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Lapinos - Page 80

  • L'existentialisme est un...

    panurgisme.

    Non seulement Houellebecq est dans la continuité de Sartre, mais il permet de resituer celui-ci dans la lignée du national-socialisme. L'idée de la particule élémentaire trouve son équivalent dans le bouddhisme dans le respect des insectes. Kafka a sans doute mieux exprimé que les bouddhistes ou Houellebecq, par la métamorphose en insecte, le désir d'anéantissement engendré par le totalitarisme. Rien de scientifique dans la particule élémentaire, il s'agit d'un calcul moral de la meilleure position sexuelle possible. Celle qui fera le moins mal. L'Allemagne est d'ailleurs depuis Goethe à peu près pure de toute science et de tout art, un peuple de jean-foutres existentialistes.

    L'existentialisme apparaît logiquement dans l'histoire de la philosophie comme une prothèse, au moment où l'existence de l'humanité, après qu'elle a progressé en conscience de soi-même, de ses différents membres et fonctions jusqu'à l'âge d'or de la Renaissance, a commencé de devenir de plus en plus incertaine ou, disons, "hypothétique", pour mieux marquer le caractère religieux de l'existentialisme.

    Rien n'est plus facile en 2011 que de nier le progrès ; c'est ce qui explique la prolifération d'une mauvaise littérature misanthropique en Occident (Cioran est un des plus grossiers faussaires dans cette catégorie) : il suffit de jouer avec le truc de la modernité. Vieille astuce cléricale comme l'indique Molière que la misanthropie.

    L'existentialisme est une prothèse. Sa fonction est d'aider ses adeptes à mieux supporter le fait qu'ils ne sont que de petites goutelettes perdues dans un océan de désirs humains, sans d'autre but que d'humidifier la plage. Dans le meilleur des cas l'existentialisme aide à se hisser au sommet de la vague, afin d'éprouver une sensation de hauteur. Effort illusoire. D'autant plus haute et assurée la chute du haut fonctionnaire, pourrait-on dire. Croyant échapper à la masse en s'élevant au-dessus d'elle, il se fait victime de choix. 

    N'écoutez pas l'existentialisme perfide ; il n'y a pas d'autre moyen de s'arracher de l'étang de feu que de tendre la main vers le Christ, de faire passer ses désirs derrière ceux des autres et non pas au-dessus.

  • Judas et la Tradition

    Le problème de Judas et celui de la tradition chrétienne sont les mêmes, puisque selon l'adage latin : "Traduire, c'est trahir."

    + Le première erreur de Judas Iscariote est de traduire comme il l'entend le message du Christ. Les mauvais traducteurs tentent de traduire le "style" de l'auteur. Les meilleurs stylistes demeurent dans les cimetières, comme les chats.

    On peut dire que le romantisme a fait autant de dégâts dans la tradition chrétienne qu'il en a fait en art. Par la force des jeunes filles romantiques, il est devenu objet de décoration. L'Evangile est devenu propagande et le Christ talisman.

    Traduire selon Judas, c'est dévorer, comme on dit d'une telle : "Elle a dévoré ce livre."

    Il n'y a pas de poètes chrétiens. Du moins pas dans le sens où on entend la poésie depuis le XVIIe siècle, comme l'art qui consiste à presser le citron des éléments.

    La première erreur de Judas est réparable, à condition de ne pas s'entêter ainsi : "La tradition prévaut désormais sur la parole du Christ.", blasphème odieux puisque la parole est vrai sang et vrai pain de vie éternelle. Blasphème parfois proféré ainsi : "La parole n'est qu'un segment de la tradition."

    + Le cas de Judas nous renseigne sur une faute assez commune : prendre son désir pour la réalité. On la voit aussi commise par l'apôtre Pierre.

    La seconde erreur de Judas tient dans son entêtement, et elle n'est pas réparable : "Persévérer est diabolique."

    "Il aurait mieux valu qu'il ne fut pas né." constate le Christ, définissant ainsi la condition humaine d'un homme né après le Christ et coupé de lui : vélléité d'être.

    + Voyez que le Christ constate, il ne juge pas Judas. Privé de morale et de tribunaux, contrairement aux pharisiens, le christianisme affirme que chaque individu se juge lui-même. Dieu n'est pas puissance, mais vérité incalculable selon le Christ. Et, en effet, le jugement d'autrui n'a qu'une utilité sociale ou politique. En vérité la justice ne sert à rien.

  • Le Shylock chrétien

    Le "Marchand de Venise" n'est bien sûr pas une pièce sur les Juifs mais sur l'usure. Cette précision dans les manuels scolaires paraît bien inutile. Elle est d'ailleurs faussée par la référence à la choa dans certaines éditions. L'écolier peut en effet se dire : "On veut encore m'enseigner le catéchisme de la choa ; tous les moyens sont bons, et je ne peux pas y échapper, même dans Shakespeare !"

    Cette pièce a elle-même largement inspiré Karl Marx pour son étude approfondie des arcanes des républiques et monarchies européennes de la fin du XIXe siècle.

    + Il serait complètement anachronique d'attribuer à Shakespeare la conception identitaire ou existentialiste moderne. Ce tragédien classique, que le XVIIe siècle baroque a tenté d'enterrer, a en outre vécu dans une Angleterre où cohabitent tant bien que mal trente-six christianismes différents, comme autant de partis politiques en France aujourd'hui. Il est donc bien placé pour savoir qu'il y a autant de Juifs différents que de variétés de chrétiens, même si l'universalisme catholique ne fait naturellement qu'accentuer cette tendance (Rome a toujours lutté en vain contre, avant de céder sous le poids de cette contradiction, précisément à l'époque où Shakespeare s'exprime, puis de décliner lentement ensuite et plonger dans le comas cérébral qui la fait se rattacher aujourd'hui encore à la doctrine... de saint Thomas d'Aquin).

    + Contrairement à ce qu'on peut lire parfois dans les manuels scolaires, le Juif Shylock n'est même pas le personnage ou le sujet principal de la pièce. L'objectif de Shakespeare est de provoquer son public, pas spécialement composé d'usuriers juifs. Exactement comme Hamlet fait sortir le roi Claudius de ses gonds en lui montrant son ignominie à travers un personnage de théâtre. Imaginez entrer dans une salle de cinéma et en ressortir au bout de cinq minutes parce que vous vous êtes senti outragé ; c'est exactement ce que Shakespeare veut. Son théâtre n'a pas le même but que l'opéra, le cinéma ou les concerts de rock'n roll.

