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Mon Journal de guerre - Page 69

  • A. Soral et K. Marx

    Il est arrivé deux ou trois qu'on me confonde avec Alain Soral, d'"Egalité & Réconciliation". Bien qu'il est très sympathique, comme tout ce qui fait en temps de consensus publicitaire l'objet de poursuites médiatiques, je diffère de Soral sur quelques points.

    - L'athéisme professé par celui-ci est le plus petit détail, car la foi ne compte pas aux yeux des chrétiens, dont je suis. Ce n'était qu'un truc de curé sous l'ancien régime pour se donner de l'importance. Dans la réalité, le Christ rapporte le comportement exemplaire d'un Samaritain, pour bien dire aux juifs qui auraient été trop marqués par le pharisaïsme : l'étiquette ne compte pas, mais seulement la charité.

    - En revanche, je ne suis pas "républicain" comme Soral, car le républicanisme est un vecteur, non pas d'athéisme, mais d'antichristianisme. L'idéal républicain cherche en effet à faire croire, à n'importe quel prix, c'est-à-dire en mentant de façon éhontée, au "progrès social", promesse dont il n'est pas difficile de deviner qu'elle est faite pour asservir le plus grand nombre aux besoins de quelques-uns. Cette idéologie est la plus contraire au christianisme, dans lequel l'écoulement du temps n'a d'autre effet que le pourrissement ; au christianisme étranger à une libération d'ordre collectif ou social.

    Le socialisme omet de dire que si chacun est libre, alors la société ne sert plus à rien ; ou plutôt : le seul socialisme conçu ainsi, dans le but de détruire la société, par conséquent profondément irréligieux, c'est celui de Marx et Engels. Or, c'est le plus antirépublicain, c'est-à-dire le moins élitiste et le plus dissuasif de croire dans le progrès juridique.

    Outre Soral, je m'étonne d'ailleurs de "marxistes républicains" !? Mélenchon, Philippe Poutou, etc., alors que Marx a fait la démonstration que propriété publique et propriété privée sont indissociables, l'Etat appuyé sur les banques, et les banques sur l'Etat. L'illusion de croire l'argent public séparé de l'argent privé vient de la nécessité de faire gober, tâche qui incombe au clergé républicain, que le "progrès social" est autre chose que l'enrichissement, c'est-à-dire le pillage juridique organisé du reste du monde.

    Mais surtout, Marx a fait la démonstration que la formule juridique républicaine moderne, y compris le national-socialisme allemand, ne fait que perpétuer la formule inaugurée par l'Eglise romaine, en l'adaptant aux nouvelles exigences de l'exploitation industrielle. Le culte juridique mis en place par l'Eglise romaine (bien plus antimessianique et efficace que le nitchéisme récent) dans l'ancien régime, répondait à l'exigence de l'enracinement du paysan dans la terre et dans son travail. Seul le droit a des racines, et non le christianisme. Les thèses raciales allemandes sont d'ailleurs exactement faites du même bois, mais destinées cette fois à des prolétaires athées.

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    L'intérêt récent d'Alain Soral pour l'apocalypse, c'est-à-dire le récit mythologique chrétien de l'histoire du monde, en revanche, le rapproche. D'abord parce que j'argumente depuis plusieurs années que l'orientation de la science matérialiste marxiste est apocalyptique. Bien qu'il a eu des positions différentes à l'égard du christianisme, Marx ne s'est d'ailleurs jamais beaucoup éloigné de l'apocalypse, imitant une méthode typique des "Lumières françaises" qui consiste à opposer au clergé catholique ou protestant l'esprit et la lettre du Nouveau Testament. Je recommande chaudement cette méthode. Tout au plus l'athée qui la pratique risque-t-il de devenir chrétien.

    Quelques précisions : - "matérialiste", contrairement à certaine légende dorée athée, ne signifie pas "athée". L'athéisme moderne participe d'un mouvement bien plus psychologique que matérialiste. Les savants matérialistes grecs sont nombreux. Aucun d'eux n'est athée. Le matérialisme est concentré autour de la question de savoir si la nature comporte le vide, ou si celui-ci est seulement une notion métrique.

    - Le point le plus intéressant abordé par Soral est celui du lien entre la mythologie et la science matérialiste. L'imagination est-elle aussi propice à la science qu'elle l'est à l'art ? telle est la façon dont on peut poser la question. Et répondre que, jusqu'au XVIIIe siècle, l'art, la science et la théologie n'étaient pas disjoints, et la place de l'imagination incontestée. Le prétexte fallacieux d'élargissement des connaissances parfois invoqué pour expliquer la division de la science et de l'art en différentes branches, dissimule la vraie raison, technocratique, de cette évolution, de conserve avec la substitution d'une méthode spéculative, aujourd'hui répandue dans toutes les disciplines, à l'imagination.

    Il faut se demander, par conséquent, au minimum, si l'effacement progressif de la mythologie et de l'imagination au cours des derniers siècles, loin d'être une marque de "progrès scientifique", ne serait pas la conséquence d'un totalitarisme avancé ?

    - Ensuite, quand on se dirige comme Soral vers l'apocalypse chrétienne à partir de préjugés sociologiques et juridiques, il faut éviter de tomber dans un piège. Celui auquel je fais allusion précédemment, d'abord : l'église romaine étant la matrice de la sociologie républicaine, ayant introduit le poison de l'éthique bien avant la République, au moyen-âge, sous la forme du purgatoire, mieux vaut s'éviter un saut dans le temps inutile et croire la vieille sociologie meilleure que la nouvelle.

    Il faut éviter en outre le mélange d'apocalypse et d'éthique, selon le propos ésotérique de Dante Alighieri, et plus encore de Chrétien de Troyes, auteur d'une légende démoniaque, dont Shakespeare a souligné l'indécence et le symbolisme magique. Cette mythologie subversive et maçonnique, au sens où elle tente d'adapter le christianisme à un système de castes, permet de faire le constat que le symbolisme alchimique ne date pas d'hier, mais qu'il a été vivace du temps des cathédrales gothiques.

  • Résistance française ?

    Les personnes intelligentes ne se laissent pas gouverner facilement. Mais seuls des imbéciles peuvent se laisser gouverner par des édiles et des journalistes, représentants de commerce habiles à organiser la frustration générale, selon un plan dont les tenants et les aboutissants sont obscurs, se perdent dans les limbes d'un humanisme scolaire complètement truqué, où la tartufferie républicaine déploie des efforts d'hypocrisie inégalés dans l'histoire de France.

    Non, les Français n'ont pas la passion de la politique, sinon ils seraient nazis ou yankees. Que les journalistes soient issus de Sciences-po., les politiciens de l'Ena, l'X ou Normale Sup., ne signifie pas que la majorité des Français a le goût égyptien de l'administration ou des mathématiques dans le sang. Demandez aux Français ce qu'ils pensent de Jacques Attali, la crème de l'élite, ou d'Alain Juppé ? Beaucoup diront que ce sont des bêtes à concours sans grand relief, s'occupant encore à l'âge de la retraite de justifier les espérances placées en eux par leurs mères, débordant pour cette raison du cadre de l'administration prudente.

    Les promenades des politiciens dans les travées du salon de l'Agriculture n'intéressent que les journalistes français.

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    Les peuples frustrés et qui ne jouissent pas ou mal sont d'autant plus en proie à la politique, et enclins à croire dans la promesse aussi ignoble qu'imbécile de l'enrichissement comme solution à tous les problèmes. Alors que l'enrichissement libéral est un processus qui marche à la frustration, et ne peut certainement pas y mettre fin. La fascination pour les mises en scène macabres de la sexualité au sein de la jeunesse yankee est sans aucun doute la conséquence d'une culture juridique et libérale débordante. L'aspect juridico-commercial de cette sexualité est perceptible. Sa frénésie signale une jouissance minimum et quasi-mécanique, proche de l'accomplissement d'un devoir civique.

    Le slogan libéral de Guizot ou Sarkozy - "Enrichissez-vous !" - n'est pas aussi féroce que le slogan au fronton des camps de travail nazis, il est pire encore. C'est un excitant de la férocité humaine plus puissant de faire passer le produit abstrait du travail pour un moyen plus noble que le travail lui-même. La morale nazie est une morale de travailleurs et d'industriels esclavagistes, typique du XIXe siècle ; celle des libéraux, aujourd'hui, est une morale de gangsters ou de banquiers, dont on peut attendre des conséquences plus terribles, et qui d'ores et déjà a commencé de les provoquer.

    Parvenir à la jouissance est déjà pour un peuple la source d'une moindre inféodation aux fantasmes des politiciens et à la paccotille de leur rhétorique. La France est moins frustrée que les Etats-Unis, donc  c'est une nation moins fétichiste et prête à entendre les airs de pipeau joués par les politiciens. Le culte de la politique qui règne aux Etats-Unis, vu de France apparaît comme la chienlit commerciale la plus grotesque. Si les médias français n'avaient pas exercé une censure stricte lors de l'élection d'Obama, manifestation de dévotion religieuse orchestrée à l'échelle mondiale, les voix françaises dénonçant cette imposture totalitaire auraient été mieux entendues.

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    C'est soi-même avoir une intelligence morale ou politique, donc limitée, que de se fier à un autre pour conduire sa vie.

