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hasard

  • Autour du nombre 666

    Cette note est le brouillon d'un chapitre d'un opuscule en cours de rédaction, intitulé : "Satan dans l'Eglise".

    "C'est ici la sagesse ! Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre de la bête ; car c'est un nombre d'homme et ce nombre est six cent soixante-six." (Ap. 13,18)

    On ne peut chercher à résoudre cette énigme sans chercher à comprendre l'utilité de la solution.

    Elle représente probablement un indice sûr de l'avènement proche de l'Antéchrist, annoncé par le Christ et les apôtres. De nombreux théologiens des différentes sectes chrétiennes dispersées sur le territoire des Etats-Unis s'efforcent actuellement de résoudre cette énigme. Leurs conclusions diffèrent souvent, mais ne manquent pas d'intérêt.

    - J'observe que les "satanistes" autoproclamés, F. Nietzsche en tête, ne fournissent pas de renseignements intéressants sur cette énigme.

    - Précision utile : la "bête" mentionnée dans ce passage, est la "bête de la mer" et non la "bête de la terre" comme une lecture trop rapide peut faire croire. La mer signifie "les foules", "l'humanité", dans le langage des fables.

    - La principale divergence est à propos de savoir si le nombre 666 désigne une personne ou un principe, une chose, une institution... Je penche plutôt pour le principe, mais ce pourrait être les deux à la fois.

    - Néron a été cité autrefois comme étant la solution de l'énigme ; pour certains exégètes, l'apocalypse de Jean est une révélation qui concernait seulement les Eglises chrétiennes des premiers siècles. Il est vrai que la Rome antique représente symboliquement pour les chrétiens ce que l'Egypte représente pour les Juifs.

    - Le contexte scripturaire de l'énigme du nombre 666 évoque un climat de privation de liberté, de possession généralisée.

    - Certains font remarquer que le 777 est un nombre qui signifie la perfection divine ; par conséquent on pourrait traduire le nombre 666 comme son contraire, ou bien un idéal strictement humain.

    - Le nombre 666, traduit comme le "calcul humain", renvoie aux notions ou idées de : hasard/amour, mort, vanité, monnaie, anthropologie, musique...

  • Dans la Matrice

    La science des régimes communistes, c'est l'Histoire.

    La science du régime nazi, c'est la Biologie.

    La science des régimes libéraux, c'est l'Economie.

    Importance de la pseudo-science au stade totalitaire, qui joue le même rôle que les religions au stade précédent.

    Le hasard s'introduit dans les consciences par le biais de ces pseudo-sciences, prenant la place occupée auparavant par la providence. Le hasard révèle la nature anthropocentrique des pseudo-sciences totalitaires, par conséquent largement anti-expérimentales.

  • Le dieu des imbéciles

    "Le hasard est le dieu des imbéciles." Ce constat de G. Bernanos a le mérite de dévoiler la recette du totalitarisme de façon plus concise qu'un long essai, tels que ceux consacrés par H. Arendt, Simone Weil, G. Orwell, ou Bernanos lui-même, à la question de l'oppression moderne.

    L'importance du hasard dans la culture moderne dite "laïque" incite à y voir, non pas un athéisme, mais le culte du "dieu des imbéciles", jusqu'à atteindre parfois le fanatisme et ses manifestations désastreuses.

    J'ai pu observer souvent que, pour le citoyen lambda d'un régime totalitaire, qui ne croit ni à dieu ni à diable, la liberté est conçue comme le hasard. Le cas le plus typique est celui des amateurs de jeux de hasard qui, il n'y a aucun hasard à ça, sont le plus souvent des jeux d'argent. Deux traits psychologiques caractérisent leur passion 1/une monomanie de type religieux ; 1/la peine à jouir, souvent liée à une idée excessivement élevée de la jouissance.

    Le rêve de gagner beaucoup d'argent d'un seul coup est une jouissance très pure et raffinée, féminine, dans la mesure où c'est une jouissance purement intellectuelle.

    Point de comparaison, Nietzstche pose l'équivalence de Satan et du Destin positif. Dans cette perspective radicalement antichrétienne, on peut définir la vertu comme la quête d'un destin positif, c'est-à-dire d'une sorte de pacte avec la Nature afin d'une jouissance raisonnable ; le hasard, dans cette perspective, représente un destin négatif, c'est-à-dire subi - celui qui, dans la hiérarchie sociale, s'impose aux hommes et aux femmes de basse condition. Le mépris du hasard exprimé par Bernanos n'a donc rien de spécialement chrétien ; il serait plus juste de le définir comme étant "aristocratique".

