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  • L'Athéisme

    Un pote, peintre moderniste athée, m'avouait récemment : "Si je croyais en dieu, je ne peindrais pas de la même façon." Et, bien sûr, je l'ai félicité, car le pire est de tout mélanger, comme Kandinsky, l'apocalypse avec son contraire, l'art moral abstrait, qui vise le style.

    Ah, si Satan n'était représenté que par des types francs comme Hitler ou Nitche, la partie serait plus facile, et le monde une plaie moins douloureuse et large.

    Sans une idée globale de la nature, il n'y a pas d'artiste, mais seulement des musiciens ou de médiocres poètes dans l'air du temps. Que cette idée globale soit juste ou pas, celle de Copernic-Polonius ou bien celle de Bacon-Hamlet, pour citer l'affrontement le plus fameux de l'Occident, entre deux artistes et deux conceptions opposées de la nature, il faut qu'elle soit.

    Si les chrétiens ont autant de mépris pour la science évolutionniste, par exemple, c'est parce qu'elle est complètement baroque et composite, empruntant à des idées de la nature opposées : chimérique, elle se focalise sur la chimère.

    Derrière l'athéisme moderne, formulé comme une morale ou une raison pure, il y a bien une conception globale de la nature, nourrissant l'inconscient collectif moderne. Pourquoi mon pote doute de l'inexistence même de dieu ? Il ne le dit pas, mais je le sens : parce qu'il doute de la solidité des certitudes de son époque. Il ne craint pas d'entendre de ma part que la modernité est un truc de cul-béni pour se sentir mieux dans sa peau. C'est le tranquillisant qu'on injecte aux bons citoyens afin qu'ils consentent plus facilement au sacrifice de leur vie au profit du néant. Il en faut toujours plus : c'est la croissance. Il n'y a plus de fric : gare aux bons citoyens qu'il faut séparer brutalement des mamelles de la République, quand ils avaient tout misé dans la continuité de la fonction publique. Si ça se trouve les banquiers paient aujourd'hui les flics qui mettront Neuilly-sur-Sang et sueur du pauvre à sac demain ?

    A la fin du XVe siècle, le grand savant matérialiste chrétien François Bacon Verulam rédige une note dans laquelle il explique comment et pourquoi l'athéisme n'a jamais été, à travers les siècles, qu'une opinion marginale et guère étayée ("Essais") ; cette dissertation n'a pas pris une ride.

    De sorte qu'on peut dire que l'athéisme moderne est "en dehors de l'histoire". La morale ou la politique peuvent resservir de vieux plats, auxquels on a déjà goûté cent fois - et c'est même le rôle des prêtres de nous les resservir cent fois pour le compte des politiciens, en faisant croire à des idées nouvelles, mais, comme dit L.-F. Céline, "l'histoire ne repasse pas les plats", en tant qu'elle est apocalyptique, insensiblement la bête de la terre et les démons qui oeuvrent pour elle s'épuisent.

    L'athéisme moderne, qui n'est qu'un tour de clef supplémentaire dans la science anthropologique est indissociable de la République française, et ne dépasse pas ses limites. Il mourra avec elle. Il y a des tas de mères comme ça, comme la République française, qui n'engendrent et n'élèvent des enfants que par rapport à elle, un peu comme des prothèses. Même cette progression de la prothèse sur la thèse, de la polytechnique sur le vieux paganisme, Bacon l'avait prévue. Et la mort de Fortinbras aussi.

  • Le Vernis craque

    Quand j'entends parler de culture, je devine qu'il y a du viol d'enfants dans l'air. L'apologie de la culture, cette fine couche de vernis recouvrant la bête humaine, est toujours le fait du curé dévoreur d'enfants.

    La femme qui enfante malgré tout, contre tous les avertissements de ne pas ajouter de la douleur à la souffrance du monde, celle-là devra protéger son enfant de la culture si elle veut son bien, le sevrer au plus vite du lait maternel de la culture. Et celle qui le fait le mieux, qui n'a de cesse de flanquer au feu les vanités, c'est l'Epouse du Christ, l'Eglise des saints qui sont au ciel.

    Magnifique massacre d'attachés culturel dans Elseneur par Hamlet, pour contribuer à l'épiphanie de l'Esprit. Grattons le mastic, flanquons le feu au vernis de Babylone, elle ne tient plus que par lui.

  • Univers fini ou infini ?

    (MAJ 24 oct.)

