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Lapinos - Page 84

  • Courrier des Lecteurs

    louis-ferdinand celine,lapinos

    (Je reproduis ici le courrier des lecteurs, ma rubrique dans le fanzine "Au Trou !?" (14)

     

    Le précédent numéro dédié à L.-F. Céline nous vaut des commentaires plus nombreux. Un lecteur nous apprend qu'il a commencé de lire Céline au service militaire, incité par le fait que cet auteur figurait, en compagnie de K. Marx et du programme du NSDAP, à l'Index de la « grande muette ». Il se souvient même d'un petit caporal lui intimant l'ordre de cesser de lire "Le Voyage".

    Le programme du parti nazi était-il trop pacifiste ou, au contraire, trop belliqueux pour le Haut Commandement ? On ne le saura jamais, vu que les censeurs lisent peu, se fiant plutôt à la rumeur publique ; les thuriféraires procèdent exactement de la même façon que les censeurs, d'ailleurs, ce qui fait que la gloire littéraire va, sans coup férir, à des écrivains médiocres ou nuls, mais qui comblent les attentes de la société en matière de style.

    L'artiste loué par son époque en est nécessairement la victime plus ou moins consentante, au parfum de cadavre exquis. Cette nouvelle espèce d'art original, qualifié de « contemporain », est l'équivalent de l'eucharistie pour les vieux catholiques. La métamorphose opérée lors de la messe et la consécration de l'art contemporain sont deux procédés semblables (donc violemment concurrents). L’ayant compris, on aura pigé le décalque de la magie par l’anthropologie.

    Présence durable de Céline, malgré les efforts de la censure en divers sens : pourquoi ? Nul n'incarne mieux que lui, en fin de compte, la figure récurrente de l'artiste écartelé entre le Christ et Lucifer, rôle presque « surjoué » par Baudelaire précédemment. Cette posture est caractéristique de l'artiste (dont l’art n'est pas seulement un phénomène de société) dans l'Occident, disons « moderne », par opposition à l'Occident « historique » d’avant, jusqu'à Shakespeare (dernière figure d'artiste à assumer pleinement la posture christique, notamment dans « Hamlet », comme A. Dürer ou Dante avant lui).

    Disons-le autrement : Céline hait les victimes ; il ne veut surtout pas en être une. C'est son côté anarchiste. D'autre part, il brigue quand même la gloire, dont Homère a montré qu'elle broie nécessairement ceux qui la recherchent et l'obtiennent, à commencer par le plus puissant et le plus glorieux de tous : Achille. Ce deuxième aspect est l’aspect socialiste, vil, de Céline, par où il se montre capable d'aboyer avec les chiens.

      La « question juive » récurrente n'est qu'un prétexte partisan pour censurer Céline (et, accessoirement, pour l’encenser). Avec plus de recul, on peut penser que Céline aurait été assez lucide pour voir que l’asservissement des juifs par les nazis est sur le modèle de l’asservissement de l’homme par la femme ; en particulier à cause de la position virile assumée pleinement par le judaïsme. S’il y a une religion masculine, plus encore que l'islam, c’est bien le judaïsme ; insolubles dans l’Etat, les juifs, à cause de leur refus de la loi naturelle. D’ailleurs, sachant le suicide de Hitler, c’est-à-dire son holocauste, logiquement Céline se met à le haïr, en tant que victime.

     

    Un autre lecteur nous demande, sarcastique, pourquoi notre caricaturiste a dessiné six doigts à la main droite de Céline ?

    - Est-ce qu'on l'a forcé à suivre la ligne du journal, alors qu'il pense dans le fond comme tout le monde que Céline est un monstre ? Question transmise à Zombi, celui-ci répond :

    - D'où peut venir ce flux de ponctuation un peu ronflant chez Céline, si ce n'est d'un sixième doigt ? Mozart est bien plus monstrueux que Céline, puisqu'il n'écrit que des signes de ponctuation. 

     

  • "Au Trou !?" n°13

    Tandis que le fanzine "Au Trou !?" n°13 vient de paraître, où il est question de L.-F. Céline, Blaise Cendrars, Aldous Huxley, Alphonse Allais... le précédent n° est disponible gratos sur calameo.fr

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  • Au Trou !? (n°11)

    Le n°11 du fanzine satirique hebdomadaire "Au Trou !?" vient de paraître. Au sommaire cette semaine :

    - L'indignation "made in France" (Porteur)

    - Simone Weil contre Jacqueline de Romilly (Télémax)

    - Le Courrier des Lecteurs (par ma pomme)

    - Choses vues dans le poste (chronique télé de Bardamor)

    - Un conte d'Alphonse Allais illustré.

    - Des caricatures de Philippe Sollers, Xavier Niel, Le Pen, Ben Ali, Cornélius Dupree, Jacques Vergès, etc., par Zombi, Proust et ma pomme.

    (Le précédent n°10 peut être lu gratuitement sur le site Calameo.fr accessible à partir de mon blogue.)

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  • Jacques Attali en couv.