    Ainsi on pourrait écrire aujourd'hui une pièce à partir d'un odieux terroriste musulman, comme les médias ou le cinéma sauraient en inventer s'il n'y en avait pas. Si odieux qu'il obligerait les femmes à se voiler. Et qu'il rendrait jaloux Jean-Marie Le Pen par sa méchanceté. Tout le public serait contre lui, forcément. Ce serait le diable. Et à la fin de la pièce, le diable serait capturé, puis torturé avant d'être mis à mort à la manière brutale des soudards. Une longue scène de torture. Une certaine gêne s'installerait alors peut-être dans le public.

    + C'est donc plutôt la question de la complicité avec le diable qui est abordée dans "Le Marchand de Venise". Et comme Shakespeare a le sens des odeurs et des corps en décomposition, sachant qu'on ne fait pas de littérature avec de bonnes odeurs, il a choisi Venise, dont la pourriture et la décadence étaient bien connues des Anglais.

    Trop fin connaisseur de la nature, d'ailleurs, Shakespeare, pour gober un truc comme la pureté ou l'évolution de la race, conceptions du niveau d'un éleveur de chiens ou d'un philosophe allemand qui prend un prélèvement effectué sur la nature pour la nature tout entière.

    Pour Shakespeare la souillure ou la pourriture vient au contraire de la race et des racines, plongées dans la terre.


  • Caricature Breivik

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  • Breivik as Universal Soldier

     Breivik massive murder of a few tens of his compatriots during this so-called bloody summer let big networks quite mute.

    For many reasons. Not the same that inspired them to make of Bin Laden a freak and a danger for peaceful Occidental civilization. But contrarily because Breivik is not a danger from oustide.

    Remember the idiotic theory of Uncle Sam Huntington, revealing the shock between poor islamic organizations and powerful military countries? The less we can say is that Breivik is exploding it and that his murder is entirely useless for Security System (Schutz Staffeln). Where the hell is this stupid white guy who does not kill Arabs coming from? Norway. And he is killing FOR Norway. In the name of love. That's pretty.

    One year ago, French-TV was showing a report about young French soldiers who were sent in Afghan free Republik for killing Arabs (or to be killed by them by mistake): one of these joystick players was sending big kisses on internet to his fiancée who was waiting for him in France. Understand why old basterds let their kids make the job?

    Muslim terrorists order the kids to do the job themselves. Rich countries have High School for this, whitening and whitening the crime until it becomes a polished Nation.

    + Take a lesson of innocent mass-murdered Breivik-the-big-dick, if you do hate this big Babylon. What you can do against her is nothing compared to what her devouring passion leads her. She is full, and although she is acting as she would be hungry. She makes her own children bellies. Yes, chant down Babylon by yourself.

    No need the stone against Babylon. Do not let her justify her violence by yours. Keep your strength for you. Her cement is your hate and you make less against her than poor Breivik who was teached wrong lessons about the World who is a giant architecture and human people a dot in this by-conic-laws prestidigitation of the Universe.

    As Hobbes said: "Hell is Truth that you see too late." You can trust me, this Satanic guy was better informed about the subject of Hell than any of those little choristers of the Devil with their guitars and "hollywood".

     

     

  • De quoi Breivik est-il le nom ?

    "L'Affaire André Breivik", du nom de l'assassin norvégien qui a exécuté quelques dizaines de ses compatriotes pendant l'été, a plongé les médias occidentaux dans une certaine perplexité.

    Pour plusieurs raisons : tandis que les attentats de Ben Laden permettaient aux médias occidentaux d'étayer la thèse d'un complot terroriste puissant dirigé contre l'Occident civilisateur, Breivik fait soudain éclater une bombe à l'intérieur de Babylone.

    Les ennemis de l'Occident babylonien et son système d'exploitation titanesque, à l'extérieur du Léviathan comme à l'intérieur de ses entrailles, peuvent tirer une bonne leçon de l'affaire Breivik : s'ils veulent détruire l'Occident, son néo-nazisme rampant sous la science-politique du "gouvernement mondial", ils doivent se rendre au constat de Karl Marx que c'est INUTILE : l'Occident est le plus apte à se détruire lui-même, poursuivant son propre programme. Breivik est un assassin innocent au point de mordre sa propre mère en voulant la défendre. Plus abruti encore que ces gosses de riches qui, aux Etats-Unis, déchargent pour se venger leurs fusils sur leurs camarades de lycée.

    Si l'Occident et Babylone ne font qu'un, il est d'ailleurs dans l'ordre des choses que l'Occident s'écroule de lui-même, comme un vieillard cynique animé par le désir ou le viagra, qui fait un arrêt cardiaque.

    Si l'Occident = Babylone, il ne vaut même pas la pierre jetée contre lui pour le détruire, et l'effort pour lancer cette pierre, c'est à la vie spirituelle qu'il faut le réserver.

    + Gardez-vous donc d'écouter les médias qui pointent du doigt l'extrême-droite, le christianisme, la franc-maçonnerie, etc., pour semer de fausses pistes et occulter le véritable mobile d'André Breivik : la Norvège, sa putain de matrice, du cortège de toutes les putains issues de Rome.

    + Observez la gabegie des élites occidentales et l'intense gaspillage des ressources humaines, de l'homme pris comme du bétail, et de ce bétail plus mal considéré que les animaux en voie de disparition : cette gabegie est si flagrante désormais qu'elle déstabilise son clergé ; il doit s'efforcer de disperser l'attention par des guerres, des guerres sans autre but que celui de rassurer les habitants de Babylone eux-mêmes, par une photographie effrayante du Tiers-Monde, pour servir de repoussoir. La religion justifie en temps ordinaire les conquêtes. Dorénavant la conquête est faite pour maintenir la religion.

    C'est un mobile plus obscur que celui du Reich nazi. Le désir est ici poursuivi pour lui-même et non plus pour son objet. Le IIIe Reich voulait s'étendre par la conquête et la domination d'autres peuples, comme Louis XIV ou Napoléon auparavant. Les élites occidentales déploient leurs engins de mort peu à peu sur la surface de la terre (rappelons que ces élites sont "écologistes", "démocrates-chrétiennes", "républicaines") dans le seul but de maintenir et conserver un Etat, un Axe qui a commencé de se détériorer lui-même, souffrant d'un symptôme paranoïaque semblable à celui de Breivik, qui n'a pourtant jamais manqué de rien de ce que peut espérer un fils de la Norvège capitaliste du capitalisme.

  • Warning to Romans...

    who say that they are 'Christians'.

    Christ is free of any kind of moral or social device and He must stay so. Teaching 'Christian ethics', you put law and property in Christianity. Putting law and property in Christianity, you put SCANDAL in the name of Christ for children and all those who have stronger hearts than you. It is the worst Sin. Better praise joy and civilization in the name of the Antichrist or Swastika, admitting the comfort of lies and pleasures.

