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  • Piège de la Femme

    Le féminisme est la confiance dans l'avenir, tandis que cette invention inspire beaucoup de méfiance aux penseurs misogynes.

    La modernité, religion dont on n'a probablement pas encore vu tous les ravages, les charniers et les guerres civiles, est sans aucun doute une religion de femmes. Elle est, comme elles, dotée de la force animale des femmes et de leur capacité à endurer la souffrance plus que de raison, tandis que le masochisme est pour un homme le comble de la bêtise.

    Le spectacle de sociétés germaniques, comme l'Allemagne ou les Etats-Unis, où la vertu policière féminine est vantée à chaque coin de rue, matraquée par la propagande publicitaire autant que possible, est un spectacle navrant du point de vue français. Un Européen s'attendra à trouver aux Etats-Unis une nation jeune, ou moins racornie que la France, l'Italie ou l'Angleterre ; et c'est tout le contraire : le citoyen américain a peur de son ombre, comme un vieillard ; il est rongé par la culpabilité, et donc par la drogue.

    La vie est trop courte pour penser aux lendemains qui chantent et lire de la science-fiction ; les élites n'y pensent, elles, que parce qu'elles ont le temps de s'ennuyer. Elles remplissent le néant avec l'avenir, c'est-à-dire le vide.

    Voyez les politiciens français qui prônent le modèle américain ou allemand : ils n'attirent à eux que des vieillards, et c'est bien normal, outre quelques jeunes connards qui ont fait des écoles de commerce.

    La musique de l'avenir est celle que le joueur de flûte de Hamelin joue aux gosses afin qu'ils le suivent jusqu'au ravin. Politicien qui cause de l'avenir ne pense qu'à son ambition, et qui plus est d'une façon puérile, d'une manière qui nous informe qu'il a été trop bercé par sa mère.

  • Preuve de dieu (2)

    Causons un peu de ce dieu moderne qui éclipse les anciens et que l'on appelle "la science". C'est bien d'un rapport religieux à la science dont il s'agit dans le monde moderne, et qui rappelle par conséquent le propos de Rabelais sur la "science sans conscience", dont les universitaires spécialistes de Rabelais omettent souvent de rappeler qu'il vise la science scolastique.

    Ce rapport religieux est traduit par la notion de "culture scientifique", qui ne choquera pas un homme de foi, mais fera sursauter un scientifique. Il est traduit aussi par l'idée d'une science "tournée vers l'avenir", c'est-à-dire ayant rompu avec la matière, ce qui est le propre d'une conscience religieuse primitive ou infantile.

    Cette dimension religieuse est perceptible également dans la censure par les pouvoirs publics des critiques de la science officielle. Je citerais ici le cas de Michel Onfray, dans la mesure où la portée scientifique de sa critique est très limitée, mais néanmoins rencontre l'hostilité des représentants de l'Inquisition.

    Et, comme la contestation du monopole scientifique de l'Eglise catholique romaine est un des axes de la philosophie des Lumières, s'appuyant parfois sur les évangiles pour contester ce monopole (Diderot), on est très étonné qu'aucun historien "public" ne nous dise que la philosophie des Lumières n'a eu aucun effet en France ; vraiment très étonné qu'aucun historien ne nous dise que les institutions républicaines prolongent les dogmes et idéologies, comportements de l'Eglise catholique romaine, et que la laïcité, le principe de neutralité religieuse de l'Etat républicain est une vaste blague : en ce qui concerne les chrétiens qui cautionnent la laïcité, on peut même démontrer assez facilement que ce sont de sinistres bouffons, dont l'argent est le seul mobile. La laïcité est une vaste blague puisque l'Etat, à coups de milliards d'euros, s'efforce d'imposer l'idée de la science moderne comme un dieu nouveau, et d'autre part sanctionne la contestation de la science officielle. La laïcité témoigne d'une métamorphose du cléricalisme, mais non de l'abandon des méthodes cléricales de l'Ancien régime. La laïcité obéit au principe de la ruse, et typiquement de la ruse de caste. Il est de notoriété publique que Judas Iscariote a rendu l'argent qui lui avait été versé en échange de sa trahison - des démocrates-chrétiens il ne faut pas s'attendre à la même restitution.

