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Mon Journal de guerre - Page 73

  • Au cinoche !

    Le cinéphile nique sa mère. Si vous le lui dites, vous risquez de lui gâcher une bonne partie de son plaisir. Démystifier l'art ou la religion revient toujours à révéler l'inceste. C'est le thème central de bon nombre de pièces de Shakespeare, grand arracheur de masques et pourfendeur de résilles sacrées.

    Il est probable qu'une partie du public contemporain de Shakespeare, populaire ou aristocratique, pouvait saisir les perches que le tragédien lui tendait pour l'aider à s'extraire du piège de la société. C'était avant qu'on invente le cinéma, afin de parfaire l'imbécillité du peuple et mieux le soumettre au sévice social quotidien.

    Qui sait, si on avait indiqué le sens de lecture de Shakespeare à Hitler, grand cinéphile devant Satan, s'il n'aurait pas repris sa candidature au poste de restaurateur de la civilisation et viré sa cuti ? Car rien n'est écrit d'avance, sauf le destin et les scénarios de cinéma, ennuyeux comme les cimetières, mais où les chats aiment bien se prélasser pour se consoler de la vanité de leur existence.

    Pourquoi des cimetières pour les animaux de compagnie, et pas des salles de cinoche ? Au moyen âge, c'est la domesticité au grand complet, hommes et bêtes confondus, qui était conviée à la messe.

  • L'élite bonobobo

    L'équation commerciale sentiment = amour est le fond de la chiennerie libérale. Mieux vaut dire la "singerie", étant donné l'admiration des curés libéraux pour cet animal.

    Je pense ici en particulier au primate Pascal Bruckner, détaillant en petits mensonges libéraux pour la ménagère de moins de 50 ans, qui attribue au christianisme et non à la publicité, l'extraordinaire prurit de sentiments qui, dans tous les domaines de la pensée, recouvre désormais l'Occident, et sert de caution morale à la guerre économique.

    S'il en était ainsi, si le christianisme était cause du débordement sentimental de la racaille cinéphile ou publicitaire, il ne serait pas la première source du réalisme occidental, opposé à la passion orientale. Si opposé, que lorsque le nazisme ou Nitche veulent passionnément restaurer la civilisation, ils se placent résolument sous le signe indien, et proclament leur haine du réalisme et de la vérité, pour faire appel au droit, à la musique et aux rêves.

    Sans le christianisme, pas de Rabelais, pas de Molière, pas de Cervantès, pas de Shakespeare, surtout, qui dans "Roméo et Juliette" a le plus vigoureusement dénoncé l'ignominie du romantisme, et montré à l'instar des meilleurs artistes de la Renaissance comment les "personnes sentimentales" sont les premières victimes de l'opium religieux répandu dans le peuple par la caste des prêtres. Les premières victimes et les premiers assassins.

    La prescience de Shakespeare-Bacon du nazisme, mais aussi et surtout de la barbarie publicitaire libérale, est donc l'oeuvre du réalisme chrétien.

    +

    Comprenez le procédé mercantile : pour que l'amour rapporte, il faut au préalable l'assimiler aux sentiments. C'est-à-dire : pour que les pharisiens puissent organiser le trafic d'offrandes religieuses dans le Temple, il faut d'abord procéder à la conversion de dieu en idole, c'est-à-dire comme dans la religion égyptienne ou romaine, en miroir des passions humaines ; en protecteur de la famille ou de l'Etat.

    La première cause du sentimentalisme, c'est-à-dire de la pédérastie libérale criminelle, attribuant aux gosses le titre de "rois" pour mieux les posséder, est la profusion d'objets et de gadgets dans la civilisation libérale. Le modèle du rapport sentimental est celui qu'une personne entretient avec les objets dont elle est propriétaire, qui ne remplissent pas seulement ainsi une fonction pratique banale, mais une fonction religieuse rassurante. Dans ce cadre sentimental, un homme de faible constitution pourra aussi bien "tomber amoureux" d'un objet plus ou moins esthétique, plutôt que d'une personne en chair et en os ; cette tendance à l'abstraction relligieuse est encore plus forte chez les personnes féminines, les moins réticentes au régime de la prostitution libérale et à refuser que leur corps fasse l'objet d'un trafic, dans le cadre juridique le moins protecteur qui soit.

    A mes yeux les adversaires du culte libéral, musulmans en tête, manquent de sévérité ou d'esprit critique vis-à-vis de la chiennerie libérale. Il est parfaitement inutile d'user comme Ben Laden de la violence pour s'en défaire : chaque goutte de violence viendra immanquablement grossir la déferlante libérale. La bonne méthode est anticléricale et individualiste : la seule façon d'échapper au système libéral carnassier et les menteurs professionnels à son service, est de combattre en soi la pente au formol et à l'opium libéral.

    Celui-ci triomphe dans les esprits faibles ou gâteux sur toutes les autres religions, en vertu d'une puissance religieuse supérieure et dénoncée comme telle dans les saintes écritures, voire la sagesse païenne antique : la séduction. La séduction à laquelle l'imbécile cède facilement pour son propre malheur, dit Homère, quand le sage comprend l'intérêt de lui résister ; car où l'amour pur rejoint la sagesse pure, c'est qu'ils sont l'un comme l'autre entièrement dépourvus de séduction ou de style. Jésus la sait et l'exprime, la difficulté de son message angélique à passer, dans un monde qui vit et meurt sous l'empire de la publicité.

  • La Kulture de vie

    "Le capitalisme, c'est la vie !" R.P. Bruckberger. Je dirais même plus, c'est un charnier à ciel ouvert.

    Qu'est-ce qui peut bien, dans les évangiles, justifier le propos enthousiaste de cet ecclésiastique catholique romain, ancien chroniqueur au "Figaro", par conséquent peu regardant sur l'emballage ?

    Est-ce qu'il n'y a pas d'ordre moral plus oppressant que l'injonction de vivre, qui fait du nourrisson, selon Augustin d'Hippone, une sorte de bête sauvage existentialiste à tout prix ?

    Où le Christ se montre-t-il particulièrement attaché à la vie ? On le voit réticent à l'idée de souffrir, ce qui prouve bien qu'il est antisocial, mais non pas effrayé à la perspective d'être assassiné par les Juifs et les Romains. Même pas préoccupé d'abolir la peine de mort. Inutile d'expliquer d'où lui vient cette insouciance, pour lui et son voisin de supplice qui a cru en lui.

    La vie éternelle à laquelle le Christ nous invite, contrecarre le plan social d'Adam et Eve, et la vie que les hommes (les mieux lotis) adorent, jusqu'à s'imposer l'ordre moral le plus rigoureux. Elle contredit aussi les cultes païens les moins imaginatifs, ou bien les plus juridiques, qui déduisent l'au-delà comme le prolongement de la vie ici-bas, c'est-à-dire comme un "état de droit" ou la gloire, dont les cimetières ou les nations, tombeaux des espérances humaines, fournissent d'exemplaires représentations.

    Sous le drapeau de la culture de vie ou du vitalisme, le capitalisme offre un visage réjouissant et sentimental ; mais ce n'est qu'un plan macabre dissimulé : une drogue.

