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technocratie

  • Des Miracles

    Au sujet des miracles, la question n'est pas de savoir si l'on y croit ou pas ; l'opposition des esprits "cartésiens" à ceux qui ne le sont pas n'a pas plus d'intérêt.

    En effet, la foi dans le hasard est très répandue de nos jours, et le hasard est une forme de miracle. Le miracle s'étale d'ailleurs quotidiennement et en permanence sous nos yeux. Pour les personnes prudentes, dont je suis, la survie des personnes imprudentes est un miracle qui ne lasse pas de me surprendre. Parfois j'en sursaute, même : - Certainement ce con-là doit avoir un ange gardien à son service ! me dis-je en voyant toujours vivant, malgré le temps qui passe, un qui a le don de se jeter dans tous les pièges mortels de la vie.

    On pourrait multiplier les exemples ; je suis sûr qu'à l'inverse, l'existence des personnes prudentes a quelque chose de miraculeux pour les têtes brûlées.

    L'économie capitaliste fonctionne à partir d'impulsions irrationnelles ; on peut donc dire que son fonctionnement relève du miracle.

    D'une certaine façon, le miracle est banal et ce sont les choses qui n'arrivent pas par miracle qui sont rares.

    La signification du mot "miracle" a changé depuis que l'Eglise catholique s'en est emparé pour le besoin de sa propagande. On le voit actuellement, où l'Eglise romaine multiplie les décrets de canonisation, piétinant allègrement au passage la doctrine de saint Paul sur les oeuvres et le salut.

    En présence d'un miracle, la vraie question est de savoir si c'est Dieu qui opère, Satan, ou bien un démon quelconque ? Comme la question est ardue, les théologiens s'y risquent rarement, même si beaucoup indiquent la réticence de Jésus-Christ à accomplir des miracles.

    L'évangile de Jean, dans sa partie la plus prophétique, évoque les grands miracles accomplis par "la bête de la terre" (dont le nombre est 666) à la fin des temps afin de détourner l'homme de Dieu ("Elle [la bête] opérait de grands prodiges, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes, et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer (...)" Ap. XIII, 14-).

    Comme la culture est le principal argument contre Dieu (notamment au sein d'Eglises soi-disant chrétiennes), et que la culture contemporaine est essentiellement "technocratique", on peut déduire que les grands miracles accomplis par l'Antéchrist sont les grandes découvertes techniques que l'homme s'attribue, et qui ont bouleversé son mode de vie au cours des dernières décades, tantôt lui apportant plus de confort et de sécurité, tantôt se traduisant par des fléaux dévastateurs pour l'humanité. Ces fléaux font apparaître que l'homme n'a qu'une maîtrise relative de ce qu'il présente comme son oeuvre.

    J'ai remarqué depuis longtemps que les grandes trouvailles technologiques impressionnent beaucoup plus les esprits dévots et superstitieux que les esprits sérieux. Ces derniers font un effort pour que les super-pouvoirs (à double tranchant) de la technologie empiètent le moins possible sur leur existence.

  • Science & Technocratie

    Un régime technocratique est un régime où sévit l'idolâtrie de la science.

    Dans sa proposition de réformation de la science ("Novum Organum", 1620), ouvrage historique majeur afin de comprendre l'Occident moderne, Francis Bacon Verulam multiplie les avertissements contre l'idolâtrie dans la science. Pour mieux affirmer encore la concordance de la foi chrétienne et de la science, Bacon entame son ouvrage avec une citation tirée du prophète Daniel : "Beaucoup voyageront en tous sens et la science en sera augmentée."

    Comme Bacon est souvent présenté par des interprètes peu scrupuleux (Nietzsche) comme étant "athée", la précision suivante s'impose : "anticlérical", Bacon l'est sans doute, mettant souvent en cause la gabegie de la science scolastique médiévale, la faiblesse de ses vues et principes scientifiques ; pour autant Bacon ne remet jamais en cause la vérité des saintes écritures, dont il parle toujours avec respect. Sur ce point, plusieurs philosophes des Lumières français ont imité partiellement Bacon, opposant aux décrets du clergé catholique la lettre et l'esprit d'écritures réputées saintes dans l'Occident chrétien. Contrairement aux philosophes des Lumières, Bacon ne poursuit pas simplement un but polémique. L'idolâtrie est bel et bien un danger qui guette l'espèce humaine selon lui, et elle opère dans le domaine de la science les plus graves dangers.

