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Mon Journal de guerre - Page 77

  • Merci Naulleau !

    Merci, M. Naulleau d'avoir souligné, à côté de la bravoure du Père Guy Gilbert ("On n'est pas couchés !", 1er mai 2010), la totale ineptie de ses propos sur le plan chrétien au-delà du "Dieu est Amour" pour lequel aucun séminaire de formation n'est nécessaire ; l'ineptie vient sans doute à Guy Gilbert d'avoir été élevé dans une famille nombreuse exemplaire et de louer par conséquent les "valeurs familiales". Cet éloge ne figure nulle part dans le Nouveau Testament chrétien où un observateur, même peu attentif, constatera que Jésus ne semble pas voir l'intérêt du mariage pour sa cause, mais "débauche" à sa suite -bien plus radicalement qu'une prostituée occasionnelle ne pourrait le faire-, quelques personnes mariées ayant sans doute charge de famille et qu'Il appelle "apôtres".

    Vous comprendrez, M. Naulleau, que c'est bien là précisément où le bât blesse lorsqu'il est question de pédophilie chez les catholiques, et sans doute au-delà du christianisme.

    J'invite M. Naulleau à vérifier par lui-même que les religions patriarcales anciennes, notamment le judaïsme, non seulement ne répriment pas la pédophilie mais parfois la banalisent. Mieux que ça, et pour ne pas sembler faire porter au judaïsme toutes les tares du passé, M. Naulleau pourra aussi vérifier que dans sa propre religion, la sienne et celle de son confrère Zemmour, c'est-à-dire en droit pénal français, la répression de la pédophilie en tant que telle est une mesure très récente et qui, en dehors de son avantage publicitaire pour la République et le socialisme, ne semble pas avoir eu d'effet concret.

    Je dirais même plus, M. Nolleau, il est de tradition constante dans tous les régimes patriarcaux, et celui dont vous vous réclamez n'échappe pas à cette tradition, bien qu'il s'en défende, de considérer la "progéniture" comme le prolongement de la famille ou du couple. La justification de 220.000 avortements/an en France ne déborde pas du cadre juridique qui a permis autrefois, dans des régimes patriarcaux plus "francs", de tolérer largement l'abus sexuel sur des mineurs. On peut tenir l'avortement comme un "crime social", exactement comme le "crime passionnel" ou l'abus sexuel sur des mineurs autrefois, la mode variant des crimes et des délits, et tous les "crimes sociaux" possédant la particularité d'être jugés moins sévèrement par le législateur, quand même qu'ils sont souvent les plus abominables (seul un crétin pourra ainsi trouver "romantiques" les abominables crimes passionnels, sujets souvent de mauvais romans de gare).

    Comme quoi le dévouement et l'orgueil démesurés peuvent voisiner chez une même personne : le père G. Gilbert. Car les propos théologiques ineptes de celui-ci heurtent des siècles de théologie chrétienne faisant l'éloge de la chasteté et non du mariage. A tel point que, dominante politiquement, l'Eglise romaine essaya même d'introduire dans l'institution païenne le compromis civil dit de "la chasteté dans le mariage", avec tout l'insuccès qu'on sait aujourd'hui, au plan de la politique comme au plan de la chasteté.

    Un dernier point a retenu mon attention dans le propos de M. Nolleau. Le point concernant sa propre aspiration à la sainteté. D'abord je lui propose une comparaison de la méthode catholique avec celle de l'écrivain. La méthode catholique est de n'avoir point de méthode (dans le genre faux-cul il n'y a guère mieux que Descartes), de se dispenser du problème de la foi, périmé par la venue du Christ, et d'avancer petit à petit. Peut-être reconnaîtra-t-il en quoi cette méthode peut aussi donner dans le domaine littéraire de bons résultats ?

    Ainsi, M. Nolleau pourrait exercer ses talents à la sainteté de façon un peu moins bénigne que sa consoeur Mlle Fourest (qui n'hésite pas à suggérer sur une autre chaîne l'ouverture d'un concile de Vatican 3 !? M. Nolleau pourrait notifier à des ecclésiastiques conviés devant lui à faire l'article une incohérence moins banale et en un sens bien plus grave et révélatrice que la pédophilie catholique, à savoir l'incohérence de la présence d'aumôniers militaires catholiques dans l'armée française quand le pacifisme le plus radical est prôné par les Evangiles. Voilà un point où il aurait été intéressant de connaître l'avis toujours sincère du Père Guy Gilbert, plutôt que son embarras sur les capotes ou la pédérastie. Je fournis même à M. Nolleau une excellente citation tirée de saint Jean en attendant qu'il trouve le temps, au milieu des tonnes de fadaises qu'il doit se coltiner, de le lire intégralement :

    "Si quelqu'un mène en captivité, il sera mené en captivité ; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la patience et la foi des saints." (Ap. XIII, 10)

     

    Ce genre de sentence évangélique avait le don de scandaliser Flaubert, alias Mme Bovary, alias Bouvard et Pécuchet. Je suis persuadé de l'intelligence de M. Naulleau, contrairement à beaucoup de curés aujourd'hui, à saisir comme Flaubert la nuance du christianisme au bovarysme, et de la rappeler aussi souvent qu'il le pourra dans son émission de service public.

    En espérant n'avoir pas trop abusé de son temps de lecture, et que M. Naulleau voudra trouver ma lettre assez affranchie comme ça, je le prie de bien vouloir agréer mes meilleures salutations catholiques, c'est-à-dire complètement irrespecteuses des parties religieuses dont, comme chacun sait les couillons ne peuvent détacher leurs yeux.

    LAPINOS

    PS : Je remercie aussi celui (ou celle ?) qui daignera bien faire suivre ma lettre à qui de droit, ne disposant pas de secrétaire et étant mal équipés pour ces choses-là.

  • Epicier fin

    "Il faudrait peut-être arrêter un jour avec cette hypocrisie autour de l'argent en France !"


    Guy Lagache, grand rapporteur à "M6" - "Tintin au pays des Experts-Comptables véreux et des épiceries fines qui vont redresser la barre à tribord".

    Plutôt gonflé de la part de ce type, d'inverser le rapport de l'hypocrisie et de l'argent, après que sa chaîne qui diffuse la vulgarité au populo par large intraveineuse a détourné le titre d'un bouquin de Marx ramenant le mobile de l'accumulation de pognon au transport érotique "ad patres", une passion de bulbes désormais épanouis aux produits chimiques. Le grand retour à la terre dionysiaque !

    Bien sûr l'hypocrisie PART de l'argent et non l'inverse. Est-ce si étonnant qu'on se souvienne encore en France un minimum des fables de La Fontaine ? François Hollande n'aime pas les riches ; vu le courage des hommes politiques, pour oser dire un truc pareil, ce demi-François doit bien savoir que le mot d'ordre a quelque résonance populaire et ne va pas se retourner entièrement contre sa pomme de paysan madré.

    Corollaire de l'argent, l'hypocrisie est le deuxième fluide essentiel du socialisme, qu'on retrouve comme Molière le prouve à haute dose dans l'humeur mélancolique du misanthrope, déçu du voyage mais jamais des médailles ou des distributions de tickets à l'Académie (dite) française.