  • From Marx to Shakespeare

    Why do Shakespeare's wise readers do conclude that liberalism was invented by the Devil (as Dr Johnson); or that capitalism goes to Hell (as K. Marx), as an old man dreaming of his young years?

    Best using of Karl Marx in 2011 is of course not in economic receipts. Economists are monkeys in K. Marx opinion. There is no more religious matter than 'economy', in the satanic meaning that Marx or Shakespeare gives to religion, and Egyptian 'natural law' that is today the ground of USA under-culture for kids (You can doubt that there is any adult in the USA, when you see the bizarre Obama couple on TV-shows and their German sexual exhibitionism.)

    Best using of Karl Marx in 2011 is to understand Shakespeare's Tragedy of Last Judgment. And this is not nothing to understand Shakespeare; because he knew the destiny of European civilization, that God don't bless.

     

  • Fascination de l'Allemagne

    Sans excuser la passion d'une partie de l'élite républicaine française pour l'Allemagne, on peut essayer de la comprendre.

    De façon simple, on peut qualifier cette fascination de "nitchéenne", puisqu'elle répond à l'idéal civilisateur républicain, dont  Nitche sait bien qu'il n'est ni juif, ni chrétien, ni anarchiste.

    L'Allemagne nazie paraît à un certain nombre d'intellectuels français républicains des années 30 le meilleur espoir de restauration d'un Occident submergé par les valeurs libérales mercantiles "made in usa".

    L'espoir placé au contraire dans la nouvelle civilisation soviétique est à peu près fait du même espoir de renaissance sociale. Ces espoirs sont aussi débiles l'un que l'autre. Nitche a raison de dénoncer comme une illusion l'idée de gouvernement populaire et de croire la civilisation fondée sur l'élitisme. Mais il a tort de ne pas voir que le premier rôle du clergé ou de l'élite moderne, consiste à tenir des discours démagogiques afin d'endormir le peuple.

    Contrairement aux allégations du clergé soviétique, l'éloge du peuple n'est pas dans Marx, dont la critique conserve toute sa vigueur. La démonstration est dans Marx que la pourriture d'un régime commence par se sentir d'abord dans son élite ; cela ne consiste pas dans l'éloge du peuple, mais le conseil adressé à ceux qui en sont issus de se défier des moeurs et la mentalité de l'élite dirigeante, en particulier son culte du droit, par où la débilité de l'élite est la plus remarquable.

    Le meilleur exemple de fascination de l'Allemagne est celui de Drieu La Rochelle, fasciné par l'Allemagne nazie, avant de reconnaître que les nazis, en fait de parangons de la civilisation, ne sont que de vulgaires commerçants belges ou yankees ; et de reporter son admiration sur l'Union soviétique. On devine que la civilisation n'a jamais eu d'existence en dehors de la cervelle de bourgeois rêveurs. Du moins Drieu comprit-il et formula presque que la bourgeoisie n'a d'autre aptitude que se vautrer dans les rêves complaisants et la conception de toutes les choses virtuelles, ainsi que les gosses qui ne sortent jamais du giron de leur mère, ou n'ont jamais d'autre désir que, secrètement, d'y retourner.

    Par quoi ces espoirs de renaissance divers ont-ils été remplacés après guerre, si ce n'est par le projet de constitution européenne ?

    Dans la fascination pour les régimes nazi ou soviétique des intellectuels républicains d'entre les deux guerres, entre certainement aussi pour beaucoup la vitalité industrieuse de ces nations, ayant apparemment retrouvé leur jeunesse. Les poètes, dont il n'est pas besoin de creuser beaucoup pour déceler la sensibilité pédérastique, sont forcément sensibles à la vigueur des jeunes nazis ou soviétiques.

    Beaucoup plus difficilement compréhensible et excusable en revanche, la fascination de l'élite républicaine actuelle pour l'Allemagne, réduite à l'état d'hospice de vieillards ? L'Allemagne est une femme-cougar. Il faut le goût de la charogne comme François Fillon pour vouloir s'y fourrer.

  • Le bon grain de l'ivraie

    Le néo-colonialisme occidental a fait plus de cent mille morts en Irak. "Les Etats sont des monstres froids", reprennent en choeur Machiavel, Le Pen et B. Kouchner (pour justifier l'emploi par Israël d'armes "non conventionnelles" (sic).

    Du propos de Machiavel, le chrétien peut déduire que la science juridique est la rhétorique de Satan, puisqu'elle est le mode d'expression privilégié de ces "monstres froids". Tranchons le caquet aux professeurs de "droit international", ces tartuffes modernes.

    Certes, le terrorisme des nations n'est pas une nouveauté. Même l'éducation civique républicaine, proche du lavage de cerveau et du négationnisme historique, ne parvient pas à dissimuler complètement l'extraordinaire criminalité des régimes dits démocratiques et républicains modernes, à faire régner une complète omerta sur ceux qui l'ont dénoncée : Céline, Bernanos, Simone Weil, etc.

    Ce qui est moderne, la folie religieuse particulière de notre temps, c'est de mener la guerre au nom "des droits de l'homme", de la paix et de la démocratie, manière pour le monstre de s'approcher plus près de sa victime ; manière qui fait penser au loup de la fable, ou au serpent de la Genèse, dont la violence est suggestive : invitation à un plus grand bien.

    Il est particulièrement scandaleux que des chrétiens prêtent leur concours au blanchiment de la démocratie, qui, sous diverses étiquettes a causé la mort de quelques centaines de millions de personnes au XXe siècle.

    Le chef de l'Eglise maronite chrétienne, Mgr Béchara Raï, sous prétexte de vouloir protéger sa communauté de représailles de la part de la communauté musulmane, ne trouve rien de mieux que de jeter de l'huile sur le feu, comme les pousse-au-crime qui feignent de se placer au service de la liberté en dessinant des caricatures de Mahomet, quand ils sont de toute évidence les laquais du négoce international, et des flics de la pensée républicaine.

    "Tant que les sociétés arabes sont attachées à un système politique inspiré par l'islam et qui ne sépare pas religion et Etat, elles ne sont pas prêtes pour la démocratie. Car la théocratie exclut la démocratie. Vous ne pouvez pas marginaliser une partie de votre population et parler de démocratie..."

    L'Hebdo. de Genève (déc. 2011)

    Mgr Béchara Raï est un menteur et un renégat. Sa conception idyllique de la démocratie : 1/ N'a aucun fondement historique. Elle relève du préjugé imbécile ; 2/ N'A AUCUN FONDEMENT EVANGELIQUE : J.-J. Rousseau n'est pas Jésus-Christ, et on peut douter que Rousseau serait assez obtus pour continuer de caresser en 2011 l'utopie la plus sanglante de l'histoire de l'humanité.

    - Non seulement la théocratie n'exclut pas la démocratie, mais celle-ci est le régime le plus parfaitement théocratique ou totalitaire, au sens de la "démocratie libérale", le seul qui ait jamais été accompli.