    Couverture du dernier fanzine "Au Trou !?" (sommaire en bas de page) dont j'ai rédigé l'édito, où il est question (encore) de Raphaël Juldé, Alina Reyes et de quelques autres ectoplasmes...

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  • Lecture gratuite

    Vous pouvez lire gratuitement le dernier numéro du fanzine hebdomadaire "Au Trou !?" n°9 (dans lequel je signe le courrier des lecteurs) sur le site Calameo.fr (cliquer dans la colonne de gauche).

  • Lapinos & Cie

    Au sommaire du n°9 du fanzine auquel je contribue avec Bardamor, Fodio, Porteur, Zombi : les trésors de l'indignation de la gauche française, Houellebecq comparé à Cendrars, les mutations fantaisistes du darwinisme, un conte d'Alphonse Allais, et plein de caricatures (Stephane Hessel, Philippe de Villiers, Serge Dassault, Xavier Bertrand, etc.)

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  • Des Nouvelles de Lapinos

    Avec Bardamor, Fodio, Porteur, Zombi, je contribue au fanzine hebdo "Au Trou !?", qui en est déjà à son cinquième n° (50% dessins/50% articles). Je signe dans le dernier n° un ou deux dessins, dont un portrait charge de Luc Ferry et une caricature de Louis-Ferdinand Céline, ainsi que le courrier des lecteurs, où il est question de Houellebecq, Goethe, Pierre Assouline, Simone Weil, Louis-Ferdinand Céline et Alphonse Allais. Plus d'infos sur le blog du fanzine.

     

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  • (A Suivre...)

    Changement de terrier, maintenant c'est ici que ça se passe.

  • On The Road Again

    Dans la tradition de Tocqueville, Chateaubriand, Céline et Tintin, BHL voyagea en Amérique et s'y trouva mi-figue mi-raisin. Pas certain que tout le monde ait lu son livre, BHL a convaincu "France-Télévision" de diffuser une version "short cuts" filmée/voix-off de "crooner" de son périple (j'avais seulement feuilleté l'ouvrage magistral à l'époque, tombant sur la visite des bordels yankees, qui permet une comparaison avec le "Crazy Horse" de Paname-City).

    Résumé pour ceux qui n'aiment NI lire NI regarder la télé, mais seulement les blogues (2h/jour/Français) :

    - La Route : lacet serpentant à travers l'immensité des plaines arides plantées de cactus, idéal moyen de transit vers le trou du cul de l'Amérique, vroum-vroum fait parfois un gros "truck" plus effrayant que la baleine de Jonas : "out" Chateaubriand.

    - Obama : BHL avait prévu son élection. Dimension prophétique de l'essayiste.

    - Putes : hyper-hygiéniques ; c'est Arielle qui a dû être contente.

    - William Kristol : a des idées ; ça tombe bien, les Ricains allaient manquer de pétrole ; ils vont pouvoir se déplacer en Buick Kristoline. Car ça, BHL le dit pas, le Yankee ne marche pas, il se déplace. Le seul que j'ai vu marchant, cherchait justement à gagner la frontière française dans le sens inverse.

    - Las Vegas : assez vulgaire malgré tout le bien qu'on aimerait en dire ; BHL n'est pas Patrick Bruel, sachez-le, il fait du cinéma d'hauteur.

    - Prisons : on en ferme certaines pour en ouvrir d'autres.

    - Goulags : terme russe désignant des prisons russes. Pourquoi dire "goulag" à la place de Guantanamo ? Chercherait-on à atténuer les souffrances du barbu Soljénitsyne, non moins prophète de rien du tout que BHL ?

    - Mormons : impressionné, BHL, par leur sens de la famille : moment de sincérité.

    - Mur de la honte : inachevé selon BHL, car il autorise son contournement et les risques de dessication du peone mexicain égaré vers l'Eldorado de ses arrières-grands-parents.

    - Culture : contrairement aux idées reçues en France, il y a bien une culture aux Etats-Unis. Quel petit pédé de France ou de Navarre osera dire que les westerns c'est bof-culture à côté de la phénoménologie des nazis, Andy Warhol de la tomate dessalée en boîte ? Allons, soyons sérieux ou je sors mon six-coups.

    - Hamburger : BHL au régime. Moi ce que j'ai trouvé de mieux aux States, c'est la bouffe. Pas chère, croustillante, pas l'escroc-titi parisien à 10 euros les frites dégueulasses.

    - Question : pourquoi les Yankees n'ont pas aimé le bouquin de BHL ? Ils n'ont pas pigé qu'il leur faisait des compliments en français ? "The Beloved one" d'E. Waugh, satire britannique assez difficile à battre niveau concentration en vitriol, les Anglais étant encore plus impitoyables que les colons français avec leurs colonies, fut prise aux Etats-Unis pour un reportage caustique sur les cimetières pour chiens de Californie.

    Pour voyager incognito en Russie, BHL pourrait se faire décolorer en blond et porter la houppe ?

  • Merci Naulleau !