    Le principal danger pour l'esprit scientifique est dans l'homme lui-même. Aussi Bacon s'emploie-t-il à marquer les limites de l'entendement humain. Un esprit scientifique, pour mériter d'être qualifié ainsi, doit se méfier du raisonnement psychologique. Indirectement, Bacon indique ici la frontière qui sépare la science de l'art (ce dernier pouvant être en effet au contraire résumé à l'expression de la volonté humaine).

    "Les idoles de la race ont leur fondement dans la nature humaine elle-même, dans la race, dans la souche des hommes. C'est à tort en effet qu'on affirme que les sens humains sont la mesure des choses ; bien au contraire, toutes les perceptions, des sens comme de l'esprit, ont proportion à l'homme, non à l'univers. Et l'entendement humain ressemble à un miroir déformant qui, exposé aux rayons des choses, mêle sa propre nature à la nature des choses, qu'il fausse et brouille." NO, livre I, aphorisme 41

    Ainsi le "Novum organum" ambitionne de remédier à l'hiatus qui sépare l'entendement humain de l'objet majeur de la science qu'est l'univers ou le cosmos, afin que l'homme ne conçoive un univers à la mesure de son entendement, mais un univers tel qu'il est. Bacon ambitionne ainsi de rendre caduque la philosophie médiévale casuistique, son néo-platonisme ou son néo-aristotélisme plus ou moins bien digérés.

    Pour la même raison, Bacon relègue la géométrie ou la science mécanique au rang des arts ou des sciences pratiques, en tant qu'ils sont psychologiques. Bacon compare les mathématiques (géométrie algébrique) à la science juridique, pour la raison que ces deux arts peuvent être dits "anthropologiques".

    Que dire des "sciences humaines" ou de la sociologie, qui font la fierté des régimes technocratiques ? Du point de vue baconien, ces sciences consacrent l'idolâtrie au lieu de la combattre. Quel pourra bien être l'usage de l'histoire, réduite à une science humaine, si ce n'est de servir d'ornement à tel ou tel régime politique ?

    A bien des égards, la science des régimes technocratiques rompt avec la révolution scientifique voulue par Bacon. Derrière les apparences d'une exhortation à la science, on pourra observer que la science en vigueur dans les régimes technocratiques aujourd'hui est beaucoup plus proche de la science scolastique médiévale. Ce qui est une évidence sur le plan de l'art moderne (le culte débile de l'originalité), est mieux dissimulé par la communauté des savants, mais un fait non moins avéré - les régimes technocratiques refoulent la science.

    Si ce n'était le cas, il se formerait contre la prétention des économistes modernes à tenir un discours "scientifique" une coalition de savants révoltés contre l'idée, néfaste et dangereuse, que l'économie passe pour une science véritable, quand ses fondements sont moins solides que ceux de l'astrologie.

    Comme la foi creuse et sans fondement a le don d'exaspérer contre la foi, la science sans conscience, c'est-à-dire l'idolâtrie de la science en vigueur dans les régimes technocratiques (on cite beaucoup Bacon aux Etats-Unis, sans faire l'effort de le comprendre), a le don d'exaspérer contre la science.

     

  • Dans la Matrice

    Caractéristique de nos régimes totalitaires, cette idée de la liberté comme d'un état analogue au hasard. Dans des cultures moins oppressives et technocratiques, le hasard est perçu comme l'ignorance. Le citoyen joue au Loto - il y est incité par l'Etat - espérant que son gain lui procurera une plus grande liberté. Que l'Etat s'effondre, ou que sa force coercitive soit considérablement diminuée, et le destin reprendra la place qu'il occupait, à la place du hasard.

    C'est le stade ultime de l'anthropologie de concevoir l'ignorance humaine comme un état de liberté enviable. Les chrétiens qui ramènent le message évangélique à un discours anthropologique ou social sont des chiens, assujettis à l'Antéchrist bien plus qu'aucun apôtre d'un quelconque satanisme ostentatoire, arborant la svastika ou des cornes de bouc en carton-pâte.

  • Big-bang... pschittt !

    On pourrait prendre les critiques récentes de la théorie du "big-bang", c'est-à-dire d'une explosion de matière présidant à la formation de l'univers, comme un signe positif de scepticisme scientifique, si cette hypothèse séduisante n'avait été prônée auparavant comme une science supérieure par ceux-là même qui émettent des doutes aujourd'hui sur sa validité, ou qui du moins ne peuvent s'empêcher de remarquer la difficulté à faire coïncider cette hypothèse avec certaines observations de planètes situées en dehors du système solaire.