    Astrophysicienne réputée, Marguerite Hack est interrogée par la télévision (Euronews) : - L'univers est-il fini ou infini ? Soudaine irruption à l'écran d'une question scientifique dans un monde où tout est fait pour les éviter, en raison du tort que la science peut causer à la cohésion sociale, exactement pour la même raison que l'individualisme est dangereux pour les institutions.

    "Réputée" ne veut pas dire "savante". Les scientifiques qui ont programmé la ruine du capitalisme* en rêvant de veaux, de vaches, et de couvées futures comme Perrette, étaient tout aussi réputés et couverts de prix Nobel. L'internement psychiatrique de certains de ces savants étant présenté comme le signe le plus sûr de leur génie. Société immonde qui fait l'éloge de la folie, protège les fous/politiciens en cols blancs, tandis qu'elle condamne pour se blanchir quelques fous furieux par-ci par-là.

    Si la science républicaine est d'ailleurs aussi soucieuse de sa réputation et de son honneur, c'est pour la principale raison qu'elle est maculée de sang.

    Demandez autour de vous à tel ou tel, ayant foi dans l'une ou l'autre des thèses, monde fini ou pas, de justifier sa foi par quelques arguments et non la foi. Peu disposent d'arguments, bien que cela ait une grande importance dans la condition humaine, comme l'astrophysicienne M. Hack est amenée à l'admettre dans son plaidoyer en faveur d'un univers infini.

    + Ici je pense à la remarque de la reine Christine de Suède à René Descartes. La conception mécaniste ou mathématique que le géomètre batave promeut largement, à la suite de Copernic et Galilée, a des conséquences psychologiques importantes, insiste la reine, avec laquelle il correspond.

    A vrai dire, comment la conception psychologique ou religieuse de l'univers selon Galilée, pourrait ne pas avoir de répercussion sur le plan du conditionnement humain, ou de ce que la médecine moderne appelle "l'inconscient" ? Descartes acquiesce d'ailleurs, et se contente d'acquiescer, vu qu'il a tendance à fuir tous les problèmes qui ne relèvent pas du bricolage. Descartes, typiquement Français ? C'est une thèse (de bureaucrate) aussi grossière que de dire que la France est le pays de la musique, alors que le français est une des langues les moins mélodieuses du monde.

    + Mais prenons un exemple plus précis. Le poète et savant naturaliste Lucrèce (Ier s. av. J.-C.)**,  convaincu que l'homme n'a de place et de délai que fort courts à l'intérieur du cosmos divin, dont sont issus chaque force et chaque mouvement sur la terre, se prive de motif pour cultiver les rapports sociaux ou adhérer à une religion quelconque. Interdit social ou religieux, le suicide n'est plus dans la disposition d'esprit de Lucrèce qu'une question de douleur ou de plaisir.

    Le rapport n'est pas forcément évident dans mon exemple avec le caractère limité ou illimité de l'univers, bien qu'il permet de souligner encore la fonction religieuse de l'infini. Qu'est-ce qui peut inciter Lucrèce à continuer de vivre pour, en définitive, servir de fumier aux plantes et engrosser la terre de son cadavre, en dehors du sentiment religieux exacerbé et du morne sado-masochisme de F. Nitche ? Le champ ouvert du temps au maximum et dans toutes les dimensions, jusqu'au "voyage dans le temps", résulte bien d'une nécessité religieuse et vitale. L'exploitation répétitive de ce sophisme mathématique par les industriels du divertissement, cet aspect spectaculaire confirme l'aspiration religieuse vers l'infini, ainsi que le viol de la conscience perpétré par le cinéma, plus grave encore que la violence physique.

    + Le scepticisme, non pas tant "athée" qu'antisocial ou anticlérical de Lucrèce, est assez représentatif de l'animisme savant ; tandis que la foi dans la métempsycose a probablement un but militant ou militaire. Le point de vue vulgaire, celui de l'ignorant, est donc plus religieux, en même temps qu'il est plus athée que celui du maître. Ce décalage est très instructif des raisons pour lesquelles la modernité, qui trahit une aspiration religieuse d'une puissance inédite en Occident, se passe assez facilement de dieu(x). Les doctrines sociales, paysannes ou bourgeoises, remplissent un objectif thérapeutique bien plus efficace que la foi en dieu, dont on voit qu'elle laisse le savant Lucrèce à peu près seul face au destin et aux éléments terribles.

