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Lapinos - Page 22

  • Harmonie

    Le type de l'homme sans méfiance vis-à-vis des femmes : le soldat, le gendarme, le policier, le militaire.

  • Intelligence

    Suivant les dons qu'ils ont reçu de la nature, les hommes aiment mesurer, qui leur organe reproducteur, qui leur intelligence.

    Je vous laisse deviner quel genre de femme préfère un gros QI.

  • Trahison

    L'aumônier de l'Assemblée nationale : - Ne condamnons pas trop vite Judas !

  • Charniers

    "Le détail tue" : petit proverbe, mais immenses charniers.

  • Démocratie

    - Définition (naïve) : "Tentative de partager le pouvoir."

    - Autre définition (populaire) : "Perfectionnement de la tyrannie."

  • Hérésie

    "L'hérétique n'est pas celui qui brûle dans la flamme, c'est celui qui allume le bûcher." Je me demande si Shakespeare en écrivant cela pensait aux milliers de cathares assassinés sur ordre du pape et des dominicains, ou bien s'il pensait à Jeanne d'Arc ?

  • Vérité

    J'ai lu un jour sous la plume d'une femme ce postulat que politique et vérité sont deux domaines étrangers l'un à l'autre. C'est la seule fois, ou presque, que je me suis retourné sur l'esprit d'une femme.

  • Science

    La science ultime de l'homme moderne, c'est de savoir qu'il ne sait rien. Plus tôt on fait cette invention, mieux ça vaut, à moins de vouloir devenir cinéaste.

  • Intellectuels

    Le mépris des Anglais pour les intellectuels est tel qu'ils voudraient que toutes les autres nations soient gouvernées par des intellectuels, à commencer par la France.

  • Science

    Science sans conscience n'est que modernité, me disais-je alors que je venais d'entendre Alcofribas Nasier tenter de convaincre une foule de badauds américains que l'on peut voyager dans le temps.

  • Evolution

    "La Planète des Singes" est à la fois mieux écrite, plus facile à comprendre et plus savante que "L'Origine des espèces".

    Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la fable s'oppose utilement à la science-fiction.

     

  • Morale

    A ce signe on reconnaît que la morale est morte : il n'y a plus de poésie, il n'y a plus que des haïkus, qui sont à l'arbre ce que sont les brindilles mortes poussées par le vent.

  • Evasion

    Pour s'évader vraiment il faut reconnaître que la société est une prison. Faute de quoi on ne s'évadera jamais qu'en rêve, à la manière des suicidés.

  • Pédagogie

    L'histoire n'est pas assez connue de ce pauvre poète anglais qui envoya son fils à l'abattoir.

    "TU SERAS UN HOMME, MON FILS" : et les conseils pédagogiques du poète

    restèrent lettre morte pour son fils, qui finit connaud comme un soldat de 14-18.

    Mieux vaut se suicider pour soi, au moins on sait pour qui on se suicide.

    "Lyre, Pédagogie, Drapeau, Bravoure, Honneur, etc." : méfions-nous comme Grec des idées des femmes.

  • Sociologie

    "Sociologue des sociologues" : j'ai nommé Shylock.

  • Théologie

    La théologie se doit d'être aussi verticale que la religion est horizontale.

    On reconnaît dieu à ce que les évangiles flanquent le vertige à la plupart des hommes qui préfèrent naturellement un dieu qui danse comme une putain.

  • Décadence

    A la radio qui diffuse la rumeur du monde, j'entends la voix d'un type se plaindre de la décadence ; il regrette que les écrivains n'écrivent plus comme Proust.

    La décadence est confirmée par ceux qui s'en plaignent sans savoir ce qu'elle est.

  • Dans la Matrice

    On entend parfois dire qu'aux Etats-Unis "tout est possible". C'est la traduction du "rêve américain".

    C'est justement l'idée que "tout est possible" qui sert de logiciel au citoyen lambda d'un régime totalitaire. Et suivant ce logiciel, il ne fera probablement rien ; c'est la clef de son asservissement au système.

    On peut parler de culture "psychotrope" - de piège terrible pour les enfants de notre temps. Le rêve coule dans leurs veines comme un poison mortel.

    L'autorité morale consiste désormais dans l'avantage que le "dealer" possède sur son client ; quiconque connaît le mécanisme de la drogue comprendra à quel point cette autorité est prise au piège qu'elle tend.

    Le "retour à la réalité" serait motif de révolution en soi, si guerriers et soldats n'étaient eux-mêmes les enfants du rêve.

  • Marx chrétien ?

    La réponse à cette question est relativement simple et on peut la présenter sous la forme de l'équation suivante : "Existe-t-il une doctrine sociale marxiste ?"

