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Mon Journal de guerre - Page 73

  • Exit Noël

    Il y a plus spirituel encore que le boycott des Jeux Olympiques de Pékin ou ceux de Londres en 2012, c'est le boycott de la sempiternelle fête de Noël, mélange écoeurant de paganisme et de christianisme.

    A vrai dire je ne suis même pas sûr d'avoir jamais croisé chrétien qui, passé onze ans, fête Noël sans remords, tant la laideur et l'indécence de cette fête sont frappantes ; sauf peut-être aux Etats-Unis où, comme dans les écoles de commerce, toutes les occasions sont bonnes pour se beurrer à mort, et tenter d'oublier qu'on mène une vie d'esclave parfaitement inutile.

    Les gardiens du Temple républicain ne s'y frottent d'ailleurs pas trop, au père Noël, ces couilles molles, mais préfèrent affronter l'islam ou un pape gâteux, la tête farcie de schnaps philosophique, plutôt que la coalition des chambres de commerces de France.

    Les Républicains sont des connards incapables de concevoir que la seule neutralité religieuse compatible avec la possession, immobilière ou sexuelle, c'est le cimetière. Le paradis républicain est un immense charnier, passé, présent et à venir. Ce qui caractérise le curé, c'est l'inculpation incessante d'autrui, afin d'échapper à sa propre responsabilité. Seul l'anarchiste a vraiment le sens de la responsabilité, qui consiste à éviter de collaborer à l'échaffaudage d'édifices gigantesques, qui nécessairement finissent par se casser la gueule, après avoir écrasé les plus faibles pendant des siècles.

  • Exit la Morale

    - Pour comprendre l'immoralité chrétienne (cf. Lettres aux Hébreux), et pourquoi Jésus-Christ s'abstient de condamner les blasphémateurs juifs, romains, ou le criminel crucifié en même temps que lui, il faut comprendre que Jésus envisage l'homme dans son atavique faiblesse de condamné à mort. Tandis que la société, elle, sort renforcée de l'abnégation aveugle de ses membres les plus faibles, exige de chacun le consentement à la douleur.

    - Rien n'est plus étranger au christianisme que le dolorisme ou l'esprit de sacrifice aveugle. La morale est le moyen social ou païen de combler la faiblesse humaine. Il n'est pas chrétien ; il n'est même pas juif.

    On n'observe une telle religion chrétienne puritaine ou masochiste que dans des sociétés chrétiennes où le christianisme, c'est-à-dire l'amour, a été détourné de son but, pour le soumettre aux calculs de l'élite.

    Il faut dire que le détournement est si manifeste et grossier, ou le christianisme de Richelieu, si on préfère, si nettement satanique, que ce type de subversion est constamment dénoncé dans l'Occident chrétien depuis qu'il est né ; je pourrais citer cinquante exemples marquants, mais Shakespeare est certainement celui dont le tranchant est le mieux aiguisé, le plus dissuasif de toute tentative de fonder sur le christianisme un ordre social quelconque, avec une force dont la violence sociale satanique a eu lieu de s'inquiéter (notamment le sinistre XVIIe siècle baroque de la superstition mathématico-juridique.)

    - Shakespeare illustre ainsi ("Roméo et Juliette") que le romantisme sentimental est la formule de subversion satanique de l'amour chrétien par l'élite aristocratique et le clergé.

    - Les institutions morales ou politiques constituent donc pour le chrétien un entraînement à la faiblesse, quand le Christ cherche à procurer à l'homme la force suffisante pour briser la chaîne de la vie et de la mort ; non pas comme l'anarchiste Ben Laden à se venger de la société, mais à la rendre inutile aux yeux de l'individu, affranchi de toute menace sociale par dieu.

    *

    "Blanchir le sépulcre" : nulle expression ne traduit sans doute mieux le secret de l'anthropologie, qui est la religion la plus moderne, c'est-à-dire la plus moisie. On dirait aujourd'hui : "voir la vie en rose".

    Religion et anthropologie sont donc deux notions qui se recoupent parfaitement, s'opposant à l'amour et à la parole divine chrétienne, la moins anthropologique. Probablement l'artiste le plus désintéressé est-il à même de comprendre l'esprit du christianisme, et qu'il n'y a rien de plus vain que le vernis macabre de la morale, pas de personnes plus confites dans l'éthique que les aliénés, et donc pas de personnes plus affaiblies ni vouées au charbon social.

    Toutes les valeurs humaines passées ou présentes, soumises comme les sociétés à la métamorphose sont renversées par le Christ, illustrant constamment dans ses paraboles que le lien spirituel unissant dieu à l'homme, est à l'opposé du lien par lequel les hommes s'unissent entre eux, à commencer par celui, le plus primaire, du calcul, qui caractérise les lâches et les banquiers, et explique la proscription de l'argent dans toutes les pratiques ayant une prétention spirituelle. 

    La morale plonge l'homme dans le coma et l'inconscience des réalités. A commencer par la première réalité de la grande faiblesse de l'homme. Le Christ ne tient pas de discours moral, car il veut sauver l'homme, et non lui maintenir la tête sous l'eau.

    Ainsi Louis-Ferdinand Céline rend un hommage d'artiste au christianisme, quand il le loue pour son absence de bons sentiments, et donc son réalisme.

    Cent recoupements peuvent être faits pour vérifier que, comme je l'affirme, il n'y a pas d'anthropologie chrétienne possible. Cette doctrine est celle de la synagogue de Satan. Et le tort des pharisiens déjà fut celui-ci, de donner le tour anthropologique et non spirituel à la loi juive.


  • Le Christ antisocial

    On comprend aisément que le Christ soit antisocial, quand la société prend le serpent pour emblème ; voire deux SS, comme "sécurité sociale" ou $. Il n'y a d'ailleurs pas de plus beau poème sur l'inconscient social que celui-ci, de J. Racine : "Mais qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?".

    Le mensonge et l'injustice circulent dans la société sous la forme d'une théorie du langage pur et divinisé. "Police partout, justice nulle part", parce que la justice sociale n'est qu'un vain mot ; la société est fondamentalement policière.

