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Scholies - Page 3

  • Ktodique

    Je mate encore une fois KTO avant de m'endormir. Benoît XVI a fait l'éloge à Madrid de... l'Université. Elle serait la mieux faite, selon lui, pour défendre le "LOGOS". Incroyable, on est au XXIe siècle, et Rabelais n'a pas pris une ride ! Alcofribas Nasier n'est pas mort : c'est un pape polyglotte teuton ("Ratzinger" = "ratiocineur").

    Il est plus probable que les Universités sont de petites Babylones miniatures, où l'ignorance règne sur à peu près tout. D'abord les étudiants sont les seuls à croire qu'ils sont là pour étudier, alors qu'ils sont surtout là parce qu'il n'y a pas de travail pour eux. Ou encore que leurs parents voudraient leur faire prendre "l'ascenseur social". Leurs profs n'ignorent pas ces raisons, mais ils se gardent bien de les enseigner. Ensuite, on parle justement de "mandarins" dans l'Université, pour dire qu'elle est le terrain de rivalités entre dignitaires bouddhistes, non un lieu ouvert d'abord à la connaissance.

    Sur KTO, un ecclésiastique vaguement chafouin, le père Armogathe, blablate avec Emile Poulat, universitaire aussi prestigieux que nul. Le premier défend une "histoire de l'Eglise" qui vient de paraître. Bien sûr les traités d'histoire de l'Eglise romaine par des clercs romains sont parfaitement truqués ; ce sont des traités de morale ; exactement comme les traités d'histoire de la République (cf. Michelet). C'est un minimum de déontologie, non pas de sérieux, de s'abstenir d'écrire l'histoire d'institutions auxquelles on croit dur comme fer, alors qu'elles ne sont que des "personnes morales" (des fantômes). Pour ce qui est de l'histoire des saints qui forment l'Eglise du Christ, l'apocalypse suffit amplement.

    Quant au Poulat, son blabla à l'infini sur la "laïcité" est encore plus chiant que celui d'Eric Zemmour. Ils n'ont pas pigé, les pauvres petits choses, que le temps des hussards noirs de la République est fini, terminé, et qu'on ne le reverra plus. Il va falloir trouver un autre machin que la laïcité pour faire croire à la neutalité d'un régime fondé sur la propriété, principale source de la religion, et dont l'histoire ne peut être écrite.

    Je sursaute quand Poulat dit qu'il n'y a rien dans le catholicisme ou presque à propos de la foi, et qu'il consacrerait bien ses vieux jours à écrire une "historiographie de la foi catholique" ou quelque chose dans ce goût-là !? Avant d'inviter cet auguste sur le plateau KTO, on aurait peut-être dû l'avertir de l'existence du Christ et que les chrétiens, même le pape, ont rarement émis des doutes sur son existence. La foi est bien plus utile aux sociétés et aux sociologues, qui, sans elle, se dissolvent. On le voit bien par l'argent, dans lequel beaucoup placent leur confiance, sans même parfois qu'ils l'aient palpé, et puis tout d'un coup "pschittt", c'est la panique, le doute existentiel majeur. L'argent qui est le seul "génie du christianisme".

  • Fatwa contre la Guerre

    Le prêcheur Mohamed Tahir-Ul-Qadri vient de lancer une déclaration de guerre (fatwa) contre la guerre. Compte tenu des moyens et des motifs disproportionnés de guerre sur lesquels sont fondés les Etats-Unis, en comparaison avec les pays de confession musulmane, on comprend que s'il subsiste parmi les chrétiens des individus sprirituels, ils doivent lancer le même genre de fatwa contre leurs frères chrétiens qui osent porter des armes, en contradiction absolue avec la lettre et l'esprit évangélique.

    Interdiction est faite à l'apôtre Pierre par le Christ de lever son épée pour le défendre. Il a instantanément réparé le tort causé à la brute romaine par son disciple. Y aurait-il une cause plus noble que la défense du Christ pour un chrétien ? Qui pourra réparer les torts commis au nom du Christ par tel ou tel imposteur chrétien ?

    Si le chrétien ne peut servir deux maîtres, c'est parce que le service de la patrie est le fait des lâches et des menteurs. On ne défend jamais sa patrie que dans l'espoir d'un bénéfice, ou bien, pour les plus jeunes gens envoyés le plus souvent en première ligne, pour un motif sentimental pédérastique, parce qu'il leur a été inculqué, notamment dans les religions de paysans, un culte équivalent de la terre et de leur mère.

    Le criminel de guerre sera la première victime de son crime, selon le christianisme même ; car le crime qu'il a commis "au nom du droit", qui est comme l'argent dérivé du sang et de la terre, de ce crime le droit ne pourra jamais le délivrer. Si le Christ choisit de sauver un assassin et non un magistrat, c'est parce que le magistrat surajoute au crime la mention légale, en sorte qu'il y a là comme un crime recuit, planifié, justifié, un sacrifice sanglant religieux.

    Tels qui croient posséder mais sont en fait possédés, voilà la horde des victimes de Satan.

    + Le pacifisme du pape Benoît XVI relève de la pure tartufferie, et de ce fait il ne fait qu'attiser plus encore la haine des musulmans, souiller le pacifisme qui apparaît ainsi comme une ruse : en un mot, c'est de la diplomatie chrétienne, et il n'y a rien de plus sournois et démentiel que la diplomatie chrétienne. Du pur Claudel : vive Pétain hier, vive de Gaulle le lendemain ; à bas les juifs hier, vivent les juifs le lendemain, comme ces girouettes qui décorent les clochers des églises, symbole funeste, d'autant plus qu'elles figurent souvent un coq, qui rappelle la trahison de Pierre.

    Au nom de la non-ingérence dans les affaires des nations, le pape se refuse à condamner sans appel tous les chrétiens qui, dans ces nations, de près ou de loin se feraient complices de la guerre. Ce décret de non-ingérence, pourtant, ne l'empêche pas de serrer la main de chefs d'Etat, dont il a condamné ou condamnera le bellicisme.