    L'existence du citoyen d'une république moderne n'a pas d'autre mobile que le mobile religieux. Il va sans dire que, pour un chrétien, voire un juif ou un musulman, la théocratie s'organise autour d'une idole ou d'un faux dieu. De quoi est faite cette idole et qui la rend si aimable ? Du lien social, comme dans une fourmilière en quelque sorte, organisée selon la nécessité de la survie et de la concurrence avec les autres espèces. La démocratie est bel et bien mue par de tels liens sociaux, serrés jusqu'à l'étranglement significatif de la cravate de ses fonctionnaires. A commencer par l'argent, dont les régimes démocratiques ne cachent pas qu'il est LE facteur de développement. Le droite promet l'enrichissement, et la gauche lui reproche de ne pas avoir tenu sa promesse.

    La démocratie remplit bel et bien toutes les conditions de la théocratie, y compris les prêtres fanatiques et appuyés sur la fausse science.

    - Mgr Béchara Raï est vis-à-vis de la démocratie comme l'imbécile qui prendrait le système juridique de la monarchie "de droit divin" au pied de la lettre. Il se prévaut, plein de morgue, des derniers tours d'une civilisation occidentale, dont la seule valeur est hallucinogène. La dose de lâcheté qu'il faut pour monter dans un avion de chasse et balourder des bombes au nom des droits de l'homme sur des civils au nom de la paix, voilà toute la démocratie.

    Chrétiens, débarrassez-vous de vos prêtres, dont seule une poignée de bonnes femmes gobe encore les prêches, parce qu'ils les justifient, et non pas la paix ou l'amour. Débarrassez-vous de vos prêtres, qui n'ont aucune légitimité, et profanent les évangiles au nom de la propriété.



  • Voeux du Pape

    Que peut bien souhaiter un chrétien en 2012, si ce n'est l'apocalypse, la fin des souffrances de l'humanité, appelée de ses voeux par le camp des saints ?

    "Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n'y avait plus de mer. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, une Jérusalem nouvelle, vêtue comme une nouvelle mariée parée pour son époux. Et j'entendis une voix forte qui disait : "Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes : il habitera avec eux, et ils seront son peuple ; et lui-même il sera le Dieu avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu."

    (Ap. chap. XXI, 8)

    - Tout ça n'est pas bien sérieux ni scientifique, dira l'homme moderne... Mais celui-ci ignore le plus souvent qu'il n'y a pas d'idée plus religieuse que la "modernité", qui se passe allègrement du préalable utile à toute science laïque : un but. Quelle matière étrange, reconnaîtra l'esprit scientifique minimum, que celle qui ne se fixe pas de but ; c'est le procédé de la religion même, ou du cinéma. Si le cinéma est un art, alors la science moderne est une science, car ces deux procédés religieux adoptent la même mécanique, pleine de trous noirs et d'illusions d'optique.

    - L'homme moderne ignore que ce qui est si pressant, mais n'a pas de but, c'est l'organisation, vers quoi toutes les religions tendent précisément, depuis l'Egypte antique, dont la haute tension religieuse n'a sans doute jamais été dépassée, et d'où nous viennent les principes religieux les plus purs. L'espace-temps, par exemple, dont on discerne facilement la fonction primitive organisatrice, mais le sens scientifique demeure obscur. Einstein est un nain à côté de Pythagore, un petit démon de rien du tout.

    - Il y a intérêt, Mesdames et Messieurs les prix Nobel, à ce que vous découvriez enfin en 2012 votre "Boson de Higgs", vu les milliards engagés dans cette quête. Des prêtres, voire des politiciens, la corruption est "classique" ; au point qu'on se méfie parfois, à juste titre, des politiciens qui brandissent l'étendard de la morale et se disent exclusiment préoccupés du bien commun. Mais les savants ? Comment ces purs esprits responsables trahiraient-ils leurs engagements d'accroître la connaissance humaine, plutôt que de réduire à la folie le peuple, afin de mieux le soumettre ?

    +

    "Le Figaro" se fait l'écho des voeux du pape Benoît XVI pour 2012. L'attention d'une gazette subventionnée par des banquiers et des marchands d'armes aux déclarations du pape, peut paraître l'incurie la plus grave. D'autant plus que le pape formule cette année ses voeux sincères de paix dans le monde. Songe-t-il à mettre l'Occident judéo-chrétien sur la paille, quand l'industrie militaire est la seule que l'Occident n'a pas encore songé à délocaliser chez ses partenaires chinois ?

    Je vois bien une autre possibilité... Si ça se trouve le pape croit dans l'efficacité des "nations unies" ou des "soldats de la paix" pour assurer la concorde à l'échelle mondiale. Le pape et BHL, nommés co-gouverneurs d'un monde judéo-chrétien pacifié, quelle grande victoire politique ce serait, en effet, en 2012 ; on se dirait : quelle erreur de ne pas avoir dézingué Kaddhafi et Bachar-el-Assad plus tôt ! Si on avait su que le bonheur du monde ne tenait qu'à leur élimination ! Les vieux cons qui croyaient que le malheur des uns fait le bonheur des autres, les voilà bien désabusés.

    - Je note que le pape se montre particulièrement préoccupé par la violence et les assassinats en Syrie. Il nous a bien eus, El Assad, avec sa laïcité syrienne, sur le modèle républicain occidental. Encore à Noël dernier, il visitait Paris en limousine, afin de mieux s'imprégner de notre esprit laïc.

    Et le pétrole, quelle saloperie le pétrole, facteur aggravant de la tyrannie, qui rend le monopole de la richesse et du pouvoir encore plus facile. Prions, mes frères, pour que tous ceux qui trempent dans le pétrole ou le gaz, de près ou de loin, crèvent d'un cancer en 2012. Car on ne peut pas se contenter de prêcher la paix, il faut aussi s'en donner les moyens. La civilisation nazie, c'était tout diesel et gaz, n'est-ce pas ?

    Mais, en réalité, la civilisation ne s'arrête pas ; elle ne fait jamais demi-tour ; au contraire, elle court, elle court. Elle fuit, elle fuit, comme dit Shakespeare, devant dieu et l'apocalypse. A la fin, elle n'est plus que fuite et poursuite du temps perdu. Prions pour que le pape ne se sente pas dans l'obligation, comme le capitaine obtus qui se prend pour un gouvernail, de rester le dernier à bord d'un navire qui n'est pas le sien, mais une nef des fous, au sein de laquelle la folie a valeur de raison.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Vive la vie !

    Au cours des fêtes de fin d'année, l'Europe alitée croit sentir un semblant d'érection de la part de ses fidèles, et le gonflement des bourses qui pendouillaient lamentablement depuis quelques semaines. Il ne lui en faut pas plus pour sortir de son lit et se mettre à quatre pattes, en position d'attente. Encore quelques centimètres et elle retrouvera des couleurs.

    Le choix d'Europe n'est pas plus des heureux : il prête à tous les quolibets et aux moqueries d'une institution manifestement orientée comme jamais, sauf peut-être le Royaume-Uni, vers le racket à l'échelle internationale. Le choix a dû être fait par une élite de politiciens barbares. Même un philosophe nazi comme Hegel aurait trouvé mieux qu'Europe, violée par un boeuf : Héra, par exemple.

