La religion du bourgeois est le rêve, son cauchemar d'être rattrapé par la réalité.
L'astuce de la bourgeoisie consiste à prendre ce qu'il y a de plus bas dans l'homme, et de l'astiquer tant que cela semble l'idéal le plus élevé.
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La religion du bourgeois est le rêve, son cauchemar d'être rattrapé par la réalité.
L'astuce de la bourgeoisie consiste à prendre ce qu'il y a de plus bas dans l'homme, et de l'astiquer tant que cela semble l'idéal le plus élevé.
La beauté de la nature est le satanisme ancien. Le charme de la femme est le satanisme nouveau. Heureux qui, comme Ulysse, est guidé par la sagesse.
Le prophète Isaïe, dans ses prophéties concernant la fin des temps évoque un pacte passé avec la mort et l'enfer (schéol) par les "chefs de ce peuple qui est à Jérusalem" (Isaïe, XXVIII).
Plusieurs remarques sur ce pacte : disons d'abord que l'Hadès (domaine de Pluton chez les Romains) symbolise non seulement la mort, mais aussi l'argent et la terre. L'argent a donc une connotation macabre ; il est représentatif du pacte passé avec la mort, marqué par la même fatalité négative (= hasard). Deuxième remarque : le nombre énigmatique de la bête (de la terre), 666, "qui est un nombre d'homme" (Ap. XIII,18) a probablement un rapport étroit avec la mort, plutôt qu'il ne désigne un individu précis. Citons aussi le Messie : "Laissez les morts enterrer les morts !", exhortation contre le tropisme de la mort (typiquement féminin).
Citons maintenant le livre de la Sagesse (I,16) :
"Mais les impies appellent la mort du geste et de la voix;
la regardant comme une amie, ils se passionnent pour elle,
ils font alliance avec elle,
et ils sont dignes, en effet, de lui appartenir.
Ils se sont dit, raisonnant de travers :
"Il est court et triste le temps de notre vie,
et, quand vient la fin d'un homme, il n'y a point de remède;
on ne connaît personne qui délivre du séjour des morts.
Le hasard nous a amenés à l'existence,
et, après cette vie, nous serons comme si nous n'avions jamais été;
le souffle, dans nos narines, est une fumée,
et la pensée une étincelle qui jaillit au battement de notre coeur.
Qu'elle s'éteigne, notre corps tombera en cendres,
et l'esprit se dissipera comme l'air léger.
Notre nom tombera dans l'oubli avec le temps,
et personne ne se souviendra de nos oeuvres (...)"
Salomon fait ici une description exacte de la psychologie de l'impie et de la réflexion qui le pousse à pactiser avec la mort. Il ajoute un peu plus loin :
"Telles sont leurs pensées, mais ils [les impies] se trompent;
leur malice les a aveuglés.
Ignorants les desseins secrets de Dieu,
ils n'espèrent pas de rémunération pour la sainteté,
et ils ne croient pas à la rémunération des âmes pures.
Car Dieu a créé l'homme pour l'immortalité,
et il l'a fait à l'image de sa propre nature.
C'est par l'envie du diable que la mort est venue dans le monde;
ils en feront l'expérience, ceux qui lui appartiennent."
Tandis que le personnage principal de la tragédie antique est la bêtise, le personnage principal des tragédies de Shakespeare est l'antéchrist, c'est-à-dire une forme renouvelée de la bêtise.
Les intellectuels n'aiment guère que l'on dise du mal de leur corporation, qui a dû parfois affronter des mutineries.
Ah, Sartre a quand même osé dire que "les intellectuels prennent moins de risque que les couvreurs" ; mais bon, c'était justement pour s'assurer une couverture.
Depuis l'aube des temps, le philosophe a toujours pensé que sa place se situe au-dessus de celle des hommes et des femmes politiques en charge des affaires publiques, un peu comme la vigie se situe au-dessus du capitaine du navire.
Ce rôle a pris fin avec le "philosophe engagé", au service de tel ou tel régime totalitaire. Le mélange de la foi chrétienne et de la philosophie joue un rôle majeur dans cette évolution funeste de la philosophie occidentale jusqu'à devenir la casuistique médiocre que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de "philosophie".
Quel philosophe en Occident est capable, comme Hamlet, de faire la part de la philosophie et de la prophétie ?
Si la lecture des évangiles déçoit ordinairement les femmes et les enfants, tandis qu'ils ont du sentiment pour l'office religieux ou la kermesse, c'est parce qu'il n'est nulle part question de vertu dans les évangiles, et que rien n'est plus désirable aux yeux des femmes et des enfants que la vertu, comme l'eau pour les assoiffés.
Si les évangiles parlaient de vertu, alors le Messie ne serait pas un prophète.
Aux femmes et aux enfants, l'apôtre Paul dit cette parole difficile à comprendre pour eux : - Vous ne ferez pas votre salut par vos oeuvres (sous-entendu : elles vous conduiront seulement à la vertu) ; et il dit aussi : "Femmes, soyez soumises à vos maris", répondant au besoin de vertu des femmes, sachant que les hommes sont ordinairement plus vertueux que les femmes selon les lois de la physique.
Ainsi il n'y a pas de prêtre moins moderne que l'apôtre Paul, et plus éloigné du type du curé catholique.