    Le message du Christ n'est pas en direction des nations, abstractions géométriques, mais au contraire en direction des individus qui vivent dans ces nations, afin qu'ils ne demeurent pas six pieds sous terre dans ces grands cimetières sous la lune que sont les nations. Nul n'est moins diplomate que le Christ, et la diplomatie du pape, comme toute sorte de doctrine sociale, est un subterfuge démoniaque sans fondement évangélique.

    De plus c'est un ignare celui qui ignore la leçon d'Homère que les nations en paix sont grosses de la guerre, comme le désir est le véhicule de la mort, et qu'il n'y a donc aucun accommodement possible avec la mécanique des nations, dès lors qu'on fait l'effort pour être spirituel et pacifique.  

     

     

     

  • The Devil Inside

    L'écrivain britannique G.K. Chesterton est parfois surnommé le "prince du paradoxe". Je préfère surnommer ainsi le diable ; ou encore son acolyte le plus zélé, l'anthropologue chrétien.

    + Le paradoxe qui nous est le plus familier est celui de notre condition humaine ; nous l'éprouvons chaque jour : devoir vivre pour mourir. Le rôle précis de l'anthropologue chrétien est de faire paraître cet enchaînement de causes aussi naturel que possible. Grosso modo, cela revient à inciter l'homme à se rapprocher de l'animal, qui ne se doute de rien et jouit ainsi plus à son aise que n'importe quel philosophe épicurien.

    + Deux sortes d'esclavages permettent d'échapper à ce grain de sable, logé dans la mécanique ou l'âme humaine : le premier est l'esclavage, subi ou forcé, le plus commun ; celui du travail qui permet de ne pas penser à sa fin ; le second est l'esclavage volontaire, celui des diverses drogues et religions, qui répondent ainsi à un besoin social essentiel, selon Marx : l'abrutissement des foules. Plus encore que l'esclavage antique, l'esclavage moderne traduit l'ignominie du clergé.

    + Il peut paraître paradoxal que Satan ait besoin de chrétiens pour accomplir son oeuvre, et que de banals suppôts ne puissent pas mieux l'y aider. Ce n'est pas paradoxal, c'est à cause du Christ : en triomphant de la mort, il fait obstacle à toute forme de civilisation ; ce ne sont plus seulement les savants spirites qui sont incités à se rapprocher de dieu, au moins à éprouver ce qui les sépare de lui, comme dans l'Antiquité auparavant, mais tout homme.

    + Le Christ fournit une clé qui échappe au contrôle du clergé : l'amour, c'est-à-dire la charité. Pensez aux répercussions de cet exemple, qui consiste à dissuader tout homme d'entrer dans un moule, d'épouser une fonction quelconque, d'adopter un style... bref de ne pas se comporter en mortel. Voilà pourquoi Satan a besoin d'acolytes à l'intérieur même de l'Eglise, afin de réconcilier l'humanité avec la mort. C'est toute la bêtise de Nitche de ne pas s'avancer masqué, mais au nom de Satan. Beaucoup plus habile et efficace aurait été de sa part de se déguiser en anthropologue chrétien et de prôner une quelconque "doctrine sociale". Même Hitler est plus subtil que Nitche, qui ne fut sans doute pas d'un grand secours au dieu qui règne sur la civilisation, jusqu'à réduire le fils de l'homme à une petite hostie.

    + "Je préfère vivre, car je n'ai pas le courage de me tuer." dit Louis-Ferdinand Céline, se situant ainsi moralement au-dessus de la mêlée des philosophes existentialistes, qui ont perpétué dans la République l'oeuvre des anthropologues chrétiens d'antan, et que l'idée de demeurer seuls en enfer paraît terrifier. Ne pas donner à son existence d'autre raison que la lâcheté, lorsqu'on n'est pas chrétien, quand tant d'autres déclarent poursuivre une foutaise, telle que la culture ou le cinéma, tous les mensonges officiels, voilà qui lave Céline du soupçon de complicité de crime contre l'humanité qui pèse sur lui. Céline n'a jamais vécu pour être heureux, ni fait croire qu'on pouvait l'être sur cette terre. Il a seulement manqué d'imagination, comme son siècle.

    + Un homme s'est bien sûr chargé personnellement du cas des anthropologues chrétiens. Si définitivement, il me semble, que je ne peux faire mieux que le rappeler. Cet homme, c'est Shakespeare, ou Hamlet si vous voulez, menacé dans Elseneur par tous les dangers de mort que la civilisation fait courir à l'homme.

  • Apocalypse & Astrologie

    Même si beaucoup l'ignorent ou le cachent, la théologie chrétienne fait largement place, comme les anciennes religions païennes, à l'astrologie. Elle y fait d'autant plus de place que les chrétiens sont invités à se détourner de la morale et de la politique, catégoriquement dissuadés de se salir les mains.

    On comprend que celui qui va à la mort ou au néant n'a pas peur de se salir les mains et de se compromettre, qu'il n'hésite pas à se souiller la partie haute avec la partie basse. Qui le lui reprochera ? Le néant ? Si tu veux faire d'un soldat une brute, parle-lui du néant, afin de faire toute la place en lui à l'instinct.

    En aucune façon le chrétien ne doit se faire le complice de la société. Elle forme d'ailleurs un tout, et il est bien difficile de démêler réellement la part de responsabilité de chaque particule élémentaire du corps social dans tel ou tel crime, la part de celui qui appuie sur le bouton du lance-roquette, ou de celui qui a signé le décret légalisant le crime.

    Que vient faire ici l'astrologie ? Ce n'est pas une idée à proprement parler "chrétienne", puisqu'on la retrouve dans l'astrologie d'Aristote ou de Démocrite avant de la retrouver dans celle de François Bacon Verulam ou d'autres savants chrétiens, mais l'astrologie permet d'expliquer le paradoxe de la condition humaine, de l'écartèlement de l'homme entre la partie basse et animale, terrestre, nécessaire, et la partie haute, attirée par le ciel et la liberté.

