Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

presse

  • Contre-culture

    Pour s'abonner à la revue de presse de contre-culture Zébra, cliquez sur ce lien (gratuit, sans pub ni pièce jointe).

  • Pessimisme français

    Si la presse fustige régulièrement le pessimisme des Français, voire leur "cynisme", c'est parce que les journalistes se font un devoir d'incliner à l'esclavage.

    Les esclaves ne se doivent-ils pas d'être optimistes et d'avoir toujours espoir dans l'avenir ? L'espoir fausse autant la réalité que la perspective, cet art du mensonge.

  • Tradition française

    Par où la moindre sacralisation de la politique et de la nation est visible dans la tradition française : aussi dans le fait que les humoristes français sont plus intelligents que les hommes politiques qu'ils brocardent. Il n'y a d'ailleurs pas véritablement de frontière entre la politique et la satire politique en France : Le Pen est-il vraiment un homme politique, ou est-il d'abord un humoriste ?

    Parfois on peut même se demander si le rôle principal des politiciens, en dehors de la gestion des affaires courantes, n'est pas d'inspirer les caricaturistes (sachant que la ménagère de moins de cinquante ans qui fait le ménage tous les jours aura en général de la gestion des affaires courantes une très haute opinion : il y a de la part de la ménagère, pour les hommes politiques, comme une sorte d'attrait homosexuel (cf. le score élevé de Sarkozy en Alsace-Lorraine aux dernières présidentielles, région de ménagères exemplaires).

    Ainsi la personnalité d'Honoré Daumier domine dans l'histoire de France celle de Louis-Philippe et sa gueule de fruit défendu. Et Sarkozy interroge Cabu pourquoi il le dessine avec des petites cornes, même si la foi d'un humoriste comme Cabu dans la politique est sans doute beaucoup plus grande que celle de Daumier naguère.

    Le libéralisme et sa puissante propagande, sa presse parfaitement servile (que l'on compare avec la presse jusqu'au début du XIXe siècle et l'intense niaiserie contemporaine ; et la pédérastie de Zemmour est très loin d'être isolée.) ont fait table rase du christianisme et du communisme, d'où venaient principalement auparavant l'hostilité à l'utopie politique, qu'il s'agisse d'un Reich de mille ans, de l'évolution vers l'homme bionique, de la dictature géodésique et polytechnique de J. Attali, etc.

    On en est même au point assez incroyable d'importer des auteurs nazis ou néo-nazis en France, de Nitche en passant par Heidegger, Arendt Adorno, alors même que les lumières allemandes ne sont qu'une copie des lumières françaises, rarement à la hauteur en dehors de Goethe ou Schiller, et que la France dispose de son lot d'écrivains préfachistes ou fachistes beaucoup plus talentueux que la pédale Nitche, de Chateaubriand à Barrès en passant par Proust, Chardonne, Brasillach, quel besoin de s'encombrer comme Onfray de cette philosophie de corps de garde "made in Germany" ?

  • Canards plumés

    Laurent Joffrin de "Libération", canard enchaîné à la pub., dit son mépris d'internet qui engrange moins de bénéfices encore que la presse écrite fonctionnarisée.

    Ce pantin n'a pas pigé que si les lecteurs se torchent de son journal-papier, c'est qu'ils voient un tract subventionné par les marchands de lessive ou les fourgueurs de mort à crédit. Cette gueule de métastase flasque de Joffrin fait paraître Sarkozy ou même Juppé sympathique à côté. Je la vois la lectrice-type de "Libé" dans le métro. : c'est la moule bobo altermondialiste, existentialiste et écologiste, qui s'imagine que Joffrin est dans l'opposition.

    Les Français ne sont pas assez désinformés par leur PQ pour avoir oublié le système mis en place par Elkabbach sur le service public, les prêches de Colombani en faveur des tirs de missile sur Bagdad, Philippe Val chialant pour gratter un peu de pognon à Jospin, avant d'échouer sur "France-Inter" la radio qui rend le populo moins con que ses maîtres ; Onfray et Philippe Geluck soi-disant anarchistes (en défendant Nitche et la famille !), Besancenot obligé de passer chez Drucker pour fourguer son syndicalisme réac., l'acharnement post-mortem de BHL sur Edern-Hallier, Edwy Plenel glanant ses scoops au ministère de l'Intérieur...

