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jésus-christ - Page 3

  • Artisans de paix

    Ce qu'un artisan de paix doit savoir :

    - La paix est un combat incessant contre le penchant naturel des hommes à la guerre. Il ne peut s'achever pour le chrétien que dans l'apocalypse. Celle-ci décrit l'affrontement sanglant des socialismes entre eux au cours du temps.

    - Toute forme d'asservissement à la guerre et à la mort vient de la nature grégaire profonde de l'homme. Les moyens par lesquels les hommes s'unissent sont les mêmes par où ils se trahissent et se divisent.

    - Le Christ a recommandé à ses apôtres de ne pas avoir peur, sachant qu'il n'y a pas de société possible sans la peur, et que les grands empires sont, eux, en proie à la terreur.

    - Les chrétiens qui prônent l'asservissement à la guerre ou à la mort, d'une manière directe ou détournée, doivent être traités par les artisans de paix comme Jésus-Christ a traité les marchands du temple. On peut reconnaître ces faux apôtres, contre lesquels Jésus a multiplié les avertissements, à ce qu'ils prêchent une "éthique chrétienne", ramenant le christianisme en-deçà de la loi de Moïse.

    - L'artisan de paix ne doit pas s'attendre à trouver un écho favorable dans la société. Il n'y a aucune société qui peut se passer de la guerre.

    C'est le destin d'un homme normal de mourir, et pareillement celui d'une société ou d'une civilisation de s'achever dans le chaos. L'homme qui ne s'arrache aux préjugés sociaux est condamné. La société qui ne contraindrait pas l'homme à partager les préjugés et paradis artificiels de son temps ne pourrait survivre. Selon le héros de Shakespeare, Hamlet, prince déchu d'Elseneur, l'esprit chrétien va à l'encontre de la civilisation, qui court à la ruine. 

    L'irresponsabilité et l'inconscience des sociétés au bord du chaos sont maximales, comme les vieillards moribonds sont souvent les plus débiles, sous le masque d'une sagesse, qui n'est que résignation. A la veille de solder leurs comptes avec Satan, les partisans de la fortune font moins les malins.

    - C'est une grave erreur de vouloir instaurer la paix ou l'ordre social, car elle détourne de chercher la vérité, but pacifique qui ne ressemble à aucun moyen de faire régner l'ordre sur terre, dans laquelle les chrétiens ne placent leur confiance, mais les propriétaires ou leurs esclaves.

  • Marx contre Ratzinger

    Un Français en viendra vite à défendre le premier contre le second, en raison de la solide résistance de la pensée française à la culture juridique boche que le pape Ratzinger tente de plaquer sur le livre le moins juridique de tous les temps : l'évangile. Toutes les préventions occidentales contre la science juridique, communément assimilée en France à la chinoiserie, proviennent directement ou indirectement de l'évangile.

    Indirectement, je veux dire par là lorsque Daumier figure la magistrature française comme une volée de cacouacs diaboliques. Au nom de quoi ces branleurs jugent-ils ou dirigent-ils ? Au nom de l'intérêt général. Et il n'y a aucun moyen de calculer celui-ci sans être inique. D'une société mue principalement et de façon flagrante par le principe de la compétition, on voudrait nous faire croire qu'elle peut être aussi "juste" ? Cela revient à prendre les Français pour des bovidés allemands. Et c'est exactement ce que les autorités républicaines françaises s'appliquent à faire, parvenant encore à attirer trente-six millions de Français aux urnes, afin de départager deux experts-comptables.

    L'histoire de France enseigne d'ailleurs que le mensonge, inhérent au droit, est une des premières causes du populisme et des révoltes sanglantes du peuple.

    Indirectement ou directement, quand le chrétien Léon Bloy rappelle cette vérité qu'il n'y a pas de pauvres sans un décret des riches. C'est-à-dire que les riches s'appuient sur la doctrine sociale, et cette doctrine sociale sur le droit. L'inégalité sociale ne fonde pas moins l'organisation sociale que la différence des sexes.

    L'égalité, parfaitement théorique ou mathématique, ferait perdre à la société sa raison d'être si elle pouvait être atteinte. "L'argent n'a pas d'odeur" signifie qu'il représente sous l'aspect de saintes espèces la réalité la plus putride et malodorante. C'est la sauvagerie puritaine des prêtres de Babylone que l'argent figure.

    La doctrine de Marx selon laquelle il n'y a pas de progrès possible selon le droit, mais le maintien de l'iniquité sous une forme plus subtile, ne contredit en rien l'évangile. Elle est attestée par l'histoire qui montre le progrès de l'iniquité au cours des derniers siècles, à mesure que la toile du droit s'est étendue, jusqu'à placer les élites occidentales crapuleuses en position de donner des leçons d'éthique au monde.

