Pas moyen de me faire une idée sur "La Bible pour les Nuls" à la Fnac Montparnasse. Rupture momentanée du stock.
En attendant, glanons quelques tuyaux sur internet. L’auteur, Eric Denimal est pasteur protestant, membre de la Ligue pour la lecture de la Bible ou quelque chose comme ça. C'est lui qui a eu l'idée de ce manuel. L’éditeur, conquis, a préféré toutefois - abusivement - substituer la qualité de théologien à celle de pasteur. Pour ne pas affoler le chaland !? Résultat : 5000 ex. vendus en cinq semaines ! La "Passion" de Mel Gibson y est sans doute pour quelque chose. Je propose à Denimal d’utiliser le bénéfice pour offrir cette Bible à de PAUVRES Nuls.
Cette fois, c’est une ravissante brune assise sagement près de moi dans la rame qui retient mon attention pendant de longues minutes. Je la détaille des pieds à la tête pour m’imprégner de sa beauté. Des dessins indiens sont tracés sur chacun des doigts de ses pieds. Ses jambes et ses bras sont fuselés, ses épaules frêles mais bien droites.
À croquer, pour ne pas dire à dévorer. Espagnole ? Quel âge peut-elle bien avoir ? Je dirais seize… ou trente. Sa peau est fraîche mais ses traits sont nets. Je louche sur ses seins hâlés qui naissent un peu au-dessus d’une robe crème lacée par devant. Elle se trouble très légèrement. Ne peut s'empêcher de réajuster un peu son décolleté. Une fille aussi belle a l’habitude des regards insistants. Va-t-elle sourire ou froncer les sourcils ? Je suis trop près, je pourrais la toucher si je voulais. Elle, feint de m’ignorer. Un détail cloche cependant. Elle est trop soignée, trop bien coiffée pour ce tricot ajouré et cette robe lacée par devant de gitane.
Nous descendons tous les deux à "Palais du Louvre". J'aurais juré qu’elle était étrangère, pourtant elle n’hésite pas sur la direction à prendre. Je devrais l’aborder. Lui proposer de faire son portrait.
J’allume la télé et prends le "Vol de Nuit" en route. L'émission de Poivre manque toujours autant de sel. Invités aussi lisses que les galets de Perros-Guirec. Je ne connaissais pas cette Jennifer Kouassi : encore une jolie brune, qui n'a pas l'air trop hystérique. Mais la télé ment toujours.
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La télé ment toujours
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Echauffement
Fait très chaud aujourd’hui. Comme hier. À Paris, ça devient vite désagréable. Le bon côté, c’est que les filles en tirent prétexte pour exposer certains détails de leur anatomie qu’elles dissimulent le reste du temps. Ça m’oblige à rester concentré pour ne pas en rater une miette. Demain, il pleuvra peut-être, qui sait ? Ou je serai mort, écrasé par une voiture. Morceau choisi : cette menue blonde qui sort du métro et que j’évite au dernier moment alors que je m’enfonçai dans la bouche, dans un réflexe malheureux. Elle laisse deviner ses formes juvéniles sous un corsage de mousseline transparent. Le soleil va brûler sa peau très fine, très blanche, mais elle n’y prend pas garde. Émouvante comme une agnelle. En 2003, il était de bon ton pour les jeunes filles de se découvrir une épaule. Comme en 2002. Ça ne pouvait pas durer plus longtemps. J’ai beau plisser les yeux, j’avoue avoir du mal à discerner la tendance de cet été. Je remarque juste que même les saintes nitouches ont adopté le string désormais. Naguère, c’était l’apanage des “salopes”. Il va falloir trouver autre chose. Histoire de débander, je feuillette le dernier BHL. Récidives : logique comme titre pour un procureur. Un bouquin de deux kilos au moins, sans une once d’humour, même involontaire. En ce sens, BHL est meilleur cinéaste. J’ai perdu un peu plus de temps avec le roman vengeur de sa fille ; elle se venge de son mec (Raphaël Enthoven, philosophe-play boy) qui l’a larguée pour une autre, plus jolie, Carla Bruni (bof). A part ça, Justine révère son papa. Il faut dire que c’est une mère pour elle.
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Journal d'un Homme ordinaire
Ce Raphaël Juldé qui tient son journal sur le ouaibe me donne envie d’en faire autant. C’est un jeune chômeur mayennais de 27 ans qui rêve d’être écrivain, ou plutôt d’être un écrivain reconnu. Nous avons quelques points communs. Bloy, Paraz, entre autre. Je reconnais qu’il a plus de mérite que moi ; je suis un enfant gâté. Essayons-nous donc à ce petit exercice régulier d’écriture.