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rabelais

  • Science sans conscience

    ...n'est que ruine de l'âme.

    J'ai déjà dit sur ce blogue combien la "conscience chrétienne" dont Rabelais fait état dans cet avertissement, diverge de l'éthique, sorbonagrerie néoplatonicienne de clercs ineptes. J'en veux pour preuve que le darwinisme, promotion d'un déterminisme barbare et totalitaire, reçoit la caution la plus souvent aveugle d'exemplaires tartufes, attachés par ailleurs à brandir la bannière de l'éthique, y compris jusque sur le terrain de la guerre où elle est vouée à être indéfiniment bafouée par des lois supérieures.

    D'éthique de la liberté il n'est pas question dans le christianisme. Les évangiles illustrent une conception chrétienne de la liberté OPPOSEE à celle de l'éthique, contrairement au païen Platon. "Ethique de la liberté" : la formule est d'un pasteur et universitaire protestant, Jacques Ellul, sournoisement occupé à promouvoir le choc des cultures sous couvert d'anarchie. J. Ellul aurait mieux fait de lire les paraboles du Christ, qui montrent toutes le fossé qui sépare la charité de l'éthique. Il aurait aussi pu lire Platon, et comprendre ainsi à quel point l'éthique est compatible avec l'esclavage.

    J'allais oublier Molière : l'aumône de Don Juan au pauvre est significative de la démarche éthique, dont Molière montre ici le caractère de parodie subtile de la charité. Don Juan est athée : son geste a une dimension sociale. Il ne fait pas l'aumône suivant le commandement de dieu, mais pour le bien du monde, c'est-à-dire au fond pour lui-même, car Don Juan a conscience que la société n'a qu'une valeur relative. Et Molière, lui, sait que la société n'a aucune valeur du point de vue chrétien.

    Ce que Rabelais dit de la science, on peut le dire de l'amour : "Amour sans conscience n'est que ruine de l'âme." (Cela ne vaut pas d'abord pour les putains, dont bien souvent la conscience est plus nette des véritables ressorts de l'amour humain que les filles à papa.)

    Science et amour se confondent parfaitement du point de vue chrétien. L'incitation à la conscience dans la science est ainsi incompréhensible du point de vue païen, qui relève du droit naturel et de la philosophie naturelle. La nature est pour le physicien païen un dieu seulement partiellement pénétrable. Le physicien païen s'incline devant la nature qui en saura toujours plus que lui.

    Sauf la dimension de respect, la technocratie moderne répète exactement la même mentalité. L'éthique moderne, substituée à la conscience chrétienne authentique, n'est là que pour affranchir la science du respect, c'est-à-dire pour attribuer à l'homme une capacité qui n'est pas la sienne, mais celle de l'homme. Les soi-disant "comités d'éthiques" ne sont là que pour servir de caution à la barbarie moderne. L'athéisme ou l'éthique chrétienne sont des armes juridiques au service de la domination occidentale. Si complot de l'Occident il y a, il consiste surtout à faire passer les valeurs occidentales pour des valeurs "scientifiques", ce qu'elles ne sont pas. Les mathématiques sont une science inférieure à la poésie, et bien souvent les mathématiciens n'ont de la nature ou de l'univers que des supputations pour toute connaissance.

    Les propagandistes modernes de l'éthique juive, chrétienne ou laïque, sont en réalité les artisans de la destruction de l'humanisme chrétien authentique. L'éthique chrétienne substitue le néant à dieu - il devient ainsi possible de passer de l'athéisme au christianisme, et du christianisme à l'athéisme, comme on enfonce une porte ouverte.

    Simultanément, d'une manière tragique et qui a été illustrée par Shakespeare dans plusieurs pièces, l'éthique chrétienne (l'odeur qui empeste le Danemark) incline l'amour dans le sens de la mort (suivant le mobile qui détermine Ophélie). Il ne s'agit pas pour Shakespeare comme certains l'ont cru (Nitche) de dénoncer le christianisme, mais bien de dénoncer une morale chrétienne-platonicienne qui dissimule derrière l'argument de la tradition l'occultation du message évangélique, de sorte que la culture médiévale n'est qu'un syncrétisme abject dans la plupart de ses propositions, notamment les plus officielles.