    Pour revenir à la preuve de dieu, d'autant plus exigible qu'il s'agit d'un dieu inventé par les hommes : qu'est-ce qui nous prouve que, derrière le gadget moderne, il y a vraiment la Science pure avec un grand S, et que tout ça ne cache pas un vaste système d'exploitation clérical ? D'autre part on aimerait comprendre comment il se fait que la science la plus laïque, et donc la plus neutre en principe, prolonge la science des savants catholiques romains ou protestants du XVIIe siècle, les plus confessionnels de tous les temps, mélangeant de façon indistincte hypothèses scientifiques et convictions religieuses plus ou moins conformes à la Bible ? On aimerait savoir pourquoi les tenants des mathématiques modernes présentent aussi souvent des signes d'aliénation mentale ?

     

     

  • Preuve de dieu

    Pour le chrétien, la preuve de dieu importe peu, puisque ce qui compte c'est de voir dieu enfin en face, comme l'énonce l'apôtre Paul.

    De soi-disant esprits rationnels diront que ce n'est pas sérieux de se diriger vers quelque chose qui résiste au prélèvement d'ADN ou aux moyens de preuve les plus modernes ; mais cet argument revient à dissuader un enfant de vivre, sous prétexte que la probabilité qu'il finisse par mourir est de 100%. La science existe-t-elle parce que l'homme est omniscient, ou au contraire parce qu'il ignore presque tout du cosmos, de l'intelligence humaine, ou encore des maladies futures auxquelles son inconscience l'expose ?

    Il convient d'ajouter qu'un authentique suppôt de Satan n'a pas besoin non plus de la preuve que son dieu existe bien. On peut croire l'inspiration satanique de Nitche sincère, et non un effet de style. La démonstration de Nitche est que seul Satan existe.

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    La formule de la preuve de dieu est d'ailleurs réutilisable afin de prouver que dieu n'existe pas. Cela permet de comprendre que l'athéisme moderne est un culte rhétorique, produit dérivé de la preuve que dieu existe. La rhétorique supplée au manque d'expérience - c'est ce qui explique la méfiance des savants vis-à-vis des intellectuels.

    La preuve de dieu est, comme la rhétorique athée, principalement un moyen de propagande. Lénine a fait l'aveu utile qu'il existe une propagande de la foi athée, conforme à la propagande de la foi catholique romaine, le but étant dans les deux cas de permettre une religion d'Etat. Observez comment l'hypothèse de la laïcité, c'est-à-dire de la neutralité religieuse de l'Etat et ses représentants, scientifiquement absurde, rencontre l'assentiment de catholiques romains & de tenants de "valeurs républicaines" athées. Ajoutons que l'argumentaire laïc est un négationnisme : il occulte la véritable histoire de la République et des institutions républicaines, procédant exactement de la même manière que l'institution catholique romaine par le bourrage de crâne.

    Et maintenant, donnons quelques conseils aux athées afin de prouver que dieu n'existe pas, d'une manière plus sérieuse que : "dieu est un truc pour se rassurer", dans une société régie par le principe de précaution et autres gadgets sécuritaires du même genre omniprésents.

    Bien que l'enseignement de la parole de dieu soit prohibé par les agents de l'instruction publique, au profit de religions plus modernes telle que l'écologie ou l'éducation sexuelle, l'orthophonie et la psychanalyse, il reste qu'on se souvient encore de la prétention du dieu chrétien à être un dieu d'amour. Voilà : dieu est amour ; il suffit de démontrer que l'amour n'est qu'un fantasme pour démontrer que dieu n'existe pas. Or il est un plan où la démonstration est on ne peut plus facile de l'absence d'amour, c'est le plan social, entièrement déterminé par le rapport de force et la compétition. La référence au darwinisme et à l'évolution, ne manquera pas de donner l'apparence la plus scientifique à la preuve que l'amour n'existe pas. Niant ainsi que l'amour existe sur le plan social, autrement que sous la forme de l'aliénation mentale de pauvres imbéciles persuadés du contraire, l'athée fera oeuvre utile, dénonçant ainsi du même coup les efforts pour persuader que la société et l'amour ne se nient pas l'un l'autre, et prouvera que le satanisme est le seul point de vue social honorable.

     

     

     

  • Critique littéraire

    L'écrivain de sexe féminin se soucie du style, l'écrivain de sexe masculin se soucie de sincérité, et l'écrivain asexué se soucie de science.

  • Logique de Nietzsche

    Dans l'opuscule que je prépare sur Nitche, je démontre que ce philosophe allemand francophile (ce qui gêna Hitler pour en faire l'éloge) est une sorte de brahmane occidental ; c'est-à-dire que l'antiquité grecque ne correspond pas à la définition que Nitche en donne, d'âge d'or à l'abri de l'histoire et de la métaphysique.