    Merci, M. Naulleau d'avoir souligné, à côté de la bravoure du Père Guy Gilbert ("On n'est pas couchés !", 1er mai 2010), la totale ineptie de ses propos sur le plan chrétien au-delà du "Dieu est Amour" pour lequel aucun séminaire de formation n'est nécessaire ; l'ineptie vient sans doute à Guy Gilbert d'avoir été élevé dans une famille nombreuse exemplaire et de louer par conséquent les "valeurs familiales". Cet éloge ne figure nulle part dans le Nouveau Testament chrétien où un observateur, même peu attentif, constatera que Jésus ne semble pas voir l'intérêt du mariage pour sa cause, mais "débauche" à sa suite -bien plus radicalement qu'une prostituée occasionnelle ne pourrait le faire-, quelques personnes mariées ayant sans doute charge de famille et qu'Il appelle "apôtres".

    Vous comprendrez, M. Naulleau, que c'est bien là précisément où le bât blesse lorsqu'il est question de pédophilie chez les catholiques, et sans doute au-delà du christianisme.

    J'invite M. Naulleau à vérifier par lui-même que les religions patriarcales anciennes, notamment le judaïsme, non seulement ne répriment pas la pédophilie mais parfois la banalisent. Mieux que ça, et pour ne pas sembler faire porter au judaïsme toutes les tares du passé, M. Naulleau pourra aussi vérifier que dans sa propre religion, la sienne et celle de son confrère Zemmour, c'est-à-dire en droit pénal français, la répression de la pédophilie en tant que telle est une mesure très récente et qui, en dehors de son avantage publicitaire pour la République et le socialisme, ne semble pas avoir eu d'effet concret.

    Je dirais même plus, M. Nolleau, il est de tradition constante dans tous les régimes patriarcaux, et celui dont vous vous réclamez n'échappe pas à cette tradition, bien qu'il s'en défende, de considérer la "progéniture" comme le prolongement de la famille ou du couple. La justification de 220.000 avortements/an en France ne déborde pas du cadre juridique qui a permis autrefois, dans des régimes patriarcaux plus "francs", de tolérer largement l'abus sexuel sur des mineurs. On peut tenir l'avortement comme un "crime social", exactement comme le "crime passionnel" ou l'abus sexuel sur des mineurs autrefois, la mode variant des crimes et des délits, et tous les "crimes sociaux" possédant la particularité d'être jugés moins sévèrement par le législateur, quand même qu'ils sont souvent les plus abominables (seul un crétin pourra ainsi trouver "romantiques" les abominables crimes passionnels, sujets souvent de mauvais romans de gare).

    Comme quoi le dévouement et l'orgueil démesurés peuvent voisiner chez une même personne : le père G. Gilbert. Car les propos théologiques ineptes de celui-ci heurtent des siècles de théologie chrétienne faisant l'éloge de la chasteté et non du mariage. A tel point que, dominante politiquement, l'Eglise romaine essaya même d'introduire dans l'institution païenne le compromis civil dit de "la chasteté dans le mariage", avec tout l'insuccès qu'on sait aujourd'hui, au plan de la politique comme au plan de la chasteté.

    Un dernier point a retenu mon attention dans le propos de M. Nolleau. Le point concernant sa propre aspiration à la sainteté. D'abord je lui propose une comparaison de la méthode catholique avec celle de l'écrivain. La méthode catholique est de n'avoir point de méthode (dans le genre faux-cul il n'y a guère mieux que Descartes), de se dispenser du problème de la foi, périmé par la venue du Christ, et d'avancer petit à petit. Peut-être reconnaîtra-t-il en quoi cette méthode peut aussi donner dans le domaine littéraire de bons résultats ?

    Ainsi, M. Nolleau pourrait exercer ses talents à la sainteté de façon un peu moins bénigne que sa consoeur Mlle Fourest (qui n'hésite pas à suggérer sur une autre chaîne l'ouverture d'un concile de Vatican 3 !? M. Nolleau pourrait notifier à des ecclésiastiques conviés devant lui à faire l'article une incohérence moins banale et en un sens bien plus grave et révélatrice que la pédophilie catholique, à savoir l'incohérence de la présence d'aumôniers militaires catholiques dans l'armée française quand le pacifisme le plus radical est prôné par les Evangiles. Voilà un point où il aurait été intéressant de connaître l'avis toujours sincère du Père Guy Gilbert, plutôt que son embarras sur les capotes ou la pédérastie. Je fournis même à M. Nolleau une excellente citation tirée de saint Jean en attendant qu'il trouve le temps, au milieu des tonnes de fadaises qu'il doit se coltiner, de le lire intégralement :

    "Si quelqu'un mène en captivité, il sera mené en captivité ; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la patience et la foi des saints." (Ap. XIII, 10)

     

    Ce genre de sentence évangélique avait le don de scandaliser Flaubert, alias Mme Bovary, alias Bouvard et Pécuchet. Je suis persuadé de l'intelligence de M. Naulleau, contrairement à beaucoup de curés aujourd'hui, à saisir comme Flaubert la nuance du christianisme au bovarysme, et de la rappeler aussi souvent qu'il le pourra dans son émission de service public.