    Bien sûr le patronat qui voulait faire l'Europe avec de jeunes Turcs et de jeunes Algériens était le plus réaliste. On ne fait pas la civilisation, même au ras des pâquerettes, avec des vieux grabataires ou des femmes stériles. Et ce n'est plus d'Allemagne qu'il faut parler, mais d'hospice de vieillards dopés au viagra. Pourquoi l'Allemagne n'est plus officiellement nazie ? Parce que les nazis prônent d'éliminer les parasites sociaux, et que de toute évidence, aujourd'hui, ce ne sont plus les juifs ou les Turcs, ni même les embryons "surnuméraires", mais les vieillards qui seraient visés.

    L'Allemagne, il n'y a plus que François Fillon à l'aimer passionnément, mais vu sa bobine d'insecte coprophage, rien d'étonnant.

  • Apocalypse 2012

    L'Apocalypse insulte l'avenir, c'est-à-dire les valeurs féminines ou le "gay savoir néo-nazi".

    En tant que telle, l'apocalypse est le socle de la pensée anarchiste occidentale. C'est ainsi qu'il faut comprendre les pamphlets modernes contre l'apocalypse (G. Deleuze) : comme des procès d'inquisition.

    Shakespeare, le plus apocalyptique des artistes occidentaux, a fait l'objet des mêmes attaques ou tentatives de sabotage (le "Shakespeare romantique" de Stendhal atteint sans doute le sommet de la connerie libérale, vu que le code napoléon est un ouvrage mille fois plus sentimental que ceux de S.).

    Ce qui heurte la sensibilité féminine chez Shakespeare, et donc celle des "hommes de robe", c'est son manque de respect des choses sacrées. Il est bien sûr volontaire et récurrent de la part de Shakespeare-Bacon, en référence à la colère du Christ contre les marchands d'offrandes et d'espèces sacrées.

    Shakespeare dénonce ainsi le procédé religieux ou culturel qui consiste à nimber les choses les plus triviales d'une aura religieuse, à commencer par le coït, le travail, le vêtement, la vie, la mort, le rêve, mais aussi l'architecture et la musique, domaine où la nature et les animaux n'ont rien à envier à l'homme (je rappelle que dans la science chrétienne de Shakespeare, l'homme bénéficie contrairement aux éléments naturels et aux bêtes de l'appui divin).

    Le reproche de Deleuze à l'apocalypse de Jean est typiquement celui d'un publicitaire capitaliste : il reproche à ce texte de "manquer de style". Autrement dit, l'emballage n'est pas assez soigné. De fait, le goût féminin du style, omniprésent désormais, s'est imposé comme la morale féministe par le biais de la publicité et des publicitaires. Que fait l'homme de marketing occidental (S. Jobs), après le travail de production de l'esclave chinois ? Il confère une "valeur ajoutée" supplémentaire au produit ; celle-ci est bien d'ordre religieux ou de la "morale pure", comme dit Nitche, incapable de reconnaître dans le capitalisme un courant religieux beaucoup plus puissant et dionysiaque que sa propre bière moisie de muséographe boche.

    On voit d'ailleurs le clergé républicain aujourd'hui frappé de la même imbécillité que le clergé catholique romain auparavant, incapable de comprendre que le nouveau discours religieux publicitaire démode les "valeurs républicaines" passées, prototype religieux désormais dépassé dans le domaine de la capacité à séduire les foules. Le clergé républicain n'a pas oeuvré contre l'esprit mercantile yankee et le néo-colonialisme sournois de BHL, déguisé en humaniste héritier des Lumières : il l'a préparé. Avec, depuis la Libération, ainsi que le souligne Bernanos, une faculté à mentir inédite.

    Le message de Shakespeare est simple comme la sagesse : cette part de sacré ou de religieux que l'homme éprouve le besoin d'ajouter aux choses les plus banales, de dire "gastronomie" plutôt que "becqueter", "existentialisme" plutôt que "suicide à petit feu", est la part de folie la plus antichrétienne de l'humanité. Elle répond au besoin de l'homme de compenser d'une manière maladroite sa faiblesse, de boucher les trous d'une âme qui n'est, au demeurant, qu'un principe virtuel. La société procède ainsi à l'aide de la "culture", tentation à laquelle seuls les faux chrétiens cèdent, le christianisme étant SDF.

    Car la société, contrairement à l'homme, ne peut pas autre chose que produire et engendrer. La guerre elle-même est un phénomène culturel majeur. En effet la société, contrairement à l'homme seul, est imperméable à l'imagination, qu'elle perçoit autant que la vérité comme un danger.

    Shakespeare redit le message du Christ selon lequel Dieu n'a pas besoin d'offrandes sacrées ni de sacrifices, mais seulement le clergé, les pharisiens habiles à soutirer aux riches, en échange de paroles rassurantes.

     


  • La Religion moderne

    Il n'y a pas de dieu plus transcendant, c'est-à-dire abstrait, que l'homme lui-même. La disparition des divinités païennes antiques dépend de ce qu'on nomme, dans le langage religieux moderne, la "démocratisation", et qui ne consiste en réalité que dans l'enrichissement de l'Occident aux dépends du reste du monde.

    L'Occidental moderne "touche" à la puissance et aux valeurs actuelles, il les palpe dans tous les sens. Contrairement aux dieux primitifs, qui se tenaient sur un pied plus élevé, séparés du peuple par le cordon de sécurité formé par le clergé. Pour peu qu'il dispose d'un compte en banque garni, chacun peu toucher du doigt les saintes espèces. La domination de l'Occident sur le reste du monde n'est pas seulement militaire, elle est aussi religieuse. Les ministres du culte libéral cherchent à imposer dans des pays tiers des moeurs qui ne correspondent pas à leur état de développement économique, comme le vieillard stérile cherche à imposer au jeune homme plein de vitalité son excessive prudence et le baiser avec la mort, dont les ruines sont portées à croire qu'il leur vaudra "ad patres" une condition moins vile.

    Dire que les citoyens des Etats modernes totalitaires ont "perdu la foi" est mensonger, puisqu'ils se soumettent quotidiennement à des exigences transcendantales, sans trop se poser de questions ; ils sont ainsi déterminés par une cause religieuse, un "Deus ex machina".

    Ces divinités "transcendantales" revêtent l'aspect du langage ou de la rhétorique. A cela on reconnaît leur caractère humain, d'appropriation de la puissance naturelle. La culture, qui est le fait d'artistes médiocres au service de la propagande, et n'a de cesse de faire passer la prostitution pour la liberté (quel art plus putassier et conforme que le cinéma ?), la culture s'efforce de rendre sacré ce qui, dans la nature, est le plus près de refléter la société humaine, dont les membres les plus éminents, "starifiés", paraissent près d'atteindre au divin. L'argent qui circule en abondance dans les Etats occidentaux est comme un état de grâce culturel.

    Ainsi "l'avenir", cette étoile démoniaque qui brille au firmament de la coupole capitaliste, est largement inspiré du phénomène biologique, obsession des régimes totalitaires, sous la forme du racisme ou du métissage, suivant les circonstances.

    +

    La valeur de l'art dit "moderne" est essentiellement spéculative ; ce qui indique sa valeur religieuse, puisqu'il en est de même de l'eucharistie, miroir d'espérances religieuses. Il vaut mieux parler de "biens culturels". Bien sûr, le caractère spéculatif ou totalitaire n'est pas apparu soudainement, mais les biens culturels modernes ont une charge religieuse extraordinaire, à tel point qu'ils sont comparables surtout au mobilier ou à l'orfèvrerie de siècles plus anciens, prémisses véritables de l'art abstrait. Rien de plus abstrait, au sens kandinskien, qu'une cuillère et une fourchette.