    Le lecteur attentif de Shakespeare verra que celui-ci met le langage fleuri et bien tourné, qui se développera comme un cancer au XVIIe siècle, dans la bouche des salauds (Polonius-Copernic, par exemple). L'anarchie antisociale du Christ, à l'opposé, passe par une critique violente du langage humain, véhicule de l'impureté. Gare au "style chrétien" par conséquent, c'est le scorpion le plus venimeux.

    Il y a en outre chez Francis Bacon (alias Shakespeare) une métaphore profonde empruntée à l'Evangile

    Le nazisme n'est jamais qu'un socialisme exacerbé, c'est-à-dire extraordinairement sincère et volontaire, oublieux que la séduction et l'hypocrisie sont essentiels au bon fonctionnement social ; oublieux aussi que les inégalités sociales sont un gage d'équilibre social. Le mouvement nazi est par conséquent analogue à celui de l'adolescent qui rejette violemment l'hypocrisie ou la lâcheté de ses parents ; il est analogue au romantisme à l'intérieur des groupuscules anarchistes (le jihad islamique de Ben Laden), trop immatures pour voir que la violence, attentats terroristes, meurtres, gangstérisme, ne sape pas la société mais, au contraire, la renforce.

    La fascination de la violence, à laquelle le cinéma répond volontiers, est d'ailleurs le fait des personnes les plus niaises et conformistes qui, bien que prises isolément, sont des plus craintive ou efféminées. Pour cette raison, elles aspirent moins à la paix qu'à la violence ou la mort.

    Le personnage du vampire, adulé dans la société antichrétienne, est sans aucun doute la figuration du surhomme socialiste. En effet le sang, impur comme le langage aux yeux des chrétiens, couleur des âmes damnées (le pape qui a décidé de porter la soutane blanche a dû lire accidentellement le Nouveau Testament, chose peu commune de la part d'un évêque), est au contraire du point de vue social un fluide sacré.

    On peut remarquer ici que l'élection du président de la République au suffrage universel revêt pour le chrétien un caractère aussi ésotérique que le culte des vampires. Si la France n'avait pas été largement nazifiée par son élite de tocards libéraux, comprenant bien le profit de l'ignorance et de la bêtise populaires pour le commerce et l'industrie, elle s'interrogerait un peu plus sur le sens de cette cérémonie somptuaire et non moins ridicule que les perruques de Louis XIV, difficile à accorder avec l'esprit français. Les Français qui s'abstiennent de voter sont les plus Français, attachés à cette conception réaliste que la société n'a jamais prêté, ne prête, et ne prêtera jamais qu'aux riches ; quand elle donne aux pauvres, dit Molière dans son portrait de Don Juan en vampire, satire du XVIIe siècle plus vigoureuse encore que celle de Voltaire, la société cherche d'abord à le suborner. Qui, de Molière ou des candidats à l'élection suprême, Bayrou, Villepin & Cie, sont les plus Français ? La réponse n'est pas bien difficile. On est avec l'élection présidentielle au même degré d'ésotérisme religieux que la monarchie de droit divin.

  • Tragedian's Lesson

    - Wonder why Tragedian are always misogynists? Homer, AEschylus, Shakespeare, aso.

    - Wonder why liberal artists are unable to write Tragedies but make novels or movies for Kids and Women to feel better?

    (Notice that when there are free Women in Shakespeare's tragedies, they mostly are representing true Church of Jesus-Christ who is in the Sky, as Snow-White of the famous Tale).

  • La Tragédie

    Allez savoir pourquoi tous les auteurs de tragédies sont misogynes ? Homère, Eschyle, Shakespeare...shakespeare,francis bacon,misogyne,tragedie (Un type nommé "Racine" est forcément, comme Flaubert, une femme écrivant des drames, c'est-à-dire cherchant à se justifier aux yeux du monde, le seul dieu que les femmes reconnaissent, car quand elles disent "Jésus-Christ" il faut comprendre plutôt "Ponce-Pilate", "Jules César", "Napoléon" ou "Nicolas Sarkozy", en somme le sauveur de la nation que Jésus refuse d'être, proscrivant toute forme de paternalisme, y compris et surtout le paternalisme ECCLESIASTIQUE.

    La pédérastie dans l'Eglise romaine aujourd'hui n'est pas une "faute morale", mais un échec spirituel et la rançon du paternalisme sans issue du clergé).

    *

    Il est vrai qu'on trouve chez Shakespeare quelques personnages de femmes émancipées de leur condition de femme, et par conséquent "antisexuelles". Mais, qu'on ne s'y trompe pas, elles sont toutes, comme la Blanche-Neige du conte, des allégories de l'Eglise véritable, qui ne cède pas à la loi de la chair, vêtue de blanc et non de pourpre ou d'écarlate. C'est le principe même de la tragédie, proche du conte ou de la fable, d'être remplie de figures allégoriques. La psychologie est trop banale pour la mêler à l'art. Qui ne connaît une Bovary ? J'en ai croisé cinquante dans ma vie, bourgeoises toutes plus prévisibles les unes que les autres.

    Si Shakespeare était soumis aux "muses", il serait un artiste moins chrétien que Homère. Il n'accuserait pas Dante de se fourvoyer en compagnie de Virgile.

    La bourgeoisie abolit la tragédie au profit du hasard. L'art retombe au niveau de la musique, à laquelle les régimes théocratiques font toute la place, et qui résonne dans le néant intellectuel de l'Occident. La musique est le remède des imbéciles, souligne Shakespeare dans ses pièces, des personnes qui s'avancent à reculons dans l'existence, pour ne pas voir le tombeau ouvert devant eux. Observez l'état d'aliénation des personnes qui ne peuvent pas se passer de musique, et vous comprendrez pourquoi Shakespeare n'a de leçon à recevoir d'aucun aliéniste ou médecin.

    L'Occident illustre que même les fainéants ont besoin du réconfort de la musique ; et cela indique qu'il est déjà dans un état de décomposition avancé, une vieille femelle stérile.

     

     

  • Les Scélérats

    fillon3.jpgDisons-le d'emblée, l'attentat des scélérats démocrates-chrétiens est contre la vérité. Ce sont des traîtres et des menteurs multirécidivistes. Intellectuellement, il n'y a pas de milieu plus proche de la gangrène.

