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  • Solution finale

    Chaos de pétards le soir du 14 juillet. Le sens de la politique est indiqué en France par la fête nationale.

  • Le Logocrate BHL

    ... se fait passer pour un penseur juif humaniste, mais en réalité c'est un logocrate* égyptien, comme tous les juifs convertis à la République. Il n'y a pas d'identité, pas d'éthique juives possibles, c'est un grossier trucage de banquier ou de propriétaire juif, une "lévinasserie" de le faire croire.

    Job s'en plaint d'ailleurs : Le dieu des juifs ne leur accorde aucun droit, il n'est pas généreux comme les dieux païens sont avec leurs peuples. Jean-Paul Sartre est moins faux-cul que BHL : il ne cherche pas à se faire passer pour un juif. Il faut dire que la fausse compassion n'était pas à la mode comme aujourd'hui. Sartre est républicain, donc antisémite.

    - La tactique de BHL est connue : répéter inlassablement à la télé les mêmes slogans, secondé par sa mascotte Yann Moix. De temps en temps BHL cite Isaïe, histoire de clouer le bec à des journalistes, plus habitués à lire Jean d'Ormesson ou Houellebecq. Citons donc Isaïe, lui ne commet pas l'erreur d'amalgamer tous les juifs :

    "Oracle sur Damas,

    Voici Damas retirée du nombre des villes;

    elle ne sera plus qu'un monceau de ruines!

    Les villes d'Aroër sont abandonnées,

    elles sont livrées aux troupeaux,

    ils s'y reposent, et personne ne les chasse.

    La forteresse sera ôtée à Ephraïm,

    et la royauté à Damas;

    il en sera du reste de la Syrie

    comme de la gloire des enfants d'Israël,

    -oracle de Yahvée des armées.

    Et il arrivera en ce jour-là :

    La gloire de Jacob sera flétrie,

    et la graisse de son corps sera amaigrie.

    Il en sera comme lorsque le moissonneur rassemble les gerbes,

    et que son bras coupe les épis;

    il en sera comme lorsqu'on ramasse les épis,

    dans la vallée de Raphaïm.

    Il restera un grappillage, comme lorsqu'on secoue l'olivier,

    deux, trois olives au haut de la cime,

    quatre, cinq aux branches de l'arbre,

    - oracle de Yahweh, le dieu d'Israël.

    -En ce jour-là, l'homme regardera vers celui qui l'a fait,

    et ses yeux contempleront le Saint d'Israël.

    Il ne regardera plus vers les autels, oeuvres de ses mains;

    il ne contemplera plus ce que ses doigts ont façonné,

    les aschérahs et les piliers du Soleil.

    "En ce jour-là ses villes fortes seront

    comme les villes abandonnées dans les bois et les montagnes,

    qui furent abandonnées devant les enfants d'Israël;

    ce sera un désert.

    Car tu as oublié le dieu de ton salut,

    et tu ne t'es pas souvenu du Rocher de ta force.

    C'est pourquoi tu plantes des plantations agréables,

    et tu y mets des ceps de l'étranger.

    Le jour où tu les plantes, tu les entoures d'une clôture,

    et, le lendemain matin, tu fais fleurir tes semences;

    et la moisson t'échappe au jour de la maladie

    et de la douleur mortelle!"

  • L'Antichrist Benoît XVI

    Je répète que la voie la plus sûre, s'agissant de l'antéchrist et du nombre de la bête (666), que les chrétiens sont incités à élucider, est de chercher à reconnaître un principe plutôt qu'une personne.

    - Bien sûr il n'y a pas de principe qui ne procède de la matière, contrairement à ce que le raisonnement anthropologique ou fonctionnel peut inciter à croire, pour le besoin de l'exploitation de la nature ou de l'univers. Ainsi les cartes des géographes aplanissent la terre et on perd le sens de la forme pour le besoin de l'information.

    - C'est-à-dire que le principe peut traduire l'influence d'un astre, ou de plusieurs : la terre, la lune ou le soleil ; ce dernier a toujours brillé au-dessus des grandes théocraties païennes, y compris sous le règne de Louis XIV en France, où certains théologiens introduisirent dans le christianisme le principe de la prédestination, pour le besoin de la cause humaine. La méthode du moraliste qui consiste à mettre dieu à son service est sûrement la meilleure façon de passer théoriquement pour un saint. Comme c'est en outre aussi cette méthode qui interdit de comprendre qui est dieu, son artifice se laisse voir assez facilement.

    - Cela n'empêche pas les personnages perçus a posteriori comme des incarnations du diable : Néron, Louis XIV, Napoléon, Staline, Hitler, etc., ayant tous dominé le monde à un moment donné, avant d'être engloutis par lui, d'être mûs par le principe général que nous recherchons. Nitche, s'exprimant au nom de l'antéchrist, résume ainsi : "volonté de puissance", niant que le dessein des chrétiens ou des anarchistes (pacifistes) d'y échapper absolument puisse être une force. Nitche déplore comme Napoléon la mort des anciens dieux qui confortaient l'élite, sans se rendre compte que le prolétariat est le nouveau souverain, divinisé suivant les mêmes règles que l'aristocratie auparavant, parce que sa volonté de puissance et sa capacité de production sont plus grandes.

    - Ce n'est pas l'appartenance de l'actuel pape aux jeunesses hitlériennes dans sa jeunesse qu'on doit trouver étrange. L'apôtre Paul était lui-même romain avant de devenir chrétien. Les références à l'éthique nationale-socialiste allemande de Benoît XVI et son école de cacouacs de Francfort sont en revanche parfaitement étrangères au christianisme. L'identité juive ou chrétienne n'existe que sur le modèle de l'identité nationale-socialiste. Rien ne dit que la croisade économique menée par la démocratie-chrétienne a été, est, ou sera moins sanglante que celle de Bernard de Clairvaux autrefois.