    Balzac, qui n'est pas un agent culturel et n'est donc pas "moderne", réitère l'avertissement de la sagesse antique contre le pacte avec la Fortune : il ne dure pas éternellement. Satan prête beaucoup, mais il ne donne pas. Satan prête la réflexion et le calcul, mais ce sont des tapis de prières et de voeux dans lesquels l'homme finit par se prendre les pieds et chuter, face contre terre.

    J'ai déjà entendu des yankees ou des banquiers allemands, des experts-comptables danois, s'étonner de la méfiance des Français les moins bêtes vis-à-vis de l'argent. Méfiance feinte, sans doute, car quand un type de cette espèce veut salir l'écrivain anarchiste L.-F. Céline, c'est encore sa propre pourriture et son goût de l'argent qu'il lui prête le plus souvent.

  • Apocalypse 2012

    Quand la religion éloigne de l'apocalypse, l'art y ramène toujours. Le clergé fabrique des rêves, du cinoche et des formules mathématiques alambiquées pour le compte des puissants.

    Shakespeare, lui, affronte la réalité. Une pièce de Shakespeare jouée intelligemment à New York ou Boston, a plus de réalité que tout le fatras de dévotions religieuses empilées les unes par dessus les autres baptisé "Etats-Unis".

  • Grasshoppers and ants

    The best thing that can happen to rich people is to lose their money. I know some poor people who are dreaming to become rich, but they would like it to happen in a day, suddenly, as a miracle, because they guess the amount of crimes you must do to become rich, and they don't want it. A life devoted to crime is too boring, as an ant life.

    Rich people do like stupid sports or games like base-jumping, gambling or climbing high mountains, because of the risks they take. They do not even dare being poors.

    The Society (= the Matrix) needs some people to be rich, so this bitch must be frightening too, to make the $$$ necessary. The more powerful the Matrix does, the richest you have too feel comfortable, like the surfer on the top of the wave. Why did bad Jewish pray the Golden Leaf? Because they felt unsecure without their boss Moses. Guess the consequences of the christian 'do it yourself': make your own salvation, there is no clerk anymore to tell you what to do.

    "On entre dans la vie, mignon bambin confiant sous le toit de son père. Puis vient le jour des révélations de l'Apocalypse, où l'on comprend qu'on est maudit, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu ; et alors, fantôme funeste et dolent, il ne reste qu'à traverser le cauchemar de cette vie en claquant des dents." Jack Kerouac

    Rich people should not be allowed to write books, because the pain and the suffering of lots of children is coming from those lies, written by people who have no experience but live in their dreams or in the language, like stupid mathematicians. Do not give your blood to the Society, She will change it into money, i.e. dust. Look at these 'rich artists' sucking their mother until 70; I guarantee you they will cry, when She will die.

  • Du Génocide arménien

    On ne peut pas reprocher au pouvoir turc de s'abstenir de repentances aussi burlesques que celles de l'Eglise catholique romaine.

    J'entends par "burlesque" le fait que cette Eglise se repent volontiers de péchés commis par le passé, notamment d'avoir cédé à la bénédiction d'"armées chrétiennes", piétinant ainsi sans vergogne le pacifisme absolu du nouveau testament (pour avoir voulu défendre le Christ lui-même à l'arme blanche, l'apôtre Pierre fut blâmé), tout en s'abstenant de critiquer la théologie et les théologiens scandaleux qui ont préparé les esprits au dévoiement de la parole divine. Ainsi le sinistre Bernard de Clairvaux, est encore cité parfois à l'appui de la doctrine catholique officielle.

    On peut même pousser la critique plus loin ; la complicité actuelle des milieux d'affaire français (F. Fillon, A. Juppé et BHL en tête) avec l'Allemagne rend cette critique utile, de même que la présidence de l'institution européenne par de soi-disant chrétiens, alors que cet organisme s'avère parfaitement étranger au message chrétien, et qu'il a pour effet le plus manifeste de consolider des dictatures - telle que la République populaire de Chine, nation contrainte d'investir en Europe afin de stabiliser le pacte économique mondial.

    *

    En effet K. Marx démontre que l'anthropologie médiévale chrétienne est une source d'inspiration majeure de la philosophie républicaine allemande nazie (G.W.F. Hegel notamment, dont l'édifice juridique a presque de quoi faire pâlir de jalousie un scribe de l'Egypte antique, puisque Hegel invente même l'idée de progrès juridique, quand la sophistication du droit est un indice de délitement ou de pourrissement politique. A la thèse religieuse hégélienne d'un progrès historique accordé avec la morale, Marx oppose une critique historique qui déchire le voile de la religion et de l'éthique républicaine.

    Pour être plus clair, l'hégélianisme consiste à adapter la formule de l'Eglise romaine à la nouvelle religion républicaine. L'habillage juridique républicain est analogue à l'habillage catholique romain ; leurs mysticismes sont de la même nature, bien qu'ils sont justifiés en réaction l'un contre l'autre, afin, pour le premier, d'apparaître chrétien, bien que le droit soit exclu de la parole évangéllique ; et pour le second d'apparaître "moderne", bien que la science et l'art républicains, profondément dévots et animistes, remontent à l'antiquité égyptienne. Au service de la vérité, Marx a le mérite de découvrir cette imposture, et de ramener à la lettre et à l'esprit de l'évangile, les plus dissuasifs d'accorder une quelconque signification spirituelle à l'ordre moral temporel. Marx tend la main à Shakespeare-Bacon,  à travers trois siècles de brouillards religieux.

    La formule du millénarisme hitlérien est un produit dérivé de l'hégélianisme. On retrouve bien chez Hitler cette tartufferie typiquement socialiste ou républicaine, qui consiste à feindre de croire qu'il est possible de rendre le commerce "moral" ou "équitable". Mentalité persistante aussi dans la dure caboche de J. Ratzinger. Extra-lucide sur le "commerce", à commencer par les relations sentimentales, que le totalitarisme mercantile exploite au maximum, Shakespeare illustre d'une manière qui confond tous les clergés, que le commerce ne fait que traduire la faiblesse humaine la plus intime, et que rien de pur, de spirituel ou d'éternel ne peut être fondé sur cette faille. Que le récit de la Genèse en dissuade. Que le combat du Christ contre les pharisiens est justifié parce que ceux-ci ont saboté la loi surnaturelle de Moïse. Les personnes morales ou sentimentales, qui brandissent leur faiblesse comme un étendard, sont vouées aux illusions, à commencer par la principale : la mort, véritable tour de prestidigitation de la civilisation ou de la société. L'inaltérable dureté chrétienne de Shakespeare, qui confère l'humanisme jusqu'à la littérature athée tardive de Céline, tient à ce que, seul ou presque dans l'Occident empuanti de relents macabres, il continue de défier la mort à la suite de son frère Jésus et des apôtres. Hamlet est le surhomme chrétien au sens opposé voulu par Nitche du super-flic ou du super-président d'une humanité mathématiquement unie comme les fourmis, traquée par son propre instinct, engagée ainsi dans un processus de folie meurtrière, aspergé d'eau bénite par un clergé d'enfoirés.