    Il y a même des républicains assez "honnêtes" -paradoxe- comme Zemmour pour reconnaître à l'hypocrisie le droit de Cité. Ledit Zemmour, bien qu'il travaille au "Figaro", au milieu de la raclure de chrétiens configurés pour gagner les prochaines élections, serait peut-être même assez "honnête" pour reconnaître que démultiplier l'argent ne dissoudra jamais le suc de l'hypocrisie. Equation impossible. C'est le théorème de la pute libre parce que bien payée que nous joue le tromblon de "M6". Ou encore des Etats-Unis sans hypocrisie, alors qu'elle y est si dense qu'on pourrait la mettre en bouteille. Ce Lagache n'est qu'un joint.

    - Digression pour ne pas lâcher le fil d'Ariane :

    "Or la multitude des croyants n'avait qu'un coeur et qu'une âme, et nul ne disait sien rien de ce qu'il possédait, mais tout était commun entre eux." (Actes, V, 32)

  • Perle de culture

    "Les Chinois ont le matériel, nous avons le spirituel (...)" : Invraisemblable arrogance de J.-M. Domenach, mandarin franchouillard bombardé spécialiste de la Chine au JT sur le tempo du "Pt'être bien que Sarkozy a raison, pt'être bien qu'il a pas tort."... de faire sa visite à l'empereur des Chinois, imitant ainsi les dirigeants des petites républiques du bloc allant faire la cour au Soviet suprême pour réclamer une rallonge de crédits. Et merci à Georges Marchais, marionnette audio-visuelle, d'avoir battu sa coulpe et de permettre de repartir comme en quarante.

    Là encore, on réclame Miss Météo à gros cul à la place de Domenach. L'homonyme Domenech parafoudre du MEDEF ? Bien bonne déculottée des bourgeois lyonnais par les bourgeois munichois m'a mise de bonne humeur pour la journée.

    Il n'a pas été réclamé le boycott des jeux de Pékin en France par mépris des Chinois mais plutôt de David Douillet et de ses principes de tatami gaulliste. Parce qu'il ne paraît pas raisonnable du tout que la consommation des Français ou le Groupe PPR sauve les Chinois de l'esclavage, ni les essais de Guy Sorman.

    Pour montrer aux Chinois que le Français n'est pas raciste, il serait bien bon de la part des mouvements altermondialistes de réclamer d'ores et déjà le boycott des jeux de la City, et pour se faire pardonner d'avoir expulsé Marx dans la patrie de Shylock, qui y a fait plus d'émules que Shakespeare, comme pour prouver une fois encore que nul n'est prophète en son pays.

    Ah oui, j'oubliais, pour ce qui est de la spiritualité française, il serait peut-être temps à son âge que Domenach se rende compte que l'existentialisme est une religion que les Chinois n'ont pas attendu les Allemands pour inventer, exploration du néant sous toutes ses coutures. Pas croire que les Chinois sont assez pommes pour pas comme Bernard Arnauld collectionner les tickets de métro disposés avec joliesse.

  • La Pucelle Fourest (II)

     

    La Pucelle Fourest n'en finit pas de voler au secours de la République en danger, fidèle au poste !

    Après avoir affronté le vilain Sarrazin Tariq Ramadan, qui fait trembler l'Identité française avec son sabbat de femmes en tchador, le mignon Poujadas à tête de nain médiéval a mis le pied à l'étrier de sa Pucelle et lui a offert d'affronter une bande de curés crétins qui (à ce qu'il paraît) guigneraient le titre d'ennemi n°1 des Juifs et de l'Internationale féministe à Ramadan. Diantre !

    Triés sur le volet, les curés, pour faire reluire la Pucelle qui jubile visiblement ce cette joute. Extrait :

    Abbé Aulagnier : - Que c'est quand même grâce à la chrétienté qu'on a eu les cathédrales, Madame !

    La Pucelle : - Qu'à cela ne tienne, Cauchon de curé, c'est tout à la gloire de la République d'avoir entretenu ces vestiges de l'Obscurantisme pour l'édification des foules de touristes, morbleu !

    Au casting de ce spectacle en technicolor vient s'ajouter l'ineffable abbé de La Morandais, incontournable comme toutes les girouettes de clocher, curé de plateau télé dont on peut se demander s'il a une existence réelle, éminent symbole de la fin de la race française. Les silhouettes dans la mire de la télé sont comme des fantômes, des théories d'êtres vivants.

    Ce qui fait la peur réciproque entre les protagonistes de ce jeu télévisé, et de la peur vers le ferment de haine, c'est la COMMUNICATION. Bienvenue pauvre gosse qui regarde la télé, dans un monde de possédés.

     

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  • Z comme Zemmour

    Soulagement de ma part d'entendre Eric Zemmour à la télé affirmer qu'il n'est pas chrétien. Etant donné qu'il véhicule une idéologie à peu près "maurrassienne", fort justement qualifiée de satanique par le passé, c'est tout à son honneur de clarifier ce point et de se situer "à l'extérieur".

    "Politique d'abord !" : peut être mis dans la bouche de Ponce Pilate ou du zélote Judas Iscariote, mais certainement pas dans la bouche de Jésus. Il est impossible de relier l'idée d'"identité française" au christianisme, qui non seulement est étranger aux religions nationalistes mais les regarde toutes, à commencer par le paganisme romain, comme des religions babyloniennes ou égyptiennes. Si le christianisme avait à voir avec l'identité française, alors il serait la religion du maquignon inquiet pour l'avenir de sa petite entreprise de gavage de canards dans le genre de F. Bayrou ou D. Tilinac, mythomanes républicains, qui par leur manière de christianiser leurs monomanies et leur lâcheté paysanne atavique font penser au personnage de Sganarelle, imaginé jadis par Molière contre le parti des faux-culs jansénistes. Il n'est pas encore interdit de trouver Molière plus français qu'un gougnafier comme Bayrou.

    Le fait qu'il y a pu avoir des chrétiens franc-maçons jadis comme Joseph de Maistre, séduit par le régime napoléonien comme des pasteurs chrétiens ont pu être séduits par le régime hitlérien existentialiste, ne change rien au christianisme.

    *

    Mieux encore serait si Zemmour ne propageait pas sur le christianisme autant de ragots. Le dernier en date consistant, dans un débat l'opposant à l'idéologue Caroline Fourest (de la même secte républicaine prospère que Zemmour, comme quoi les chrétiens ne sont pas les seuls à être divisés), consistant à prétendre le christianisme la plus "féministe" des religions, sous prétexte que le christianisme libéral, depuis le XIXe siècle, est essentiellement animé par des gonzesses (d'où l'irruption dans le christianisme lors du Concile de Vatican II de questions... sexologiques, dérive aussi importante que les slogans maurrassiens ou la franc-maçonnerie et, si l'on veut bien se donner la peine de l'examiner de près, dérive semblable).