    Devoir d'information et déontologie journalistique, mon cul : quel besoin le Brestois a-t-il d'être informé en temps réel par "Radio Sarko n°1" qu'un bus vide vient de flamber à Grigny ? L'extrême solidarité virtuelle de la planète, cette harmonie du monde réversible en quelques instants en chaos imbécile n'a absolument rien à voir avec le prétendu professionalisme de crétins de l'encâblure d'un Joffrin ; on ne peut l'expliquer que par ce mot de Delacroix (1854) : "panhypocrisiade", pour désigner la religion des agioteurs et des photographes ; ou par Karl Marx, qui parle d'attentat général contre la réalité ; Marx passe par la sagesse grecque, qui voit dans l'information ou la culture, qui n'est qu'une somme d'indices, la séduction de la charogne.

    Si les journalistes avaient le moindre souci de renseigner les gens, ils leur diraient où mène la grande fabrique de rêves érotiques capitaliste pour ménagères-putains de 7 à 77 ans, et comment les médiats jouent le rôle de mitigeur entre sadisme et masochisme, purgatif tiédasse typiquement clérical, une dose de porno-chic mélangée à une dose de cadavres de la Choa, assorti de moyens autrement efficaces pour bourrer le mou des gonzesses que n'importe quel pape auparavant.

    (Comme je trouve parfaitement normal qu'on me prenne pour un fou, il suffit de passer au niveau d'intelligence supérieure à celle du journaliste ou du cinéaste pour trouver bon nombre d'écrivains de confessions diverses qui dénoncent sans philosophie le journalisme comme un bourbier merdeux : de Balzac à E. Waugh ("Scoop") en passant par Léon Bloy, Baudelaire.)

  • Z comme Zemmour

    Le problème n'est pas la teneur des propos d'Eric Zemmour du "Figaro" (Dassault) sur "les Noirs et les Arabes". Comme on se moque des bons sentiments contraires de Frédéric Bonnot "Europe 1" (Lagardère) en faveur des mêmes catégories. Le scandale est dans le pouvoir offert à des types comme Zemmour et Bonnot de matraquer des idées simplistes, dans cette propagande binaire droite-gauche au niveau de l'intellect d'un supporteur de football. Si le nazisme est quelque part, c'est dans le monopole des outils de propagande par l'Etat et les industriels qui le soutiennent.

    Le problème de savoir "ce qu'il est permis de dire ou pas en public" est une question exclusivement du domaine religieux, ce qui permet de mesurer l'imbécillité du mot de Malraux sur le XXIe siècle, qui sera religieux ou ne sera pas. La propagande, à un tel niveau, indique une religiosité extrêmement élevée en France, même si les Etats-Unis nous devancent là encore.

    Si le scandale religieux à propos d'une petite phrase d'un sbire assez insignifiant de Sarkozy prend une telle ampleur, c'est en raison du monopole des médiats et de l'extrême force de la censure. Un tel scandale n'aurait pu avoir lieu au XIXe siècle grâce au morcellement plus grand de la presse. Les industriels se paient aujourd'hui des types comme Zemmour et Bonnot pour faire oublier derrière des querelles de sacristains, l'extraordinaire gabegie de l'industrie et de ses VRP, qui ont transformé en peu de temps un pays de cocagne en asile de vieillards et de chômeurs.

    En France les propos les plus "racistes" qu'il m'a été donné d'entendre, tenus en public, l'ont été de la part d'un pote juif à propos des "Arabes". Mais je dois dire que plus de la moitié des amis de mon pote qui vit en banlieue sont d'origine africaine, et qu'il est capable de se déposséder d'une partie de ses biens pour l'un d'entre eux dans le besoin.

    Ce pote en apprenant que j'étais catholique m'a interrogé : "Dans ce cas-là, tu dois être antisémite ?"

    Bref, tout ça pour dire que les idées idiotes de ce brave type sur les Arabes qui menacent la sécurité d'Israël ou les catholiques français de sou, c'est le catéchisme de la presse et de la télévision. Ce qui compte ce n'est pas bien sûr ce que dit pour ou contre les Arabes et les Noirs tel ou tel mais ce qu'il FAIT pour ou contre.

    Il faut le dire et le répéter, la seule légitimité morale et intellectuelle de types comme Zemmour et Bonnot est une légitimité COMMERCIALE. La concentration des médiats reflète celle de l'industrie. Les communistes qui ont oeuvré avec la dictature gaulliste après guerre à l'uniformisation de la presse étaient des staliniens. Ils ont facilité le travail de Dassault et Lagardère.

    L'adjectif "poujadiste" généralement réservé à Le Pen devrait être accolé aussi au blaze de chaque journaliste. On peut parler de "nazisme" dans la mesure où la concentration de la propagande est un outil indispensable pour manipuler les foules, les retourner dans un sens ou l'autre. Les médiats, dans les massacres sanglants au Rwanda, ont joué un rôle décisif, couplés à la bêtise des soldats et des politiciens européens.