    Où le pape voit-il des raisons évangéliques de s'incliner devant de telles autorités ? Elles sont toutes juridiques, et c'est la peur qui incline au droit ; celle-là même à laquelle le Christ incite apôtres à ne surtout pas céder.

    Une personne morale est, dès le départ, une personne qui tremble. Tôt ou tard elle finit par s'écrouler. Il ne faut pas voir le Christ, ni Marx, comme les démolisseurs de systèmes fondés sur le mensonge. Marx montre la tendance du capitalisme à s'autodétruire, plutôt qu'il ne cherche à le détruire. Jusqu'à un certain point, la société occidentale s'accommode très bien de l'autodestruction, et on ne peut pas dire que la corruption dérange l'élite républicaine tant que ça, ni l'art le plus périmé.

    Non, le Christ et ses apôtres exhorte ceux qui le peuvent à ne pas demeurer sous l'édifice des certitudes juridiques ou anthropologiques et leurs arcanes, enflant jusqu'à faire de l'humanité une assemblée d'ectoplasmes, qui croient vivre, alors qu'ils ne font la plupart du temps que tisser leur linceul. La grande complicité des gens de robe, clercs ou femmes, avec la mort, explique que ceux-ci ont à la bouche, comme des serins, la culture de vie la plus idiote et païenne.

    Au moins Hitler avait le mérite de ne pas tromper le monde, en proclamant son principe païen, contrairement aux démocrates-chrétiens qui le cachent.

     

     

  • Lady G

    Lady Gaga is in love with Judas. It's inventive and it's not: because whose girl would resist to the politicker's smile, or even the clerck's one, from the same Cabbala that makes Jesus say what he does not say: 'Make children, protect them with weapons as the apple of your eyes'.

    It is the minimum you can expect from an artist to say frankly what the majority think in secret. Gaga does here.

    Maria of Magdala contrarily loves Jesus because he has no sexual intention and thus contemns the blood and the society sailing on it.

     

  • Islam et apocalypse

    Les musulmans, qui ont tendance à se faire moralisateurs vis-à-vis de l'Occident et de son régime de prostitution, devraient comprendre une chose : le sex-appeal publicitaire de l'Occident, que l'on peut dire "viol des femmes par elles-mêmes", cette hyperféminité n'est pas un ordre moral moins rigoureux que le nazisme, au contraire.

    A l'échelle du monde, l'ordre moral capitaliste, aussi abject puisse-t-il paraître, avec son fonds de commerce pédérastique, en tant qu'il remplit la fonction d'organiser le monde du mieux possible, est le plus juste.

    Les métamorphoses ou les mues religieuses que l'Occident a connues depuis l'an mil jusqu'à aujourd'hui, temps de l'hypocrite neutralité républicaine laïque, illustrent ce fait historique : une religion et son office moral perdure, tant que son efficacité organisatrice perdure. Autrement dit, tandis que la spiritualité dure, la morale et les religions se répètent, augmentant à chaque fois la dose de maquillage, comme les vieilles femmes à l'approche sentant venir la mort.

    Devant les Juifs, le Christ ne défend pas les bienfaits de l'adultère, pas plus qu'il ne défend d'ailleurs les bienfaits du mariage. Il montre qu'en donnant un sens moral à la loi, les Juifs l'ont ramenée au niveau de leurs intérêts. L'alliance de Dieu avec le peuple hébreu, ce peuple en a fait sa loi et son règlement propres, sa "charia" pourquoi elle n'était pas faite, dit le Christ, mais l'anéantissement de Satan, grand ordonnateur de la morale.

    "Fils de prêtre est petit-fils de Satan", dit un proverbe anglais. Dans le château d'Elseneur au Danemark, dont William Shakespeare a fait le symbole de l'Occident et de ses vicissitudes, il y a déjà de cela près de quatre siècles, Hamlet qui est l'incarnation de l'homme spirituel contre toutes les religions, a flairé l'odeur de pourriture macabre de cette entreprise, avant qu'elle ne prenne la dimension du cataclysme et des marées de sang qu'elle a pris ensuite. L'Occident doit plutôt craindre l'Esprit de Dieu que n'importe quelle concurrence étrangère. Et les musulmans de même.

    Qui engage Dieu dans l'esprit de conquête ou de reconquête fait en réalité appel à Satan. La guerre froide, au niveau de l'économie, est un crime aussi parfait que le régime de prostitution occidental est parfaitement irréprochable sur le plan moral.