    On pourrait dire que le flou artistique, le meilleur synonyme de l'idée d'infini, est propice aux actions religieuses ou sociales. L'infini ouvre "le champ des possibles", c'est-à-dire sur le plan technique permet la multiplication des instruments et des moyens, avec ce corollaire sur le plan moral et politique d'ouvrir la porte aux crimes et aux délits, dans le sens autodestructeur propre au mouvement politique (l'histoire étant la science de "ce qui échappe au mouvement de combustion moral et politique"). Paradoxalement, le vague conceptuel et le mysticisme des mathématiques est ce qui permet d'aboutir à la production de détails millimétrés. Si la photographie est aussi prisée des peuples disciplinés, comme disent Baudelaire et Delacroix après en avoir reniflé l'odeur macabre de très près, c'est à cause du sentiment de perfection religieuse rassurant qui émane des systèmes d'information matriciels.

    +

    Il faut dire que, tant que l'espace n'avait pas été "rattaché" au temps par le décret abusif d'Einstein, beaucoup de conceptions spéculatives du cosmos ou de l'univers étaient bancales, indéfinies dans le temps, de par l'approche opératoire géométrique des mouvements des astres, mais conservant cependant une forme inspirée de la matière. C'est le cas de la conception de Copernic et Galilée. On pourrait dire des héritiers de la science copernicienne qu'ils ne savent pas sur quel pied danser, car l'évolution de la science copernicienne est dirigée contre elle-même depuis le XVIIe siècle, contre sa logique interne défaillante, dont elle ne cesse étape après étape de tenter de corriger le paradoxe, instinctivement mue par l'ignorance qu'elle pose le principe d'un cadre entièrement théorique au cosmos. Autrement dit, ce n'est pas le cosmos qu'on peut résoudre entièrement à une source d'énergie utile (anthropologique) pour l'homme, mais le propos d'Einstein qui traduit une conception entièrement énergétique, et donc réactionnaire de la science. Un indice certain du raisonnement réactionnaire d'Einstein, d'ailleurs typique du droit et de la géométrie, qui explique pourquoi les adversaires du totalitarisme insistent sur la signalétique juridique et mathématique de l'enfer totalitaire, est la contradiction entre les termes de la démonstration statistique de la relativité. Einstein part d'un système de géolocalisation que la conclusion de son théorème empêche de tracer. De même l'Etat totalitaire nazi ou hégélien nie la famille traditionnelle, afin de passer pour un progrès par rapport à celle-ci, alors même que la notion de "personnalité morale", essentielle à l'oppression morale ou politique, est un mode d'aliénation typiquement familial. Le seul "progrès" dont l'Etat républicain totalitaire, ses scribes et pharisiens, peuvent se vanter, est, jusque à un certains point, dans l'ordre de l'organisation, tout charnier beaucoup plus soigneusement dissimulé par les régimes totalitaires que les petites dictatures, mais aussi et surtout beaucoup plus soigneusement préparé et dissimulé.

    Comme le fait remarquer d'emblée le journaliste à cette physicienne, il semble difficile de répondre à une telle question sans définition préalable nette de l'infini, idée aussi ondoyante qu'un drapeau suivant les siècles et les savants ; infini qu'un esprit profane soupçonnera naturellement de n'être, comme le point ou le zéro, que le cadre le plus large offert à la spéculation, idée propice à être prise, comme le soulignent les savants matérialistes opposés, pour l'objet même de la spéculation, jusqu'à donner un art ou une science aussi tautologique qu'une existence vouée à l'industrie et au profit capitaliste. Le profane perçoit mieux que l'experte le rapport étroit entre l'infini et la notion de définition elle-même. Exactement comme l'archer requiert le flou autour de lui pour "mettre dans le mille", l'ingénieur a besoin de ce champ opaque pour fabriquer des objets "haute définition". La comparaison par Aristote du rêveur avec un archer, permet elle aussi de comprendre à quel point la technologie est pleine d'onirisme et vide de sens réel. Un gosse plongé dans la technologie et le cinéma dès le plus jeune âge fait bien de se mettre une croix autour du cou en signe de deuil. Il est, de fait, condamné à mort par le système.

    + A cette requête de bon sens - une définition précise de l'infini - l'astrophysicienne ne répond pas directement, mais par l'argument de la vitesse supposée de la lumière.

    Premier problème : la vitesse de lumière et l'infini sont comme tenon et mortaise ; ils se justifient l'un par l'autre. L'infinie vitesse de la lumière, pour Descartes, est une expression pour dire qu'elle va très très vite (foin de l'expérience et de l'expérimentation) ; puis il fournit un ordre de grandeur, ce qui revient à dire que l'infini est... fini. A quoi rime ce micmac ? Au fait que Descartes a mieux conscience que Pascal ou Einstein de la signification théorique de l'espace et du temps. La recherche d'une définition rigoureuse de l'infini ne peut qu'aboutir à la définition qu'il n'en existe pas. L'infini est comme le dictionnaire, le récipient de définitions plus précises : une cruche. L'idée de lumière fournit aussi un cadre élargi à des tas de réflexions ou de projets artistiques plus précis (aussi bien l'eucharistie des catholiques romains que les tableaux de Monet).

