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foi

  • Dans la Matrice

    Je sursaute chaque fois que j'entends ou lis un prêtre opposer la foi chrétienne au rationalisme contemporain !?

    Ce qui est remarquable dans la culture contemporaine c'est son caractère irrationnel ; il faut un sacré manque d'observation pour passer à côté du constat qu'il n'est pas fait grand cas de la raison dans la culture moderne. Ainsi qu'il m'arrive de dire parfois : on ne peut pas être parfaitement sain d'esprit et tout à fait moderne en même temps.

    Beaucoup de littérateurs (essayistes, philosophes, romanciers) ont fait l'observation de ce mysticisme contemporain, qu'il faut peut-être rapprocher du gâtisme ? Beaucoup de vieillards, manquant de fermeté d'esprit, à l'approche de la mort deviennent en effet "mystiques" et rompent avec les règles raisonnables qui les avaient jusqu'ici guidés ; ils se mettent, par exemple, à avoir foi dans "l'au-delà", comble du mysticisme. Or, s'il y a bien quelque chose qui caractérise les sociétés ou les civilisations, c'est leur manque d'esprit, de sorte qu'il ne peut y avoir de remède social au déclin d'une société (peu importe, dit Augustin d'Hippone, car les chrétiens n'appartiennent pas à ce monde).

    Beaucoup de littérateurs ont fait cette observation, dont Georges Orwell parmi mes préférés, qui a su l'exprimer en termes concis ; on peut aussi citer Jarry, puisque tout politicien moderne ressemble nécessairement au Père Ubu. Cependant trop ont manqué cette observation utile que la science moderne repose sur des données mystiques et irrationnelles. C'est notamment le point faible du propos de Hannah Arendt ou de Nietzsche. On ne remarque pas, par exemple, à quel point la théorie de la relativité d'Einstein est irrationnelle.

    Autrement dit, contrairement à la propagande des régimes technocratiques, ceux-ci ne sont pas gouvernés par des savants, selon le principe de la science, mais par des principes religieux mystiques rebaptisés "culture" ou "philosophie" pour ménager l'idée de progrès, notamment en France où l'on est plus méfiant que dans les pays d'origine germanique à l'égard de la religion et où les pouvoirs publics définissent le progrès comme l'éloignement de la religion, et où certains prêtres maladroits prônent la foi comme le revers de la raison (au mépris le plus complet de l'histoire de la science).

  • Foi et Raison

    Un catholique authentique, se réclamant de la Parole de Dieu, ne peut amalgamer la foi et la raison, ni même les juxtaposer. - Seule la foi sauve, dit justement l'apôtre Paul, et non les oeuvres. Cette mise en garde de Paul, fortement étayée, est dépourvue d'ambiguïté.

    Il faut en déduire que la "raison" n'a pas de portée universelle selon Jésus-Christ. Aucune société n'a de d'ailleurs de mérite particulier aux yeux de Dieu. Le "peuple juif" n'est pas un peuple, une société ordinaire, dont les membres seraient liés par le sang ; quant aux expressions de "France chrétienne" ou "d'Occident chrétien", elles sont entièrement dénuées de sens - ce sont des expressions sataniques, c'est-à-dire des expressions faites pour dissimuler la signification spirituelle des Evangiles.

    Quel besoin les propriétaires ont-ils de la bénédiction de leur propriété par Jésus ? Pourquoi ne la réclament-ils pas plutôt à Satan ? Ou, si le mot de Satan leur déplaît, à Bouddha ou Zarathoustra ? On voit bien, ici, que le besoin est d'abord pour Satan de régner à travers des mensonges.

    Comme l'antichristianisme procède surtout de l'enfouissement de la Parole divine sous des mensonges, le chrétien se doit de dévoiler l'antichristianisme, comme dans l'allégorie imaginée par Shakespeare, "Hamlet, Prince de Danemark".

    Dans cette tâche, le chrétien peut compter sur l'assistance de l'Esprit de Dieu (figuré dans "Hamlet" par le spectre du roi assassiné).

    Qu'est-ce qui se cache derrière l'invocation de la raison ? La philosophie. Au moyen-âge, certains clercs catholiques prétendirent s'appuyer sur Platon ou Aristote ; aujourd'hui, c'est la philosophie de Hegel qui soutient le discours des hauts dignitaires du clergé catholique.