    Un visiteur de ce blog me demande où je veux en venir à propos de Nitche. Dans le combat sans merci qui oppose Satan aux fidèles du christ Jésus, arrière-plan que la plupart des hommes choisissent d'ignorer au profit d'une existence médiocre plus rassurante et d'une science spéculative, la doctrine de ce chrétien renégat qui se voulut fidèle disciple de Zarathoustra/Satan offre un dévoilement partiel de la stratégie de celui-ci. C'est un peu comme si Judas l'Iscariote fournissait le motif détaillé de sa trahison.

    - Il faut noter que Nitche croyait le triomphe de sa doctrine proche, et l'anéantissement du christianisme en passe d'être accompli. A juste titre, Nitche ne considère pas les nations bourgeoises officiellement chrétiennes comme authentiquement chrétiennes. Mais il sous-estime largement, contrairement à Marx, l'intérêt de la bourgeoisie industrielle à s'avancer masquée derrière l'éthique judéo-chrétienne. On retrouve là la même erreur commise par Hitler.

    - Le monde moderne décadent est le produit de l'anthropologie chrétienne proclame Nitche. Sur ce point, il est incontestable que l'éloge de la faiblesse est le résumé de l'anthropologie chrétienne. Aucune religion ou docrine avant l'ère chrétienne ne prône la faiblesse. Ce que Nitche qualifie d'inversion des valeurs, est le propre de la doctrine sociale chrétienne. L'âme de l'art moderne, y compris et surtout lorsque son propos est athée, est la doctrine sociale chrétienne. On le reconnaît à cette volonté de révolution permanente et de mépris du principe conservateur de l'art, qui devrait en principe jouer le même rôle que la peau joue pour le corps, de barrière protectrice contre les injures et les piqûres du temps. Ce caractère conservateur, Nitche le résume dans sa doctrine brahmanique de l'éternel retour du même, très proche de la notion que le nombre 666 recouvre, et qui contient la promesse d'éternité pour le monde.

    - Jusqu'au point où il juge la culture chrétienne la plus décadente, le raisonnement de Nitche est imparable. Cependant le message évangélique est le moins culturel de tous les temps, absolument dépourvu de toute incitation à se sacrifier pour le "bien commun". Aux pharisiens et aux femmes obsédés par les questions sociales, le Messie oppose le plus souverain mépris de ces questions. Et cette souveraineté est celle de l'Esprit de dieu.

    - Il est sans doute plus exact de parler de stratégie que de doctrine satanique, car il est douteux que Nitche ignore le caractère subversif de l'anthropologie chrétienne, la contradiction radicale de l'esprit évangélique qu'elle véhicule. L'antéchrist Nitche nie que Jésus soit un être immortel et divin, métaphysique, mais il a parfaitement conscience que ce Jésus, qu'il félicite les Romains et les Juifs d'avoir assassiné, n'a rien à voir avec le type du prélat catholique romain. De même, si Nitche n'ignore pas que dieu vomit les tièdes, il sait au contraire à quel point la force d'inertie des médiocres ou des vertueux sert le dessein de Satan.

    - Nous, chrétiens, croyons dans la mêlée des suppôts de Satan, s'entre-tuant pour une parcelle de leur foutue terre, les possédant plus qu'ils ne la possèdent, ainsi que les Egyptiens furent noyés jadis dans la mer de leur propre sang. 

  • Exit la modernité

    Plus on est intransigeant avec soi-même, plus on l'est avec autrui et ce que certains vieillards cuits par les années font passer pour de la tolérance apparaît comme le mépris d'autrui.

    Cette intransigeance, qui contredit l'éthique de l'homme moderne, est l'expression de l'amour de soi. ll peut se traduire comme le refus de vivre pour vivre, le refus de la vie comme un but en soi.

    Ainsi Karl Marx voit-il dans l'épicurisme, et Nitche dans le bouddhisme, des religions décadentes, parce qu'elles incitent l'homme à la tolérance vis-à-vis de lui-même. Marx traduit la quête ou le calcul du bonheur (philosophie nécessairement inégalitaire), comme un désintérêt pour le progrès, c'est-à-dire une aspiration spécifiquement humaine, qu'aucune théorie biologique n'explique. Il n'y a que dans l'esprit d'un technocrate, c'est-à-dire d'un sous-homme acceptant d'être réduit à sa fonction, que bonheur et progrès sont deux notions exactement concordantes. Le progrès est réduit au mouvement, c'est-à-dire au sens mécanique du terme.

    L'anthropologie est le mot sophistiqué pour vanter sournoisement la renonciation de l'homme moderne au progrès au profit de réconfortantes fictions.

