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jésus-christ - Page 2

  • Imitation de Jésus-Christ

    Je supporte mieux la fréquentation des personnes sataniques que celle des démocrates-chrétiens.

    Par "sataniques", j'entends les personnes qui ont vécu, qui ont l'expérience de quelque-chose, et dont l'existence n'est pas purement rhétorique. Ces personnes croient généralement au diable, au destin, elles sont mal à l'aise sur les plateaux de télévision.

    Au départ, je suis mû par le même mouvement que Nitche, à cette différence qu'il a littéralement failli mourir sous le poids de la culture protestante (en son temps il y avait encore une petite différence entre le catholicisme et le protestantisme qui s'est abolie depuis), tandis que j'ai seulement cru mourir d'ennui. On peut croire Nitche véritablement habité par Satan, comme le sont souvent les hommes qui osent violer les lois et devant lesquels les femmes se pâment, ou bien qu'elles fuient en poussant des cris, car la psychologie des femmes n'est pas très éloignée de celle des foules.

  • Voeux pieux

    Ne croyez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.

    J.-C.

    Ce sont les voeux de bonheur qui sont pieux, et le christianisme qui est impie. C'est pour tenter de sauver le monde que le zélé Judas a vendu Jésus-Christ. Il s'est aperçu ensuite que le monde n'en valait pas la peine.

  • La Modernité

    La modernité n'est pas dans la négation de Jésus-Christ, comme l'affirme Léon Bloy. La modernité n'est pas non plus dans la négation de Satan, comme le prétend F. Nitche.

    La modernité consiste dans la double négation de Jésus-Christ ET de Satan. La modernité consacre le point de vue anthropologique. L'homme moderne trouve sa plus grande justification dans la mort. Elle constitue l'événement le plus rationnel d'une vie ubuesque.

  • Saint Molière

    Le culte des saints légendaires dans l'Eglise romaine est un scandale, vu la coïncidence de la propagande et du mensonge. Le témoignage chrétien est l'inverse de la propagande patriotique. Le blanchiment de religieux ayant trempé dans le crime ou la politique n'est pas un scandale moins grand; le cas du sinistre Bernard de Clairvaux est le plus frappant, complice d'assassinats et de manigances politiques.

    Quant aux saints "théologiens", quant ils écrivent n'importe quoi, ce qui est fréquent dans les ordres religieux conventuels, leur canonisation signale la bêtise extrême de ceux qui les ont "canonisés", procédure en soi démentielle, et irrecevable sur le plan spirituel chrétien, car elle relève de l'idolâtrie et du culte de la personnalité.

    L'imbécillité est fréquente chez les moines, à cause des règles de vie qu'ils édictent, et qui vont chez les plus fous se substituer à la parole de dieu. Une caractéristique des évangiles, c'est qu'ils ne fournissent pratiquement aucun règlement de vie. Le point de vue existentiel condamne le christianisme ; le mérite de l'antichrist Nitche est plus grand que de très nombreux prétendus "saints" de le préciser : le Messie des chrétiens n'a aucune considération pour les valeurs sociales, mais ne se soucie que de la vérité.

    Je dois beaucoup à Molière. Il m'a gardé de devenir un intellectuel ou d'avoir du style, ce que j'aurais pu devenir à cause de mon héritage familial et du goût décadent pour l'intellectualisme, qui fait la littérature contemporaine aussi médiocre et fière de l'être que les romans de M. Houellebecq.

    La faiblesse du monde et sa chute imminente probable sont liées au fait qu'il est dirigé actuellement par des intellectuels, c'est-à-dire ceux-là que le Français élevé par Molière voit comme des parasites dans l'ordre de l'esprit, premiers responsables de la bestialité humaine et des génocides. Hitler ? Un irresponsable, mais pas plus que n'importe quel homme politique ; et quelle pureté, à côté de l'extraordinaire duplicité de la haute société britannique.

    Voyez comme les polytechniciens sont blanchis, combien en ce domaine la doctrine nazie de la banalité du mal a plein effet.

    Les intellectuels constituent en quelque sorte l'âme du monde, réalité qu'ils inventent et qui n'existe pas. Rien d'étonnant à ce que Sartre déduise le néant: c'est le territoire de prédilection des intellectuels. L'abstraction fournit un refuge plus sûr aux intellectuels que les postes avancés ou se tiennent les politiciens. Que Marx ait cru bon de démissionner de l'Université afin de pouvoir dire la vérité, c'est quelque chose qu'un esprit français peut assez facilement comprendre.

    L'abstraction ou le langage: on perçoit chez saint Molière qu'il est une chose impure. C'est une notion que les artistes chrétiens authentiques ont toujours tenu à préserver. Ce qui sort de la bouche de l'homme est cause d'impureté, affirme Jésus-Christ, ce qui constitue une condamnation sans appel de l'anthropologie, c'est-à-dire de la foi et de la raison égyptienne ou romaine.