     

     

  • Fin du monde

    "Le monde ne fait que rêver, il approche de sa fin." : François Rabelais annonce la fin du monde en des termes que Karl Marx répète plusieurs siècles après, à la fin d'une vie passée à tenter d'inculquer au peuple la méfiance des idéaux, rêves et promesses des élites.

    Le chrétien a plusieurs raisons de pronostiquer la fin du monde. D'abord elle est pour lui promesse de vérité. Les saints ont les yeux décillés de toutes les raisons sociales, pourrait-on dire, qui empêchent de voir dieu : toutes ces choses qui sont sacrées aux yeux des païens, mais non de dieu : "Satan, famille, patrie, etc." Qui sont sacrées parce qu'elles agissent comme un garde-fou.

    La fin du monde paraît à beaucoup une hypothèse farfelue, bien que les effets catastrophiques de l'enlisement dans le rêve soient de plus en plus palpables - mais les élites n'ont pas d'autre moyen de gouverner les masses qu'en les médusant, c'est-à-dire en les tenant en respect, non plus d'une morale, mais d'un but moral, c'est-à-dire d'un rêve.

    On constate aussi l'attachement grandissant des élites aux valeurs mondaines, à mesure que le monde va de plus en plus mal. Le goût des gadgets technologiques, par exemple, assimilés au progrès scientifique, est un indice que les élites ont perdu le sens des responsabilités.

    L'attachement au monde est presque un réflexe narcissique pour ceux qui ont été élevé dans son culte, et il faut se défier des politiciens qui prétendent oeuvrer pour les générations futures. Ils s'écoutent parler, et l'altruisme est, quand on ignore tout de l'avenir, de fermer sa gueule au lieu de faire miroiter l'avenir.

  • Art et Peuple

    Aucune élite n'a jamais eu besoin de la science ou de l'histoire. Ce que l'élite requiert, c'est la religion, pour faire obstacle l'histoire, qui présente le grave défaut aux yeux de l'élite de faire perdre aux institutions leur caractère sacré. Tout ce qui relève du mysticisme ou de l'abstraction pure, ce que les autorités éthiques baptisent aujourd'hui "culture", sent nécessairement la merde pour l'historien. 

    Le républicanisme peut se résumer à un élitisme: par conséquent, le républicanisme comporte un volet religieux. L'usage de la vieille ruine catholique romaine est pour détourner l'attention du fanatisme religieux républicain actif, camouflé derrière l'argument culturel. Pas plus qu'il n'y a d'historien catholique romain, il n'y a d'historien républicain.

    L'historien authentique se doit donc de révéler la double face de la science moderne. Les mathématiques et la mécanique jouent dans la civilisation occidentale en phase terminale, depuis le XVIIe siècle, un rôle décisif. Or on retrouve dans les mathématiques une dimension religieuse. Pratiquement, si l'humanisme ne s'était pas opposé à la polytechnique, on pourrait dire que l'inconscient collectif occidental n'a pas évolué depuis le moyen âge. Il s'est seulement métamorphosé. Shakespeare nous montre des monarques médiévaux sans prise sur les événements, au sommet de la pyramide mais écrasés par le destin lorsque celui-ci s'inverse ; aujourd'hui ce sont des systèmes politiques entiers qui sont dans la même situation de s'agiter ou de tenter de se réformer en vain. Quand on ne progresse pas sur le chemin de la liberté, on régresse.

    La culture élitiste comporte donc un aspect de dénigrement de la science, ou de subversion encore plus dangereuse à laquelle Rabelais fait allusion. Cette subversion consiste à faire passer l'outil scientifique pour l'objet de la science elle-même. De cette confusion, qui est la marque du totalitarisme, plus encore que des régimes tyranniques antiques, découle le propos marqué par le fanatisme religieux d'un Karl Popper, selon lequel la science doit se préoccuper de chercher, et non de trouver (on comprend qu'une formule aussi débile ait du succès dans l'université).