    Or Jésus-Christ s'adresse à ses apôtres largement par le biais de l'allégorie ou de la parabole, et non comme un philosophe s'adresse à un collège de disciples. L'auteur de "Hamlet" est ainsi justifié de passer par le biais de l'allégorie.

    Si le discours philosophique de la raison peut être regardé comme désuet au regard de la foi chrétienne, autour de laquelle se jouent l'avenir et la fin de l'humanité, Jésus-Christ ne prône pas la folie pour autant. Il rend à Platon ce qui est Platon, comme il rend à César ce qui est à César.

    Quand un chrétien se mêle de philosophie ou de politique, il ne peut manquer d'établir une hiérarchie entre sa foi chrétienne et la raison qui gouverne temporairement les hommes. Ainsi firent par exemple le savant chrétien Francis Bacon ou René Descartes à sa suite, distinguant avec netteté, au contraire des théologiens dits "scolastiques", les vérités et recherches relevant de la foi supérieure, des raisonnements et sciences subalternes, c'est-à-dire "anthropologiques".

    C'est l'amalgame entre la foi et la raison qui équivaut au péché de fornication, dirigé contre l'Esprit de Dieu, et qui représente la colonne vertébrale de l'antichristianisme. Il s'agit ici, de façon sans doute plus intentionnelle et rusée, de conférer à la philosophie ou à la raison l'aura d'une parole sacrée.

    Un observateur attentif de notre société mondialisée peut mesurer à quel point le discours visant à amalgamer la foi et la raison, suivant diverses stratégies (dont l'hégélianisme n'est pas le seul exemple), est représentatif de l'idéologie dominante, que celle-ci soit confessionnelle ou laïque, voire athée.

    Ainsi l'utopie démocratique moderne n'emprunte à Platon pratiquement aucune de ses modalités pratiques ; en revanche elle est, comme chez Platon, constituée d'un mélange de foi et de raison.

    On peut mesurer aussi à quel point, non seulement la foi chrétienne se trouve altérée par cet amalgame, mais également la raison philosophique ou politique, voire la science.

     

  • Question de foi

    "Il y a deux logiques de pensée et de foi : la peur de perdre ceux qui sont sauvés et le désir de sauver ceux qui sont perdus." Pape François (homélie 15 février)

    On peut dire la foi chrétienne, a contrario du pape, pure des sentiments humains que sont la crainte et le désir.

    Si l'on substitue dans son sermon "propagande de la foi" à "pensée" et "foi", alors le pape dit vrai.

  • Contre Kierkegaard

    Après avoir reçu une éducation catholique romaine, j'ai cessé de croire à la sainteté de la mission de l'Eglise romaine, persuadé que la plupart des catholiques romains adorent Satan sous le nom de "dieu", et que la parabole du figuier s'applique à cette Eglise dont le chef est à Rome.

    Je ne suis pas devenu "luthérien" ou "protestant" pour autant. Ou bien mon protestantisme se limite à rappeler que la fidélité à la parole divine, c'est-à-dire aux évangiles, prime pour un chrétien sur n'importe quelle autre espèce de fidélité.

    D'ailleurs le plus frappant pour un catholique romain qui lit Luther (j'en ai fait l'expérience), est à quel point celui-ci conserve un esprit clérical, typique du catholicisme romain. L'opposition du luthéranisme au catholicisme romain n'est pas nette, comme on l'entend dire parfois. Après tout, l'opposition au pape est si fréquente à l'intérieur de l'Eglise catholique même, depuis que cette Eglise a mis en place des tribunaux, que l'opposition de Luther ne revêt pas un caractère exceptionnel. Ce sont surtout les circonstances politiques qui furent exceptionnelles.

    Il faut ici bien comprendre ce qui fait l'esprit du catholicisme romain : c'est le caractère juridique de la doctrine catholique romaine. Dès lors que vous avez compris qu'aucune règle de droit n'a et ne peut avoir force universelle, vous ne pouvez plus demeurer dans le sein de l'Eglise catholique romaine. Shakespeare fournit ainsi l'exemple d'une opposition bien plus profonde que celle de Luther au catholicisme romain, en même temps qu'elle est beaucoup moins polémique, et donc moins flagrante pour le béotien.