    If seeing the Truth face to face is frightening you, hundred different religion could be yours, depending of your special way of life, BUT THE CHRIST DOES NOT CARE ABOUT YOUR SIN CITIES!

    Against Inferno will no Church protect you except the Catholic one who is in the Sky.

  • Avertissement aux Romains...

    qui se disent "chrétiens".

    Le message évangélique est pur de toute doctrine sociale et doit le rester. Enseignant le contraire, vous introduisez le droit et le régime de la propriété dans le chistianisme. Introduisant le droit et le régime de la propriété dans le christianisme, vous introduisez le SCANDALE au nom du Christ aux yeux des enfants, tous ceux qui ont un coeur plus pur que le vôtre. Vous commettez ainsi le pire des péchés. Mieux vaut encore se prévaloir de la joie et de la civilisation au nom de l'Antéchrist, en avouant le goût du mensonge et des plaisirs.

    Si voir la vérité en face vous effraie, cent religions peuvent vous accueillir, selon votre mode de vie particulier, bénin ou extravagant, mais le Christ n'a cure de vos plans sur la comète ou cités idéales lamentables.

    Contre l'Enfer, nulle porte ne prévaudra, sauf celle de l'Eglise qui est au Ciel.

     


     

  • Très Riches Heures de la Télé

    Parfois je regarde la chaîne "KTO" en croyant que je suis sur "Public-Sénat", et parfois je regarde "Public-Sénat" en croyant capter "KTO".

    + Pour ne pas trop embrouiller le lecteur, je reviendrai ultérieurement sur le grand défi que je me suis lancé de regarder "KTO", jusqu'à ce que j'y entende un propos chrétien, en dehors de la simple référence au Nouveau Testament. La dernière émission regardée était consacrée à Pierre Assouline et à Marcel Proust, dont l'infantilisme fut la seule religion (= culte de l'art), bien pratique dans les dictatures pour diriger à l'aide de la musique (Wagner dans les casernes, une petite sonate dans les supermarchés et les ascenseurs).

    + Bref, je mate sur "Public Sénat", la chaîne qui jette l'argent du contribuable par les fenêtres en période de crise (que le sénateur qui voudrait me jeter la pierre pour ce propos démagogue se suicide d'abord), je mate une émission consacrée aux intellectuels, ces "ennemis du peuple". Ennemis à double titre : 

    + pour la raison évidente que les intellectuels ont pour fonction, depuis l'Egypte antique ou Babylone, de justifier le pouvoir, à plus forte raison quand il chancelle. Les périodes de décadence sont fertiles en intellectuels. Le roi de Prusse embauche ainsi Voltaire, l'impératrice de Russie se rabat sur Diderot, ancêtre de nos ministres de la Culture. Napoléon est sans doute trop brutal pour enrôler autre chose que des ingénieurs, la fiotte Chateaubriand ayant fini par se débiner. Bien qu'ils fassent souvent l'apologie du sang, de la race ou du code civil, les intellectuels sont souvent trop sensibles pour aller se faire éclabousser eux-mêmes d'abats et enterrer vifs sur les champs de bataille. L'intellectuel prêche la croisade, mais il ne la fait pas, à l'exception de crétins comme Ben Laden ou C. Péguy, Che Guevara. L'intellectuel est donc comme le drapeau, "au-dessus de la mêlée".

    + la deuxième raison, c'est le mysticisme. Toute la bêtise de Nitche est de dire clairement que le mysticisme est nécessaire pour méduser le peuple. Tandis qu'il y a toujours dans la culture populaire un effort pour s'émanciper contre le mysticisme et l'inconscient, celui qui fait avouer au poilu qui a échappé à l'enfer son ignorance des raisons qui l'y entraînèrent ; mystère d'autant plus épais qu'il avait peu de part à la propriété, une part inversement proportionnelle à son droit au royaume des cieux, dira le suiveur de saint Paul, plutôt que de KTO.

    + Contre cette alternative un peu trop évidente, la terre ou le ciel, l'effort du clergé et des intellectuels sera de ramener constamment l'art populaire au mysticisme. Celui du cinéma ou du poker, par exemple, où le "fruit du travail des hommes" apparaît le plus nettement comme la fainéantise. Ainsi les récits de Céline sont réduits à leur style, afin d'être intégrés à la culture, et lui servir d'engrais. De même la fameuse transsubstantation (mystique) du Christ en hostie, due aux efforts de l'alchimie monastique. L'eucharistie est en effet le "style chrétien" essentiel, dévalué par les arts ultérieurs, bien qu'on oublie de remarquer sa puissance d'abstraction presque inégalée, sauf peut-être par l'argent, "équivalent de chair" lui aussi.

    + Tout en matant "Public Sénat", je me suis pas mal écarté de son effort d'apologie des intellectuels. Ceux-ci feraient bien de s'inspirer d'Alain Minc, le plus conscient qu'un intellectuel, sans la ruse, n'est rien. Il n'obtiendra pas son fromage. Minc qui déclare n'être qu'un "intellectuel de pacotille", tentant de ramener son confrère Jacques Attali à la raison de l'éminence grise. Minc qui glisse aussi son petit couplet subliminal sur les dangers qu'internet fait courir au pouvoir des intellectuels. Sur ce terrain, Minc devrait se montrer plus machiavélique, car l'aveu public d'un pouvoir des intellectuels constitue le déni officieux de la démocratie officielle.

    + Pour finir, Minc enrobe sa propagande libérale dans un paysage de l'intellectualisme en France depuis le XVIIIe siècle, englobant avec magnagnimité dans son potager le vert Mauriac à l'âme de poireau (chaque intellectuel peut être relié à un légume, tant il vrai que les intellectuels ont, à l'instar des légumes, "la tête à l'envers" et les parties génitales tournées vers le ciel).

    + Les intellectuels depuis le XVIIIe siècle, prétend Minc, n'ont cessé d'errer de plus en plus ; ça tombe bien puisque Minc lui-même prône l'exemple de l'Angleterre, mère du libéralisme et de l'impérialisme moderne, Angleterre habile à rejeter la responsabilité des massacres sur les autres nations. Sans admirer l'Angleterre directement pour son impérialisme, dont ils n'ont pas connu toute l'ampleur, les philosophes des Lumières se sont donc lourdement trompé sur le bénéfice des peuples à être gouvernés plus libéralement par la bourgeoisie, d'une manière démocratique permettant au peuple de détacher les yeux de ses travaux et dévotions rituelles.

  • Céline contre Nietzsche

    Le moyen moderne mis en place par les élites pour asservir psychologiquement les classes laborieuses et impuissantes s'appelle la "culture". L'acteur culturel est un commissaire politique en temps de guerre économique larvée. Le terme de "culture" suffit à deviner le calcul religieux.