    Le féminisme est un discours POLITIQUE républicain ou libéral, qui n'a pas de sens en dehors de ce contexte (sur ce point C. Fourest connaît mieux sa religion que Zemmour, même si elle n'admettra jamais qu'il s'agit, comme Marx le démontre, d'une "religion", nettement anthropologique, mais d'une religion quand même, l'anthropologie étant le principal vecteur de la religion, ce qui explique la séduction du tribalisme, y compris dans ses formes les plus barbares, sur l'anthropologue, en qui les marxistes ont raison de voir un curé).

    *

    Or le Nouveau Testament est plein de préventions à l'égard de la politique. Que Jésus remette en cause le droit juif patriarcal n'implique pas qu'il lui en substitue un autre, plus favorable aux femmes. C'est d'un esprit païen comme Zemmour de penser qu'on ne puisse pas voir "par-delà le droit", se situer du côté + ou du côté - à l'écart des mécanismes politiciens. Un esprit pur (de réflexes païens) comme Marx a pu observer que l'égalitarisme républicain est une entourloupe théorique totalement hypocrite, telle que le sketch médiatique de B. Kouchner l'a encore illustrée récemment.

    De fait, ce qu'il serait historiquement juste d'affirmer, c'est que l'idée de laïcité est d'inspiration catholique, incontestablement, dans la mesure où l'universalisme va à l'encontre de l'organisation pyramidale cléricale politico-religieuse. Cet esprit laïc chrétien, constamment en butte au paganisme, a connu son apogée avec l'humanisme de la Renaissance, des penseurs comme Bacon, Shakespeare, Erasme, etc. Mais le modèle laïc républicain du XIXe siècle est aux antipodes d'Erasme ou de Bacon.

    Si superficiellement on peut croire cet esprit humaniste chrétien ressemblant à une laïcité du type de celle que les Etats-Unis connaissent aujourd'hui, il n'en est rien. Il y a du citoyen du monde de la Renaissance au touriste cinéphile yankee empêtré dans ses rêves érotiques contemporain comme un gouffre d'ignorance.

  • Identité belge

     

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    Le cirque belge qu'on a sous les yeux est plein d'enseignements. Ce qui retient Wallons et Flamands ensemble, leur trait d'union, c'est le pognon, élément premier de l'identité nationale. Trésor incarné ici par Bruxelles, la "capitale", qui risquerait dans une partition, tête sans corps, de perdre son statut "monégasque".

    On observe aussi grâce aux bourgeois belges que la haine raciale se passe très bien de couleurs de peau différentes et de critère scientifique solide; la haine est un pur produit politique, comme le darwinisme.

    Seuls les antiracistes prennent vraiment le racisme au sérieux, attitude qui a pour but de disculper la société, exactement comme le racisme, dans un contexte capitaliste à peine différent. La mort du patriote-zélote est le résultat d'une somme d'abstractions ou de rêves.

    Plutôt que de parler d'"identité nationale", se remémorant sans doute l'algèbre nazie, les médiats belges ont choisi plutôt de fourguer le machin sous le vocable d'"union nationale", assez pompier mais qui fait tout de même moins "skin-head" du Heysel que l'identité.

    En fait d'union, celle-ci lorsqu'elle est politique est toujours sur le mode de l'essaim, soumise à un principe extérieur, pouvant se désagréger en un instant. Ou bien on pense au coït, qui n'est pas sacralisé pour rien dans les religions tribales, et qui contient aussi le lien animal superficiel. Parfois après le coït les femmes disent : "Si on construisait quelque chose ?" (elle veut parler d'un nid). La franc-maçonnerie est une idée si féminine qu'il n'est pas étonnant qu'elle ait fait florès aux Etats-Unis.

    L'idée d'Aristote de comparaisons animalières pour comprendre les principes politiques, reprise par Shakespeare, est particulièrement féconde. Elle explique aussi pourquoi Aristote comme Shakespeare sont difficilement compréhensibles d'abeilles-citoyens à l'intelligence engluée dans le miel de la mémoire.

    Si le XXIe siècle est aussi religieux que les précédents, il pourrait bien s'achever dans un hénaurme bain de sang ubuesque.

  • Evangile de Judas

    Le socialisme en général, non seulement le nazisme, est l'idéologie la plus contraire au christianisme ; car comme Jésus le rappelle plusieurs fois, son royaume n'est pas de ce monde, et le socialisme est l'utopie politique qui se rapproche le plus de cette impasse ; compte tenu de la Genèse et de la fascination exercée sur Adam et Eve par la morale, dichotomie à l'infini, cette voie-là ressemble à une rechute.

    En outre, le communiste Paul Lafargue a souligné toute l'hypocrisie de la "doctrine sociale de l'Eglise", instrumentalisation du christianisme au profit des cartels, plus ignoble encore que la soumission du clergé médiéval à certains principes féodaux païens.

    Au-delà de la sainte diatribe de Lafargue, le chrétien observera que le socialisme chrétien du XIXe siècle coïncide avec l'éradication de la foi dans l'activité de Satan dans le monde, sans laquelle il n'est pas de christianisme, encore moins de christianisme combattant (mais éradication nécessaire au socialisme). Baudelaire, possédé et reconnaissant cette possession, est plus proche du christianisme que les papes catholiques et leur foutue doctrine sociale.

    La séduction du socialisme sur de nombreux chrétiens voire de nombreux juifs en Allemagne (le père de Marx) et en Russie s'explique facilement par le fait que l'anthropologie fondatrice des utopies socialistes est d'origine "judéo-chrétienne". C'est très net dans la doctrine nationale-socialiste de Hegel. L'athéisme socialiste moderne est ainsi plus proche du christianisme qu'il ne l'est du paganisme antique. Diderot est le seul penseur des Lumières qui peut être qualifié d'athée à bon droit, et c'est chez lui que la transition du jansénisme hérétique aux valeurs libérales est la plus flagrante.

    *

    J'entendais récemment un journaliste incompétent (de plus) s'étonner que l'"économiste" français Maurice Allais soit à la fois "socialiste" et "libéral". Mais si M. Allais n'était pas "socialiste" ET "libéral", il ne serait qu'un crétin de journaliste. Il n'y a aucune raison, ni économique, ni historique, ni scientifique, d'opposer le socialisme au libéralisme (seule la propagande cinématographique le permet).

    L'application de la doctrine libérale est tributaire depuis le début d'un Etat central fort. Les Etats-Unis sont une nation à l'échelle d'un continent ! (Compte tenu que son économie n'aurait pas été viable sans la main-d'oeuvre mexicaine "libre" de lois excessivement tatillonnes.) il n'est par ailleurs aucun Etat socialiste centralisé qui soit parvenu à se soustraire au mercantilisme libéral : ni l'Allemagne nazie, ni l'URSS.

    Socialiste et libéral Maurice Allais, comme son confrère Jacques Attali et les trois-quarts des dirigeants de la planète. Point commun du libéralisme et du socialisme, qui ne devrait pas manquer d'inspirer le dégoût aux chrétiens : le fait de présenter la guerre comme un moyen de libération.