    On observe le même phénomène dans l'art, dont la barbarie technocratique a provoqué la scission de la science. Pour épouser la culture républicaine, il faut abhorrer la science. Pour fabriquer l'utopie démocratique totalitaire, il faut en effet purger la culture de l'histoire. L'attachement de la pensée française à l'histoire, fait d'ailleurs qu'il n'y a pratiquement aucun penseur français à gober l'utopie démocratique, c'est-à-dire à ne pas faire le constat qu'elle est une démagogie extrêmement dangereuse. Les chefs religieux actuels qui tentent d'astreindre les jeunes générations à ce culte, ont bien de la peine à citer des références sérieuses et à occulter que la mystique de la souveraineté populaire est un emprunt à l'élitisme d'Ancien régime.

    L'art dit "abstrait", c'est-à-dire musical ou mathématique est indissociable de la technique. Il ne traduit pas autre chose que la substitution de l'artiste à l'objet de l'étude scientifique. Et cette substitution traduit l'envahissement de l'art par des considérations religieuses. Un artiste qui ne voit pas que Cervantès est un artiste beaucoup plus important que Picasso ou Dali, ne connaît rien à l'art : c'est probablement un conservateur de musée, investi d'une mission religieuse. 

    A l'opposé, la science véritable comporte une incitation à se méfier de l'élite et de son aspiration religieuse. Une religion truquée, reposant sur un "deus ex machina", c'est-à-dire l'homme lui-même, et, selon l'organisation pyramidale, l'élite.

    Le principal et dernier appui de la culture aujourd'hui, malgré l'imposture assez évidente de ses ministres ou acteurs, est dans le confort intellectuel procuré par l'ingéniérie et la technologie. La culture française est désormais sous tutelle de la Chine. C'est-à-dire qu'un bouleversement politique en Chine pourrait contribuer à la débâcle culturelle occidentale, c'est-à-dire à la crise religieuse à laquelle on assiste. C'est un cas typique de dépendance du maître vis-à-vis de son esclave.

    Il ne faut pas chercher ailleurs que dans l'université la responsabilité de l'abaissement de l'art au niveau de la foire aux fétiches ou du cinéma. Non pas l'imputer aux commerçants, aux collectionneurs, ou encore à des vandales imaginaires. Grosso modo, l'université a inventé un "cartésianisme français", qui ne correspond même pas à Descartes, et qui consiste à démontrer, sans jamais le prouver, que tout ce qui n'est pas fonctionnel n'existe pas, et donc à assigner à l'art ou à la science humaine, les limites de l'intelligence artificielle.

  • Aux captifs...

    ...la libération.

    Encore faut-il éprouver l'enfermement et le poids des chaînes sociales, tel Hamlet au Danemark. Eprouver que dire "le lien social", c'est blanchir l'argent ; éprouver que l'argent est la traduction concrète du "lien social".

    S'il y a un esprit français, divergent de ce que leurs élites ploutocratiques voudraient qu'il soit (allemand), il est bien là, dans le mécontentement de la vie. Les Français sont le peuple le moins existentialiste de la terre, c'est-à-dire le moins socialiste, le moins clérical, puisque la foi est toujours faite pour donner un sens à l'existence, qui en soi en est dépourvue.

    Tous les penseurs existentialistes ont trempé ou trempent dans le crime de l'humanité contre elle-même, et c'est un scandale qu'ils continuent d'être enseignés en France, comparable aux méthodes de séduction des pédophiles. L'Education nationale, humaniste ? C'est un repaire de pharisiens, occupés à araser le plus possible l'esprit de résistance humaniste, dissuasif du civisme, qui n'a jamais engendré que les pires catastrophes.

    Vous voulez des noms ? Rabelais, Molière, Balzac, Bloy, Allais, Céline, Bernanos, Simone Weil... la liste est longue des artistes français dissuasifs de caresser la monstrueuse mécanique sociale dans le sens du poil. Tous empruntent la voie ouverte au milieu des factieux par l'épée de Shakespeare, et le malheur des derniers cités de cette liste vient de ne pas avoir reconnu assez l'appui que Shakespeare fournit à la pensée. Sauver Shakespeare des griffes du Grand Siècle satanique est la meilleure action que les Lumières françaises ont accompli, mais l'effort du clergé n'a pas cessé depuis pour faire en sorte de priver Shakespeare de son sens véritable. 