    En espérant n'avoir pas trop abusé de son temps de lecture, et que M. Naulleau voudra trouver ma lettre assez affranchie comme ça, je le prie de bien vouloir agréer mes meilleures salutations catholiques, c'est-à-dire complètement irrespecteuses des parties religieuses dont, comme chacun sait les couillons ne peuvent détacher leurs yeux.

    LAPINOS

    PS : Je remercie aussi celui (ou celle ?) qui daignera bien faire suivre ma lettre à qui de droit, ne disposant pas de secrétaire et étant mal équipés pour ces choses-là.

  • Epicier fin

    "Il faudrait peut-être arrêter un jour avec cette hypocrisie autour de l'argent en France !"


    Guy Lagache, grand rapporteur à "M6" - "Tintin au pays des Experts-Comptables véreux et des épiceries fines qui vont redresser la barre à tribord".

    Plutôt gonflé de la part de ce type, d'inverser le rapport de l'hypocrisie et de l'argent, après que sa chaîne qui diffuse la vulgarité au populo par large intraveineuse a détourné le titre d'un bouquin de Marx ramenant le mobile de l'accumulation de pognon au transport érotique "ad patres", une passion de bulbes désormais épanouis aux produits chimiques. Le grand retour à la terre dionysiaque !

    Bien sûr l'hypocrisie PART de l'argent et non l'inverse. Est-ce si étonnant qu'on se souvienne encore en France un minimum des fables de La Fontaine ? François Hollande n'aime pas les riches ; vu le courage des hommes politiques, pour oser dire un truc pareil, ce demi-François doit bien savoir que le mot d'ordre a quelque résonance populaire et ne va pas se retourner entièrement contre sa pomme de paysan madré.

    Corollaire de l'argent, l'hypocrisie est le deuxième fluide essentiel du socialisme, qu'on retrouve comme Molière le prouve à haute dose dans l'humeur mélancolique du misanthrope, déçu du voyage mais jamais des médailles ou des distributions de tickets à l'Académie (dite) française.

    Il y a même des républicains assez "honnêtes" -paradoxe- comme Zemmour pour reconnaître à l'hypocrisie le droit de Cité. Ledit Zemmour, bien qu'il travaille au "Figaro", au milieu de la raclure de chrétiens configurés pour gagner les prochaines élections, serait peut-être même assez "honnête" pour reconnaître que démultiplier l'argent ne dissoudra jamais le suc de l'hypocrisie. Equation impossible. C'est le théorème de la pute libre parce que bien payée que nous joue le tromblon de "M6". Ou encore des Etats-Unis sans hypocrisie, alors qu'elle y est si dense qu'on pourrait la mettre en bouteille. Ce Lagache n'est qu'un joint.

    - Digression pour ne pas lâcher le fil d'Ariane :

    "Or la multitude des croyants n'avait qu'un coeur et qu'une âme, et nul ne disait sien rien de ce qu'il possédait, mais tout était commun entre eux." (Actes, V, 32)

  • Perle de culture

    "Les Chinois ont le matériel, nous avons le spirituel (...)" : Invraisemblable arrogance de J.-M. Domenach, mandarin franchouillard bombardé spécialiste de la Chine au JT sur le tempo du "Pt'être bien que Sarkozy a raison, pt'être bien qu'il a pas tort."... de faire sa visite à l'empereur des Chinois, imitant ainsi les dirigeants des petites républiques du bloc allant faire la cour au Soviet suprême pour réclamer une rallonge de crédits. Et merci à Georges Marchais, marionnette audio-visuelle, d'avoir battu sa coulpe et de permettre de repartir comme en quarante.

    Là encore, on réclame Miss Météo à gros cul à la place de Domenach. L'homonyme Domenech parafoudre du MEDEF ? Bien bonne déculottée des bourgeois lyonnais par les bourgeois munichois m'a mise de bonne humeur pour la journée.

    Il n'a pas été réclamé le boycott des jeux de Pékin en France par mépris des Chinois mais plutôt de David Douillet et de ses principes de tatami gaulliste. Parce qu'il ne paraît pas raisonnable du tout que la consommation des Français ou le Groupe PPR sauve les Chinois de l'esclavage, ni les essais de Guy Sorman.

    Pour montrer aux Chinois que le Français n'est pas raciste, il serait bien bon de la part des mouvements altermondialistes de réclamer d'ores et déjà le boycott des jeux de la City, et pour se faire pardonner d'avoir expulsé Marx dans la patrie de Shylock, qui y a fait plus d'émules que Shakespeare, comme pour prouver une fois encore que nul n'est prophète en son pays.

    Ah oui, j'oubliais, pour ce qui est de la spiritualité française, il serait peut-être temps à son âge que Domenach se rende compte que l'existentialisme est une religion que les Chinois n'ont pas attendu les Allemands pour inventer, exploration du néant sous toutes ses coutures. Pas croire que les Chinois sont assez pommes pour pas comme Bernard Arnauld collectionner les tickets de métro disposés avec joliesse.

  • Citoyen global

    "- Globalement, moi je suis plutôt optimiste sur les chances d'une reprise sérieuse de l'activité aux Etats-Unis..." Trucmuche dixit, consultant pour "Radio Sarko n°1", diplômé de HEC section "Journalisme international" (Peu de chances que quelqu'un s'intéresse un jour à sa rubrique nécrologique.)