    La chiennerie du clerc qui prescrit au soldat de trucider autrui dignement excède largement les boucheries commises par des maladroits.

  • Matérialisme

    "Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et le sens.", écrit Paul Valéry. Ce magnétographe oublie de préciser qu'il parle là de la poésie religieuse, qui cultive le mystère ou le hasard. Pour les poètes matérialistes, la musique ne compte pas : Salomon, Homère, Lucrèce, Shakespeare, élucident, et s'appuient pour ça sur les symboles.

    Les métaphores de Shakespeare ne doivent rien au hasard. Son art est le plus dépourvu d'effet.

    Laissons la musique aux Allemands, qui font confiance à n'importe qui pourvu qu'il plaide bien, comme les bourgeois de Hamelin.

  • Postérité de Nitche

    Une certaine franchise de la part de Nitche, bien qu'elle va à l'encontre de son apologie du mensonge, le rend moins antipathique que ses disciples. Peut-il franchement ignorer que Shakespeare, qu'il a lu, est à l'opposé de son prêche néo-païen conservateur ?

    Avec les disciples de Nitche, la culture de vie païenne devient presque une science ésotérique. C'est un perfectionnement au sens où le mobile d'une société doit demeurer occulte. S'il n'y a pas des types pour se jeter par la fenêtre quand on le leur ordonne, la société est en péril. Les personnes morales ou éthiques, qui sont les piliers de la société, doivent être rompues au mal.

    L'apologie de Satan par Nitche, notamment, est gênante et trop directe dans un Occident dont la défense des valeurs sonnantes et trébuchantes sont en partie assurée par des soldats et aumôniers catholiques, voire musulmans. Il a fallu gommer cet aspect du nitchéisme pour permettre à des imbéciles d'endosser l'uniforme sans trop faire de cauchemars. Faites lire par exemple "L'Antéchrist" de Nitche à un officier de cavalerie yankee, et il risque d'être un peu surpris de voir sa religion, qu'il croit chrétienne, prônée au nom du diable avec beaucoup plus de raison. Personnellement, je tiens ce procédé pour un crime contre l'humanité plus sournois que ceux des nazis, pour avoir vu des jeunes types bernés de la sorte, à l'état de loques humaines, après avoir éradiqué quelques-uns de leurs contemporains de la surface de la terre, dans des conditions qui situent leur courage physique à peu près au niveau de celui du gosse qui tue un hérisson d'un coup de talon.

    Qu'est-ce qui peut bien unir un entraîneur de footballeur, un auteur de fiches de philosophie laïque républicaine, un avocat véreux, un journaliste libidineux, un universitaire "judéo-chrétien", un philosophe de plateau télé, un curé de paroisse catholique romaine, tous oecuméniquement derrière le nom de Nitche, sans presque tenir compte des principes de Nitche ?

    Leur dénominateur commun, c'est le truc de la "morale pure", prônée par Nitche, c'est-à-dire l'opium du peuple. Exactement le procédé du slogan publicitaire moderne, dont Nitche n'a pas vu qu'il remplace avantageusement les vieilles religions païennes familiales de l'antiquité ; avantageusement, c'est-à-dire que la mécanique sociale moderne ne peut revenir à Dionysos pour subjuguer la masse des hommes. Le pouvoir de l'élite moderne dont Nitche défend les prérogatives, repose sur la croissance économique. Sans elle, le pouvoir religieux s'écroule, et il n'y a rien d'étonnant à ce que l'homme d'élite moderne soit attaché aux choses les plus triviales.

     

  • Dialogue avec l'Athéisme

    - Lapinos : Tu ne crois pas en dieu, je ne crois pas qu'il y ait des athées, voilà un excellent sujet de conversation entre gens sceptiques.

    - L'Athée : Tu plaisantes. A quoi l'humour peut-il bien servir à un croyant ?

    - Lapinos : L'humour ? Il est fait pour prouver l'imbécillité des doctrines sociales, auxquelles les gens se raccrochent. Il en souligne l'absurdité. Sans l'humour, le commerce occuperait toute la place.

    - L'Athée : Soit, mais je ne suis pas assez tartuffe ni bête pour être socialiste.

    - Lapinos : Donc tu ne crois pas en dieu. Mais crois-tu en la nature ?

    - L'Athée : Comment ça ?

    - Lapinos : N'es-tu pas le produit de la nature ?

    - L'Athée : Sans doute.

    - Lapinos : Eh bien tu es comme ces multitudes de païens, qui croient dans la puissance de la nature, créatrice et destructrice.

    - L'Athée : Soit, je suis croyant, comme un païen, admettons. Et après ?

    - Lapinos : Après ? Rien, si ce n'est peut-être ce titre pompeux d'athée, et ces divisions artificielles entre militants des mêmes choses naturelles : les arbres, la famille, les espèces animales menacées, etc., toutes les polémiques inutiles qu'elles engendrent.

    - L'Athée : Quel est selon toi la divinité naturelle à laquelle la plupart des hommes s'accrochent pour se rassurer ?

    - Lapinos : Leur mère, il me semble. Le cordon ombilical est une sorte d'insigne religieux ; au point que je me demande si la cravate du fonctionnaire n'est pas un signe de cette sorte, tant on dit cette espèce frileuse. Il paraît que beaucoup d'hommes, même d'un âge canonique, avant de mourir appellent leur mère.

