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raison

  • Foi et Raison

    Un catholique authentique, se réclamant de la Parole de Dieu, ne peut amalgamer la foi et la raison, ni même les juxtaposer. - Seule la foi sauve, dit justement l'apôtre Paul, et non les oeuvres. Cette mise en garde de Paul, fortement étayée, est dépourvue d'ambiguïté.

    Il faut en déduire que la "raison" n'a pas de portée universelle selon Jésus-Christ. Aucune société n'a de d'ailleurs de mérite particulier aux yeux de Dieu. Le "peuple juif" n'est pas un peuple, une société ordinaire, dont les membres seraient liés par le sang ; quant aux expressions de "France chrétienne" ou "d'Occident chrétien", elles sont entièrement dénuées de sens - ce sont des expressions sataniques, c'est-à-dire des expressions faites pour dissimuler la signification spirituelle des Evangiles.

    Quel besoin les propriétaires ont-ils de la bénédiction de leur propriété par Jésus ? Pourquoi ne la réclament-ils pas plutôt à Satan ? Ou, si le mot de Satan leur déplaît, à Bouddha ou Zarathoustra ? On voit bien, ici, que le besoin est d'abord pour Satan de régner à travers des mensonges.

    Comme l'antichristianisme procède surtout de l'enfouissement de la Parole divine sous des mensonges, le chrétien se doit de dévoiler l'antichristianisme, comme dans l'allégorie imaginée par Shakespeare, "Hamlet, Prince de Danemark".

    Dans cette tâche, le chrétien peut compter sur l'assistance de l'Esprit de Dieu (figuré dans "Hamlet" par le spectre du roi assassiné).

    Qu'est-ce qui se cache derrière l'invocation de la raison ? La philosophie. Au moyen-âge, certains clercs catholiques prétendirent s'appuyer sur Platon ou Aristote ; aujourd'hui, c'est la philosophie de Hegel qui soutient le discours des hauts dignitaires du clergé catholique.

    Or Jésus-Christ s'adresse à ses apôtres largement par le biais de l'allégorie ou de la parabole, et non comme un philosophe s'adresse à un collège de disciples. L'auteur de "Hamlet" est ainsi justifié de passer par le biais de l'allégorie.

    Si le discours philosophique de la raison peut être regardé comme désuet au regard de la foi chrétienne, autour de laquelle se jouent l'avenir et la fin de l'humanité, Jésus-Christ ne prône pas la folie pour autant. Il rend à Platon ce qui est Platon, comme il rend à César ce qui est à César.

    Quand un chrétien se mêle de philosophie ou de politique, il ne peut manquer d'établir une hiérarchie entre sa foi chrétienne et la raison qui gouverne temporairement les hommes. Ainsi firent par exemple le savant chrétien Francis Bacon ou René Descartes à sa suite, distinguant avec netteté, au contraire des théologiens dits "scolastiques", les vérités et recherches relevant de la foi supérieure, des raisonnements et sciences subalternes, c'est-à-dire "anthropologiques".

    C'est l'amalgame entre la foi et la raison qui équivaut au péché de fornication, dirigé contre l'Esprit de Dieu, et qui représente la colonne vertébrale de l'antichristianisme. Il s'agit ici, de façon sans doute plus intentionnelle et rusée, de conférer à la philosophie ou à la raison l'aura d'une parole sacrée.

    Un observateur attentif de notre société mondialisée peut mesurer à quel point le discours visant à amalgamer la foi et la raison, suivant diverses stratégies (dont l'hégélianisme n'est pas le seul exemple), est représentatif de l'idéologie dominante, que celle-ci soit confessionnelle ou laïque, voire athée.

    Ainsi l'utopie démocratique moderne n'emprunte à Platon pratiquement aucune de ses modalités pratiques ; en revanche elle est, comme chez Platon, constituée d'un mélange de foi et de raison.

    On peut mesurer aussi à quel point, non seulement la foi chrétienne se trouve altérée par cet amalgame, mais également la raison philosophique ou politique, voire la science.

     

  • L'imposture laïque

    J'entends un laïc athée se plaindre que les religions, musulmane, chrétienne, juive, etc. le dérangent parce qu'elles sont une insulte à la raison.

    D'une certaine manière c'est une bonne chose dans ces temps de spéculation intensive, de politiques hasardeuses et de nombres irrationnels, que cette défense typiquement française de la raison. Bon, le type ne dit pas si sa raison est celle du plus fort, la raison d'Etat, ou bien encore une autre ? Personnellement je préfère le terme de bon sens à celui de raison ; le bon sens qui permet aux Français de se méfier unanimement de leurs hommes et de leurs femmes politiques, pas franchement des exemples d'athéisme puisqu'ils se disent tous de bonne foi.

    Et ne parlons pas de R. Descartes, père fondateur allemand de la raison raisonnante française, qui a largement ouvert la porte à l'hypothèse scientifique, au lieu de la certitude expérimentale, et qui était persuadé que l'âme est une glande cervicale. D'ailleurs Descartes n'a pas voulu exclure la religion, mais seulement que les questions de science et les questions de religion soient traitées séparément, tout en sachant qu'elles peuvent difficilement l'être (tout ça est un peu confus, mais je rappelle que Descartes n'était pas français).