La science politique moderne est l'art de dissimuler le complot politique derrière la philanthropie.
J'ai visité le musée Picasso. Je ne connais pas de meilleur écolo - il recycle tout. Picasso sait ainsi qu'on ne peut tordre que la forme - tordre une chose déjà tordue serait de nul effet.
Pour continuer Picasso, avoir l'air neuf ou faire "de l'art durable", il faudrait ramener ce qui chez Picasso paraît "tordu" à la forme antérieure, faire de la chirurgie esthétique comme Ingres avec ses clientes.
Léonard de Vinci est emblématique des temps modernes en ceci que l'on ignore si ce qu'il fait relève de l'art ou de la science.
On peut donc prendre Léonard pour un grand sorcier, ou estimer qu'il ne parvînt à rien de grand au plan de l'art ou de la science, faute d'avoir choisi l'un ou l'autre.
Avant de parler du scandale et de la catastrophe qu'il entraîne selon les évangiles, il faut dire qu'à chaque mot, deux sens opposés sont attachés.
Ainsi de la FOLIE. Il est fou, pour une majorité, de s'exclure du monde, quand pour d'autres, au contraire, c'est folie d'en faire partie. Et nul ne trouvera jamais de remède à LA folie, car il en est deux sortes opposées.
On voit de même qu'il y a deux espèces de scandale, puisque le Messie est motif de scandale pour les Juifs, en même temps qu'il accuse le monde d'être scandaleux, à cause du péché.
"Malheur au monde à cause des scandales ! C'est une nécessité qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive !" (Matth. XVIII,7-8)
Ici il s'agit du scandale représenté par l'iniquité du monde et la fornication. On doit comprendre que le monde est nécessairement inique, c'est-à-dire qu'il a été conçu ainsi et le restera jusqu'à la fin des temps. Tenter de changer le monde est vain, mais ce qui ne l'est pas c'est d'échapper à cet engrenage.
La fornication quant à elle, dont j'ai déjà parlé longuement, est le pire des péchés, puisqu'il consiste à faire dire à la parole divine ce qu'elle ne dit pas. Par exemple : le scandale du monde n'est pas nécessaire ou inéluctable, ce que l'on entend parfois de faux chrétiens dire, sincèrement ou parce qu'ils portent un masque. La fornication est le pire des péchés, et donc la meilleure arme de Satan.
"Il [Israël] s'est heurté contre la pierre d'achoppement, selon qu'il est écrit : "Voici que je mets en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale, mais quiconque croit en lui ne sera pas confondu." (Rom. IX-33)
Ici l'apôtre Paul aux Romains, citant le prophète Isaïe, explique comment le Messie a été confondu par Israël avec le scandale. Paul explique qu'Israël, le peuple de dieu, tout en conservant la loi a erré en voulant se justifier par ses oeuvres et mettant en place sa propre justice sans chercher la justice de dieu, que le Messie a révélée au monde au prix de son assassinat.
"La fin de la Loi, c'est le Christ", ajoute Paul, de sorte que par la loi de Moïse fut mise en place, non une loi sociale, mais une loi de justice, pour indiquer le chemin aux justes et non servir aux justiciables. Et c'est ce que les Juifs ne comprirent pas ou feignirent de ne pas comprendre.
Paul exhorte les chrétiens qui causent scandales et schismes en s'écartant de l'enseignement du Messie : "De tels hommes ne servent point le Christ Notre-Seigneur, mais leur propre ventre, et avec leurs paroles douces et leur langage flatteur, ils séduisent les coeurs des simples. (...) Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds."
Ainsi on peut dire de la doctrine sociale démocrate-chrétienne qu'elle tient un discours doucereux et séducteur en tentant de faire croire qu'elle peut remédier à l'iniquité du monde.
Le savoir intellectuel exige des références, à la manière des domestiques qui cherchent un emploi et veulent persuader leur employeur qu'ils en sont dignes par l'abondance des recommandations.
Le savoir intellectuel cherche à se faire engager.
Parions que si les hommes devaient choisir entre Jésus-Christ et le pape, la plupart des hommes choisiraient le pape.
La mystique de la musique et celle du vin sont identiques ; celle du vin est juste un peu plus franche.
C'est pourquoi il est préférable de consommer la musique avec modération.
Le type de l'homme sans méfiance vis-à-vis des femmes : le soldat, le gendarme, le policier, le militaire.
Suivant les dons qu'ils ont reçu de la nature, les hommes aiment mesurer, qui leur organe reproducteur, qui leur intelligence.
Je vous laisse deviner quel genre de femme préfère un gros QI.
L'aumônier de l'Assemblée nationale : - Ne condamnons pas trop vite Judas !
"Le détail tue" : petit proverbe, mais immenses charniers.
- Définition (naïve) : "Tentative de partager le pouvoir."
- Autre définition (populaire) : "Perfectionnement de la tyrannie."
"L'hérétique n'est pas celui qui brûle dans la flamme, c'est celui qui allume le bûcher." Je me demande si Shakespeare en écrivant cela pensait aux milliers de cathares assassinés sur ordre du pape et des dominicains, ou bien s'il pensait à Jeanne d'Arc ?