Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

newton

  • Vérité

    Chercher la vérité est comme emprunter une autoroute à contresens un jour de départ en vacances. L'aspiration au néant est beaucoup plus forte, commune, massive, génétique...

    Cependant la seule force d'attraction du néant ne donne pas le sens du monde, pas plus que la gravitation de Newton ne fournit d'explication à l'univers.

  • Victimes de la mode

    "La catastrophe naturelle est dans les médiats" : pour dire non pas seulement que la mort et la désolation en Haïti sont dans le poste de télé et les journaux, mais que les médiats participent eux-mêmes de la catastrophe naturelle, ventilant la bêtise à travers le monde comme un poison mortel.

    Ainsi lorsque les médiats se précipitent pour traduire "apocalypse" par "cataclysme", alors que dans l'Apocalypse la catastrophe n'est pas surnaturelle mais artificielle, le combat des partis du diable entre eux, précédant leur extinction. L'excitation de la bêtise humaine passe par l'hypertrophie de l'âme, effet de la politique. Et rien n'est plus efficace pour développer l'âme qu'un miroir comme le cinéma ou la télé. Placer un enfant devant la télévision est le meilleur moyen d'en faire un pédéraste. Salaud de Newton !

  • Thibon l'Imposteur

    C'est plus ou moins une saloperie que l'introduction de Simone Weil par le paysan Gustave Thibon ("La Pesanteur et la Grâce"). Pour ne pas trop charger la mule Thibon qui a déjà contre lui de ne pas croire en Dieu (c'est là que mène Pascal et aux pirouettes de Jean Guitton, Nitche ou Sartre), je me contenterai de la formule suivante : la Simone Weil marxiste est plus chrétienne que la Simone Weil "convertie au christianisme".

    Car Simone Weil est l'anti-Nitche ou l'anti-Maurras, et c'est déjà beaucoup. Quand ces nostalgiques de la Rome antique, dans laquelle les chrétiens les plus sérieux ont vu qu'il se tramait quelque chose de babylonien, quand ils sacrifient Dieu à la religion, Simone Weil, elle, a la sagesse de préférer tenir la religion pour beaucoup plus suspecte.

    *

    Dès ses "Causes de l'oppression" Simone fournit en effet la raison générale du paganisme, l'ancien et le nouveau, qui permet de comprendre comment, visant "par-delà bien et mal", Nitche est tombé sous le niveau de la ceinture, bien en-deçà du bien et du mal. Le paganisme est essentiellement politique et moral, démontre Simone Weil. En outre, si Nitche s'était donné la peine de lire les auteurs français au lieu de les piller, il aurait pu voir que même un poète romantique comme Baudelaire souligne l'ambiguïté profonde de la morale. La loi darwinienne de la jungle, mise au service du national-socialisme et du capitalisme (R.P. Bruckberger : "Le capitalisme, c'est la vie."), cette loi n'est que le revers du sophisme chrétien de la "loi naturelle", parfaitement réversible comme toutes les idéologies.

    *

    Que l'idée "d'éternel retour" plane au-dessus de la tête de Darwin, tout comme l'idée du "struggle for life" plane au-dessus de la tête de Nitche, cela se comprend en effet sous l'angle des mathématiques. Le malthusianisme qui fonde le "struggle for life" est statistique, et la statistique (cf. Descartes) pose le principe de l'éternel retour (que le jour se lèvera demain est le "maximum" de la probabilité comme son "minimum" : c'est ce qui rend la statistique inadéquate à la science pour un savant matérialiste comme Aristote ; et explique aussi pourquoi le risque de perturbations climatiques majeures sème la panique dans le sérail des polytechniciens élevés en batterie, héritiers putatifs de Pascal dont Jacques Attali reproduit à merveille les airs de cartomancienne.) Grâce soit rendue à Simone d'avoir fustigé la grande truanderie intellectuelle de la polytechnique en la personne de Max Planck !

    Par ailleurs où Darwin trahit encore sa "raison" puritaine, morale, c'est dans sa conception mécanique de l'homme, en termes de fonctionnalité (le "bipédisme"). Là encore on est très proche de Descartes et de son animal mécanique. On peut aussi bien comme M. Pastoureau sur la foi des organes (et donc de l'âme) rapprocher l'homme du cochon. L'homme ne se résume pas au fait de déambuler. Tiens, à ce propos, comment se fait-il que je pense tout d'un coup à Oedipe, ce tyran qui fascine tant les "judéo-chrétiens" de toutes confessions ?

    *

    Dès lors il faut se demander comment le pape Ratzinger peut trancher en faveur de Darwin contre François Bacon (in : "Spes salvi"), son exact contraire ?

    Quiconque est un tant soit peu familier de la science, sans même être persuadé comme je le suis que François Bacon et Shakespeare ne forment qu'un seul et même dessein, peut voir en effet que la science de Bacon, fondée sur la sagesse des Anciens, sa théorie de la dérive des continents en particulier, mais pas seulement, est RADICALEMENT incompatible avec la science de Darwin, imprégnée de cartésianisme et de science physiocratique (l'éparpillement de la science est opposé au rapprochement que les analogies de l'induction vraie selon Aristote ou Bacon permettent).