    Entendu que l'esprit du paganisme le plus terre-à-terre est celui de la médecine, on comprend que les thaumaturges ou les utopistes réformateurs de la société ne comprennent rien à Hamlet ou le vilipendent. Hamlet a la pointe de son épée posée fermement sur le garrot du destin. Il ne reste plus qu'à appuyer.

  • Science sans conscience

    Débarrassons-nous d'emblée de l'idée stupide, portant la marque de l'université, que Rabelais met en garde contre une science immorale, ne tenant pas compte de l'éthique. Rabelais n'est pas un de ces crétins républicains athées, dont les valeurs imitent celles de l'Eglise romaine, sans même qu'ils s'en aperçoivent, croyant sans doute avoir inventé la franc-maçonnerie et les ruses modernes pour envoyer le peuple se faire zigouiller en première ligne. BHL avec son judaïsme de foire est l'équivalent d'un Bernard de Clairvaux ou d'un frère dominicain, incitant autrui à l'assassinat d'autrui pour le compte de sa paroisse.

    - L'éthique n'est pas le genre de machin nazi que le Français gobe facilement, notamment grâce à Rabelais. Les valeurs républicaines sont plus éloignées de l'esprit français que les valeurs islamiques (ne serait-ce que parce que les musulmans de France sont plus pauvres, et font donc courir un risque de faillite moins grand que les banquiers qui sponsorisent le PS et sa propagande, ou tel ou tel parti).

    Rabelais dit tout le contraire : la science la plus éthique -l'histoire de France selon un prof républicain, par exemple- est la plus inconsciente et la plus néfaste. L'avertissement de Rabelais est contre la science technique ; de même Francis Bacon mettra en garde ultérieurement contre la "science prométhéenne".

    Tandis qu'on admire outre-Rhin les "techniciens", les Français comprennent mieux pourquoi Einstein fait des grimaces de singe, et pas mal de mathématiciens finissent à l'asile psychiatrique, à force d'essayer de résoudre la quadrature du cercle. Einstein est un moraliste qui se rend à peine compte que ses théorèmes rendent la morale impossible autrement que sous la forme du gangstérisme ou du cinéma.

    Si les neurologues modernes sont des imbéciles, c'est parce que les cordonniers sont les plus mal chaussés. 

  • Science et Inconscient

    Le mariage de la science et de l'inconscient, c'est-à-dire le mariage que des mages égyptiens tels que Sigmund Freud ou Carl Jung nous incitent à accepter, correspond à ce que Rabelais appelle, lui, "la science sans conscience".

    - Demandez-vous quelle est la part de l'inconscient dans la science, et ce que cela signifie d'accepter dans la science une part d'inconscient, au lieu de lutter contre sans trêve. On peut passer par l'art, un peu plus familier que les hypothèses confuses de la science moderne. Car l'art, quand il est religieux, j'insiste bien sur cet aspect de religiosité, présente une symétrie avec la science, qui d'un point de vue critique chrétien ou matérialiste est inacceptable, car il mène à placer la culture scientifique au niveau de la science, et la culture artistique au niveau de l'art, et qui baigne dans la culture, baigne dans le confort, et usurpe le titre de savant comme celui d'artiste.

    - Je prends souvent l'exemple de Pierre Soulages, car ce type a poussé l'art à un niveau d'égoïsme et de bêtise rarement atteint en France. La part d'inconscient qu'il avoue dans son art est maximale : il ne sait ni le sens, ni la "valeur" de ce qu'il peint et, pour cela, il veut non seulement être pardonné, mais payé. Bon, on devine facilement le sens de l'art de Soulages, dont la signification est presque contenue dans le patronyme : c'est à peu près un exercice de yoga, une idée de moine.

    La République française, si fière de sa science, porte au pinacle un art plus religieux encore que l'art de la monarchie de droit divin. La République française, si fière de sa liberté d'expression, se prosterne devant la réputation d'artistes qui n'aurait jamais été sans une intense propagande, et l'organisation de la spéculation par des fonctionnaires.