  • Lumière de Lucifer

    Pour reconnaître la photographie comme un art, il faut se placer sur le plan social, dont la ruse consiste à prêter à des choses pratiques ou triviales un caractère spirituel, de façon théorique (ce que les Allemands appellent "éthique pure", et devant quoi ils se prosternent).

    Un Français comprendra facilement que la principale cause de la conversion des barbares allemands au bouddhisme est technocratique. Autrement dit le bouddhisme, culte paysan primitif, dont le meilleur usage est anxiolitique, résulte de l'évolution technique, qui place l'homme dans un contexte animiste. Nombre de penseurs occidentaux ont le mérite de rappeler qu'une technocratie est nécessairement un régime théocratique, dont le b.a.-ba est d'inculquer un mode de pensée spéculatif. Je lisais récemment le propos d'un mage moderne, expliquant que l'idée de récompense ou de paradis est au coeur de l'inconscient de l'homme. Il est plus exact encore de dire qu'il est au centre de l'inconscient collectif dans un régime totalitaire. L'Allemagne nazie fut mobilisée à l'aide d'un millénarisme de cette nature.

    L'homme qui s'efforce d'être libre voudra se débarrasser de cette puce qui lui a été implantée dans le cerveau, pour ne pas se retrouver comme un chien à qui son maître jette un os pour le tenir en haleine, jusqu'à la dramatique et cocasse immolation par le feu du type qui vient de comprendre qu'il n'y a plus d'os dans le garde-manger, archétype de l'homme manipulé. Quelle raison l'individu a-t-il  d'adhérer à la société ? Voilà une question taboue dans un régime totalitaire, et pourquoi la culture est faite pour imperméabiliser l'homme contre le christianisme et toutes les doctrines qui prônent la vérité et la liberté.

    Toute la philosophie allemande moderne, que Karl Marx a justement déclaré nulle et non avenue, l'est pour la raison qu'elle est entièrement prévisible. Les clichés allemands ont une vocation thérapeutique. La cinématographie de Hegel contient toutes les autres. Pour ma part j'ai d'ailleurs complèment cessé d'aller au cinéma, dont j'avais perçu assez jeune le rôle de médication à l'usage des femmes ou des personnes mélancoliques, après m'être cogné G.W.F. Hegel-le néo-Platon. Si la médecine psychanalytique était faite sérieusement, elle devrait considérer la cinéphilie comme un symptôme de névrose. A l'instar de Hitler, on doit considérer les responsables politiques qui avouent leur passion pour le cinéma, comme des criminels en puissance.

    Dans un petit résumé synthétique des éléments physiques qui déterminent le national-socialisme de Hegel, Karl Marx mentionne d'ailleurs le courant électrique.

    Baudelaire et Delacroix éprouvent vis-à-vis de la photographie un mélange de fascination et de dégoût. Il est significatif de leur écartèlement entre la lumière de Lucifer, et celle du christianisme.

    Les paroles de Jésus à propos des pharisiens : "Ils ne savent pas ce qu'ils font." est valable pour tous les mathématiciens et les cinéastes, l'art mécanique en général, qui n'est qu'une méthodologie. Nul mieux que Bacon-Shakespeare, pas même Marx, n'a discerné l'effet destructeur de la méthodologie sur la métaphysique. Le tocard allemand Descartes est bien plus néfaste que Hitler. Descartes est le modèle de l'ingénieur ; il ne comprend jamais rien de ce qu'il lit pour s'instruire : la vanité du raisonnement mathématique virtuel, selon Aristote : comprend pas ; que la culture de vie est un principe païen et non chrétien : comprend pas ; que le temps est une question physique et non métaphysique : comprend pas ; que Bacon tient la mécanique pour un art subalterne : comprend pas non plus. Descartes ne raisonne qu'en termes de rapport, c'est un méthodiste pur.

     

  • Le Pain Blanc

    Le suicide prouve dieu, la société le nie ; autant en emporte le vent.

  • La France contre la Musique

    L'hostilité ou la méfiance des Français vis-à-vis de la musique s'explique par leur goût de la critique. La musique est faite pour le blanchiment des sépulcres et le culte païen des ancêtres.

    - "Y'a d'la joie !" : voilà des paroles pour le jeune soldat de la SS, la fleur au fusil. La grande pédérastie nationale-socialiste se prouve par le goût de la musique. Je parle de la vraie pédérastie, c'est-à-dire de la passion de l'enfance, non pas de la définition du code civil.

    - La musique réconforte, comme le vin. Le pouvoir de l'élite politique tient non seulement au pinard et à l'alcool, qu'elle distribue largement pour favoriser le meurtre de l'homme du peuple par l'homme du peuple, comme dit Ferdinand Céline, mais aussi à l'épandage de musique. Le peuple aime les musiciens comme le drogué aime son détaillant.

    - La musique est le plus horizontal des arts, c'est pourquoi on dit que "les morts savent danser". Dès qu'un chrétien fait l'éloge de la musique, vous pouvez être sûr d'avoir affaire à un imposteur bouddhiste. Même la théorie de l'évolution - je le dis pour les musulmans qui croient que dieu aime les mathématiques ou la musique -, est une théorie musicale, postulant le principe d'un bienfait social, sans jamais le prouver autrement que par la musique.