    +

    L'astrologie occupe ainsi une place primordiale dans l'art chrétien, notamment les oeuvres de Dante Alighieri et de W. Shakespeare, ce dernier bien plus près d'Homère ou de la Bible que de divertir le public avec des histoires de moeurs romancées. Le type romantique est le type de l'imbécile chez Shakespeare, sachant très bien le courant incestueux ou oedipien qui court à travers le romantisme (dont l'amour courtois n'est jamais qu'un préambule, et dont on peut compter sur Shakespeare pour avoir saisi le symbolisme satanique). Ophélie n'est jamais qu'une Bovary un peu plus jeune et moins bourgeoise.

    (Bien que l'astrologie de Shakespeare ne s'accorde pas avec celle de Dante, dont la théorie laïque primitive paraît peu évangélique. Shakespeare est le meilleur critique de l'espèce de franc-maçonnerie chrétienne de l'Alighieri.)

    Je donne ici la référence d'un site yankee qui permet de s'initier à l'astrologie chrétienne,  baptisé "Signs Of Heaven".

    Je ne connais hélas pas personnellement son auteur, mais sa recherche sur les deux Eglises épouses du Christ, la fidèle et la putain, est bien appuyée sur les saintes Ecritures, ancien et nouveau testament. Le site de ce théologien-astrologue est d'ailleurs récent et se targue de nouvelles observations. Il met en correspondance les astres du ciel et le nom qui leur est donné dans la Bible ou l'apocalypse de saint Jean, comme on voit le faire Hamlet, menacé de mort dans Elseneur par tous les moyens de corruption sociaux.

     






  • Marx et Paul

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    - Marx est fréquemment rapproché de l'apôtre Paul pour une raison simple : il n'y a pas de morale chrétienne comme l'explique Paul dans la lettre aux Hébreux ; seule l'histoire chrétienne a un sens chrétien : celui de détruire les remparts de la morale.

    - Karl Marx is often compared with Apostle Paulus, for easy to understand reason : there is no ethics in christianity as Paulus does explain it in his letter to Hebrew people; Jewish law is over, now it is time for Love, for whom there is no Human Court, Who is not necessary in any kind of human Kingdom. But there is a christian history, which is made for destroying the Wall of Ethics.

    - Pourquoi l'Eglise romaine continue-t-elle de défendre des valeurs morales, contre la recommandation de saint Paul, sans tenir compte que ses prérogatives dans le domaine de la morale appartiennent au passé ?

    - Why does Roman Church keep on with teaching and defending ethics values, against the recommandation of Apostle Paulus, not even taking care that its power in ethics and politics are over?

    - D'abord il faut dire que l'Eglise romaine reprend à son compte un subterfuge républicain qui consiste à distinguer la morale de la politique, la "sphère intime" de la "sphère publique", comme si cette distinction avait un sens rationnel ou concret. Au passage on remarque l'emphase juridique qui consiste à parler de "sphère" à propos des choses les plus triviales. En reprenant cette subtilité, l'Eglise romaine se fait la complice du totalitarisme. Bien sûr il n'y a rien dans la morale qui ne soit soumis à la politique, ni rien dans la politique qui ne fasse plier la morale dans le sens de l'intérêt. Lorsque le primat des Gaules indique qu'"Il est un devoir chrétien de voter", il s'exprime au nom de Satan et non du Christ. Le chrétien n'a AUCUN DEVOIR civique. Les mêmes tartuffes qui distinguent le privé du public ne se gênent aucunement pour inciter leurs ouailles à aller voter, ni pour cautionner les aumôneries militaires.

    - First of all one must say that the Roman Church and its Pope are using of an old ethical trick that has no value in christianity, that has no value at all in fact because it is a trick. Ethics is opposed to Politics, though there is no opposition between them. Here the Roman Church is contributing to the Brave New World that make people believe they can lead their life by themselves. Of Course Politics is made of Ethics and Ethics is governed by Politics. Catholic people and Saints are so betrayed by their clercks when they push to religious citizenship actions.

    - La seconde raison pour laquelle le pape légifère sans droit ni but est que l'éthique ou la morale sont les piliers d'une institution, quelle qu'elle soit. Autrement dit, l'esprit de l'escalier qui mène au sommet de la pyramide, celui-là infecte n'importe quelle institution. Comme on dit des gosses désoeuvrés qui tuent le temps au pied de leur immeuble, le pape "tient les murs". Bien que son institution menace ruine, voire parce qu'elle menace ruine, il ne sait rien faire d'autre. Il est aliéné.

    - Second reason why Pope Benedictus XVIth is promulgating laws against Apostle Paulus who says there is no law anymore, against the single reason that no Government is accepting his law anymore: it is because of the architecture of his Church. Because without Ethics there is no Human Institution. Though Roman Church is over since the end of XVIIIth in Europe, the Pope is possessed by his House. 

  • Le coup porté au monde

    Le christianisme est pur de toute idée de pacte social. Pour la raison qu'il n'y pas de pacte social qui ne soit subordonné à une perspective macabre, et que le Christ est déterminé contre la mort.

    L'idée de pacte social vient de Satan. La doctrine chrétienne libérale qui a incorporé l'idée de pacte social a symétriquement effacé Satan de ses tablettes.

    Si Baudelaire a foi dans Satan, ce n'est pas sans lien avec le fait qu'il éprouve un grand scepticisme à l'idée du pacte social.

    Le chrétien J.-J. Rousseau croit, lui, que les rapports sociaux peuvent être équilibrés ou plus égalitaires. Le XIXe siècle a définitivement enterré cette espérance. Rousseau, qui part de l'observation de la cruauté qui règne dans les rapports sociaux de son temps, n'aurait pas manqué de remarquer l'aggravation de la situation, le passage d'un esclavage à ciel ouvert à un esclavage souterrain. On l'imagine mal procéder comme les chrétiens libéraux aujourd'hui, afin de conforter la théorie du pacte social, à l'effacement systématique de l'histoire et de cette grande leçon que le progrès social n'est jamais que la promesse jamais tenue faite au peuple de l'entraîner ailleurs qu'au néant... comme si l'élite bourgeoise n'avait pas le courage d'y aller seule.