    Aussi peu chrétien en apparence soit L.-F. Céline, cette notion l'explique largement. Si, comme la brute nazie, Céline avait pris le langage pour une chose sacrée, il ne se serait pas permis de le réorganiser. Et d'ailleurs Céline a conscience que la justification du génocide du peuple par les élites, dans les moments où celles-ci se sentent menacées, passe d'abord par le langage, qui sert toujours de caution à la violence. L'ignominie de Bernard de Clairvaux est d'abord d'être un rhéteur, quand la parole de dieu ne fait pas de place à la rhétorique. Et déjà auparavant le combat de Moïse fut celui du mythe contre la rhétorique égyptienne.

     

  • Gay Savoir

    Mêler Jésus-Christ et la parole de dieu à la manifestation de l'hystérie sociale en faveur du mariage est le plus grand péché du point de vue évangélique. Le plus grand péché parce qu'il altère la logique du message chrétien, universel.

    La fornication, qui désigne un péché de nature spirituelle et non charnelle, est le péché des hystériques défenseurs d'un ordre social qui n'a jamais existé et n'existera jamais, ainsi que la révélation chrétienne l'affirme sans ambiguïté.

    A toutes les questions sociales qui lui sont posées, sans exception, le Messie oppose une fin de non-recevoir. Pour le rétablissement de l'ordre social, voyez le pape et ses beaux discours théoriques contre nature (c'est-à-dire dont la nature n'offre aucun exemple, ni même les prémisses d'une probabilité).

    Quelle sorte de prêtre peut cautionner cette kermesse, quand le tiers de l'humanité crève des caprices de ceux qui maintiennent le monde dans le chaos ?

  • Difficile ralliement

    En quoi l'homme est spécialement retenu de rallier Jésus-Christ et préfère faire le choix de l'antichrist, me semble-t-il par l'expérience de ma propre faiblesse et l'observation de celle des autres, c'est par la fonction sociale qui lui est attribuée dans le monde plein d'iniquité où nous sommes, et qui n'est autre que l'enfer, c'est-à-dire le prolongement de la chute.

    Les pauvres n'ont pas, dans l'ordre social providentiel, de véritable fonction en dehors de servir de repoussoir.

    - La fonction du prêtre, notamment, quand celui-ci croit qu'il a un rôle social à jouer, alors même que la société requiert le mensonge pour durer. On voit ainsi les prêtres, investis du règlement des travaux et des jours de leurs ouailles, privés de la force de l'Esprit qu'ils invoquent parfois sincèrement. Pas de pitié, en revanche, pour les séminaires et leur enseignement de la casuistique la plus vaine.

  • Le Christ anarchiste

    Il y a des abrutis qui s'interrogent pourquoi Jésus-Christ est anarchiste. Mais tout simplement parce que la société procède d'actes violents et criminels recouverts de l'onction du droit.

    Le meilleur service d'ordre, c'est l'Eglise romaine et son affirmation que Jésus-Christ est une victime, et qu'il faut ainsi l'imiter. L'Eglise romaine est comme un frein mis par Satan à l'histoire. Le truc du clerc de base, milicien du diable, c'est de faire croire que la philosophie apporte quelque chose à l'apôtre Paul, alors que la mission que se donnent les philosophes catholiques romains est d'empêcher l'accès aux Evangiles.

  • Exit la Shoah

    L'ordre moral s'est reconstitué après la dernière guerre autour du thème central bien noir de la Shoah. Pour plusieurs raisons, cet ordre moral est désormais à bout de souffle. La première raison est qu'il est de plus en plus difficile de faire éprouver de la culpabilité, à mesure que l'époque du crime s'éloigne et que les liens avec les protagonistes de la guerre se distendent.

    Les Français d'origine maghrébine réclament plutôt une morale fondée sur les crimes perpétrés par l'armée française en Afrique. Tout du moins, ils se sentent peu de responsabilité dans un conflit opposant des Occidentaux entre eux, et les conséquences de ce conflit.

    De fait, ceux qui devraient se sentir le plus liés à ces génocides ou ces massacres odieux, à travers le temps, sont les acteurs de l'économie capitaliste, puisque la concurrence économique débridée entre nations fanatisées par des slogans républicains entraîna la succession des conflits mondiaux. Le sens de la civilisation est facile à pénétrer : il devient très complexe, dès lors que les moralistes s'emparent de l'histoire pour tenter de lui donner un sens moral. Sur ce terrain, la trahison de l'esprit critique français a atteint une intensité inégalée. Personne n'a protesté, me semble-t-il, contre la mise en examen des nouvelles générations, à l'aide des crimes de leurs aïeux, commis pour de l'argent. Contre l'invention de péchés nouveaux. Un Bernanos ou une Simone Weil, je suppose, n'aurait pas laissé passer ça.