    Deuxième problème : la vitesse supposée de la lumière est telle qu'elle rend l'expérimentation concrète de cette vitesse impossible ; il faut passer par des expériences... théoriques, s'appuyant sur des données astronomiques qui n'ont elles-mêmes pas pu être vérifiées de façon expérimentale, et sont donc posées comme des dogmes.

    De plus la vitesse n'est estimable que d'une manière géométrique, celle-là même qui implique la notion vague d'infini... que la vitesse de la lumière est censée concrétiser. On n'est donc pas loin du tour de magie qui consiste, pour escamoter un lapin, à focaliser l'attention du public ailleurs.

    Enfin l'astrophysicienne concède un argument, d'ordre religieux ou psychologique ; à savoir que l'infini permet de reculer éternellement la cause première et le point final, ce qui n'est, avoue-t-elle au journaliste, pas une façon moins commode de penser que la manière formelle ou qualitative des savants matérialistes, pour qui l'univers n'est pas une oeuvre d'art, mais l'art lui-même ; l'éternité sous une forme concrète et  incorruptible, non un élastique ou un ressort, une âme dilatable à l'infini.

    Ici M. Hack découvre la raison qu'avaient les Egyptiens de proposer, bien avant Copernic ou Galilée, un modèle cosmique dynastique reposant sur le calcul géométrique. C'est un instrument de domination entre les mains du clergé. La raison est donc d'ordre moral et politique, "architecturale" si on préfère.

    L'anthropologie dérive en effet des besoins humains. De nature théocratique, elle ne pose dieu ou la nature que comme une hypothèse. Plus moderne et laïcisée, mais reprenant le même raisonnement, elle réduit aussi l'univers à une hypothèse de travail.

    Quand seul pharaon ou les grands du royaume pouvaient rêver de se tenir sur un pied d'égalité avec les éléments naturels, la religion de l'homme moderne lui permet de se tenir sur un pied d'égalité juridique avec la nature. La vision matérialiste formelle d'un cosmos inaltérable, en même temps qu'elle invalide l'idée de hasard ou de fatalité, met l'homme et ses plans dans la situation d'être seuls responsables de la mort, à cause d'un excès de confiance dans la vitalité et les phénomènes énergétiques, exactement comme elle occulte dans la conscience compartimentée du polytechnicien l'appui qu'il fournit à la fabrication d'engins de mort.

    La remise en question de la mort est en effet l'attitude la plus subversive contre l'autorité religieuse ou politique, qu'elle prive de tout crédit spirituel, comme Hamlet réduit à la course au néant la civilisation/citadelle d'Elseneur. Fatalité ou hasard n'apparaît plus, alors qu'il est un liant et un mobile social très puissant, que comme un outil de sidération des masses. L'au-delà religieux, comme l'en-deça psychologique ou génétique, si propice aux calculs moraux et politiques, est ramené à un point ou une vitamine, c'est-à-dire à rien. M. Hack a bien raison de dire qu'il est plus facile pour les nations et les hommes de jeter les dés de la fortune : c'est le confort intellectuel même. La société et l'existence doivent impérativement être présentés de façon énigmatique. Le gadget nazi et pornographique de la "quête identitaire" trahit ainsi cette exigence. Le mode de raisonnement dynastique ou informatique, c'est-à-dire l'analyse de la chaîne des causes et conséquences, dont la tendance à tourner autour du pot est raillée par l'argument de "l'oeuf et la poule", ce mode peut recevoir la triple qualification d'instinctif, de religieux et de confortable... tant qu'on ne lève pas les yeux au-dessus du guidon, de l'engin de guerre ou de la chaîne de montage. L'ordinateur pense-bête, et cette intelligence spéculative artificielle est encouragée par des criminels de guerre en puissance, le plus souvent abrités derrière un humanisme frelaté.

    *"programmé" au sens propre où les mathématiques financières, enseignées dans la plupart des écoles de propagande de la foi commerciale, sous couvert d'une meilleure garantie des transactions, ont contribué à l'automatisation et l'accélération de la circulation des titres.

