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Lapinos - Page 70

  • Lettre à ma mère

    Petite mère, en m'accouchant tu m'as projeté dans un monde irrémédiablement atroce, dont seuls les adeptes d'une nostalgie ou d'une science mathématique débiles peuvent croire qu'il a été ou sera un jour autrement qu'inique.

    Si je n'éprouve pas de haine pour ma génitrice, tu ne dois en revanche t'attendre à aucune gratitude de ma part. Le plus bel homme, le plus viril, le mieux doté par sa mère pour la conquête et le profit dans ce monde, n'est encore qu'un petit tas de chair qui se consume au fil du temps ; de la merde orgueilleuse.

    Tu dois encore moins t'attendre à ces lettres que les poètes, les prêtres ou les Allemands écrivent à leurs mères, pleines de sentiments incestueux dégoûtants, et dont seules de véritables salopes, à vrai dire, peuvent se délecter.

    Tu m'as fait homme, mais tu n'y es pour rien. En principe les femmes n'engendrent que des femmes. D'être homme m'a évité bien des tracas sexuels et de demeurer "in utero", dans le plan social, c'est-à-dire coupé de dieu, d'où vient toute l'intelligence à rebours de l'instinct de survie des femmes.

    Que puis-je pour toi si ce n'est te répéter aussi souvent que je peux cette devise chrétienne : "Femme, prends garde à ta féminité." Ce qui signifie : garde-toi, idiote, de prendre tes désirs pour la réalité.

  • Marx antimoderne

    La démonstration que Karl Marx n'est pas moderne tient en une phrase : aucun historien un tant soit peu sérieux n'ignore le caractère profondément religieux de la modernité. J'insiste sur le mot "profondément", car Marx est le théoricien d'un fanatisme religieux accru à mesure du temps, que le développement tentaculaire et conjoint des banques et de l'Etat prouve.

    Soviétiques ou bien libérales, les élites se sont efforcées et s'efforcent encore de faire passer le marxisme pour un athéisme. En réalité, le reproche de Marx aux Eglises chrétiennes est de s'être servies de l'argument religieux pour conditionner le peuple. De sorte que le conditionnement au malheur, comme au bonheur, est du point de vue marxiste un signe d'aliénation religieuse, et la folie pratiquement significative de cette aliénation.

    Freud est moderne, puisqu'il se contente de pointer la cause familiale, disculpant ainsi la superstructure étatique et économique, bien qu'elle soit devenue la première cause du conditionnement, de l'Orient par l'Occident géographique, et de l'Occident par lui-même ; Marx n'est pas moderne ; il guérit au contraire de la bêtise moderniste et sait parfaitement avec quelle force l'économie et le droit modernes imposent leur condition à tous.

    De la même façon Balzac, plus ou moins l'équivalent français de Marx, lorsqu'il peint en historien la France du XIXe siècle en proie au vice juridique n'est pas moderne. Ce sont toutes les nouvelles garanties judiciaires et les corporations qu'elles animent qui sont modernes.

    L'argument religieux de la modernité est une justification. De ce fait il émane nécessairement de l'élite, dont c'est le rôle essentiel de décréter que la justice sociale est, y compris et surtout quand elle s'avère la plus virtuelle.

    Bien sûr Karl Marx n'est pas antimoderne comme cette toupie de Benoît XVI ou le Dalaï Lama, au point de vouloir maintenir un ordre religieux caduc ou le restaurer. L'histoire n'a pas de sens chronologique, ce qui lui évite de tomber dans la casuistique religieuse du voyage dans le temps ou de la science-fiction.

    Cette antimodernité là, il faut aussi en dissuader les musulmans les plus pauvres, car elle n'est qu'une niche à l'intérieur de la modernité, destinée à la renforcer. C'est le même tour de prestidigitation dans la modernité que dans le cinéma : faire croire que les choses avancent, alors qu'on nage en plein conservatisme.

    La modernité est d'ailleurs synonyme de "technocratie". On ne trouvera rien chez Marx pour la justifier. La technocratie est parfaitement statistique, c'est-à-dire nulle et non avenue. Laissez la modernité aux énarques et aux polytechniciens, robots qui vont à la casse au pas de l'oie.

     


  • Oecuménisme

    Le point où l'athée rejoint le chrétien, c'est lorsqu'il reconnaît, cherchant la vérité, qu'elle n'est pas à l'intérieur de l'homme, mais le conditionnement. C'est à peu près le chemin parcouru par Marx, élaguant la broussaille d'hypothèses religieuses soigneusement disposées par la caste des prêtres pour se protéger.

    Comme Shakespeare, Marx expédie le clergé dans les mondes virtuels, où tout n'est que calme, luxe et volupté, en contrepartie de la misère du monde.

  • Dans la Matrice

    Pourquoi le totalitarisme est-il une femme ?

    Avant de répondre à cette question, il faut comprendre la raison de cette manière de désigner le totalitarisme. Elle est plus théologique et, par conséquent, plus apocalyptique.

    En effet la matrice désigne aussi bien l'origine, la naissance, que la mort, la terre où vont s'amonceler les vaines espérances de l'homme qui, massivement, bêtement (et donc politiquement), mise sur la vertu au lieu de croire en Dieu. On peut voir que Jésus désigne Judas comme une personne morale ou virtuelle ; il ne le juge pas, car la vertu elle-même est un instrument discriminatoire, qui fait passer l'iniquité pour la liberté.

    Il le désigne plutôt comme une figure de style. Shakespeare fait exactement la même chose, et pour les mêmes raisons, avec Thomas More, parce que sa doctrine est absurde. J'ai été frappé et intrigué, il y a quelques années, par les tentatives de certains clercs catholiques romains de disculper Judas. Ces tentatives, presque "réflexes", sont faciles à comprendre : Judas incarne la vertu. Ce devrait être, s'ils assumaient mieux leurs subterfuges, le saint patron de tous les gens de robe, soumis au pouvoir et non à dieu.

    Le totalitarisme a donc un caractère théocratique marqué, pour les chrétiens qui nient absolument le caractère universel de l'éthique. K. Marx observe à juste titre le caractère virtuel, et donc religieux, de la modernité ; cette notion relève quasiment du dogme ou du cinéma ; et celui-ci s'avère un Moloch non moins dangereux que les vieilles idoles païennes. Le plus susceptible d'entraîner ses adeptes au néant ou à la seconde mort. Techniquement, le cinéma se présente comme une sorte de paradis fiscal pour les pauvres. Dans la moindre résistance de l'homme moderne à la contrainte qui pèse sur lui de vivre sa vie entièrement par procuration, on reconnaît l'empreinte du cinéma. Le penchant avoué de Lars von Trier pour le nazisme est le maximum de franchise qu'on peut attendre d'un cinéaste. Pas besoin d'être grand clerc de la synagogue de Satan pour reconnaître que la manière du cinéma de faire gober religieusement aux foules n'importe quoi, est typique du procédé de manipulation des régimes totalitaires.

    On peut parler de mystique totalitaire. Elle repose sur l'attribution par le commun des mortels d'une valeur mystique aux outils de la technocratie. Ils sont confortés dans cette croyance par leurs élites, qui en usent et en abusent pour conforter leur pouvoir. On pourrait qualifier cette philosophie de "new age", si elle n'était pas beaucoup plus répandue et plus ancienne que cette appellation récente et peu contrôlée ne le laisse supposer ; la théorie du purgatoire romain peut ainsi être affiliée à cette philosophie, au sens où le purgatoire est un monde virtuel, tel qu'une partie du monde païen, la plus animiste, avait pu concevoir avant l'ère chrétienne. Dans la théorie du purgatoire, on repère le caractère juridique du mysticisme technocratique. On peut s'étonner, bien que le purgatoire ait disparu des tablettes, de la permanence du droit ? Les coffre-fort des banques persistent, et les paradis fiscaux : toute vertu païenne ramène à la propriété, et la propriété ramène à la terre. D'où la conscience des chrétiens que la terre, c'est l'enfer. L'exploitation de l'homme par l'homme est le mode normal de l'enfer, et le principal effet de l'inconscient totalitaire est de justifier cet état de fait à l'aide de projets plus religieux les uns que les autres.