    Plus grave que la République française, qui de toutes façons fera "pschittt" un jour ou l'autre : la science ; que dirait-on d'un prétendu savant qui, comme le patouilleur Soulages, avouerait la même part d'inconscient, et dirait : "J'ignore le sens de ce que je fais, et je ne sais pas l'usage de ma science." ? On dirait que c'est un fou dangereux ; au minimum, on ne lui accorderait aucun crédit.

    Pourtant, c'est très largement le niveau où se situe la science aujourd'hui et le rôle qu'elle joue : entièrement technique comme l'art de Soulages, c'est-à-dire un exercice de style religieux, destiné à rassurer les esprits.

    La seule chose que les Français pouvaient reprocher à l'Allemagne dans les années 30, c'est d'être un peuple d'ingénieurs, situant la science et l'art au niveau de l'ingéniérie ou de la musique, avec tout ce que ça implique de confort intellectuel. Les Français pouvaient reprocher aux Allemands d'être un peuple de fainéants à la recherche du temps perdu. Aujourd'hui, ce reproche, les milieux populaires français peuvent les adresser à leurs propres élites. Il n'y a là-dedans aucun motif de révolte ou de populisme, moyen au contraire pour l'élite d'encadrer le peuple et de reprendre le contrôle quand elle l'a perdu, moyen qui situe les élites bourgeoises républicaines, étant donné leur aptitude extraordinaire à ce jeu, et le sang que cette manigance a fait couler, au niveau de la chiennerie.

    Rien ne prouve scientifiquement que le mouvement des sociétés vers leur déclin et leur chute peut-être enrayé. Il y a là en revanche un motif de rejet du culte identitaire national-socialiste et de reconquête de l'individualité. La science, individuelle, ne se renforce que CONTRE la religion et l'hypocrisie sociale. Contre le peuple, les élites peuvent tout ; contre l'individu, tous les clergés sont impuissants.

  • Edward de Vere as Shakespeare

    I must frankly say that, as a 'Baconian' (believing that Shakespeare and Bacon are one), nothing good can comes out the mechanical art of 'cinema', satanic from its first principles, until its use by tyrants to rape human's mind and convince him to kiss the Death.

    If you would split the head of one of those modern stupid warriors-for-gas who kill their opponents from far away, no doubt that motion pictures would flow out.

    So it is not a good argument for any kind of Science to be supported by the Theater, which is just mathematics and fantasy.

    R. Emmerich last movie, illustrating the theory that Edward de Vere, Earl of Oxford, was the author of 'Hamlet', 'Pericles', 'Twelfth Night', and such great fables about Christian Revelation, is the best argument for Stratfordian to say that they are right to believe in the brave 'Bard' from Warwickshire autorship.

    - Therefore this Earl of Oxford simply died too early to be the author of many books.nicholas hilliard,francis bacon,queen elizabeth,shakespeare

    But let's get rid of cinema and authorship problems to quote six links between Bacon's and Shakespeare's arts and beliefs, letting on one side the fact that they were both believing in God and Satan, which was rather common at this time.

    1. Metaphysics/Theology

    - Both F. Bacon and Shakespeare do regard old Christian Theology of the Middle Age and Clercks as a long useless Sermon, full of mathematics and ropes of human right. F. Bacon is praising French François Rabelais Humorist for same demonstration.

    Two stupid clercks don't stop Romeo in his stupid and assassine 'love'. F. Bacon write in his 'Essays' that there is no great Person in History who was under feelings effects. Foolish Ophelia is victim of her feelings too; and Shakespeare does not hide that Ophelia Christian religion is full of sex-intention and the 'bourgeois' principles of his father, everything wrapped in 'passion'.

    It is not new in philosophy to explain that 'passion' is covering property of a brilliant varnish of hypocrisy, but both Bacon and Shakespeare are strongly mocking the Instinct of the Aristocrats.