    **les tentatives pour faire de Lucrèce un "poète athée" relèvent de la propagande grossière, afin de remplir le calendriers des saints athées. Que Lucrèce soit irréligieux n'a pas du tout la même signification, notamment scientifique. Idéologiquement, un athée comme M. Onfray, est beaucoup plus proche du pape Benoît XVI que de Lucrèce. Etre "athée" dans l'Antiquité, ce dont Homère est sans doute le plus éloigné, serait comme nier l'effet sur l'homme de la Nature. C'est aussi invraisemblable qu'un énarque qui, aujourd'hui, se moquerait des statistiques sur lesquelles son existence est basée. Tous les philosophes antiques, dès lors qu'ils s'affirment savants, sont donc assimilables à des théologiens/astrologues.

  • Liberalism is Gynaecology

    You cannot be 'pro-life' against death without ignoring everything about biology, and thus everything about life and death. So what is 'pro-choice' against 'pro-life' fight would you ask? Just two consumer lobbies fighting each other.

    Thanks to historians we do know the importance of consumption into basic countrymen religions (and Christianity that was reduced to that slowly from XVIIth).

    I was recently reading Bacon-Shakespeare argument that medical science is the best way to ignore science and change natural science or genetics into religion, exactly what nazism did, Darwin or USA-today. This is the reason why Bacon-Shakespeare is so important and main Christian fighter in Modern Times. There is no modern paradox that is not solved by Shakespeare-Bacon. We can start from this joke of Bacon, who tells the story of a friend of him who was painter and became a medical man : 'Good choice, quotes Bacon, your mistakes will not be obvious as they were!'

    Perhaps we can say here briefly why Christian artists such as Bacon-Shakespeare (or French Moliere) are treating doctors like Satan's officers? Because immortality and truth are what Christian are asked for, not to find the best place where to rest in vicious Nature. So is Bacon pointing out the strange method of a Medical-art which does not even look for immortality but just comfort. Understand the consequence: medical science is not a science but a religion. It is taking people in modern history by where they should not be taken due to Christianity: feelings. It is the reason why Bacon-Shakespeare in his prophecies saw the triumph of Kingdoms and Nations under the Snake-Symbol.

    Therefore in his scientific vision Bacon is demonstrating that Medical art that treat human people as animals or robots cannot be very efficient. In Time Bacon-Shakespeare had so many ennemies than Hamlet did in Elsinor-Castle - and exactly the same. Last are Official Lyers Karl Popper and his disciple J. Ratzinger.

    Whoever wants to follow Jesus-Christ now, keep the Christian-culture away, and burn the KKKitchen table with, then you will see the Gospels as they are, without all the stinking stable-litter that was putted on by Disorder's Lieutenant, politickers in the name of Christ before Hitler, stronger that him.

    There is no Christian poetry. Hamlet killed them all. To see her soul nude and wrong made Ophely idiotic. There is no Christian-culture but the Hell itself.

  • Hamlet Revisited

     

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    - Hamlet: No Past for having no Future. Present illusion of 'Ego sum Beatus' vanished in the Air. This is the only Wisdom of the Ancients that can suit for Christian Saints!

    - Lapinos: But why all those Legions of Amazons that suck Babylon to its Black Blood, my lovely Prophet of Danemark?

    - Hamlet: Why? Can't you see they are afraid... Caught between the Black Hole of the Devil's Mouth and the Peak of my Sword.

    - Lapinos: I see, I see. It is ending like it started from Pandora... Infinite Roll of Cloth to cover against fiendish elements. Suffering is Mathematics against Revelation.

  • Identité, piège à moules

    François Bacon (pas le patouilleur anglais du XXe, le savant du début du XVIIe siècle) se définit lui-même comme un "citoyen du monde", l'un des tous premiers humanistes, donc, à porter un regard critique sur le phénomène de la mondialisation.

    Dans un petit opuscule, "La Nouvelle Atlantide", parfois raillé par des savants bien moindres que lui (Pierre Vidal-Naquet, par ex., entiché de Platon au contraire de Bacon), Bacon décrit même avec assez de précision toutes les inventions ultérieures de la polytechnique jusqu'à nous, comme pour mieux en minorer le mérite. Que sont Edison, Faraday, Bell, Von Braun, si Bacon a pu décrire à l'avance les fonctions et l'usage de toutes leurs trouvailles ? Et leur métaphysique, quand ils ont comme Poincaré ou Einstein l'audace d'en commettre une ? C'est la métaphysique du bricoleur.