    Prenons l'exemple plus moderne de l'idéologie du progrès social. Il n'existe pas de progrès social, en réalité ; c'est seulement un espace-temps virtuel, un confort intellectuel. Il y a des systèmes d'exploitation plus ingénieux et plus performants. Point. L'outillage est paré d'une vertu mystique, non seulement par les démons qui tirent les fils, mais par les hordes d'esclaves, qui rêvent de pouvoir conduire un jour, comme un gosse rêve de conduire la voiture de son père, sans se douter que ce sera peut-être plutôt son tombeau. La propension du progrès social à basculer dans l'horreur est naturelle. Elle est exactement conforme à l'outillage qui fonde telle ou telle idéologie du progrès social. Plus rapide le développement technologique, plus violent le retour de bâton. Le parfum du progrès social devrait être éventé depuis longtemps, si les gouvernements et les pouvoirs consacrés pouvaient se passer de ce moyen de méduser les foules. Ils ne le peuvent pas ; pas plus que le clergé romain ne pouvait se passer du purgatoire.

    A cause de son utérus, la femme est une sorte de machine-outil, d'objet capable d'en engendrer un autre. Il n'y a d'ailleurs presque que deux sortes de femmes, les femmes éthiques et les femmes esthétiques, toutes mues en réalité par le même principe de la vertu ou de la reproduction. Les premières font don de leur corps ; les secondes aussi, d'une manière sans doute plus religieuse encore, celle de l'appât.

    Les femmes sont certainement bien plus portées au raisonnement d'espèce que les hommes, et à croire dans l'éternel retour. Du fait même de ce raisonnement d'espèce, les femmes ont moins de pitié et sont plus enclines à croire que la justice des hommes, l'éthique, a un sens. Nitche est une femme. Ou encore un soldat ou un prêtre, de l'espèce des hommes qui se rapproche le plus des femmes, par le goût du sacrifice inutile et de l'uniforme.

     

     

     



     

  • Krach de l'art

    Le clergé républicain est inquiet pour sa culture, qui donne des signes de fatigue de plus en plus difficiles à masquer. Or, c'est précisément le but d'une culture ou d'une religion de sidérer les masses. Un voile dans lequel le plus petit accroc peut faire des dégâts considérables, et qui explique le poids de la censure totalitaire.

    L'étoffe du mensonge occidental est sans doute bien plus endommagée que son clergé ne s'aperçoit. Comme disent les chrétiens, parlant de la civilisation, panthéon de dieux couverts de sang, qu'ils visent comme David visa Goliath : "Le roi est nu."

    Le plus probable est que le clergé républicain sera balayé, comme fut le clergé catholique romain auparavant, à la fin du XVIIIe siècle. On ne peut pas colmater la brèche dans une culture bien longtemps, et, comme Karl Marx l'a bien compris à la suite de Shakespeare, le caractère organique des cultes juridiques les condamne à la pourriture, de sorte que la culture se délite naturellement. L'effort de l'éthique nazie millénariste était, pour cette raison, insensé, débile comme le progrès social.

    Elseneur est l'Occident : la puanteur qui y règne, celle de l'éthique, monstre dont Shakespeare a prévu les ravages, qui s'étendent bien au-delà de quelques centaines de millions de Juifs, de Polonais, de Russes ou d'Allemands pulvérisés ; mais monstre qui finira par s'épuiser.

    Le clergé républicain n'a pas idée à quel point son imposture est grande et ses vertueux mensonges menacés. Pratiquement, il est assis sur la science-fiction de l'espace-temps, trappe identique à celle conçue par les prêtres de Bel ; c'est-à-dire sur le néant.

    Le bail sur l'enfer du clergé ne durera pas éternellement. Chrétiens, piétinons le miroir de la putain, qu'elle nomme "éthique", et qui n'est qu'un instrument de manipulation. Ne vous laissez pas avilir par la société comme des chiens. L'avilissement est le devoir des élites, le secret de leurs carrières et de leur gloire.

  • L'Anti-Nitche

    "Il faut se garder de fonder sa vie sur une base d'appétits trop étroite ; car à s'abstenir des joies que comportent situations, honneurs, corps constitués, voluptés, commodités, arts, un jour peut venir où l'on s'aperçoit qu'au lieu de la sagesse, c'est le dégoût de vivre que l'on s'est donné pour voisin par ce renoncement."

    F. Nitche

    "Plus sûrement qu'il ne se décrète, l'appétit vient en mangeant. La nausée vient en France des moralistes boches qui font passer la consommation de l'homme par l'homme que les honneurs, voluptés et arts libéraux impliquent, cette anthropophagie pour la sagesse.

    L'érotomanie mercantile du peuple allemand le prédestinait bien plutôt à tous les conquérants de passage, au désir illimité, qu'à la doctrine de Martin Luther, dont Karl Marx semble le seul disciple.

    Du moins Nitche a-t-il la franchise d'assumer la prérogative de jouissance de l'élite sur le peuple. L'imbécillité de Nitche permet de comprendre que la folie est inculquée au peuple par son élite, afin de le soumettre. La jouissance selon Nitche est juridique, c'est-à-dire la plus virtuelle ; une telle promesse est la tactique des publicitaires et pornocrates divers, par où ils violent la conscience de leurs victimes, s'enrichissant de ce crime parfait. De sorte que la frustration, définie comme la quête du bonheur par Nitche, est le moteur du mercantilisme le plus abusif. La simple jouissance nuirait au capitalisme. L'homme qui jouit est le moins susceptible de gober les promesses de la politique. L'hédonisme est une dcctrine de peine-à-jouir, le bonheur le graal de la ménagère de moins de cinquante ans."

    L'Anti-Nitche

  • Pour en finir avec le cinéma

    L'hostilité des chrétiens au cinéma ne fait que prolonger leur hostilité à la musique.

    Comment la comprendre ? F. Nitche, s'exprimant au nom de l'antéchrist, relie avec raison musique et modernité. Avec raison, car les notions d'espace et de temps sont les plus subjectives et les moins universelles. Si Nitche, dès qu'il aborde le terrain de l'histoire, verse dans le négationnisme propre aux hommes de loi et de foi, à propos du christianisme en revanche fournit aux païens ou aux athées qui les ignorent, au nom de la haine de Jésus-Christ et de saint Paul, un éclairage exact.

    En effet, le parti de Satan est bel et bien religieux, ou "social" comme on dit aujourd'hui, tandis que le christianisme se veut universel ("catholique"), c'est-à-dire irréligieux et "antisocial". Au grand dam de Nitche, le Christ méprise les valeurs juridiques ou organiques. Le christianisme est sans clergé, par conséquent sans rituel, et il est purement eschatologique ; c'est en cela qu'il perfectionne le judaïsme qui avait sombré dans le cléricalisme, les vains sacrifices, en un mot le complot des pharisiens avec les veuves. Nitche renseigne aussi sur le caractère religieux de la modernité, comme de la musique.

    Cette religion de bonnes femmes, ennemie du progrès chrétien vers la vérité universelle, est une sorte de mysticisme technocratique complètement creux, qui dissimule un profond conservatisme. Le conservatisme de la modernité éclate précisément dans le rituel. Nier son importance dans la société totalitaire où nous sommes reviendrait à nier le rôle que les horloges y jouent, sans compter l'alcool et la drogue.

    Je prends toujours l'exemple du Japon pour illustrer l'imposture moderne ou nitchéenne et souligner l'imposture qui consiste de la part des "nitchéens" à occulter que leur doctrine sert les cartels bancaires et industriels, exactement dans les mêmes termes que le nazisme les a servis. Le culte identitaire nitchéen est une musique militaire. Pour entretenir l'esprit de prédation dans une caserne, on entretiendra un tel culte identitaire, le plus grossier et opposé à l'humanisme ou au christianisme, aux yeux desquels toutes les fictions juridiques ramènent à la plus puissante d'entre elle, la mort, qui détermine toutes les autres.