    - Le boom de la musique en Europe au XVIIe siècle coïncide avec le recul de la pensée matérialiste et le progrès des moeurs sado-masochistes orientaux. L'art totalitaire qui place la musique au sommet, n'est que le produit du capitalisme. Pour être un artiste moderne, c'est-à-dire exprimer la musique du moment, il faut consentir à être une victime de la société. Cette remarque de Bacon-Shakespeare à propos des moralistes, cousins germains des musiciens, vaut aussi pour l'artiste moderne, à savoir qu'il exhale une odeur de plante odoriférante quand on le broie dans un creuset. A la musique cinématographique et son signalement totalitaire, Shakespeare oppose l'image vraie. Shakespeare sait que les plantes vertes aiment la musique, à commencer par les grosses légumes.

  • Marx et Bernanos

    Il y a quelque correspondance entre le propos de Bernanos et celui de Marx. D'abord Bernanos a souligné l'imposture du régime politique issu de la Libération, fondé sur le mensonge ou la négation de l'histoire, c'est-à-dire des causes ayant entraîné les millions de victimes de la guerre civile européenne, depuis la fin du XIXe siècle. Quand je dis que la polytechnique est partie civile au procès de Nuremberg, au lieu d'être sur le banc des accusés, je peux affirmer que c'est un propos dans la droite ligne de Bernanos. Evidemment la condamnation à mort de quelques badernes nazies est un procédé de blanchiment. Expliquer la guerre par la folie de Hitler, c'est prendre les jeunes générations de Français pour des débiles mentaux ou des cinéphiles, les méduser à l'aide des mêmes procédés dont usa le régime nazi pour fabriquer des robots.

    Il ne faut pas, ici, se tromper de cible : ce ne sont pas les juifs qui sont intéressés à la doctrine mystique de la choa, mais les institutions républicaines et européennes. Les soi-disant juifs qui prônent cette doctrine sont en réalité des logocrates républicains. Un juif authentique ne connaît pas d'autre loi que celle de son dieu. La République ne connaît pas d'autres lois que les siennes. Non seulement l'invention de l'éthique ou de l'identité juive est une grossière mystification, mais elle s'appuie sur les syllogismes de cacouacs boches qui ont contribué à forger la mystique du peuple allemand.

    Très loin de protéger les juifs, cette logomachie républicaine ne fait que recréer les conditions qui ont facilité la propagation de la haine des juifs dans le prolétariat. Prenant fait et cause pour le prolétariat, souhaitant le déciller, Louis-Ferdinand Céline s'en prend aux juifs qui intriguent dans les institutions internationales, mettant en cause la sincérité des intentions pacifiques de ces institutions. Le récent déroulement d'un génocide entre ethnies africaines, sous les yeux des casques bleus, ne fait que confirmer la vision de Céline de l'Occident comme un enfer pavé de bonnes intentions judéo-chrétiennes. Quel juif ou quel chrétien un minimum sérieux peut ignorer le caractère babylonien des institutions internationales et pencher par conséquent largement dans le sens de Céline ?

    - En outre Marx précède Bernanos dans le diagnostic de la robotisation des esprits. Mieux que ça, Marx met à jour que le millénarisme hégélien ou national-socialiste revient à croire le progrès de l'humanité "automatique", et à faire fi du progrès réel de l'homme contre l'anthropologie, y compris dans le contexte totalitaire, où l'anthropologie occupe toute la place, jouant le rôle de Méduse. Nier le sens de l'histoire comme Nitche, ou bien affirmer qu'il est indexé sur le droit, revient au même. Bien sûr le néant intellectuel ou l'éthique pure républicains forment le contexte le plus favorable au gangstérisme économique. Le hasard dont Hegel croyait triompher, a triomphé de lui, ignorant que le droit, comme la biologie, est fondamentalement aléatoire. La doctrine évolutionniste s'enlise de la même manière. Comme dit Bernanos : "Le hasard est le dieu des imbéciles." C'est évidemment la foi et la raison de l'homme fondée sur le hasard qui font de lui un robot ou un animal-machine. Comme le millénarisme nazi, l'évolutionnisme est un programme axé sur l'homme. Si les nations totalitaires sont aussi attachées à la doctrine évolutionniste, c'est pour la raison qu'elle véhicule un préjugé juridique : autrement dit, en dépit de tous les signaux avertisseurs d'une régression, l'évolutionnisme renforce l'idée de civilisation. Aussi méprisable soit l'idée d'adaptation du point de vue humaniste, la technocratie s'accroche à cette idée profondément religieuse, la fascination du monde animal étant le propre des dévôts.

    La science issue des religions bibliques ne peut s'accorder avec la mimique du droit, et on voit que la vision des prophètes juifs ou chrétiens, de Moïse à Shakespeare, est toujours par-delà le cadre social ou identitaire. 

  • Krach de la science

    Sous le titre "Le savoir scientifique peine à s'imposer dans les cerveaux." (sic), un journaliste spécialisé dans la vulgarisation scientifique (P. Barthélémy) s'offusque que 29% des personnes interrogées dans un sondage persistent à croire dans le géocentrisme, c'est-à-dire se fient plutôt à l'observation de la rotation du soleil qu'aux modèles mathématiques sur lesquels certains mathématiciens s'appuient pour prétendre le contraire.

    - La première lacune de ce journaliste est d'omettre de préciser que de nombreux mathématiciens présentent l'héliocentrisme comme une méthode de calcul plus commode que le géocentrisme, non comme un fait nouveau. Copernic est le premier à le faire. Ou, plus récemment, H. Poincaré.

    L'illusion, en calcul, peut être bénéfique. Pas toujours, comme l'indiquent les résultats de l'application de modèles mathématiques dans le monde de la spéculation financière (Personnellement j'attends toujours que les prix Nobel qui ont été à l'origine de ces initiatives renoncent à leurs médailles.)

