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françois bayrou

  • Gilets jaunes contre Etat profond

    Déclaré mort par la presse et les médias de l'oligarchie, le mouvement historique des Gilets jaunes exerce en réalité depuis 2020 une forte pression sur les partis politiques, en particulier les Insoumis de J.-L. Mélenchon et le RN de Le Pen. La grève générale de 2019 a eu pour effet de souligner qu'il n'y a pas d'opposition politique en France, mais seulement un simulacre d'opposition au pouvoir exécutif centralisé, exercé depuis Paris et Bruxelles.

    Le parallèle s'impose avec la "révolution MAGA" Outre-Atlantique, dont il ne faut pas oublier qu'elle a eu lieu non seulement contre le parti démocrate, mais aussi contre le parti républicain, devenu lui aussi à la fin du XXe siècle un parti de "faucons" impérialistes, en rupture avec les principes libéraux.

    Les Gilets jaunes poussent donc depuis 2019 Mélenchon et Le Pen à faire la preuve qu'ils sont vraiment des partis d'opposition. M. Le Pen a ainsi renversé le premier ministre bruxellois M. Barnier. Son successeur F. Bayrou marche sur des oeufs depuis sa nomination, et sa tentative d'imposer aux Français un budget dicté par les banques allemandes est sur le point d'échouer. Notons au passage qu'il ne s'agit nullement d'un budget "d'austérité", mais d'un budget destiné à rassurer les banquiers et les industriels allemands qui mènent la danse.

    Le clergé médiatique subventionné par les oligarques fait ordinairement passer le mouvement des Gilets jaunes pour un mouvement "nébuleux". Il s'agit d'effrayer la population française, en particulier la partie la plus âgée de l'électorat qui supporte les partis "bruxellois". En réalité, une écrasante majorité des Gilets jaunes est "antisystème" ; les divergences portent sur les moyens de se débarrasser du système de gouvernement oligarchique, dont une petite caste de technocrates a doté les Français sous couvert de "construction européenne", en dehors du cadre républicain. Certains Gilets jaunes (c'est mon cas) considèrent que la constitution gaulliste maurrassienne fut une étape sur le chemin de la dictature des technocrates, d'autres a contrario que la construction européenne rompt avec la constitution gaulliste. Il s'agit ici seulement d'une divergence d'analyse historique.

    La révolution antisystème MAGA n'est pas plus unifiée. A la différence des Gilets jaunes, les MAGAs ont réussi à se saisir des rênes du pouvoir et à se rassembler derrière le programme de D. Trump ; ce programme les divise déjà car il est très peu libéral - il est plus socialiste que le programme des Insoumis en France ! Les Insoumis comme le RN ne présentent aucune garantie de rupture avec la politique allemande, bien au contraire.

    En somme on aurait tort de croire que la révolution MAGA est plus avancée que celle des Gilets jaunes ; la conquête du pouvoir ne doit pas trop absorber les Gilets jaunes. L'Union européenne elle-même, en multipliant les politiques insanes, a largement contribué à sa perte : la guerre en Ukraine, quoi qu'elle n'en soit pas la seule responsable, est largement imputable à l'Union européenne et ses représentants Mitterrand, Chirac, Jospin, Sarkozy et Hollande : l'histoire retiendra d'eux qu'ils furent incapables de s'opposer efficacement à la tutelle de Washington, comme leurs homologues allemands.

    L'unité des Gilets jaunes est, mathématiquement, contre le RN et les Insoumis, leur tactique de récupération du mouvement. Le RN et les Insoumis sont subventionnés pour diviser les jeunes actifs qui constituent la plupart des Gilets jaunes ayant affronté les CRS.

    S'il est trop tôt pour définir un programme, les Gilets jaunes libéraux et les Gilets jaunes communistes peuvent s'unir autour d'un objectif commun - le démantèlement de l'Etat profond (Big Brother) : cet objectif est celui des MAGA, mais sur ce point Donald Trump tient évidemment un double discours : démanteler l'Etat profond reviendrait pour les Etats-Unis à renoncer à leur politique impérialiste ; la défaite des Etats-Unis en Ukraine n'est pas un renoncement, malgré tous les efforts de D. Trump pour le faire passer cette attitude pour un "pacifisme" : il s'agit seulement d'une défaite. Rien n'indique que D. Trump a mis le consortium militaro-industriel au pas.