    Par-delà l'efficacité technocratique japonaise, il n'y a rien, le néant. L'institution catholique romaine le prouve, qui résonne comme une coquille vide après qu'elle a perdu son efficacité. Sur le plan spirituel, il n'est plus qu'un vague délire, une sorte d'hystérie féminine qui permet au soldat démocrate-chrétien de croire qu'il procède de dieu, alors qu'il procède de Satan, affichant les emblèmes les plus nets de son empire sur le monde.

    Le critique de cinéma est sans doute le prototype de l'imbécile moderne. Il ignore en effet que le cinéma, en tant qu'il est fonctionnel et religieux - du point de vue critique ne mérite pas d'être critiqué - du point de vue religieux ou cinématographique est imperméable à la critique. Tout au plus peut-on classer par genres les films, comme la musique. 

    C'est d'ailleurs ici la coïncidence du totalitarisme et du cinéma. Le totalitarisme ne se consolide pas tant, comme la tyrannie, à l'aide de la violence physique que par l'éradication sournoise de l'esprit critique. Tandis que le caractère de complot politique demeurait apparent dans la monarchie, le complot totalitaire ou démocratique se situe au niveau éthique, beaucoup moins visible, mais sans doute plus dangereux et aliénant encore. Il place la racaille républicaine en position de défendre le confort intellectuel sous la bannière de la liberté d'expression.

    Il faut en finir avec le fléau du cinéma, destiné d'abord à justifier de nouveaux charniers à l'aide des anciens, formulation plus machiavélique encore que le nazisme de la prédation. Vous ne me croyez pas ? Il suffit d'observer la connerie des acteurs et actrices de cinéma, personnes manipulées et qui aiment l'être. Les cinéastes ? Ce sont des chiens cupides. Non content de se mettre au service de la propagande et du viol des consciences, alors que le cinéma pille l'art populaire, le cinéma exige du peuple qu'il lui verse des royalties. Le cinéma est aussi mensonger que le droit de la propriété intellectuelle l'est, au même niveau de pourriture religieuse ou éthique.

  • Ellul l'imposteur

    La tentative grotesque d'imposer Jacques Ellul comme une figure de l'anarchie chrétienne est une initiative de membres de la brigade mondaine de Benoît XVI, qui n'hésitent pas à se déclarer fiers d'être salariés de cartels militaires. Leur premier souci devrait être de manifester leur désapprobation de l'aumônerie militaire chrétienne et de sa caution indécente par le clergé romain ; au lieu de ça, leur premier souci est de farcir la tête de jeunes chrétiens avec Jacques Ellul.

    - Pourtant la France est le pays au monde après l'Angleterre qui compte le plus de solides penseurs chrétiens anarchistes. Citons Rabelais, lucide critique de l'intellectualisme monachique, puisque l'idéologie totalitaire moderne n'est que le produit dérivé de spéculations monastiques absconses. L'inepte Ellul prétend s'opposer au nationalisme : qu'est-ce que le nationalisme, si ce n'est un délire mystique de nature juridique. Qui a introduit le droit romain inique dans l'Occident chrétien, si ce n'est le clergé du moyen-âge ? Il ne faut pas chercher plus loin pourquoi les pièces de Francis Bacon, alias Shakespeare, sont peuplées de moines imbéciles.

    - Citons Molière aussi, le plus grand théologien de langue française, car si la théologie n'est pas compréhensible de tous, elle n'est qu'une mystique cléricale équivalente aux tours de prestidigitation d'Einstein dans le domaine scientifique. Molière illustre la caractéristique de l'anarchie chrétienne, qui est d'être antisociale. Molière peint en effet la folie sociale. Jésus-Christ ne cesse de dissuader les juifs, ainsi que ses apôtres, d'accorder une quelconque valeur spirituelle aux questions sociales. Il n'est pas une parabole du Christ qui ne renverse l'ordre social anthropologique. Source de l'inconscient collectif, le Christ condamne même le langage humain comme la première cause d'impureté.

    - Ellul se veut critique du monde moderne technocratique ; pourtant il est "sociologue" et se prévaut donc d'un discours religieux, dont le but principal est de justifier la technocratie. Avant d'être une science biologique, souffrant sur ce terrain de graves lacunes, la théorie de l'évolution des espèces est d'abord un théorie sociologique, ce qui la prédestinait à faire florès dans l'Allemagne nazie. On le reconnaît à trois caractéristiques : 1/Elle s'accommode du hasard, version laïque de la providence païenne, que la science combat au contraire. 2/Elle fait de l'homme le sujet central de la science. 3/ Elle pose le principe de l'adaptation et de la mutation comme cause du progrès, qui défie cette réalité que le mouvement instinctif, chez l'homme, est le plus régressif et le moins libre. C'est la sociologie ou la religion qui sont zoophiles, quand la science permet de voir que l'homme diffère doublement de l'animal, puisqu'il lui est inférieur sur le plan éthique et politique, mais supérieur dans l'ordre spirituel.

    - Comme par hasard, Ellul s'oppose à Marx, auteur de la pensée anarchiste la plus féconde depuis Shakespeare, le plus dissuasif de croire que le droit n'est autre qu'une apologie déguisée de la prédation de l'homme par l'homme.

  • La mort du socialisme

    "ASSEZ D'ENRICHIR LES RICHES ! RETOUR A L'HUMAIN !" : ce type de slogan réac fleurit sur les murs des derniers quartiers populaires de Paris, en période électorale.

    Le hic, c'est que, comme l'enseigne la biologie, l'humain est sur le mode de la compétition, dès le stade le plus primaire des sentiments. Abolir la compétition reviendrait non seulement à abolir les riches, mais aussi le sexe et l'humanité.

    Karl Marx ne reproche pas au capitalisme d'être une physiocratie ; au contraire, il félicite les physiocrates de révéler de quel bois l'idéologie juridique républicaine se chauffe vraiment, et qu'elle est amenée à dériver au gré de l'instinct humain. Le plan social sent la merde. La théorie hégélienne nazie du progrès juridique est une entourloupe bourgeoise. Karl Marx n'est pas le vieillard cacochyme Stéphane Hessel qui, du haut de sa tribune médiatique, se gargarise des "droits de l'homme".

    Le plan divin, seul, subsiste sans trucage. Nos démagogues républicains feraient bien de se demander qui a intérêt à se couper de dieu pour se vautrer dans l'humain ? Le peuple ou l'élite ? La réponse est simple : à qui la perspective sociale profite le plus ? Aux soutiers ou au capitaine du navire ?

    L'éthique chrétienne est une forgerie des élites chrétiennes infâmes afin de soumettre le monde paysan. L'élite bourgeoise n'a eu qu'à endosser ce vêtement pour soumettre le prolétariat. Non pas le paradis ou le purgatoire, mais la promesse jamais tenue d'enrichissement. La justification du travail et de la douleur vient de l'élite. La fonction de l'athéisme est d'abord de couper le paysan de ses racines et de son éthique paysanne, pour le rendre plus malléable. Voltaire n'y avait même pas pensé. Il n'imaginait pas l'esclavage industriel.

    Ce travail et cette douleur sont dans l'évangile la procréation de la femme, le résumé de la condition humaine et de son couperet inexorable. Où le Christ prône-t-il la procréation et le travail ? Quels sont les apôtres soumis à l'éthique ? Pourquoi les ouvriers de la dernière heure sont aussi bien payés que ceux de la première ? Pourquoi les premiers seront-ils les derniers ? Si ce n'est parce qu'il n'y a pas d'éthique chrétienne.

     

  • Dans la Matrice

    Comme j'entendais récemment une jeune fille dans la rue dire : "On dirait que le temps des femmes est venu !" Ce n'était ni pour s'en réjouir, ni pour s'en plaindre, mais un simple constat de sa part. Le temps, qui débuta par une femme, pourrait se terminer avec une autre (le culte du temps est significatif de l'hystérie d'une personne, quel que soit son sexe.)