    Le christianisme de Shakespeare, lui, est pur. Il n'y a aucun aspect du pacte social dont il n'a signalé la part d'ombre funeste.

  • La Nausée

    La guerre entraîne l'"union sacrée" des partis, entre lesquels pleuvent les coups bas en temps ordinaire. Ainsi, la guerre, accomplissant l'unité nationale, c'est dans le crime que la politique apparaît dans ses vêtements les plus nobles, notamment aux gosses qui ont plus d'admiration pour la force que pour la ruse.

    Mais en "temps de paix" (sic), quand il faut partager prébendes et pouvoir, les coups bas pleuvent et le clergé dissimule à grand-peine l'immondice, entretenant la légende de temps anciens où la politique et les politiciens se seraient comportés dignement : de Gaulle, le moyen âge, Napoléon, César, la révolution française, Jeanne d'Arc, tout y passe.

    La politique n'a donc que deux moyens concrets de rester en équilibre, sur le fil du rasoir : le premier c'est l'argent, assorti de n'importe quelle religion ou doctrine sociale qui s'en accommode. Le second c'est la guerre, lorsque l'argent vient à manquer, et qu'une nation doit chercher en dehors d'elle-même sa raison d'exister. Lorsque l'anarchie suggère qu'il y a d'autres façons pour la politique de s'organiser que la guerre ou l'argent, elle fait le jeu de la politique, qui ne demande pas mieux que l'on invente pour son profit toutes sortes de drogues, afin de placer sous l'éteignoir ceux dont elle ne parvient pas à satisfaire les besoins. L'anarchie se fait alors existentialisme, c'est-à-dire onanisme selon Marx, adoptant ainsi la religion du bourgeois ; celle-ci répond à son propre besoin d'occulter que l'enrichissement est le plus noir des desseins.

    Les gosses des banlieues sont incités à un plus grand civisme ; des fois où il y aurait encore des oreilles vierges pour recevoir des leçons de morale ? La dernière qui y croit encore à la France, je vais vous dire, elle s'appelle Naama, elle a douze ans et fait faire bien sagement ses devoirs à ses frères à la BM, inconsciente que la prostitution est devenue le dernier cri en matière d'éthique.

  • Le Berger Allemand

    Je regarde Benoît XVI sur KTO, officine de la brigade mondaine chrétienne-libérale. Cela commence par un commentaire de l'Evangile selon saint Matthieu. Le pape se livre plus ou moins à la paraphrase de l'évangéliste devant une foule qui l'écoute religieusement. Si on a besoin pour découvrir l'Evangile d'aller jusqu'à Madrid, tant mieux ; ou plutôt hélas. Quoi qu'il en soit, ce genre de manifestation n'est pas spécialement chrétienne ; c'est une des conséquences du développement du tourisme de masse et de la mondialisation. "Il faut bien vivre avec son temps !", direz-vous, si vous n'êtes pas chrétien (le pape est censé l'être).

    Paraphrase d'un bref passage de l'Evangile où Matthieu indique que le chrétien ne peut se contenter de bonnes paroles ou intentions ; elles doivent être suivies d'actes qui les concrétisent. Cela me fait d'abord penser à un autre passage de Matthieu, où l'apôtre cite Jésus-Christ indiquant que : "Ce qui sort de la bouche de l'homme, c'est cela qui souille l'homme.", d'où de nombreux ordres monastiques et les ermites ont tiré l'idée de fermer leur claque-merde (expression garantie 100% chrétienne) la plupart du temps ; médias et politiciens, quant à eux, le moyen de répandre universellement l'impureté. Les bonnes paroles en l'air ne sont pas seulement vaines, selon le Christ elles sont aussi néfastes.

    Ensuite je pense à Karl Marx ; pas celui qui, aux dires des staliniens ou des chrétiens libéraux serait un réformateur social, ni celui qui, aux dires des propriétaires, menacerait la propriété. Mais celui qui a consacré sa vie à tenter d'élucider le sens de la marche du monde. Vers le ciel ou vers l'abyme ? Un passage marquant, en lien avec l'Evangile de Matthieu, c'est celui où Marx relève, avec un semblant d'effroi, que le monde est en train de devenir de plus en plus "virtuel", c'est-à-dire où, pour la raison du dividende, le monde est entraîné à ne plus voir la réalité qu'à travers le prisme de l'éthique ou de la morale. Ici, Marx justifie la haine de tous les chrétiens libéraux et réformateurs de tous poils à son encontre, en reléguant la réforme économique et sociale dans le domaine du rêve et des vaines paroles. L'histoire, Marx la tient bien là, quand il explique la furie particulière de l'Occident moderne, par l'alliage monstrueux du christianisme et de la morale. Elle ne vient pas, selon F. Nitche (qui s'exprime au nom de l'antéchrist), de l'absence d'idéal moral, mais bien au contraire de la prolifération de ce type d'idéal, d'ailleurs bien éloigné des préoccupations du paganisme authentique. Nitche, incapable de voir que la morale pure n'est pas le principe du bien-être commun, mais celui du désastre politique.

    Finissons d'arracher le clou de la souffrance du peuple au nom du peuple, avec un mot de saint Paul, parfois ramené à l'état de marchand de tapis sarkozyste par les chrétiens libéraux :

    "Le sacerdoce étant changé, il est nécessaire que la Loi le soit aussi. En effet, celui de qui ces paroles sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a servi à l'autel : il est notoire en effet que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu à laquelle Moïse n'a jamais attribué le sacerdoce. (...) Ainsi, a été abrogée la première ordonnance, à cause de son impuissance et de son inutilité, - car la Loi n'a rien amené à la perfection, - mais elle a été l'introduction à une meilleure espérance, par laquelle nous avons accès auprès de Dieu." (Hébreux, VII, 12-19)

    On constate ici que la loi que le chrétien pourrait être porté à tenir pour la plus pure, celle de Moïse, est reléguée par saint Paul. C'est sûrement le fait d'une possession démoniaque excédant celle de Nitche qui fait coiffer la tiare de la religion à l'apôtre qui a le mieux dévalué le privilège sacerdotal.