    Allez savoir pourquoi, l'optimisme est toujours "global", comme le pessimisme, pas très précis non plus ; ce qui fait que les économistes ressemblent à s'y méprendre aux "speakerines" de la météo, en moins affriolants. Prévisions aussi dignes de confiance. On pense aussi à Claude Allègre, qui peut être qualifié globalement de "scientifique".

    Pour initier le bon peuple aux arcanes de la finance internationale, il faudrait comme la météo, présenter ça avec tout un tas de cartes en couleurs et une dinde féministe qui roule du cul pour fixer l'attention du téléspectateur pendant les cinq minutes règlementaires.

    - Arrête de mater son cul !

    - Mais Maman, c'est de la finance internationale, si tu veux savoir si j'ai bien fait d'acheter du "Lagardère-groupe", il faut bien que je regarde !

    Jacques Attali qui connaît le topo par coeur, le coup du verre à moitié plein et à moitié vide, ferait bien l'affaire si son col de pékinois-de-la-République n'arrêtait pas de faire débander la France à chaque coup...

    Et les flux souterrains de liquidités, comment expliquer tout ça aux gens ? Eh bien mais, comme le tremblement de terre à Haïti : on prie beaucoup pour que ça ne se reproduise pas. Et on organise des quêtes pour les retraités lessivés de Neuilly. Amen.



  • La Pucelle Fourest (II)

     

    La Pucelle Fourest n'en finit pas de voler au secours de la République en danger, fidèle au poste !

    Après avoir affronté le vilain Sarrazin Tariq Ramadan, qui fait trembler l'Identité française avec son sabbat de femmes en tchador, le mignon Poujadas à tête de nain médiéval a mis le pied à l'étrier de sa Pucelle et lui a offert d'affronter une bande de curés crétins qui (à ce qu'il paraît) guigneraient le titre d'ennemi n°1 des Juifs et de l'Internationale féministe à Ramadan. Diantre !

    Triés sur le volet, les curés, pour faire reluire la Pucelle qui jubile visiblement ce cette joute. Extrait :

    Abbé Aulagnier : - Que c'est quand même grâce à la chrétienté qu'on a eu les cathédrales, Madame !

    La Pucelle : - Qu'à cela ne tienne, Cauchon de curé, c'est tout à la gloire de la République d'avoir entretenu ces vestiges de l'Obscurantisme pour l'édification des foules de touristes, morbleu !

    Au casting de ce spectacle en technicolor vient s'ajouter l'ineffable abbé de La Morandais, incontournable comme toutes les girouettes de clocher, curé de plateau télé dont on peut se demander s'il a une existence réelle, éminent symbole de la fin de la race française. Les silhouettes dans la mire de la télé sont comme des fantômes, des théories d'êtres vivants.

    Ce qui fait la peur réciproque entre les protagonistes de ce jeu télévisé, et de la peur vers le ferment de haine, c'est la COMMUNICATION. Bienvenue pauvre gosse qui regarde la télé, dans un monde de possédés.

     

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  • Onfray vs Freud

    Michel Onfray accomplit le tour de force d'être encore plus crétin que Sigmund Freud et de l'attaquer sous l'angle où il est le moins attaquable, celui du "politiquement correct", soumis bien sûr aux variations de la démagogie ; ça doit faire à peu près quinze ans maintenant que j'ai parié avec un pote, militant socialiste sensible à l'époque aux propos de Le Pen sur l'immigration, que dès lors que les bourgeois se sentiraient directement menacés par les "jeunes", ils adopteraient sans coup férir les idées du FN réservées alors aux chômeurs et aux ouvriers : pari tenu, sans grand mérite de ma part tellement le bourgeois est prévisible dans ses réactions. Je me suis gouré sur un détail quand même : ne pensant pas les Français aussi féminisés, vieillis et craintifs, je ne pensais pas qu'ils "feraient dans leur froc" aussi tôt.

    Revenons à nos moutons ; la science de Freud n'est pas une science physique mais une science juridique. Elle a bel et bien pour effet, à l'instar de Michel Onfray, lèche-cul de la République sous l'étiquette de l'anarchie et de l'hédonisme, principal argument des publicitaires, de JUSTIFIER la politique. Ce n'est pas par hasard qu'a eu lieu aux Etats-Unis, dans un pays où on pense "politique d'abord", une "révolution sexuelle", et que s'y est développé le cinéma, artifice dont le magnétisme repose essentiellement sur l'érotisme et le narcissicisme.

    Là où Freud se montre un théoricien républicain ou national-socialiste exemplaire, conforme à la tradition allemande dominante, c'est par sa façon de subvertir des penseurs grecs ou de la Renaissance qui ont un discours très critique vis-à-vis de la politique (on a un cas similaire en France avec Maurras, mais que personne ou presque n'a jamais vraiment pris au sérieux, "sarkozyste" avant l'heure puisque se pavanant dans des valeurs patriotiques françaises quasiment toutes étrangères aux traditions françaises/cf. le cas Zemmour qui réduit la France au seul XIXe siècle).