    +

    - De quoi la société civile turque s'inquiète-t-elle, au juste ? Se repentir de Hitler et du nazisme a-t-il empêché la société civile allemande de prolonger une idéologie entièrement appuyée sur l'économie et le droit ? Un droit qui n'a pas de puissance au-delà d'entériner les états successifs de la propriété, de sorte qu'une économie de plus en plus pornographique et bestiale donnera nécessairement cette coloration au code civil, apologie du cannibalisme sous couvert de le dénoncer. Il est parfaitement vérifiable ce jugement porté par une Anglaise de la nature pornographique du régime nazi, PARCE QUE LA SCIENCE JURIDIQUE TRAVAILLE SOURNOISEMENT A POSER L'EQUATION DE LA LIBERTE ET DU DESIR HUMAIN ; en effet, si la promotion de la justice était l'affaire du droit, les publicitaires devraient être les premiers à être jetés en prison, et non les victimes de la publicité, rendus furieux par ses stimuli, frustrés jusqu'à revenir au procédé de la concurrence primaire, reconnaissable dans les moeurs de l'élite républicaine, bien qu'elle porte des gants de velours.

    La concurrence, que les chiens libéraux cherchent à faire passer pour un mouvement libre, justifie tous les crimes humains les plus odieux. Déjà Homère, plusieurs siècles avant Jésus-Christ la stigmatise en la plaçant au centre de la guerre. La vermine libérale est si nuisible qu'elle fait même paraître les nazis honnêtes ou civilisés aux yeux de certains ressortissants des Etats-Unis.

  • Exit Noël

    Il y a plus spirituel encore que le boycott des Jeux Olympiques de Pékin ou ceux de Londres en 2012, c'est le boycott de la sempiternelle fête de Noël, mélange écoeurant de paganisme et de christianisme.

    A vrai dire je ne suis même pas sûr d'avoir jamais croisé chrétien qui, passé onze ans, fête Noël sans remords, tant la laideur et l'indécence de cette fête sont frappantes ; sauf peut-être aux Etats-Unis où, comme dans les écoles de commerce, toutes les occasions sont bonnes pour se beurrer à mort, et tenter d'oublier qu'on mène une vie d'esclave parfaitement inutile.

    Les gardiens du Temple républicain ne s'y frottent d'ailleurs pas trop, au père Noël, ces couilles molles, mais préfèrent affronter l'islam ou un pape gâteux, la tête farcie de schnaps philosophique, plutôt que la coalition des chambres de commerces de France.

    Les Républicains sont des connards incapables de concevoir que la seule neutralité religieuse compatible avec la possession, immobilière ou sexuelle, c'est le cimetière. Le paradis républicain est un immense charnier, passé, présent et à venir. Ce qui caractérise le curé, c'est l'inculpation incessante d'autrui, afin d'échapper à sa propre responsabilité. Seul l'anarchiste a vraiment le sens de la responsabilité, qui consiste à éviter de collaborer à l'échaffaudage d'édifices gigantesques, qui nécessairement finissent par se casser la gueule, après avoir écrasé les plus faibles pendant des siècles.

  • Exit la Morale

    - Pour comprendre l'immoralité chrétienne (cf. Lettres aux Hébreux), et pourquoi Jésus-Christ s'abstient de condamner les blasphémateurs juifs, romains, ou le criminel crucifié en même temps que lui, il faut comprendre que Jésus envisage l'homme dans son atavique faiblesse de condamné à mort. Tandis que la société, elle, sort renforcée de l'abnégation aveugle de ses membres les plus faibles, exige de chacun le consentement à la douleur.

    - Rien n'est plus étranger au christianisme que le dolorisme ou l'esprit de sacrifice aveugle. La morale est le moyen social ou païen de combler la faiblesse humaine. Il n'est pas chrétien ; il n'est même pas juif.

    On n'observe une telle religion chrétienne puritaine ou masochiste que dans des sociétés chrétiennes où le christianisme, c'est-à-dire l'amour, a été détourné de son but, pour le soumettre aux calculs de l'élite.

    Il faut dire que le détournement est si manifeste et grossier, ou le christianisme de Richelieu, si on préfère, si nettement satanique, que ce type de subversion est constamment dénoncé dans l'Occident chrétien depuis qu'il est né ; je pourrais citer cinquante exemples marquants, mais Shakespeare est certainement celui dont le tranchant est le mieux aiguisé, le plus dissuasif de toute tentative de fonder sur le christianisme un ordre social quelconque, avec une force dont la violence sociale satanique a eu lieu de s'inquiéter (notamment le sinistre XVIIe siècle baroque de la superstition mathématico-juridique.)

    - Shakespeare illustre ainsi ("Roméo et Juliette") que le romantisme sentimental est la formule de subversion satanique de l'amour chrétien par l'élite aristocratique et le clergé.

    - Les institutions morales ou politiques constituent donc pour le chrétien un entraînement à la faiblesse, quand le Christ cherche à procurer à l'homme la force suffisante pour briser la chaîne de la vie et de la mort ; non pas comme l'anarchiste Ben Laden à se venger de la société, mais à la rendre inutile aux yeux de l'individu, affranchi de toute menace sociale par dieu.

    *

    "Blanchir le sépulcre" : nulle expression ne traduit sans doute mieux le secret de l'anthropologie, qui est la religion la plus moderne, c'est-à-dire la plus moisie. On dirait aujourd'hui : "voir la vie en rose".

    Religion et anthropologie sont donc deux notions qui se recoupent parfaitement, s'opposant à l'amour et à la parole divine chrétienne, la moins anthropologique. Probablement l'artiste le plus désintéressé est-il à même de comprendre l'esprit du christianisme, et qu'il n'y a rien de plus vain que le vernis macabre de la morale, pas de personnes plus confites dans l'éthique que les aliénés, et donc pas de personnes plus affaiblies ni vouées au charbon social.

    Toutes les valeurs humaines passées ou présentes, soumises comme les sociétés à la métamorphose sont renversées par le Christ, illustrant constamment dans ses paraboles que le lien spirituel unissant dieu à l'homme, est à l'opposé du lien par lequel les hommes s'unissent entre eux, à commencer par celui, le plus primaire, du calcul, qui caractérise les lâches et les banquiers, et explique la proscription de l'argent dans toutes les pratiques ayant une prétention spirituelle. 

    La morale plonge l'homme dans le coma et l'inconscience des réalités. A commencer par la première réalité de la grande faiblesse de l'homme. Le Christ ne tient pas de discours moral, car il veut sauver l'homme, et non lui maintenir la tête sous l'eau.

    Ainsi Louis-Ferdinand Céline rend un hommage d'artiste au christianisme, quand il le loue pour son absence de bons sentiments, et donc son réalisme.

    Cent recoupements peuvent être faits pour vérifier que, comme je l'affirme, il n'y a pas d'anthropologie chrétienne possible. Cette doctrine est celle de la synagogue de Satan. Et le tort des pharisiens déjà fut celui-ci, de donner le tour anthropologique et non spirituel à la loi juive.