    Le prétexte invoqué jusqu'ici pour se soumettre, de la division des tâches et d'une meilleure organisation, ce prétexte ne tient plus. Le caractère mafieux de l'organisation est visible, l'échec de l'organisation également ; mais, surtout, il faut avoir été éduqué par des salauds pour soumettre son esprit ou son libre-arbitre à la division des tâches.

    Jeunes gens, vos maîtres se foutent de vous. Outre qu'ils abusent de vous sous le prétexte de préparer votre avenir, ils vous plient aux mêmes règles d'organisation et de division du travail par lesquelles les femmes musulmanes sont maintenues dans leurs devoirs, et présentées comme archaïques ; de sorte que la prostitution n'est pas moins obligatoire dans le régime libéral commercial que le voile dans l'islam.

    Les vieux cons qui vous ont dupé espèrent que leur retraite s'effectuera dans le bon ordre et le respect de leurs intérêts. Ces lascars ne doutent de rien : ils ont foi dans la politique. Ils voudraient que les gosses votent même quand ça ne sert plus à rien, dans un mouvement de pure dévotion religieuse pour des institutions entièrement virtuelles.

  • Satan dans l'Eglise

    Les progrès de la propagande font que ses artisans peuvent nous montrer de vrais petits films de guerre à la télé, apparemment sans effets spéciaux. Ce type de cinéma est destiné à raffermir le lien entre le citoyen, vautré dans son canapé, et le type de la légion étrangère qui met sa peau au bout des valeurs actuelles, et se fait l'ange gardien des "intérêts français" dans des contrées lointaines barbares, peuplées de Talibans qui refusent le droit de vote aux femmes.chevalierdurer.jpg

    Les bidasses se plaignent souvent de se faire couillonner par les politiciens, mais c'est toujours a posteriori, en feignant d'ignorer que l'entraînement militaire suppose une bonne dose de connerie.

    "On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs !" : glapit le jeune officier d'une voix rauque de puceau qui cherche une posture virile, sans se douter que les oeufs en question sont le plus vraisemblablement ses propres couilles, que sa fiancée attend avec impatience au pays.

    On ne soulignera jamais assez, après Homère et Shakespeare, le rôle joué par les femmes - mères, épouses, fiancées -, dans l'incitation au crime de sang ; d'autant plus, ici, que c'est le principe dont le talmud ou les talibans dérivent : la volonté d'endiguer le flux des femmes.

    - Plus on progresse dans la hiérarchie militaire, plus on s'éloigne du feu et des valeurs de courage et d'honneur censées animer les soldats. A cela il faut ajouter que les soldats n'ont jamais été autant bernés que par des politiciens portant les insignes de leur caste, sauf peut-être Hitler, qui est allé au bout de son plan, et fait figure d'Ysengrin, tôt défait par une bande de goupils.

    La scène est en Afghanistan, produite par "France 2". Pellicule et caméra ont été mieux calibrés et millimétrés que les tirs d'armes lourdes dont le petit détachement de légion étrangère va arroser les collines avoisinant sa position héroïque, afin d'épater la ménagère devant son écran. La "voix off" déclare, comme une mise en bouche :

    - Le sergent Slavo, d'origine polonaise et fervent catholique, est un spécialiste du tir d'obus de mortier...

    Remarquez comme le catholique fervent, polonais ou hongrois, ordinairement l'objet des moqueries du clergé républicain français en raison de ses moeurs désuètes, devient d'un seul coup une sorte de héros à la pointe de la défense des valeurs féministes occidentales ! Idem quand il s'agit de faire des travaux de plomberie au noir. L'idée d'un fervent catholique, le cul fièrement posé sur des phallus d'acier géants, tirant à l'aveuglette comme un crapouillot, ne fait même pas naître un soupçon d'ironie voltairienne dans la voix du commentateur.

    Merde, sans les fervents catholiques de cette sorte, comment ferait-on pour assassiner la concurrence de sang-froid, nous qui avons été élevés au lait de l'éthique républicaine humanitaires, qui ne livre jamais ses obus sans quelques sacs de lait en poudre avec.

    Le metteur en scène du sketch veut-il présenter objectivement un épisode du conflit ? Non, d'abord parce que l'objectif d'une caméra est le prisme le plus déformant. Même l'absence d'ironie du présentateur, je ne peux pas la garantir. Il est simplement surprenant d'entendre souligner l'opinion religieuse d'un soudard d'une armée en principe laïque. En amont, dans l'Education nationale, une telle révélation déclencherait un scandale. Musulmans et catholiques sont la cible des moralistes républicains, du FN à "Charlie-Hebdo" et Mélenchon, sauf quand ils se font un devoir d'accomplir les basses oeuvres économiques ou militaires de la République.

    La réalité morale est d'une complicité des ministres-tartuffes républicains avec les sous-fifres démocrates-chrétiens. Ce serait à la République d'assumer jusqu'au bout ses valeurs économiques et militaires en limitant strictement l'accès dans l'armée à des types sans confession religieuse. Quant au clergé catholique, il peut bien ravaler ses prêchi-prêcha à la mords-moi-le noeud : en dehors de quelques femelles hystériques, il ne convainc plus personne. C'est le comble du négationnisme d'accorder les Evangiles au métier de soldat, tout en se répandant simultanément en diverses repentances ignobles. Bande de chiens, sur quelle parole du Christ fondez-vous le courage et l'honneur du soldat ? Pédérastes, allez vous faire tuer à la place de gosses dont vous libérez l'instinct sans aucun droit de le faire ! Sacrifiez-vous vous-mêmes au nom d'un civisme que pas une ligne des saintes écritures ne prescrit ! Voilà ce qu'il est chrétien de dire.

    La voix-off poursuit de ses questions saugrenues le "sergent Slavo" (pseudo raciste), afin de meubler entre deux salves, dont on se gardera bien, du moins dans l'oeil de la caméra, d'aller vérifier le résultat, qui pourrait être une charpie sanglante moins télégénique qu'une escouade de jeunes légionnaires en vadrouille.

    - Mais, dites, sergent, et vous n'avez pas peur de la mort ?

    - Non, je n'ai pas peur de la mort... Parce que je crois en dieu...

    Le crime de Satan contre l'Esprit chrétien est constitué là, sergent. Crime en bande organisée, puisqu'il remonte bien plus haut que notre sous-off., à l'engeance démocrate-chrétienne, qui a totalement vidé le christianisme de sa substance, le remplaçant par une éthique de barbares romains ou boches. D'une telle aliénation, la démocratie-chrétienne est responsable et attire ainsi sur elle la colère de dieu.

    Imbécile de sergent, plus con qu'un samouraï japonais ou un soldat de la SS. C'est le métier du soldat de ne pas avoir peur de la mort, sinon il serait tailleur pour dames. En quoi la foi de notre soldat est, malgré tout, celle d'une femme ignare, qui aurait tout à gagner à croire en quelque divinité marine ou solaire, plutôt qu'au dieu des chrétiens. Il saurait mieux ainsi que c'est plutôt vers la vie et la jouissance que son culte doit se tourner, au lieu de jouer l'office de la mort.

    Le seul droit que la nature accorde, c'est la vie, et tous les plaisirs qui vont avec. A l'arrêt de mort, la nature reprend tous les droits qu'elle a accordés ; toutes les illusions juridiques s'envolent, et le coffre-fort rempli des espérances de la démocratie-chrétienne est vide ; des tas de gredins plus malins l'ont vidé dans son dos.

    Sergent Slavo n'est pas plus catholique ni libre qu'un pion dans une partie d'échecs n'est libre de sa trajectoire.



  • La Vérité en face

    L'homme requiert pour vivre des moyens physiques. Faible ou taré - enfant, femme ou vieillard -, il requiert en outre des raisons de vivre, qu'il nomme "sentiments". Ces raisons s'opposent radicalement à celles que les hommes en bonne santé, repus mais non assez bête pour se satisfaire seulement de vivre comme des outres, recherchent.

    D'un vieux philosophe qui tombe amoureux d'une pousse fraîche, on ne peut s'attendre à beaucoup de sagesse. La leçon en est seulement que l'âge ne gâte pas les hommes aux yeux de beaucoup de femmes, bien au contraire. L'inverse est moins vrai. Quant à l'égalité des désirs, surgissant parfois dans des cervelles mathématiques étroites, elle aurait l'inconvénient de les éteindre tous, comme l'argent s'il était également réparti, ne servirait plus à rien.

    C'est par les sentiments que l'homme s'abaisse au-dessous de l'animal, qui ne les éprouve pas. Les sentiments définissent l'instinct humain, le moins fiable, et qui guide l'homme vers des crimes beaucoup plus atroces que ceux perpétrés par les singes ou les loups. Les sentiments sont toujours à l'origine des grands massacres ou des charniers, nous dit Homère, d'un temps où la sagesse n'était pas un vain mot et les assassins ne s'embarrassaient pas de justifier leurs crimes par le droit ou l'éthique.

    L'enfant lutte contre ses sentiments afin de devenir adulte. La femme patauge en général toute sa vie dans le verre d'eau de son âme, avant de se noyer dedans. L'homme est composé de 80% d'eau, dit-on. Parfois on se demande si les femmes n'en sont pas faites à 100%, impénétrables par l'esprit. Les vieillards portent sur le visage et le front les signes mathématiques de la bêtise et des sentiments invaincus.