    - Si la réponse est "oui", dans ce cas Marx ne peut être considéré comme un chrétien, amoureux de la vérité, car les évangiles et la parole divine forment un rempart inexpugnable, une barrière de feu contre toute tentative de doctrine sociale. "Mon royaume n'est pas de ce monde !" : peut-on être plus clair et désigner plus nettement la théorie du royaume chrétien ou de la démocratie-chrétienne comme un culte solaire déguisé ?

    - Si la réponse est "non", alors on peut commencer à envisager Marx comme un penseur chrétien de la fin des temps.

    C'est un fait établi que Marx a lu attentivement la Bible, rédigé des sermons chrétiens dans sa première jeunesse - et je n'ai lu nulle part sous la plume de Marx, contrairement à Nietzsche, qu'il tenait la Bible pour un tissu d'âneries. Le fait est également avéré de la détermination d'Engels contre le christianisme truqué de sa caste.

    La preuve que le marxisme n'est pas une doctrine sociale, on la trouve dans le "marxisme-léninisme", qui est la preuve que le marxisme seul n'est pas social. Comment prendre le pouvoir ? S'y maintenir ? Le distribuer ? A toutes ces questions, Lénine et Trotski ont dû répondre seuls.

    Marx est-il un économiste ? Si Marx est un économiste, alors c'est un économiste libéral. Nul critique moderne, à l'exception l'écologiste Nietzsche, n'est plus dissuasif de tenir l'économie pour une science, ni même un "art sûr".

    Sur l'évolution sociale de la société occidentale, contrairement à un préjugé répandu, Marx ne porte pas une appréciation positive. Là où Nietzsche discerne un phénomène de régression funeste, auquel il convient de remédier pour éviter ses conséquences catastrophiques, Marx voit un phénomène inéluctable, incarné par la bourgeoisie. A l'énoncé de la physiocratie libérale, Marx ne fait qu'ajouter que la pompe à fric physiocratique est, à terme, condamnée, comme si le capitalisme était le "stade terminal" d'une vie de dépense.

    Nietzsche et Marx ont en commun d'être des penseurs très peu "occidentaux". Le premier parce qu'il propose pour remédier à la décadence bourgeoise un modèle oriental. Le second parce qu'il place la science au-dessus de toutes sortes de civilisation, la science n'ayant pas, contrairement aux livres, de "sens de lecture".

    Où Nietzsche et Marx s'opposent radicalement : le premier conçoit que son choix de la civilisation implique de renoncer à la science et la vérité ultimes (luttant fermement pour cette raison contre tout ce qui vise une vérité ultime, comme l'histoire ou la métaphysique) ; pour Marx au contraire, tout l'art du monde n'est rien à côté de la science.

     

  • La grande Apostasie

    Où la grande apostasie de l'Eglise catholique romaine est le plus facilement décelable, c'est dans la contribution que ses ministres éminents prétendent apporter à l'instauration d'une paix mondiale.

    D'abord parce qu'on peut observer qu'il n'y a nulle trace d'un tel projet dans les écritures saintes, où l'Eglise romaine est censée plonger ses piliers, comme dans un sol sûr et non des sables mouvants.

    Ensuite parce que l'on peut observer le magnétisme de ce projet de paix mondiale ; il est devenu en peu de temps la religion du journaliste ou du charlatan, comme de millions de crétins qui s'y fient. A tel point que le politicien qui voudra assigner à sa politique un objectif plus rationnel, plaider pour celle-ci, ne le pourra pas. Les politiciens sont contraints de dissimuler des objectifs aussi rationnels que possible derrière la pure démagogie du projet de paix mondiale.

    N'était-ce pas en quoi le pape Benoît XVI péchait et pourquoi il a dû céder la place ? Il était incapable de s'exprimer "urbi et orbi" - de dire ce que la foule, le monde veut entendre. Son successeur, lui, a l'organe pour faire du bruit.

    Ce projet de paix mondiale, on mesure mieux sa capacité de sidération si l'on précise qu'il est lié à une certaine cupidité, de sorte que la Chine et les Chinois se moquent bien des valeurs occidentales, mais sont néanmoins fascinés par la notion et le calcul d'enrichissement. Car, le tour de force de cette religion de la paix mondiale est bien que ses prêtres parviennent à faire croire que l'enrichissement a contribué ou pourrait contribuer à la paix. Nul doute que la paix mondiale et la soif de l'or sont deux idéologies conjointes, qui s'entretiennent mutuellement. La crise économique l'a impudiquement dévoilé.

    On peut tenter de mettre l'Eglise romaine hors de cause en faisant valoir qu'il s'agit surtout d'une stratégie libérale ou capitaliste. Cela reviendrait à nier que le discours et la politique de Barack Obama ne sont pas complètement imprégnés de valeurs, non seulement analogues à celles de l'Eglise romaine, mais qu'elle a forgées.