    Freud prétend s'appuyer sur Shakespeare, le mythe d'Oedipe, Aristote, auxquels il n'a manifestement rien compris. Ainsi Aristote relève par exemple le caractère parfaitement tautologique des rêves CONTRE les prétentions de la secte religieuse pythagoricienne de fonder la morale sur les rêves.

    Onfray reproche à Freud d'avoir osé qualifier les femmes de "continent noir" ; de ce qui n'est qu'un aveu d'impuissance intellectuelle de la part du Boche, Onfray fait un motif de condamnation RELIGIEUSE.

    Le succès d'une pensée aussi nulle que celle de Freud provient de ce qu'elle coïncide parfaitement avec la grande foire aux rêves érotiques capitalistes. Ce qui exigeait peut être un examen plus approfondi pour le déceler au stade de la polytechnique industrielle du XIXe siècle et de l'effroyable bain de sang qu'elle a provoqué est au stade tertiaire où nous sommes rendus désormais évident.

    On doit prendre Onfray pour ce qu'il est, à savoir la preuve vivante du diagnostic par Marx de l'émergence d'un clergé laïc socialiste fanatique, au service du Capital, se substituant au clergé protestant ou catholique romain du XIXe siècle dans cette sordide mission de justification.



  • Z comme Zemmour

    Soulagement de ma part d'entendre Eric Zemmour à la télé affirmer qu'il n'est pas chrétien. Etant donné qu'il véhicule une idéologie à peu près "maurrassienne", fort justement qualifiée de satanique par le passé, c'est tout à son honneur de clarifier ce point et de se situer "à l'extérieur".

    "Politique d'abord !" : peut être mis dans la bouche de Ponce Pilate ou du zélote Judas Iscariote, mais certainement pas dans la bouche de Jésus. Il est impossible de relier l'idée d'"identité française" au christianisme, qui non seulement est étranger aux religions nationalistes mais les regarde toutes, à commencer par le paganisme romain, comme des religions babyloniennes ou égyptiennes. Si le christianisme avait à voir avec l'identité française, alors il serait la religion du maquignon inquiet pour l'avenir de sa petite entreprise de gavage de canards dans le genre de F. Bayrou ou D. Tilinac, mythomanes républicains, qui par leur manière de christianiser leurs monomanies et leur lâcheté paysanne atavique font penser au personnage de Sganarelle, imaginé jadis par Molière contre le parti des faux-culs jansénistes. Il n'est pas encore interdit de trouver Molière plus français qu'un gougnafier comme Bayrou.

    Le fait qu'il y a pu avoir des chrétiens franc-maçons jadis comme Joseph de Maistre, séduit par le régime napoléonien comme des pasteurs chrétiens ont pu être séduits par le régime hitlérien existentialiste, ne change rien au christianisme.

    *

    Mieux encore serait si Zemmour ne propageait pas sur le christianisme autant de ragots. Le dernier en date consistant, dans un débat l'opposant à l'idéologue Caroline Fourest (de la même secte républicaine prospère que Zemmour, comme quoi les chrétiens ne sont pas les seuls à être divisés), consistant à prétendre le christianisme la plus "féministe" des religions, sous prétexte que le christianisme libéral, depuis le XIXe siècle, est essentiellement animé par des gonzesses (d'où l'irruption dans le christianisme lors du Concile de Vatican II de questions... sexologiques, dérive aussi importante que les slogans maurrassiens ou la franc-maçonnerie et, si l'on veut bien se donner la peine de l'examiner de près, dérive semblable).

    Le féminisme est un discours POLITIQUE républicain ou libéral, qui n'a pas de sens en dehors de ce contexte (sur ce point C. Fourest connaît mieux sa religion que Zemmour, même si elle n'admettra jamais qu'il s'agit, comme Marx le démontre, d'une "religion", nettement anthropologique, mais d'une religion quand même, l'anthropologie étant le principal vecteur de la religion, ce qui explique la séduction du tribalisme, y compris dans ses formes les plus barbares, sur l'anthropologue, en qui les marxistes ont raison de voir un curé).

    *

    Or le Nouveau Testament est plein de préventions à l'égard de la politique. Que Jésus remette en cause le droit juif patriarcal n'implique pas qu'il lui en substitue un autre, plus favorable aux femmes. C'est d'un esprit païen comme Zemmour de penser qu'on ne puisse pas voir "par-delà le droit", se situer du côté + ou du côté - à l'écart des mécanismes politiciens. Un esprit pur (de réflexes païens) comme Marx a pu observer que l'égalitarisme républicain est une entourloupe théorique totalement hypocrite, telle que le sketch médiatique de B. Kouchner l'a encore illustrée récemment.

    De fait, ce qu'il serait historiquement juste d'affirmer, c'est que l'idée de laïcité est d'inspiration catholique, incontestablement, dans la mesure où l'universalisme va à l'encontre de l'organisation pyramidale cléricale politico-religieuse. Cet esprit laïc chrétien, constamment en butte au paganisme, a connu son apogée avec l'humanisme de la Renaissance, des penseurs comme Bacon, Shakespeare, Erasme, etc. Mais le modèle laïc républicain du XIXe siècle est aux antipodes d'Erasme ou de Bacon.