    Je ne rends qu'une brève action de grâce à la nature : celle de m'avoir fait naître Français, dans une nation où l'étalage des sentiments est à peu près assimilé au comble de la vulgarité. Et pas seulement dans les cercles aristocratiques. Si les sentiments font le jeu du petit commerce et de la grande distribution, ils n'ont jamais séduit au-delà (même les caissières des supermarchés, en France, ne sont pas toutes sentimentales ; je ne le dis pas par fierté nationale, mais parce que c'est un fait). La France a l'éthique en horreur. Son esprit de résistance vient de là, similaire à celui du peuple hébreu, et qu'il convient de perfectionner pour recevoir, de l'Esprit, toute la force.

    Et vive la récession des sentiments ! Jeunes gens, ne vous inquiétez pas pour votre avenir, ce sont les vieux cons sentimentaux qui sont dans l'impasse. Ils ont tout misé sur cette peau de chagrin. Ils vous ont fait esclaves de leur indolence, jusqu'au viol de votre conscience. Laissez-les, seuls, solder leur compte.

  • Mélancolie

    Si les technocrates se contentent de sciences aussi paradoxales que les spéculations de Darwin ou Einstein, jusqu'à ériger le paradoxe en axe, et l'hypothèse en méthode, pour les plus débiles* de ces cornacs, c'est suivant une raison simple : les technocrates raisonnent en termes de moyens ; c'est-à-dire que le but qu'ils poursuivent est l'organisation ; or, de la nécessité pour l'homme de s'organiser surgissent tous les paradoxes, ainsi que Shakespeare, à travers le monologue de Hamlet, l'indique.

    Et cette tragédie est le résumé de l'Occident moderne, si bien que celui qui ne l'a pas lue, toutes affaires cessantes doit le faire, qu'il vive à New York ou dans la forêt amazonienne, afin de comprendre la nature du pacte signé par l'Occident avec Satan pour faire durer le monde.hamlet.jpg

    Ou encore : l'ordinateur, emblème de l'intelligence technocratique, signifie pour le véritable savant la connerie proche de celle du joueur d'échecs. Les économistes, représentatifs de la bêtise technocratique ultime, font le plus souvent confiance aux ordinateurs. L'économiste est comme un berger qui déciderait de faire garder son troupeau par un loup, sous prétexte que celui-ci est plus dissuasif qu'un chien. La prédation est le b.a.-ba de l'économie, que l'économiste de 2nde classe ignore, tandis que le majordome dans cette faction de suppôts de Satan, s'efforce de la dissimuler sous d'épaisses couches d'éthique judéo-chrétienne.

    Ainsi le millénarisme technocratique qui prolonge le nazisme, en lui ajoutant un tour de clef, a-t-il pour effet d'occulter que la lutte à mort fait partie de l'organisation. Copernic, Galilée, Descartes, tous ces grands apôtres de la technocratie, qui ont reçu de l'industrie militaire le salaire de la peur, nous, chrétiens, avec l'épée de Shakespeare, allons leur trancher la gorge afin que l'enfer se referme définitivement sur eux. La métaphysique technocratique, complètement truquée et qui n'abuse que les idiots, exactement comme l'art contemporain, reflète d'ailleurs ce chaos organique. 

    C'est avec lucidité qu'Albert Dürer a placé les instruments et symboles de la technocratie aux pieds de Lucifer, dans sa gravure "Mélancolie". La mélancolie décrit en effet parfaitement l'humeur tiède du bourgeois engoncé dans le paradoxe, et qui se satisfait de cette lente crucifixion point trop douloureuse. Le bourgeois se doute qu'il est coupé de l'esprit : l'ennui qui le taraude en est le constant rappel, plus que n'importe quel signe.

    Pour le moine chrétien, pas trop débile, la mélancolie devrait être une gifle qui l'extirpe de sa lâcheté et de son assoupissement spirituels. La mélancolie signifie bien l'emprise de la chair sur l'esprit, dont Dürer et Shakespeare nous avertissent, condamnant ainsi le bouddhisme et le monachisme occidental, que la morale puritaine ne peut rien. Car la morale ou l'éthique est l'esprit de la chair, le plus tiède et dépourvu de vocation spirituelle. Ne nous y trompons pas : lorsque Bacon-Shakespeare propose de s'appuyer sur la médiocrité pour s'élever vers dieu, c'est le même mépris qu'il exprime dans toute sa science et sa théologie pour la recherche du tempérament comme une fin spirituelle.

    1/La technocratie est luciférienne ; 2/Elle se traduit chez ses adeptes par la mélancolie ; 3/La technocratie trouve la source de sa justification la plus ancienne en Occident dans le monachisme. Avouez que c'est beaucoup de vérités pour un seul Allemand ! Si Dürer n'a pas part au royaume de Dieu comme "Christ des Allemands", c'est que je suis moi-même aveugle et que le hasard providentiel des technocrates est l'esprit saint.

    4/J'ajoute à Dürer, portier ouvrant sur le salut et l'apocalypse, que "la fin de l'histoire", terme préféré à la swastika par la garde de fer néo-nazie EST empreinte de mélancolie, attente au bord du précipice qui dure depuis deux mille ans et n'a rien à voir avec l'histoire véritable : toutes les idées dont se targuent les technocrates sont parfaitement innées. La technocratie occidentale se résume à la capacité d'exploitation. Elle est statique. Elle n'a rien élucidé. Perdant sa faculté d'exploitation, elle perdra avec tout crédit scientifique ou artistique. 5/Karl Marx a su discerner dans le boniment juridico-esthétique de G.W. Hegel le motif médiéval alchimique et luciférien. Ce qui ferme la porte des universités occidentales à Karl Marx, c'est sa capacité, comme Dürer, à nous replacer devant l'apocalypse et à pointer l'étoile sinistre qui brille au-dessus de la technocratie et des technocrates. Si Marx rejoint Balzac, c'est parce que celui-ci dit la même chose : le bourgeois vit sur un compte en banque ouvert pour lui par Satan.

    Cette mélancolie et ce paradoxe technocratique, dont la croix est emblématique, symbolique de la question et de la torture que les Romains firent subir à Jésus-Christ accompagne l'autodestruction de ces traîtres : même leur rhétorique en subit les effets. C'est un noeud de mathématique et de droit si serré autour de leur nuque d'acier, qu'eux-mêmes sont obligés de le desserrer pour reprendre leur souffle. La technocratie qui s'est jetée dans le vide ne parvient pas à se remettre de n'y trouver aucun appui. Au lieu de résoudre l'univers à un point, c'est tout, elle tourne depuis mille ans autour du pot, et remet sans arrêt la grande tenture de ses illusions scientifique et artistique sur le métier, comme Pénélope fait et défait son ouvrage sans cesse pour gagner du temps. Le but véritable de la science technocratique est... le gain de temps.

    Enfants, dégagez-vous du préjudice de cette science de vieillards pédérastiques ! Ne vous laissez pas aller aux charniers où ces chiens vous entraînent. Ne croyez pas dans leur capacité à régénérer quoi que ce soit ! Ils portent les marques de la dégénérescence, et la haine de tout ce qui n'est pas mou et servile comme eux les anime. A chaque génération, ils inventent un instrument de perdition pour égarer les hommes les moins lâches, avec la complicité des femmes, qui dans les actions et obligations des vieillards, trouvent le plus souvent un équivalent de leur moyen terme défectueux.

    De l'inaptitude des vieillards à se suicider d'un coup sec, comme Judas, le monde entier souffre. Et pourtant, de quel dieu espèrent-ils la clémence pour leurs petites transactions sordides ? De Satan ? Mais Satan est comme la nature ou les femmes qui, ayant à peine cédé leurs droits, ont tôt fait de les reprendre...

     (*je prends souvent Karl Popper comme exemple du sommet de bêtises et de mensonges atteint par la technocratie moderne ; on peut citer aussi le franco-ukrainien Georges Charpak comme instrument du diable).

  • L'Athéisme

    L'athéisme est une cause si abstraite et si intime que je n'en parle presque jamais, pas plus que d'art contemporain ou des cycles menstruels féminins. En science, comme en art ou en théologie, on peut dire que le détail tue. Et avant de tuer, il assoupit.

  • Le Juif nazi

    S'il y a des chrétiens nazis, et les prêcheurs de la démocratie-chrétienne le sont, au sens où cette doctrine procède de la transformation du christianisme en éthique ou en culture de vie, maintenant de la sorte des centaines de millions de personnes dans l'ignorance de la vraie spiritualité chrétienne, il y a aussi des juifs nazis.