    +

    Après son sermon, le pape prononce quelques paroles sur la conjoncture internationale ; elles font opiner quelques-uns des gros bonnets de la haute cléricature romaine. Pas moi. Je relève deux termes étrangers au christianisme, enchâssés dans l'aimable exorde au patronnat à se montrer plus gentil avec ses employés, et les incitations aux spéculateurs à spéculer moins :

    - "futur" : il n'y a pas de futur dans le christianisme, qui est sans délai. Ce doit être un vieux restant de goût du purgatoire dans la bouche du pape. Si le pape veut vraiment le bonheur des peuples ici-bas, à l'instar de Staline ou Hitler, il doit savoir que les peuples heureux n'ont pas de futur.

    - "doctrine sociale" : théorie parfaitement satanique, comme je viens d'expliquer. Il n'est même pas sûr que dans la religion juive on puisse la soutenir à cause de : "Tu ne tueras point."

    Puisqu'il y a une invitation du pape à méditer les évangiles, on pourra y lire le mépris constant de la part du Christ des paravents et institutions morales mis en place par le clergé juif ou les forces d'occupation romaines : impôts, mariage, sabbat, lapidation des femmes adultères, commerce des offrandes religieuses, tribunaux ecclésiastique et pénal...

  • Delenda est Roma

    Nous ne voulons pas entendre les idées du pape Benoît XVI en matière de réforme économique et sociale. Nous voulons l'entendre parler d'apocalypse. Du réformateur qui échoue, on dira que c'est un incapable, le plus souvent doublé d'un assassin. Du réformateur qui n'a même pas les moyens de l'action qu'il suggère, on dira que c'est un Tartuffe.

    +

    We don't want to listen to new ideas of Pope Benedictus XVIth in economy or social matters. We want a Christian to speak about Revelation.

  • Exit le Féminisme

    Le féminisme s'achève dans la revendication par certaines associations féministes d'un droit de se prostituer librement. Le plus stupéfiant est le ton sérieux et grave sur lequel ces (jeunes) personnes émettent un tel voeu. Ces associations ne devraient pas tarder à être rejointes par des associations de maquereaux à peine plus goguenards.

    Ce type de revendication n'est pas moins que Sarkozy le produit de mai 68, quoi qu'il soit difficile à la République française d'admettre une telle réclamation juridique, qui revient à peu près au trafic de chair humaine. En effet, la publicité commerciale a préparé le terrain de telles revendications fétichistes, comme elle a entraîné le politicien au slogan qui frappe la ménagère-citoyenne. Or chacun sait que les soixante-huitards ont oeuvré au perfectionnement du petit commerce poujadiste et de la vieille putasserie d'avant-guerre.

    Qu'on puisse manifester pour réclamer le droit de se suicider librement, c'est assez compréhensible et humain. La souffrance excuse tout dans un régime totalitaire appuyé sur la promesse de bonheur, celle-ci ayant pour effet de décupler la douleur. Il n'y a donc aucune raison valable, sauf la sacro-sainte publicité en faveur de la République, pour interdire le suicide. Réclamer le droit de se prostituer trahit le goût exclusif de la servilité et le mépris des petites putes africaines qui attendent les charters de touristes républicains occidentaux pour nourrir leurs familles.

  • History

    L'histoire consiste à voir à travers l'encens de la civilisation. Les peuples malheureux ont besoin d'historiens et non d'architectes.

    Quelques exemples d'historiens véritables :

    - le prophète Daniel ;

    - Homère ;

    - Jésus-Christ ;

    - Shakespeare-Bacon ;

    - Karl Marx.

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    +

    History does allow to see through Incense of Civilization. Unfortunate people need Historians, not Architects.

    A few examples of true historians:

    - Prophet Daniel who teaches that the Giant of Civilization has clay feet.

    - Homer, who teaches that War is in Peace like Death is in Life.

    - Jesus-Christ, who teaches Revelation.

    - Shakespeare-Bacon, who teaches what the leadership of England means.

    - Karl Marx (reintroducing Shakespeare against Kings and their soldiers).

  • Citation à comparaître

    Le monde est plein d'idées chrétiennes dévoyées répandues par des types comme G. K. Chesterton.

    +

    World is full of wrong Christian ideas invented by traitors such as G.K. Chesterton.

  • 666

    Le caractère autodestructeur de la crise capitaliste nous rappelle que le libéralisme est une biologie. C'est-à-dire raisonnant, comme les religions, par analogie avec les phénomènes biologiques. C'est une constante depuis l'aube de l'humanité, le discours libéral procédant en quelque sorte à l'adaptation à la nouvelle donne politique, introduisant la notion de vitesse autrefois masquée dans l'idéologie politique.

    La doctrine libérale n'a jamais été capable de rien anticiper, pour la bonne et simple raison que ce n'est pas son rôle, étant destinée plutôt à justifier et rassurer. On peut d'ailleurs désigner les théoriciens libéraux les plus imbéciles comme étant ceux qui n'ont pas conscience du caractère religieux du "pari" libéral. Derrière le libéralisme comme derrière tous les fanatismes, on retrouvera l'aspect fictionnel et hypothétique (quand la science pose le principe, opposé à celui de l'hypothèse, de l'expérience). Le chacal libéral n'a que l'expérience du sophisme. Coupez-lui la langue et il ne sera plus rien, étant donné qu'il ne sait rien faire.

    Le procédé de nombreuses religions - ou du code civil -, consiste en effet à attribuer au métabolisme (coït, consommation, décès) une valeur mystique, afin d'inciter ses membres au sacrifice. La plus vulgairement répandue de ces valeurs est le sentimentalisme.

    Karl Marx a compris comment cette religion paysanne s'est imposée dans le monde industriel, contre le christianisme dissuasif de toute doctrine sociale, avec l'aide des institutions protestantes ou catholiques.

    Elle s'est imposée grâce à l'esclavage, étant des plus efficaces à répondre au besoin de l'opprimé d'une justification, même simpliste et fragile, à son existence.