  • Le Christ antisocial

    On comprend aisément que le Christ soit antisocial, quand la société prend le serpent pour emblème ; voire deux SS, comme "sécurité sociale" ou $. Il n'y a d'ailleurs pas de plus beau poème sur l'inconscient social que celui-ci, de J. Racine : "Mais qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?".

    Le mensonge et l'injustice circulent dans la société sous la forme d'une théorie du langage pur et divinisé. "Police partout, justice nulle part", parce que la justice sociale n'est qu'un vain mot ; la société est fondamentalement policière.

    Le lecteur attentif de Shakespeare verra que celui-ci met le langage fleuri et bien tourné, qui se développera comme un cancer au XVIIe siècle, dans la bouche des salauds (Polonius-Copernic, par exemple). L'anarchie antisociale du Christ, à l'opposé, passe par une critique violente du langage humain, véhicule de l'impureté. Gare au "style chrétien" par conséquent, c'est le scorpion le plus venimeux.

    Il y a en outre chez Francis Bacon (alias Shakespeare) une métaphore profonde empruntée à l'Evangile

    Le nazisme n'est jamais qu'un socialisme exacerbé, c'est-à-dire extraordinairement sincère et volontaire, oublieux que la séduction et l'hypocrisie sont essentiels au bon fonctionnement social ; oublieux aussi que les inégalités sociales sont un gage d'équilibre social. Le mouvement nazi est par conséquent analogue à celui de l'adolescent qui rejette violemment l'hypocrisie ou la lâcheté de ses parents ; il est analogue au romantisme à l'intérieur des groupuscules anarchistes (le jihad islamique de Ben Laden), trop immatures pour voir que la violence, attentats terroristes, meurtres, gangstérisme, ne sape pas la société mais, au contraire, la renforce.

    La fascination de la violence, à laquelle le cinéma répond volontiers, est d'ailleurs le fait des personnes les plus niaises et conformistes qui, bien que prises isolément, sont des plus craintive ou efféminées. Pour cette raison, elles aspirent moins à la paix qu'à la violence ou la mort.

    Le personnage du vampire, adulé dans la société antichrétienne, est sans aucun doute la figuration du surhomme socialiste. En effet le sang, impur comme le langage aux yeux des chrétiens, couleur des âmes damnées (le pape qui a décidé de porter la soutane blanche a dû lire accidentellement le Nouveau Testament, chose peu commune de la part d'un évêque), est au contraire du point de vue social un fluide sacré.

    On peut remarquer ici que l'élection du président de la République au suffrage universel revêt pour le chrétien un caractère aussi ésotérique que le culte des vampires. Si la France n'avait pas été largement nazifiée par son élite de tocards libéraux, comprenant bien le profit de l'ignorance et de la bêtise populaires pour le commerce et l'industrie, elle s'interrogerait un peu plus sur le sens de cette cérémonie somptuaire et non moins ridicule que les perruques de Louis XIV, difficile à accorder avec l'esprit français. Les Français qui s'abstiennent de voter sont les plus Français, attachés à cette conception réaliste que la société n'a jamais prêté, ne prête, et ne prêtera jamais qu'aux riches ; quand elle donne aux pauvres, dit Molière dans son portrait de Don Juan en vampire, satire du XVIIe siècle plus vigoureuse encore que celle de Voltaire, la société cherche d'abord à le suborner. Qui, de Molière ou des candidats à l'élection suprême, Bayrou, Villepin & Cie, sont les plus Français ? La réponse n'est pas bien difficile. On est avec l'élection présidentielle au même degré d'ésotérisme religieux que la monarchie de droit divin.

  • Tragedian's Lesson

    - Wonder why Tragedian are always misogynists? Homer, AEschylus, Shakespeare, aso.

    - Wonder why liberal artists are unable to write Tragedies but make novels or movies for Kids and Women to feel better?

    (Notice that when there are free Women in Shakespeare's tragedies, they mostly are representing true Church of Jesus-Christ who is in the Sky, as Snow-White of the famous Tale).

  • La Tragédie

    Allez savoir pourquoi tous les auteurs de tragédies sont misogynes ? Homère, Eschyle, Shakespeare...shakespeare,francis bacon,misogyne,tragedie (Un type nommé "Racine" est forcément, comme Flaubert, une femme écrivant des drames, c'est-à-dire cherchant à se justifier aux yeux du monde, le seul dieu que les femmes reconnaissent, car quand elles disent "Jésus-Christ" il faut comprendre plutôt "Ponce-Pilate", "Jules César", "Napoléon" ou "Nicolas Sarkozy", en somme le sauveur de la nation que Jésus refuse d'être, proscrivant toute forme de paternalisme, y compris et surtout le paternalisme ECCLESIASTIQUE.

    La pédérastie dans l'Eglise romaine aujourd'hui n'est pas une "faute morale", mais un échec spirituel et la rançon du paternalisme sans issue du clergé).

    *

    Il est vrai qu'on trouve chez Shakespeare quelques personnages de femmes émancipées de leur condition de femme, et par conséquent "antisexuelles". Mais, qu'on ne s'y trompe pas, elles sont toutes, comme la Blanche-Neige du conte, des allégories de l'Eglise véritable, qui ne cède pas à la loi de la chair, vêtue de blanc et non de pourpre ou d'écarlate. C'est le principe même de la tragédie, proche du conte ou de la fable, d'être remplie de figures allégoriques. La psychologie est trop banale pour la mêler à l'art. Qui ne connaît une Bovary ? J'en ai croisé cinquante dans ma vie, bourgeoises toutes plus prévisibles les unes que les autres.

    Si Shakespeare était soumis aux "muses", il serait un artiste moins chrétien que Homère. Il n'accuserait pas Dante de se fourvoyer en compagnie de Virgile.

    La bourgeoisie abolit la tragédie au profit du hasard. L'art retombe au niveau de la musique, à laquelle les régimes théocratiques font toute la place, et qui résonne dans le néant intellectuel de l'Occident. La musique est le remède des imbéciles, souligne Shakespeare dans ses pièces, des personnes qui s'avancent à reculons dans l'existence, pour ne pas voir le tombeau ouvert devant eux. Observez l'état d'aliénation des personnes qui ne peuvent pas se passer de musique, et vous comprendrez pourquoi Shakespeare n'a de leçon à recevoir d'aucun aliéniste ou médecin.

    L'Occident illustre que même les fainéants ont besoin du réconfort de la musique ; et cela indique qu'il est déjà dans un état de décomposition avancé, une vieille femelle stérile.

     

     

  • Les Scélérats

    fillon3.jpgDisons-le d'emblée, l'attentat des scélérats démocrates-chrétiens est contre la vérité. Ce sont des traîtres et des menteurs multirécidivistes. Intellectuellement, il n'y a pas de milieu plus proche de la gangrène.

    François Fillon, avec sa trogne de fossoyeur et son éthique en rapport, est un bon exemple de cuistrerie allemande sous le label français.

    Non content d'être issu du principal parti qui a accompagné la France dans la faillite - le parti gaulliste -, l'imposteur Fillon continue de donner des leçons de morale à la ronde.

    Je rappelle que, quelques minutes avant que les bourses occidentales ne défaillent, rattrapées enfin dans leur cavale infernale, le sinistre Fillon publiait encore un bouquin en hommage au libéralisme et ses diverses martingales afin de tondre tel ou tel peuple étranger, en ayant l'air de lui porter secours.