    F. Bacon entend se situer au niveau d'Aristote et de son imagination et méprise par conséquent la mécanique (déductive). S'il ne les méprise, il prend les mécaniciens pour ce qu'ils sont : des bricoleurs et des téléphonistes -sans fil ou avec. L'intérêt de tel ou tel penseur des Lumières françaises pour Bacon est un intérêt pour une science radicalement différente de celle de Descartes ou Newton (Descartes est plus proche de Newton que Newton de Bacon).

    *

    "Citoyen du monde", Bacon n'en est pas moins l'esprit le plus occidental qui soit, au sens le plus complet, c'est-à-dire cosmologique aussi. Bacon est en effet astrologue plutôt qu'astronome (comme des esprits attentifs bien que peu fonctionnaires ont remarqué que Hamlet, prince de ce pays septentrional qu'est le Danemark, l'est aussi ; et pour ceux que ça intéresse, on peut trouver facilement sur internet un bref extrait d'une thèse peu académique consacrée à l'astrologie d'Hamlet par Erwin Reed en 1905. J'ai relevé moi-même d'autres éléments que Reed n'a pas vu allant dans le même sens. C'est-à-dire que la thèse de Reed infirme assez efficacement la croyance universitaire selon laquelle le propos d'Hamlet relèverait d'une coïncidence banale, ou même qu'il serait secondaire pour comprendre la pièce).

    Seul un benêt italien tel que Stendhal peut croire que le principal souci de Shakespeare est de faire partager à son public des émotions, confondant ainsi Shakespeare avec le code civil ou le code pénal, principal ressort émotionnel du cinéma yanki.

    Non, pour dire mieux, il faut dire que Bacon est astrologue CONTRE l'astronomie. On saisira mieux le caractère occidental de Bacon si on comprend que l'astrologie est incompatible avec la science pyschologique. Ce sont les Romains, puis les Allemands à leur suite ("Heil Nero !"), qui ont ajouté de la psychologie à la mythologie grecque (en France on peut citer Versailles comme foyer d'irradiation psychologique, ville nouvelle où flotte d'ailleurs encore aujourd'hui un parfum d'inceste, exactement comme aux Etats-Unis ; d'où Stendhal tient-il que Racine est moins émouvant que Shakespeare ? Il y a dans Racine de quoi émouvoir des charrettes de jeunes filles en fleurs qui se tordront la gueule à condition qu'elles aient deux sous de jugeotte, en voyant le portrait que Shakespeare a peint d'elles en Ophélie).

    Helléniste beaucoup plus sérieux, Bacon accorde à la mythologie grecque une valeur scientifique et historique, politique à la rigueur, mais pas "psychologique". Derrière le duel entre Troyens et Grecs, il y a un duel entre Apollon et Athéna, dont celle-ci sort victorieuse. Bacon place le casque d'Athéna et la colombe de l'Esprit au frontispice de ses ouvrages savants. Shakespeare fait de Troie une place-forte païenne.

    L'esprit de Bacon mérite d'être qualifié d'"esprit universel", à l'opposé de l'esprit libre-échangiste ou capitaliste qui représente l'"esprit particulier élémentaire".

    En ne choisissant pas entre ces deux esprits antagonistes, le pape qui est en partie dépositaire des trésors intellectuels de l'Occident fait le diplomate. Autrement dit c'est un lâche.


  • Phénix et Colombe

    Hamlet nomme "Fortune" le destin pour bien montrer qu'il a les pieds trempés dans le sang et l'argent noirs. Providence gonfle les voiles des sbires de Claudius vers la mort.

  • Ratzinger vs Shakespeare

    Christian priests and especially last Pope Benedictus XVI has nothing to say about the capitalism but revealing the satanic origin of an "economy" based on time ratio. Christian theology says indeed that time is the devil "opera magna", a "human number" as it is said in saint John Gospel: 666 (Sympathy for the devil of musicians, movie makers and mathematicians comes from the seductive power of time.)

    Instead of this we have an insane song that Joseph Ratzinger is singing to his child. His proposition to help politicians who are mistaking him to build new pure capitalism, although capitalism is still builded on the sand of laws, this idea sounds crazy. Does the Pope have an idea to build Egyption pyramids again?

    This pope is as blind as an American citizen who would be unable to understand the distance between US Nation fathers wishes and USA today!

    Shakespeare is even telling in "Hamlet" and in his poems where the reason of the wedding of Politics and religion comes from: FEAR.

  • Angoisse de la nuit

    Près de mille ans de temps assassin ont passé, mille ans à ajourner l'Apocalypse faute de combattants en nombre suffisant pour oser affronter comme Shakespeare l'angoisse de la nuit, mille ans que la constance de l'ordre dominicain à servir le Léviathan perdure.