    L'intransigeance vis-à-vis de soi fonde l'individualisme. Socialement, il n'y aucune raison d'aller à l'encontre du mouvement général, fût-ce le plus bestial. Ce qui permet de caractériser le raisonnement moderne comme un raisonnement fonctionnel, fondateur d'une éthique totalitaire relativiste.

    D'une manière apparemment stupéfiante, le suppôt de Satan et le chrétien rejettent ensemble l'éthique moderne. Le suppôt de Satan (Nitche) y discerne un mouvement de décadence, un abrutissement sans précédent ; le chrétien (Shakespeare) y discerne un mouvement de décadence nécessaire, c'est-à-dire inéluctable, préalable de la fin des temps. Selon Nitche la modernité est chrétienne ; selon le chrétien, elle n'en a que l'apparence.

  • Armagedon now

    Habitué à combattre le destin, que celui-ci se nomme Allah, Zarathoustra, ou l'antique providence des pythagoriciens, le guerrier chrétien a appris à en reconnaître les armoiries, y compris derrière la feinte de l'homme moderne, son air de ne se fier qu'à lui-même et au hasard. L'homme moderne met sa foi dans des ersatz, qui sans le dieu originel ne seraient rien.

    Que les robots soient des imbéciles ne signifie pas que leur dieu, lui, l'est. Entre la détermination du monde moderne et la civilisation déplorée par tel ou tel suppôt de Satan, il y a la même différence qu'entre Frankenstein et son créateur.

    Il faut choisir son camp, car c'est l'Armagedon, et ceux qui ne l'ont pas choisi c'est parce qu'ils sont déjà morts, comme ces assemblées de sénateurs démocrates-chrétiens aux faciès déformés par l'injure du temps. Ces charniers de personnes vivantes sont la dernière carte de Satan, mais ce rempart ne durera pas.

  • Dans la Matrice

    Se débarrasser de la mentalité moderne allemande, c'est comme se débarrasser non pas d'un gadget somptuaire ou hors d'usage, mais de l'esprit du gadget.

    C'est comprendre que ce qui est aujourd'hui appelé "science fondamentale", les hypothèses improbables qui font la fierté de la "civilisation occidentale", ne sont en réalité que la projection du désir humain sur la matière et le cosmos, des gadgets elles aussi.

    Le mouvement erratique de la pensée moderne ou de l'anthropologie est perceptible du point de vue satanique de Nitche, aussi bien que du point de vue chrétien authentique, qui rejette toute forme de philosophie naturelle ou de "science morale". Du point de vue satanique, les mathématiques et le droit modernes sont décadents. Quant au catholicisme, il repose sur la métaphysique et la certitude que celle-ci mettra un terme à l'ordre naturel marqué par le péché et le nombre de la bête 666.

    Le prophète de l'Occident, Shakespeare, a compris et dénonce l'appui fourni par les Eglises chrétiennes et leur clergé à la bête de la terre. Il a compris notamment le rôle de sidération générale joué par la science de Polonius-Copernic.

  • Vive la crise !

    La crise économique est un phénomène favorable à l'émancipation individuelle et à la liberté. Le revers de fortune est une chance sur le plan de la liberté. Pour ma part, je n'aurais pas aimé vivre au cours des "Trente glorieuses", et en tant que chrétien je ne sais pas ce qu'elles peuvent bien signifier, de quelle sorte de gloire les porcs qui affichent leur satisfaction des trente glorieuses se réclament ? Il doit s'agir de la gloire qui fera charcutaille dans l'au-delà les prophètes cyniques de la démocratie-chrétienne darwiniste.

    Avec la crise économique, on est plus près du retour du fils prodigue chez son père spirituel, celui-là même qui proscrit d'appeler quiconque son père en dehors de lui, afin de protéger ses fils contre l'ironie du destin. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées, il n'y a plus de rendement à espérer, et qui dit plus de rendement dit plus d'anthropologie.

    On ne peut définir qu'une psychologie humaine approximative, c'est pourquoi les lois de l'économie ne valent rien, et les économistes sont des idiots comparés aux hommes expérimentés.

    Ce sont les personnes les moins touchées par la crise qui redoutent le plus qu'elle ne dure, et les esclaves qui continuent de faire confiance à des maîtres dont il vaudrait pourtant mieux se prémunir des avis.

     

  • Guerre & Paix

    Contre la guerre et la barbarie, il n'y a pas de moyen plus superficiel que la civilisation, sauf cette espèce nouvelle de civilisation que l'on appelle "démocratie".