    Il faut dire que cette gonzesse était Française, car dans les pays plus religieux que la France, comme l'Allemagne, le Japon ou les Etats-Unis, où l'on prend la politique au sérieux, le triomphe du sexe est déjà accompli depuis pas mal de temps. Ainsi que dans l'Eglise romaine, comme j'aime à le dire afin de souligner son imposture, car une telle domination féminine est un signe de paganisme. Si le judaïsme est aussi misogyne (cf. "Piège de la femme"), c'est à cause du goût des femmes pour le pouvoir (démoniaque selon les juifs et les chrétiens).

    Le système juridique restitue nécessairement le pouvoir aux femmes. Il n'y a qu'un crétin comme Nitche pour ne pas voir qu'il lui suffirait de se convertir au catholicisme romain pour obtenir ce qu'il souhaite : un culte social païen (kermesse, carnaval et mariage gay) ; il n'y a pas de réalité évangélique du "Christ-Dionysos", inventé par quelque théologien bavarois beurré ; en revanche il y a le curé catholique romain. Même pour les Grecs, Dionysos était un des dieux les plus vils !

    Au point que, dans ces nations : Allemagne, Japon, Etats-Unis, les femmes sont souvent plus viriles que les hommes, c'est-à-dire moins grégaires, moins enclines que les hommes au panurgisme, ce qui constitue une inversion sexuelle bien plus significative que le désir de consommation particulier de tel ou tel... et condamne ces nations riches et féminisées à mort. Et le culte de la mort est encore plus présent en Allemagne aujourd'hui qu'on ne pouvait le déceler derrière la culture de vie hitlérienne.

    Le rejet de la technocratie est un mouvement typiquement masculin, tandis que les femmes au contraire y adhèrent : "Où ça le totalitarisme ?" "Mais nous sommes parfaitement libres d'exprimer ce que nous voulons !"  ; ces connasses croient que la sexualité est un mouvement libre. L'abruti Karl Lagerfeld, envahisseur plus sournois que tous ceux de son espèce, dit de façon plus lapidaire que Nitche la raison de son goût pour le mensonge et l'aliénation : le confort (pour lui).

    Dans la technocratie, l'homme n'a pas sa place, sauf sous la forme du styliste allemand efféminé. L'espoir n'est pas nul de voir la fin du socialisme par autodestruction. Les femmes caressent l'espoir de s'accoupler avec des machines. Elles sont les plus éloignées de comprendre que l'intelligence artificielle équivaut à la bêtise, et que les mathématiques ne sont pas une science, mais une religion, dont le conditionnement technocratique se consolide. Elles peuvent toujours caresser l'espoir.

  • Satan in France

    French poet Baudelaire who admitted he was possessed by the Devil and improved the understanding of the Prince of this World, was explaining: 'Contrarily to God, it is easy to love the Devil, but difficult to believe in Him.'

    What his body and soul do need until his death is in fact mostly attributed by human people to the Nature or to the Music/Sound of Technocracy. Nature is not the devil for modern people. Nature was God for old Pagan civilizations. This God is Satan for Christian people, because of the division and death in the natural process. Because of 'Time-the Killer' says true Christian Shakespeare.

    This is difficult to believe in Satan for Pagan people because they should think against what they need. For capitalists/rich people: what they need is their God and their are able to protect their goods and properties as if their lifes would depend on it.

    This is difficult to believe in Satan, but easy to understand the principle that the power is satanic. As it is mostly celebrating the power, the architecture is thus for Christian people as satanic as music, mostly celebrating Nature. As the more powerful Nation in the world, USA are suspected by Christian people to be under Satan, legions of weak people, as Roman Popes were suspected to be by true Christian people during the Middle Age or the Renaissance.

    It is of course the worst crime against Christian God from fake Christian US-Leaders to make war in the name of God, though they obviously play the Statistic Game, which is the Game of Satanic Killers. Hitler was courageous enough to show his Indian Cross; USA are not.

    Those who are threatened by those Satanic Soldiers must not be afraid.

  • La Bête de la Terre

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    Ce sinistre individu est aumônier catholique romain. Je n'aime pas les photographies, mais l'oeil mécanique est idéal pour représenter la mort et les insectes, dans la lumière de Satan.

    Comment peut-on arborer autant d'emblèmes sataniques et oser se dire chrétien en même temps ? L'apocalypse de Jean, qui proscrit ABSOLUMENT l'usage des armes et l'emprisonnement, nomme la puissance maligne qui anime ce genre d'individu "bête de la terre", c'est-à-dire à peu près ce que la rhétorique moderne qualifie "d'éthique", et qui permet d'assassiner son prochain en toute bonne conscience et légalité.

    Le nazisme, dernièrement, est composé à 100% d'éthique. Les autorités catholiques romaines & républicaines ont tout fait pour le dissimuler, blanchissant Hegel, Heidegger, Hannah Arendt, professeurs d'éthique nazie ; sans oublier Nitche, parfois prôné par des ecclésiastiques romains en chaire, alors que ce dernier, contrairement à l'aumônier ci-dessus, avoue agir au nom de l'antéchrist.

    Avant de citer quelques extraits de cet imposteur, repiqués sur un blogue, pointons la double tartufferie. Les pouvoirs républicains traquent les signes confessionnels, sauf lorsqu'il s'agit d'entraîner au combat la chair à canon. Dans ce cas tous les trucs démoniaques sont bons, les aumôniers autorisés. Tartufferie réciproque, puisque l'individu photographié ici prétend servir le Christ, alors qu'il sert le droit de propriété républicain. La sympathie des milices romaines pour Jésus-Christ est bien connue.

    Extraits :

    - "Le combat contre les talibans est un combat de la civilisation contre la barbarie. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut les mépriser. Ils ont la foi, et cherchent à plaire à Dieu. Comme disait le maréchal de Lattre en Indochine à propos des Viêt-minh, ce sont des gens qui se battent bien pour une mauvaise cause."

    Cela fait beaucoup d'ignominies dans la même phrase. 1/Le combat pour la civilisation est étranger au christianisme ; le Christ ne cesse de répéter que son royaume n'est pas de ce monde. Le Christ blâme son apôtre Pierre de tirer l'épée pour le défendre. Comment ne le ferait-il pas pour ce qui est de défendre la "civilisation", fantasme de chien fanatique ? Non au mépris, mais oui à l'assassinat ? L'évangile montre que les démons, divisés, se trucident les uns les autres.

    - "Je bondis quand j'entends des curés qui parlent de questions sociales ou de commerce équitable, je me dis qu'ils ne sont pas dans leur rôle. Aujourd'hui, chacun a sa vérité."

    On n'est pas loin de l'aliénation mentale, ici, puisque la guerre, cautionnée par ce suppôt de Satan, est une activité éminement sociale. Si la civilisation invoquée plus haut n'est pas un fantasme social, qu'est-elle ? Le relativisme et le compromis sont certainement des marques sataniques : or le pacifisme du Christ ne souffre d'aucun tempérament, relativisme ou compromis, il est absolu. Dieu vomit les tièdes ; et la démocratie-chrétienne réchauffe des vipères comme ce faux prêtre dans son sein.

     

  • Pour en finir avec le cinéma

    Langage et inconscient collectif sont deux notions qui se recoupent. De même qu'il n'y a pas d'art sans recul par rapport à l'inconscient collectif, il n'y en a pas non plus sans recul par rapport au langage, c'est-à-dire par rapport au moyen de l'art. Bien plus que le théâtre encore ne suscite la méfiance des philosophes des Lumières, le cinéma révoltera les hommes épris de liberté, par son efficacité à maintenir la tête de l'homme sous le boisseau de l'inconscient collectif et à le conformer à un programme commun nécessairement macabre.