    Marx a aussi compris comment, en ôtant toute valeur spirituelle au sacrifice humain, en incitant l'homme à ne pas s'accommoder de la mort comme but ultime, Jésus-Christ a sapé toute architecture ecclésiastique pour tous les temps.

    Certains artistes contemporains un peu naïfs croient contribuer à l'élucidation du monde en produisant des oeuvres macabres, mais la publicité n'est pas moins noire que ne le furent les doctrines religieuses précédentes. Le capitalisme est une fête des morts infinie, avec son lot de suicidés qui n'arrivent pas à tenir le rythme, malgré tous les efforts du clergé de Satan à son chevet pour ranimer la flamme de la foi dans le néant social.

    Le Capital chancelle sous son poids de grand corps boulimique qui ne parvient plus à trouver une nourriture suffisante. Il n'est plus la brute repue qu'il fut pendant des lustres, justifiant viols, vols, conquêtes par les "droits de l'homme", exerçant sa domination sans partage. Il redevient une bête sauvage.

    La seule Eglise dont les portes peuvent prémunir contre l'Enfer n'a rien à voir avec la brigade mondaine de Benoît XVI, qui n'a de cesse de peindre la société aux couleurs de l'arc-en-ciel. C'est l'Eglise du Christ qui n'est pas de ce monde.

    +

    Self-destruction of Great Army of Babylon does remain us that Capitalism is 'biological'. I.e. a religion, as it is the duty of priests to justify the labour of slaves that are building the Tower.

    Due to their lack of imagination, clergymen always change Biology into Mysticism. I could not believe my Ears when I heard recently in a 'catholic' ceremony a guy who was loudly praising the 'God of Fecundity', and no reaction of his Chief, though this 'God of Fecundity' is better known by Christian people under the name of Satan, with his cross, horns, flute and goat legs (Bacon-Shakespeare gives a good explanation of this painting in 'Wisdom of the Ancient'.)

    Just because he was a good reader of Shakespeare, contrarily to French dummy René Girard, Dr Johnson understood that the Devil is 'capitalism inventor'.

    Pagan or basic religion (I do not speak about Aristotle's religion that says 'Human is not made for Working') constantly do that: a bad theology made with biology. We easily can understand why it was baptized by nazism 'a Science', not a 'Theology'. But it is a golden rule througout History, perhaps better known in the USA than in France, that there is no Science which is not a theology either; and that there is no Theology that is not a Science too.

    Karl Marx understood why this basic pagan religion became the first in modern industrial slavery, though there is no social rule in the Gospels. Just because it is the more efficient to make people work for nothing, believing it is everything. 'Social religion' is just a trick. Rich people do prefer more psychedelic drugs.

    Marx & Engels understood too why Jesus-Christ, denying every spiritual value to human sacrifice, himself assassinated for social reasons, prohibited the building of a new Babylon, that is always 'anthropology in the name of God'.

    'Dead is not for you but the devil's apostles.' says Jesus-Christ, and there is no Christian Church on this basis in this World forever, but only Aegyptian or Roman.

    Careful of the Giant who does not know where to find blood today, what makes him more dangerous he was during last decades, cynical monster raping and steeling "in the name of Human Rights".

  • Dard d'art (1)

    Le b.a.-ba de l'art consiste à éviter la fréquentation des bourgeois et se mettre à l'abri de leurs efforts pour placer l'art sur le trottoir, entreprise de proxénétisme perfectionnée par le cinéma. Sûr qu'un éleveur de porcs sagace pourrait effacer, grâce à l'usage du cinéma, toute réticence de la part de son troupeau à se rendre à l'abattoir.

    Dans l'histoire du panurgisme, le cinéma occupe une place privilégiée.

    Il n'est pire aveugle que celui qui séjourne dans une salle de cinéma, foetus peu récalcitrant au massacre avenir. Maudis soient les apôtres du cinéma, quand ils ne se sont pas déjà eux-mêmes placés sous le signe indien.

    L'art est un scandale au regard de la société, le pieu qu'Ulysse enfonce dans l'oeil de Polyphème pour le tuer. Le cinéma, lui, est une scandale aux yeux des gosses, une pédophilie hyper-cruelle.

    La société elle-même en fait l'aveu quand elle recommande d'accoutumer progressivement l'enfant aux produits cinématographiques les plus primaires ou débiles, réservés aux adultes. L'éthique républicaine est ici prise en flagrant délit, comme la morale catholique romaine auparavant, de prévoir et organiser la régression morale. Recommandations de pédagogues au demeurant parfaitement hypocrites, puisque la publicité à laquelle sont exposés les enfants est aussi pornographique, un viol équivalent aux séquences ultra-violentes des films de guerre. Si les ligues de vertu sont les meilleures alliées des pornocrates, comme le régime des Etats-Unis le prouve, où les deux entreprises apparemment adverses prospèrent simultanément, c'est pour la raison que pornocratie et ligues de vertu ont en commun un mobile essentiel, celui de la défense de la propriété.

    *

    A un artiste en herbe qui se plaint que la bourgeoisie française investit peu dans l'art contemporain, comparativement à sa cousine d'Outre-Atlantique, je réponds que c'est au contraire une chance, un risque moins grand d'être corrompu. Tant mieux si la bourgeoisie française préfère se vanter à travers les tartouillades de Monet ou de l'architecture selon Picasso, plutôt que des exploits de jeunes artistes élevés en batterie dans les Ecoles des Beaux-Arts. C'est la meilleure chance d'échapper à une carrière artistique conçue comme celle d'un bidasse, dans l'espoir d'un quart d'heure de gloire. Les âmes des soldats crevés sont autant de petits papillons piqués dans les vitrines de la bourgeoisie ; bien sûr aucun artiste ne se jettera avec le même entrain sous les roues des chars de l'élite républicaine.

  • Indice boursier

    Je guette la chute des actions de l'industrie cinématographique yankee. Dans la bataille économique en train de se jouer, ce serait comme la perte de ses étendards pour Satan. C'est dans le cinéma que le coeur de la religion se situe, là que le lavage de cerveaux s'opère, par où les âmes des enfants sont violées avec l'assentiment de leurs propres mères, la propriété métamorphosée en principe spirituel, la sagesse flanquée sur le trottoir.