    Gilets jaunes libéraux et communistes peuvent s'entendre facilement sur le démantèlement du ministère de la Culture bourgeoise, officine dont la principale fonction, suivant l'illustration de G. Orwell, est d'abrutir le peuple en faisant la promotion du divertissement. Mais il n'est pas inutile de définir le plus précisément les contours de "l'Etat profond", déjà très large en France à la fin du XIXe siècle, suivant une remarque de K. Marx.

    Selon que l'on sera communiste ou libéral, on ne définira pas exactement l'Etat profond de la même façon. Les communistes verront en premier lieu les forces de police pléthoriques déployées contre les Gilets jaunes sous le commandement du préfet Lallement pour protéger l'Etat profond. Tandis que les libéraux ont tendance à assimiler l'Etat profond aux seuls fonctionnaires, les communistes souligneront le rôle délétère du clergé médiatique subventionné par les oligarques.

    Observons que la révolution MAGA a en commun avec la révolution bolchevique de concevoir le capitalisme comme un problème majeur ; même si les MAGA estiment que le capitalisme financier des fonds de pension (BlackRock) est un capitalisme perverti (pour les marxistes il est une métastase).

  • Ad Mariam Europa !

    Les promoteurs démocrates-chrétiens de cet étrange manège qu'est l'Europe, dont le pacifisme est aussi bien dissimulé que la charité dans un sermon janséniste ou le christianisme dans le "Parti orange" de François Bayrou, ces promoteurs n'ont pas hésité à mettre le Nouveau Testament au service d'un projet pharaonique. On pourrait même faire tout un florilège de paroles d'Evangile que les démocrates-chrétiens ne veulent pas entendre voire, pire, de paroles qu'ils ont converties en devises de singes, à commencer par : "Mon Royaume n'est pas de ce monde."

    "Puis il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, dans le travail et les douleurs de l'enfantement." Ap. XII,12.

    C'est ce passage de saint Jean qui a été détourné par les "parrains" de l'Europe lors de sa mise à flots, et répété depuis comme une antienne, sachant que l'ancrage du christianisme dans la géographie est impossible sans des contorsions théologiques doublées de mensonges historiques. Pour bâtir la thèse d'une Europe "latine", il faut beaucoup plus de mythomanie que d'Histoire.

    C'est ici que s'insère la critique de Voltaire, car la calote dont le catholicisme a été recoiffé malgré toutes les admonestations de Jésus contre l'édification d'un royaume terrestre, cette calote est un couvre-chef de plaideur romain, dont le surplis pourpre recouvre tout le branlement canonique (C'est ici qu'on voit aussi que Nitche, "libertin hypermoraliste", est bel et bien un imbécile comparé à Voltaire.)


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    La femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, a été indentifiée à Marie, mère de Jésus, et les douze étoiles du drapeau européen sur fond d'azur interprétés comme un symbole marial. Jamais aucun théologien sérieux n"a soutenu une telle blague, que la suite du texte interdit (où un séjour prolongé dans le désert de cette femme est peint, femme qui donne ensuite naissance à plusieurs enfants) : premier mensonge qui en entraîne un deuxième plus grave, puisque cette distorsion jette un voile sur la Révélation. En effet la femme revêtue du soleil, symbole comme l'or de la Foi, c'est l'Eglise de Jésus. La substitution relève bien du sabotage historique. Le subterfuge de la part des "parrains" vient peut-être de ce qu'ils craignaient de heurter avec leur propagande des nations protestantes comme l'Allemagne ou les Pays-Bas, l'Angleterre ? La dévotion mariale des luthériens a peut-être été jugée une astuce plus flatteuse ?