    Après avoir indiqué l'essoufflement d'un clergé, "faute de paroissiens", quasiment, il faut dire que ce catéchisme apparemment "judéo-chrétien" ne l'est pas. Un juif authentique, obéissant à dieu et non à l'Etat d'Israël, sait parfaitement la supercherie de "l'éthique juive" ; il y a la loi de Moïse, un point c'est tout. L'éthique est un truc d'Allemand ou de nazis. Même les Français athées, dans l'ensemble, n'en ont rien à cirer des galimatias de Heidegger ou d'Hannah Arendt, qui ne font que renouveler ceux de Pangloss inutilement. De même quand Benoît XVI, ou n'importe quel de sa clique nous parle "d'éthique chrétienne", on sait que c'est un imposteur qui se moque de l'apôtre Paul.

    L'idée que la morale peut-être universelle n'est pas chrétienne. Tout ce qui n'est pas universel appartient à César, et les chrétiens ne le lui disputent pas. La bourgeoisie démocrate-chrétienne n'a fait que prouver par ses forfaits qu'en matière d'éthique, chacun voit midi à sa porte. Il y a une étonnante coïncidence entre la démocratie-chrétienne et la clef de l'enfer.

    Victimisation : à Jésus-Christ, crucifié, on substitue les victimes juives de la Shoah : mais Jésus-Christ n'est pas une victime. Il ne l'est ni pour ses assassins Juifs et Romains, parce qu'il est coupable, ni pour ses disciples, puisqu'il est ressuscité. On trouve, dans le Christ-victime, l'opération des clercs du moyen-âge pour rendre le christianisme compatible avec la morale publique, c'est-à-dire pour récupérer la charge ecclésiastique proposée par l'Esprit-Saint à tous les hommes. Pour lui signifier qu'il n'est pas un dieu païen, le dieu d'Abraham arrête son geste de sacrificateur. De même la colère du Messie est sur les marchands d'offrandes dans le Temple. Le sacrifice est essentiellement païen. Sans sacrifice, pas de soldat. Porter les armes n'est pas chrétien. Etre passé par les armes pour refuser de le faire, c'est ça qui est chrétien. Etre passé par les armes pour refuser de le faire, c'est dominer le monde. C'est comme ça, c'est écrit. Aucun curé ne pourra jamais changer ça. Pas même Nitche, avec ses moustaches de légionnaire de Satan.

    L'Antéchrist procure la volonté au soldat. L'Esprit procure la force de donner à cette volonté un sens qui n'est pas celui du droit naturel.

    La meilleure preuve que la victimisation des Juifs n'a rien de juif ni de chrétien, mais qu'elle est une tartufferie hénaurme et dangereuse, c'est que jamais les prophètes juifs et chrétiens ne s'adressent aux élites, qui les haïssent suivant une règle multimillénaire, que Nitche s'est dernièrement seulement contenté de rappeler. Les prophètes tiennent toujours compte de l'intense corruption spirituelle des élites. Or, bien sûr, la victimisation ne vient pas des victimes ou du peuple ; elle vient comme la démocratie d'un souci des élites de manipuler le peuple en le flattant. Plus la distance est artificiellement abolie entre les élites et le peuple, plus ce dernier doit se méfier qu'on ne soit en train de l'entraîner à l'abattoir.

  • Dialectique contre Ethique

    Cette note est pour accompagner Fodio dans l'étude des sonnets de Shakespeare, où le grand prophète chrétien de l'Occident met littéralement le feu à la culture chrétienne médiévale afin de faire table rase de la morale catholique romaine, entièrement satanique.

    Les sonnets de Shakespeare sont donc le plus grand poème chrétien illustrant la dialectique chrétienne, opposée à l'éthique païenne binaire.

    Dès qu'un chrétien ou un juif invoque l'éthique, vous pouvez savoir grâce à Shakespeare que vous avez affaire à un imposteur: ce que les chrétiens authentiques nomment un "fornicateur".

    Jamais civilisation n'a porté de masque plus ignoble que celui de la démocratie-chrétienne, dont le rapport avec "l'odeur du Danemark" est très étroit. Shakespeare a-t-il prophétisé le nazisme ? Non, il a prophétisé bien pire encore, conformément à l'apocalypse. Un esprit divisionnaire extrême, qui ressemble à la convulsion de la bête de la terre, et qui laissera les fidèles apôtres du Christ indemnes. 

    Shakespeare témoigne d'une conscience chrétienne aiguë de l'écartèlement de l'homme par deux forces antagonistes. Il les décrit dans ses sonnets, l'une comme un ange, "un homme parfaitement beau" (sonnet 144), l'autre comme "une femme à la couleur maligne" (ibidem). Quelques benêts dans l'Université y ont lu un aveu 

    de bisexualité ; ça tombe bien puisque Shakespeare, après Rabelais, dissuade de prendre le savoir universitaire très au sérieux. Il n'y a pas besoin d'une théorie du complot pour comprendre la raison de la médiocrité de l'enseignement académique : agrégation et panurgisme suffisent à l'expliquer.