    - La seconde lacune est d'omettre la réfutation réitérée de la théorie (égyptienne) héliocentrique au cours de l'histoire de la science. Par exemple celle de Francis Bacon Verulam, opposée aux spéculations mathématiques de Galilée.

    - Galilée n'est évoqué par Pierre Barthélémy que pour énoncer une énième fois la légende dorée (républicaine) de Galilée, "martyr de la science". On n'est pas loin du point où la réfutation de la légende dorée sera qualifiée de "révisionnisme" - un point inquisitorial, en quelque sorte. Dans ces conditions, comme dirait cet imposteur de Platon, c'est le premier qui traite l'autre de révisionniste qui marque un point.

    - De façon plus grossière encore, l'article de Pierre Barthélémy est émaillé d'insultes à l'égard de ceux qui, selon les termes du journaliste, ne laissent pas le savoir scientifique s'imposer dans leur cervelle. La localisation du savoir dans le cerveau est une chose assez amusante en soi, qui sent le préjugé mathématique à plein nez. Pourquoi ? Parce que la cervelle est au-dessus de la salle des machines ? Mais passons, ce n'est pas le lieu de contester les travaux de la neuroscience moderne.

    - Le ton arrogant de ce journaliste m'a rappelé une petite phrase, lue il y a un an ou deux dans une gazette de fort tirage à prétention scientifique. Une sorte d'historien de la science improvisé y prétendait que la réticence de l'académie des sciences française à admettre les théories d'Einstein était la conséquence probable de l'antisémitisme invétéré des Français. Là, ce n'est plus de l'arrogance, mais de la connerie en barre vendue sous le label scientifique. D'autant plus que la géométrie d'Einstein est beaucoup plus marquée par l'esprit allemand que par l'esprit israélite (on m'a enseigné dans mon enfance que les prophètes juifs étaient des visionnaires, et non des spéculateurs). Que dirait-on d'un musulman qui refuserait d'admettre l'évolutionnisme, sous prétexte que les Français sont racistes ? Sur un point il n'aurait pas tort : de très mauvaises intentions peuvent présider à la recherche scientifique, et les fausser ; la science est un enjeu moral et politique majeur. C'est aussi une donnée dont on ne peut pas faire abstraction quand on cherche à évaluer le niveau scientifique d'une nation. Un grand savant complet, autant historien que physicien ou métaphysicien, n'a pas inclu par hasard l'honnêté dans la méthode scientifique, sachant la croyance des personnes malhonnêtes dans le hasard.

    - Non seulement la science et l'art sont un enjeu politique majeur, mais dans un régime laïc ou athée, qui prétend substituer la recherche de la vérité scientifique à dieu, pour mieux doter chacun de la raison en lieu et place de la foi ou de la superstition (dans laquelle le hasard joue un rôle majeur). A la religion se substitue la culture dans un régime laïc. A charge pour les acteurs culturels de démontrer que le cinéma vaut mieux que la foi ou la superstition. Idem pour la science : si elle ne progresse pas, et je ne parle pas des divers gadgets du concours Lépine qui sont un peu comme des amulettes (dont les dévots se séparent avec peine), si la science ne progresse pas, alors c'est comme si dieu était passé à la trappe : on tourne en rond. Vu les milliards engagés dans la recherche scientifique, dont une infime partie suffirait à régler le problème de la faim dans le monde, comme dit Claude Allègre, le risque est grand que le public perde confiance dans le personnel chargé de le guider sur les chemins de la vérité. De là l'enquête statistique qui préoccupe notre journaliste. Assez débile sur le plan scientifique, puisqu'elle s'intéresse à "la culture scientifique", qui est une notion religieuse, ce sondage permet surtout de mesurer la confiance du public dans les enseignants. Mais, au fait, qu'est-ce qu'un savoir scientifique dont on est persuadé qu'il est véridique parce qu'on a confiance dans les personnes qui nous l'enseignent ?

    - L'article ci-joint de P. Barthélémy est suivi de très nombreux commentaires, auxquels il ne m'a pas été permis d'ajouter le mien. La cacophonie des commentaires qui suivent répond en partie à la question apparemment scientifique posée par notre expert en communication : pourquoi tout le monde n'est pas convaincu de l'héliocentrisme ? Parce que chaque partisan de l'héliocentrisme a un point de vue et une image du monde différents : les élèves ne sont pas responsables de la confusion des professeurs qui voient chacun midi à leur porte. Si l'univers, objet de la science, est unique, cela n'empêche pas les hommes d'avoir une multiplicité d'avis différents, un peu comme, si dans la nature, c'était l'homme l'erreur. Ah, mais un autre expert m'informe qu'en fait, l'univers ne serait pas unique, mais multiple ! Est-ce que ça ne serait pas un tout petit peu narcissique ?

    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/06/24/le-savoir-scientifique-peine-a-simposer-dans-les-cerveaux/

  • Film socialiste

    Dès lors que l'homme a joui, il commence de se lasser de la société. C'est ce qui explique que le socialisme, bien qu'il soit l'idée la plus stupide et la plus sanglante de tous les temps, séduit facilement les peuples qui souffrent. Le socialisme a le don de tenir le peuple en haleine. Seuls les vampires se meuvent à l'aise dans le socialisme, petits-fils de Shylock.

    Si la bourgeoisie française a dû faire appel aux Allemands, c'est qu'il n'y a pas de penseur socialiste français. Intuitivement les Français savent que la société ne peut aboutir à un meilleur résultat que le pinard, qui rend plutôt moins con que le cinéma. Qu'est-ce que Nitche a à nous apprendre ? Que la société  est le meilleur antidote à l'esprit chrétien ? Tu parles d'un scoop.