    En fait de chrétiens "libéraux ou socialistes", de Léon XIII à Frédéric Ozanam en passant par Montalembert, Chateaubriand, toute la cohorte des vieilles chouettes pédérastiques, il n'y a que des suppôts de Satan prônant l'évangile de Judas.

  • Goebbels pas mort

    Le ministre de la Défense-pour-ne-pas-dire-Attaque Hervé Morin place la politique énergétique française en Afghanistan (qui a déjà fait quarante et un morts) sous la bannière de l'"humanisme chrétien" (sic).

    Les mêmes valeurs humanistes chrétiennes rendent Hervé Morin fier de la loi libéralisant l'avortement votée par son parti et qui a entraîné l'élimination massive de millions de vies humaines depuis la fin des années soixante-dix. Gros avantage aux yeux des féministes : l'avortement à l'échelle industrielle ne commet pas de discrimination sexuelle contrairement à l'infanticide pratiqué en Inde ou en Chine.

    Cherchez l'erreur : demandez-vous pourquoi le pape Benoît XVI va faire des prêchis-prêchas sur la capote anglaise en Afrique et qu'il n'instruit pas le procès des partis libéraux européens soi-disant chrétiens qui détournent le message évangélique de son sens, à commencer par la proscription catégorique de la violence et des armes à feu, à côté de laquelle évidemment l'infanticide chimique invisible paraît bénin. Nul besoin en effet d'un film montrant des GI yankees canardant des Irakiens à distance respectable pour savoir la lâcheté particulière du soldat moderne et des techniques quasiment virtuelles désormais d'assassinat légal.

    *

    Dissection de l'"humanisme chrétien" dans sa version 2010 :

    - Face aux journalistes, l'invocation  de l'avortement qu'il sait popularisé par les médiats eux-mêmes doit permettre à H. Morin de justifier plus facilement une guerre assez semblable à la guerre d'Algérie et que les médiats sont incapables d'assumer complètement.

    - Des véritables mobiles de la guerre en Afghanistan il ne peut être débattu à la télévision publiquement. Les arguments fallacieux et hypocrites de ministre sont assez facilement repérables ; on ne doit perdre de vue qu'aucun des journalistes qui sont opposés au ministre n'est véritablement indépendant des cartels de l'armement qui contrôlent une bonne partie de la presse dite d'information. L'affrontement de la politique libérale pro-USA à des journalistes opposés à cette politique relève quasiment de l'exercice de style.

    - Aucun des penseurs classiquement rapprochés de l'"humanisme chrétien", de Bacon à Voltaire en passant par Luther, Erasme (connu pour son pacifisme chrétien sans concession) ne peut être rapproché de la doctrine libérale, essentiellement physiocratique. On peut citer au nombre des penseurs chrétiens libéraux ou à l'initiative du libéralisme R. Descartes, Blaise Pascal, Galilée (tous les mathématiciens chrétiens baroques), puis plus tard Chateaubriand, Frédéric Ozanam, Montalembert, Léon XIII (inventeur du "socialisme chrétien"), sans oublier Tocqueville, crétin nostalgique du moyen âge et partisan de la violence militaire en Algérie.

    Hervé Morin pour les besoins de la propagande de son parti fait non seulement le sacrifice du christianisme mais de l'humanisme, pour ne pas dire de la pensée tout court.

    NB : On peut consulter dans la "Tour de garde", organe de la secte des "Témoins de Jéhovah", chrétiens beaucoup plus orthodoxes que les chrétiens génitaux de la secte boutiniste, dont les médiats se servent couramment afin de ridiculiser le christianisme, un article traitant du pacifisme dans la théologie chrétienne. Cet article montre l'épuration progressive de la théologie chrétienne des principes païens de saint Augustin jusqu'à la Renaissance [qui précède de peu la mort cérébrale du christianisme ecclésiastique], Thomas d'Aquin accomplissant un progrès sur Augustin, et Erasme ou Shakespeare sur Thomas d'Aquin ; à cela il faut ajouter que Machiavel et son "Prince" ont pour effet aux yeux d'un humaniste de la Renaissance de révéler le caractère satanique de la politique.

    Aucune des guerres capitalistes modernes n'est admissible au regard du critère défini par Thomas d'Aquin, même si ce critère n'est qu'un compromis fragile. La prétention de l'Eglise romaine à se rattacher à la doctrine de Thomas d'Aquin à la fin du XIXe siècle est parfaitement inconséquente. Le rêve politique démocrate-chrétien est plus proche de la doctrine islamique ottomane que de Thomas d'Aquin, aussi incomplet soit-il.


  • Pédérastie catholique (2)

    Continuons d'essayer de comprendre comment les valeurs pédérastiques se sont introduites à l'intérieur de l'Eglise catholique, après avoir signalé le lien entre :

    1. Le puritanisme et la pornographie, sur lesquelles il n'est aucun régime libéral qui ne soit fondé. De même qu'aucune pensée politique ne peut se passer d'incorporer dans le pouvoir politique celui de l'économie et de l'argent (le rêve politique de Judas Iscariote lui-même répète la trahison de Moïse par le peuple juif), de même la morale sexuelle puritaine ne peut être isolée de la prostitution qui lui a toujours servi de soupape, au moyen âge comme dans la religion yankee aujourd'hui, sorte de "socinianisme" évoquant le paganisme romain, qui ne fut pas loin d'être vaincu en Occident à la Renaissance.

    2. Lien entre pédérastie et pédagogie. Le cas du hoplite grec (spartiate), dont l'homosexualité était cultivée à des fins militaires, est bien connu. Il n'est pas interdit de penser que l'éducation civique tend vers l'homosexualité, dans le mesure où le premier "parti Gay" a été créé aux Etats-Unis où le culte primordial est celui de la nation.

    Un chrétien français voyageant aux Etats-Unis pourra être ainsi extrêmement choqué de voir l'usage des armes à feu encouragé dans des familles... chrétiennes (!). Si la propriété privée a été incorporée aux valeurs chrétiennes dans cette nation qui transpire le satanisme de tous ses pores, c'est bien évidemment pour cause de politisation extrême, non moins inquiétant que le national-socialisme allemand.

    La société yankee est extrêmement nitchéenne en effet, et il n'est pas besoin de gratter beaucoup pour déceler la pédérastie de Nitche, non seulement en raison de sa dévotion pour Dionysos, dieu du transport religieux hystérique (Qu'est-ce qui peut expliquer l'engouement pour un aussi médiocre penseur -on peut citer au moins quatre ou cinq penseurs fachistes français s'exprimant beaucoup mieux-, dans des milieux apparemment aussi opposés que les milieux anarchistes, les curés chrétiens libéraux, à la suite du national-socialisme ? On pense bien sûr à une pédérastie latente dans ces milieux. J'ai fréquenté moi-même plusieurs militaires ayant démissionné de l'armée où ils se sentaient mal à l'aise ; je n'ai pas eu beaucoup de mal à les convaincre que cela venait de l'homosexualité ou de la pédérastie latente et nécessaire dans l'armée. De manière typique, Nitche assimile la violence à la force, alors que la violence sera plutôt interprétée comme une preuve de faiblesse et d'animalité par la sagesse philosophique grecque dont Nitche se croit l'héritier ; Nitche est à peu près aussi sérieux dans le domaine de l'étude des civilisations païennes que Darwin l'est dans le domaine de la biologie.)