    Si superficiellement on peut croire cet esprit humaniste chrétien ressemblant à une laïcité du type de celle que les Etats-Unis connaissent aujourd'hui, il n'en est rien. Il y a du citoyen du monde de la Renaissance au touriste cinéphile yankee empêtré dans ses rêves érotiques contemporain comme un gouffre d'ignorance.

  • Identité belge

     

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    Le cirque belge qu'on a sous les yeux est plein d'enseignements. Ce qui retient Wallons et Flamands ensemble, leur trait d'union, c'est le pognon, élément premier de l'identité nationale. Trésor incarné ici par Bruxelles, la "capitale", qui risquerait dans une partition, tête sans corps, de perdre son statut "monégasque".

    On observe aussi grâce aux bourgeois belges que la haine raciale se passe très bien de couleurs de peau différentes et de critère scientifique solide; la haine est un pur produit politique, comme le darwinisme.

    Seuls les antiracistes prennent vraiment le racisme au sérieux, attitude qui a pour but de disculper la société, exactement comme le racisme, dans un contexte capitaliste à peine différent. La mort du patriote-zélote est le résultat d'une somme d'abstractions ou de rêves.

    Plutôt que de parler d'"identité nationale", se remémorant sans doute l'algèbre nazie, les médiats belges ont choisi plutôt de fourguer le machin sous le vocable d'"union nationale", assez pompier mais qui fait tout de même moins "skin-head" du Heysel que l'identité.

    En fait d'union, celle-ci lorsqu'elle est politique est toujours sur le mode de l'essaim, soumise à un principe extérieur, pouvant se désagréger en un instant. Ou bien on pense au coït, qui n'est pas sacralisé pour rien dans les religions tribales, et qui contient aussi le lien animal superficiel. Parfois après le coït les femmes disent : "Si on construisait quelque chose ?" (elle veut parler d'un nid). La franc-maçonnerie est une idée si féminine qu'il n'est pas étonnant qu'elle ait fait florès aux Etats-Unis.

    L'idée d'Aristote de comparaisons animalières pour comprendre les principes politiques, reprise par Shakespeare, est particulièrement féconde. Elle explique aussi pourquoi Aristote comme Shakespeare sont difficilement compréhensibles d'abeilles-citoyens à l'intelligence engluée dans le miel de la mémoire.

    Si le XXIe siècle est aussi religieux que les précédents, il pourrait bien s'achever dans un hénaurme bain de sang ubuesque.

  • Evangile de Judas

    Le socialisme en général, non seulement le nazisme, est l'idéologie la plus contraire au christianisme ; car comme Jésus le rappelle plusieurs fois, son royaume n'est pas de ce monde, et le socialisme est l'utopie politique qui se rapproche le plus de cette impasse ; compte tenu de la Genèse et de la fascination exercée sur Adam et Eve par la morale, dichotomie à l'infini, cette voie-là ressemble à une rechute.

    En outre, le communiste Paul Lafargue a souligné toute l'hypocrisie de la "doctrine sociale de l'Eglise", instrumentalisation du christianisme au profit des cartels, plus ignoble encore que la soumission du clergé médiéval à certains principes féodaux païens.

    Au-delà de la sainte diatribe de Lafargue, le chrétien observera que le socialisme chrétien du XIXe siècle coïncide avec l'éradication de la foi dans l'activité de Satan dans le monde, sans laquelle il n'est pas de christianisme, encore moins de christianisme combattant (mais éradication nécessaire au socialisme). Baudelaire, possédé et reconnaissant cette possession, est plus proche du christianisme que les papes catholiques et leur foutue doctrine sociale.

    La séduction du socialisme sur de nombreux chrétiens voire de nombreux juifs en Allemagne (le père de Marx) et en Russie s'explique facilement par le fait que l'anthropologie fondatrice des utopies socialistes est d'origine "judéo-chrétienne". C'est très net dans la doctrine nationale-socialiste de Hegel. L'athéisme socialiste moderne est ainsi plus proche du christianisme qu'il ne l'est du paganisme antique. Diderot est le seul penseur des Lumières qui peut être qualifié d'athée à bon droit, et c'est chez lui que la transition du jansénisme hérétique aux valeurs libérales est la plus flagrante.

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    J'entendais récemment un journaliste incompétent (de plus) s'étonner que l'"économiste" français Maurice Allais soit à la fois "socialiste" et "libéral". Mais si M. Allais n'était pas "socialiste" ET "libéral", il ne serait qu'un crétin de journaliste. Il n'y a aucune raison, ni économique, ni historique, ni scientifique, d'opposer le socialisme au libéralisme (seule la propagande cinématographique le permet).

    L'application de la doctrine libérale est tributaire depuis le début d'un Etat central fort. Les Etats-Unis sont une nation à l'échelle d'un continent ! (Compte tenu que son économie n'aurait pas été viable sans la main-d'oeuvre mexicaine "libre" de lois excessivement tatillonnes.) il n'est par ailleurs aucun Etat socialiste centralisé qui soit parvenu à se soustraire au mercantilisme libéral : ni l'Allemagne nazie, ni l'URSS.