    Le procédé habituel de la culture est quasiment d'ordre culinaire, puisqu'elle procède par l'amalgame des contraires. On pourrait prendre aussi pour emblème de la culture une poterie ; un cratère pour la civilisation grecque, un vase d'aisance pour la civilisation libérale. En effet l'art de vivre justifie l'amalgame. Citons trois dissolvants de la culture :

    - Celui du Christ, qu'il nomme "amour" ;

    - Celui de Marx qu'il nomme "critique" ou "histoire" ;

    - Celui de Francis Bacon alias Shakespeare qu'il nomme : "mythe".

    Contre ces trois dissolvants, la culture tente de s'imperméabiliser par le vernis. Le code civil et la cryptographie mathématique sont les moyens de vernissage les plus efficaces.

    +

    Défaisons maintenant un amalgame que j'ai souvent constaté entre Nitche et L.-F. Céline, bien qu'on peut d'emblée constater la sympathie naturelle des "acteurs culturels" pour Nitche, au contraire de L.-F. Céline qui est réprouvé, ou qu'on s'efforce de réduire au style, c'est-à-dire au silence du mobilier (la comparaison de Céline avec Proust atteignant le comble du ridicule).

    - La haine de Nitche à l'encontre des juifs, des chrétiens et des anarchistes/communistes est justifiée de façon rationnelle par le fait que le judaïsme, le christianisme et l'anarchisme sont des messages ou des doctrines antisociales. Les juifs ne reconnaissent pas d'autre "chef d'Etat" que dieu, déléguant son pouvoir à Moïse, dont le premier souci est de dissuader les "juifs charnels" du culte païen du veau d'or. La vérité poursuivie par Marx n'est pas une matière sociale, la quête identitaire un pur attrape-nigaud du point de vue marxiste ("Facebook" ou le livre des morts). Rationnel sur le plan moral, Nitche ne l'est pas sur le plan historique, lorsqu'il accuse juifs, chrétiens et anarchistes de corrompre la société. Pour cela il faudrait que la démocratie, honnie de Nitche, soit effective ; or, bien que ce soit le rôle de la culture de prétendre qu'elle l'est, seuls les actionnaires de la démocratie le croient. Rationnel Nitche sur le plan moral, mais non au regard de l'histoire.

    - Pour Céline tous les juifs sont des pharisiens, ou bien tous les pharisiens -c'est-à-dire tous les clercs-, sont "juifs". Raison pour laquelle il traite le pape de "juif", Churchill, etc. Il y a pour Céline, effectivement dans la lignée de Rabelais ou Molière, Shakespeare, une sorte "d'ennemi intérieur", et cet "ennemi du peuple", c'est son clergé, dont il récuse jusqu'au mode d'expression (de même que les pamphlets de Rabelais étaient dirigés contre l'université). Le style de Céline est donc celui du démolisseur, loin du style opiacé distillé par Proust. Il y a d'ailleurs ici une leçon culturelle à tirer, qui contredit radicalement l'élitisme méprisant de Nitche, à savoir que la culture populaire est plus solide que celle du clergé et sa cuisine moderne. Ici Céline rejoint Marx et son constat que le parasitisme du clergé ou le culte de l'art sont la principale cause de pourrissement de la civilisation, notamment occidentale, qui se distingue par les fréquentes métamorphoses de son clergé. 

    - C'est sur le plan moral que Céline est moins rationnel. Nitche rejoint le bouddhisme par le sado-masochisme qu'il prône, c'est-à-dire l'acceptation d'une existence nécessairement faite de joies et de douleurs mêlées (on voit déjà ce type d'orientalisme poindre chez Pangloss-Leibnitz, et il n'a rien à voir avec l'intérêt ou la découverte de l'Orient). Nitche déteste le christianisme, qui ne fait pas place à la joie. Céline au contraire en fait l'éloge, ayant parfaitement compris l'usage de manipulation du peuple derrière l'idée de bonheur. C'est au contraire l'invitation à regarder la mort en face qui lui plaît dans le christianisme. Là où Céline se trompe, c'est qu'il n'y a pas plus de culture de mort dans le christianisme que de culture de la joie ou de la vie.

    Le christianisme méprise les lois de la biologie, pourrait-on dire. Joie et mort ne sont du point de vue chrétien que des artifices ou des accidents. Contre la culture de mort : "Laissez les morts enterrer les morts." dit le Christ. Contre la culture de vie, la dissuasion de prendre comme Judas son désir pour la réalité en s'attachant à la valeur du sang et de la chair.

    Le Christ méprise d'autant plus les lois de la biologie que c'est le procédé de la morale, du droit et de la politique de les sublimer, disposant ainsi l'homme au carnage.

  • Le Poisson pourrit...

    par la tête.

    Rien de plus vulgaire que la quête d'esthétisme, c'est-à-dire Marcel Proust. Je prends l'exemple de Proust, comme je pourrais en prendre un autre : celui du cinéma français, de Karl Lagerfeld, ou encore du marketing, pour montrer que la vulgarité ne vient pas du peuple, mais de l'élite.

    Comme dit Nicolas Sarkozy, "Il n'y a pas besoin d'être pédé pour apprécier Proust." ; c'est juste, en revanche il faut faire partie de l'élite, ou vouloir en être, pour l'apprécier.

    Comme dit encore une fois le président : "Il n'y a pas besoin d'être antisémite pour apprécier Céline." ; ce n'est pas moins exact ; en revanche, il faut détester l'élitisme et la vulgarité qui en découlent pour apprécier pleinement Céline, comme un auteur vivant n'ayant pas pris une ride.

    "Du pain et des jeux." : nul besoin d'aller chercher très loin la raison du recours de l'élite au cinéma, au football, à la pornographie, aux magazines de mode féminins, c'est-à-dire au style et à la vulgarité.

    Cela permet de faire oublier aux populations laborieuses qu'elles sont gouvernées par des irresponsables de la trempe de Néron. Ou que le capitaine du "Titanic", hiérarchiquement, est forcément le premier des cons.

    Il faut dire que Céline a trempé jusqu'au cou dans la merde de l'esthétique vulgaire et qu'il a bien failli y rester, puisque la guerre participe de l'ordre bourgeois et du règlement de compte entre débiteurs et créanciers. Qui, en dehors d'un cinéaste, aura la bassesse morale de présenter la guerre sous un angle esthétique ?

     

      

  • Chienne d'Europe

    Je rebondis sur la note pondue par mon confrère Bardamor pour le fanzine "Au Trou !?", afin de combattre l'idéologie européenne. En l'occurrence l'essai médiocre d'un certain Hervé Juvin.

    http://autrou.20minutes-blogs.fr/archive/2011/08/25/l-ideologie-europeenne.html

    Bardamor ne souligne pas assez en quoi cet essai est médiocre : parce qu'il est rédigé en langage technocratique ; la propagande visant les technocrates est vaine, ceux-ci étant déjà tous convaincus ou presque des bienfaits du mobile européen, pour une raison très simple : ils n'ont pas d'autre plan. Les démagogues de la trempe de Jean-Pierre Chevènement, Marine Le Pen & Cie jouent sur le velours.