    3. On a tort d'associer la Grèce antique à l'homosexualité, en invoquant l'exemple de Platon. La religion romaine est beaucoup plus dionysiaque et pédérastique que la religion grecque. La religion libérale ou socialiste actuelle dite "existentialiste" est à peu près sans lien avec la Grèce antique en dehors du pythagorisme et de l'épicurisme, guère représentatifs de la Grèce. Les philosophes nazis Arendt et Heidegger ont traduit Aristote encore plus mal que les scolastiques péripatéticiens du moyen âge ou E. Kant.

    Heidegger transforme le propos d'Aristote en une sorte d'épicurisme dont l'existentialisme est beaucoup plus proche. "Politique d'abord", voilà un slogan étranger à Aristote, naturaliste pour qui la politique est au niveau de l'animalité. "Politique d'abord" est un slogan romain ou libéral, socialiste, qui conduit inéluctablement à la pédérastie.

    (A suivre)

  • Moule à gaufres

    C'est probablement de sortir tous du même moule à gaufres qui fait croire aux politiciens dur comme fer à ce machin de l'identité française. Certains ont même l'air d'y croire... sincèrement !

    L'idée du prolétaire incarnant l'homme nouveau selon Marx, opposé au fonctionnaire national-socialiste n'est pas une idée laïcarde ou socialiste (Marx parfaitement au courant de la putasserie profonde du socialisme), c'est tout simplement l'idée que le prolétariat est désormais moins fermé à la vérité que ne le sont les élites bourgeoises, au contraire de ce qui fut le cas sous l'Ancien régime, où l'esprit de progrès vint plutôt de l'aristocratie et non de la paysannerie.

    Avec ce bidule de l'identité française, du niveau de la philosophie de corps de garde nazie d'Heidegger, on en a la preuve aujourd'hui.

    On a pu voir récemment à la télévision le syndicaliste Xavier Matthieu pas impressionné pour un sou par la logorrhée de Jacques Attali et Nicolas Baverez, funestes gaufres raplapla pourtant abonnés officiels des plateaux de télévision depuis vingt piges et fourguant la même camelote inepte "via" le Groupe Pinault-Printemps-Redoute.

  • Pédérastie catholique (1)

    Je précise que moi-même je n'ai jamais été victime de pédérastes dans l'Eglise catholique, pas plus que dans l'Education nationale d'ailleurs, bien que j'en ai croisé quelques-uns dans ces deux institutions. Mon propos est donc dépassionné. Il faut commencer par dire que seul un imbécile pourra s'étonner qu'il y ait autant de pédérastes dans des institutions dédiées à la pédagogie, à quoi se cantonne l'Eglise catholique aujourd'hui désormais assez largement. Un séminariste homosexuel du diocèse d'Avignon a récemment témoigné dans un bouquin qu'il avait lui-même été harcelé au cours de ses études... par d'autres séminaristes homosexuels.

    Trois points à mon sens à ne pas perdre de vue :

    1. Le puritanisme et la pornographie, qui a toujours joué un rôle de "soupape" dans les régimes puritains (cf. l'approbation par C. Boutin de la proposition de réouverture de maisons closes !), sont très proches spirituellement : par leur incapacité à penser "par-delà bien et mal" d'abord, ensuite parce que ce sont des postures morales relatives l'une à l'autre et qui se succèdent au gré de la modernité-antimodernité (P. Bruckner, théoricien du libertinage soixante-huitard naguère, avec la diminution de ses capacités sexuelles fait désormais l'apologie de la famille, et Cohn-Bendit rend hommage à la baderne de Gaulle).

    La démonstration de Marx à propos du christianisme allemand "pré-existentialiste", démonstration opposée à celle du "Gay savoir" de Nitche (Marx connaît les ressorts du paganisme contrairement à Nitche), peut être traduite ainsi : le christianisme véritable a été subverti et réduit à un socinianisme, c'est-à-dire un paganisme ordinaire, par le biais de l'introduction de valeurs familiales et politiques "romaines" par la théologie gnostique médiévale.

    2. La pédagogie étant une matière peu éloignée de la pédérastie, surtout lorsque cette pédagogie prend une forme militaire, ce qui est souvent le cas dans un régime républicain (cf. l'exemple des hoplites spartiates), il faut être vigilant vis-à-vis des mères de famille qui jouent souvent un rôle éducatif excessif ; on ne peut isoler la pédérastie de Proust de sa vénération pour sa mère (cf. la doctrine lacanienne et "L'Origine du monde", qui s'invite dans le christianisme génital-boutiniste "via" la théologie de Fabrice Hadjadj comparant dieu à une vulve).

    La revendication du mariage par le parti Gay, d'autant qu'elle est à titre symbolique, prouve l'attachement à l'ordre moral ou social d'une partie des "Gays", bien qu'on puisse penser qu'ils sont, ne serait-ce qu'à cause de  l'étroitesse de leurs idées, les premières victimes d'une société libérale qui carbure à l'érotisme et au plastique (J'aime prendre l'exemple du crétin académique Angelo Rinaldi qui pense que Francis Bacon est un meilleur peintre que Picasso parce que celui-là était pédé.)

  • Tradition française

    Par où la moindre sacralisation de la politique et de la nation est visible dans la tradition française : aussi dans le fait que les humoristes français sont plus intelligents que les hommes politiques qu'ils brocardent. Il n'y a d'ailleurs pas véritablement de frontière entre la politique et la satire politique en France : Le Pen est-il vraiment un homme politique, ou est-il d'abord un humoriste ?

    Parfois on peut même se demander si le rôle principal des politiciens, en dehors de la gestion des affaires courantes, n'est pas d'inspirer les caricaturistes (sachant que la ménagère de moins de cinquante ans qui fait le ménage tous les jours aura en général de la gestion des affaires courantes une très haute opinion : il y a de la part de la ménagère, pour les hommes politiques, comme une sorte d'attrait homosexuel (cf. le score élevé de Sarkozy en Alsace-Lorraine aux dernières présidentielles, région de ménagères exemplaires).

    Ainsi la personnalité d'Honoré Daumier domine dans l'histoire de France celle de Louis-Philippe et sa gueule de fruit défendu. Et Sarkozy interroge Cabu pourquoi il le dessine avec des petites cornes, même si la foi d'un humoriste comme Cabu dans la politique est sans doute beaucoup plus grande que celle de Daumier naguère.

    Le libéralisme et sa puissante propagande, sa presse parfaitement servile (que l'on compare avec la presse jusqu'au début du XIXe siècle et l'intense niaiserie contemporaine ; et la pédérastie de Zemmour est très loin d'être isolée.) ont fait table rase du christianisme et du communisme, d'où venaient principalement auparavant l'hostilité à l'utopie politique, qu'il s'agisse d'un Reich de mille ans, de l'évolution vers l'homme bionique, de la dictature géodésique et polytechnique de J. Attali, etc.