    Ce que Nietzsche et Bernanos occultent tous les deux, c'est la contribution extraordinaire de l'Eglise catholique à cette culture moderne, soumise au hasard. La logique aurait voulu que Bernanos, condamnant le hasard comme mobile existentiel, condamnât le catholicisme romain.

    Il y a plusieurs biais pour apercevoir le rôle joué par l'Eglise romaine de matrice de la culture totalitaire. Celui de la science moderne est le plus significatif. Au XVI-XVIIe siècle, la science bascule peu à peu dans la spéculation sous l'influence de savants chrétiens, le plus souvent catholiques (on note que les "luthériens" sont moins prompts à adopter la nouvelle science où la "géométrie algébrique" prend une place de plus en plus grande). On peut croire que ces savants étaient indépendants du contexte culturel dans lequel s'effectuaient leurs recherches. De fait, il n'y a pas de science possible sans remise en question de la culture. Mais rien ne prouve que les savants tenus pour les pères fondateurs de la science technocratique en vigueur aujourd'hui étaient critiques vis-à-vis de leur culture ; tout porte à croire au contraire qu'ils ne l'étaient pas ou peu. Galilée a ainsi esquissé une théorie de l'enfer, du purgatoire et du paradis, typiquement catholique romaine, et qui s'accorde du reste avec le fondement de sa science spéculative.

     

  • Pacte avec la Mort

    Le pacte avec la mort est un nombre d'hommes, le nombre 666. Le pacte avec la mort englobe bien plus que les seuls fanatiques de musique rock, arborant des têtes de mort sur leurs vêtements liturgiques.

    La culture moderne occidentale, dans la mesure où elle se définit comme "anthropologique", est une culture de mort, car le plan humain s'achève dans la mort.

    La mort se résume à un jeu de hasard.

  • Le Dieu hasard

    "Nécessairement, le hasard a beaucoup de pouvoir sur nous, puisque c'est par hasard que nous vivons." Sénèque

    "Le hasard est le dieu des imbéciles." Bernanos ; celui-ci aurait pu ajouter aux imbéciles, les foetus, les statisticiens et les vieillards.

    Le monde moderne insinue une idée de la liberté proche du hasard, admettant ainsi l'ignorance au rang du savoir, et la barbarie au rang de l'humanisme.

  • Le hasard, dieu, la science

    A propos d'une interview du philosophe de plateau télé Luc Ferry, en duo avec les savants de plateau télé Igor et Grichka Bogdanov sur le hasard, dieu et la science (Figaro magazine, 25 oct. 2013).

    Je qualifie Luc Ferry de "philosophe de plateau télé" puisqu'il pratique une discipline proche du yoga ou du sermon du curé en chaire le dimanche : les philosophes sont hors du jeu technocratique et n'ont qu'une influence marginale désormais ; tout au plus ils lui fournissent une caution intellectuelle, en parfaits irresponsables, jouant ainsi le rôle de bouffons du souverain peuple, dépourvus d'effet comique. Appelé aux fonctions de ministre de l'Education naguère, L. Ferry y a joué son rôle de ministre d'une grande nation technocratique : il a prononcé des discours.

    Si j'estime juste de réagir, c'est parce que ce digne représentant de l'ordre public, athée comme il se doit (ou c'est préférable), répand un certain nombre de mensonges sur le christianisme, avec la caution de prélats catholiques romains. "Le Figaro magazine" est d'ailleurs depuis une quarantaine d'années un repaire d'occultistes, portant différents masques, tantôt ouvertement satanistes comme feu Louis Pauwels, tantôt démocrates-chrétiens, se servant du christianisme comme d'une propagande au service des élites capitalistes françaises.

    - Le mérite des frères Bogdanov, tout d'abord est de rappeler, s'agissant d'Albert Einstein, que celui-ci, lorsqu'il mentionne "dieu", évoque une sorte de "grand architecte de l'univers" ; A. Einstein est allemand et non juif comme certains propagandistes tentent de le faire croire, un descendant de Pangloss-Leibnitz et non un disciple de Moïse.