     

     

     

    Le "prince charmant" des contes chrétiens occidentaux n'est pas plus "sexué" que la vierge Marie, quoi qu'il soit nécessaire de tout érotiser pour fourguer des indulgences ou le purgatoire. Ce prince symbolise

     l'Esprit divin, combattant l'iniquité. L'histoire, pour les chrétiens, commence par la chute d'Adam et Eve suivant la mythologie de Moïse, et s'achève par la résurrection de Jésus-Christ (anti-Adam), et de son épouse, l'Eglise (anti-Eve). Comme Moïse, inspiré par dieu, a conçu une mythologie de l'origine du monde et de la chute, qui entraîne la mort de l'homme, Shakespeare conçoit une mythologie de la fin des temps. 

    Partout dans l'oeuvre de Shakespeare-Bacon, les sonnets aussi bien que les pièces, on retrouve ce symbolisme historique ou apocalyptique.

     

     

    L'entreprise de Shakespeare peut se comparer à celle de Dante Alighieri, à condition de comprendre que Shakespeare rétablit l'histoire et la science contre l'éthique et la philosophie platoniciennes du poète italien, sans fondement dans les saintes écritures. La Béatrice de Shakespeare est pure, comme l'éternité, de considérations anthropologiques, nécessairement charnelles, portant la couleur maligne, écarlate ou pourpre, du péché.

     

    - Shakespeare sait très bien la tendance de l'homme à tout traduire sur le plan charnel ou érotique. Cette tendance n'épargne pas l'ère chrétienne; elle est représentée sous la forme de la grande prostituée.

    Bacon développe par ailleurs l'idée, opposée à la psychanalyse, que la chair est le principal obstacle à la conscience et à la science. Elle l'est plus encore lorsqu'elle est sublimée dans des théologies puritaines odieuses et qui frisent la démence sado-masochiste (Thérèse d'Avila). L'ivresse de la chair est moins grande chez Sade ou Don Juan qu'elle n'est chez certains religieux dévôts, parfois totalement abstinents mais dévoués à un culte érotique.

    - La dialectique chrétienne, rappelée dernièrement par Karl Marx d'une manière moins imagée, implique contrairement à la foi et à la raison païenne animiste (tous les paganismes ne sont pas des animismes), implique de ne pas considérer l'âme autrement que comme un "principe vital", indistinct du corps. La raison pour laquelle il n'y a ni purgatoire, ni "espace-temps" au-delà de la mort dans le christianisme, que celle-ci n'est pas une étape nécessaire, est liée au fait que l'âme n'a pas dans le christianisme d'existence séparée ou autonome. C'est le sens chrétien de "la résurrection des corps" : la personnalité morale, juridique, n'a pas de fondement chrétien. "Laissez les morts enterrer les morts !" dit Jésus, car le culte des morts est essentiellement païen.

    Pour le chrétien, tout se joue dans l'enfer, ici et maintenant. Satan passe l'humanité au crible.

    Le christianisme n'est pas "binaire", comme sont les religions "anthropologiques" ou "morales". Non seulement le chrétien reconnaît qu'il y a un aspect positif dans Satan, et non seulement négatif, mais il reconnaît que c'est l'aspect de la santé ou de la beauté (au sens platonicien) sur le plan personnel, ou de la politique lorsqu'elle est équilibrée, dans lequel se traduit cet aspect positif.

    C'est bel et bien un sens chrétien qu'il faut donner à la réforme de la science selon Francis Bacon Verulam (alias Shakespeare), et non censurer cet aspect comme font généralement les universitaires qui traduisent Bacon à leur convenance, suivant une tendance équivalente aux méthodes inquisitoriales du moyen âge. Rien n'autorise le droit canonique !!! Il faut le dire et le répéter face aux chiens qui prétendent le contraire, et se mettent délibérément en travers de la voie de l'Esprit.

    Le droit canonique est une insulte à Paul et son épître aux Hébreux. C'est la manifestation d'un pharisaïsme odieux, qui entraînera ceux qui s'y fient dans l'étang de feu.

    La réforme de Francis Bacon vise en effet deux buts concordants, dont les universités européennes n'ont JAMAIS tenu compte (ce que Bacon avait sans doute prévu) : en finir avec la philosophie platonicienne (il met plus ou moins Aristote dans le même sac, sachant qu'Aristote est à moitié platonicien, et qu'il a fini par rompre avec le pythagorisme et la croyance égyptienne dans l'âme séparée du corps) et revenir à la mythologie d'Homère, porteuse de vérités beaucoup plus profondes que l'éthique de Platon. Par Homère, Bacon veut renouer avec un universalisme dont il sait qu'il emprunte tout à Moïse. L'opposition d'Achille le païen et d'Ulysse le juif est déjà une dialectique illustrée.

     

  • Croire le pape ?

    A propos des premières exortations du pape :

    «(...) Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon.»

    Confesser Jésus-Christ n'est pas simplement le fait des apôtres ou des disciples, mais aussi celui des faux prophètes et des magiciens. Qui est le démon ? Comment agit-il ? En quoi consiste sa puissance de sidération des masses ? Voilà un point, sur lequel les fidèles du Romain à la mitre et à la crosse feraient bien de s'interroger.