  • Exit la Morale

    - Pour comprendre l'immoralité chrétienne (cf. Lettres aux Hébreux), et pourquoi Jésus-Christ s'abstient de condamner les blasphémateurs juifs, romains, ou le criminel crucifié en même temps que lui, il faut comprendre que Jésus envisage l'homme dans son atavique faiblesse de condamné à mort. Tandis que la société, elle, sort renforcée de l'abnégation aveugle de ses membres les plus faibles, exige de chacun le consentement à la douleur.

    - Rien n'est plus étranger au christianisme que le dolorisme ou l'esprit de sacrifice aveugle. La morale est le moyen social ou païen de combler la faiblesse humaine. Il n'est pas chrétien ; il n'est même pas juif.

    On n'observe une telle religion chrétienne puritaine ou masochiste que dans des sociétés chrétiennes où le christianisme, c'est-à-dire l'amour, a été détourné de son but, pour le soumettre aux calculs de l'élite.

    Il faut dire que le détournement est si manifeste et grossier, ou le christianisme de Richelieu, si on préfère, si nettement satanique, que ce type de subversion est constamment dénoncé dans l'Occident chrétien depuis qu'il est né ; je pourrais citer cinquante exemples marquants, mais Shakespeare est certainement celui dont le tranchant est le mieux aiguisé, le plus dissuasif de toute tentative de fonder sur le christianisme un ordre social quelconque, avec une force dont la violence sociale satanique a eu lieu de s'inquiéter (notamment le sinistre XVIIe siècle baroque de la superstition mathématico-juridique.)

    - Shakespeare illustre ainsi ("Roméo et Juliette") que le romantisme sentimental est la formule de subversion satanique de l'amour chrétien par l'élite aristocratique et le clergé.

    - Les institutions morales ou politiques constituent donc pour le chrétien un entraînement à la faiblesse, quand le Christ cherche à procurer à l'homme la force suffisante pour briser la chaîne de la vie et de la mort ; non pas comme l'anarchiste Ben Laden à se venger de la société, mais à la rendre inutile aux yeux de l'individu, affranchi de toute menace sociale par dieu.

    *

    "Blanchir le sépulcre" : nulle expression ne traduit sans doute mieux le secret de l'anthropologie, qui est la religion la plus moderne, c'est-à-dire la plus moisie. On dirait aujourd'hui : "voir la vie en rose".

    Religion et anthropologie sont donc deux notions qui se recoupent parfaitement, s'opposant à l'amour et à la parole divine chrétienne, la moins anthropologique. Probablement l'artiste le plus désintéressé est-il à même de comprendre l'esprit du christianisme, et qu'il n'y a rien de plus vain que le vernis macabre de la morale, pas de personnes plus confites dans l'éthique que les aliénés, et donc pas de personnes plus affaiblies ni vouées au charbon social.

    Toutes les valeurs humaines passées ou présentes, soumises comme les sociétés à la métamorphose sont renversées par le Christ, illustrant constamment dans ses paraboles que le lien spirituel unissant dieu à l'homme, est à l'opposé du lien par lequel les hommes s'unissent entre eux, à commencer par celui, le plus primaire, du calcul, qui caractérise les lâches et les banquiers, et explique la proscription de l'argent dans toutes les pratiques ayant une prétention spirituelle. 

    La morale plonge l'homme dans le coma et l'inconscience des réalités. A commencer par la première réalité de la grande faiblesse de l'homme. Le Christ ne tient pas de discours moral, car il veut sauver l'homme, et non lui maintenir la tête sous l'eau.

    Ainsi Louis-Ferdinand Céline rend un hommage d'artiste au christianisme, quand il le loue pour son absence de bons sentiments, et donc son réalisme.

    Cent recoupements peuvent être faits pour vérifier que, comme je l'affirme, il n'y a pas d'anthropologie chrétienne possible. Cette doctrine est celle de la synagogue de Satan. Et le tort des pharisiens déjà fut celui-ci, de donner le tour anthropologique et non spirituel à la loi juive.


  • Céline contre Nietzsche

    Le moyen moderne mis en place par les élites pour asservir psychologiquement les classes laborieuses et impuissantes s'appelle la "culture". L'acteur culturel est un commissaire politique en temps de guerre économique larvée. Le terme de "culture" suffit à deviner le calcul religieux.