    - Parlons d'abord de ceux que Hitler, par milliers, incorpora dans l'armée allemande, munis d'un certificat d'aryanité. Ils ne sont pas "juifs", objectera-t-on, puisqu'ils ont été aryanisés par Hitler. C'est exact ; ils ont renoncé à la loi de Moïse suivant la même démarche de conversion de l'amour chrétien en éthique démocrate-chrétienne, formule du crime contre l'humanité moderne. J'exagère ? Je suis un polémiste ? Les crimes contre l'humanité sont perpétrés par des masses populaires, manipulées par leurs élites. Dans cette manipulation, l'éthique joue un rôle décisif. Il n'y a rien dans le nouveau testament pour fonder une éthique. Il n'y a rien chez saint Paul non plus. L'art chrétien peut se définir comme l'art le plus pur de toute éthique. Voilà mon propos. A l'aide de l'éthique démocrate-chrétienne, ce sont des centaines de millions de personnes qui sont fanatisées, disposées favorablement au meutre légal de masse à l'aide du christianisme.

    - Je citais l'autre jour la prose parfaitement ésotérique de Jürgen Habermas - les intellectuels allemands de l'école de Francfort sont tous des voyous -, alchimistes de l'éthique chrétienne. On trouve de tels usuriers de la parole de dieu aussi parmi les juifs. Je ne parlerai pas de Sartre, importateur avec Beauvoir du national-socialisme de Hegel en France (Hegel est un admirateur de Napoléon Ier - quel rapport entre Napoléon et le communisme chanté sur tous les tons par Sartre ?... Staline ? Hitler ?). Sartre n'a rien de juif et ne prétend pas l'être. Je citerai plutôt Lévinas, analogue juif de l'imposteur chrétien Habermas ; cet énergumène est l'inventeur de la sociologie juive. Inventer une sociologie juive, comme fait Lévinas, revient à réduire le judaïsme à une théorie raciale. Exactement comme Hitler a fait avec l'éthique nationale-socialiste, mieux conscient semble-t-il que Lévinas ou Habermas du caractère nécessairement païen du droit et de l'éthique.

    Quand le sociologue Mircéa Eliade indique que le national-socialisme est une mystique du peuple allemand, copiée sur celle des juifs, c'est totalement mensonger. C'est Lévinas qui a recopié sa sociologie juive scandaleuse sur la philosophie nazie, et non l'inverse.

    L'éthique de Lévinas est très exactement le tour d'esprit par lequel les juifs justifiaient il y a deux mille ans leur volonté de lapider une femme adultère : bien sûr leur mobile était sociologique. Selon Jésus-Christ, la volonté du peuple hébreu ne se confond avec celle de dieu. La loi de Moïse n'est pas une loi éthique. Autrement dit, elle n'est pas faite pour justifier le peuple hébreu, mais pour préserver l'annonce et la venue de l'esprit en son sein, prélude à l'écrasement par l'Eglise du Christ de cette saloperie d'éthique, que le chrétien E. Swedenborg rapproche utilement de sa désignation dans l'apocalypse comme "la bête de la terre".

  • Satané bonheur !

    Je me suis méfié très tôt de ma mère, à cause de sa mystique du bonheur, dont il n'est pas difficile de deviner qu'elle est une doctrine de peine-à-jouir. Voyez plutôt la gueule de l'hédoniste moderne... et comparez-là à celle du moine paillard, inventeur du fromage, de la charcuterie, de la bière, sans doute de la branlette, etc.

    Si on peut comparer le bonheur, comme fait Proust, avec les choses les plus triviales - mettons une bonne bouteille de pinard -, dans ce cas le bonheur mystique, virtuel, impalpable, passé ou futur, est une bouteille de piquette frelatée, sous l'étiquette d'un grand crû.

    Je dois dire que la misogynie, de ma part, c'est d'abord un combat contre l'aliénation mentale qui menace tout jeune garçon ou jeune fille dans un monde régi par des escrocs et des assassins "humanistes" ; la sociologie et les sociologues sont rétribués pour dissimuler ce type d'aliénation, psychologique. Freud identifie le mal, mais il en situe moins bien que le mythe, l'origine ; et l'hypnose est similaire à la fascination que la société exerce sur les personnes féminines, et qui la rend désirable même à l'état de charogne. Le Dr Freud n'a pas grand-chose de juif, il est plutôt nazi. La misogynie est encore plus indispensable à une jeune femme qu'à un jeune homme. Pas mal de féministes sont en réalité des femmes misogynes. Elles ne veulent pas être des objets ; elles refusent d'être manipulées. En un mot, tandis que leurs congénères peuvent passer toute leur vie à chercher une forme de reconnaissance sociale, les femmes misogynes emmerdent la société, suivant un mouvement beaucoup plus naturel chez l'homme, qui explique que les prisons sont bourrées à 99% d'hommes, inadaptés.

    Le meilleur argument du totalitarisme, c'est le confort intellectuel distillé par les sociologues - le docte propos sociologique déconnant est le mal universitaire du siècle. Le pape démocrate-chrétien n'est qu'un sociologue déconnecté  de la parole de dieu, lié à une société morte. Il y a des gosses comme ça, qui n'admettent jamais que leur mère crève. Le pape est de ceux-là.

    On comprendra facilement que l'histoire de l'institution catholique romaine ne peut pas être écrite par un membre de cette institution, dont la vocation est juridique et non scientifique, de justification et non d'élucidation. Eh bien, il en va de même pour la sociologie. Fonctionnaire de l'Etat républicain, le sociologue a d'abord en charge la justification de la société. Marx et Engels ne sont pas sociologues. Marx a démissionné de l'Université où il avait été admis comme docteur, et la sociologie remplit une fonction ; il y a des "papes" de la sociologie, d'ailleurs et leurs sommes ne valent pas mieux que les jongleries statistiques d'Einstein.

    Il n'y a pas pour Marx de société supérieure à une autre, mais seulement des pensées ou des vérités supérieures à d'autres. Les sociétés sont seulement disposées différemment, en fonction d'un objectif vital, et les hommes qui les conduisent n'ont pas plus de pouvoir de décision ou d'orientation que la proue d'un bateau ne décide de tout le mouvement. Marx est parfaitement accordé avec le christianisme, dans lequel il n'y a pas de "pensée organisatrice", mais une simple réflexion. En accord avec le christianisme pour lequel le mysticisme social ou religieux n'est qu'une rumination mélancolique. Le christianisme est la pensée la plus concrète de tous les temps. Bien sûr quand Marx décrit la science économique comme un fantasme proche de l'onanisme, et l'existentialisme qui va avec, c'est une voix chrétienne authentique qui s'exprime. Le fantasme prolonge l'existence, comme une économie dite "de service" par la sociologie, en réalité de l'asservissement, est le dernier pan d'une économie avant sa mort. Pas question d'une nouvelle donne économique chez Marx, évidemment, sinon il ne serait pas historien.

    *

    Il faut ajouter que la société est une nef de fous, c'est-à-dire une embarcation sans barreur ou capitaine. Personne ne sait où elle va. Comme l'instinct la guide, elle est vouée à l'abîme. La superstition ou la mystique du bonheur bat son plein sur le pont, d'immondes saloperies comme la démocratie-chrétienne, inspirée par la bête de la mer en personne, foutage de gueule exemplaire de la corruption intellectuelle occidentale... mais le maléfice de ces hypothèses est presque transparent. On ne peut pas faire symboles plus païens que la mitre et la crosse du pape romain, tout son attirail qui pue l'alchimie à plein nez ! Et il n'y a que lui à ne pas s'en rendre compte, et à continuer de monter la garde devant l'utérus asséché de sa mère l'Eglise, comme si de rien n'était.

    Gare aux Boches et aux Pollacks, les enfants ! Quand ils s'aperçoivent de la réalité, il est toujours trop tard, exactement comme l'imbécile Achille dans l'Odyssée se rend compte qu'il s'est bien fait niquer par sa mère.

    Personne ne sait où va la société : à l'enfant qui pose la question, sa mère répondra par des problèmes de robinet ou des caresses, exactement comme la société répond aux vraies questions que l'homme se pose par le cinéma, au niveau de la sociologie ou du viagra. Dans le monde moderne, il n'y a pas d'un côté les sodomites, et de l'autre ceux qui ne le sont pas, comme dans le Testament juif. Il y a plutôt les cinéphiles, et ceux qui se refusent à cet endoctrinement démoniaque, dénoncé comme tel dans l'apocalypse de Jean, et qui détruit l'Esprit. Que le cinéma est démoniaque, c'est le b.a.-ba qu'aucun metteur en scène de cinéma n'ignore. L'imbécillité de l'acteur de cinéma excède celle de l'acteur de théâtre. Il doit être complètement possédé. Si l'acteur de cinéma avait deux sous de jugeotte, il comprendrait que les metteurs en scène de cinéma sont des vampires. Quel gâchis que Louis-Ferdinand Céline ne s'en prenne pas directement à ces sous-merdes de cinéastes plutôt qu'aux juifs ! Car il s'agit bien de ça. Picasso, juif ? Non, mais cinéaste, oui. Ce n'est pas la méfiance des juifs qu'il faut inculquer au peuple, mais celle du cinéma et des cinéastes. La colère de Dieu va s'abattre sur eux. Combien d'enfants ont-ils violés ? Le nombre est incalculable. Si la fréquentation de l'assassin est possible, mais pas celle du cinéaste, c'est parce que ce dernier perpétue son crime en conscience, et légalement.

     Peut-être allez vous me trouver paranoïaque ? Avant de me traiter de fou, demandez-vous d'abord si le seul motif de monter à bord d'une nef, dont le but se perd dans un brouillard aussi épais que la philosophie chrétienne foutraque de Jürgen Habermas, ce n'est pas la peur, justement. Comme le motif d'aimer autant sa mère du petit machin Proust n'est autre qu'elle est une rassurante voix.