    On en est même au point assez incroyable d'importer des auteurs nazis ou néo-nazis en France, de Nitche en passant par Heidegger, Arendt Adorno, alors même que les lumières allemandes ne sont qu'une copie des lumières françaises, rarement à la hauteur en dehors de Goethe ou Schiller, et que la France dispose de son lot d'écrivains préfachistes ou fachistes beaucoup plus talentueux que la pédale Nitche, de Chateaubriand à Barrès en passant par Proust, Chardonne, Brasillach, quel besoin de s'encombrer comme Onfray de cette philosophie de corps de garde "made in Germany" ?

  • Crash politique

    La foi politique dans l'existence de l'identité de l'homme en tant que partie d'un ensemble moral, cela rend le personnel de la fonction publique à peu près interchangeable, comme les termes d'une équation. Hitler se suicide parce qu'il ne peut imaginer survivre en dehors de son rêve politique. On peut regretter que beaucoup de politiciens libéraux n'aient pas ce courage, confrontés à la banqueroute de leur système.

    On trouvera donc facilement de quoi remplacer le Président Lek Kachinsky et sa cour. Y'a qu'à se baisser pour trouver chez les Pollacks des types capables de faire pousser des missiles US sol-air et les asperger d'eau bénite afin de mieux souiller encore le christianisme. Les soldats de Ben Laden sont plus couillus que ces gens-là.

    Cet accident aérien m'émeut moins que celui d'un jeune con beurré à la sortie d'une boîte de nuit. Après tout la politique et sa religion existentialiste ne promettent plus rien d'autre désormais à leurs artisans qu'un quart d'heure de gloire résonnant dans le coeur de leurs semblables. Kachinsky vient de toucher son dû. Le Point de Blaise Pascal ou le Néant de Sartre ne sont pas totalement stupides, ils sont juste décalés.

  • Sang pour sang conne

    Invitée par Radio Sarko n°1, Caroline Fourest, pour dire du mal des vilains islamistes, des vilains lepénistes, du vilain Besancenot qui fricote avec une femme voilée ; aussi du vilain "patriarcat" ; du haut de sa chaire médiatique sponsorisée par le Groupe Lagardère/Trafic d'armes en tous genres, Caroline Fourest contemple des milliers d'années d'histoire avec la condescendance requise quand on est rendue à un tel degré d'humanisme.

    L'interview de Fourest par un lèche-cul professionnel se conclut par la diffusion de l'hymne niaiseux de John Lennon, "Imagine". Une animatrice à voix de poule érotique invite l'auditoire à considérer le mièvre chanteur comme la preuve que notre époque d'assassins capitalistes est capable d'engendrer des génies artistiques.

    Les petites filles placardent sur leurs murs des posters de leur idole préférée en rêvant secrètement qu'elle viendra leur planter un coup de bite (délicat) dans la nuit et les demandera en mariage au réveil, mais à part ça notre époque n'est pas religieuse du tout.

    On approche la dizaine de millions d'embryons sacrifiés depuis les années soixante-dix sur l'autel de la révolution sexuelle "made in Usa" et du rêve libéral d'orgasme laïc universel à l'aide de vibromasseurs godemichets surpuissants diffusant la musique des "Beatles".

    Les assassins ne pourront pas indéfiniment, quoi qu'ils pensent, se tenir à bonne distance lâche de leurs victimes. L'espace-temps qui sert de tampon pour se protéger est amené à se réduire comme la peau de chagrin.

  • Médiats contre Eglise ?

    Les viols perpétrés par des membres du clergé catholique allemand et irlandais sur des mineurs, récemment rendus publics, remettent en "Une" le problème de l'Eglise et des médiats. Il vaudrait mieux dire LES Eglises, car musulmans, Témoins de Jéhovah et franc-maçons de l'Eglise de Scientologie font aussi régulièrement l'objet d'attaques des journalistes ou des politiciens, qui ne draguent ces milieux qu'en période électorale (cf. le clocher d'église sur l'affiche de Mitterrand) quand ils y sont contraints par le mode d'élection.

    Du point de vue marxiste, le problème est assez simple, mais brouillé par des hypocrites professionnels : je pense à feu le pape Pie XII, qu'une opération typique de propagande catholique vise à canoniser précisément en ce moment, et qui porta le christianisme par des déclarations insanes à peu près au niveau du journalisme ou du socialisme.

    L'ex-journaliste du "Figaro" Patrice de Plunkett est un tartuffe du même genre, promoteur depuis des lustres du renouveau de la propagande chrétienne, avec le succès qu'on peut observer. L'engagement de mercenaires du patronat français au service de la foi chrétienne est probablement le meilleur argument que des athées peuvent utiliser contre le christianisme.

    Pour "régler" le problème, quelques observations historiques simples :

    - La propagande est une invention de l'Eglise catholique romaine à l'époque moderne, poursuivie par les différentes grandes Eglises nationales, allemande, anglaise, suisse, etc. Si l'Eglise romaine est aujourd'hui victime de la propagande, ou plus précisément de l'ignorance volontaire des journalistes, ce n'est que par un effet de boomerang assez mérité.

    - Le sophisme des "sphères privée et publique", emprunté à la théorie des ensembles, est un sophisme laïc républicain, mais religieux néanmoins. Marine Le Pen l'utilisait récemment contre les musulmans de France à la télévision, leur reprochant d'introduire dans la "sphère publique" (sic) des éléments religieux : superstition d'instituteur laïcard ! Heureusement que Marine Le Pen ne se vante pas d'être chrétienne, car une telle ruse dans la bouche d'un chrétien est tout simplement démoniaque, le point de départ du "chrétien mondain", tropisme fatal.

    On voit facilement qu'il est impossible de distinguer dans l'éducation scolaire ce qui relève de la vie publique d'une part, ou de la liberté individuelle de l'autre. Si l'Education nationale ne formait que des citoyens modèles, cela reviendrait pour elle à former seulement des robots-consommateurs, puisqu'un robot se consume pour l'Etat, comme Roméo pour Juliette (Shakespeare dessine une analogie entre la possession du citoyen par l'Etat, la Nation, et le sentiment amoureux, comformément à une spiritualité chrétienne matérialiste.)

    - Un des apports historiques essentiels de Marx et Engels, non loin de Shakespeare en l'occurrence, est de souligner la métamorphose de la propagande chrétienne en propagande d'Etat au cours du XIXe siècle, non pas la rupture mais une certaine continuité. Hegel ou le nazisme dont celui-là est le "père spirituel", le grand architecte, sont typiques de cette appropriation de la rhétorique chrétienne par la fonction publique, le fonctionnaire remplaçant dans la philosophie nazie ou libérale le prêtre en tant que modèle, l'Etat occupant la place d'un dieu omnipotent.

    La rhétorique religieuse constitue en quelque sorte la "veille carapace" dont le crabe laïc doit se dépouiller, tout en poursuivant son chemin du même pas de danse. La confrontation se joue à ce niveau-là aussi, et seuls les imbéciles des deux camps l'ignorent (beaucoup plus d'imbéciles dans l'Eglise romaine qui n'intéresse plus que quelques bonnes femmes désormais, que dans l'Eglise laïque, secte prospère à son tour).