    Il ne peut d'ailleurs en être autrement, s'agissant d'un mathématicien ou d'un juriste. Et Luc Ferry tente de faire passer pour chrétienne une "idée de dieu" juridique, introduite frauduleusement par les clercs du moyen âge et perpétuée ensuite par le philosophe allemand E. Kant. Du préjugé mathématique ou juridique découle une conception uniforme de l'univers, régi de la particule aux astéroïdes les plus importants par des lois ou une architecture en principe univoque (666). Tandis que pour les juifs et les chrétiens, a contrario, l'antagonisme des forces cosmiques empêche de déduire des lois mathématiques de la nature uniformes ou une philosophie naturelle éternelle, telle que celle des anciens égyptiens, des brahmanes indiens suppôts de Satan (ou bien encore de F. Nitche).

    - "Le hasard se définit par opposition au déterminisme (...)" L. Ferry

    Faux : les lois mathématiques, probabilités ou statistiques, ne peuvent se passer de la notion d'aléa. Or ce sont des lois qui permettent, à l'instar de l'astrologie auxquelles elles se sont substituées dans le registre moral ou politique, de prévoir ou de prédéterminer les événements. Autrement dit l'idée de destin antique (sur lequel s'appuie le culte de Satan), liée à l'astrologie, a pris dans les temps modernes technocratiques l'aspect des statistiques mathématiques modernes. Contrairement à l'affirmation du philosophe kantien, hasard et déterminisme sont liés. Luc Ferry défend ici subrepticement une conception totalitaire de la liberté, comme étant liée au hasard.

    - "Mais le front du hasard recule à mesure que la science progresse. (...)" Grichka Bogdanov

    Plus logiquement, les frères Bogdanov défendent dans un premier temps une conception matérialiste du hasard proche de celle d'Aristote : plus la science progresse, plus la "part de hasard" diminue. Aristote fait en effet valoir que la science naturelle, c'est-à-dire l'observation attentive de la nature, réduit d'autant plus la croyance dans le mécanisme du hasard, tant la nature paraît organisée de façon à ne laisser aucune place à l'indétermination ou au hasard (c'est tout le problème de la science naturelle évolutionniste : la place qu'elle accorde au hasard et à l'idéologie mathématique en fait une parente de l'idéologie kantienne - en principe un savant naturaliste doit se montrer le plus réticent à l'explication du hasard). Le hasard est donc lié à l'imperfection du prisme humain et sa difficulté à ne pas succomber à des mirages.

    Mais cette conception justifie de la part d'Aristote la méfiance vis-à-vis des spéculations algébriques ou mathématiques, nécessairement hasardeuses. L'indétermination n'est pas "une marge de liberté" selon Aristote, comme elle l'est pour L. Ferry, mais le résultat de l'ignorance. Les frères Bogdanov, pour leur part, ne paraissent pas se douter qu'une science qui veut réduire la part de hasard au maximum, doit se baser sur l'induction et non sur l'outil mathématique spéculatif. Expérimentalement, ceci ne veut pas dire grand-chose : "ce que l'on appelle l'espace-temps résulte du big-bang qui s'est produit il y a 13 milliards 820 millions d'années" ; cela n'explique en rien comment la matière peut-être issue de ses conséquences, que sont le temps et l'espace.

    - "Pouvoir choisir entre le bien et le mal implique qu'il y a des possibles dans le monde, la tradition chrétienne arguera donc de la Providence, l'histoire répondant au dessein de Dieu, lequel a eu cette bonté vis-à-vis des humains de leur accorder une marge de liberté (...)." L. Ferry