    D'ailleurs dans cette société yankee qui pue l'inceste à plein nez, ils sont tous persuadés que le voyage dans le temps, refuge des lâches, est une chose sérieuse et non un truc de saltimbanque. Pour les Yankees, juif = saltimbanque = Einstein. Dans le fond, je me demande si les Yankees ne méprisent pas encore plus les juifs que Hitler ou Nitche. Pour ce qui est de Jésus-Christ, il est clair qu'ils se foutent complètement de lui, et lui crachent à la gueule avec un méthodisme qu'on n'avait pas connu depuis la baderne romaine. Pratiquement, aux Etats-Unis, la philosophie chrétienne-nazie de Habermas est passée dans les moeurs. Tu peux bien dire à un Yankee que les évangiles proscrivent absolument le port d'arme, c'est-à-dire la collaboration active au crime social, il s'en fout, vu qu'il a l'éthique, qui justifie tout. Trop bercé par le cinoche, le Yankee, pour piger que l'éthique n'est pas la tradition chrétienne, mais la trahison. A l'aide de l'éthique, n'importe quel type un peu malin est capable de lever des bataillons de SS parmi les jeunes générations à peine sorties des jupes de leurs mères. Une salope franco-juive-républicaine, mère de famille, a encore osé faire devant moi l'apologie de la guerre, l'autre jour ; et, sous prétexte de féminisme, il faudrait prendre ça avec humour !?

    - Apprenez donc cette grande règle éthique, et retenez-là bien : plus la guerre s'approche, plus les femmes, de la putain à la bourgeoise mère de famille, de conserve avec les curés, s'efforceront de la justifier. Le sang enivre les femmes exactement comme le sperme. C'est tout le danger d'une société comme les Etats-Unis, entièrement sous la coupe des femmes et des curés, par conséquent totalement à la dérive.  

    - Je conclus sur la mystique du bonheur : si elle est la rhétorique la plus militaire de toutes, quasiment musicale, c'est non seulement parce qu'elle détourne de la vérité, mais aussi parce qu'elle organise la frustration, de sorte que plus la mystique du bonheur est grande, et il tourne chez certaines nonnes au délire érotique blasphématoire, plus la jouissance est éloignée. Aux yeux de l'homme du peuple, le raffinement du plaisir sado-masochiste dans les castes dirigeantes est et restera toujours grostesque et plus ou moins énigmatique. La richesse ne fait que procurer le désir de se faire fouetter ou de violer autrui, sous l'étiquette "humaniste" ? Eh bien oui, mais le désir d'enrichissement et de bonheur, "d'épanouissement sexuel" comme dit la nonne démocrate-chrétienne pédéraste, est un poison qu'il faut inoculer au peuple, afin de le soumettre. Pour ce qui est de prêter aux choses les plus triviales une valeur qu'elles n'ont pas, pour ça les bonnes femmes s'y entendent. Tandis que l'homme n'a pas plus tôt consommé la même denrée, qu'il s'ennuie déjà. C'est une misère de voir un homme en bonne santé physique et mentale, soumis au désir d'une femme. Il est comme dans les griffes de Satan, prédestiné à se vouer à la cause la plus hypothétique et vaine. Pauvres petits crétins de chevaliers de la Table ronde, comme dirait Shakespeare, bien avant l'usage par les Etats-Unis ou Ben Laden d'une tel motif pornographique. Tâchez plutôt de soulever l'épée de Hamlet, de la guerre spirituelle. 

     

  • Charcuterie chrétienne

    L'école de philosophie de Francfort, dont Joseph Ratzinger a subi l'influence, est le haut-lieu de la charcuterie chrétienne moderne. Le dernier pape romain est considéré par beaucoup comme un conservateur. Ceux-là ignorent que la modernité est le principe religieux le plus conservateur, c'est-à-dire le plus efficace à empêcher le progrès de l'esprit. 

    "Pour l’autocompréhension normative de la modernité, le christianisme a représenté plus qu’un simple précédent ou canalisateur. L’universalisme égalitaire - dont on découlé les idées de liberté et de solidarité sociale, conduite autonome de la vie et émancipation, conscience morale individuelle, droits de l’homme et démocratie – est un héritier direct de l’éthique juive de la justice et de l’éthique chrétienne de l’amour. Ce legs a fait l’objet d’une appropriation constante et d’une interprétation critique, sans subir de transformations substantielles. À l’heure où nous sommes, il n’existe aucune alternative."

    Jürgen Habermas, Conversation sur Dieu et le Monde, 2006.

    Ne croirait-on pas tous les personnages de Molière réunis dans ce cacouac démocrate-chrétien : Trissotin, le bourgeois gentilhomme, Tartuffe, Sganarelle, Don Juan, etc. ?

    Heureusement l'esprit français prédispose à flairer l'hypocrisie dans le style même du prêcheur. Je me demande quel genre d'imbécile une formule telle que "l'autocompréhension normative de la modernité" est censée impressionner ? Un des usages les mieux attestés de la modernité est de servir l'autojustification du chien de guerre qui assassine son prochain au nom de l'éthique. Si un chrétien vous parle de "modernité", vous pouvez être sûr qu'il s'agit d'un faisan.

    - La modernité est comme la musique. Je veux dire par là, d'abord, que la production musicale obsède les inventeurs de la modernité : l'antichrist Nitche, comme le possédé Baudelaire ; or la musique, pas plus que la norme juridique, n'a pour fonction d'élucider le monde, mais de le conforter. Si bien qu'on peut parler d'"arcanes" de la musique ou du droit.

    La bande de cervelas de Francfort a la prétention de combattre le nazisme, mais comme par hasard elle se soucie peu de souligner l'arrière-plan musical et juridique du nazisme. Il est si flagrant qu'on peut voir dans Hitler l'incarnation parfaite du muscien de Hamelin (le diable), qui débarrassa les bourgeois qui avaient signé un pacte avec lui des rats qui mangeaient leurs biens... avant que le pacte des bourgeois ne se retourne contre eux.

    L'effort le plus certain de l'école de Francfort est donc pour blanchir la bourgeoisie allemande qui a "fait" Hitler.

    - L'universalisme égalitaire : même Lénine ne croit pas à cette hénaurme tartufferie, puisqu'il conçoit le socialisme comme une étape vers l'abolition de l'Etat, principale source moderne du droit. Lénine a de bonnes raisons de ne pas gober l'attrape-couillon égalitaire, puisque Marx en a dénoncé la vocation de subterfuge républicain ou national-socialiste.

    L'égalitarisme occupe en effet dans la théogonie républicaine la place du purgatoire romain. De fait, on peut voir le clergé républicain prêcher l'égalité dans un monde manifestement soumis aux règles de la concurrence sexuelle ou commerciale les plus lourdes. L'arcane juridique consiste ici à dissimuler que le droit ne fait qu'enregistrer des rapports économiques a posteriori : autrement dit, l'égalité est une utopie juridique dont l'économie bourgeoise ou libérale ne peut se passer, pas plus qu'elle ne peut se passer d'un Etat. L'égalité est parfaitement hypothétique, comme l'infini algébrique : c'est un préambule et non un but concret. Compte tenu de l'appui du droit sur la biologie, on peut parler d'aspiration macabre du droit. Plus un régime est proche de la folie ou de la mort, plus il raisonne en termes de droit ; la même monomanie est perceptible chez l'aliéné, marqué des stigmates de la mort.

    - L'éthique juive de la justice ? Ici on voit que cet Habermas n'a probablement jamais ouvert une Bible, et que la démocratie "judéo-chrétienne" est entièrement "sui generis" - un vrai formol. Il y a deux illustrations de la justice juive dans les testaments juif et chrétien. La loi de Moïse, qui ne donne lieu à aucune éthique, puisqu'elle est surnaturelle. Le livre de la Genèse illustre que la voie spirituelle ou surnaturelle est à l'opposé de la voie naturelle, dont l'éthique participe. La loi de Moïse NE PEUT PAS SERVIR à justifier le meurtre ou la propriété. L'éthique est, elle, entièrement asservie à cette fonction, dans un but d'équilibre social. L'autre illustration de la justice juive est le procès truqué de Jésus. Celle-ci est exemplaire du mécanisme de l'éthique, puisque c'est au nom de la secte des pharisisiens que le Christ a été condamné, puis au nom de l'état civil romain.

    Nitche est un professeur d'éthique ou de morale bien moins débile que Habermas, puisque parfaitement conscient de la menace que la vérité représente pour l'éthique comme pour l'esthétique, ou bien encore pour ce que le païen moderne nomme "culture de vie". Mon opinion est que Nitche, en revanche, feint de ne pas comprendre Bacon alias Shakespeare, et que le voile derrière lequel Polonius-Copernic se dissimule symbolise l'éthique, que Hamlet transperce de son épée. F. Bacon emprunte cette métaphore au nouveau testament chrétien, qui nous montre le rideau du temple de Jérusalem se déchirant.