    François Fillon, avec sa trogne de fossoyeur et son éthique en rapport, est un bon exemple de cuistrerie allemande sous le label français.

    Non content d'être issu du principal parti qui a accompagné la France dans la faillite - le parti gaulliste -, l'imposteur Fillon continue de donner des leçons de morale à la ronde.

    Je rappelle que, quelques minutes avant que les bourses occidentales ne défaillent, rattrapées enfin dans leur cavale infernale, le sinistre Fillon publiait encore un bouquin en hommage au libéralisme et ses diverses martingales afin de tondre tel ou tel peuple étranger, en ayant l'air de lui porter secours.

    A croire Fillon, Judas Iscariote, marqué par l'argent, serait le meilleur des apôtres. La vieille putain d'Europe avide de sang, une sainte !? Le satanisme est la justification du sang versé. Cette justification diabolique, au nom du Christ, est certainement une meilleure raison de croire au diable que la justification opérée par tel ou tel antichrist déclaré, Nitche ou Hitler, oublieux que l'habileté porte plus haut encore les couleurs de Satan que la simple violence physique.

    Mieux vaut croire Shakespeare quand il indique que la traîtrise est un atavisme politique. Non seulement la politique contraint les politiciens au reniement et empêche de baptiser une quelconque  morale ou politique "chrétienne", mais le choix de Judas a une signification politique. Ce choix est stigmatisé par le Christ lui-même comme celui de la vanité ou du néant.

    Le point où le scélérat Fillon n'a pas tort, c'est de se réclamer de l'Allemagne, tant l'idéologie démocrate-chrétienne manque d'appui en France. Quel penseur français soutient un mensonge aussi grossier ? Bernanos ? Simone Weil ? Ils tiennent sur le gaullisme les propos les plus véridiques et insultants. Claudel ? L'énergumène est diplomate, louangeur tour à tour de Franco, de Gaulle ou Pétain, dans lesquels seule une grenouille de bénitier ignore le motif païen (Travail, Famille, Patrie).

    Mauriac ? Mauriac est sans doute démocrate-chrétien. Le seul "hic" est qu'il décrit dans ses romans la bourgeoisie chrétienne bordelaise comme une fange immonde. Et qu'il éprouve manifestement pour de Gaulle la passion insane des poètes pédérastes pour le gourdin du tyran (cf. Aragon, Eluard, Sartre, issus d'autres chapelles et non moins illustres lècheurs de bottes).

  • Apocalypse de Jude

    "Pour vous, bien-aimés, souvenez-vous de ce qui vous a été annoncé d'avance par lesfrancis bacon,luther,shakespeare,dante alighieri,jude Apôtres de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des hommes moqueurs, vivant au gré de leurs convoitises impies, gens qui provoquent des divisions, hommes sensuels, qui n'ont pas l'esprit.

    Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur le fondement de votre très sainte foi, et priant dans le Saint-Esprit, conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus-Christ, pour la vie éternelle.

    Il en est qu'il faut confondre comme déjà séparés de vous ; d'autres, sauvez-les, en les arrachant au feu ; pour les autres, ayez-en pitié, mais avec crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair."

    Epître de Jude, (II, 17-23)

    + Le premier paragraphe explique pourquoi, des premiers apôtres à l'Occident moderne, les chrétiens ont souvent pu croire la fin du temps proche. La débauche de la Rome catholique sert ainsi d'argument à Dante Alighieri au moyen âge pour imaginer a contrario Béatrice, Eglise pure des bienheureux, personnage emblématique de sa fiction du jugement dernier ("La Divine Comédie"). L'apôtre Jean nomme en grec "Kyria" cette même femme.

    (Je dis "fiction" à cause des arcanes médiévales de Dante, mélange de christianisme et de paganisme romain, contestable et contesté par F. Bacon alias Shakespeare.)

    Plus tard Luther, qui voue aux gémonies tous les marchands allemands, non seulement les usuriers juifs. Luther, qui répète ainsi le catholique Dante, mais d'une façon qui frappe sans doute moins les esprits, puisque certains sociologues débiles ont pu voir dans le protestantisme un esprit favorable aux trafics capitalistes en tous genres.

    On retrouve même le motif apocalyptique, entre autres, dans la révolution française de 1789 (d'Holbach, l'abbé Grégoire), même s'il est pratiquement occulté systématiquement dans la propagande de la foi républicaine, enseignée dans les écoles et universités pour nourrir le populisme.

    Il est très facile de comprendre, encore mieux quand on n'a pas subi le matraquage républicain, l'usage qui peut être fait des Evangiles à la fin du XVIIIe siècle, contre un clergé en principe catholique, mais qui revêt toutes les apparences d'un culte solaire égyptien en voie de décadence.

    Par comparaison avec la religion en vigueur aujourd'hui, à savoir la publicité d'abord, véhicule le plus efficace des "valeurs actuelles" : c'est comme si on apportait la preuve flagrante que la pub, dont l'argument principal est de faire le bonheur des hommes, est en réalité une des causes premières de leur grande difficulté à jouir en dehors d'appareils d'auto-flagellation ; par exemple dans une étude qui démontrerait que la pub joue un rôle décisif dans le désir de suicide précoce des adolescents, décimés à chaque génération.

    + Bref, on pourrait reprocher à Jude de n'être guère prophétique. Lui opposer la constance des hommes à adorer le veau d'or depuis des millénaires. Ce paragraphe a au moins le mérite de contrecarrer toute formulation d'une quelconque utopie chrétienne, morale ou politique.

    + Le conseil de Jude n'est pas la fortification par les sacrements et rituels ecclésiastiques, mais par l'Esprit. Au point où nous sommes rendus de vaines querelles de bonnes femmes à propos des rituels les plus appropriés, on ne peut qu'admettre la sagesse de Jude. Il est fort douteux, d'ailleurs, que les rituels religieux n'aient pas nécessairement une connotation charnelle, érotique ou charnelle, comme plusieurs passages de l'Evangile l'indiquent, et la colère de Jésus-Christ contre les marchands d'offrandes.