    - Il n'y pas lieu de s'étonner du mépris de la propagande médiatique, les industriels s'étant arrangés pour obtenir le monopole des télévisions et journaux, de son mépris vis-à-vis du christianisme non plus dans la mesure où la propagande chrétienne ne rend plus au patronat les services qu'elle lui a rendu aux siècles précédents. On peut en rappeler un ou deux décisifs comme la contribution de l'Eglise à l'élection de Napoléon III, homme-lige des cartels, à la présidence de la République, en persuadant une partie de la paysannerie française d'élire le dictateur dont la politique s'avèrera rapidement contraire aux intérêts du paysan, chair à puits de mine ou aciéries de premier choix. Boutin et P. de Villiers ont refait le même coup avec Sarkozy, toutes proportions gardées, sachant que le PS procède de la même façon et qu'il a joué à l'égard des masses ouvrières un rôle de sidération identique à celui de l'Eglise corrompue vis-à-vis des paysans. Ainsi des leaders comme Léon Blum ont convaincu les ouvriers qu'il était de leur intérêt de faire la guerre à l'Allemagne une deuxième fois.

    Lénine lui-même a vu la corruption socialiste l'emporter en Union soviétique, de la façon dont le gallicanisme l'a emporté en France au XVIIe siècle sur l'humanisme catholique, avec une lucidité et une impuissance qui rappellent presque Bossuet (presque aussi lucide, et non moins impuissant).

    - Le dernier rôle que peut jouer l'Eglise vis-à-vis du pouvoir religieux laïc, disons de la "sphère publique" pour reprendre cette terminologie ésotérique (et indiscutablement nazie, dans la mesure où la solution de l'individu à son identité revient exactement au même procès que de le réduire à sa fiche génétique : aucune science là-dedans, mais seulement de la religion/psychologie.) ce rôle c'est de faire paraître le catéchisme laïc moderne au regard des vieilles lunes éculées de la propagande chrétienne. Et de ce rôle on peut dire que l'évêque de Rome s'acquitte parfaitement, notamment lorsqu'il va chercher dans la philosophie boche aussi inepte qu'athée (Adorno, Horkheimer), ou socialiste (Simone Weil a contrario : "La société est irréductiblement le domaine du diable.") l'inspiration pour ses sermons lénifiants.

    Socialisme ou Libéralisme tendent à la pédérastie, exactement comme Rome auparavant, dont le libéralisme et le socialisme ne font que pasticher la culture, tendait vers l'orgie.

  • Canards plumés

    Laurent Joffrin de "Libération", canard enchaîné à la pub., dit son mépris d'internet qui engrange moins de bénéfices encore que la presse écrite fonctionnarisée.

    Ce pantin n'a pas pigé que si les lecteurs se torchent de son journal-papier, c'est qu'ils voient un tract subventionné par les marchands de lessive ou les fourgueurs de mort à crédit. Cette gueule de métastase flasque de Joffrin fait paraître Sarkozy ou même Juppé sympathique à côté. Je la vois la lectrice-type de "Libé" dans le métro. : c'est la moule bobo altermondialiste, existentialiste et écologiste, qui s'imagine que Joffrin est dans l'opposition.

    Les Français ne sont pas assez désinformés par leur PQ pour avoir oublié le système mis en place par Elkabbach sur le service public, les prêches de Colombani en faveur des tirs de missile sur Bagdad, Philippe Val chialant pour gratter un peu de pognon à Jospin, avant d'échouer sur "France-Inter" la radio qui rend le populo moins con que ses maîtres ; Onfray et Philippe Geluck soi-disant anarchistes (en défendant Nitche et la famille !), Besancenot obligé de passer chez Drucker pour fourguer son syndicalisme réac., l'acharnement post-mortem de BHL sur Edern-Hallier, Edwy Plenel glanant ses scoops au ministère de l'Intérieur...

    Devoir d'information et déontologie journalistique, mon cul : quel besoin le Brestois a-t-il d'être informé en temps réel par "Radio Sarko n°1" qu'un bus vide vient de flamber à Grigny ? L'extrême solidarité virtuelle de la planète, cette harmonie du monde réversible en quelques instants en chaos imbécile n'a absolument rien à voir avec le prétendu professionalisme de crétins de l'encâblure d'un Joffrin ; on ne peut l'expliquer que par ce mot de Delacroix (1854) : "panhypocrisiade", pour désigner la religion des agioteurs et des photographes ; ou par Karl Marx, qui parle d'attentat général contre la réalité ; Marx passe par la sagesse grecque, qui voit dans l'information ou la culture, qui n'est qu'une somme d'indices, la séduction de la charogne.

    Si les journalistes avaient le moindre souci de renseigner les gens, ils leur diraient où mène la grande fabrique de rêves érotiques capitaliste pour ménagères-putains de 7 à 77 ans, et comment les médiats jouent le rôle de mitigeur entre sadisme et masochisme, purgatif tiédasse typiquement clérical, une dose de porno-chic mélangée à une dose de cadavres de la Choa, assorti de moyens autrement efficaces pour bourrer le mou des gonzesses que n'importe quel pape auparavant.

    (Comme je trouve parfaitement normal qu'on me prenne pour un fou, il suffit de passer au niveau d'intelligence supérieure à celle du journaliste ou du cinéaste pour trouver bon nombre d'écrivains de confessions diverses qui dénoncent sans philosophie le journalisme comme un bourbier merdeux : de Balzac à E. Waugh ("Scoop") en passant par Léon Bloy, Baudelaire.)

  • Histoire contre Politique

    Plus l'histoire prend de l'importance dans la pensée, plus la politique, la religion et le hasard en perdent. L'affrontement de la liberté et du destin est répété dans l'affrontement de l'histoire et de la politique.

    L'historien tiendra pour un des genres littéraires les plus ignobles celui d'Alexandre Dumas dit du "roman historique", réservé d'habitude aux petits garçons.

    Dumas est bien sûr loin d'être le premier à apposer le sceau de l'histoire sur des paquets de mensonges débiles. François Bacon auparavant condamna sévèrement le même ignominieux procédé dans le "Roman de la Rose", ou celui d'Arthur et des Chevaliers de la Table ronde, exemple plus ancien de la manière dont la science se métamorphose en divertissement sous l'effet de l'oppression religieuse ou politique, celle-ci n'ajoutant que l'efficacité au procédé de propagande de la première. On ne trouvera pas d'histoire honnête de l'Eglise catholique romaine, c'est-à-dire dépourvue de pieux mensonges, émanant de clercs : ça n'existe pas. De même il n'y a pas d'historien honnête de la République française mais des catéchistes. Max Gallo est un imposteur de ce type, ignorant tout sauf la meilleure manière de méduser le public, funeste crétin médiatique.