    «(...) Quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas disciples du Seigneur: nous sommes mondains, nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, mais pas des disciples du Seigneur.»

    La croix est un symbole romain. Le Messie a vaincu la croix et n'est pas restée attachée à elle. Qui requiert l'attachement à la croix, le sacrifice d'une partie de l'humanité au profit de l'autre ? Le monde ou bien notre seul père légitime, selon l'évangile de Matthieu ? Pourquoi les avocats de Satan sont-ils de plus en plus nombreux à porter la croix ? Pour qui le soldat d'une nation chrétienne consent-il à se sacrifier ?

    L'esprit de sacrifice des pauvres et des imbéciles (les soldats), est-il naturel, ou leur a-t-il été inculqué par les riches et les puissants ?


  • Misogynie chrétienne

    Une manière d'expliquer la "misogynie" chrétienne est celle-ci : la femme est dans le "Nouveau Testament" le symbole de la division du travail. La femme "en travail" symbolise l'humanité souffrante, coupée de Dieu jusqu'à la fin des temps. Mais il y aussi Marthe, soeur de Lazare, qui ne juge pas utile de délaisser sa tâche pour écouter les paroles éternelles du Messie, ou croyant lui faire plaisir par son agitation ou sa vertu.

    Pratiquement, l'anthropologie, on pourrait presque dire la médecine, tant l'anthropologie, dégraissée des utopies millénaristes socialistes, se réduit à la médecine et repose entièrement sur le travail et la mécanique du coït. L'Esprit chrétien jette le discrédit sur l'ordre social et le travail, par conséquent cela entraîne la misogynie de sa part, dans la mesure où la femme incarne le travail, tout en dissimulant le caractère divisionnaire et macabre du travail, le sens de mort lente et vaine que lui prête Moïse dans sa mythologie. La haine de Moïse existe d'ailleurs chez les personnes qui se disent "de race juive", insultant ainsi les prophètes juifs (S. Freud, piètre réinventeur de savoirs que l'antiquité posséda bien mieux que lui) : on peut être certain que cette haine a une origine féminine. Les femmes, comme les Egyptiens, ont bien plus à coeur l'esclavage.

    Je dois dire, même Simone Weil, la seule femme à ma connaissance dont la pensée n'est pas sexiste ou sexuée, et qui est consciente que bâtir en fonction de son désir revient à fabriquer des empires chimériques, Simone Weil a perdu beaucoup de temps à essayer de trouver une solution pour raffermir le travail, et qu'il ne soit plus cet esclavage ou cette prostitution mise en place par la bourgeoisie démocrate-chrétienne. Pour le chrétien, on ne peut pas lutter contre la mort ou l'asservissement du travail de cette façon. Pour le chrétien, l'autodestruction d'une société a un sens naturel. Et pourquoi le chrétien s'inquièterait pour telle ou telle société, puisqu'il ne s'inquiète même pas de la terre, qui passera avant que la parole de dieu ne passe. On comprend pourquoi Jésus-Christ ne dit rien aux propriétaires ou aux femmes mariées.

    Ces deux espèces exigent des garanties que les évangiles ne leur fournissent pas. Jésus-Christ parle aux hommes qui n'ont rien à perdre. Toutes les solutions dignes que Simone Weil s'évertue à rechercher pour le bien social, elle aurait dû les rechercher pour elle-même. Simone Weil a la maladie du socialisme sincère : on le comprend à sa façon de se tenir soigneusement à l'écart, comme d'une lèpre, de l'extraordinaire duplicité de la démocratie-chrétienne, encore une fois pire que celle de Judas Iscariote, car Judas a rendu l'argent, tandis que la démocratie-chrétienne, non seulement à vendu le Christ en échange de l'ordre social, mais s'accroche à ses deniers.

    Ce que le Messie révèle aux Juifs qui veulent lapider une femme adultère, c'est qu'il est vain de fonder un ordre patriarcal, misogyne : cela ne comblera pas le "piège de la femme". De même les musulmans, qui reprennent la formule juive patriarcale, ne lutteront pas efficacement de cette manière contre la séduction féminine du libéralisme et la manière qu'il a, sous couvert de féminisme, de se servir des femmes comme d'un appât pour attraper les hommes et les faire rentrer dans le rang social. De les ramener ainsi au travail.

  • Christianisme exotique

    Le christianisme est devenu aujourd'hui la chose du monde la plus exotique. Quel rapport entre le christianisme et la défense des valeurs familiales, par exemple ? Aucun. Pourtant l'idée que la famille et le christianisme sont liés semble arranger tout le monde, modernes comme conservateurs.

    L'apparente défaite des apôtres véritables de Jésus-Christ, supplantés par de grossiers imposteurs qui n'hésitent pas à présenter la fornication comme la doctrine de l'Eglise, est un des signes d'apocalypse les plus sûrs.

    Si le sens de l'histoire de l'humanité est indiqué par le sens de la vie du Messie, ses étapes décisives, alors nous vivons sans doute les moments d'obscurité totale que les apôtres connurent après la crucifixion, quand le pouvoir politique romain et le pouvoir religieux juif semblaient avoir triomphé ensemble de la Vérité.