    (Je feuilletais récemment la biographie de saint Dominique (de Gusman) par Lacordaire : incroyable tissu de fables et d'hypocrisies ! Cette femelle tente de justifier l'implication de son héros dans la croisade albigeoise qui a ensanglanté le Sud-Ouest de la France, tout en le lavant personnellement du sang versé par les soldats.)

    Aujourd'hui c'est :

    - Philippe Verdin qui fait l'éloge de la théocratie yankie et regrette que ce système de corruption généralisée ne soit pas appliqué en France par Sarkozy ;

    - Jacques Arnould qui fait l'éloge de l'idéologie de Darwin, ciment religieux des régimes laïcs barbares, éternité descendante combattant l'éternité transcendante ;

    - Dominique Humbrecht qui, comme un innocent s'interroge sur les causes de la crise des vocations sacerdotales.

    Le Gusman dans la pièce de Molière est-il une allusion au fondateur de l'ordre prêcheur de guerre ?

  • Tranchant double

    "Mon oeil joue le peintre et place la substance de Votre beauté dans le tableau de mon coeur ;

    Mon corps est comme un cadre qui l'englobe.

    Que la perspective soit l'art du meilleur peintre,

    A travers laquelle on pourra reconnaître le talent du peintre

    A trouver où Votre véritable dessein gît,

    Latent dans mon théâtre,

    Dont les croisées sont pourvues du vitrail de Vos yeux.

    Maintenant voyons quelles bonnes révolutions "yeux pour yeux" a donné :

    Mes yeux ont peint Votre forme et Vos yeux sont pour moi les fenêtres

    De mon for, par lesquelles, réjouissant dès l'aube, le soleil mène à Vous contempler jusqu'au milieu ;

    Jusqu'à présent les yeux habiles, avides de gloire,

    Peignent -mais les seules apparences-, ignorant le coeur."

    W. Shakespeare, Sonnet 24 (trad. Lapinos)

    La difficulté à traduire Shakespeare tient à ce que son art participe de la vision et d'une science exacte des corps animés et inanimés. La langue anglaise de Shakespeare, souple et peu conventionnelle à l'instar de la langue grecque d'Aristote, se prête mieux à la peinture qu'aux litanies funèbres ; à l'érotisme de la science plutôt qu'au sado-masochisme sentimental (Que le thème du poème "Le Phénix et la Colombe" soit romantique est peu probable étant donné la requalification des sentiments amoureux par Shakespeare en prurit de la politique - et vu que le phénix est dans l'esprit de Shakespeare un oiseau démoniaque. François Hugo a fait une effort louable pour ne pas donner dans la guimauve et la traduction hystérique qui conduit à voir des pédérastes partout dans l'oeuvre de S. Mais l'oeuvre de Shakespeare recèle une métaphysique encore plus cohérente que celle que François Hugo dévoile partiellement.)

    Donc la langue de Shakespeare ne se lit pas de gauche à droite, elle est faite pour provoquer l'imagination et l'intelligence comme le dessin, non la rêverie. C'est la raison pour laquelle, faute d'un outil adéquat, le théâtre français ne parvient jamais à retrouver comme Shakespeare la formule apocalyptique des tragédiens grecs, même si Molière exploite dans son "Festin de pierre" le thème de la double face du diable (Don Juan-le séducteur/Sganarelle-le dévôt) cher à Shakespeare. Sans oublier que, question d'anticléricalisme, Shakespeare n'est pas en reste sur Dante Alighieri.

    *

    Plus moderne que l'allemand, le français l'est moins que l'anglais. Peut-on ainsi vraiment aimer Montaigne ET Shakespeare ? A moins de préférer les momies aux êtres de chair comme Proust, cela paraît difficile. Il faut choisir.

    Etant donné la profession de foi géocentrique d'Hamlet, l'importance de la forme sphérique en peinture à la Renaissance, les pièces de Shakespeare étant représentées en outre au théâtre du "Globe", je discerne un clin d'oeil au coeur du sonnet 24. Où j'ai mis "théâtre", un autre traduit par "échoppe", faisant référence à l'atelier du peintre. Je ne crois pas tant personnellement que Shakespeare file la métaphore du peintre de bout en bout mais qu'il révèle plutôt le secret de son théâtre et qu'il est, d'une manière différente de Christophe Colomb, lui aussi un "révélateur du globe".

    Et Miranda dans "La Tempête" :

    - O, wonder!

    How many goodly creatures are there here!