    - L'éthique chrétienne de l'amour ??? Si la charité chrétienne est la plus distante de l'éthique, c'est pour la raison que la charité ne répond à aucune nécessité ni obligation humaine ou terrestre, tandis que l'éthique est censée répondre au besoin de l'intérêt général. Pas plus que l'éthique, les sentiments ne sont libres et gratuits. Ceux qui croient se tenir à l'avant-garde de la morale ou de l'esthétique, mouvement similaire, ne s'aperçoivent pas qu'ils ne sont que les cobayes de la société, qui tour à tour prend un cap plus libertin ou plus puritain, en perpétuelle recherche d'équilibre. Si le puritanisme a le vent en poupe actuellement, qu'il soit musulman, écologiste, chrétien-démocrate, républicain, etc., c'est d'abord parce que la parenthèse du gaspillage libéral et du libre-échangisme, qui reflétait la morale de la caste dominante, se referme à cause du scandale, non pas de façon délibérée ou afin de partager des biens dont l'Occident a perdu le profit. L'éthique est donc aussi oscillante que l'esthétique et ne déborde pas le motif de la décoration d'intérieur. La France est redevable à Molière de l'avoir débarrassée de la saloperie éthique.

    L'éthique démocrate-chrétienne est un stratagème afin d'inclure dans l'amour la sexualité, et par conséquent le commerce, quand l'amour chrétien exclut le rapport humain, et ne peut s'expliquer par lui. Le suicide d'Ophélie est celui de l'"éthique chrétienne".

    L'éthique démocrate-chrétienne participe bien comme le nazisme ou le libéralisme à la mise en valeur de l'instinct. Comme le nazisme, l'éthique démocrate-chrétienne mérite la qualification de pornographie.


  • Voltaire et Shakespeare

    Le grand mérite de Voltaire est d'avoir exhumé Shakespeare, dont le Grand Siècle alchimique avait naturellement tenté l'enfouissage, plus soucieux de la poule aux oeufs d'or que de vérité.

    Il tenta ensuite de l'imiter, en vain, bien qu'il fut mieux prédisposé pour ce faire que le gros tailleur de pipes pour dames Stendhal.

    Pour finalement  le trouver "sauvage". Marx le faisait apprendre par coeur à ses filles chéries : le tragédien le moins pollack ou boche du monde. Laura et Eléanor se sont suicidées. "Triste fin !", dira-t-on. Mais il n'y a pas de triste fin selon Shakespeare ; il y a une fin, et puis c'est tout, puisqu'il n'y a pas d'ordre social, mais le chaos dissimulé avec soin par les pharisiens.

    La sauvagerie de Shakespeare est contre la société. Car qui prendrait des gants avec le minotaure ? Shakespeare est effrayant surtout pour ceux qui cultivent la vie, portant sur la société le même regard qu'un nourrisson sur sa mère, ou un jeune homme amoureux sur sa Cunégonde, et qui fait naître l'espoir de tas de mondes virtuels.

  • Par-delà bien et mal

    Les remerciements chaleureux de la pauvre cloche à qui on vient de filer une piécette sont toujours gênants et excessifs. Ils rappellent cette vérité "par-delà bien et mal" énoncée par Léon Bloy, antipoète montmartrois, selon laquelle il n'y a pas de riches, mais seulement des voleurs.bloy.jpg

    Le minimum de christianisme est de dire que la société est et restera toujours inique, et que cette iniquité causera sa perte. La société est un gibier de potence.

    L'utopie égalitaire ou sociale est le dernier panneau à la mode inventé par les riches pour soumettre les pauvres à leurs désirs. La doctrine sociale de l'Eglise, c'est l'aumône de Don Juan au pauvre. Molière est le plus grand théologien de langue française.

  • Bacon, notre Shakespeare

    Un commentateur du théâtre de Shakespeare fait cette remarque avisée, une fois n'est pas coutume, que l'art de Shakespeare est le plus "impersonnel". A elle seule, cette remarque devrait suffire à interdire de qualifier Shakespeare de tragédien baroque et de le traiter de "barde", outre que le XVIIe siècle a tenté de faire disparaître Shakespeare.

    Dans ses sonnets, à vocation apocalyptique, dirigés en partie contre le christianisme ésotérique de Dante Alighieri, Shakespeare affirme qu'il n'est pas un styliste, pas un artiste, quand le moindre petit barde cherche au contraire à éprouver l'ivresse de se sentir artiste.

    "Impersonnel", c'est-à-dire qu'il n'est pas psychologique. On trouve l'explication du dédain de la matière psychologique dans la prose scientifique matérialiste de Bacon. De piètres philosophes font croire que le matérialisme est synonyme d'athéisme, alors qu'il n'y a pas plus psychologique que l'athéisme moderne.

    Pour un humaniste de la Renaissance, la psychologie a moins d'intérêt que le thème astral d'un individu, suceptible de fournir le plus d'informations sur le tempérament d'un individu. Le thème astral est figuré dans les  contes par les bonnes ou mauvaises fées qui se penchent sur le berceau d'un enfant à sa naissance. Comme cette détermination physique, qui prime sur les états d'âme qui en découlent, est du domaine des choses prévisibles, voire patrimoniales, elles n'ont pas d'intérêt dans le domaine artistique, mais tout au plus dans le domaine médical. C'est ultérieurement que celui-ci a pris une place prépondérante, dans les régimes totalitaires où la promesse de bonheur, l'hédonisme, a pris la place de la métaphysique.

    C'est le propre des imbéciles ou des aveugles d'être mûs par la psychologie ou les sentiments selon Shakespeare. Les sentiments sont le bois dont on se chauffe dans les casernes, précise Bacon avec sang-froid. Un autre savant, sachant que les escrocs et les voleurs sont des personnes mues par l'instinct ou la psychologie, par conséquent les plus prévisibles, a même mis au point une méthode astrologique pour les coincer, qui n'est pas, assure-t-il, dépourvue d'efficacité.

    Ophélie est un tel personnage, jouet de la nature par le biais du rôle social qui lui a été assigné, dont Shakespeare souligne, ainsi que chez son frère Laërte, le ressort cupide ou érotique, en un mot "patrimonial", derrière les grandes déclarations lyriques.

    On peut encore citer le thème pictural, caractéristique de la Renaissance, de la femme se mirant dans un psyché, croyant ainsi faire la nique à la mort, jolie rose fière de son teint printanier, tandis que la gueuse se moque d'elle dans son dos.

  • Fin du monde

    J'ai su la profonde vérité spirituelle de Karl Marx en lisant ce passage, publié après sa mort, où il observe, non sans effroi, la propagation d'une conception de plus en plus virtuelle du monde, y compris dans les domaines scientifique ou artistique, qui devraient combattre cette tournure d'esprit macabre et vaine, faute de quoi l'art sombre dans la multiplication de l'infini, qui n'est lui-même qu'un principe multiplicateur, ou dans la relativité absolue, déjà contenue dans les signes mathématiques élémentaires.

    "Il est des idées d'une telle absurdité que seuls les intellectuels peuvent y croire." complète Orwell, suggérant que les rênes du monde sont entre les mains d'aliénés, entièrement requis à la justification d'un système, destiné à l'exploitation de l'homme par l'homme. Le fou est la personne du monde la plus persuadée qu'elle marche droit.

    Si Shakespeare prête aux souverains d'Angleterre les symptômes de la folie, c'est en raison de leur position juridique, pour ainsi dire "pharaonique". Elle place ces personnes, croyant toucher au ciel, au bord de l'abîme. Réduites à la personnalité morale ou à "l'identité", selon le vocabulaire totalitaire, elles ne s'appartiennent plus ; cette schizophrénie fait d'eux les jouets du hasard et de croyances superstitieuses.

    "Dieu et mon droit" : il n'y a pas pour l'humaniste chrétien de devise plus satanique. C'est un aspect essentiel de l'humanisme chrétien de dénier toute valeur spirituelle ou métaphysique au droit et à la morale, et de les indiquer comme des instruments de perdition universelle. Sur cet instrument de torture romain, particulièrement significatif du droit - une croix - la vérité a été assassinée par les défenseurs du droit et de la morale. Le Dieu des chrétiens n'accorde aucun droit à ses fidèles, pas plus que le Dieu des juifs ne leur en a accordé ; la nature seule accorde des droits, et c'est le sens des rituels païens de les marchander avec elle. Le droit à la vie n'est un droit divin que pour des démocrates-chrétiens imbéciles ; bien des religions païennes moins stupides reposent sur l'évidence qu'une telle "libéralité", non seulement est parfaitement naturelle, mais que comme tout crédit, elle implique nécessairement remboursement. De tous les usuriers, la Nature démoniaque est la plus ferme.

    L'appui du droit et de la religion, de la pensée virtuelle démystifiée par Marx, est sur la biologie ou la chair ; du lien de chair et de sang se déduisent tous les mondes virtuels. Invisibles, ils sont conçus comme le prolongement de la vie, ainsi que leur aspect règlementaire en témoigne. Le purgatoire est, pour Shakespeare, peuplé d'aliénés. Dans la vision chrétienne, pure de droit, il n'y a qu'une seule vie, et c'est tout le problème, qui n'offre en lui-même, aucune solution. 