    Ces savants ne semblent pas se douter qu'ils reviennent ainsi à une ancienne remarque de certains savants matérialistes selon laquelle l'observation de l'ordonnancement des choses de la nature offre le démenti le plus catégorique à l'idée de chaos, ou de bordel comme on dit aujourd'hui, idée dont la racine semble dans l'homme et les comportements erratiques de l'espèce humaine, auxquels l'art et l'économie modernes s'efforcent d'apporter une justification positive. En art, la quête absurde d'originalité en est une. Une poignée d'avocats de la théorie de la relativité en charge de la démonstration du caractère fondamental de cette théorie offrira aussi une image du chaos en raison de la difficulté d'accorder ces plaidoyers entre eux. Une "prime" de rationalité peut être décernée à Poincaré, en raison de sa remarque que l'héliocentrisme copernicien n'est qu'un mode de calcul de la position des étoiles, et non une science fondamentale.

    Le "hic" avec les scientifiques américains, puisqu'il s'agit surtout d'eux, comme les prestigieuses universités dont ils sont issus représentent le "nec plus ultra" de la science physique ou cosmologique actuelle, est qu'ils sont à peu près ignorants de l'histoire des ou de la science ; peut-être vaut-il mieux dire qu'ils sont "tenus dans l'ignorance", compte tenu de l'hostilité pluriséculaire des universités occidentales à l'égard des études historiques dans tous les domaines (l'Etat s'édifie contre l'Histoire), ce qui incite les milieux académiques à regarder la technocratie moderne comme le produit raisonnable de l'histoire, quand bien même les avancées technocratiques ne constituent pas la preuve d'un progrès scientifique du point de vue de l'historien. L'instrument, aussi sophistiqué soit-il, ne fait pas le savant. Plusieurs indices montrent que les hypothèses astrophysiques modernes reflètent d'abord les instruments de la science moderne, plutôt qu'elles ne sont l'expression concrète de la matière et de l'univers. Il ne faut pas creuser beaucoup pour que ces savants technocrates admettent que l'univers, en dépit des modèles mathématiques et des hypothèses qui paraissent procurer une conception globale, demeure très largement "terra incognita". C'est là un aveu paradoxal d'impuissance, puisque la science technocratique s'impose largement par sa puissance de feu, de calcul, etc.

    Etant donné le rapport entre la géométrie et l'architecture, on est en position de se demander si la science technocratique moderne n'est pas comparable à la science antique, moins "humaine", c'est-à-dire moins "culturelle", comme l'architecture moderne est comparable à l'architecture antique, autrement dit si la science du nombre fractal et l'hypothèse du néant n'est pas une régression par rapport à une science reposant sur les nombres naturels.

    Au demeurant en examinant comment les savants modernes procèdent pour confirmer leurs hypothèses, s'efforçant de reconstituer à l'échelle humaine, en laboratoire, des phénomènes macrocosmiques pour tenter de vérifier la validité de leurs hypothèses, on ne peut s'empêcher de remarquer que cette méthode renverse celle prônée par les savants, avocats de la science expérimentale, incitative à ne pas formuler d'hypothèse en l'absence d'observations concrètes multiples préalables invitant à le faire - incitative de surcroît à conserver la conscience de la distance entre l'hypothèse scientifique et la vérité scientifique avérée.

    L'aveu de l'un de ses savants théoriciens du "big-bang", que lui et ses confrères ont toujours conservé dans leur for intérieur, l'idée ou l'impression que leur théorie pouvait être une explication erronée, et que la découverte d'indices contradictoires confirmait presque de manière jouissive ce sentiment inconscient qu'ils se trompaient, est un aveu d'une étonnante... simplicité. Autrement dit : bailleurs de fonds de l'astrophysique moderne, soyez remerciés d'offrir aux lauréats de la science moderne des joujoux assez sophistiqués pour les désennuyer.

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    Revenons sur cette critique récente de l'hypothèse du big-bang, qui relève l'inadéquation entre l'hypothèse d'une explosion originelle et l'aspect "peu chaotique", l'ordonnancement auquel l'univers serait parvenu "immédiatement après" cette explosion initiale, prenant ainsi forme, comme dirait un artiste classique, selon un mécanisme auquel l'hypothèse du big-bang s'avère incapable de fournir une explication plausible. Cette critique n'est que très relative, puisque nos savants technocrates se proposent seulement d'amender le modèle, sans s'interroger sur les limites scientifiques de la modélisation. Autrement dit, au lieu de chercher les preuves concrètes, observables, expérimentales, de notions abstraites telles que le néant ou l'infini, vis-à-vis desquelles la science antique plus matérialiste, jusqu'à la Renaissance, a exprimé beaucoup de méfiance, ne vaut-il pas mieux se demander si ces notions abstraites, inhérentes aux calculs et modèles mathématiques ne sont pas nécessairement transposées à l'objet de la science lui-même. Il faut noter que cette réflexion mathématique, sur la base de modèles algébriques, a pour effet psychologique de faire de l'homme - en théorie - la cause première de l'univers. Disons-le autrement : la divinisation de la science (en réalité de la technique), corrélative de l'athéisme ou de l'agnosticisme moderne, place l'homme en position de démiurge, non seulement du monde terrestre restreint, mais de l'univers dont il fournit la définition la plus exhaustive possible, ou, plus précisément, une définition en constante évolution. A la question "innocente" d'un enfant qui se demanderait ce qui a précédé l'explosion du big-bang, critiquant ainsi involontairement la démarche qui consiste à rechercher et identifier une "cause première", la seule réponse possible serait : l'homme qui a conçu cette hypothèse première.