    Contre le pasteur danois S. Kierkegaard, voici ce que nous pouvons dire : opposer la foi à la raison présente un risque de malentendu. La foi ne repose pas sur le même fondement que la raison ou la volonté, qui sont des phénomènes naturels. On peut prendre l'exemple des espèces animales, dont le comportement est parfaitement rationnel, en même temps que la volonté plus ferme encore que celle des hommes. Cependant les animaux n'entendent rien à la métaphysique (si l'hypothèse transformiste-darwiniste est nulle et non avenue du point de vue chrétien, c'est pour la raison qu'elle exclut la force métaphysique, contrairement à la science physique de savants plus éminents, pour qui la physique et la métaphysique coexistent dans l'univers). Pour élucider quelque peu la notion de "métaphysique", que cette dernière soit antique ou chrétienne, on peut la rapprocher de la notion "d'individualisme".

    Métaphysique et individualisme sont proscrits dans la culture totalitaire dite "moderne". Il y a une raison humaine à cela - mais comme on ne peut pas enfermer l'homme dans les limites de la raison -, la culture moderne est vouée à l'anéantissement - ce n'est qu'une question de temps.

    Mais revenons à Kierkegaard. La foi n'est pas la raison ; hélas, les spéculations de Kierkegaard tendent à rapprocher la foi de la folie, c'est-à-dire de l'ignorance de la philosophie naturelle. En cela, Kierkegaard est très moderne, suivant la caractéristique de la culture moderne qui consiste à remplacer quelque chose (la raison naturelle) par rien, tour de passe-passe où L'EGLISE CATHOLIQUE A JOUE UN RÔLE DECISIF. Il faut dire précisément : la philosophie médiévale ; mais comme l'Eglise romaine revendique cette philosophie bancale comme la pierre angulaire de son architecture doctrinale, on peut dire "l'Eglise romaine".

    Pour les chrétiens, la foi est une force supérieure à la raison. Le chrétien n'est pas un aliéné, privé du secours de la raison, un "masochiste" ainsi que le décrit l'antéchrist Nietzsche, non loin de décrire ici la morale kierkegaardienne. Le chrétien est un sage, qui connaît les limites de la raison et que celle-ci, en soi, est sans issue.

     

    Pas plus que la foi ne peut se définir comme le revers de la raison, la "vie intérieure" et les mouvements de l'âme ne sont les territoires ou le cadre de la foi chrétienne. Il s'agit là d'une casuistique entièrement platonicienne. Les évangiles ne permettent nullement de croire l'artifice intellectuel de la division de l'âme et du corps essentiel. La foi chrétienne, contrairement à la religion de Platon, ne va pas à l'encontre de la science. Il s'agit-là, de la part des moines du moyen-âge et de leurs délires théologiques, d'un emprunt aux mystères de l'ancienne religion égyptienne. Comme Kierkegaard reprend ces spéculations platoniciennes à son compte, on ne peut tenir sa philosophie pour chrétienne.

    En consacrant sur le plan juridique cette division, c'est-à-dire en limitant les effets de la foi et de la religion à la vie intérieure ou à l'intimité, l'évêque de Rome J. Ratzinger dans ses encycliques ne paraît pas s'apercevoir de la différence entre le christianisme et le bouddhisme - l'exigence scientifique du christianisme, et l'indifférence quasi-complète de cette dernière religion à l'égard de la science.

    La casuistique de J. Ratzinger est si débile que, non seulement elle est antichrétienne, mais de surcroît elle est même, sur le plan juridique seul, et de ses bénéfices en termes de vertu publique, facilement contestable. Quel païen, tenant d'une philosophie naturelle un tant soit peu sérieuse, osera prétendre que la foi est du domaine de l'intimité ? Aucun. Car ce serait comme prétendre que l'écologie est l'affaire de chacun, c'est-à-dire que chacun peut décider de ce qui est bon en matière de gestion des ressources naturelles.

    Que la foi chrétienne n'ait aucune implication politique et morale ne signifie pas qu'elle relève du domaine fictif de l'intimité. En revanche, l'enlisement catastrophique de la culture moderne dans la fiction vient de là : de la nécessité pour les élites bourgeoises chrétiennes de se justifier, ce que la parole divine leur interdit.

    Satan est derrière cette doctrine pontificale "la plus débile de tous les temps", présentée "urbi et orbi" sous l'apparence de la foi chrétienne.

      

  • Preuve de dieu

    Pour le chrétien, la preuve de dieu importe peu, puisque ce qui compte c'est de voir dieu enfin en face, comme l'énonce l'apôtre Paul.