    L'omniprésence du cinéma sur le territoire des Etats-Unis signale immédiatement aux juifs ou aux chrétiens la véritable nature de théocratie égyptienne ou romaine de cette nation d'esclaves du désirs, dont la peine à jouir apitoie. Il faut remercier les sectes sataniques des Etats-Unis d'exprimer franchement ce que ses institutions dissimulent à grand-peine. La croyance que ces chapelles sataniques traduisent dans l'activité constante de Satan dans le monde est d'ailleurs un préalable indispensable au christianisme. Je suis le dernier à me moquer de l'avertissement de certains apôtres du diable du triomphe prochain de Satan. Satan triomphe toujours sur les masses et les nations. Préféré à la vérité par l'antéchrist Nitche, le mensonge l'est pour sa vertu de confort. Le cinéma rallie aisément ceux qui préfèrent jusqu'à leur mort continuer de penser comme des foetus, dont la vie et l'existence ont la saveur et le parfum du liquide amniotique. Si la cause du cinéma est acquise d'avance dans les couvents et les casernes, les hospices et les asiles d'alinés, c'est parce qu'ils sont déjà des cinématographies, où l'organisation prime plus qu'ailleurs sur l'individu. Nous parlons contre le cinéma pour le peuple, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas maintenus dans l'ignorance de la violence invincible de la nature ou de la société.

    Hitler a mis sa peau au bout de ses idées. La chiennerie du cinéma va jusqu'à postuler des titres de propriété sur le néant, comme s'il était le gouvernement mondial à lui tout seul, alors qu'ils se fonde exclusivement sur le proxénétisme et l'absence d'imagination.

    L'avertissement contre le langage est constant et répété dans les saintes écritures. Rien d'étonnant à ce que le cinéma soit dénoncé dans l'apocalypse comme un instrument de sidération diabolique.

    "Le mensonge est dans les mots eux-mêmes." : il ne fait aucun doute que cette remarque de Léopardi est une observation chrétienne. Si le langage est souillure selon le Christ, que les régimes totalitaires, fiers de leur signalétique, s'efforcent au contraire de faire passer pour pur, et c'est là l'essence même de la doctrine libérale, c'est parce que le langage tend à chasser dieu.

    Proche de l'humanisme de Léopardi, Louis-Ferdinand Céline n'a pas seulement brisé le style académique, c'est-à-dire le sceptre de la caste des prêtres, ce dont elle lui a gardé rancune ; Céline a aussi purgé l'inconscient collectif d'une partie de son mensonge clérical. Sans quoi Céline ne serait qu'un cafouillage surréaliste. La vérité contribue à dénouer le style. La force de Céline, comparé à l'académisme de Sartre, tient à une meilleure conscience de la forme, et donc des limites. Il y a très peu d'espoir chez Céline : c'est réaliste. Mais il n'y a pas l'infini et le néant, pur académisme, produit du décalage entre l'inconscient collectif ou le langage, et la nature, dont le langage n'est que le reflet. L'idéal républicain de Sartre, néant ou infini, est complètement étranger au marxisme, et beaucoup plus proche du nazisme, dont le millénarisme n'est qu'une théorie du langage. Plus l'ombre ou le brouillard de l'inconscient collectif s'épaissit, plus le langage a tendance à se confondre avec le patrimoine génétique. Sartre est comme le nazisme, auteur de science-fiction, c'est-à-dire du genre littéraire qui traduit le plus l'obsession juridique ou génétique, et que les critiques littéraires soucieux du progrès de l'art, contre le divertissement, ont toujours condamné.

     

     

     

  • Théorie du complot

    Plutôt que de parler de complot ou de théorie du complot, on peut, comme l'anthropologue nazi Carl Jung préférer employer l'expression sophistiquée "d'inconscient collectif". Je rappelle que Jung est nazi afin d'insister sur le fait que l'anthropologie est nécessairement une discipline nazie ou totalitaire. Elle l'est au sens où l'anthropologie cultive l'inconscient collectif, tandis que Marx s'efforce de le dissoudre.

    Ne croyez pas les menteurs qui affirment qu'il existe une anthropologie chrétienne, voire pour les plus audacieux que le christianisme est la principale source de l'anthropologie occidentale. Il s'est bien développée en Occident une anthropologie chrétienne, au moyen-âge et au XVIIe siècle, afin de justifier le cadre théocratique. Mais le lecteur des évangiles le moins féru de théologie pourra constater que ceux-ci sont les moins susceptibles de justifier une théocratie, que la puissance de dieu soit incarnée dans un souverain, ou bien dans l'argent, au stade libéral de décomposition de la théocratie. Déjà, précédemment, le judaïsme renversait le régime juridique égyptien, arrachant le peuple hébreu aux serres du clergé, en le plaçant sous l'autorité directe de dieu. Les chrétiens apprennent de leurs apôtres que la vision prophétique juive, spirituelle, a été étouffée par le clergé juif. Le perfectionnement des prophètes par Jésus-Christ est dans le sens d'une eschatologie pure. C'est-à-dire que la synthèse de la loi des anciens juifs comme la voie de l'amour ou de la charité est la plus dissuasive de fonder une éthique de pharisiens juifs ou de pharisiens chrétiens. Et c'est bien dans l'apocalypse de Jean, actuellement raillée par les tenants cyniques de la démocratie-chrétienne, que l'éthique est désignée sous le nom de "bête de la terre". Toute l'ignominie de l'Occident est contenue dans ce nom. Dans son combat contre saint Paul au nom de l'éthique ou de la culture de vie païenne, c'est au sein de l'Eglise romaine que Nitche trouve les meilleurs appuis, sans compter quelques cacouacs médiatiques.

    Qui sont les "amis juifs" dont le pape Benoît XVI se prévaut à chaque fois qu'il se prend les pieds dans le tapis de sa propagande ? Les pires pharisiens. Regroupés par exemple dans la revue "Les Temps modernes", la plus éloignée de la spiritualité juive. Dans la continuité de Sartre et Beauvoir, cette revue se fait un devoir de propager la doctrine nazie de Hegel en France, dont Marx s'est efforcé de montrer qu'elle est constitutive de l'inconscient collectif moderne - une doctrine pour ainsi dire statistique, aussi vaine que la théorie de la relativité d'Einstein dans le domaine scientifique. Alors que la science devrait dissoudre l'inconscient collectif, que l'effort des savants honnêtes va dans ce sens, ces doctrines statistiques nébuleuses ne font que renforcer la cloche de verre de l'inconscient collectif. Comme le culte identitaire national-socialiste en découle, détermination de soi en fonction d'un plan collectif aveugle, réaffirmons l'appartenance des hypothèses religieuses nazies au plan plus large de la mystique technocratique moderne. Si dieu ne jette pas les dés, le crétin Einstein, lui, n'hésite pas à fournir des raisons à l'humanité de se conformer aux règles du hasard ou de l'éthique, que le christianisme résout à un nombre d'homme : 666.

    L'infâmie de ces doctrinaires sinistres ne va-t-elle pas jusqu'à faire le procès de l'islam, judéo-christianisme dont le seul argument chrétien consiste précisément à dire qu'il est, non pas eschatologique ou prophétique, mais précisément fondateur d'une éthique ? Au lieu de dire aux musulmans qu'ils prennent le chemin d'une éthique, qui n'a pas de caractère universel, et qu'elle est le chemin déjà emprunté par l'Occident, qui n'est pas celui de l'esprit mais de la pourriture.

    S'il y a bien une concrétisation concrète de l'inconscient collectif aujourd'hui, c'est la croyance de la majorité des citoyens des Etats-Unis qu'ils relèvent du christianisme, alors que leur éthique est une religion égyptienne au stade de la gangrène ou du cinéma, la plus libératrice des instincts meurtriers : un peuple de brutes sentimentales.