    Socialiste et libéral Maurice Allais, comme son confrère Jacques Attali et les trois-quarts des dirigeants de la planète. Point commun du libéralisme et du socialisme, qui ne devrait pas manquer d'inspirer le dégoût aux chrétiens : le fait de présenter la guerre comme un moyen de libération.

    En fait de chrétiens "libéraux ou socialistes", de Léon XIII à Frédéric Ozanam en passant par Montalembert, Chateaubriand, toute la cohorte des vieilles chouettes pédérastiques, il n'y a que des suppôts de Satan prônant l'évangile de Judas.

  • Goebbels pas mort

    Le ministre de la Défense-pour-ne-pas-dire-Attaque Hervé Morin place la politique énergétique française en Afghanistan (qui a déjà fait quarante et un morts) sous la bannière de l'"humanisme chrétien" (sic).

    Les mêmes valeurs humanistes chrétiennes rendent Hervé Morin fier de la loi libéralisant l'avortement votée par son parti et qui a entraîné l'élimination massive de millions de vies humaines depuis la fin des années soixante-dix. Gros avantage aux yeux des féministes : l'avortement à l'échelle industrielle ne commet pas de discrimination sexuelle contrairement à l'infanticide pratiqué en Inde ou en Chine.

    Cherchez l'erreur : demandez-vous pourquoi le pape Benoît XVI va faire des prêchis-prêchas sur la capote anglaise en Afrique et qu'il n'instruit pas le procès des partis libéraux européens soi-disant chrétiens qui détournent le message évangélique de son sens, à commencer par la proscription catégorique de la violence et des armes à feu, à côté de laquelle évidemment l'infanticide chimique invisible paraît bénin. Nul besoin en effet d'un film montrant des GI yankees canardant des Irakiens à distance respectable pour savoir la lâcheté particulière du soldat moderne et des techniques quasiment virtuelles désormais d'assassinat légal.

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    Dissection de l'"humanisme chrétien" dans sa version 2010 :

    - Face aux journalistes, l'invocation  de l'avortement qu'il sait popularisé par les médiats eux-mêmes doit permettre à H. Morin de justifier plus facilement une guerre assez semblable à la guerre d'Algérie et que les médiats sont incapables d'assumer complètement.

    - Des véritables mobiles de la guerre en Afghanistan il ne peut être débattu à la télévision publiquement. Les arguments fallacieux et hypocrites de ministre sont assez facilement repérables ; on ne doit perdre de vue qu'aucun des journalistes qui sont opposés au ministre n'est véritablement indépendant des cartels de l'armement qui contrôlent une bonne partie de la presse dite d'information. L'affrontement de la politique libérale pro-USA à des journalistes opposés à cette politique relève quasiment de l'exercice de style.

    - Aucun des penseurs classiquement rapprochés de l'"humanisme chrétien", de Bacon à Voltaire en passant par Luther, Erasme (connu pour son pacifisme chrétien sans concession) ne peut être rapproché de la doctrine libérale, essentiellement physiocratique. On peut citer au nombre des penseurs chrétiens libéraux ou à l'initiative du libéralisme R. Descartes, Blaise Pascal, Galilée (tous les mathématiciens chrétiens baroques), puis plus tard Chateaubriand, Frédéric Ozanam, Montalembert, Léon XIII (inventeur du "socialisme chrétien"), sans oublier Tocqueville, crétin nostalgique du moyen âge et partisan de la violence militaire en Algérie.

    Hervé Morin pour les besoins de la propagande de son parti fait non seulement le sacrifice du christianisme mais de l'humanisme, pour ne pas dire de la pensée tout court.

    NB : On peut consulter dans la "Tour de garde", organe de la secte des "Témoins de Jéhovah", chrétiens beaucoup plus orthodoxes que les chrétiens génitaux de la secte boutiniste, dont les médiats se servent couramment afin de ridiculiser le christianisme, un article traitant du pacifisme dans la théologie chrétienne. Cet article montre l'épuration progressive de la théologie chrétienne des principes païens de saint Augustin jusqu'à la Renaissance [qui précède de peu la mort cérébrale du christianisme ecclésiastique], Thomas d'Aquin accomplissant un progrès sur Augustin, et Erasme ou Shakespeare sur Thomas d'Aquin ; à cela il faut ajouter que Machiavel et son "Prince" ont pour effet aux yeux d'un humaniste de la Renaissance de révéler le caractère satanique de la politique.

    Aucune des guerres capitalistes modernes n'est admissible au regard du critère défini par Thomas d'Aquin, même si ce critère n'est qu'un compromis fragile. La prétention de l'Eglise romaine à se rattacher à la doctrine de Thomas d'Aquin à la fin du XIXe siècle est parfaitement inconséquente. Le rêve politique démocrate-chrétien est plus proche de la doctrine islamique ottomane que de Thomas d'Aquin, aussi incomplet soit-il.