    Ils n'ont pas d'autre plan, parce qu'on ne change pas de plan au cours d'un braquage : même mauvais, il reste le meilleur à ce stade. Le cas de Chevènement est celui, pathologique, d'un type qui n'assume pas pleinement la crapulerie inhérente à la vie politique, contrairement à un poisson-pilote comme Juvin.

    La difficulté pour le propagandiste est de convaincre les classes moyennes et populaires que ce n'est pas "la raison du plus fort" qui se cache derrière la stratégie européenne, dans un langage qui ne soit pas technocratique, et alors que le plus beau drapeau dont la propagande disposait est désormais en berne : la promesse d'enrichissement faite aux classes populaires.

    Observez ceci, d'assez exceptionnel dans l'histoire : l'abaissement moral des élites au-dessous du niveau des castes subalternes qu'elles prétendent diriger. L'élection de Sarkozy en est un symptôme, dans la mesure où il est parvenu à se faire élire sans le soutien du clergé, ou bien en s'emparant sans coup férir des quelques slogans à quoi l'éthique de l'élite se résout désormais. Le PS n'est pas tant gêné du comportement de DSK (son côté "bling-bling") que des conséquences qu'il peut avoir sur le score du PS.

    L'abaissement moral de l'élite -que vaut une élite qui n'a plus que l'enrichissement à faire miroiter, bien mal planqué derrière le gadget européen ?- se reflète dans ses difficultés grandissantes à s'exprimer. Caractéristique, par exemple, la défense de l'orthographe par une élite (Finkielkraut, Jean Clair), qui manie elle-même difficilement la syntaxe (dont l'admiration pour le cacouac nazi Heidegger n'a pas d'autre explication).

    En somme il ne reste plus aux "technos" pour imposer leurs systèmes d'exploitation que la télévision et le cinéma, le football. C'est sur ce point que la résistance "populaire" doit se concentrer, afin de résister mieux encore au cynisme de son élite. La culture populaire est le meilleur point d'appui, car c'est elle qui véhicule le moins le culte de l'art, la morale pure répandue comme une drogue dure par la caste des pharisiens, afin d'obtenir au prix le plus vil la peau du peuple.

    Le cinéma, la télévision et le foot n'ont rien de populaire. D'abord parce qu'ils sont beaucoup trop chers à produire. Au même titre que la démocratie, les divertissements de masse sont une invention du clergé pour manipuler les masses. D'ailleurs cette manipulation est à l'échelle mondiale, désormais.

    Si le cinéma français est aussi mauvais, comparé au cinéma yankee, c'est d'ailleurs parce qu'il est privé de sa raison sociale. Les cinéastes français ne comprennent pas le plus souvent que la religion n'est pas faite POUR l'élite. Elle est faite PAR l'élite pour manipuler les foules. Si bien qu'on a un cinoche français dont toutes les bobines mises bout à bout ne valent pas trois lignes de Céline qui, lui, est la véritable culture populaire, à peu de frais et pour en éviter de grands aux dépends du peuple.

  • Clergymen

    A few years ago, bad book of Johnatan Littell ('The Kindly Ones') was celebrated in France by official critics that sucks. It won the French Pulitzer prize 'Goncourt'. Due to smart advertising, this book was very well sold, though it was very heavy and expensive.

    I was very surprised to see so many people in bookstores for Christmas, buying this boring book religiously. I was thinking: 'Hey, why don't they buy the Bible to read something interesting one time in their life?' I must admit there are boring chapters in the Bible, especially the clergymen's, but prophet Daniel's story is contrarily very interesting, and you cannot understand Bacon-Shakespeare's books without reading prophet Daniel.

    Do not trust anybody who does tell you that Shakespeare's book are not about Revelation. Check it by yourself. In spiritual matters, always act like Hamlet in Elsinore Castle as if the danger was everywhere around you. Do not even trust your parents, your fiancée, the priests, official wisdom, mathematics, laws of the Kingdom... or just be part of the matrix.

    About Littell's book again: I doubt that a lot of people did really read it. It is well known that French men, like Italian men, do not read at all but women. And in fact, I am not interested myself in romantic literature or theater, opera either. Best books in XXth are those which are not romantic.

    And Littell was trying to make a book about History. If you know a woman who is interested in History and not Religion, a woman who broke up with her mother and does not see her everywhere, be sure that you found a very uncommon person.

    Other surprise was about 'politically correct', the religion of modern landlord-who-has-no-land. Gay pride is more recent in France than in the US. Dividing People into different Consumer Parties is not very French. Not every French gay will accept that you speak to him as if he was a dick.

    But politically correct is very useful for the medias, to make people believe that politickers are interested in ethics, more than 'in the butter and the ass of the dairy-keeper with it' as we say in France.

    And there was no reaction to Littell's theory that the typical German nazi was gay. 'Gay pride' was probably in holiday at this Time. This is exactly what big Will is explaining: 'Politically correct' or 'Ethics' that was everywhere, in a second can vanish as love that you had for this girl or this guy. Because they are governed by Property and its Defence only. And for Shakespeare, Devil's manoeuvre in the Dark does consist in destroying love by the way of property.

    Do understand why women mostly do hate History: because it is made for destroying every kind of landlord's religion, under the mask of 'Ethics'.

    Understand why German nazis had a great 'Culture' as Littell does underline: because they had no History like USA.

  • Les Trois Juifs

    Ceci n'est pas une fable. Ayant vécu toute mon enfance dans une province reculée, exempte ou à peu près de juifs, ceux-ci restèrent longtemps pour moi des personnages imaginaires : Moïse, Samuel, Daniel, Esaü, Noé, etc.

    Moitié par fainéantise, moitié parce qu'ils étaient soporifiques, je n'écoutais guère mes professeurs d'histoire-géo. Du reste ceux-ci n'appuyaient leur récit de la choa que sur de toutes petites photos, moins impressionnantes que les images télévisées qui m'étaient interdites. Dans les bouquins que je lisais de mon côté, la question du martyre des chrétiens dominait largement.

    Je crois me souvenir d'avoir soupçonné un de mes condisciples d'être une sorte de juif, en raison d'une physionomie très spéciale : blond aux yeux bleus, avec la beau basanée (du reste très doué dans les arts martiaux, mais ça n'a rien à voir), avant d'apprendre par mes parents qu'il était Kabyle.