    Un autre aspect probant de l'imprégnation éthique, c'est-à-dire du néo-nazisme des Etats-Unis, c'est l'éclatement en cent petits complots, qui sont autant de thèses juridiques opposées, de l'inconscient collectif. A mesure que le maillage de l'éthique s'étend, elle se craquèle et il apparaît de plus en plus que l'inconscient collectif est une somme de mensonges relatifs. En s'enroulant sur lui-même comme un serpent, le mensonge finit par se mordre la queue et s'étouffer lui-même. Il n'y a pas dit le Christ dans l'ordre éthique de position privilégiée par rapport à dieu. Gardez-vous comme le pape allemand imbécile de vouloir recoller les morceaux d'une éthique chrétienne coupée de l'esprit. Cette potiche-là ne peut pas se recoller. L'histoire ne repasse pas les plats, c'est la religion qui s'efforce de resservir toujours les mêmes plats tièdes en les servant différemment pour abuser les pauvres. Et si "l'éthique" ne vous parle pas, voyez l'esthétique : elle est toujours systématiquement, il ne peut en être autrement, au même niveau, désormais de la gastronomie. Ne vous laissez pas guider aveuglément par vos clercs vers la vérité, c'est le meilleur moyen de finir dans le décors, de demeurer dans l'enfer ou le purgatoire ou vous êtes déjà. 

  • La Religion des Français

    On croit souvent que les Français, comparés aux Yankees ou aux Allemands, sont sans religion...

    La religion des Français est de se méfier de l'argent, le plus rassurant des dieux. Spéculer, c'est avoir la foi. L'argent, moins réjouissant que le vin. Ah, j'ai observé des gens riches : ils ne jouissaient même pas, ou peu, de la seule sécurité, qu'un sale cauchemar suffisait à chasser.

    - "Mais qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?" Même Racine, le dévot Racine, a conscience de la part de l'argent et des banques dans le culte du langage et de l'inconscient collectif, propre aux païens.

    Un Français veut dire de quelqu'un qu'il est un salaud antisémite, par exemple, il dit : "Ce type-là (Louis-Ferdinand Céline) aime l'argent."

    Français veut dire sincère. Vous connaissez beaucoup d'hommes riches sincères ? L'homme d'avoirs ne se connaît pas lui-même. Il ignore ce qu'il vaut. Il peut toujours aller se faire psychanalyser, comme une femme allemande, ça n'y changera rien. L'argent est un peu comme le mariage démocrate-chrétien : un idéal d'asthmatique.

    Les Français râlent toujours. Quand ils n'ont pas d'argent, contre la vulgarité de ceux qui en ont. Quand ils ont de l'argent, parce qu'ils savent qu'ils n'ont que dalle. Les Français râlent toujours, parce qu'ils n'ont pas la culture de vie, propre aux religions qui se prosternent devant le veau d'or.

    François Fillon peut aller se faire voir aux Etats-Unis, avec son enrichissement sans cause de néo-nazi chrétien, qui confond dieu avec Satan. Et se faire rebaptiser Bernard, comme le moine de sinistre mémoire, buveur de sang au lieu du vin.

  • Censure totale

    La censure n'a jamais été aussi forte en France depuis le XVIIe siècle. On est assez interloqué par l'audace de Molière, quand on la compare à la servilité des artistes contemporains, leurs petits trucs et astuces pour épater la galerie et se donner en spectacle.

    Bien que Voltaire n'a pas grand-chose à voir avec l'esprit de la république rentière dans laquelle nous sommes - c'est un effet de la censure scolaire de faire croire le contraire -, il fut d'une impertinence très éloignée du confort intellectuel des élites françaises actuelles, dont l'absence quasi-totale d'esprit critique trahit l'académisme. Ils sont tous d'accord pour en croquer. Et comme ils ont tous des dentiers, leur gastronomie est un spectacle immonde. Quand on tire des traites sur la littérature ou l'art, on ne peut pas le faire indéfiniment plus loin que Jean d'Ormesson, dont la prose est déjà entièrement virtuelle, une sorte d'effet de style.

    Ceux qui nient la puissance de la censure aujourd'hui, feignent d'ignorer que l'engouement pour l'internet vient en partie de là, et la faillite de la presse. La négation de la censure est une défense du régime publicitaire où nous sommes, à qui profite le monopole de l'information, et, pour ainsi dire de la vérité, dans un contexte où la plupart de nos "maîtres à penser" affirment les bienfaits du mensonge et la beauté de la merde en plastique, du moment qu'elle possède une valeur spéculative. Ceux qui nient la censure, sans profit, feraient bien de se demander ce qu'ils censurent en eux.

    Dans ce contexte-là, tout le monde est mort. Je veux dire que bien des gens pensent qu'ils vivent, mais ils ne font qu'exister, selon les préceptes de la plus nébuleuse des religions, dont tous les objets de culte sont en plastique.

    L'aspect nébuleux de l'existentialisme est nécessaire afin d'occulter que les conditions d'une existence tiède et supportable ont pour rançon l'enfer et la douleur d'autrui. "Je ne suis pas responsable de la douleur du monde !" Eh bien, si, ou bien vous n'êtes pas "responsable", mais un foetus, et qui entendez le rester, tout instinct, perpétuellement lové contre le sein de votre mère ; ou un vieillard, puisque ceux-ci sont déjà tout recroquevillés.

    Les salauds de juristes et de mathématiciens qui ont conçu le purgatoire, ce havre de tiédeur éthique, ont précipité ainsi une partie de l'humanité dans l'enfer. Bien sûr ils ne l'emporteront pas au paradis. A quoi reconnaît-on un salaud, enfant ? A ce qu'il juge autrui. S'il le fait au nom du Christ, c'est le pape des salauds, portant la tiare. Au tout premier rang de la cohorte de Satan.

    Un chrétien n'a pas à juger autrui. Chaque fois qu'il accomplit cet acte vain, il meurt un peu comme un païen, persuadé que l'éthique mène le monde à bon port ; il se place ainsi dans la position de comprendre pourquoi la mort joue un rôle aussi grand dans la culture de vie païenne ou libérale : pourquoi elle est partout, derrière chaque miroir. Il se place aussi dans la position de comprendre pourquoi le christianisme, défi à la mort, l'est aussi à la société ou la civilisation.

    Noeud de vipères la théologie catholique romaine pour la raison qu'elle s'efforce de défendre l'ordre social, tout en paraissant défendre la vérité, et se conformer aux saintes écritures. Laissez vos religions  civilisées, dit Marx, c'est le clergé qui y a intérêt, et non pas dieu. Le clergé croit d'abord en lui-même : c'est là la principale cause de l'athéisme moderne et de la concurrence que les pharisiens font à dieu.

    Qui le curé dans sa cure soigne-t-il, si ce n'est d'abord lui-même, comme le psychiatre républicain est le plus zinzin de l'asile ? Le curé peut aussi bien se faire médecin, et le médecin se faire curé. Personne n'y verra que du feu, tellement la censure est grande. Proportionnelle au cinéma.

    Tel croit que Georges Orwell c'est de l'anticipation, du cinéma justement. Je ne crois pas ; plusieurs siècles avant, Shakespeare dit la même chose, en beaucoup plus fort. Il replace l'évangile dans le contexte de l'Occident, entièrement ravagé par la superstition romaine. La société est une gigantesque aspiration utérine au néant.

     

  • Nazisme & pornographie

    Anne Sinclair, la copine de DSK, dit assumer sa relation sentimentale avec l'ex-directeur du FMI. Rien d'étonnant à cela, le libertinage a toujours été en vogue dans les castes dirigeantes, y compris du temps où la Rome des papes était puissante.

    Parallèlement, des moeurs strictes et contrôlées sont systématiquement imposées aux classes laborieuses. L'hédonisme en Occident n'est possible qu'en vertu de l'esclavage industriel dans les pays du tiers-monde. "Mai 68" sonne le glas de la lutte des classes, dont Marx avait déjà expliqué un siècle auparavant qu'elle a perdu sa valeur explicative de l'évolution sociale en Europe, du fait de la mondialisation.

    Anne Sinclair ajoute que la discrétion serait souhaitable en matière de moeurs. Que la transparence est un principe totalitaire. Et de mentionner le nom de... Georges Orwell.