    - Francis Bacon was careful not to praise any kind of religious party: neither the Roman Catholic, nor the English or any other, knowing that these violent divisions were showing the Mistake of each one, and the betraying by 'supposed to be Christian people' of their God; there are no parties dividing Apostles in different churches, fighting each other, but only in Politics, due to different property or money interests.

    Though this is obvious that Shakespeare does believe in the Christian God, it is impossible from his plays to say what Party he was belonging to. Shakespeare is not demonstrating in 'Thomas More' that this one was idiotic because he was a 'Roman Catholic', but just because T. More wish of a Christian Kingdom is nothing else but stupid, and prohibited by Jesus-Christ himself.

    2. Astrology

    - Francis Bacon is fighting Copernicus and Galileo's mathematical hypothesis that the Earth is moving, not the sun as we can see. Detail is not art does think and explain Francis Bacon, and if mathematics is  'acurate', it is not a true science, i.e. 'based on experience'. After Aristotle, Democritus and Tycho Brahe from Denmark, Bacon's science is a experimental one, not a religious Egyptian one as Copernicus or Galileo.

    Elsinore Castle in 'Hamlet' was belonging to Tycho Brahe, whose astrology is the same than Bacon's. And we can guess that 'Polonius' is nothing else than Copernicus. 'Fables of the Ancient are made of Science' says F. Bacon; and he did as Homer in 'Hamlet': he wrote a Christian story, including science.

    Therefore, Bacon is aware that Copernicus revival of Egyptian astrology/theology, leads to a mirroring of Human wishes or desire in the Dome of Universe. This is in fact the better idea or religion for a technocratic tyrant's power, but not peaceful at all. And today's stupid common ideas are coming from this Looming. For example the idea that Human nations can 'save the Nature' or 'destroy it', in which the paradox of Mathematics and bad Scientists or Ingeneers using it is.

    - You must be a good reader of saint John's Revelation to know as Hamlet the specific Christian Astrology, and as Shakespeare to tell the Theological story of the Epiphany of the Spirit. And Francis Bacon was main translator for King James Bible.

    3. Physics

    - As a Christian Scientist, seeing thus the devil's brand in the Human condition or physics, Bacon is nevertheless very interested by the understanding of Nature, life and its motion to death. Contrarily to the Middle Age Science, which was seeing the Devil everywhere but in the City where the Gospels reveal that it is, Bacon is trying to understand how the Orchestral/mechanical manoeuvre of the Devil works, from the first starting of assassine Time. He knows by experience this Nature better than lot's of theoricians or even poets.

    - Whose Tragedian is better than Shakespeare to use animals, plants, natural elements, in their realistic as well as in their symbolic or mythologic meaning? The Phenix as satanic order's symbol for example, against the Christian Eagle?

    Best Critics of Shakespeare notice that he is everything but a stylish or erotic author. And in fact this would indicate that art is for Shakespeare the goal of art, which is exactly what worst artist do, betraying here selfish desire of being loved, as kids trying to keep their mother in their mouth.

    In this case, better make money as Shylock, this is more frank and powerful art than any other music or religion.

    F. Bacon does think and write that hypothesis is no scientific but religious, covers reality with human language as primitive religion or ignorant clerks do. So that mathematics do not replace natural experiences and comparisons. The prism of style that Shakespeare is refusing to paint the world, and not an abstract frame, secure but wrong, lovely but stupid, the same prism is refused by F. Bacon in Physics or Metaphysics. Make god as you are, and you will make Him the smaller. The same for Science, which is -using mathematics- almost invisible at last.

    - Due to religious Plato influence on Aristotle, and the middle age useless devotion to the Greek Scientist, rather than quoting materialist Aristotle Science, Bacon did prefer quote Democritus. And one can find many quotation of Democritus in Shakespeare's plays.

    - One of Bacon scientific statement is the former unity of Continents, that are splitted now. And you can notice that the Scientist Prospero in Shakespeare's 'Tempest' does not think, contrarily to his daughter Miranda, that 'Brave New World' is so 'new'.

    (TO BE CONTINUED)

    *Drawing is by Nicholas Hilliard representing Queen Elizabeth Ist and her son Francis Bacon i.e. Shakespeare.