    +

     I am waiting for the Entertainment Industry Krach. It would be a real defeat for one Devil's Army. Because it is in Theater -as Shakespeare-Bacon does underline it- that the Devil is concentrated, love and devotion for Nothing, what is man himself without God. Listen the prayer, God, of your Apostles who want the End of this ugly World.

  • L'Heure des Juges

    "Je me demande s'il n'y a pas une part de trouble mental dans la vocation de juge."

    E. de Montgolfier, procureur.

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    Pour le chrétien, il ne fait pas de doute que la justice des hommes relève de la folie furieuse. D'abord, bien sûr, parce que le Christ l'a subie doublement, condamné à mort par un tribunal juif, ainsi que par la magistrature romaine. Au cours de cette exécution, le Christ accorde la vie éternelle à un criminel ; fait exceptionnel : sur le seul témoignage de la foi du condamné.

     Généralement, il y a une voix qui s'élève à ce moment, quelque fils d'esclavagiste de père en fils, ou juste un type qui pense simplement avoir du bon sens, et qui dit :

    - Vous n'avez donc pas pour habitude, vous, chrétiens, de vous SALIR LES MAINS ? Ce sont toujours les autres qui doivent s'y cogner ? Tenir le fusil, condamner les criminels, mettre en place l'esclavage à l'échelle internationale, jamais vous ne vous mouillez un peu ?

    Et ici on comprend pourquoi Barabas a été sauvé, de préférence au Christ, par la foule de juifs qui avaient été excités par leurs prêtres contre lui. Parce que, Barabas, au contraire, c'est le type qui s'est sali les mains ; le gars qui s'est mouillé jusqu'au cou, nouant ainsi avec la société une complicité essentielle.

    Il est sans doute très difficile de comprendre dans un monde totalitaire où l'idée de fonction publique s'est imposée unanimement, que dans le christianisme ce sont les animaux domestiques qui ont une fonction, non l'homme.

    Voici quand même une réponse qu'un chrétien peut tenter de faire à l'accusation, de la part d'irresponsables, qui tentent la plupart du temps de fournir une justification honorable à leurs crimes, du type : "C'est un sale boulot, mais il faut bien que quelqu'un le fasse !", afin de pouvoir continuer de se regarder dans la glace.

    - Que ne proclamez-vous pas que vous êtes des gangsters ? Pourquoi, s'il faut faire le mal pour un bien, la guerre pour avoir la paix, prêtres de Satan (= moralistes), pourquoi ne portez-vous pas tous des vêtements noirs, pourpres ou écarlates, décrétant au nom de votre intérêt la loi ? Pourquoi faire de la vendetta une religion du bien ? Craindriez-vous d'outrager quelque dieu ? N'êtes-vous pas de purs agnostiques qui ne croyez à rien ?

    Ainsi sera mis à jour le motif de la Synagogue de Satan, qui est d'entraîner à l'aide de la morale pure dans le filet de la justice et des nations humaines, des hommes ne possédant rien que de belles promesses, et par conséquent bien moins d'intérêt dans les arrêts de la justice. Il apparaîtra ainsi que ce n'est pas quand la magistrature vend des armes, tranche des têtes, emprisonne, qu'elle est la plus folle, mais quand elle prétend de façon machiavélique accomplir sa mission au nom d'un "bien" et d'une "justice" moins rationnels que le bon plaisir d'un tueur sanguinaire.

    Il ne sera fait croire à personne, de cette façon, qu'on peut se salir les mains "en prenant des gants", ou quelque chose dans ce goût-là ; ou bien qu'il y a un dieu qui pardonne les crimes politiques, de tous les plus prémédités.

    TOUS LES MENSONGES QUI ONT REDUIT L'HOMME A UN ANIMAL, L'EXISTENCE AU DESTIN, VIENNENT DU CLERGE. AFIN DE CONFORTER CETTE CASTE.

     


  • Céline humaniste

    La principale raison de la haine persistante des élites républicaines vis-à-vis de Louis-Ferdinand Céline ne tient pas d'abord à son antisémitisme, mais au fait qu'il n'a jamais appartenu durablement à aucun clergé.

    Ainsi, de cette façon, Céline maintient le cap de l'humanisme, assez nettement marqué par l'anticléricalisme, dans une époque où le goût de la tartufferie et des religions allemandes a nettement pris le pas sur le goût de Molière.

    Tandis que le clergé républicain cloue Céline au pilori, il se permet sans gêne dans ses universités de tresser des couronnes à Hegel, Nitche, Heidegger, Kierkegaard, toute la clique des prophètes du national-socialisme germano-pollack et leurs mille détours rhétoriques pour justifier dévôtement la propriété.

    *

    Main reason of the hate of French Bourgeois, School & University against Louis-Ferdinand Céline is not first of all because of his antisemitism. The main reason is because Celine was no clergyman; he did not belong to any Church.

    Remember this unfairy tale of Aesop in which a pet dog is talking to a Wolf? That's exactly the problem between today French Critics and Céline. They are full, well paid by businessmen to make fake books (i.e. theater), and so envying Celine of his true attempt to be an artist and not only a stylish writter.

    There is no War without money. Sell your Soul to Business and you are Accessory to the tomorrow mass-murdering.

  • Bouddha ou le Christ

    Après le christianisme libéral (conciliation du christianisme avec une utopie morale ou politique), le bouddhisme est la religion qui me dégoûte le plus.

    D'abord parce que, pour un Français, la sagesse ne va pas sans un minimum d'esprit anarchiste et de défiance vis-à-vis des pouvoirs politiques et religieux, leurs efforts incessants pour imposer le discours de la méthode sur la vérité elle-même.

    Disons que, tenant Molière pour le plus grand théologien de langue française, en vertu de la peinture démoniaque de la société qu'il a donnée, je ne suis pas bien disposé à l'égard des devises de boy-scout du Dalaï-Lama. Babylone, telle que reconstituée sous la forme du gouvernement mondial et de ses dirigeants cyniques est la dernière chose qui peut inciter à l'utopie bouddhiste naïve de l'amour en société.