    Cette nouvelle tournure d'esprit scientifique (-XVIIe siècle) est sans doute plus facile à observer au plan de l'art moderne. Bien que largement occultés, plusieurs critiques ont fait la démonstration claire et nette, pour le déplorer comme Nitche, ou seulement le constater tel Léopardi, d'une poésie ou d'un art moderne progressivement de plus en plus scindé de la nature et vecteur d'une forme de radicalité anthropologique nouvelle, "libérée" du frein que Nitche se fait un devoir moral de reconstituer par le biais de sa théologie satanique, le principe de l'éternel retour pouvant seul fonder une anthropologie "joyeuse", et donc saine.

    De fait nul ne peut nier le rapport de l'art moderne avec l'existentialisme au sens large, l'introspection, et par conséquent une démarche plus religieuse que scientifique. Certains savants modernes sont à vrai dire très mal à l'aise avec la démarche scientifique de l'hypothèse, capables de comprendre son lien avec une certaine forme de théologie, bien plus qu'avec l'expérimentation scientifique. La recherche d'une cause première est bel et bien analogue à la tentative de certains théologiens de définir dieu/le grand architecte comme la "cause première", extérieure par conséquent à l'univers. C'est cette "extériorité" que la modélisation mathématique perpétue par sa quête temporelle d'une cause initiale, s'exposant à la critique ou la remarque que cette cause initiale présente toujours un aspect théorique voire dogmatique, d'abstraction inexplicable.

    Nitche, et Léopardi plus précisément encore, font remonter le tour abstrait pris par l'art moderne à la philosophie médiévale, de sorte que pour le critique italien, loin de théoriser à la manière de Hegel un progrès de la conscience artistique vers une spiritualité plus grande, la Renaissance et la philosophie des Lumières représentent des parenthèses en réaction à cette détermination philosophique médiévale, l'idée de "modernité" étant essentiellement sous-tendue par une détermination philosophique médiévale. Ainsi la civilisation occidentale serait principalement mue par un "matériel philosophique médiéval", l'athéisme moderne n'étant lui-même que le prolongement de spéculations religieuses chrétiennes, ce qui explique le caractère dogmatique de la laïcité et de la science technocratique modernes. De fait on observe que l'homme moderne, qu'il soit classé dans la catégorie des poètes, des artistes ou des savants, produit surtout des objets de culte, procédant d'une auto-glorification un peu simplette et remplissant le besoin religieux primaire de consolation ; mal, puisque le fétichisme artistique moderne remplit psychologiquement le rôle d'accoutumance ou de résignation à la mort.

     

     

  • L'Antéchrist Benoît XVI

    Comme je ne peux pas revenir sur les cinquante raisons qui, peu à peu, m'ont conduit à reconnaître dans l'Eglise catholique romaine la synagogue de Satan, je me contente de quelques-unes...

    - Mais d'abord je dois dire que je n'ai pas subi de sévices personnels de la part de curés catholiques romains lors de mon éducation au sein de cette secte, en dehors du mensonge qui est, somme toute, le lot de tout un chacun aujourd'hui, tant l'Occident s'appuie désormais pour justifier son appropriation de la majeure partie des richesses du monde sur un humanisme entièrement truqué, une rhétorique juridique si mensongère qu'elle porte en elle les germes de sa propre destruction. En effet, le mensonge est comparable à la maçonnerie ou l'architecture, qui pour durer nécessite un peu de cohérence.