    En somme ce n'est qu'une fois monté à Paris que j'ai été "saisi de la question juive". Un peu brusquement, par un juif très truculent. Celui-ci m'interrogea à brûle-pourpoint tandis que nous sirotions ensemble un verre de vin : "Toi qui es catholique, tu dois sûrement être antisémite ?" Comme quoi on peut être truculent et légèrement parano. Réflexion que je lui pardonnai immédiatement, étant donné ses marques de générosité plus fréquentes : j'aurais pu ouvrir un bazar si j'avais accepté tout ce qu'il m'offrait.

    Peu à peu, au fil de ma vie parisienne, j'en suis venu à la conclusion qu'il existe trois sortes de juifs bien distincts : 1/ Celui, ou le plus souvent celle, qui ne fait que parler de la choa, faute d'imagination (les comportements obsessionnels découlent d'un manque d'imagination) ;

    2/ Celui qui ne parle jamais de la choa, pour mieux se fondre parmi les goys ;

    3/ Le juif orthodoxe, qui paraît indifférent aux choses extérieures à l'Ancien Testament, et vivre dans une bulle. Jamais aucun de ceux-là ne m'a adressé la parole, sauf une fois l'un eux, rue des Rosiers, persuadé que j'étais un de ces juifs charnels éloignés de la loi de Moïse, voulant me ramener au bercail. Ma misogynie m'incline à une sympathie plus grande pour le 3e type "orthodoxe", en raison de son mépris pour la mode et le style (contrairement au type de la tapette nazie, avide de fanfreluches).

    Si on obligeait ces trois juifs-là à vivre ensemble, je crois que ça tournerait vite au génocide.

     

  • Ktodique

    Je mate encore une fois KTO avant de m'endormir. Benoît XVI a fait l'éloge à Madrid de... l'Université. Elle serait la mieux faite, selon lui, pour défendre le "LOGOS". Incroyable, on est au XXIe siècle, et Rabelais n'a pas pris une ride ! Alcofribas Nasier n'est pas mort : c'est un pape polyglotte teuton ("Ratzinger" = "ratiocineur").

    Il est plus probable que les Universités sont de petites Babylones miniatures, où l'ignorance règne sur à peu près tout. D'abord les étudiants sont les seuls à croire qu'ils sont là pour étudier, alors qu'ils sont surtout là parce qu'il n'y a pas de travail pour eux. Ou encore que leurs parents voudraient leur faire prendre "l'ascenseur social". Leurs profs n'ignorent pas ces raisons, mais ils se gardent bien de les enseigner. Ensuite, on parle justement de "mandarins" dans l'Université, pour dire qu'elle est le terrain de rivalités entre dignitaires bouddhistes, non un lieu ouvert d'abord à la connaissance.

    Sur KTO, un ecclésiastique vaguement chafouin, le père Armogathe, blablate avec Emile Poulat, universitaire aussi prestigieux que nul. Le premier défend une "histoire de l'Eglise" qui vient de paraître. Bien sûr les traités d'histoire de l'Eglise romaine par des clercs romains sont parfaitement truqués ; ce sont des traités de morale ; exactement comme les traités d'histoire de la République (cf. Michelet). C'est un minimum de déontologie, non pas de sérieux, de s'abstenir d'écrire l'histoire d'institutions auxquelles on croit dur comme fer, alors qu'elles ne sont que des "personnes morales" (des fantômes). Pour ce qui est de l'histoire des saints qui forment l'Eglise du Christ, l'apocalypse suffit amplement.

    Quant au Poulat, son blabla à l'infini sur la "laïcité" est encore plus chiant que celui d'Eric Zemmour. Ils n'ont pas pigé, les pauvres petits choses, que le temps des hussards noirs de la République est fini, terminé, et qu'on ne le reverra plus. Il va falloir trouver un autre machin que la laïcité pour faire croire à la neutalité d'un régime fondé sur la propriété, principale source de la religion, et dont l'histoire ne peut être écrite.

    Je sursaute quand Poulat dit qu'il n'y a rien dans le catholicisme ou presque à propos de la foi, et qu'il consacrerait bien ses vieux jours à écrire une "historiographie de la foi catholique" ou quelque chose dans ce goût-là !? Avant d'inviter cet auguste sur le plateau KTO, on aurait peut-être dû l'avertir de l'existence du Christ et que les chrétiens, même le pape, ont rarement émis des doutes sur son existence. La foi est bien plus utile aux sociétés et aux sociologues, qui, sans elle, se dissolvent. On le voit bien par l'argent, dans lequel beaucoup placent leur confiance, sans même parfois qu'ils l'aient palpé, et puis tout d'un coup "pschittt", c'est la panique, le doute existentiel majeur. L'argent qui est le seul "génie du christianisme".

  • Fatwa contre la Guerre

    Le prêcheur Mohamed Tahir-Ul-Qadri vient de lancer une déclaration de guerre (fatwa) contre la guerre. Compte tenu des moyens et des motifs disproportionnés de guerre sur lesquels sont fondés les Etats-Unis, en comparaison avec les pays de confession musulmane, on comprend que s'il subsiste parmi les chrétiens des individus sprirituels, ils doivent lancer le même genre de fatwa contre leurs frères chrétiens qui osent porter des armes, en contradiction absolue avec la lettre et l'esprit évangélique.

    Interdiction est faite à l'apôtre Pierre par le Christ de lever son épée pour le défendre. Il a instantanément réparé le tort causé à la brute romaine par son disciple. Y aurait-il une cause plus noble que la défense du Christ pour un chrétien ? Qui pourra réparer les torts commis au nom du Christ par tel ou tel imposteur chrétien ?

    Si le chrétien ne peut servir deux maîtres, c'est parce que le service de la patrie est le fait des lâches et des menteurs. On ne défend jamais sa patrie que dans l'espoir d'un bénéfice, ou bien, pour les plus jeunes gens envoyés le plus souvent en première ligne, pour un motif sentimental pédérastique, parce qu'il leur a été inculqué, notamment dans les religions de paysans, un culte équivalent de la terre et de leur mère.

    Le criminel de guerre sera la première victime de son crime, selon le christianisme même ; car le crime qu'il a commis "au nom du droit", qui est comme l'argent dérivé du sang et de la terre, de ce crime le droit ne pourra jamais le délivrer. Si le Christ choisit de sauver un assassin et non un magistrat, c'est parce que le magistrat surajoute au crime la mention légale, en sorte qu'il y a là comme un crime recuit, planifié, justifié, un sacrifice sanglant religieux.

    Tels qui croient posséder mais sont en fait possédés, voilà la horde des victimes de Satan.