     

     

  • Céline contre Nietzsche

    Le moyen moderne mis en place par les élites pour asservir psychologiquement les classes laborieuses et impuissantes s'appelle la "culture". L'acteur culturel est un commissaire politique en temps de guerre économique larvée. Le terme de "culture" suffit à deviner le calcul religieux.

    Le procédé habituel de la culture est quasiment d'ordre culinaire, puisqu'elle procède par l'amalgame des contraires. On pourrait prendre aussi pour emblème de la culture une poterie ; un cratère pour la civilisation grecque, un vase d'aisance pour la civilisation libérale. En effet l'art de vivre justifie l'amalgame. Citons trois dissolvants de la culture :

    - Celui du Christ, qu'il nomme "amour" ;

    - Celui de Marx qu'il nomme "critique" ou "histoire" ;

    - Celui de Francis Bacon alias Shakespeare qu'il nomme : "mythe".

    Contre ces trois dissolvants, la culture tente de s'imperméabiliser par le vernis. Le code civil et la cryptographie mathématique sont les moyens de vernissage les plus efficaces.

    +

    Défaisons maintenant un amalgame que j'ai souvent constaté entre Nitche et L.-F. Céline, bien qu'on peut d'emblée constater la sympathie naturelle des "acteurs culturels" pour Nitche, au contraire de L.-F. Céline qui est réprouvé, ou qu'on s'efforce de réduire au style, c'est-à-dire au silence du mobilier (la comparaison de Céline avec Proust atteignant le comble du ridicule).

    - La haine de Nitche à l'encontre des juifs, des chrétiens et des anarchistes/communistes est justifiée de façon rationnelle par le fait que le judaïsme, le christianisme et l'anarchisme sont des messages ou des doctrines antisociales. Les juifs ne reconnaissent pas d'autre "chef d'Etat" que dieu, déléguant son pouvoir à Moïse, dont le premier souci est de dissuader les "juifs charnels" du culte païen du veau d'or. La vérité poursuivie par Marx n'est pas une matière sociale, la quête identitaire un pur attrape-nigaud du point de vue marxiste ("Facebook" ou le livre des morts). Rationnel sur le plan moral, Nitche ne l'est pas sur le plan historique, lorsqu'il accuse juifs, chrétiens et anarchistes de corrompre la société. Pour cela il faudrait que la démocratie, honnie de Nitche, soit effective ; or, bien que ce soit le rôle de la culture de prétendre qu'elle l'est, seuls les actionnaires de la démocratie le croient. Rationnel Nitche sur le plan moral, mais non au regard de l'histoire.

    - Pour Céline tous les juifs sont des pharisiens, ou bien tous les pharisiens -c'est-à-dire tous les clercs-, sont "juifs". Raison pour laquelle il traite le pape de "juif", Churchill, etc. Il y a pour Céline, effectivement dans la lignée de Rabelais ou Molière, Shakespeare, une sorte "d'ennemi intérieur", et cet "ennemi du peuple", c'est son clergé, dont il récuse jusqu'au mode d'expression (de même que les pamphlets de Rabelais étaient dirigés contre l'université). Le style de Céline est donc celui du démolisseur, loin du style opiacé distillé par Proust. Il y a d'ailleurs ici une leçon culturelle à tirer, qui contredit radicalement l'élitisme méprisant de Nitche, à savoir que la culture populaire est plus solide que celle du clergé et sa cuisine moderne. Ici Céline rejoint Marx et son constat que le parasitisme du clergé ou le culte de l'art sont la principale cause de pourrissement de la civilisation, notamment occidentale, qui se distingue par les fréquentes métamorphoses de son clergé. 

    - C'est sur le plan moral que Céline est moins rationnel. Nitche rejoint le bouddhisme par le sado-masochisme qu'il prône, c'est-à-dire l'acceptation d'une existence nécessairement faite de joies et de douleurs mêlées (on voit déjà ce type d'orientalisme poindre chez Pangloss-Leibnitz, et il n'a rien à voir avec l'intérêt ou la découverte de l'Orient). Nitche déteste le christianisme, qui ne fait pas place à la joie. Céline au contraire en fait l'éloge, ayant parfaitement compris l'usage de manipulation du peuple derrière l'idée de bonheur. C'est au contraire l'invitation à regarder la mort en face qui lui plaît dans le christianisme. Là où Céline se trompe, c'est qu'il n'y a pas plus de culture de mort dans le christianisme que de culture de la joie ou de la vie.