    La vie de chaque personne humaine depuis la chute est essentiellement tragique. L'apocalypse est une peinture réaliste, insupportable aux yeux de ceux qui ont fait le choix du rêve et sa lente euthanasie confortable. S'il n'y a plus de tragédiens après Shakespeare, c'est parce que le goût du rêve a remplacé chez les artistes celui de la réalité... pour le très grand dommage du peuple.

    Mes contemporains de la race de fer sont sans doute parmi les plus bêtes, avec tous leurs gadgets. Des morts vivants. Il faut dire à tous les opprimés de la terre que haïr l'Occident est inutile. Cela n'en vaut pas la peine. L'Occident est riche et propriétaire. Et alors ? C'est ce qui lui vaudra d'être foudroyé par la puissance dont il tire sa force. Laissez cette puissance agir seule et ne perdez pas votre temps à haïr la race de fer.


     


  • Bernanos contre Marx

    "Le marxiste se révolte contre la condition humaine elle-même, c'est-à-dire contre le péché originel. Il prétend organiser le monde comme si le péché originel n'existait pas, ou n'était, comme il le croit, qu'une invention de la classe exploitrice ; et il est assurément beaucoup plus dangereux pour l'homme, de nier le péché originel que de nier Dieu."

    Bernanos

    Seule la conclusion de Bernanos est véridique. C'est ce que l'homme fait contre lui-même qui est le plus dangereux. La colère de Jésus-Christ, contre ses apôtres ou les juifs, est toujours lorsque ceux-ci agissent ou parlent contre le salut de l'homme. Quand Pierre, par exemple, se saisit d'une épée pour défendre son maître.

    Lutter pour effacer le péché n'est pas le nier. Mais croire que les oeuvres de la loi peuvent "sauver", dit saint Paul, c'est-à-dire que ce type d'oeuvre peut contribuer à effacer le péché, voilà qui revient à nier le péché originel, c'est-à-dire à favoriser l'erreur et le culte identitaire satanique.

    Hélas les communistes ne se révoltent pas contre la condition humaine - sans quoi ils auraient cessé de travailler et de procréer, comme les douze. La condition humaine principale est de mourir. Bernanos doit avoir une idée du marxisme par des imposteurs comme Malraux ou Sartre, grenouilles de bénitier républicaines avant tout.

    Quant à Marx, lui se contente de dire que la hiérarchie entre les hommes, qui trouve dans la propriété sa principale justification, est une manifestation de l'iniquité qui règne entre les hommes. Marx ne fait pas l'éloge de la fonction publique ! Monarchie et démocratie, l'une comme l'autre, nient le péché originel. La seconde ne fait qu'emprunter l'idée ridicule de souveraineté populaire (étrangère au marxisme) à la première.

    Très largement, les intellectuels du XXe siècle sont illettrés. Ils sont socialistes.

     

  • Usage de Bernanos

    Je n'ai pas été élevé par Bernanos. Pour la bonne raison que je me suis élevé par Léon Bloy, auquel Bernanos n'ajoute pas. La culture est comme les rayons des bibliothèques, où les idéologies les plus contradictoires peuvent voisiner dans la poussière. Qui ne sait que la culture est faite pour habituer et mener progressivement au cimetière, comme un lent corbillard, est métèque en France.

    Le type français est beaucoup trop pragmatique pour accorder de l'importance à la culture ou l'art abstrait, où se complaisent les plus pusillanimes dévotes toute leur vie, quand elles n'y mettent pas un terme brusque avant. - Eh, l'argent ne suffit-il pas en matière d'art abstrait, Sganarelle ? L'argent conditionne la musique, et non l'inverse.

    A rebours de la culture, la spiritualité pousse à se chercher un maître d'armes. Le type cultivé, lui, tourne délibérément le dos au champ de bataille. Très largement, la barbarie de l'Occident moderne tient à ce qu'il est incapable de regarder ses propres crimes en face, contrairement à ce larron que la soldatesque romaine avait crucifié à côté de Jésus. L'Occident moderne évoque la figure de Ponce Pilate. Le crime, d'accord, pourvu qu'on ait l'hygiène.

    Préférant la maîtrise d'arme de Shakespeare, j'ai dû négliger Bernanos, et même Bloy. Tous les stylistes qui passent à sa portée, Shakespeare leur tranche la gorge sans pitié. Nitche n'est pas né et mort dans l'Empire, qu'il crache déjà le poison de Claudius, destiné à Hamlet, par les narines. Shakespeare n'a de pitié que pour le simple lecteur. Les étourdis prennent les révolutionnaires français pour des iconoclastes ou des briseurs d'idoles - des talibans. Tout le travail avait déjà été fait par Shakespeare auparavant, pour le compte du cavalier à la tunique ensanglantée, monté sur un cheval blanc, symbolique pour les chrétiens du triomphe de l'Esprit dans l'histoire, sur la grâce et la providence des nations païennes. La seule façon de renverser les idoles, est de le faire spirituellement.