  • Satan et le couple

    Il y a bien longtemps que j'ai relevé, sans la comprendre d'abord, l'hostilité du clergé catholique vis-à-vis de la mythologie, et son goût féminin pour l'art abstrait. C'est un tabou dans la République française, mais le goût républicain pour la comptabilité et la science juridique, prolonge celui du clergé catholique romain d'antan. Sans l'Eglise romaine et son anthropologie tautologique, la République ne serait jamais venue à bout de dieu seule.epiméthée,pandora,couple,satan

    Pourtant le clergé catholique, pape en tête, feint de s'intéresser au judaïsme, et l'Ancien Testament des juifs est un récit à caractère nettement mythologique. Les prophéties juives sont transmises par des images (à ne pas confondre avec l'interdiction de représenter Dieu lui-même, qui revient à proscrire la théorie et les mathématiques égyptiennes ; un expert-comptable théorisera nécessairement dieu comme le veau d'or, selon son inexpérience des choses concrètes et son goût des équations : l'anthropologue qui étudie pour lui même, afin d'arroser sa petite rose, exige un dieu de rapport).

    S'il y a un point commun entre les juifs et les Français, c'est l'esprit concret, anti-intellectualiste, où se vautrent au contraire les logocrates boches ou yankees. Tandis qu'il y a peu de chance d'impressionner un juif ou un Français avec la prose du nazi Heidegger, un plouc texan sachant à peine lire se prosternera devant cette rhétorique en forme de noeud gordien, qui excède tous les byzantinismes précédents. L'intellectualisme est la plus grande faute professionnelle de tous les temps, très proche du péché originel ; il a besoin de se déverser abondamment, pour dissimuler le parasitisme de l'intellectuel. L'intellectuel est ordinairement accompagné d'une greluche comme Narcisse, qui lui fait écho et confirme ses impressions. La greluche Hannah Arendt, par exemple, ça c'est de la bonne de curé !

    Dieu ne peut pas être mis en équation : il ne peut être contenu dans le langage, qui est le récipient des choses humaines.

    Une des raisons de l'hostilité à la mythologie, mouvement clérical multimillénaire, comme je l'ai découvert ultérieurement (déjà Platon s'efforce de saboter Homère autant qu'il peut, bien avant la grande-prêtresse républicaine J. de Romilly), c'est le rôle de conseiller conjugal tenu par Satan dans la mythologie. Fonction assumée par le curé du village le plus souvent (cf. les deux moines imbéciles dans "Roméo et Juliette"), le parrainage par Satan de cette fonction naturelle essentielle est plutôt embarrassant.

    On observe que le tour de Satan est de ramener l'homme aux choses naturelles - à cet égard, on peut tenir les "écologistes chrétiens" pour d'aussi sinistres plaisantins que les "aumôniers militaires chrétiens", parfaitement coupés de l'esprit de dieu. Tandis que la mythologie a la force surnaturelle d'inciter l'homme à se méfier de sa nature, et à ne pas penser selon ses voies.

    Pour moderniser le propos, on peut dire que les anthropologues au service de Satan travaillent à détruire la mythologie, et celà d'abord parce que leur domination sur le peuple est à condition d'une vérité la plus hypothétique possible. C'est d'avoir compris cela et de le porter, qui fait de Hamlet l'ennemi n°1 de la civilisation. Shakespeare a créé un personnage aussi haï dans l'Occident moderne que le Christ dans la Rome antique. Shakespeare, à l'aide de la mythologie, fait table rase de la civilisation. Attila est sans doute un plaisantin à côté. Rien ne vaut une bonne saignée, un charnier gigantesque, du point de vue de la civilisation, pour repartir de plus belle. Le bonheur nourrit l'idée de civilisation, comme le calcul requiert l'infini, mais la civilisation n'atteint jamais l'idéal qu'elle promet.

  • L'esprit de Montesquieu

    Bien que le racisme débridé de Montesquieu soit tout à fait désuet, il a le mérite de nous informer de la parfaite compatibilité entre l'esclavage et la démocratie. Si l'esprit de Voltaire est moins bêtement juridique que celui de Montesquieu, la juste remarque a été faite que l'ironie de Voltaire fléchit devant la compagnie des Indes.

    Sur le plan de la doctrine sociale, on doit faire la remarque que l'esprit de Voltaire est un point culminant, et que tous les papes dans cette discipline peuvent s'incliner devant lui, puisque l'esclavage n'a jamais été aboli, et qu'un sociologue doit impérativement s'abstenir de prôner des choses impossibles. On a tort par ailleurs de situer Rousseau au niveau de la sociologie imbécile ou de l'égalitarisme républicain. Rousseau a parfaitement conscience de l'atrocité de la société, et du rôle central joué par la propriété dans l'ignoble compétition entre les hommes, qui soutient la thèse libérale ou nazie d'une continuité entre le singe et l'homme, et qui permet de qualifier le transformisme évolutionniste de confusion entre la sociologie ou l'anthropologie et la science, à l'instar du racisme de Montesquieu.

    Là où l'esprit de Rousseau faiblit, c'est à propos du moyen de débarrasser l'homme de son instinct viscéral de propriété, c'est-à-dire du singe ou de l'amateur de musique qui sommeille en l'homme. On peut penser que Rousseau s'est laissé abuser par la métamorphose que la propriété a connu à son époque, c'est-à-dire par le truc dont la bourgeoisie libérale se sert depuis le XIXe siècle pour faire croire qu'elle s'inscrit dans le prolongement de l'humanisme ou des Lumières, quand c'est l'abjection qui caractérise les doctrines libérale et républicaine concertées. Les penseurs libéraux modernes n'apprécient pas toujours qu'on les compare à des singes, ni qu'on qualifie la République française de "bananière" : pourtant leur sociologie part d'observations encore plus superficielles.