    On comprend ainsi pourquoi l'entreprise formidable de purification spirituelle menée par Marx et Engels a eu pour effet de rendre sensible la puissance d'action de Satan dans l'histoire ; le meilleur masque du diable n'est autre que le hasard. Parlant du dieu des imbéciles, Bernanos aurait dû préciser qu'imbécile s'entend aussi comme "possédé", et possédé comme "serf". L'anneau est le symbole du diable. Marquant la main droite, il y a tout lieu de penser que c'est un anneau que saint Jean indique. La montre-bracelet est un symbole non moins fort que l'anneau de soumission à la puissance temporelle.

    Il est parfaitement logique que l'idée de "signes sataniques" paraisse idiote ou ridicule à ceux qui y sont soumis. Comme d'autre part un esprit plus tourné vers la science trouvera farfelu qu'on puisse, sous le conditionnement du hasard, introduire une dose d'ignorance dans la science et la changer ainsi en cosmétologie, en masque pour bonnes dévotes (cf. la jésuitique habileté de Claude Allègre à retourner la faille spatio-temporelle sur laquelle il s'appuie lui-même avec l'aplomb qu'on lui connaît -identique à l'aplomb des économistes du "Figaro" avant la crise, car du même métal- à retourner cette faille contre les imbéciles écologistes.)

  • Club Misogyne Paris

     

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    It is because Paederasty is Liberal Politics Sexual Way of Life (Gay people are not far away from Robots); and because Women do suck Politics that the 'Club Misogyne Paris' was created to think different.

    Capitalist pigs go to Slaughter House with big Confidency in Satan their God.

  • Drug as a Religion

    Not only Religion is a drug used by Politickers (History of Karl Marx describing Christian Theology as a drug is concerning Christianity when it was not splitted from Political Power, i.e. until 1800 in France. In true Marxist History, Christian religion died in Europe around 1800 and was replaced by nazism of G.W.F. Hegel; Marx is describing German Philosophy as the new Religion, stronger than the former one because the members of this new Cathedral are denying making a Religion. And in fact it is not true to think that French people are less religious than USA people for instance; most of French teachers of the more than three million French Education system employees are acting as real clerks.)

    One can even say that the biggest the State is, the more centralized: the strongest must the Religion be. Lenin for instance guessed that Communism or Marxism would turn in big Soviet Union in a Religion 'as Christianity turned in a Religion in France in XVIIth Century', due to strong central power (Lenin does understand Christianity better than today Pope Benedictus XVIth, full of crazy German Philosophy!).

    Not only Religion is a drug: I mean Drug is a religion too. Sole use of drug by someone is proving he is under religion. Effects are similar. Due to his link with Greek Science, Marx does think that religion is the way not to know who you are, a veil between the Sky and Human people. This schizophrenia or melancolia is just faster with drugs but desire of drug is the same than desire of religion: abandonment to a power stronger than you are.

    It was probably a kind of joke in young Marx mind to attack 'existentialism', which is the religious background of nazism (see Heidegger, member of NSDAP), to fight against it as this was coming from the Devil. But now we can see that existentialism is from Satan and Marx was true.

    In fact Religion as we can see in some Pagan civilizations such as Roman Civilization can be 'under the Devil', i.e. not make the difference between God and Satan. It is due to a bad level of Scientific knowledges. You can find it in Greek civilization and this is Pythagorean satanic religion strongly condemned by Aristotle and Francis Bacon later.

  • Synagogue de Satan

    Léon Bloy, facteur évangéliste en butte aux sacristains de plus grosses sectes, oppose le chrétien virtuel libéral au chrétien réel du moyen âge. Il s'est gouré d'un siècle ou deux. La Renaissance exprime une spiritualité bien plus haute, beaucoup mieux délestée du monde. Dante Alighieri qu'on peut prendre comme l'antichambre, ne s'occupe plus de faire la police comme Thomas d'Aquin avec sa loi morale naturelle, venue d'on ne sait trop quel prêtre païen, thèse qui fera florès dans les travées de la Synagogue de Satan (on peut être sûr que les cinquante versions de la loi morale naturelle ont toutes une origine égyptienne ou persane).

    Comment Dieu peut-il préférer un pilier de bistrot la plupart du temps furibond, en faire son ange plutôt qu'un de ces curés bien peignés, aussi homosexuels que possible pour se conformer aux voeux des dames patronnesses ? Mystère vicieux. Par les temps qui courent, Karl Lagerfeld ferait-il pas un excellent pape au cas où l'actuel viendrait à se suicider à la tâche ? Karl a un très long col et communique avec l'excellence et l'onction d'un tartuffe planétaire.

    Est-ce à l'alcool qu'il faut attribuer la confiance de Bloy dans la plume empoisonnée de Joseph de Maistre ? Même passion que Baudelaire. La rhétorique germanique, vomie d'un bloc par Bloy, a ceci de préférable pour un chrétien qu'elle est évidemment satanique : l'ennui de cette musique de chambre suffit à traduire d'où vient cette gnose ésotérique. Pas besoin d'avoir vu la carte du parti nazi d'Heidegger ni l'uniforme d'Ernest Jünger pour se douter en l'entendant que c'est une de ces brutasses sorties de la forêt noire qui prennent les Grecs pour des Romains, Aristote pour Epicure, Jésus pour Dionysos, la violence animale de la femelle pour le courage viril : "Grossartig! Wunderbar!!" Nitche a ceci de confortable pour l'industriel rhénan reconverti dans la chimie pure et 100% démocratique qu'il n'exprime RIEN hors de la métaphysique du tube digestif.

    De Maistre a ceci de séduisant pour un esprit français qu'il ne se contredit pas d'un chapitre à l'autre et ne tente pas de faire passer l'ésotérisme pour le langage de Dieu. Son truc c'est plutôt le style. Bloy s'est tard rendu compte de sa méprise (1906) : "Je suis bien revenu de Joseph de Maistre (...)." Erreur compensée immédiatement par : "Nous pourrions nous trouver demain en présence d'un cas de possession universelle." Vision que Marx a exprimée plus tôt et de façon plus grecque en parlant d'attentat universel contre la réalité.

    *

    On peut trouver ultérieurement dans la longue confession de Bloy l'explication de son erreur, si on ne se satisfait pas de celle de son dilettantisme.
    "Non seulement je ne suis pas historien, mais j'ignore l'histoire. Il faut voir en moi une sorte de rêveur, de visionnaire, si vous voulez, mais rien d'autre. Que pourrais-je dire des Jansénistes dont le nom seul me donne des convulsions ?" (1913)

    Tout Bloy est dans cette phrase qui le situe au niveau de Dante. C'est le défaut de science qui l'a empêché de comprendre que de Maistre est beaucoup plus noir que Baudelaire, d'une part, et très proche de l'égotisme janséniste qu'il abhorre d'autre part, cette sorte de judaïsme chrétien qui n'exclut même pas l'antisémitisme.
    Fréquemment de Maistre s'exprime au nom de Dieu pour dire n'importe quoi : seul le diable peut permettre de jurer de Dieu comme ça. Ensuite la plus grande spiritualité de la Renaissance se traduit par la destruction du rêve et du hasard, idoles du fainéant ou de la femelle érotomaniaque. Le rêve tisse l'étoffe du néant, tandis que la vision la déchire.