    De soi-disant esprits rationnels diront que ce n'est pas sérieux de se diriger vers quelque chose qui résiste au prélèvement d'ADN ou aux moyens de preuve les plus modernes ; mais cet argument revient à dissuader un enfant de vivre, sous prétexte que la probabilité qu'il finisse par mourir est de 100%. La science existe-t-elle parce que l'homme est omniscient, ou au contraire parce qu'il ignore presque tout du cosmos, de l'intelligence humaine, ou encore des maladies futures auxquelles son inconscience l'expose ?

    Il convient d'ajouter qu'un authentique suppôt de Satan n'a pas besoin non plus de la preuve que son dieu existe bien. On peut croire l'inspiration satanique de Nitche sincère, et non un effet de style. La démonstration de Nitche est que seul Satan existe.

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    La formule de la preuve de dieu est d'ailleurs réutilisable afin de prouver que dieu n'existe pas. Cela permet de comprendre que l'athéisme moderne est un culte rhétorique, produit dérivé de la preuve que dieu existe. La rhétorique supplée au manque d'expérience - c'est ce qui explique la méfiance des savants vis-à-vis des intellectuels.

    La preuve de dieu est, comme la rhétorique athée, principalement un moyen de propagande. Lénine a fait l'aveu utile qu'il existe une propagande de la foi athée, conforme à la propagande de la foi catholique romaine, le but étant dans les deux cas de permettre une religion d'Etat. Observez comment l'hypothèse de la laïcité, c'est-à-dire de la neutralité religieuse de l'Etat et ses représentants, scientifiquement absurde, rencontre l'assentiment de catholiques romains & de tenants de "valeurs républicaines" athées. Ajoutons que l'argumentaire laïc est un négationnisme : il occulte la véritable histoire de la République et des institutions républicaines, procédant exactement de la même manière que l'institution catholique romaine par le bourrage de crâne.

    Et maintenant, donnons quelques conseils aux athées afin de prouver que dieu n'existe pas, d'une manière plus sérieuse que : "dieu est un truc pour se rassurer", dans une société régie par le principe de précaution et autres gadgets sécuritaires du même genre omniprésents.

    Bien que l'enseignement de la parole de dieu soit prohibé par les agents de l'instruction publique, au profit de religions plus modernes telle que l'écologie ou l'éducation sexuelle, l'orthophonie et la psychanalyse, il reste qu'on se souvient encore de la prétention du dieu chrétien à être un dieu d'amour. Voilà : dieu est amour ; il suffit de démontrer que l'amour n'est qu'un fantasme pour démontrer que dieu n'existe pas. Or il est un plan où la démonstration est on ne peut plus facile de l'absence d'amour, c'est le plan social, entièrement déterminé par le rapport de force et la compétition. La référence au darwinisme et à l'évolution, ne manquera pas de donner l'apparence la plus scientifique à la preuve que l'amour n'existe pas. Niant ainsi que l'amour existe sur le plan social, autrement que sous la forme de l'aliénation mentale de pauvres imbéciles persuadés du contraire, l'athée fera oeuvre utile, dénonçant ainsi du même coup les efforts pour persuader que la société et l'amour ne se nient pas l'un l'autre, et prouvera que le satanisme est le seul point de vue social honorable.

     

     

     

  • Le bénéfice du doute

    Je souffre chaque fois que j'entends quelqu'un déclamer contre la vérité, surtout quand c'est un homme issu du peuple. Je souffre d'autant plus que c'est un artiste, qui coupe ainsi les ailes de son art, le ramenant ainsi au niveau de la musique.

    Si les mathématiques sont élevées au niveau de la science dans les régimes technocratiques, de même que la musique est élevée au rang de l'art, c'est pour une question de pouvoir : afin de mieux diviser. Ainsi la vérité ne subsiste plus qu'en tant qu'elle est religieuse, c'est-à-dire fondée sur la foi et la raison. Quel capital donnera des fruits, sans le doute et sans la foi ? Les déments qu'on voit s'agiter dans les salles de marché, sont sous l'emprise d'un délire de religieux.  

    La foi de Benoît XVI dans l'avenir trahit que sa théologie est une mystification.

    Si l'on ne doit retenir qu'une seule chose de Marx, c'est celle-ci : la vérité est ce qui dérange le plus les élites, et, bien entendu, cela inclut les soviétiques et leurs poètes avides du sang des peuples. Qu'il y ait des "poètes communistes", des fêtes pitoyables "de l'humanité", cette absurdité signifie que le prolétariat a été maintenu dans l'ignorance et l'esprit de sacrifice, exactement comme les paysans furent par le clergé romain.