    Ici Luc Ferry s'exprime de façon lapidaire sur des notions qu'il ne maîtrise ni ne définit, et prête au christianisme un raisonnement qui n'est pas le sien. On pourrait ironiser sur la démocratie de la même manière : la démocratie implique qu'il y a des possibles, c'est ce qui explique que les démocrates s'accommodent d'Etats providentiels totalitaires, dans lequel l'individu n'a même pas le choix des arts ou des sciences qu'il souhaite étudier. La notion de providence est une notion essentiellement païenne et non chrétienne. Ici L. Ferry confond, sans doute intentionnellement, la subversion du christianisme par les élites occidentales, avec le christianisme lui-même. Il est facile de vérifier en lisant le nouveau testament qu'il est pur de toute notion éthique ou providentialiste. L. Ferry fait d'ailleurs référence à une conception hégélienne de l'histoire ("l'histoire répondant au dessein de dieu"), sans aucun rapport avec le nouveau testament, mais beaucoup plus conforme au millénarisme national-socialiste ou démocrate-chrétien. L'ex-évêque de Rome Joseph Ratzinger était imbibé d'une telle philosophie : si elle engendre aussi bien des croyants comme J. Ratzinger, que des athées comme Luc Ferry, c'est avant tout parce que le raisonnement hégélien, comme tout raisonnement providentialiste, a pour effet de cautionner l'élite intellectuelle et politique. 

    - "D'un point de vue épistémologique, la causalité n'est donc qu'une méthode de travail scientifique, et non pas ontologique (...)" L. Ferry

    Ici L. Ferry aborde un sujet qu'il maîtrise un peu mieux ; un sujet primordial sur le plan de l'histoire des sciences. L'ontologie est bien abandonnée au profit de l'étude des causes, mais non pour une raison "scientifique" comme le prétendent Ferry et Karl Popper (exemple type du faux savant ou de l'imposteur faisant foi dans l'université), mais pour des raisons TECHNOCRATIQUES. La science polytechnique ou technocratique n'a d'autres finalité que l'efficacité. L'assimilation de la technique à la science est une ruse des élites occidentales. Par conséquent la scission entre l'ontologie et la science résulte d'un artifice, et non d'une démarche scientifique. Le polytechnicien ou l'ingénieur, au contraire du savant véritable, s'accommode de l'idée d'infini ou d'indéfini.

    (A SUIVRE)

     

  • Deus ex Machina

    Le hasard est le dieu des imbéciles, dont l'ancienne formule est la grâce ou la providence des anciens catholiques romains.

    Depuis la nuit des temps, la science combat le providentialisme, et le providentialisme combat la science. Autrement dit le but élucidateur de la science s'oppose au but organisateur de la religion. Le monde, au bout du compte totalitaire, n'est pas complexe, non, ce qui est complexe c'est la foule d'informations contradictoires, de nature religieuse, sur le monde. 

    Le refus de certains biologistes évolutionnistes bornés d'entendre parler d'histoire de la science, par exemple, témoigne de leur ignorance que la science a toujours été un enjeu religieux, c'est-à-dire moral, ou politique majeur, et que la science pèse beaucoup moins sur la morale ou la politique que ces dernières contraintes ne pèsent sur la science. En somme l'influence de l'inconscient collectif est presque reconnue partout, sauf dans la communauté scientifique.

    Les scientifiques ne s'étonnent pas d'un cadre scientifique qui est devenu, depuis le XIXe siècle, une méthodologie pure, ni que le méthodisme soit un principe moral avant tout. Ils ne comprennent pas qu'il est inutile de convoquer l'éthique dans une société technocratique, puisque la technocratie est essentiellement un ordre moral, postulant un "deus ex machina", c'est-à-dire l'équivalent de la formule providentielle. Etat-hasard-"Française des jeux" revient au même que Dieu-grâce-kermesse. Dieu devient inutile peu à peu au XIXe siècle en raison du machinisme. Le paysan ne pouvait manquer de rendre grâce au dieu providentiel pour le fruit de son travail, tandis que pour l'ouvrier ou le citadin moderne "qui vit avec son temps", c'est-à-dire le plus persuadé des mérites de la civilisation dans laquelle il évolue, les machines sont autant de témoignages de l'existence d'un tel dieu, les médiateurs de la puissance de l'Etat et de ses institutions. L'encombrement des machines et leur intrusion jusque dans les détails les plus intimes de la vie dispense d'une idole supplémentaire, d'un dieu du foyer ou du comice agricole tel que Nitche l'aurait souhaité. Ce qui importe aux élites, et Nitche s'avère de ce point de vue impuissant, c'est le maintien de la main-d'oeuvre à un certain niveau d'inconscience ou de folie religieuse, dont dépend la légitimité des faiseurs d'opinion. On a vu maints vieux singes impies (dernièrement G. Steiner) déplorer à la suite de Napoléon la "mort de dieu" et la perte pour leur caste des brahmanes de ce moyen de coercition. Ce type de négationniste occulte que la bourgeoisie industrielle a troqué son dieu contre la paix sociale, et qu'elle ne peut pas payer deux fois la même monnaie de singe. Enrichi, l'homme moderne n'a plus de compte à rendre à son banquier en matière de foi, mais il doit lui prouver désormais seulement qu'il fait son devoir en consommant, digérant, chiant, et travaillant pour consommer de nouveau, suivant un cycle qui tend à prouver que l'homme a bien une parenté avec l'amibe, et qu'il peut de temps en temps faire le singe en vacances.