    La pierre déposée par Marx dans la botte républicaine est celle-ci : la science juridique a le don de pervertir la science, en y introduisant la démonstration, qui finit par avoir force de loi plus vraie que la matière. Autrement dit, la science et son objet finissent à ce compte complètement ensevelis sous le discours de la méthode. Si les savants républicains modernes éprouvent autant de difficulté à instruire leurs ouailles de leur nouvelles inventions pataphysiques et se montrent beaucoup plus efficaces à censurer tous ceux qui les contestent, c'est pour deux raisons conjointes : premièrement, il ne sert à rien d'expliquer une méthode ; seule sa fonction et son efficacité comptent. Donc l'absence de curiosité dans le peuple, en dehors de quelques dévôts, est parfaitement rationnelle. Le secret de l'imbécillité des polytechniciens, stigmatisée autrefois par Auguste Comte, vient de là, de ce qu'ils ont une fonction à accomplir, et la fonction publique requiert l'obscurantisme et non la vérité, comme la religion. C'est une idée de benêt ou de musicien de croire que la religion et dieu sont liés. C'est tout le contraire : si l'on s'abstient de lire les interprétations cléricales grossièrement frauduleuses du message chrétien, on verra que l'amour de Jésus-Christ met fin à toute possibilité pour l'homme d'inventer une religion ou une méthode pour parvenir à Dieu.

    Deuxièmement, les explications de la vulgate scientifique moderne se heurtent à la réalité même, étant donné que la raison pure s'accommode mal des faits. Autrement dit, il est beaucoup plus difficile d'imposer l'autorité de la jurisprudence que celle du code civil. Autrement dit, les ouvrages de la polytechnique sont les meilleures démonstrations possibles de la véracité des spéculations scientifiques modernes. Les vulgarisateurs de la science moderne fabriquent des fusées qui ne décollent pas. Quelle est la place de la méthode dans la nature ? Le chaos est aussi probable que l'ordre, selon le même esprit de déduction, et le hasard qui permet de relier le chaos à l'ordre ne fait que décrire symboliquement le mouvement, comme une svastika, sans en donner le sens, réduisant la science au pur volontarisme religieux ou économique. La grande braderie de la science républicaine est sous le signe du hasard, qui marque bien la rupture entre la philosophie des Lumières et la République.

    De sorte qu'il n'y a aucune justification à produire des démonstrations scientifiques cohérentes. D'une certaine manière, le chaos et la mort l'emportent même sur l'ordre et la vie dans la nature, et la logorrhée scientifique est mieux fondée qu'un discours organisé. Le discours moderne et les fétiches qu'il produit apparaissent ainsi comme une grossière culture de vie obscurantiste. D'où vient que les savants matérialistes voient le langage comme une prothèse qui fait dévier la recherche scientifique. Le langage le plus pur ne signifie rien, et la démonstration est le réceptacle du mensonge religieux. La principale contrainte qui oblige l'homme à raisonner en termes de probabilité est la satisfaction de ses besoins, qui n'a rien d'une quête scientifique ; c'est plutôt une forme d'érotomanie entraînant vers la mort. Le véritable objet de la science républicaine, qu'elle cherche à explorer sans s'en rendre compte, c'est la mort et non l'univers ; ce qui l'entraîne à une biologie ou une culture de vie, une médecine psychanalytique débiles, qui ramènent inexorablement au déterminisme initial.

    La recherche artistique moderne, à quelques exceptions près dont Céline fait partie, contribue à la cataracte. Il n'y a rien à expliquer au peuple dans l'art abstrait, entièrement démonstratif et religieux. Le clergé romain explique-t-il à ses ouailles comment le pain se métamorphose en chair ? Non, il s'en tient au registre dogmatique, comme le cinéma, qui "force" le processus naturel en faisant croire qu'il l'accomplit.

    Mon chemin n'a jamais croisé celui d'un artiste moderne qui s'avise de ramener selon le voeu (impie) de Marx, l'art vers la science. Non, ce que tous veulent, c'est pondre leur petite hostie, et si possible la fourguer comme un talisman à prix d'or. La culture moderne occidentale sort aussi des caves du Vatican.

    +

    Aucun esprit occidental n'a mieux traduit cette vérité que Shakespeare-Bacon, et le combat de Marx contre la religion au service de la vérité prolonge la science de Shakespeare. Derrière tous les ennemis de Shakespeare, je peux garantir qu'on retrouvera le mobile clérical, à cause du formidable coup de pied qu'il a mis dans la pyramide des illusions humaines, que le clergé a pour fonction essentielle d'entretenir. Certains ne comprennent pas bien le propos scientifique convergent de Bacon, ou feignent de ne pas le comprendre, comme aux Etats-Unis, où l'induction a été transformée en une véritable gnose. L'induction convoque tout simplement la charité chrétienne dans la science, et renvoie par conséquent la méthode dans les cordes qu'elle n'aurait jamais dû franchir. Bacon ne dénigre chez Aristote que son platonisme, que la scolastique médiévale au contraire avait exclusivement conservé.