    Shakespeare ne se retourne jamais sur la civilisation, rêverie qui trahit la faiblesse de Bernanos ou Bloy, leur relâchement spirituel. Il ne s'agit pas de juger le besoin de sommeil ou de repos de tel ou tel guerrier. L'apôtre Pierre lui-même s'est trompé plusieurs fois d'épée et de combat. Il s'agit de ne pas se retourner sur la chimère sentimentale de la civilisation, presque aussi niaise que le futurisme démocratique, car ce relâchement est par où Satan et ses hordes regagnent du terrain.

    Il s'agit de suivre Shakespeare dans sa percée fantastique des lignes des robots humains, leurs prothèses mécaniques. S'il y a bien un trait d'esprit français de la part de Bernanos, c'est de stigmatiser la détermination biologique imbécile de la technocratie et des technocrates, suppôts qui ont tous la formule sanguine tatouée quelque part sur le corps.


  • Noël paillard

    Noël paillard reflète parfaitement la démocratie chrétienne. L'athéisme aujourd'hui, c'est de vomir Noël.

    La légende de saint Nicolas fait partie du folklore pédophile germanique. Elle a comme toutes les idéologies venues d'Allemagne, non seulement le nazisme, un caractère régressif ; à savoir que ces idéologies s'appuient pour se répandre, avec leurs vagues de suicides et de sacrifices d'enfants inutiles, d'avortements par millions, sur la puérilité des foules. Bien sûr Noël n'a rien d'enfantin : c'est une pure nostalgie d'adultes capricieux. 

    La seule chose qui peut décevoir l'antéchrist dans cette fête, c'est le niveau de vulgarité bourgeoise qu'elle a atteint, par la faute des banquiers et des trafiquants d'armes judéo-chrétiens. Cette façon répugnante de fêter le solstice d'hiver. A trop gâter ses enfants, Satan en a fait des aliénés qui ne le reconnaissent même plus.

    Le moyen âge, paillard déjà selon les chroniques de Boccace, n'accordait qu'une importance culturelle mineure à la transposition dans le calendrier chrétien de la fête du solstice d'hiver. On insistait plus alors sur l'importance historique de l'épiphanie du fils de Dieu.

    Quand paraît l'astre du Messie dans le ciel, la spiritualité juive est à bout de souffle, au point de ne pas reconnaître le Messie annoncé par les prophètes ; et le culte romain est proche de la décadence. Tout concourt à faire croire à la fin de l'histoire, si ce n'est à l'espérer, du point de vue de Hérode et du haut clergé, d'où vient systématiquement la haine de l'histoire, depuis des millénaires.

  • Exégèse à deux balles

    - Il est impossible de connaître la date de la fin du monde : Jésus a dit qu'elle arriverait quand les hommes s'y attendront le moins.

    - Quand les hommes s'y attendront le moins, ou bien quand ils y seront le moins prêts ? La vérité ne prend pas l'humanité en traître. Jésus-Christ dit que l'apocalypse vient bientôt. Elle ne vient jamais plus tard pour un homme que l'heure de sa mort. Le jugement dernier se passe sous les yeux des hommes, qui feignent de n'y voir qu'une chose banale.

  • Contre la psychanalyse

    Contre la tentative de Carl Jung de concilier psychanalyse et humanisme judéo-chrétien pour fonder une sorte de syncrétisme moderne (essai sur lequel la théologie des derniers évêques de Rome est bêtement recopiée), je voudrais rappeler une évidence chrétienne (à laquelle Jung fait seulement allusion, pour mieux l'enterrer) : la détermination au péché et à la mort est "inconsciente" ou "religieuse" : la Genèse des juifs ne place pas inutilement la force vitale à côté du tentateur, ni les Grecs le feu entre les mains du titan Prométhée.

    Au contraire, selon les apôtres chrétiens véritables, au premier rang desquels saint Paul et Shakespeare, le combat contre la mort et le péché est celui de la "science consciente". Au contraire de ce que prétendent des thaumaturges imbéciles, encore plus néfastes que Freud et Jung : de tout ce que l'homme, sous l'effet de l'inconscience, de la religion ou de l'opium, est capable, l'homme conscient le peut aussi. Simplement comme toute potion ou comme tout remède, tout alcool, au-delà de la dose nécessaire, l'inconscient est un pur poison.

    Ainsi l'inconscient et l'éthique pure, vidés du sens pratique qu'ils possédaient dans les religions païennes, sont d'une valeur spirituelle nulle et non avenue. Heidegger et ses disciples ne sont que de vieilles grenouilles de bénitier qui marmottent des prières pour se rassurer. 