    Ce ne sont pas les moeurs de Mme Sinclair et de son régulier qui sont odieux - ils ne font que refléter une position sociale, comme toutes les sortes de sexualités -, c'est leur façon de prendre l'auditoire pour une bande d'imbéciles, ainsi que les journalistes qui sollicitent l'avis de ce couple démoniaque, désireux d'être sous les feux de la rampe, mais ne voulant pas s'y brûler - une sorte de satanisme de sous-préfecture.

    Je ne me rappelle pas Mme Sinclair protestant contre le fait que des quidams soient jetés en pâture à la télé, leurs moeurs disséqués, exposés, exploités, divulgués, entrecoupés de pauses publicitaires. Mme Sinclair fait preuve d'humanisme à l'égard d'elle-même.

    Et Georges Orwell n'a rien à voir avec la comédie cynique que la caste publicitaire et médiatique joue aux Français. Contrairement à nombre de moralistes allemands nazis ou républicains, Georges Orwell ne se réclame pas du mensonge, mais de la vérité. De plus Orwell n'ignore pas ce que la maille juridique extrêmement serrée des républiques totalitaires modernes signifie : l'opacité, présentée comme la transparence. Si Anne Sinclair et DSK sont victimes d'un système - ce qui peut prêter à sourire -, ce n'est pas d'un système transparent mais le plus opaque possible : le journalisme, moins indépendant qu'il n'a jamais été. Un fait significatif le prouve : les chaînes d'Etat, directement contrôlées par lui, n'ont pas une liberté de parole moins grande que les chaînes privatisées. Deux possibilités : 1/ou bien l'Etat républicain est une personne morale transparente... 2/ou bien jamais l'expression publique n'a jamais été autant "sous contrôle" en France. C'est bien sûr la seconde proposition qui est vraie.

    Evidemment, en tant que défenseur de la propriété, ordonné à cette fin, l'Etat républicain ne peut pas être transparent. La défense de la propriété est la première entrave à la transparence. Georges Orwell est marxiste. Rien à voir avec un pervers manipulateur à la tête d'une banque mondiale pour les pauvres.

    - Si elle n'est pas citée parmi les valeurs républicaines ou nazies, la pornographie en fait partie, au même titre que la prostitution sacrée dans certains royaumes antiques. Elle est d'ailleurs un point de différend majeur entre l'islam et le culte républicain. La minorité musulmane accuse la République d'encourager la prostitution, tandis que les dépositaires des valeurs républicaines sonnantes et trébuchantes accusent l'islam d'être brutal à l'égard des femmes. On est obligé de rappeler ici les 40.000 Arabes assassinés en Irak, sans faire de détail, par la nation la plus féministe au monde.

    Pourquoi peut-on dire que le nazisme est pornographique, et que la République française médiatico-politique emprunte le même chemin ? "La prostituée, le soldat et le prêtre"  : cette triade permet de résumer les trois caractéristiques du nazisme, guère éloigné de la modernité selon Baudelaire ou Rilke. Le soudard se bat pour une femme, ou une idée de la femme, qui n'est pure chez le terroriste musulman qu'en raison de son éducation puritaine ; d'ailleurs la prostitution sacrée indique que la pureté peut s'attacher à l'idée de prostitution, dès lors que celle-ci affiche une vocation sociale, exactement comme le soudard ou le soldat devient un héros malgré ses crimes, du fait de leur destination sociale. Ce n'est pas dieu qui permet le crime sexuel ou militaire, mais le prêtre dans l'intérêt de la société.

    Quelques prêtres ou prêtresses républicaines demeurent encore hostiles à la prostitution. Le moins qu'on puisse dire, c'est que leur avis compte aussi peu que celui des musulmans de France. Aussi que ces prêcheurs dans le vide n'ont rien compris au féminisme, son rôle principalement mercantile. La société civile a largement entériné le fait de la prostitution sacrée, en commençant par l'élite médiatique, instigatrice d'un néo-nazisme encore plus totalitaire que le précédent.

    Dans la triade du soldat, de la prostituée et du prêtre, les deux premiers ont en commun l'esprit de sacrifice aveugle, qui leur est inculqué par le troisième, au profit de la société. Celui-ci peut être qualifié de "démiurge" (non au profit de dieu, et le prêtre chrétien qui dit le contraire doit être regardé comme un suppôt de Satan) ; la pornographie, inculquée principalement par la publicité et le cinéma, reflète la soumission au régime de guerre économique des gosses de ce pays, dont l'élite républicaine prétend cyniquement être inquiète. Mais il n'en est rien. L'élite française, composée de vieux branleurs scélérats n'a de cesse de contribuer au déluge par ses mensonges et malversations. Les gosses sont les premiers jetés sur le bûcher des vanités républicaines.

    Il faut ajouter l'ignominie des médias qui consiste à s'abriter derrière les victimes de la choa, comme si tous les juifs étaient des propagandistes nazis.

    N'écoutez pas les médias qui vantent les mérite de tel ou tel petit connard de dix-sept ans qui, sur ordre de Moscou, a tiré à bout portant dans le dos d'un officier allemand, après avoir picolé pour se donner du courage. Ce courage-là, vanté par les médias, c'est précisément celui que la religion ou la publicité donne. Le sacrifice du prolo a le grand mérite, en l'occurrence, de servir le bourgeois. Bernanos : "La Libération est un mensonge plus grand que l'Occupation encore" : censuré. Prise de conscience interdite. Crime passionnel au profit de la nation encouragé.

    Flanquons plutôt les médias par terre. Voilà une action moins vaine pour les militants de Le Pen ou Mélenchon, que celle qui consiste à passer au kärcher le blason de la République, sans se rendre compte qu'elle a déjà crevé depuis longtemps.

  • Dans la Matrice

    Tous les aliénés, pris dans la matrice, mes contemporains dont je suis séparé par une paroi de verre, à qui je fais de grands signes parce qu'ils sont dans la gueule du loup, et qui me regardent comme si j'étais moi-même complètement toqué, tous ces aliénés ont en commun de s'appuyer sur l'infini, la chose la plus meuble qui soit.

    Pourquoi retrouve-t-on l'infini et la religion mathématique démoniaque chez les possédés, en particulier de nombreux prêtres catholiques ? Parce qu'il n'y a aucun système d'exploitation qui ne puisse se passer de l'infini et des mathématiques, dont l'usage s'est généralisé et imposé à cause de l'exploitation et de la compétition. La géométrie algébrique, qui est l'art de manier les paradoxes, prédispose à confondre dieu avec Satan. C'est le cas de tous les théologiens soi-disant chrétiens, par ailleurs mathématiciens.

    Méfiez-vous, mes enfants, des prêtres chrétiens qui vous disent qu'il ne faut pas voir le diable partout. Paradoxalement, ce sont à peu près les mêmes qui prônent un retour absurde au moyen âge, époque portée à voir le diable partout, mais peu à le combattre utilement.

    Pour un chrétien plus sérieux et peu disposé à gober le tour de saltimbanque du "voyage dans le temps", typique du millénarisme nazi ou républicain, l'omniprésence des systèmes d'exploitation suffit à attester de la présence de Satan parmi nous. D'autant plus que ces systèmes d'exploitation ont tous, sans exception, été mis en place progressivement au nom du bien social, avec un durcissement depuis le XVIIe siècle. A quoi il faut ajouter que l'Eglise romaine est la mère de cette idéologie socialiste sans fondement chrétien, l'idée de réforme sociale étant la moins évangélique de toutes. Ces paradoxes, emboîtés les uns dans les autres, sont incarnés aujourd'hui de façon exemplaire dans les Etats-Unis, nation qui se définit elle-même comme une hypothèse religieuse, mais dont il vaut mieux dire qu'elle cultive l'inconscient collectif comme aucune autre nation auparavant, peut-être même pas l'Egypte antique.

    C'est de ce côté, du côté de la signalétique mathématique qu'il faut chercher les signes sataniques qui, selon l'apocalypse de Jean, marqueront les légions de Satan à la fin du temps.