    + Le pacifisme du pape Benoît XVI relève de la pure tartufferie, et de ce fait il ne fait qu'attiser plus encore la haine des musulmans, souiller le pacifisme qui apparaît ainsi comme une ruse : en un mot, c'est de la diplomatie chrétienne, et il n'y a rien de plus sournois et démentiel que la diplomatie chrétienne. Du pur Claudel : vive Pétain hier, vive de Gaulle le lendemain ; à bas les juifs hier, vivent les juifs le lendemain, comme ces girouettes qui décorent les clochers des églises, symbole funeste, d'autant plus qu'elles figurent souvent un coq, qui rappelle la trahison de Pierre.

    Au nom de la non-ingérence dans les affaires des nations, le pape se refuse à condamner sans appel tous les chrétiens qui, dans ces nations, de près ou de loin se feraient complices de la guerre. Ce décret de non-ingérence, pourtant, ne l'empêche pas de serrer la main de chefs d'Etat, dont il a condamné ou condamnera le bellicisme.

    Le message du Christ n'est pas en direction des nations, abstractions géométriques, mais au contraire en direction des individus qui vivent dans ces nations, afin qu'ils ne demeurent pas six pieds sous terre dans ces grands cimetières sous la lune que sont les nations. Nul n'est moins diplomate que le Christ, et la diplomatie du pape, comme toute sorte de doctrine sociale, est un subterfuge démoniaque sans fondement évangélique.

    De plus c'est un ignare celui qui ignore la leçon d'Homère que les nations en paix sont grosses de la guerre, comme le désir est le véhicule de la mort, et qu'il n'y a donc aucun accommodement possible avec la mécanique des nations, dès lors qu'on fait l'effort pour être spirituel et pacifique.  

     

     

     

  • Chant Down Babylon

    + British Writer G.K. Chesterton nickname is 'Prince of paradoxes'. I do prefer using it for the Devil himself, or devoted Christian myrmidons, who are best helps for the Devil. 

    + Most familiar paradox is this one: living for dying, i.e. human condition. Here comes the Christian sbirro of the Devil, very useful to make of this lethal mechanics a law, changing so human people in animals that do not know they go to hell, and so do enjoy life as much as possible. Understand why you can see so much Christian people who do enjoy life, though there is no serious reason to be happy? Though the Gospels do not smile and do not laugh. 

    + Two kinds of slavery enable to escape to this hiccup in human soul that makes people believe it is better to die right now, than later, when they have time to think to what is not necessary to think or do. First one is Slavery, most commonly hardwork that empty the soul of the idea of death. Second one is voluntary slavery of idle people, close to religion and drugs, that answer as Karl Marx say a very useful social Need: stupidity. More than the former one, this kind of slavery does proof the special Disgrace of Clerks.

    + Is it not a paradox to say that the Devil need Christian people to make his Tragedy as long as possible? Why are regular fans of 'Metallica' or 'Lady Gaga' less efficient? But that's not a paradox. It is because of Jesus-Christ. Triumphating against Death, he made clercks and power useless. Civilization has no reason anymore AT ALL. Not only philosophers are excited to understand God, to study if there would be a way to be with him or not, as Antique philosophers did ; but everybody is excited to, without any delay.

    + Jesus-Christ gives a key that no clerck can keep for him: love, i.e. charity, i.e. useless love. Think about the consequences of Jesus-Christ example: no human people has to make of his life something stylish, or marry something , or slow down in his coffin his life along... There is no orchestral manoeuvre in the Dark as poets say anymore... This is why the Devil needs myrmidons inside the Churches, to marry Human people with the Death again. To stop the message from the beginning. Masks of '666 Hells Party' or even Hollywood dark angels are too obviously belonging to Hell. 

    + 'I do prefer living because I am too loose to kill myself' said French L.-F. Céline after knowing the hell of WWI. Not giving to his life a good reason when you are not Christian as Céline: this is entirely useless for the Devil.

    + Someone of course made the job of sending Christian myrmidons to Hell. So definitely that I cannot do better than recall his action and the name of Shakespeare. Do not wonder why Shakespeare-Bacon is sending Romeo and his Giulietta to Hell now. With the help of Christian clercks they hunt charity and useless love to put their common dot at the place of love. Human cannibalism instead of God's charity.

  • The Devil Inside

    L'écrivain britannique G.K. Chesterton est parfois surnommé le "prince du paradoxe". Je préfère surnommer ainsi le diable ; ou encore son acolyte le plus zélé, l'anthropologue chrétien.

    + Le paradoxe qui nous est le plus familier est celui de notre condition humaine ; nous l'éprouvons chaque jour : devoir vivre pour mourir. Le rôle précis de l'anthropologue chrétien est de faire paraître cet enchaînement de causes aussi naturel que possible. Grosso modo, cela revient à inciter l'homme à se rapprocher de l'animal, qui ne se doute de rien et jouit ainsi plus à son aise que n'importe quel philosophe épicurien.

    + Deux sortes d'esclavages permettent d'échapper à ce grain de sable, logé dans la mécanique ou l'âme humaine : le premier est l'esclavage, subi ou forcé, le plus commun ; celui du travail qui permet de ne pas penser à sa fin ; le second est l'esclavage volontaire, celui des diverses drogues et religions, qui répondent ainsi à un besoin social essentiel, selon Marx : l'abrutissement des foules. Plus encore que l'esclavage antique, l'esclavage moderne traduit l'ignominie du clergé.

    + Il peut paraître paradoxal que Satan ait besoin de chrétiens pour accomplir son oeuvre, et que de banals suppôts ne puissent pas mieux l'y aider. Ce n'est pas paradoxal, c'est à cause du Christ : en triomphant de la mort, il fait obstacle à toute forme de civilisation ; ce ne sont plus seulement les savants spirites qui sont incités à se rapprocher de dieu, au moins à éprouver ce qui les sépare de lui, comme dans l'Antiquité auparavant, mais tout homme.

    + Le Christ fournit une clé qui échappe au contrôle du clergé : l'amour, c'est-à-dire la charité. Pensez aux répercussions de cet exemple, qui consiste à dissuader tout homme d'entrer dans un moule, d'épouser une fonction quelconque, d'adopter un style... bref de ne pas se comporter en mortel. Voilà pourquoi Satan a besoin d'acolytes à l'intérieur même de l'Eglise, afin de réconcilier l'humanité avec la mort. C'est toute la bêtise de Nitche de ne pas s'avancer masqué, mais au nom de Satan. Beaucoup plus habile et efficace aurait été de sa part de se déguiser en anthropologue chrétien et de prôner une quelconque "doctrine sociale". Même Hitler est plus subtil que Nitche, qui ne fut sans doute pas d'un grand secours au dieu qui règne sur la civilisation, jusqu'à réduire le fils de l'homme à une petite hostie.