    +

    La tentative de Francis Bacon de refonder la science en la purgeant de ses préjugés philosophiques médiévaux, où la méthode prenait justement toute la place, n'a rien de "baroque", comme les moins malhonnêtes historiens de la science le relèvent (ils sont peu nombreux, et j'indique toujours Karl Popper comme le comble de la malhonnêté ou de l'imbécillité) ; cette tentative est caractéristique de l'humanisme de la Renaissance, dont l'art fut aussi le moins soucieux d'éthique - c'est-à-dire le plus réaliste et le moins fondé sur l'illusion de la perspective. Dans l'architecture somptuaire, Bacon voit d'ailleurs un signe de dégradation de l'esprit chrétien, sachant parfaitement pour l'avoir démontré par ailleurs, que le confort et l'orgueuil, l'ivresse du pouvoir, sont les deux mamelles de l'athéisme ou de l'anthropologie. Il est assez étonnant d'entendre Bacon fréquemment cité en référence aux Etats-Unis, alors même que la science polytechnique prométhéenne en vigueur aux Etats-Unis contredit tous les avertissements de Bacon contre "la science sans conscience".

  • Histoire contre Politique

    Plus l'histoire prend de l'importance dans la pensée, plus la politique, la religion et le hasard en perdent. L'affrontement de la liberté et du destin est répété dans l'affrontement de l'histoire et de la politique.

    L'historien tiendra pour un des genres littéraires les plus ignobles celui d'Alexandre Dumas dit du "roman historique", réservé d'habitude aux petits garçons.

    Dumas est bien sûr loin d'être le premier à apposer le sceau de l'histoire sur des paquets de mensonges débiles. François Bacon auparavant condamna sévèrement le même ignominieux procédé dans le "Roman de la Rose", ou celui d'Arthur et des Chevaliers de la Table ronde, exemple plus ancien de la manière dont la science se métamorphose en divertissement sous l'effet de l'oppression religieuse ou politique, celle-ci n'ajoutant que l'efficacité au procédé de propagande de la première. On ne trouvera pas d'histoire honnête de l'Eglise catholique romaine, c'est-à-dire dépourvue de pieux mensonges, émanant de clercs : ça n'existe pas. De même il n'y a pas d'historien honnête de la République française mais des catéchistes. Max Gallo est un imposteur de ce type, ignorant tout sauf la meilleure manière de méduser le public, funeste crétin médiatique.

    On comprend ainsi pourquoi l'entreprise formidable de purification spirituelle menée par Marx et Engels a eu pour effet de rendre sensible la puissance d'action de Satan dans l'histoire ; le meilleur masque du diable n'est autre que le hasard. Parlant du dieu des imbéciles, Bernanos aurait dû préciser qu'imbécile s'entend aussi comme "possédé", et possédé comme "serf". L'anneau est le symbole du diable. Marquant la main droite, il y a tout lieu de penser que c'est un anneau que saint Jean indique. La montre-bracelet est un symbole non moins fort que l'anneau de soumission à la puissance temporelle.

    Il est parfaitement logique que l'idée de "signes sataniques" paraisse idiote ou ridicule à ceux qui y sont soumis. Comme d'autre part un esprit plus tourné vers la science trouvera farfelu qu'on puisse, sous le conditionnement du hasard, introduire une dose d'ignorance dans la science et la changer ainsi en cosmétologie, en masque pour bonnes dévotes (cf. la jésuitique habileté de Claude Allègre à retourner la faille spatio-temporelle sur laquelle il s'appuie lui-même avec l'aplomb qu'on lui connaît -identique à l'aplomb des économistes du "Figaro" avant la crise, car du même métal- à retourner cette faille contre les imbéciles écologistes.)