  • L'imposture laïque

    Les valeurs républicaines sont indexées sur l'argent, le plus rassurant de tous les dieux, bien que comme tous les garde-fou il a tendance à se dérober vers la fin, beaucoup moins infini qu'il n'y paraît d'abord.

    Est-ce que le bourgeois n'a pas lui-même l'instinct de la valeur de l'argent limitée à l'espace-temps ? Ne se doute-t-il pas, au moment de mourir, que sa position avantageuse en ce bas-monde était un ordre absolument relatif ? Bien avant que Jésus-Christ dénonce ceux qui se fient au temps et au tic-tac de l'horloge comme des imbéciles, nombre de philosophes grecs avaient vu dans ce mouvement, déjà, le panurgisme.

    Bien des problèmes de foi en dieu/l'avenir se rapportent à dieu comme un grand architecte de l'univers, en réalité, et sont étrangers au christianisme, tourné vers le salut et non la foi.

    Le régime républicain est donc bel et bien religieux, et non irréligieux, car de la même manière que la musique est religieuse, l'argent l'est aussi. Et c'est une religion extrêmement oppressante que le culte de l'avenir pour ceux qui veulent se tourner vers les choses spirituelles, et non temporelles. Je ne dirais pas "les chrétiens", car beaucoup d'entre eux n'ont plus en tête que de vagues préoccupations civiques, mais plutôt les "pauvres", qui restent les mieux prédisposés à comprendre ce que Jésus dit, à travers les siècles et par-delà les étiquettes religieuses.

    Le régime laïc maltraite les pauvres, non moins que les monarchies soi-disant "de droit divin" ne le faisaient. Non seulement les pauvres du tiers-monde, télécommandé, mais aussi les pauvres qui vivent en France. Le régime laïc pratique ce que Molière décrit comme l'aumône de Don Juan au pauvre.

    Etant indexées sur l'argent, les valeurs républicaines n'iront pas au-delà de l'argent, ni de la capacité des pompes aspirantes des vampires qui gouvernent la France au nom de principes humanistes, ajoutant à l'escroquerie juridique de la démocratie, l'escroquerie morale. Les pauvres et les misérables qui ont accepté l'aumône de la République sont forcément ingrats. Il n'y a pas de gratitude à avoir vis-à-vis d'un système cynique, qui ne donne pas gratuitement. Pourquoi éprouver de la gratitude vis-à-vis de sa mère ? Elle nous a donné la vie, sans les moyens de ne pas souffrir ni mourir. Seule une dévotion religieuse extrême impose dans ce cas-là le respect. Et cette dévotion religieuse ne va pas au-delà des jeunes pucelles sentimentales. Prenez un gangster : il flairera tout de suite, derrière la belle vitrine, les coulisses crapuleuses de la République, dont la laïcité est aussi neutre que les portes de prison sont en carton.

  • L'Intellectuel

    Encore un peu, et il sera aussi mal vu en France de prétendre appartenir à l'étrange corporation des "intellectuels" qu'à celle des trafiquants d'armes. A cette dernière, même Serge Dassault n'ose pas dire qu'il appartient (sans doute pour ne pas filer la honte aux démocrates-chrétiens qu'il emploie dans ses organes de presse). Serge Dassault préfère justement une tournure plus intellectuelle : "Artisan de la défense nationale".

    Le fossoyeur François Fillon est très loin d'innover lorsqu'il tente d'inculquer à ses concitoyens le goût de l'Allemagne, dévoilant ainsi le transparent mobile de sa caste coprophage. L'intellectualisme et le trafic d'armes, c'est l'Allemagne. Du moins celle à laquelle les meilleurs esprits français se sont opposés, avant que les trafiquants d'armes ne minent le terrain qui leur était le plus défavorable. Dernièrement, Louis-Ferdinand Céline. Français, lisez Louis-Ferdinand Céline : si les intellectuels le détestent autant, c'est sûrement qu'il a quelque chose à dire. Pourquoi les Bretons n'auraient-ils pas le droit de lire l'écrivain qui les a le plus dissuadés de servir de chair à canons républicains ? J'entends bien qu'il n'y aura bientôt plus de guerres, grâce aux soldats de la paix, mais dans ce cas pourquoi tous ces canons, et si peu d'intellectuels pour les servir, hormis BHL ?

    Pourquoi BHL ? Dès qu'un poète allemand ou républicain - c'est la même chose - voit le bout d'un sceptre ou d'un canon, il se pâme. La boîte à fantasme se met en marche. Les poètes boches écrivent la fleur au stylo, comme les jeunes bidasses partent à la guerre, la fleur au fusil, ENCOURAGES PAR LEURS MERES (c'est une remarque très loin d'être anodine, car on retrouve chez tous les amoureux du canon une dévotion pour leur mère, comment dire... d'un genre spécial.) Le plus beau poème du poète-trafiquant d'armes Rimbaud, et les autres à côté ne valent que dalle - bouquets pour des gonzesses -, c'est quand la petite gouape Rimbaud appelle sa mère au secours, sachant très bien que la salope ne lui en sera d'aucun. Fini la bohême et la branlette au clair de lune, Rimbaud écrit comme un petit rossignol qui couine quand on l'écrase d'un coup de talon.

    BHL est prêt à réinventer toute l'histoire de France, et le judaïsme par-dessus le marché, pour pouvoir approcher un guerrier de près. Je m'étonne que tous les médecins boches freudiens, férus de cas cliniques, se soient pas aperçus que BHL débloque complètement. Peut-être que la cause est simplement chimique, après tout, et le remède pas si compliqué ?

    Pascal Boniface a écrit un bouquin, "Les Chiens de Garde", où il pointe du doigt quelques intellectuels du doigt. Je déplore ce bouquin, qui n'est qu'un règlement de comptes entre intellectuels, voire une opération de blanchiment du système républicain, analogue à celle de Mélenchon, quand c'est tout le système qui est pourri, et non une brochette d'intellectuels qui commencent à sentir le roussi, comme BHL ou Caroline Fourest, belles gueules d'aboyeurs du PAF qui à force d'aboyer, forcément, commencent à être un peu distendus. Chez les intellos comme chez les loups, il y a un alpha, prédestiné à se faire bouffer par l'oméga.

    Boniface ne va pas plus loin que chialer contre la télé. Ce sont de braves intellectuels républicains qui ont cautionné la télé et vanté le potentiel de cet outil pour éduquer le peuple (Simone de Beauvoir). Les chrétiens savent qu'elle est parfaitement démoniaque, et pour ainsi dire "canonique" comme toutes les armes. Qui va croire que c'est Goebbels qui a inventé la propagande, en dehors de gamins exposés imprudemment à la télé ? La télé ne rompt pas avec les valeurs républicaines, elle les prolonge. En particulier la propriété qui est au coeur du régime républicain terroriste, c'est-à-dire propagateur de l'angoisse par tous ses faisceaux. BHL et Fourest sont des intellectuels parfaits et non imparfaits. Il n'y a rien à redire. La République est un régime de droit allemand qui tend à réduire la critique à néant. Même Castro a fait son autocritique. Vous croyez Jospin ou Juppé capables d'autocritique ?

    La République française n'est pas moins coercitive que la monarchie française ne fut. Il n'y a QUE des intellectuels républicains à dire le contraire. La République s'impose d'une manière plus subtile, mais qui n'est pas moins aliénante, qui fourgue le confort comme étant la paix, alors qu'il n'est qu'une détente de l'esprit.

    Ah oui, pour ceux que ça intéresse, disons les intellectuels qui doutent de l'intellectualisme, au lieu de cette foi débordante répandue y compris chez des donneurs de leçons d'orthographe qui savent à peine le français (Finkielkraut, qui emploie des tournures à la Alphonse Allais sans s'en rendre compte), E. Orsenna qui croit que la littérature française est un somnifère, etc. : le remède à l'intellectualisme est connu, appliqué par Marx ou Céline : quitter la fonction publique sans plus tarder ; c'est ce que les collabos n'ont pas su faire tant qu'il était encore temps : décrocher.