    (Dans certaines Eglises protestantes yankies, on déduit que la femme de l'Apocalypse est "Israël". La logique de l'Ecriture est à peine moins altérée que d'en faire Marie ; il s'agit encore là d'une dérive du "judéo-christianisme", c'est-à-dire de la doctrine qui consiste à peu près à additionner l'Ancien Testament et le Nouveau et non à les confronter véritablement, comme le Sermon sur la Montagne y invite, confrontation d'où naît la bonne intelligence du Paraclet. Comme le judéo-christianisme "romain", son cousin yanki a pour effet de substituer Moïse à saint Paul et de déboucher sur une autre forme de Léviathan, un sionisme tout aussi géographique et non moins absurde. Dès la Genèse d'ailleurs, à la suite du combat de Jacob avec l'ange de la fin du temps, Israël devient "la maison de Jacob" dont certaines tribus regagnent le sein d'Abraham (Gen. XLIX, 1-27).


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    La résurgence d'un parti catholique ou chrétien est plus que jamais illusoire en Europe, un fantasme laïc entretenu avec soin, mais la formule diabolique de Hobbes, qui contient les ferments des constitutions agnostiques ultérieures, elle, persiste.

    Les démocrates-chrétiens européens prêtent donc à leur Eglise la virginité de Marie, comme s'ils se disaient à propos de cette Eglise : "Pourvu qu'elle ne soit pas une putain !"

  • Signes sataniques du Temps

    La "synagogue de Satan" de l'évangéliste Jean n'est pas seulement remplie de faux juifs mais aussi d'une foule de renégats démocrates-chrétiens qui circonscrivent Dieu au cercle des "affaires privées", d'abord, pour mieux le soumettre à la religion laïque ensuite, c'est-à-dire à César.
    Il ne convient pas de parler de "sphère" privée mais de cercles concentriques, car cette géométrie est dans les Temps modernes réservée au seul Dieu. Seul un imbécile pascalien peut commettre une telle erreur mathématique.

    Au premier rang des renégats, il y a bien sûr les journalistes démocrates-chrétiens du "Figaro" ou de "Valeurs actuelles", retranchés derrière Bernanos ou Bloy pour mieux dissimuler leur empressement à servir les robots et la balistique du système Dassault.

    Et que dire du bègue Bayrou ? C'est à croire qu'il le fait exprès avec sa bannière orange. Si l'azur est la couleur de Dieu le Père, le sang celle du Fils martyrisé par les soldats et les prêtres, l'or celle de l'Esprit descendu parmi nous, alors l'écarlate est la couleur du diable. D'où la défiance du Moyen âge rompu au déchiffrage des symboles à l'égard des roux, des renards, et même des citrouilles oranges, ce légume quantique sans saveur qui se résorbe à rien sur le feu.
    Plus récemment c'est le pyralène, l'agent orange répandu par les Rhodaniens dans leur propre fleuve ; beau symbole, puisque chimiquement il ne se mêle pas à l'eau bleue.
    La bête de l'ancien Testament est de couleur pourpre ; elle revêt dans les Temps modernes la couleur écarlate qui s'insinue entre le sang et l'or.

  • Martingales

    En matière d'Education nationale comme en d'autres matières, le discours de la méthode fait l'unanimité des imbéciles. Difficile de départager la méthode kantienne d'apprentissage de la langue française syllabe par syllabe, qui mène tout droit au discours totalitaire de Finkielkraut, et la méthode globale, tentative de convertir des masses de petits laïcs à l'humanisme... Les décennies écoulées viennent de prouver que la méthode totalitaire est mieux adaptée à un système totalitaire.

    Sur cette bêtise, le Tartuffe Xavier Darcos prospère.

    Cette espèce de renégat démocrate-chrétien sait bien que l'Education nationale remplit comme il faut les missions que lui assigne le Capital qu'on peut résumer :

    - Former des ingénieurs et des informaticiens d'abord, des avocats et des marchands de tapis ensuite ;

    - Maintenir la paix sociale et préserver la société civile des débordements révolutionnaires contre lesquels, sait-on jamais, les jeunes Français ne sont peut-être pas complètement vaccinés ; le bac pour tout le monde est une idée géniale du capitaliste Jospin.