    La masse est assimilable au néant pour Marx, comme elle l'est pour tout chétien. Aucune aspiration à la liberté n'est compatible avec le raisonnement quantitatif.

    L'obstacle de la foi religieuse et du doute, n'est pas seulement levé dans le christianisme ; il l'a été bien avant, dès l'Antiquité. Le bénéfice du doute est toujours pour les élites. A cet égard, le jansénisme est la théologie judéo-chrétienne la plus exécrable, dans laquelle on retrouve l'origine de tous les méfaits accomplis par l'Occident moderne. Musique, mathématique, foi et raison, forment le socle d'un culte satanique, dont les symboles sont transparents, et dont le maléfice est accru des oripeaux chrétiens qu'il porte, qui éclabousse l'épouse du Christ du sang versé par la race de fer.

    A la suite de Shakespeare, transperçont donc ces chiens, planqués derrière la tenture de l'éthique.

    Pape romain, geignant sur les maux de la terre et la possession des propriétaires, ne se prive pas pourtant de bénir les puissances démocrates-chrétiennes, qui dans la zizanie ont trouvé le dernier moyen de faire durer le monde.

  • La Foi

    Pour un chrétien, le socialisme se confond avec ce truc ridicule qu'est la "foi" ou "l'espérance" ; et le doute, par conséquent, avec le pressentiment du socialiste d'avoir été berné par la nature -la sienne, sa mère, les femmes, toutes les choses naturelles.

    - Passant par la station Guy Môquet, je lis sur une méchante petite plaque d'acier un bout de la lettre-testament du jeune Guy : "(...) ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que ma mort serve à quelque chose." Je ne vais pas jeter la pierre au petit Guy : à son âge j'étais aussi con et socialiste que lui. Il y a la foi et le doute dans ce testament improvisé, car Guy se demande bien A QUELLE CHOSE sa mort pourra bien servir, comme l'agneau dont le loup s'est approché tout près, à l'aide d'arguments socialistes.

    Et je me demande bien aussi, moi qui suis chrétien et donc anarchiste, à quoi peut servir la mort des petits agneaux socialistes, qui se sacrifient ainsi pour l'art abstrait ?

    Guy Môquet, si tu avais pu voir à quoi ta mort a servi - des marchands d'arme cyniques se décernant le prix Nobel de la paix -, tu aurais sans doute beaucoup souffert. Sur ce point, Brassens a tort : mieux vaut mourir pour l'art abstrait brutalement, dans la fleur de l'âge, en croyant que ça va servir à quelque chose.

  • Apocalypse 2012

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    - Ayez foi dans l'apocalypse et non pas seulement en dieu ! Tout le monde croit en dieu, hormis l'ignare ou l'orgueilleux qui est son propre dieu, et cette espèce-là est peu représentative de l'humanité.

    La principale cause de l'athéisme est l'absence d'autocritique, qui caractérise la volonté de puissance. Et cette volonté de puissance n'a jamais autant brillé qu'aux yeux des impuissants et des personnes passives. Ôtez son gilet pare-balles, ses frappes chirurgicales, le subterfuge du droit international, l'électricité nucléaire, ses pilules dopantes, à l'athée moderne, et vous l'entendrez appeler sa mère au secours. La technocratie, qui est un système matriciel, rend lâche, et par conséquent athée.

    Athéisme+lâcheté+maman est une triplette qui permet de caractériser la conscience de beaucoup d'hommes modernes, dont l'existence est la plus virtuelle et repose sur les bases d'un fanatisme religieux. Pas de dieu et, néanmoins, des... sentiments !? La démocratie !!? L'athéisme est au niveau de la conscience d'un cinéphile qui ne se rend pas compte que le cinéma, c'est la messe, puisque tous ceux qui ne l'ignorent pas adorent Satan explicitement.

    - Ayez foi dans l'apocalypse et ne croyez pas dans la fin de l'histoire, qui est seulement de l'intérêt des oedipes actionnaires du monde.

    - Ayez foi dans l'apocalypse, car la foi en dieu est à la portée des médiocres, et qu'il est écrit : "Dieu vomit les tièdes."

    - Ayez foi dans l'apocalypse, car ne pas y croire est comme descendre le cours d'un fleuve brillant vers la chute, en croyant qu'on le remonte vers la source.

    - Ayez foi dans l'apocalypse, et laissez la mélancolie aux hommes d'Eglise cuits dans le vin de messe.