Charity has no reason nor measure that is for eternity. And faith is a Pandora's vase full of iniquities and blasphemies. Not the Lord but Master Apollyon's (Lucio) do know the map of virtue from the beginning. Read "Measure for measure" is giving less to his Time and more to his Life. I praise Shakespeare our prophet against blood systems that are soul systems.
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L'idée est un chat
Ce n'est pas un hasard si dans le collectivisme entre une grande part de capitalisme et que dans le capitalisme entre une grande part de collectivisme.
On pourrait presque dire que bonapartisme ou hitlérisme, dans lesquels l'assemblage tenon et mortaise de l'Etat et du Capital est à peine dissimulé, sont les politiques les moins hypocrites. Je suis persuadé que c'est ce qui a pu séduire Léon Bloy chez Napoléon Ier, Louis-Ferdinand Céline ou Drieu La Rochelle chez Hitler, avant de découvrir l'ampleur des ravages : la franchise de ces grands criminels de guerre à promouvoir la bonne mort. Le choix du soldat contre le banquier, que Baudelaire fait aussi, tandis que les intellectuels d'aujourd'hui ont fait l'autre choix.
Ce n'est pas un hasard, parce que le mode de progression de la politique, derrière laquelle la statique du discours politique se dissimule, c'est le mode réactionnaire. Telle idéologie doit paraître prendre de la hauteur ou de la vitesse par rapport à une autre. Les prêtres du collectivisme comme ceux du capitalisme ont besoin d'une pierre idéologique antagoniste pour prendre appui. Il en va de même aussi avec l'idéologie écologiste, qui se veut une réaction contre le capitalisme alors qu'elle n'est qu'une religion de petits propriétaires plus absurde encore. La science d'Yves Paccalet repose plus encore sur le paradoxe idéologique que celle de Claude Allègre. Un enfant de dix ans trouvera absurde qu'il faille préserver une planète pour le bien d'une humanité qui n'a de cesse de la détruire.
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Philologie
Saint-Germain-des-Prés : et tout est dit de l'existentialisme, son origine boche, sa tendance à la pédérastie et l'engouement des moutons de Panurge de la scolastique officielle pour cette gastronomie.
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Pornocratie française
"La pornographie est-elle un art ?" : question posée sur "Europe 1" (20 oct.), véhicule de la connerie capitaliste la plus extrême.
La vraie question est : "Pourquoi le capitalisme est-il un régime pornocratique ?" Tout simplement parce qu'entre la pornographie et le puritanisme, c'est une question de génération. La révolution sexuelle a le caractère d'une querelle familiale intestine. Le slogan change, l'hypocrisie demeure ; elle s'appelle en l'occurrence "féminisme", attitude faussement compatissante alors même que l'industrie pornographique a réduit au cours des dix dernières années des centaines de milliers de femmes en chair à cinéma, c'est-à-dire en esclavage.
Le canon de la femme-enfant à forte poitrine, forgé par le cinéma et cette parodie de curé janséniste qu'est Karl Lagerfeld, traduit bien le goût pédérastique capitaliste.
L'abandon du christianisme pour les valeurs familiales capitalistes repose sur une grande lâcheté ; et l'abandon consécutif des valeurs familiales pour la frénésie sexuelle et le cinéma pédérastiques traduit une peur plus grande encore.
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Drôle de coco !
- Drôle de matérialiste Jean-Luc Mélanchon qui gobe sans sourciller la gnose d'un psychanalyste (Gérard Miller), sachant que la psychanalyse est sans doute la plus hypocrite et la moins solide de toutes les superstitions bourgeoises. Si on me demande de citer plus dévôt animiste que Blaise Pascal, je cite Freud ou Sartre, tous trois bâtissant sur le Néant, qui est quand même l'invention la moins matérialiste qui soit. Mélanchon confond Descartes et Marx, sans doute d'avoir trop longtemps fréquenté les démagogues experts-comptables du PS.
- J'avoue que le sens du combat de Mélanchon en faveur de l'avortement m'échappe aussi complètement ? Le droit à l'avortement n'est en aucun cas une conquête populaire mais un effet de la politique bourgeoise et du capitalisme. La cause du bouleversement de l'organisation familiale depuis cinquante ans, en France comme aux Etats-Unis ou en Chine, est principalement capitalistique. Seule la propagande nationale-socialiste, capitaliste ou démocrate-chrétienne peut oser prétendre le contraire de cette évidence ! L'avortement à l'échelle industrielle, à l'aide de moyens chimiques, n'aurait jamais été possible sans les efforts conjoints de l'Etat et du Capital dans ce domaine. Le "planning familial" en France, institution stalinienne, a toujours été noyauté par des représentants de l'industrie pharmaceutique. L'existentialisme féministe est une idéologie putassière et psycho-bidon promue par des magazines féminins à gros tirages derrière lesquels les cartels de l'industrie cosmétique et pharmaceutique se cachent à peine.