    + Le dernier avertissement est apparemment plus énigmatique. Concernant le salut des païens, en quoi le christianisme diffère nettement du judaïsme, Jude signale plusieurs catégories de païens. La première catégorie est une catégorie de traîtres, qu'il convient de "confondre", probablement comme "faux prophètes", c'est-à-dire se réclamant du Christ mais ne lui étant pas véritablement fidèles. La prostituée de l'apocalypse de Jean est la figuration de l'Eglise infidèle, acoquinée avec les rois de la terre. "Et les dix cornes que tu as vues sur la bête [symbolisant des puissances temporelles] haïront elles-mêmes la prostituée ; elles la rendront désolée et nue ; elles mangeront ses chairs et la consumeront par le feu." (Ap. Jean, XVII, 16-18).

    + L'injonction d'arracher au feu confirme la vision plus réaliste et conforme à l'Evangile de l'art de la Renaissance, peignant l'enfer ici et maintenant, plus réaliste que les projections médiévales encore marquées par le paganisme, même si on peut déjà relever chez Homère une vision peu morale ou politique de l'existence, et de ces supplétifs vitaminés que sont la gloire ou l'avenir.

    + Pour la tunique souillé par la chair, on peut y voir un rappel des vêtements portés par Adam et Eve après leur chute, et le symbole de l'anthropologie, de toutes les mailles que tissent les hommes afin de se protéger naïvement de la vicissitude qui les étreint. La soldatesque romaine se partagea la tunique de Jésus après l'avoir crucifié et qu'il se fut vidé de son sang.

    Cependant il est écrit que le Christ de la fin du temps, monté sur un cheval blanc, et qui a inspiré de nombreux contes occidentaux, porte une telle tunique rouge, teintée de sang (chap. XXI, 11).

  • Exit le féminisme

    L'entente entre la femme et le vieillard est parfaite, comme leurs appétits sont proportionnés. Nos joyeux philosophes-dragueurs de Mai 68, sous la bannière féministe séduisante, l'hiver venu peuvent signer le contrat parfait avec "la femme de leur (fin de) vie". Ils infligent à la jeunesse leurs leçons de "safe sex" respectueux. Ce qu'ils craignent le plus désormais, ce n'est pas la frustration mais la crise cardiaque. Ils sont devenus naturellement gaullistes.vaneyck.JPG

    Il ne faudrait pas les pousser beaucoup pour qu'ils président à la fête du 14-Juillet, grande cérémonie sacrificielle en l'honneur du connard vigoureux.

    Emasculons les hommes en pleine possession de leurs moyens, stérilisons-les, ou bien contraignons-les à la compétition sportive la plus débile, et l'utopie libérale paraîtra d'un seul coup beaucoup plus raisonnable.

    Quelle femme viendra se plaindre de la gérontocratie et du viagra ? Elles sont les premières à proclamer la "beauté de la charogne". Avant le pouvoir des vieux phallus mous et la morale féministe, c'était au clergé qu'incombait la tâche d'aider les mères à incliner le sexe masculin sous le harnais social ; à l'aide de gadgets sentimentaux le plus souvent, dont la quête du Graal nous est resté, encore frétillant de connerie chrétienne et d'authentiques blasphèmes. Depuis qu'un instructeur militaire m'a intimé l'ordre de ne pas dire "con", "connard" ou "connasse", par respect pour la femme, je sais de quoi les vases sacrés sont faits.

    "Ah, merde, et pour la production, comment on fait ?" C'est ballot à dire, mais bien qu'il a la tête dans le cul en permanence, l'utopiste libéral n'a même pas songé... à la reproduction. Seulement aux systèmes d'exploitation. Il croyait que les travailleurs de force et les soudards naissent dans les choux. Eh bien non, ils naissent dans les pays pauvres, où les femmes sont naturellement beaucoup moins féministes.

    Cependant l'homme doit s'abstenir de toute violence vis-à-vis de la société. Cette salope n'attend que ça pour se venger au centuple.

     

     

  • Tous drogués

    Pas de cure pour les drogués de la vie, en dehors du combat spirituel. La quête ne suffit pas, elle élude tous les obstacles naturels ou s'y adapte, encore une fois pour mieux jouir.

    La valeur de la drogue ou de la vie est d'autant plus grande qu'on est éloigné de la jouissance. Au point, parfois, d'éprouver la culpabilité de ne pas jouir. Dans l'âme des drogués, circule à son aise la culpabilité, ferment de la culture.

    Les vieillards sont tels, cent fois repus mais toujours insatisfaits, toujours désireux de vivre mais le pouvant de moins en moins ; ils inculquent ainsi aux jeunes gens leur passion démesurée de la vie, et les asservissent de cette façon, les salopards.

  • L'Antireligion

    - Dans un opuscule où il étudie l'"Histoire naturelle de la religion", David Hume (1711-76) découvre la vocation pratique de la religion, en général. Elle consiste à ouvrir l'horizon futur pour faciliter le présent. Certes, dit Hume, la religion est mensongère, mais elle joue une fonction pratique essentielle de métronome, qui la rend indispensable. Sur le plan vital ou "existentiel", comme disent les pédants, la religion est donc insurmontable.

    - Selon cette définition, le christianisme est l'ANTIRELIGION parfaite, ou l'anticléricalisme parfait. Le Christ n'accomplit pas son devoir religieux. Il met fin au principal, le sacrifice. Et c'est pourquoi il fait scandale depuis des millénaires (cf. "L'Antéchrist" de F. Nitche). Les marchands du temple vendent des offrandes pour le sacrifice, comme les marchands d'art aujourd'hui vendent des oeuvres d'art culturelles.

    - L'analyse de Hume peut être utilisée contre le fanatisme républicain (dernièrement celui de "Charlie-Hebdo") ; au sens où Hume définit la religion, comme un ciment social, le civisme républicain n'est pas moins religieux que de nombreuses variantes de l'islam. Citation tirée d'une gazette républicaine BCBG : "Osons la politesse !" Mieux vaut rire de ce fanatisme religieux, probalement supporté par le ministère de l'Intérieur.

    L'islam entre en concurrence avec la religion républicaine la plus agressive au plan des modalités pratiques d'organisation sociale et de jouissance. Les religions "pratiques", au niveau de la doctrine sociale, sont comparables au niveau de la jouissance. Laquelle est la moins oppressante ? La difficulté est que, depuis l'exploitation des ressources naturelles à l'échelle mondiale, le bonheur ou la jouissance dans les républiques dites "démocratiques" fait le malheur des 2/3 restant de la planète. Place à la guerre de religion totale, sous couvert des arguments les plus cyniques.