    Et non seulement commettre une telle erreur, mais la préfacer du mensonge historique éhonté selon lequel la foi et la science seraient deux savoirs bien distincts, quand la science mathématique dominante est, a été, et ne peut être que la science la plus religieuse qui soit ? Quand par exemple Leibnitz et les acolytes de Newton se perdent en ratiocinages interminables pour savoir lequel des deux est le plus conforme à la Genèse ? (mensonge de la neutralité propagé aussi par Claude Allègre et qui suffit à le discréditer en tant que savant, et sans doute avec l'aplomb le plus formidable par le britannique R. Dawkins, équivalent des frères Bogdanoff dans le domaine du transformisme, sans que cela excuse en rien le(s) pape(s) - Jean-Paul II a trempé dans les mêmes balivernes).

    Mensonge doublé de l'hypocrisie qui consiste à poser un verdict dans le domaine scientifique juste après avoir exclu -chose impossible en réalité- la science du domaine de l'espérance, de la foi et de la charité.

  • L'Essence de la Laïcité

    Les professeurs parlent couramment de MYTHOLOGIE romaine, grecque, égyptienne, voire chrétienne. C'est une façon pour la religion laïque de se situer au-dessus de la foi naïve, dans le domaine des certitudes.

    Voilà toute la MYTHOMANIE laïque, celle de Lévi-Strauss par exemple, qui se teinte logiquement chez ce 'manchot empereur' de la science d'une nuance d'admiration pour les sociétés tribales. Le serpent se mord la queue, puisqu'en réalité le tribalisme présente de nombreux points communs avec la religion laïque ; il n'y a donc aucun exotisme chez Lévi-Strauss, mais une réflexion narcissique, comme si la Vérité grecque avait prévu l'imbécillité de Lévi-Strauss, ou que Lévi-Strauss était un type d'halluciné qui se répète à travers l'Histoire, hors du temps.

    Ainsi, la pratique du tatouage est un signe d'aliénation de l'individu à un groupe et il est caractéristique de petites sociétés qu'on peut qualifier de totalitaires, où le corps a peu d'importance et sert le cas échéant de support à une forme d'artisanat.

    Véritables révélateurs du cercle laïc, Marx et Engels ont d'ailleurs discerné que la musique n'est pas le point d'achèvement de l'art, comme la philosophie bourgeoise le suggère, mais au contraire un signe rétrograde du temps. Hitler, par exemple, est un véritable chef d'orchestre qui soulève les foules en rythme et en mesure. Le métro, avec toutes ces femelles portant un casque diffusant de la musique électrique suggère l'état tribal de la religion laïque où les individus n'ont plus besoin de communiquer puisqu'ils pensent tous la même chose.

    Il est parfaitement logique que l'armée des Etats-Unis totalitaires torture ses prisonniers à l'aide de la musique. La musique est par essence guerrière ou militaire. L'invention de la musique instrumentale au XVIIe siècle est le fait de statisticiens spécialistes de la balistique.

    La superstition comme quoi la terre tourne autour du soleil, qui serait au centre de l'Univers, à laquelle les sujets de la secte laïque adhèrent automatiquement comme à l'évolution darwinienne, cette superstition a été répandue par une bande de théoriciens des cordes, des canons et des archets, grenouilles mondaines avides d'une gloire facile : Pascal, Descartes, Huygens, More, Newton, après Galilée, Bruno, Copernic, tous les chacals jansénistes ou anglicans. AUCUN GRAND SAVANT n'a jamais gobé un tel tour de passe-passe algébrique.

    Si l'on prend dans la liste précédente le moins charlatanesque de ces possédés, à savoir Descartes, celui-ci n'a même pas pigé la physique d'Aristote qu'il prétend critiquer et tente d'en résoudre les paradoxes... comme si c'étaient des problèmes de robinet !

    Alors en définitive quand cette gazelle de Lévi-Strauss qui fuit devant la réalité admire les tribus sauvages d'Amazonie, elle n'a pas complètement tort, car à leurs superstitions ces tribus au moins n'ajoutent pas l'orgueil immense de la secte laïque.

     

  • Le rire de Newton

    - "Les mesures les plus récentes semblent indiquer que le rayon de courbure de l'Univers est très grand et que sa géométrie serait quasi-euclidienne.

    (...) Ces deux géométries (Gauss et Riemann) possèdent avec la géométrie euclidienne la remarquable propriété d'être à la fois homogènes et isotropes."

    Roland Lehoucq, astrophysicien.

    "La remarquable propriété" : je devine le rire de Newton à travers l'espace. Ce Lehoucq dispose à n'en pas douter d'une bonne grosse lunette pour sonder les reins des étoiles. Il devrait laisser de côté Riemann et son ruban à mesurer la circonférence des pommes de terre.

    - "En attendant, il est utile de se rappeler que dans chaque branche de la science peuvent surgir des questions, logiques pour une grande part."

    Karl Popper, humoriste. Ce coup-ci c'est le rire d'Alphonse Allais que j'entends.