La pratique de l'avortement massif est d'ailleurs d'abord le fait des Etats-Unis et cela permet de vérifier que l'URSS a calqué sa morale économique sur celle des Etats-Unis. On est dans un cas de figure qui illustre la démonstration de Marx que le plus grand anarchiste, c'est l'Etat. Son droit, comme celui du Capital, part en effet d'une idéologie de la famille que la spirale de l'étatisme finit par exterminer sans pitié (le camp de travail nazi est lui-même une conséquence de la spirale capitaliste telle que Marx la schématise). L'holocauste d'une partie des citoyens est la condition "sine qua non" du maintien en équilibre d'un système capitaliste centralisé entropique. Pour la pensée matérialiste (naturaliste), la science politique est un raisonnement inspiré des éléments déchaînés en général et du cyclone en particulier (comme la musique : c'est d'ailleurs la raison du débordement d'âme et de musique dans les régimes totalitaires). L'holocauste dans les civilisations barbares primitives a la même fonction de soupape, de préservation de l'organisation politique, donc familiale.
L'avortement à l'échelle industrielle a en outre pour conséquence de mettre à la disposition des industriels une main-d'oeuvre féminine beaucoup plus importante. Que serait le patronat démocrate-chrétien couvert par les encycliques bidons de Pilate XVI sans l'avortement ? Notamment dans la grande distribution. Ces patrons peineraient à recruter des femmes et seraient obligés d'embaucher des hommes pour un coût nettement plus élevé, ce que que la grande distribution fondée sur le principe de vendre de la merde aux ouvriers ne peut pas se permettre.
Question de "matérialisme" dont Mélanchon se prévaut sans plus de bon sens que Michel Onfray, l'avortement se présente comme une avancée du droit sur la réalité ! C'est par le biais de décrets juridiques que l'Allemagne nazie ou les Etats-Unis ont pu au cours de l'histoire récente nier l'humanité de telle ou telle catégorie d'êtres humains. En ce qui concerne la négation de l'humanité de l'embryon, le droit capitaliste s'avère même d'une hypocrisie extraordinaire puisque, dans tous les domaines ou presque, la mécanique du capitalisme est de promouvoir le virtuel et le potentiel, y compris de ce qui est de l'ordre du néant comme la psychanalyse ou "les lendemains qui chantent" après la crise économique.
- Le seul point où Mélanchon s'avère matérialiste tout compte fait, c'est son dégoût de l'automobile. Celle-ci comme toute architecture en général, est un prolongement de l'âme humaine. L'automobile est donc le fétiche par excellence de la religion capitaliste. La barbarie anthropologique fait que le fétiche choisi reflète toujours plus l'âme du dévôt. Dis-moi quel est ton fétiche, je te dirai vers quel enfer ton âme se dirige. L'automobile, et plus encore le cinéma, rendent l'idée de foncer en faisant du surplace, de mouvement statique qui est la marque de fabrique du nazisme comme du capitalisme.
Comme certains écrivains l'ont remarqué (Dino Buzzati), le goût prononcé pour l'automobile traduit bien l'hystérie et la perversion sexuelle du chauffeur invétéré. Mélanchon serait sans doute étonné d'apprendre que certains penseurs catholiques ont fait de l'automobile un symbole de la folie comme le britannique Evelyn Waugh ("Vile Bodies"), quand ils n'ont pas carrément souligné sa dimension satanique tel Léon Bloy. Holocauste plus ou moins consenti aussi celui causé par l'industrie automobile depuis cinquante ans, pour le bilan économique qu'on sait.
Et quelle plus belle leçon sur le fétichisme que l'"Avare" de Molière, d'une actualité telle que Molière souligne qu'en réalité la "révolution française" n'a jamais eu lieu et les valeurs du XVIIe siècle janséniste, sous le discours factieux de la psychanalyse, de la pataphysique quantique ou du droit de propriété intellectuelle, persistent. Le Grand Siècle s'occupe déjà de concevoir les programmes des robots du "Brave New World" où nous sommes.
Ignorer comme Mélanchon que c'est le christianisme qui a permis à la science matérialiste grecque, grâce notamment à la Renaissance, de parvenir jusqu'à Marx et Engels, c'est se montrer aussi ignorant de l'histoire que Joseph Ratzinger et la bande de crétins boutinistes dans son sillage. Comme les sociaux-démocrates verrouillent le système électoral et que la classe ouvrière a été déportée dans le tiers-monde ou en Asie, le premier devoir d'un communiste est de dire la vérité autant qu'il peut dans les médiats.
Si l'on nie que c'est guidé par l'idée que la vérité rend libre que Marx et Engels ont ruiné les arcanes de la théologie puis de l'athéologie judéo-chrétiennes, alors on n'a plus qu'à fonder sa propre secte à l'imitation de la bourgeoisie viennoise.
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Gentilhommes d'hier et d'aujourd'hui
"M. Bettenham disait que les hommes vertueux sont comme certaines plantes ou épices qui ne donnent leur odeur délicieuse tant qu'on ne les coupe ou les broie."