  • Satan et la Doctrine sociale

    Vaquette présente Du champagne, un cadavre et... par enquete-debat

    - Voici un énergumène qui a bien mieux compris que le crétin-démocrate Benoît XVI le caractère nécessairement diabolique des doctrines sociales, anciennes ou modernes.

    - "N'ayez pas peur !" est l'esprit du Christ le plus opposé au plan de la doctrine sociale, encadrée par Eros et Thanatos. Car la doctrine sociale est celle des lâches et des menteurs.

    - L'adhésion aux doctrines sociales chrétiennes modernes est le plus pur satanisme. Cette adhésion est d'ailleurs principalement le fait du "patronat chrétien" (sic), sans lequel nul ne prêterait attention à une doctrine qui combine le satanisme à l'ineptie ; car dorénavant les institutions chrétiennes ne disposent même plus du pouvoir de coercition pour faire appliquer un droit et une morale par conséquent TOTALEMENT VIRTUELS. Le démocrate-chrétien est le type de l'esclave volontaire de fantasmes tiédasses.

    - Savoir si l'intention du pape est bonne ou mauvaise importe peu. C'est le propre de l'enfer comme des doctrines sociales d'être pavées de bonnes intentions, nécessaires pour l'adhésion des plus pauvres, privés de tirer le seul profit moral ou thérapeutique escomptable, l'opium de telles doctrines. Molière, le plus grand théologien de France, illustre cette "bonne intention" dans l'aumône de Don Juan au pauvre, c'est-à-dire la tentative de corruption du pauvre par le riche, ou de l'esclave par le maître.

    - Ce Tristan-Edern Vaquette a parfaitement raison d'inclure la prostitution dans le plan social libéral, voire d'en faire le comble du bonheur social moderne... en Occident.

    Il n'est aucune doctrine sociale qui ne soit subordonnée à la quête du bonheur, même pas le nazisme, la fureur de vivre, ou le sadisme. En revanche, seules les plus diabolique occultent cette loi d'airain qui veut que "le bonheur des uns fait le malheur des autres" ; le discours de Vaquette est cohérent et raisonnable, à condition de ne pas tenir compte des 2/3 de l'humanité qui souffrent.

    Cette loi d'airain explique encore pourquoi, ni la perspective du bonheur, ni la doctrine sociale ne sont admissibles dans le christianisme, mais qu'elles sont bien "antichrétiennes" selon Nietzsche, suppôt de Satan déclaré, mais néanmoins meilleur lecteur de l'évangile que la plupart des papes, englués dans l'esprit juridique.

    Enfin, si le christianisme n'était pas antisocial, il serait inférieur à l'art ou à la science.

     


  • Heil Merkel!

    Le présage de Marx d'un nazisme à venir, au niveau du fétichisme, est désormais accompli.

    "Au niveau du fétichisme", c'est-à-dire principalement actionné par la publicité et le cinéma, entraînant une libération de l'instinct la plus redoutable, pour peu que la bête soit soudain sevrée.

    Le principal effort intellectuel du clergé républicain aura été pour empêcher strictement la pensée marxiste de se répandre dans la fonction publique, la racaille "existentialiste" en tête. On retrouve ici :

    1. La paranoïa nazie vis-à-vis du communisme, qui a eu pour effet d'entraîner l'Allemagne à s'écraser à une vitesse record contre le flanc de l'URSS.

    2. L'effort des staliniens, après les bolcheviks, pour transformer la critique marxiste en religion socialiste.

    Le marxisme a été écarté par l'élite républicaine avec une efficacité qui dépasse celle des index de l'Eglise romaine ou de la censure sous Louis XIV. Il faut dire que Marx représente un danger plus grand pour les "valeurs républicaines" que la menace de Luther sur le système de prédestination romain. Il y a de quoi dans le marxisme provoquer la faillite de toutes les foires d'art capitalistes et autres kermesses culturelles.

    Preuve que la Chine n'a jamais eu connaissance de Marx : au lieu de se servir de la critique pour dévaluer ces marques de puissances étrangères, elle importe des châteaux de Versailles en kit et autres tartouillages impressionnistes à hauteur de 60% du marché mondial !

    +

    Le fétichisme permet de mesurer exactement la sidération religieuse d'une nation. Et celle des Etats-Unis excède celle de l'Allemagne nazie, dont l'attachement était à des objets plus architecturaux et moins identitaires.

  • Exit l'Existentialisme

    Nul ne peut vivre, pas même l'athée, dans la seule perspective de la mort. Le plaisir ou le bonheur est le point qu'on se fixe sur une ligne macabre, qui part du berceau et s'achève au tombeau, afin de ne pas défaillir et tomber dans le vide.

    Il n'y a donc pas d'athéisme véritable, au sens de l'indépendance d'esprit ou de l'absence de préjugés, pas d'athéisme véritable compatible avec la volonté de "réussir sa vie" ou faire carrière. Cette volonté, tendance mystique de la part de l'homme voué à la mort, à l'instar de la procréation, se double d'un idéal de bonheur, c'est-à-dire pour les moins mystiques et les plus raisonnables de moments de plaisir plus ou moins fugaces. Ainsi, la principale source de la religion ou de l'ésotérisme est la recherche du plaisir.

    On voit très tôt cette religion, la plus primaire, stigmatisée par Homère à travers les personnages des guerriers Ajax et Achille, notamment, avides de gloire et mûs par la volonté d'amasser le plus gros pactole de cette espèce. Homère signifie que la gloire est le plus illusoire dans cet ordre d'idéal, en montrant Achille, après sa mort, disposé à échanger son renom contre une minute de cette vie qu'il a largement gaspillée à étayer son souvenir dans la mémoire des vivants. L'enfer d'Achille est "la vérité comprise trop tard".