    A croire Fillon, Judas Iscariote, marqué par l'argent, serait le meilleur des apôtres. La vieille putain d'Europe avide de sang, une sainte !? Le satanisme est la justification du sang versé. Cette justification diabolique, au nom du Christ, est certainement une meilleure raison de croire au diable que la justification opérée par tel ou tel antichrist déclaré, Nitche ou Hitler, oublieux que l'habileté porte plus haut encore les couleurs de Satan que la simple violence physique.

    Mieux vaut croire Shakespeare quand il indique que la traîtrise est un atavisme politique. Non seulement la politique contraint les politiciens au reniement et empêche de baptiser une quelconque  morale ou politique "chrétienne", mais le choix de Judas a une signification politique. Ce choix est stigmatisé par le Christ lui-même comme celui de la vanité ou du néant.

    Le point où le scélérat Fillon n'a pas tort, c'est de se réclamer de l'Allemagne, tant l'idéologie démocrate-chrétienne manque d'appui en France. Quel penseur français soutient un mensonge aussi grossier ? Bernanos ? Simone Weil ? Ils tiennent sur le gaullisme les propos les plus véridiques et insultants. Claudel ? L'énergumène est diplomate, louangeur tour à tour de Franco, de Gaulle ou Pétain, dans lesquels seule une grenouille de bénitier ignore le motif païen (Travail, Famille, Patrie).

    Mauriac ? Mauriac est sans doute démocrate-chrétien. Le seul "hic" est qu'il décrit dans ses romans la bourgeoisie chrétienne bordelaise comme une fange immonde. Et qu'il éprouve manifestement pour de Gaulle la passion insane des poètes pédérastes pour le gourdin du tyran (cf. Aragon, Eluard, Sartre, issus d'autres chapelles et non moins illustres lècheurs de bottes).

  • Apocalypse de Jude

    "Pour vous, bien-aimés, souvenez-vous de ce qui vous a été annoncé d'avance par lesfrancis bacon,luther,shakespeare,dante alighieri,jude Apôtres de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des hommes moqueurs, vivant au gré de leurs convoitises impies, gens qui provoquent des divisions, hommes sensuels, qui n'ont pas l'esprit.

    Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur le fondement de votre très sainte foi, et priant dans le Saint-Esprit, conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus-Christ, pour la vie éternelle.

    Il en est qu'il faut confondre comme déjà séparés de vous ; d'autres, sauvez-les, en les arrachant au feu ; pour les autres, ayez-en pitié, mais avec crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair."

    Epître de Jude, (II, 17-23)

    + Le premier paragraphe explique pourquoi, des premiers apôtres à l'Occident moderne, les chrétiens ont souvent pu croire la fin du temps proche. La débauche de la Rome catholique sert ainsi d'argument à Dante Alighieri au moyen âge pour imaginer a contrario Béatrice, Eglise pure des bienheureux, personnage emblématique de sa fiction du jugement dernier ("La Divine Comédie"). L'apôtre Jean nomme en grec "Kyria" cette même femme.

    (Je dis "fiction" à cause des arcanes médiévales de Dante, mélange de christianisme et de paganisme romain, contestable et contesté par F. Bacon alias Shakespeare.)

    Plus tard Luther, qui voue aux gémonies tous les marchands allemands, non seulement les usuriers juifs. Luther, qui répète ainsi le catholique Dante, mais d'une façon qui frappe sans doute moins les esprits, puisque certains sociologues débiles ont pu voir dans le protestantisme un esprit favorable aux trafics capitalistes en tous genres.

    On retrouve même le motif apocalyptique, entre autres, dans la révolution française de 1789 (d'Holbach, l'abbé Grégoire), même s'il est pratiquement occulté systématiquement dans la propagande de la foi républicaine, enseignée dans les écoles et universités pour nourrir le populisme.

    Il est très facile de comprendre, encore mieux quand on n'a pas subi le matraquage républicain, l'usage qui peut être fait des Evangiles à la fin du XVIIIe siècle, contre un clergé en principe catholique, mais qui revêt toutes les apparences d'un culte solaire égyptien en voie de décadence.

    Par comparaison avec la religion en vigueur aujourd'hui, à savoir la publicité d'abord, véhicule le plus efficace des "valeurs actuelles" : c'est comme si on apportait la preuve flagrante que la pub, dont l'argument principal est de faire le bonheur des hommes, est en réalité une des causes premières de leur grande difficulté à jouir en dehors d'appareils d'auto-flagellation ; par exemple dans une étude qui démontrerait que la pub joue un rôle décisif dans le désir de suicide précoce des adolescents, décimés à chaque génération.

    + Bref, on pourrait reprocher à Jude de n'être guère prophétique. Lui opposer la constance des hommes à adorer le veau d'or depuis des millénaires. Ce paragraphe a au moins le mérite de contrecarrer toute formulation d'une quelconque utopie chrétienne, morale ou politique.

    + Le conseil de Jude n'est pas la fortification par les sacrements et rituels ecclésiastiques, mais par l'Esprit. Au point où nous sommes rendus de vaines querelles de bonnes femmes à propos des rituels les plus appropriés, on ne peut qu'admettre la sagesse de Jude. Il est fort douteux, d'ailleurs, que les rituels religieux n'aient pas nécessairement une connotation charnelle, érotique ou charnelle, comme plusieurs passages de l'Evangile l'indiquent, et la colère de Jésus-Christ contre les marchands d'offrandes.

    + Le dernier avertissement est apparemment plus énigmatique. Concernant le salut des païens, en quoi le christianisme diffère nettement du judaïsme, Jude signale plusieurs catégories de païens. La première catégorie est une catégorie de traîtres, qu'il convient de "confondre", probablement comme "faux prophètes", c'est-à-dire se réclamant du Christ mais ne lui étant pas véritablement fidèles. La prostituée de l'apocalypse de Jean est la figuration de l'Eglise infidèle, acoquinée avec les rois de la terre. "Et les dix cornes que tu as vues sur la bête [symbolisant des puissances temporelles] haïront elles-mêmes la prostituée ; elles la rendront désolée et nue ; elles mangeront ses chairs et la consumeront par le feu." (Ap. Jean, XVII, 16-18).

    + L'injonction d'arracher au feu confirme la vision plus réaliste et conforme à l'Evangile de l'art de la Renaissance, peignant l'enfer ici et maintenant, plus réaliste que les projections médiévales encore marquées par le paganisme, même si on peut déjà relever chez Homère une vision peu morale ou politique de l'existence, et de ces supplétifs vitaminés que sont la gloire ou l'avenir.

    + Pour la tunique souillé par la chair, on peut y voir un rappel des vêtements portés par Adam et Eve après leur chute, et le symbole de l'anthropologie, de toutes les mailles que tissent les hommes afin de se protéger naïvement de la vicissitude qui les étreint. La soldatesque romaine se partagea la tunique de Jésus après l'avoir crucifié et qu'il se fut vidé de son sang.

    Cependant il est écrit que le Christ de la fin du temps, monté sur un cheval blanc, et qui a inspiré de nombreux contes occidentaux, porte une telle tunique rouge, teintée de sang (chap. XXI, 11).