    Le procédé habituel de la culture est quasiment d'ordre culinaire, puisqu'elle procède par l'amalgame des contraires. On pourrait prendre aussi pour emblème de la culture une poterie ; un cratère pour la civilisation grecque, un vase d'aisance pour la civilisation libérale. En effet l'art de vivre justifie l'amalgame. Citons trois dissolvants de la culture :

    - Celui du Christ, qu'il nomme "amour" ;

    - Celui de Marx qu'il nomme "critique" ou "histoire" ;

    - Celui de Francis Bacon alias Shakespeare qu'il nomme : "mythe".

    Contre ces trois dissolvants, la culture tente de s'imperméabiliser par le vernis. Le code civil et la cryptographie mathématique sont les moyens de vernissage les plus efficaces.

    +

    Défaisons maintenant un amalgame que j'ai souvent constaté entre Nitche et L.-F. Céline, bien qu'on peut d'emblée constater la sympathie naturelle des "acteurs culturels" pour Nitche, au contraire de L.-F. Céline qui est réprouvé, ou qu'on s'efforce de réduire au style, c'est-à-dire au silence du mobilier (la comparaison de Céline avec Proust atteignant le comble du ridicule).

    - La haine de Nitche à l'encontre des juifs, des chrétiens et des anarchistes/communistes est justifiée de façon rationnelle par le fait que le judaïsme, le christianisme et l'anarchisme sont des messages ou des doctrines antisociales. Les juifs ne reconnaissent pas d'autre "chef d'Etat" que dieu, déléguant son pouvoir à Moïse, dont le premier souci est de dissuader les "juifs charnels" du culte païen du veau d'or. La vérité poursuivie par Marx n'est pas une matière sociale, la quête identitaire un pur attrape-nigaud du point de vue marxiste ("Facebook" ou le livre des morts). Rationnel sur le plan moral, Nitche ne l'est pas sur le plan historique, lorsqu'il accuse juifs, chrétiens et anarchistes de corrompre la société. Pour cela il faudrait que la démocratie, honnie de Nitche, soit effective ; or, bien que ce soit le rôle de la culture de prétendre qu'elle l'est, seuls les actionnaires de la démocratie le croient. Rationnel Nitche sur le plan moral, mais non au regard de l'histoire.

    - Pour Céline tous les juifs sont des pharisiens, ou bien tous les pharisiens -c'est-à-dire tous les clercs-, sont "juifs". Raison pour laquelle il traite le pape de "juif", Churchill, etc. Il y a pour Céline, effectivement dans la lignée de Rabelais ou Molière, Shakespeare, une sorte "d'ennemi intérieur", et cet "ennemi du peuple", c'est son clergé, dont il récuse jusqu'au mode d'expression (de même que les pamphlets de Rabelais étaient dirigés contre l'université). Le style de Céline est donc celui du démolisseur, loin du style opiacé distillé par Proust. Il y a d'ailleurs ici une leçon culturelle à tirer, qui contredit radicalement l'élitisme méprisant de Nitche, à savoir que la culture populaire est plus solide que celle du clergé et sa cuisine moderne. Ici Céline rejoint Marx et son constat que le parasitisme du clergé ou le culte de l'art sont la principale cause de pourrissement de la civilisation, notamment occidentale, qui se distingue par les fréquentes métamorphoses de son clergé. 

    - C'est sur le plan moral que Céline est moins rationnel. Nitche rejoint le bouddhisme par le sado-masochisme qu'il prône, c'est-à-dire l'acceptation d'une existence nécessairement faite de joies et de douleurs mêlées (on voit déjà ce type d'orientalisme poindre chez Pangloss-Leibnitz, et il n'a rien à voir avec l'intérêt ou la découverte de l'Orient). Nitche déteste le christianisme, qui ne fait pas place à la joie. Céline au contraire en fait l'éloge, ayant parfaitement compris l'usage de manipulation du peuple derrière l'idée de bonheur. C'est au contraire l'invitation à regarder la mort en face qui lui plaît dans le christianisme. Là où Céline se trompe, c'est qu'il n'y a pas plus de culture de mort dans le christianisme que de culture de la joie ou de la vie.

    Le christianisme méprise les lois de la biologie, pourrait-on dire. Joie et mort ne sont du point de vue chrétien que des artifices ou des accidents. Contre la culture de mort : "Laissez les morts enterrer les morts." dit le Christ. Contre la culture de vie, la dissuasion de prendre comme Judas son désir pour la réalité en s'attachant à la valeur du sang et de la chair.

    Le Christ méprise d'autant plus les lois de la biologie que c'est le procédé de la morale, du droit et de la politique de les sublimer, disposant ainsi l'homme au carnage.