    Ce type de religion, le plus répandu, devrait être jugé exclusivement à l'aune de sa capacité à remplir sa promesse de bonheur. Or l'ésotérisme, qui correspond exactement à la notion de culture dans le régime libéral moderne, est fait pour dissimuler la quête triviale de plaisir derrière les préoccupations morales et politiques de l'élite ; afin de faire patienter les classes laborieuses en leur faisant miroiter un hypothétique bonheur. Le procédé de la culture libéral est identique à celui du graal du conte médiéval, parfaitement ésotérique lui aussi, immonde détournement du christianisme à des fins militaires combattu par Shakespeare.

    +

    "Dansons au bord du trou, sans tomber dedans." est une belle formule de L.-F. Céline pour résumer tout l'existentialisme, sa fonction de vitamine.

    Pour les opprimés, les esclaves, peine-à-jouir, incapables de danser à cause du poids des chaînes, du lien social le plus serré, l'espace-temps est le remède, toutes les sciences-fictions de l'au-delà. L'assassinat du riche par l'esclave est son bon plaisir.

    Bien que vivant dans la même tension cardiaque que les esclaves à qui elle a imprimé ce mouvement, de plus en plus rapide, l'élite trouve le moyen de jouir, qui dissipe son besoin d'un dieu chargé d'espoir, dont l'opprimé ne peut se passer. On pourrait démontrer facilement que le dieu des serfs du moyen âge, et l'espoir laïcisé qui fait vivre aujourd'hui les esclaves en Chine, sont sortis du même tonneau.

    L'étalage publicitaire de sa capacité à jouir ou de son "hédonisme" par l'Occident est d'ailleurs le signe du peu de maîtrise de la morale et de la politique par un régime totalitaire entièrement fondé sur la foi dans un ilôt de plaisir possible sur cette terre.

    L'incapacité réelle à jouir des possédants, qui sont aussi possédés, est un signe macabre. Il faut la pleine capacité de jouissance pour affronter la mort ; non pas pour ourdir la mort la plus belle et la plus noble, comme Achille, mais pour penser contre la mort comme Homère.

    L'extension de la perspective à l'infini, et la difficulté à jouir des aristocrates eux-mêmes, est un signe fatidique. Le risque du sadisme du citoyen lambda, non pas seulement du marquis libertin d'être convoqué, est maximum.

    La vocation de l'homme d'irriguer la terre de son sang n'est plus seulement celle assignée au soldat, mais aussi au prêtre et au poète, fossoyeurs de l'amour au nom de la consommation. Sous les pieds de Shakespeare s'étend une civilisation nulle et non avenue, frappée du même sort que Judas, hantée par le rêve d'une terre promise ici-bas.

  • La Pitié

    En temps de crise ou en temps de guerre, l'entraînement à la pitié s'avère le plus utile des exercices. Et comme la concurrence économique se résout mathématiquement par la crise, puis la guerre, l'entraînement devrait être incessant.

    Au contraire de Nitche qui prête au Christ le tempérament féminin, propice selon lui à l'apitoiement, il faut savoir que la pitié requiert la plus grande force morale et physique. Tant que l'homme est affaibli, il est voué à la consommation ; il maquille cette vie selon l'instinct avec les sentiments ou à l'aide de l'argument culturel, afin de ne pas paraître trop bête. Et l'argent s'impose dans ce contexte comme l'art majeur, le plus abstrait. Les comptes en banque bien garnis sont ceux des régimes paranoïaques. Molière l'a fait voir, en artiste opposé au pouvoir. La culture n'a de cesse pour se venger de ravaler Molière au rang du poli cinéaste moderne.

    Difficile de rapprocher Nitche de Voltaire, quand on sait que ce dernier est largement déterminé par la pitié pour les victimes d'une catastrophe naturelle et la justification culturelle par Pangloss de la violence des éléments.

    L'enseignement de la morale de Nitche revient à inculquer la bestialité, ou à désigner la violence militaire comme un exemple de courage et de virilité. Ce néo-nazisme déguisé est d'autant plus abject qu'il se double d'un usage des guerres récentes pour donner des leçons de morales aux gosses, innombrables à crever les oreilles pleines d'éthique : "Remboursez ! Je n'ai rien compris (au spectacle)."

  • Par l'Epée

    Là où le discours néo-nazi parle d'identité, Shakespeare décèle l'inceste et l'excitation féminine au crime. Quand la civilisation occidentale s'effondrera, on peut être sûr que Shakespeare, lui, restera, tant il oeuvre pour marquer la civilisation d'une croix, telle le tombeau des espérances nécessairement déçues.

    Il restera, et il pourra rengainer l'épée empruntée au Christ. Fortinbras sera mort.

  • N'ayez pas peur

    "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, l'éternité à ceux qui veillent tard."

    C'est le déni absolu de l'avenir qui indique le mieux le caractère anarchiste du christianisme (ainsi que sa misogynie, compte tenu de la manière des femmes de conduire leur vie comme le gibier en fuite).

    L'avenir, religion païenne la plus commune et la plus exigeante, est pour le chrétien le nihilisme le plus terrible. Plus terrible que le suicide brutal, l'attentisme de la mort, au sein de formules sociales plus ou moins rassurantes et utérines.

     Sous la bannière de l'Avenir publicitaire, le plus communément représenté par les cuisses écartées d'une femme, les citoyens du monde totalitaire vivent de façon innée, dans une sorte de gigantesque utérus.

  • La fin du monde

    "Quand les hommes diront : "Paix et sûreté !" c'est alors qu'une ruine soudaine fondra sur eux comme la douleur sur la femme qui doit enfanter, et ils n'y échapperont point. Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur."

    Prophétie de l'apôtre Paul aux Thessaloniciens (1, V, 4-5).

    - "Paix et sûreté !" sont les promesses actuelles du droit international des nations et de leurs dirigeants.bancoes.jpg Une notable israélienne appelait récemment "le monde libre" à se défier de l'Iran, voire à bombarder ce pays pour garantir la paix. Seul un chacal peut poser l'équivalence de la liberté et de la richesse. Seuls les Romains démoniaques pensent qu'ils faut préparer la guerre pour avoir la paix. Il se condamne lui-même, le chrétien qui prend part à l'office sanglant de la guerre.