    Mais surtout mon plaignant, pour qui la religion insulte la raison, affirme tout haut ce que les tenants de la laïcité dissimulent habituellement, à savoir qu'elle n'est pas un principe de neutralité. On peut blasphémer contre la raison, et donc contre la laïcité. La laïcité situe la raison au-dessus de la religion. La raison vise à réduire la superstition, à moins qu'on ne veuille garder sa raison pour soi, et dans ce cas le principe de laïcité est parfaitement inutile ; pourquoi ne pas laisser plutôt cours à la libre-pensée ? D'ailleurs c'est bien mal connaître les doctrines athées les plus avancées que de croire qu'elles sont neutres et peuvent elles-mêmes se plier au principe de laïcité. La laïcité n'est donc pas un principe raisonnable, c'est un principe ubuesque, dépourvu de fondement juridique, scientifique ou religieux, qui débouche directement sur le principe totalitaire de la garantie des libertés publiques par l'Etat.

    La réalité du principe de laïcité, c'est que c'est un décret d'inviolabilité de la morale publique édictée par les élites françaises. La chasse aux sectes ? Elle n'empêche pas les jeunes Français de s'enrôler dans l'armée française, où sont appliquées des méthodes d'embrigadement typiquement sectaires. On ne peut pas accorder foi aux philosophes démocrates-chrétiens qui fournissent leur caution au principe de laïcité : pour un strapontin dans la République, un fauteuil à l'Académie, une chaire à la Sorbonne ou le commandement d'une place-forte militaire, ils seraient prêts à tous les parjures, même les plus astucieux. Ces démocrates-chrétiens font une concurrence déloyale à tout le monde - aux serviteurs de la raison d'Etat républicaine, en même temps qu'aux véritables chrétiens qui expriment la moins intime des convictions possibles qu'on ne peut servir deux maîtres à la fois.

    Avocats de la laïcité, soyez sérieux deux minutes. Le devoir religieux actuel n'est plus tant d'aller à la messe que de se rendre à la boulangerie acheter des oeufs de Pâques, ou d'être vêtu de façon sexy, c'est-à-dire de consommer ou d'être consommé (si vous êtes en bas de l'échelle). C'est à peine s'il reste assez de prêtres pour assurer la mission touristique de mise en valeur du patrimoine ! Les Français regardent la télé, ils vont au cinéma, ils sont largement affranchis des vieilles litanies et des vieux dogmes. A la limite, s'il n'y avait plus un seul chrétien, plus un seul musulman, plus un seul juif pour incarner la superstition, vous ne seriez plus aussi rassurés sur le fait que vous êtes dotés de la raison et des Lumières.

    Donc c'est faire bonne mesure de prévention contre la superstition en prohibant la publicité commerciale dans l'enceinte des écoles et des lieux publics. Cela indique que la raison se situe au-dessus de la superstition. Mais peu de religions s'opposent à une telle sobriété. Et puis cette précaution est aussitôt défaite par la presse, la télévision, qui n'hésitent pas à s'affirmer aussi laïques que l'institution scolaire.

    Enfin pour se placer du côté de la raison, c'est-à-dire plus ou moins de la science, même si le terme reste assez vague et semble parfois dangereusement recouper l'éthique, contre la religion, il faut avoir lu les textes saints de telle ou telle religion ; or beaucoup de tenants de la laïcité ne l'ont pas fait, ou bien s'en remettent à d'autres pour le faire, voire pensent que le christianisme a un quelconque rapport avec cet autre article de foi qu'est la démocratie, dont tout le monde parle, mais que personne n'a jamais vu.

     

  • Le bénéfice du doute

    Je souffre chaque fois que j'entends quelqu'un déclamer contre la vérité, surtout quand c'est un homme issu du peuple. Je souffre d'autant plus que c'est un artiste, qui coupe ainsi les ailes de son art, le ramenant ainsi au niveau de la musique.

    Si les mathématiques sont élevées au niveau de la science dans les régimes technocratiques, de même que la musique est élevée au rang de l'art, c'est pour une question de pouvoir : afin de mieux diviser. Ainsi la vérité ne subsiste plus qu'en tant qu'elle est religieuse, c'est-à-dire fondée sur la foi et la raison. Quel capital donnera des fruits, sans le doute et sans la foi ? Les déments qu'on voit s'agiter dans les salles de marché, sont sous l'emprise d'un délire de religieux.  

    La foi de Benoît XVI dans l'avenir trahit que sa théologie est une mystification.

    Si l'on ne doit retenir qu'une seule chose de Marx, c'est celle-ci : la vérité est ce qui dérange le plus les élites, et, bien entendu, cela inclut les soviétiques et leurs poètes avides du sang des peuples. Qu'il y ait des "poètes communistes", des fêtes pitoyables "de l'humanité", cette absurdité signifie que le prolétariat a été maintenu dans l'ignorance et l'esprit de sacrifice, exactement comme les paysans furent par le clergé romain.

    La masse est assimilable au néant pour Marx, comme elle l'est pour tout chétien. Aucune aspiration à la liberté n'est compatible avec le raisonnement quantitatif.

    L'obstacle de la foi religieuse et du doute, n'est pas seulement levé dans le christianisme ; il l'a été bien avant, dès l'Antiquité. Le bénéfice du doute est toujours pour les élites. A cet égard, le jansénisme est la théologie judéo-chrétienne la plus exécrable, dans laquelle on retrouve l'origine de tous les méfaits accomplis par l'Occident moderne. Musique, mathématique, foi et raison, forment le socle d'un culte satanique, dont les symboles sont transparents, et dont le maléfice est accru des oripeaux chrétiens qu'il porte, qui éclabousse l'épouse du Christ du sang versé par la race de fer.

    A la suite de Shakespeare, transperçont donc ces chiens, planqués derrière la tenture de l'éthique.

    Pape romain, geignant sur les maux de la terre et la possession des propriétaires, ne se prive pas pourtant de bénir les puissances démocrates-chrétiennes, qui dans la zizanie ont trouvé le dernier moyen de faire durer le monde.