    Le christianisme méprise les lois de la biologie, pourrait-on dire. Joie et mort ne sont du point de vue chrétien que des artifices ou des accidents. Contre la culture de mort : "Laissez les morts enterrer les morts." dit le Christ. Contre la culture de vie, la dissuasion de prendre comme Judas son désir pour la réalité en s'attachant à la valeur du sang et de la chair.

    Le Christ méprise d'autant plus les lois de la biologie que c'est le procédé de la morale, du droit et de la politique de les sublimer, disposant ainsi l'homme au carnage.

  • Rabelais avait raison

    Mes études "dissidentes", "hors l'Université", après quelques années m'amènent à la conclusion que François Rabelais a raison. Sa diatribe contre la scolastique et l'Université, qui rejoint la critique aiguë de François Bacon des mêmes institutions, n'est pas de l'ordre de la caricature ou du pamphlet. L'Université s'est bel et bien avérée depuis le temps où Rabelais parle, être un moteur puissant de propagation de la superstition.

    Dès l'enfance d'ailleurs, après avoir lu la thèse révisionniste de Faurisson, publiée par une maison d'édition anarchiste et qui circulait "sous le manteau" dans mon lycée de province, j'ai eu l'intuition que le XXIe siècle serait révisionniste ou ne serait pas. Le contraire de Malraux, par conséquent, si tant est que sa conception de la religion soit plus cohérente que ses idées artistiques.

    Il n'est même pas utile d'affronter la censure à propos de Faurisson, de prendre position pour ou contre. Au regard des études historiques, la thèse de Faurisson est un détail et le révisionnisme historique de Marx beaucoup plus large et fécond. Je cite Marx en tant qu'exemple de science qui s'est construite en grande partie contre l'Université prêchant la science "ex cathedra". La découverte par Simone Weil de l'ineptie des travaux de Max Planck ne doit rien elle non plus à l'Université.

    Faurisson est d'ailleurs, bien qu'anarchiste, essentiellement un universitaire maniaque.

    Non qu'il ne soit absolument rien sorti de bon de l'Université, j'ai pu moi-même au plan du détail en retirer de bonnes choses, en particuliers d'ouvrages parus dans les années vingt ou trente en France ; la mythologie de Jean-Pierre Vernant, plus récemment, est loin d'être dépourvue d'intérêt ; les études mathématiques du Hongrois A. Szabo passionnantes aussi. Mais lorsqu'on compare ce reliquat aux hérésies scientifiques produites par l'Université, le bilan est terrible !

    Quelques exemples de sciences littéralement vandalisées : Aristote par Heidegger et H. Arendt ; Léon Bloy par G. Steiner et P. Glaudes (Bloy est très important pour un catholique dans la mesure où il est un des derniers exemples de théologien assez vigoureusement anticlérical) ; Shakespeare par Girard ou Bonnefoy ; François Bacon par ses commentateurs qui en ont fait "le père de l'empirisme", alors même qu'il n'en possède AUCUNE caractéristique, Karl Marx par Derrida ou Balibar, etc. 

  • La faute à qui ?

    Que ce soit pour les flétrir ou au contraire les tirer vers le paganisme, le XIXe siècle janséniste et libéral a fait de Rousseau et Voltaire des philosophes "panthéistes". Ils ne sont pas plus panthéistes que Newton, Leibnitz, Rabelais, Léonard, Dürer ou saint François d'Assise. Aujourd'hui on dirait qu'ils croient à un "dessein intelligent".

    En démontrant que le XIXe voue une haine "à Dieu ET aux Lumières du XVIIIe", Balzac (ou Villiers de l'Isle-Adam) ont paré le coup et révélé la collusion du jansénisme et du libéralisme. Contre les barbarins, Balzac et Villiers sont des remparts.