    - "La femme qui doit enfanter" est l'humanité, l'Eglise au sens le plus catholique, c'est-à-dire "universel", et le moins architectural. Il y a bien un rapport entre la procréation et la ruine, si ce n'est de nombreux rapports ; en effet les symboles sexuels sont omniprésents dans l'architecture, d'autant plus que l'architecte a la maîtrise des nombres et n'est pas un médiocre bâtisseur de cages à lapins.

    - Le voleur surprend, en même temps qu'il est surpris. Le capitalisme est une sorte de "cavale" inconsciente, où plus personne ne s'étonne de l'apport surabondant de liquidités, ni que l'argent fasse des petits, comme par miracle. Cet argent procure une paix et une sûreté maternelles, qui explique qu'on ne s'interroge sur son extraction basse.

  • 11.11.2011

    Le nombre onze est l'armoirie du mal, dit Augustin d'Hippone. Si la triple occurrence du nombre 11 dans le calendrier a peut-être échappé à certains chrétiens, y compris les plus augustiniens, les sectes sataniques, elles, n'ont pas manqué de la relever. En matière de rituels, on peut se fier aux sectataires du diable, dont la capacité à manipuler les hommes serait parfaite sans le Testament des Juifs, puis celui des chrétiens, dont la force eschatologique est décuplée.

    - Petit rappel d'astrologie catholique, avant d'essayer de décrypter plus avant ce nombre fatidique. J'écris volontairement "catholique", qui signifie "universel". En effet c'est une tendance de tous les sages du monde entier depuis la nuit des temps, bien qu'ils tirent très souvent des conclusions différentes, de chercher la vérité universelle dans les mouvements ou formes cosmiques.

    S'il n'y a pas de "statistiques chrétiennes", pas plus qu'il n'y a de république ou de système de droit chrétien, c'est en raison du fatalisme véhiculé par ces disciplines spéculatives. Elles lient ceux qui s'y soumettent à un destin commun, c'est-à-dire à une loi morale naturelle nécessairement inique, car humaine. L'ordre pyramidal égyptien, anthropologie la plus parfaite, ne fut jamais que le décalque de mécanismes naturels, une "phénoménologie de l'âme", dit la morale républicaine ou nationale-socialiste, dans laquelle l'homme accepte sa condition, et d'être en proie aux éléments.

    Contrairement aux religions païennes, les métamorphoses de la nature d'où l'ingéniérie tire la plus grande gloire, sont dans la vision chrétienne un signe macabre, attestant de la persistance de la mort et du péché dans le monde.

    Le serpent est l'animal emblématique de ce renversement de l'ordre païen par le christianisme. Positif, car symbole de vitalité et de santé dans de nombreuses religions païennes, le serpent introduit la mort en même temps que la vie (il se "mord la queue"). Or les chrétiens sont engagés, ainsi que leur en fait grief l'antichrist Nitche, dans un combat contre la vie et la mort, unis comme tenon et mortaise. Le Christ a vaincu la mort, il a ouvert une brèche dans cette muraille : c'est le sens du défi chrétien à la "Mère-nature", et tout le système matriciel et identitaire qui en découle.

    L'astrologie savante (Aristote, François Bacon, Shakespeare...) rejoint le constat chrétien qu'il y a bien, dans l'homme, deux tendances opposées, l'une animale ou politique, plan où il est le plus prévisible et comme "programmé" par avance ; l'autre, spirituelle, qui lui permet d'échapper à la condition humaine. Cela explique, par exemple, que Shakespeare ou Bacon signale la posture des rois et princes de ce monde, au sommet de l'échelle juridique, comme la plus dangereuse, proche de la folie et de l'aveuglement, sur le plan spirituel.

    L'astrologie n'est donc pas, comme la science statistique pleine de sophismes, ou encore la politique et la morale, un "angle mort" ou une vaine perspective infinie pour le chrétien.

    +

    La puissance ou le symbolisme des nombres, connus des bons astronomes et naturalistes, est donc une science physique, que seul Satan maîtrise parfaitement, ne serait-ce qu'en raison des difficultés pratiques liées à la quantité d'informations (A. Dürer, dans son apocalypse, a placé autour de Lucifer des instruments de mesure et de calcul). Maîtrisant parfaitement l'art de la kabbale, les empereurs et les rois "verraient leur fin".

    Une nette déperdition se produit, semble-t-il, au passage de la science arithmétique à l'algèbre (de l'art des nombres entiers à celui des fractions), et des mathématiciens de plus en plus dévots et aveugles, détachés de la biologie, multiplicateurs d'infini (!) (Les Etats-Unis fournissent un bon contingent d'imbéciles à cette cohorte de mathématiciens/psychologues modernes), ont remplacé de plus grands sorciers, comme Pythagore, ignorant moins le revers catastrophique de ce que nous appelons aujourd'hui "ingéniérie", dite dans l'antiquité "sorcellerie" ou "magie".

    - Dans la plupart des cas, on ne parvient à l'aide de la numérologie qu'à une reconnaissance a posteriori du caractère significatif d'un événement, perçu sur le moment comme le fait du hasard.

    Le 11 est à mi-chemin entre deux nombres au symbolisme humain bénéfique, le 10 et le 12. Son rapport avec la fécondité est signalé par les érudits, autrement dit la génération ou la métamorphose. Il suggère l'idée de la fausse unité humaine, d'ordre familial ou étatique, c'est-à-dire dynastique. Ce thème de la fécondité est lié à celui d'une genèse érotique du monde, 1+1, dont la lune d'argent dans certain mythe antique serait le produit, l'oeuf. Egalement Adam et Eve, unis par le fruit, symbole de procréation.

    Dans le christianisme, Jésus et son Epouse, l'Eglise des saints ou la "Nouvelle Jérusalem", sont l'Un, anti-Adam, l'autre anti-Eve, c'est-à-dire non pas unis par l'érotisme ou la cupidité naturelle, mais au contraire l'amour, renversement de l'ordre naturel. C'est un fait que les paraboles de Jésus renversent toutes l'ordre anthropologique païen. Le monde ou la société représente pour le chrétien l'équivalent de l'Egypte pour les juifs authentiques. 