    - Je dirais plutôt des derniers clercs romains qu'ils sont particulièrement efféminés - non pas forcément sodomites -, mais enclins comme les femmes à ratifier l'ordre social en place, quel qu'il soit. Ce n'est pas moi, ce sont des militantes féministes qui, aujourd'hui, osent inciter des jeunes femmes à la prostitution, c'est-à-dire à l'esclavage ; je ne porte aucun jugement moral sur ce féminisme ubuesque, revendiquant pour la femme le statut d'objet, mais il illustre mon propos misogyne : c'est certainement un effet du libéralisme et des prétendues valeurs démocratiques ou républicaines censées lui servir de cadre si la prostitution est entrée dans les moeurs : or, cette violence institutionnelle est couverte par les femmes ou des clercs. Le mercantilisme et le viol des consciences est partout, mais ces chiens apeurés nous disent que la civilisation est menacée par le terrorisme islamiste !? (Je rappelle que plusieurs centaines de milliers d'avortements sont perpétrés chaque année dans l'Occident "judéo-chrétien", dirigé par des banquiers et des industriels "judéo-chrétiens", qui blasphèment à chaque fois qu'ils invoquent le nom de dieu à l'appui de leur cause sinistre.)

    - L'une des raisons de ma prise de conscience vient de mon éducation française. C'est en Allemagne que les femmes sont plus viriles que les hommes, et non en France. Le féminisme est une religion d'Etat aux Etats-Unis, en Allemagne : à l'exception des millieux culturels et l'Eglise catholique romaine, on peut exposer une opinion contraire au féminisme en France et faire usage de sa liberté d'expression ; (ailleurs j'ai exposé en quoi les allégations de l'essayiste protestant Jacques Ellul selon lesquelles le féminisme serait fondé sur les évangiles sont infondées).

    Le respect de l'art ou de la culture, et des autorités qui la représente, est moindre en France qu'à l'étranger ; et, tant mieux, vu que la religion de l'art est un principe national-socialiste ; il se trouve qu'il contient, en outre, la formule de l'athéisme moderne.

    - Ainsi l'histoire révèle, contre les mensonges des professeurs d'éthique allemands, que l'athéisme moderne est le produit dérivé du catholicisme romain, en même temps que l'anticléricalisme, en Occident, est largement inspiré par l'attitude de Jésus-Christ face aux pharisiens juifs. Donc que les étiquettes religieuses, morales ou politiques, aposées aujourd'hui sur tel ou tel groupe confessionnel ou anticonfessionnel, n'ont qu'une valeur pratique dans le meilleur des cas, en aucun cas "spirituelle" ou scientifique ; en effet, le slogan éculé de la "modernité" est un slogan religieux -indissociable de l'organisation technocratique-, et non un projet scientifique. La modernité consiste à asservir la science aux nécessités politiques, ainsi que sous les régimes nazi ou soviétique, mais encore comme ce fut le cas dans l'antiquité la plus reculée, ou chaque fois qu'une théocratie fut instaurée dans l'histoire.

    Autrement dit je prétends que si le régime technocratique actuel fait faillite -et quel chrétien regretterait un tel léviathan, mêlant la confession du crime au crime lui-même ?- s'il fait faillite les croyances actuellement répandues par l'université dans le domaine des sciences seront bouleversées.

    - Bien sûr le pape allemand Ratzinger incarne un type de mensonge très particulier aux yeux d'un chrétien, c'est le mensonge au nom de Jésus-Christ. Or il est assez frappant comme les propos du papes sont dépourvus de rapport avec le message évangélique. La paix ? Elle est le souhait de n'importe quel chef de guerre païen qui veut ménager ses troupes ? La repentance pour les crimes commis autrefois par l'Eglise romaine ? (Quel Français n'y verra la conjonction de la tartuferie chrétienne et du pharisaïsme juif, tant l'acte de juger des morts paraît aussi lâche que vain et puéril, en même temps qu'il bafoue la plus élémentaire recommandation évangélique de s'abstenir de juger autrui, sous peine de se condamner soi-même ?) Les voyages diplomatiques ? En quoi imitent-ils Jésus-Christ, notoirement persécuté par les représentants d'institutions juive et romaine ? La culture de vie ? Elle est si païenne, qu'on ne trouvera quasiment pas de théologien chrétien assez délirant pour oser prêter au christianisme le mouvement qui est celui attribué par Moïse à Eve elle-même. La démocratie-chrétienne ? On ne peut la fonder sans violer le nouveau testament d'une manière similaire à ceux qui, réinventant la monarchie de droit divin des anciens pharaons, le firent au XVIe siècle et que l'Eglise condamne officiellement désormais - autant dire avec une hypocrisie invraisemblable.

    - De tel discours sont caractéristiques de la volonté de leur auteur d'hypnotiser ses fidèles, ou bien de sa propre aliénation mentale, ce qui revient au même. Comme Nitche et les adeptes de sa religion antichrétienne l'ont bien compris, c'est la méthode de s'emparer des foules à l'aide de la folie.

  • Choc des Cultures

    De la théocratie à la technocratie, il n'y a même pas un dieu de différence.