    How beauteous mankind is!

    O brave new world

    Thas has such people in't! Et Prospéro son mage de père de répondre :

    - Tis new to thee.

    "Brave new world" : cette expression reprise par A. Huxley comme titre de son (médiocre) "best-seller" a été justement interprétée comme une allusion au "Nouveau Monde" découvert par Christophe Colomb. Précisément ce monde n'était pas neuf pour François Bacon, auteur de la "Nouvelle Atlantide" et plein d'éloge pour la "sagesse des anciens". Bacon tient que l'Atlantide a réellement existé, et croit dans la valeur historique du témoignage de Solon dans le "Timée" de Platon ; Bacon passe même par le mythe des Atlantes pour expliquer le peuplement de l'Amérique (à noter que les vestiges d'une cité engloutie ont été découverts au large de Cuba où Bacon situe le territoire des Atlantes.

    *

    Il ne faut pas entendre "perspective" ici au sens que lui donnent parfois les muséographes et les archéologues allemands, qui correspond plutôt à la peinture académique et plate de Vermeer, non pas à la peinture de la Renaissance dans laquelle la "perspective" -au sens contemporain- joue un rôle secondaire d'effet spécial dans les grandes compositions ; perspective si secondaire que dans son architecture même, Michel-Ange s'en soucie peu, et lorsqu'il s'en préoccupe, c'est en tant qu'illusion d'optique, pour en jouer ou bien atténuer ses effets. L'idée de la perspective aujourd'hui est inspirée du BTP et des cabinets d'architecture et ne correspond en rien à la mentalité du peintre de la Renaissance.

    Sonnet 24 à rapprocher du "Novum Organum" de François Bacon (aphorisme 9, Livre II) :

    "(...) Ainsi la recherche des formes qui (par leur nature assurément et conformément à leur loi propre) sont éternelles et immobiles, constituera la métaphysique ; la recherche de la cause efficiente, de la matière, du progrès latent, du schématisme latent (toutes choses qui concernent le cours commun et ordinaire de la nature et non les lois fondamentales et éternelles), constituera la physique. Et on leur subordonnera respectivement une science pratique : à la physique, la mécanique ; à la métaphysique la magie (le mot étant épuré), que je nomme ainsi en considération de la largeur de ses voies et de son plus grand empire sur la nature."

    L'empirisme n'est pas ici, on le voit, l'empirisme néo-pythagoricien Galilée ou Descartes, Newton, dont beaucoup d'expériences sont entièrement théoriques, comme les prétendues expériences de Galilée sur la tour de Pise, complètement fantaisistes, ou sa balistique ridicule fondée sur des boulets lancés dans des gouttières ; l'expérience prônée par Bacon est ancestrale et n'a rien à voir avec le gadget technique ou balistique, les conventions algébriques ésotériques de Huygens ou Descartes. L'orgueil laïc est tel qu'au lieu d'écarter carrément Bacon, ce que la place qu'il accorde à la magie par rapport à la physique ou la mécanique oblige n'importe quel commentateur honnête à faire, ou de réserver un traitement à part à Bacon dans l'histoire des sciences, il est NECESSAIRE dans la religion laïque que Bacon soit le père de la science moderne, contre la lettre même de sa démarche scientifique.

  • Au Danemark

    Une sorte de dogme rédigé en lettre de plomb surplombe la littérature bourgeoise, comme quoi le style serait l'homme lui-même ou son empreinte. Madame de Staël ou Sainte-Beuve sont les principaux prêcheurs de cette paroisse. En persuadant par-derrière Sainte-Beuve qu'une femelle qui se branle en se remémorant les pâtisseries de son enfance mérite elle aussi d'être appelée 'un homme', et par conséquent de posséder son propre style, Proust ne bouleverse pas fondamentalement la critique ; il ne fait qu'effectuer la remise à niveau.

    Et, pour finir, pastiche du pastiche : 'Le style, c'est le cameraman.'

    Alors qu'en réalité, "Le style, c'est le gnome." Et ça ne vaut pas que pour Sarkozy, même si ça explique en partie la fascination que ce petit Janus en costard exerce sur les amateurs de divertissements proustiens, ravis ou agacés de voir s'agiter sous leurs yeux leur propre caricature.

    Au seuil de l'Apocalypse, croyez-moi, mieux vaut tenir une solide épée aiguisée qu'un quelconque style. Et commencer par trancher la gorge avec cette dague, la gorge du petit poète que chacun, porté par l'air du temps, désormais porte en soi, en prenant exemple sur Hamlet d'Elseneur.