    *

    Un journaliste interroge un chrétien libéral converti au bouddhisme sur la cause du développement du bouddhisme en France ? Elle n'est pas bien énigmatique. Pour parler le langage bouddhiste, on pourrait dire qu'il s'agit d'une "mutation naturelle" du christinanisme libéral. Il n'est que d'observer en ce moment les JMJ en Espagne : on aura du mal à justifier ce mouvement de liesse hystérique, à la limite du culte de la personnalité, par les textes chrétiens. Beaucoup mieux avec le bouddhisme, susceptible de justifier à peu près tout.

    Le goût du carnaval, quelle que soit son étiquette, trahit toujours un état d'oppression chez ceux qui s'y adonnent, un besoin de vacance de la réflexion, tournée le reste du temps vers des objets futiles. Chez des jeunes filles de 14-24 ans, principale clientèle des JMJ, il y a probablement une frustration sexuelle très grande, qu'elles expriment par ces simulacres d'extase ou de rut collectif.

    Notre journaliste aurait pu trouver aussi la réponse à sa question dans l'engouement précoce des moralistes et politiciens allemands pour le bouddhisme, alors qu'ils avaient reçu une éducation réputée chrétienne. Schopenhauer, Nitche, et même Hegel, qui attribue au progrès historique une raison morale, ce qui est le meilleur moyen d'introduire la dévotion religieuse dans l'histoire, et d'attribuer ainsi le beau rôle au clergé.

    C'est de la part de Nitche que le mobile de la conversion au sado-masochisme bouddhiste est le plus explicite, celui-ci ayant bien compris l'incompatibilité du christianisme avec l'esprit de caste et avec la propriété.

    Je précise "sado-masochisme" et non "hédonisme", parce que Nitche n'est tout de même pas assez con pour ignorer que la nature ou la société, qui s'efforce d'en refléter le mécanisme, avec son lot de jouissances et de plaisirs, apporte aussi douleurs et fardeaux, et que la promesse d'un bonheur plein et partagé par l'ensemble de l'humanité n'est qu'un truc grossier de démagogue pour berner les foules ; autrement dit, Nitche ne comprend pas le rôle décisif joué par la démagogie sur le plan moral dans la société totalitaire moderne.

     

  • Ktodique

    Je regarde de temps en temps la chaîne KTO, du parti chrétien-libéral, dans l'espoir d'y entendre proférer un jour quelque propos en rapport avec l'évangile, ou, à défaut, pour m'endormir plus vite.

    Dernièrement, un jeune curé ensoutané, parlant un français mi-guttural, mi-efféminé, trahissant ses origines teutonnes, prônait une méthode imitée des premiers chrétiens. Forcément, je l'attendais sur le chapitre du martyre ou de l'apocalypse, mais il ne vint pas... du moins pas avant que j'ai trouvé le sommeil. 


  • Du Mythe républicain

    A un ami étranger venant séjourner en France, je suggère de ne fréquenter que des milieux marginaux, afin de ne pas se croire resté dans son pays d'origine, les Etats-Unis, où règnent le politiquement correct et le culte de l'avenir. Un pays où seul un pape bénin peut poser les pieds sans se rendre compte de l'odeur du Danemark.

    Ce culte si peu français de l'avenir, qui fait les peuples anxieux et veules, c'est la République qui l'a imposé définitivement, pour le compte des investisseurs de tous poils. Enfant, n'écoute pas la promesse du politicien ambitieux, d'où qu'il vienne, qui prétend avoir le souci de ton avenir. Les vieillards n'ont que le souci de leur identité, par où ils croient s'échapper vers un monde meilleur que celui qu'ils ont bâti. Lis Balzac plutôt que n'importe quel académicien cacochyme, écrivant pour les jeunes filles en fleurs défraîchies. Il te dira que le pacte passé avec Satan pour le gain de la puissance est un contrat à durée déterminée, de sorte que Satan se comporte à peu près comme un patron avec ses employés (L'avantage avec les gosses, c'est qu'il n'est guère difficile de les convaincre de mépriser les politiciens ou de croire à Satan, aimable et familier, à rebours de leurs mères.)

    On voit les deux petits partis populaires français, s'employer à redorer le blason de la République française. Roulements de tambour d'Alain Soral pour le compte du FN, "Cocoricos" de Mélanchon pour le compte du PS. Deux raisons à ça : ces deux petits partis n'ont rien d'autre à fourguer à leurs électeurs que des rêves ronflants. Le grenier de la République en est bien pourvu, et tous les petits soldats de plomb pour permettre à Eric Zemmour de faire joujou. Secundo les "valeurs de la République" sont parfaitement mystiques et religieuses, moins monnayables que des jetons de poker. Et, c'est bien connu, la religion est faite pour le peuple, ou ce qu'il en reste. Les grands partis libéraux ont mieux à faire : la mort de crédit - patate chaude !

    Pour défaire le mythe, rien de tel que l'histoire. Quand elle est bien faite, elle transperce le droit, sur lequel le mythe républicain est entièrement bâti. Le droit ne dénote que la coutume quand il est assorti de sanctions, voire la seule intention religieuse quand il n'en a pas. Pour connaître le fond de la République, il faudra étudier le droit fiscal, le plus malléable et asservi aux coutumes de ceux qui s'en servent. Le droit international des peuples est le plus religieux. Quand Le Pen ou Mélanchon prêchent le peuple, BHL prêche les bobos.

    Sur le mythe de la "Révolution française" et des Lumières, lire Marx, qui révèle que c'est un mythe libéral, une réécriture de l'histoire telle qu'elle ne s'est pas déroulée, afin de servir les intérêts de la bourgeoisie républicaine.

    Petite illustration de l'anarchiste Jossot à suivre, pour les gosses. Commentant l'exposition de Jossot, l'onctueux édile républicain Delanoë tint à signaler que cet artiste talentueux avait néanmoins de la réalité une vision un peu trop noire. T'as qu'à croire, Edgard ! Insistance des politiciens pour que les artistes voient comme eux, même après leur mort.

     

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