    - Assurer la surveillance des gosses des caissières, des ouvrières et des secrétaires, les trois états du féminisme, pendant qu'elles accomplissent leur devoir vis-à-vis du Capital.

    Vouloir le beurre et l'argent du beurre, ou le camembert et le corbeau par-dessus le marché serait idiot, estime Darcos, qui manifestement a des lettres et des chiffres.

    Le Tartuffe est certes rusé, mais la morale veut qu'à la fin il soit chassé à coups de pied au cul.

  • Derrière Super-bobo

    La jeunesse emmerde Mai 68 ! André Glucksman a démontré par A+B que Sarkozy est bien lui aussi l’héritier des non-événements de Mai 68, le premier à nommer des ex-soixante-huitards dans son gouvernement.
    Le discours pétainiste de Sarkozy n’est qu’un discours électoral tactique.
    Il n'y a pas de contradiction, il y a juste un décalage entre les mobiles bourgeois réels de Sarkozy et son électorat composé surtout de vieux schnocks nostalgiques qui ont peur de ne pas toucher leurs retraites jusqu'au bout ou que leur nouvelle bagnole soit cramée par un sauvageon.

    La propagande bourgeoise nous explique que si Cohn-Bendit, Kouchner, Finkielkraut, Glucksman, tous les ex-“soixante-huitards” sont rentrés dans le rang, c’est parce qu’ils sont devenus raisonnables, adultes. En réalité, d'idéal, ils n'en ont jamais eu ; c'est une bande de vieillards-nés qui a transmis ses petits mobiles bourgeois à sa maigre progéniture. Krivine, c'est l'exception qui confirme la règle.
    C’est pourquoi la jeunesse emmerde Mai 68. Et les gaullistes en face ? Des vieux cons. Il n’y a qu’un vieux crétin comme Balladur aujourd’hui, avec sa tête d’abonné au “Figaro”, à accorder une importance politique à Mai 68 et à prôner une alliance de l’Europe avec les barbares yankis. Les gaullistes ont toujours été à contresens de l’Histoire, De Gaulle recopiant avec application les bobards de Chateaubriand… au milieu du XXe siècle ! La chienlit c’était lui aussi, c'était lui d'abord si on respecte la hiérarchie.

    Si l’on considère que Sartre a compromis la révolution avec les superstitions bourgeoises, les nouveaux bourgeois de Mai 68, eux, font pire : ils s’attaquent directement à la “révolution”.

    Sarkozy c’est “Super-bobo” ; ce qui prive les bobos de gauche d’arguments et qui permet au président de la République et à ses sbires de placer les bobos de gauche face à leurs inconséquences. Non seulement Sarkozy a coupé l'herbe sous les pieds de Le Pen, mais aussi sous les pieds des bobos de gauche.
    Bayrou, Villepin et Ségolène représentent un faux-semblant d’opposition. C’est Sarkozy en plus banal et à peine moins ambitieux. En tirant sur Sarkozy ils se tirent dessus aussi.
    - Ségolène n’est que le fantôme de Mitterrand. Ce qui faisait l’originalité de Mitterrand par rapport à ses concurrents, c’était son humanisme ; Ségolène en est à peu près au niveau de Maupassant, comme Giscard.
    - Entre le mépris de la poésie affiché par Sarkozy et le goût pour les petits poèmes bidons de Dominique de Villepin, ça n’est pas facile de trancher. Il a sa place dans une reconstitution truquée de Robert Hossein bien plus qu'en politique.
    - Quant à Bayrou, c’est celui qui représente le mieux les bobos, c'est l’élu de leur cœur. Un Tartuffe en sabots de paysan : quelques mots de patois gascon pour signifier le retour à la terre et le “modem” pour indiquer les nouveaux gadgets technologiques. Mais entre les électeurs de Sarkozy et ceux de Bayrou, il n’y a qu’une différence, c’est la ménopause. Ménopause moins le quart ou moins dix, l’électeur de Bayrou est un électeur de Sarkozy virtuel.

    S’il y a encore une jeunesse en France, en Europe, elle ne peut être que dissidente et mépriser les vieux fétiches bobos que des vieillards-nés lui ont inculqué.