     

  • Table rase

    Chrétiens, faisons table rase de la civilisation, afin que la vérité apparaisse. N'ayons aucune pitié pour les apôtres de la "civilisation chrétienne" : ils se jettent dans la gueule de Moloch sans que personne ne les y pousse, entraînant dans leur sabbat de sorcières tous ceux qui ne savent pas lire les avertissements du Christ et de ses apôtres contre la civilisation. Simon-Pierre dit ces chrétiens qui ont connaissance du Christ, mais se soucient comme d'une guigne de ses paroles, plus profondément enfoncés dans le péché que les païens eux-mêmes.

    Le procédé de la civilisation consiste à déguiser le viol en banals faits de société tels que le mariage et la prostitution. Non seulement la nature est cruelle pour l'homme et l'oblige à ériger des défenses physiques afin de se protéger, mais le reflet que la nature renvoie à l'homme de lui-même est si atroce qu'il ne peut pas, comme la lumière du soleil, le regarder en face.

    Si Jésus abandonne les pharisiens à leurs préoccupations sociales et leurs exercices de dévotion dignes d'une idole égyptienne, c'est parce que la vérité, dont il a l'expérience, exige de regarder l'atrocité des rapports sociaux en face ; non pas pour le plaisir pervers et typiquement social d'éprouver le frisson du meurtre par procuration, mais pour mieux comprendre l'équation du monde et de l'enfer, qui engloutit la plupart des hommes.

    Contre la civilisation les chrétiens ont conçu la peinture d'histoire, genre à peu près incompréhensible des païens, et le plus radicalement opposé au cinéma, dont l'accord avec le viol, le sadisme, la guerre et la bêtise est si parfait, qu'il figure au nombre des manifestations magiques de Satan dans l'apocalypse de saint Jean. Voyez que lorsque le cinéma dénonce la guerre et le sadisme, il le fait selon la vocation de la justice des hommes, dont le but essentiel est le blanchiment de la société à travers l'inculpation de boucs émissaires, fléau de la justice humaine représenté quant à lui par le cavalier noir de l'apocalypse. Quand les chrétiens ont osé se mêler de la justice des hommes au cours de l'histoire moderne, les plus tragiques conséquences ont découlé de cette imposture. Il ne faut pas hésiter, pour arracher le masque de la démocratie-chrétienne à ses actionnaires machiavéliques, à les placer face à la négation des écritures saintes que leur doctrine implique. Il ne faut pas hésiter non plus à retourner les moins lâches s'il en est, car c'est avant tout la couardise qui fait le lit de la démocratie-chrétienne.deruetsabines.JPG

    La peinture d'histoire ne consiste pas à peindre tel ou tel épisode dramatique du passé avec les plus belles couleurs ; elle n'est pas l'esthétique de la guerre ou l'éloge de la charogne comme la musique de Wagner ou Verdi pour les bonnes femmes italo-boches en mal de sensations. La peinture d'histoire est faite pour dévoiler les dessous malodorant de la civilisation. Elle est très proche du dévoilement similaire de la mythologie. Représenter la prédatrice Diane, mi-inquiétante, mi-séduisante, c'est indiquer la perspective sociale fausse dans laquelle l'humanité est enlisée, jusqu'à la guerre. "L'Iliade" est bien sûr le plus ancien exemple de peinture d'histoire. Homère ne met pas la guerre en musique, mais dévoile au contraire sa mécanique et, pratiquement, le caractère bestial de la musique, requise comme le hasard pour la justification de tous les crimes humains. La guerre est dans tous les plans humains, exactement comme la mort détermine la volonté humaine. La leçon de Homère est complétée par Bacon-Shakespeare. Homère a fait d'Achille l'incarnation de la volonté de puissance, systématiquement liée au désir de gloire ; comme la gloire n'est que vanité, la puissance s'achève toujours dans l'impuissance la plus complète. Shakespeare ajoute que la guerre, étant une fuite en avant, elle pousse nécessairement aux avant-postes les volontaires les plus froussards, dont la volonté est raffermie par la peur et le danger, qui leur donne des ailes. Derrière la volonté de puissance, la lâcheté, montre Shakespeare, et c'est pourquoi il est aussi politiquement incorrect, contenant la démonstration que c'est une puissance infernale qui anime la démocratie-chrétienne.

    NB : Cette peinture de l'enlèvement des Sabines par Deruet souligne que la perspective politique repose originellement sur le viol. L'ordre n'est qu'un artifice destiné à le masquer. En ce sens, le totalitarisme démocratique est complètement artificiel.

  • Dans la Matrice

    La dictature vous ôte la vie ; le totalitarisme vous ôte la vie spirituelle : il n'est même pas prouvé que cela soit moins douloureux, car la folie ou la bêtise, chez l'homme, a le don d'accroître la douleur.

  • Satan judéo-chrétien

    L'amalgame du judaïsme et du christianisme est un défi à la théologie juive, comme à la théologie chrétienne. Les juifs, en principe, attendent encore le messie ; pour les chrétiens, le sacerdoce juif, reposant sur la loi de Moïse, est révolu ; celui-ci n'a même pas permis que les prêtres juifs reconnaissent l'Esprit de dieu, la pierre d'angle, le rocher de scandale posé par Dieu en Sion ; de simples pêcheurs issus du peuple ont été plus lucides.

    L'apôtre Pierre s'adresse ainsi aux juifs : "Et maintenant, frères, je sais bien que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos magistrats, mais Dieu a accompli ainsi ce qu'il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, que son Christ souffrirait. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés (...) Moïse d'une part a dit : Le Seigneur notre Dieu nous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi ; vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du peuple. (...)" (Actes III, 17-24)

    Immédiatement après, Pierre et Jean furent arrêtés par les prêtres juifs et les Saducéens pour leurs paroles. Très clairement, on comprend que ce qui dérange les juifs traditionnalistes, c'est le caractère prophétique de la religion juive. Or, c'est précisement au même besoin que répond le "judéo-christianisme" : empêcher la prophétie, d'être connue et de s'accomplir. Quel besoin les nations dites "chrétiennes" ont-elles de se référer à la loi de Moïse ? La raison est que les évangiles sont apocalyptiques de a à z : plus prophétique encore le Christ que les anciens prophètes juifs, en raison de l'imminence de la fin des temps. C'est une nécessité de la civilisation de reculer le terme le plus possible - 1000 ans pour Hitler - afin de mieux couler la petite once de métal que l'âme de chaque citoyen lambda dans ce grand moule macabre. La civilisation a besoin de gagner du temps ; le Christ, lui, réduit au maximum son emprise.

    La position du clergé chrétien est, par conséquent, encore plus intenable que celle du clergé juif ancien.

    - Un blogueur estime le "judéo-christianisme" qui justifie le pacte entre Israël et les Etats-Unis, la religion la plus dangereuse au monde actuellement.

    Ce judéo-christianisme, à peu près inconnu en Europe, sans doute parce qu'il requiert d'être à peu près analphabète, a ceci de particulier qu'il tente le rapprochement du judéo-christianisme avec la prophétie, d'une manière plus scabreuse encore que la vieille insulte de la monarchie dite "de droit divin" contre la parole divine, ou le serment des chefs d'Etat yankees sur la Bible.

    Simon-Pierre parle en apôtre authentique du Christ contre les imposteurs judéo-chrétiens, tenanciers de la synagogue de Satan ; les juifs se sont abstenu d'étendre la bénédiction de dieu à toutes les familles de la terre, dit Pierre, selon l'intention divine. Dans la postérité d'Abraham, Jésus-Christ a accordé le bénéfice de l'Esprit à toutes les familles de la terre, sans aucune restriction. La mission spirituelle du peuple hébreu s'achève avec le Christ ; comme il n'avait pas d'autre mission, le peuple hébreu est dissout. L'idée que Dieu protège la propriété des juifs ou des chrétiens est un authentique blasphème contre l'esprit de dieu.

    - Ce blogueur a raison, mais il omet de dire que ce stratagème immonde a son équivalent en Europe : la démocratie-chrétienne et les droits de l'homme, idéologies moins grossières, certes, mais forgées également contre l'esprit du christianisme par de petits génies de la magouille juridique. Les droits de l'homme jouent le même rôle dans la république bourgeoise que le droit divin monarchique dans le régime paysan précédent. Si la république est "laïque et neutre", comment fait-elle pour s'accommoder aussi bien des "droits de l'homme", purs produits de la tartufferie démocrate-chrétienne ? La république laïque et neutre se paie la tête des peuples sans vergogne. Bien sûr la nature est la seule source du droit ; le droit n'a rien d'égalitaire ; ni de juif ; ni de chrétien. Les droits de l'homme sont un stratagème d'exploitants et de producteurs. Point final.

    Pierre ajoute à l'attention de ces imposteurs judéo-chrétiens à travers le temps : "(...) Ceux qui, par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, s'étaient retirés de la corruption du monde, se laissent vaincre en s'y engageant de nouveau, leur dernier état devient pire que le premier. En effet mieux valait pour eux n'avoir pas connu la voie de la justice, que de retourner en arrière, après l'avoir connue, en abandonnant la loi sainte qui leur avait été enseignée. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe avec beaucoup de vérité : "Le chien est retourné à son propre vomissement." et : "La truie lavée s'est vautrée dans le bourbier." (2e épître, II, 20-22)

    "Non, le Seigneur ne retarde pas l'accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns se l'imaginent ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous se repentissent.