    +

    On entre ensuite dans le domaine de l'hypothèse. Evidemment, en raison du symbole lunaire attaché à la déesse Europe ; comme celle-ci est actuellement en proie à un grave problème de stérilité, c'est à elle que j'ai d'abord pensé. La lune-Europe est en outre représentée dans la mythologie par d'autres déesses plus inquiétantes, notamment Diane-Artémis, divinité prédatrice. Or, la nation européenne est la plus sanglante de toutes les nations, et ses crimes sont innombrables.

    Etudiant depuis plusieurs mois le catholicisme romain, qui verse sous prétexte de "culture" dans de nombreux rituels et doctrines ésotériques, j'observe qu'il favorise le culte féminin absurde de la "Vierge Marie, mère de Dieu", et que des partis politiques sont engagés sous l'étiquette chrétienne, avec l'accord tacite de Rome, dans la propagande en faveur d'Europe, divinité parfaitement démoniaque.

    Il a de la part de l'Eglise romaine une sorte d'usage antagoniste de tous les symboles féminins chrétiens, retournés dans le sens païen. Impossible de ne pas s'interroger, par ailleurs, sur la dépravation du clergé catholique romain, par-delà l'auto-blanchiment ou les pamphlets superficiels. Cette dépravation ne peut pas être vue seulement comme le fruit du hasard.

    L'heure de l'Europe serait-il venu d'expier ses crimes ? Il ne faut pas oublier par ailleurs que Rome est la mère des nations païennes.

  • Lapidation de Satan

    Lors du dernier pèlerinage à la Mecque, la télévision montrait la foule des pèlerins procéder à la lapidation rituelle de Satan, rappelant le catholicisme médiéval.

    A mesure de l'enrichissement des nations dites "chrétiennes" (on voit les chrétiens se tenir strictement à l'écart des nations dans le Nouveau Testament), s'est lentement effacée la théologie ou la doctrine sur le diable, qui culmine chez Shakespeare, ou Molière en France, et de nombreux contes pour enfants.

    Il n'est pas bien difficile de comprendre pourquoi l'inflation monétaire masque le diable. Et si Samuel Johnson, auteur du Bûcher des Vanités, voit dans le libéralisme une invention diabolique, c'est de Shakespeare qu'il tient cette science, violent démolisseur de la superstition moderne, dont il décèle le double caractère sentimental et prédateur.

    La "divine Europe" opère comme Diane : elle séduit sa victime, réduite au réflexe sentimental, avant de la transpercer d'une flèche. Le symbole païen et féminin de la lune, dont les renégats démocrates-chrétiens ont rapproché la Vierge Marie, lui rendant un culte idolâtre comme à la "mère de Dieu", signifie encore une fois le pacte passé entre les nations chrétiennes et la fortune.

    Il n'y a rien d'étonnant à ce que certains musulmans soient les mieux placés aujourd'hui pour comprendre le message chrétien qui, bien qu'universel et fait pour toutes les nations, suppose pauvreté et humilité de l'esprit. Plus haut s'élèvent les rois de la terre, montre Shakespeare, plus dure sera leur chute ; plus grande sera la surprise d'être désarçonnés de ceux qui croyaient caracoler en tête sur les chevaux du désir indéfiniment.

    Tout, dans l'apocalypse, d'où Shakespeare tire une bonne part de son enseignement, annonce le renversement des valeurs et des droits humains, une fois le mensonge réduit au silence, sa tête écrasée par l'Eglise des bienheureux.

    Et c'est sans doute ici que le christianisme diffère le plus de l'islam. Le seul rituel de lapidation ne peut suffire pour chasser le diable, qui se rit des rituels et les maîtrise tous. Il sait créer des liens anthropologiques entre les hommes, afin qu'ils n'empruntent pas la voie haute qui pourrait les ramener à Dieu.

    Plutôt que le jugement moral d'autrui, voie stérile empruntée par les réformateurs religieux, jugement qui ne fait que renforcer le diable en excitant les divisions cléricales et partisanes, Jésus qui pardonne tout jusqu'à la dernière minute, indique à ses apôtres de viser directement la tête, en opérant la séparation du bon grain et de l'ivraie, et non pas entre ce qu'il nous plaît de croire et de ne pas croire ; cette méthode est d'ailleurs celle des artistes ou des savants médiocres, qui s'achève dans la musique de chambre ou la gastronomie.

  • Apologie du Suicide

    Un jeune type vient de se défenestrer du 11e étage, presque sous mes yeux. "C'est la vie !", comme on dit dans ces cas-là. Des dizaines de badauds contemplent longuement le spectacle du type, face contre la terre (vieille salope buveuse de sang). Je n'ai jamais bien pigé le principe du cinéma d'horreur.

    Pour le chrétien que je suis, le suicide est un choix respectable. Bien plus, évidemment, que la ou les professions qui consistent à dézinguer autrui, au nom de quelque idéal, derrière lequel on retrouvera toujours, en creusant un peu, la propriété, concept majeur.

    On peut aller, comme le moraliste Léopardi, jusqu'à voir dans le suicide un acte libre, qui arrache l'homme à la génétique ou au déterminisme animal. Bien sûr ce n'est pas Léopardi qui est "nihiliste", comme de joyeuses buses écrivent parfois, c'est la société qui l'est. L'interdit social ou religieux du suicide a pour seule fonction de blanchir la société. La société, c'est Ponce-Pilate : elle s'en lave les mains. L'irresponsabilité fleurit sur le fumier du droit. Le cavalier noir de l'apocalypse, le plus terrifiant, tient dans la main une balance.

    La société pousse au crime, mais pas trop, comme si elle voulait se repaître sans hâte, par crainte de l'indigestion.

    Dans l'ordre social, qui osera dire que la conduite de ce pauvre type est scandaleuse ? Il n'avait plus aucun désir de vivre, donc de baiser, donc de consommer, donc de se soigner, donc de devenir président de la République, donc de se sacrifier pour une noble cause abstraite. Le Christ ne condamne pas Judas, il circonscrit son mobile à l'ordre social.

    La colère de Dieu est contre cet ordre. Il ne passera pas la rampe. "L'apocalypse ou la mort.", comme écrit mon pote Fodio. Chaque chrétien par ses actes de charité contribue au dévoilement de l'ordre social atroce. Le plan du désir, infini, est une mise en abîme sournoise.