    + "Je préfère vivre, car je n'ai pas le courage de me tuer." dit Louis-Ferdinand Céline, se situant ainsi moralement au-dessus de la mêlée des philosophes existentialistes, qui ont perpétué dans la République l'oeuvre des anthropologues chrétiens d'antan, et que l'idée de demeurer seuls en enfer paraît terrifier. Ne pas donner à son existence d'autre raison que la lâcheté, lorsqu'on n'est pas chrétien, quand tant d'autres déclarent poursuivre une foutaise, telle que la culture ou le cinéma, tous les mensonges officiels, voilà qui lave Céline du soupçon de complicité de crime contre l'humanité qui pèse sur lui. Céline n'a jamais vécu pour être heureux, ni fait croire qu'on pouvait l'être sur cette terre. Il a seulement manqué d'imagination, comme son siècle.

    + Un homme s'est bien sûr chargé personnellement du cas des anthropologues chrétiens. Si définitivement, il me semble, que je ne peux faire mieux que le rappeler. Cet homme, c'est Shakespeare, ou Hamlet si vous voulez, menacé dans Elseneur par tous les dangers de mort que la civilisation fait courir à l'homme.

  • L'oecuménisme

    Je ne suis guère "oecuménique", pour la raison que l'argent est l'oecuménisme le plus puissant que je connaisse. Si vous rétorquez que l'argent ne peut être une religion, car il n'est pas spirituel, alors vous devrez reconnnaître qu'aucune société n'est spirituelle ; et comprendre l'aumône de Don Juan faite au pauvre comme une tentative de le corrompre et lui ôter son seul bien : la pureté.

    En outre le principal argument de l'oecuménisme et du dialogue, aussi bien républicain que chrétien, c'est la paix. Et, là encore, supprimez l'argent, qui est le nerf de la guerre, et vous supprimerez ainsi la cause de toutes les guerres, qui n'ont jamais de but religieux, sauf à prétendre que l'argent est une religion.

    L'oecuménisme est donc la plupart du temps promu par des tartuffes, afin de dissimuler que la cause des mésententes ou des guerres, du manque de spiritualité, est l'argent et non telle ou telle religion.

    Même l'astucieuse manoeuvre mise en place par les régimes capitalistes pour dérober aux pauvres leurs ressources diverses et variées en toute discrétion, assurant ainsi à l'Occident quelques années de plaisir bien méritées, après la précédente tentative de suicide de ses élites, cet astucieux viager ne saurait durer éternellement.

    La France dispose d'ailleurs d'un grand théologien authentiquement oecuménique, peu marqué à droite ou à gauche, ni frappé du crucifix, du croissant musulman, de l'étoile juive ou du faisceau de la République, c'est Molière. Pourquoi ne pas s'y rattacher ? Parce que c'est le clergé qui décide des étiquettes, c'est là même sa principale fonction, et que la théologie de Molière souffre d'être très peu cléricale, voire carrément anticléricale. Si vous ne confiez pas votre vie spirituelle à une élite d'hommes ou de femmes spécialisés dans cette fonction, c'est que vous n'êtes pas très raisonnable. Vous penchez du côté de Molière et le clergé vous fera sentir toute la vanité qu'il y a à ne pas suivre des cours d'éducation civique, de catéchisme, d'initiation au Talmud ou au Coran. Prétendre comme Molière que la société, sous n'importe quel angle qu'on la prenne, est :

    1/ parfaitement infernale ;

    2/ nécessairement organisée en fonction du bonheur de quelques-uns au détriment de plein d'autres.

    dans ce cas si la vérité est aussi enfantine et simpliste (n'allez pas le croire), alors à quoi bon tous ces types en robes au langage si merveilleux ?

  • Apocalypse & Astrologie

    Même si beaucoup l'ignorent ou le cachent, la théologie chrétienne fait largement place, comme les anciennes religions païennes, à l'astrologie. Elle y fait d'autant plus de place que les chrétiens sont invités à se détourner de la morale et de la politique, catégoriquement dissuadés de se salir les mains.

    On comprend que celui qui va à la mort ou au néant n'a pas peur de se salir les mains et de se compromettre, qu'il n'hésite pas à se souiller la partie haute avec la partie basse. Qui le lui reprochera ? Le néant ? Si tu veux faire d'un soldat une brute, parle-lui du néant, afin de faire toute la place en lui à l'instinct.

    En aucune façon le chrétien ne doit se faire le complice de la société. Elle forme d'ailleurs un tout, et il est bien difficile de démêler réellement la part de responsabilité de chaque particule élémentaire du corps social dans tel ou tel crime, la part de celui qui appuie sur le bouton du lance-roquette, ou de celui qui a signé le décret légalisant le crime.

    Que vient faire ici l'astrologie ? Ce n'est pas une idée à proprement parler "chrétienne", puisqu'on la retrouve dans l'astrologie d'Aristote ou de Démocrite avant de la retrouver dans celle de François Bacon Verulam ou d'autres savants chrétiens, mais l'astrologie permet d'expliquer le paradoxe de la condition humaine, de l'écartèlement de l'homme entre la partie basse et animale, terrestre, nécessaire, et la partie haute, attirée par le ciel et la liberté.

    +

    L'astrologie occupe ainsi une place primordiale dans l'art chrétien, notamment les oeuvres de Dante Alighieri et de W. Shakespeare, ce dernier bien plus près d'Homère ou de la Bible que de divertir le public avec des histoires de moeurs romancées. Le type romantique est le type de l'imbécile chez Shakespeare, sachant très bien le courant incestueux ou oedipien qui court à travers le romantisme (dont l'amour courtois n'est jamais qu'un préambule, et dont on peut compter sur Shakespeare pour avoir saisi le symbolisme satanique). Ophélie n'est jamais qu'une Bovary un peu plus jeune et moins bourgeoise.

    (Bien que l'astrologie de Shakespeare ne s'accorde pas avec celle de Dante, dont la théorie laïque primitive paraît peu évangélique. Shakespeare est le meilleur critique de l'espèce de franc-maçonnerie chrétienne de l'Alighieri.)

    Je donne ici la référence d'un site yankee qui permet de s'initier à l'astrologie chrétienne,  baptisé "Signs Of Heaven".

    Je ne connais hélas pas personnellement son auteur, mais sa recherche sur les deux Eglises épouses du Christ, la fidèle et la putain, est bien appuyée sur les saintes Ecritures, ancien et nouveau testament. Le site de ce théologien-astrologue est d'ailleurs récent et se targue de nouvelles observations. Il met en correspondance les astres du ciel et le nom qui leur est donné dans la Bible ou l'apocalypse de saint Jean, comme on voit le faire Hamlet, menacé de mort dans Elseneur par tous les moyens de corruption sociaux.