    Damnés seront les hommes qui auront incité leurs semblables à la folie, au seul prétexte de leur propre vanité et faiblesse, et plus encore s'ils se disent chrétiens ou juifs que s'ils avouent, comme Nitche, leur haine de Jésus-Christ ou de ses apôtres. Ils les méprisent encore plus que moi, ceux qui dissimulent que Einstein ou Freud ont renié le dieu des juifs. Ils fabriquent de l'opium pur, et l'injectent directement dans les veines du peuple, ceux-là même qui ont l'audace de se récrier contre la folie du peuple et sa violence sanguinaire, dès lors qu'ils ne sont plus capables de la canaliser. A qui barre la route de l'homme vers la vérité et la sagesse, dieu et ses saints réservent leur colère.

  • Blasphème et politiquement correct

    Nier l'existence des chambres à gaz nazies, insulter Mahomet, montrer les nichons de la princesse Kate en photo... le blasphème n'est jamais loin. Dans le pays où règne la libre pensée, le politiquement ou le religieusement correct n'existe pas. Ce pays-là est parfaitement virtuel.

    - Une bonne compréhension du blasphème permet de comprendre qu'il n'a rien à voir avec Dieu, mais avec les choses qui sont sacrées pour l'homme, comme la civilisation ou l'argent.

    Jésus-Christ, qui se dit le fils de Dieu, n'a cure du blasphème ; la colère du Christ est contre le penchant de l'homme à se prendre pour une chose sacrée : ainsi procèdent le plus souvent les artistes.

    - Si dieu est une chose sacrée dans les pays pauvres, bien plus que dans les pays riches qui les oppriment, c'est bien sûr parce que les pauvres ne possèdent rien. En même temps les pauvres, précisément parce qu'ils ne possèdent rien, peuvent mieux comprendre que la propriété est le fondement de l'éthique et du religieusement correct. Comme on ne possède pas dieu, on ne peut pas le défendre contre le blasphème d'autrui : ce serait entrer dans une compétition à laquelle la nature incite, mais non pas dieu.

    - L'interdit de représenter dieu est, dans les religions bibliques, pour éviter de tomber comme les religions païennes dans le critère éthique ou esthétique, et donc dans le relativisme. Il ne s'agit nullement de protéger dieu ou ses prophètes authentiques contre le vandalisme de l'homme, mais au contraire de protéger l'homme contre sa propre bêtise, juridique.

    "Dieu bénisse l'Amérique !" : c'est l'usage de dieu à des fins humaines qui entraîne de terribles catastrophes pour les usuriers de dieu ; à la fin, Satan reprend ses droits.

  • Fin de l'Histoire ?

    C'est parce qu'il n'y a pas de morale ou d'éthique dans le christianisme que les chrétiens sont aussi attachés à l'histoire.

    Comment le chrétien comprend-il la civilisation ? Il la comprend comme l'ennemie de l'histoire, les pharisiens traquant le peuple hébreu dans le désert, puis les juifs et les Romains crucifiant Jésus sur la croix ; plus tard, Rome substituant sournoisement à l'Esprit la grâce et la providence, qui font étinceler les épées des soldats dans les batailles, leur donnent confiance, facilitent leur sacrifice sanglant... ce n'est qu'une fois réunis à la terre que ces braves, s'aperçoivent que leurs mères les ont fait cocus, comme Achille. Achille n'est pas brave, il est lâche, car la gloire est une forme d'imbécillité.

    La civilisation, comme une mer rouge, emporte des millions d'hommes. Et quand les chrétiens ou les juifs charnels prétendent "faire la civilisation", la terre dégorge parce qu'elle ne peut pas tout boire d'un seul coup.

    Dieu soustrait le peuple des Hébreux par Moïse au monde. Jésus-Christ parfait la mission en soustrayant l'individu à l'Eglise. N'ai-je pas raison ? Le goût de l'histoire ne vient-il pas toujours du dégoût de la morale et de l'éthique, de l'idée fixe du devoir ?

    (J'ai lu ton article sur A.J. Toynbee, Fodio ; quelles que soient ses intentions, bonnes ou mauvaises, il n'est pas aussi fort et pur que Shakespeare, qui ne trempe jamais, ne serait-ce qu'un doigt, dans le complot macabre de la civilisation : pour lui, pour nous, pour dieu.) 

  • Gay Savoir Catholique

    Si l'on souhaite connaître Jésus-Christ et son message, on ne tiendra aucun compte des querelles touchant aux moeurs à l'intérieur de la Synagogue de Satan. Que l'on soit "pour" ou "contre" le mariage des gays, cela repose sur des positions économiques et sociales, dans un monde occidental dont les moeurs sont désormais principalement marquées par le mercantilisme et la publicité.

    Ces luttes intestines entre nantis constituent, comme la publicité commerciale, un viol de la conscience des enfants qui sont exposés à ces querelles où la vérité n'a pas de place, mais le mensonge sous la forme démoniaque des spéculations sociologiques. Probablement celui qui se définit par sa sexualité a subi un viol de sa conscience, et celui qui vit dans un monde qui le classifie en fonction de ses moeurs sexuelles, vit dans un monde barbare. Aucune doctrine sociale ne peut se passer du viol ; toutes trouvent un moyen subtil de le faire subir aux enfants. Shakespeare raconte comment dans "Roméo & Juliette".