    La vérité scientifique est aussi indépendante des moyens pour y parvenir que le vrai dieu l'est de la religion, voilà ce que veut dire l'induction selon Bacon, qui n'est pas une méthode scientifique nouvelle, mais bien plutôt la synthèse de toutes les erreurs que le méthodisme scientifique fait courir au progrès scientifique. Il faut se garder d'envisager la science à la manière des médecins, dont Bacon se moque en raison des maigres résultats obtenus par ce type de savants, comme une solution aux problèmes de l'homme, faute de quoi la science sera le tombeau de l'humanité, comme elle fut pour les Egyptiens. Or c'est bien ce qui est visé par la méthode scientifique : un résultat. Elle produit sans élucider ; elle accumule les objets selon les mêmes règles fausses.

  • Ta mère la pute l'Art

    Bien sûr les acteurs du marché de l'art ne peuvent anticiper la faillite de leur négoce, qu'il s'agisse des artistes qui s'efforcent d'être modernes, ou bien des revendeurs qui sont bien obligés d'y croire. Le caractère sacré de l'art - c'est-à-dire le fétichisme -, doublé du mobile spéculatif du commerce - c'est-à-dire religieux, empêche le moindre recul (même s'il y a dans le milieu de l'art des types aussi rusés que Tartuffe). L'art moderne est comme le GPS d'une auto : il montre le chemin, sans indiquer le sens du voyage. Si Marx doit faire table rase de la culture juridique hégélienne ou nazie, c'est afin de discerner le progrès de l'histoire : s'il y en a un, ou bien si tout n'est au contraire que de l'ordre du recyclage culturel ou du stylisme. L'idée d'éternel retour paysan, sur lequel la notion de culture repose, ne nie pas dieu directement, mais un dieu métaphysique. C'est là que se situe le front de la bataille, entre la culture négationniste de l'histoire ou de l'apocalypse, et l'historien occidental, tel Shakespeare ou Marx, qui peint la culture comme une mise en abyme. De quoi les bien-pensants ont-ils peur ? Du sens de l'histoire, puissant dissolvant de l'inconscient collectif. La liberté condamne les nations et le monde : c'est pourquoi ils n'en veulent pas.

    - Peut-être avez-vous relevé la tendance actuelle de l'art moderne à se rapprocher du musée ? Ce n'est pas tout à fait nouveau, puisque Picasso ne cesse de pomper le musée, beaucoup plus intelligemment que les écrivains d'aujourd'hui, qui croient connaître quelque chose à l'art, alors qu'ils ne connaissent que l'art pédérastique de jouer du pipeau pour impressionner la galerie (Picasso est un très grand conservateur, bien plus à la hauteur de Franco ou de l'Espagne que le parasite Dali, pas très loin des clichés ou des chromes du cinéma).

    Mais, si Picasso ne savait dissimuler son conservatisme, au moins aux profanes, il ne serait pas Picasso, mais un impuissant. Tandis qu'aujourd'hui la tendance est presque à revendiquer le musée ; à mélanger les bidules en plastique de Jeff Koons avec les machins en bois doré du château de Versailles, par exemple. Ou encore à exposer des dessins de graphomanes modernes à côté de ceux de Tiepolo, Boucher, dont l'effort était inverse de la graphomanie, mais peu importe, c'est le "cote à cote" qui compte.

    On trouve des grenouilles de bénitier pour s'en offusquer, des vieilles demoiselles refroidies du "Figaro" : elles ne pigent pas que le musée joue le rôle d'étalon-or. Même Jean d'Ormesson n'est pas assez gâteux pour ça ! Si les demoiselles du "Figaro" en sont à ne pas piger qu'un vieux manoir résiste mieux au temps quand on le rénove régulièrement à coups de Manet ou de Picasso, c'est que tout en baignant complètement dans la religion, elles ne comprennent pas sa mécanique fatale.

    - Il n'y a pas plus de "culture chrétienne" que de "culture marxiste" - et l'histoire officielle de l'art est une vaste plaisanterie qui consiste à moraliser complètement l'art pour en faire une vitrine -, puisque la culture sert à justifier l'homme, comme une cuirasse renforce un soldat.

    La culture ou l'art pour l'art n'est pas moins utile que la publicité au commerce, simplement son utilité est d'ordre moral. Elle est invisible. Qu'il y ait des tocards chrétiens à prétendre le contraire n'y change rien ; la culture va au néant, un point c'est tout, quelle que soit son estampille. Et ce sont les sectes sataniques qui sont les plus justifiées de porter la croix. Elles indiquent à juste titre la note dans le domaine artistique. L'homme forge donc son identité culturelle contre le dieu des chrétiens, qui effraie l'homme par son manque de familiarité, tandis que Satan est, lui, au contraire, à l'aise dans tous les foyers.

    Notre révolution à nous, chrétiens, n'est pas si méchantes, puisque nous demandons simplement à des vieillards, plus très éloignés de la mort et qui s'en sont fait quasi une raison, de cesser de nous bassiner avec leurs valeurs et leurs vieux trucs de bonnes femmes usés jusqu'à la corde.

  • Chant down USA

    I have read in the French Comic-Fanzine 'Zebra' that journalist Ted Rall is almost the only Yankee who is able to understand that Barack Obama is same glorious bastard than George Bush was before.

    Every Yankee who is against B. Obama is a kind of Jewish, because Obama is Pharao of course, and USA are modern Egypt.

    But why are USA-mathematics and buildings so weird and crazy, compared with Egyptian aristocratic strong style? For the same reason that makes Obama and USA-politickers take the Jewish-Christian mask, though USA has nothing to do with Peace and Jesus-Christ but is spitting on his face every day as Roman Soldiers did.

    'Come we go burn down Babylon one more time!'