    Cependant le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre sera consumée avec les ouvrages qu'elle renferme." (2e épître, III, 9-10)

     

     

     

     

  • Krach de l'art

    1. L'art moderne est essentiellement spéculatif.

    2. Bien qu'il paraît répondre à un besoin plus pratique, l'argent est doté de la même valeur mystique que l'art moderne. Molière souligne dans son "Avare" le caractère religieux de l'argent. La même pièce pourrait être écrite, mettant en scène un collectionneur attaché à ses objets.

    3. Une réévaluation de la devise chinoise permettrait de hisser l'art moderne chinois au niveau de la concurrence new yorkaise, londonienne ou berlinoise.

    4. La valeur spéculative de l'art ancien est largement tributaire de la valeur spéculative de l'art moderne, qui joue le rôle de locomotive.

    5. Si l'art moderne perdait sa valeur spéculative, il resterait seulement la valeur décorative.

    6. Le rituel romain de l'eucharistie fournit le modèle-type de l'art moderne, dont le processus sacrificiel est identique. Ce n'est pas un hasard si deux fils de prêtres romains, Delacroix et Baudelaire, ont inventé en France l'art moderne. D'autant moins un "hasard", que le hasard est le dieu commun des imbéciles qui se sacrifient égoïstement pour la société (le cinéma devrait être gratuit pour les SDF, comme l'hostie l'était pour les pauvres).

    7. Si l'homme du peuple se méfie de l'art moderne, c'est parce que celui-ci a un effet euphorisant dont sa constitution le détourne, pour des plaisirs charnels moins virtuels.

    8. Il n'est pas vrai que l'art moderne est une valeur refuge en temps de crise économique. Dans le domaine de l'alchimie, rien ne vaut mieux que l'or.

  • Satan ou la Civilisation

    Comme j'ai coutume de dire aux athées généralement ignares en la matière :

    - Si vous voulez comprendre Satan et la civilisation du même coup, visitez Versailles ; si vous voulez comprendre le christianisme aux prises avec la civilisation, lisez Molière.

    - Le miroir est un ustensile sacré dans presque toutes les religions démoniaques. Tout simplement parce qu'il représente la réflexion et le langage humains, l'instrument par lequel l'homme peut tirer profit de la nature, voire de façon moins pragmatique et plus religieuse encore, se croire en symbiose ou en accord avec elle. Tous les outils dérivent donc du miroir et possèdent la même force érotique, la même incitation à la cupidité - qui sont aussi des propriétés du langage.

    Si la civilisation démoniaque égyptienne est d'une beauté inégalable, auprès duquel New York, Versailles ou Rome font piètre figure, c'est parce que l'Egypte reflète directement la nature. Les civilisations ultérieures ne sont le plus souvent que des reflets indirects, ce qui explique la quasi-nullité de l'art des Etats-Unis, ultime photocopie.colombe.jpg

    - On peut se demander comment la prophétie de l'apocalypse chrétienne peut décrire près de deux mille ans à l'avance les instruments de la puissance satanique : chars, hélicoptères et avions de chasse, comme des "insectes géants", semant la mort autour d'eux ? Tout simplement parce que le potentiel de la nature, que la technocratie ne fait qu'imiter, était parfaitement connu dans l'Antiquité, si ce n'est mieux. Tout ce qui est "potentiel" est parfaitement prévisible et descriptible par des images. L'insecte sert déjà de modèle aux soudards d'Achille. Il n'y a somme toute entre nous et Homère que le temps, facteur d'une accumulation de détails inutiles.

    Le Frankenstein ou le Dr Folamour moderne, descendant du médecin selon Molière, a une conception trop restrictivement fonctionnelle de la nature (dont l'athéisme moderne, qui n'a pas de racines au-delà du XIXe, est la conséquence) ; la civilisation égyptienne, elle, ne perd pas de vue que la Nature reprend toujours les droits qu'elle accorde, sur les dynasties apparemment les plus solidement établies.

  • Le Bal des Cocus

    Au fond, le cocu n'est pas victime, comme il croit, de telle ou telle personne, mais de la nature. Et dès que j'ai une conversation avec un écologiste, je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer avec des cornes, très exactement aussi bête que ces aristocrates qui étaient fiers d'avoir le sang bleu et des droits supplémentaires.

    Le romantisme n'est qu'une façon de donner un style grave à des histoires de cocus. C'est pourquoi cet art de bonnes femmes italiennes ou allemandes n'est pas très prisé en France. Pour être Français, il faut, ça me paraît le minimum, ne pas prendre les histoires de cocus au sérieux. Quel Français fait ça ? Pas le titi parisien, je vous assure, qui ne peut pas s'empêcher de se fendre la pipe quand il voit passer un cortège de mariage, tellement tout ça sent le carnaval guindé. Pas les artistes français, en dehors de l'académie et des académiciens français, qu'il faudrait vendre au Japon ou aux Etats-Unis pour apurer les dettes de la France, avec la Tour Eiffel. Sans ces verrues, ne respirerait-on pas aussi bien ?

    Charles Fourier a ainsi peint le tableau d'une société libérale entièrement composée de cocus divers et variés, allant, comme la folie, du cocu léger ou doux, voire volontaire, au cocu vindicatif.

    C'est une description à la fois très française et scientifique du libéralisme ou du néo-nazisme, entièrement soumis à la nature, comme le foetus à sa mère, et qui va par conséquent au devant de la catastrophe naturelle en sifflotant, avec son petit savoir romantique-pédérastique sous le bras.

  • Misogynie

    Ce qui rend la fréquentation des femmes aussi pénible, essentiellement, c'est leur croyance dans une âme séparée du corps ; de là viennent la plupart de leurs délires et leur obsession sexuelle, qui mène au désir d'esclavage. Les hommes se montrent généralement moins disposés à subir les inconvénients de la sexualité ; ils ne se montrent pas ainsi plus lâches, mais plus humains.

    Nombre de progrès techniques ont en effet été accomplis dans le but d'atténuer la douleur de la condition humaine et combler le problème de la moindre adaptation de l'homme à son environnement naturel, au regard d'espèces humaines spontanément organisées. L'endurance à la douleur est le propre des espèces animales.

    Les systèmes d'exploitation suscitent une disposition d'esprit favorable à l'aliénation de soi ; non seulement le nazisme, mais tous les systèmes d'exploitation : technocratique, militaire, pornographique, publicitaire, directement intéressés à la chiennerie humaine et au sacrifice du plus grand nombre. Le sacrifice n'est pas un mouvement chrétien mais social.

    - Le christianisme n'impose pas cette croyance dans la séparation de l'âme et du corps. Si on l'a dit "réaliste", et l'art chrétien l'est, c'est pour cette raison. En revanche, cette croyance est typiquement ecclésiastique et fonde, à l'intérieur d'Eglises dites "chrétiennes", un discours mystique étranger au christianisme, c'est-à-dire satanique.

    - Antichrétienne mais ecclésiastique : pourquoi ? Elle vient de l'exigence morale, une morale que le Christ et saint Paul dissuadent de voir comme une voie de salut. Au nom d'un intérêt général mystique, la morale combat l'amour pur et désintéressé. Ainsi les néo-nazis yankees assassinent "au nom de l'éthique", c'est-à-dire d'une conception épurée de leurs intérêts, quand ce n'est pas carrément au nom du christianisme, dans lequel le port d'armes est interdit. Il n'y a pas d'éthique chrétienne.

    La morale requiert en effet de postuler un "au-delà", qu'il soit païen (l'Hadès) ou laïc (la gloire future),  ou bien un en-deçà (la conscience morale, divisée parfois en plusieurs espaces dans les régimes laïcs hyper-puritains : inconscient, subconscient, etc.). Ainsi la médecine freudienne devient-elle une véritable religion anthropologique.

    L'"au-delà" s'avère nécessaire, car les gratifications du droit et de la morale ne sont jamais immédiates. Ainsi l'homme est scindé pour les besoins d'une cause religieuse ou politique ; la meilleure preuve est que la théorie moderne de la "personnalité juridique" n'est qu'une théorie de l'âme autonome ; une disposition pratique, qui prend un caractère divin ou mystique.

    On voit Homère qui, déjà, traduit en images une pensée concrète proche de l'individualisme chrétien, faire d'Achille le dindon de préjugés animistes. Toute la croyance d'Achille dans un au-delà glorieux avait pour seul but d'asservir sa personne physique au besoin de la guerre. Achille a vécu pour mourir, enivré par la perspective d'une vaine gloire, que lui a fit miroiter sa propre mère. Même dans la guerre, Achille n'est qu'un instrument, manipulé par de plus avisés que lui. Shakespeare a forcé le trait, faisant d'Achille et Ajax des brutes sanguinaires ; mais il l'a forcée dans le bon sens, prolongeant l'enseignement d'Homère, qui indique que la perspective religieuse ou politique, contredit la vraie sagesse divine. Shakespeare fait voir à ses compatriotes chrétiens l'indignité qu'il y a à se soumettre à la voie de la chair et son principe de combustion naturelle, quand Homère qui n'était même pas chrétien, avait déjà fait sur le chemin de la sagesse divine, un progrès considérable.