"Un gentilhomme se rendit à un tournoi tout en roux-orangé, et se battit fort mal. Le lendemain il revint en vert, et ce fut encore pire. L'un des spectateurs en interrogea un autre : pour quelle raison ce gentilhomme a-t-il changé ses couleurs ? L'autre répondit qu'il devait sûrement avoir remarqué que le gentilhomme en vert s'était moins bien battu que le gentilhomme en roux-orangé."
"Il était un peintre qui se fit médecin. Là-dessus, quelqu'un lui dit ; tu as bien fait ; auparavant les défauts de ton oeuvre étaient apparents, désormais ils sont invisibles."
François Bacon, "Apophtegmes" (1624).
Le troisième apophtegme illustre, mieux que le dédain pour la médecine perpétué en France par Molière, la défiance de l'humaniste chrétien vis-à-vis d'un art "physiologique" qui constitue un terrain favorable à l'ésotérisme et au culte des démons. Le médecin de Molière est parfois en costume noir et coiffé d'un chapeau conique ("corne" du diable figuration du "cône" ou du "faisceau" lumineux indique Bacon par ailleurs). Dans sa hiérarchie scientifique, Bacon relègue d'ailleurs la médecine comme les mathématiques au rang d'arts subalternes.
Prophétique Bacon ici à double titre puisque la science transformiste darwinienne, un des dogmes fondamentaux de l'opium national-socialiste, est au XIXe siècle un des principaux vecteurs de réintroduction de l'archaïque fatalisme romain, croyance liée au culte des morts et qui favorise l'aliénation de l'individu à des spectres tels que la nation, la patrie, l'Etat, l'entreprise, l'université, etc.
La dégradation du christianisme en religion d'Etat, la tournure dite "janséniste" en France, mène d'ailleurs à un christianisme perméable à l'idée de prédestination (tout à fait satanique sur le plan chrétien, et dont les pascaliennes jongleries de Jean Guitton constituent le terminus obscurantiste).
Fait historique vérifiable, la réintroduction de l'idée païenne de destin (rétrograde non seulement par rapport à l'humanisme de la Renaissance mais également par rapport à Homère ou Aristote !), cette réintroduction par le biais de la psychologie, la biologie, l'architecture canonique, etc., a pour contrepartie la dissolution d'une démonologie telle que celle développée par François Bacon, indissociable de sa dialectique historique, distincte à la fois de la crainte médiévale du diable et de la négation baroque. C'est si vrai que, détruisant les arcanes de la religion bourgeoise et le cycle vicieux capitaliste, afin de restaurer la dialectique scientifique, Karl Marx est entraîné à qualifier la bourgeoisie capitaliste et ses principes de façon quasiment "balzacienne" voire "homérique", à la démasquer derrière sa mystique spécieuse.
-Destruction de la théologie par l'Eglise d'une part, de la science par l'Etat d'autre part, suivant le même fonctionnalisme anthropologique. L'union de la vertu et de la puissance au service de la mort, apparence qui se résout en une fraction pour le suppôt en vice et en impuissance.
Prophétique aussi Bacon parce que l'esthétique nationale-socialiste ou capitaliste, l'art totalitaire des foirails d'art contemporain peut être défini comme un art "organique" ou "femelle". On retrouve d'ailleurs dans la valetaille employée à valoriser le patrimoine de Pinault & Arnault, parodies de mécènes inaptes à causer intelligemment d'autre chose que de tennis ou de football, la même gnose ésotérique que chez le médecin de Molière ou son bourgeois gentilhomme.
Non sans rapport avec la médecine, on observe que la religion laïque de l'Etat s'est emparée de la psychologie, moyen de sidération efficace comme jadis la confession auriculaire dans le christianisme puritain médiéval ou janséniste. Bien que dénuées de tout fondement scientifique, ces pratiques de sourciers laïcs sont désormais intégrées dans le processus judiciaire (La confession auriculaire avait bien sûr elle aussi un aspect judiciaire en dépit du "Tu ne jugeras point".) : on peut faire avaler que la pseudo-science freudienne a pour effet d'atténuer la condamnation et de soulager le prévenu, en réalité ce cléricalisme-là a pour but de dédouaner l'Etat de ses tares flagrantes. La vraie vocation du sourcier laïc est de forger le "responsable mais pas coupable" du fonctionnaire d'Etat AUSSI BIEN QUE du Capital, dont la seule initiative est le "hold-up" permanent.
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A propos du deuxième aphorisme, les couleurs orange et verte sont comme les couleurs pourpre, écarlate ou noire, des couleurs liées aux diable dans l'esprit de la Renaissance. Il faut se garder concernant Bacon de transposer sur lui sa propre fantaisie comme fait largement l'université aujourd'hui. Si parler du diable est aujourd'hui y compris dans les conclaves romains un peu comme parler d'une corde dans la maison d'un pendu, l'humanisme de la Renaissance ne connaît pas ce genre de tabou.
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Fin des cons ?
L'idée grotesque de "fin de l'histoire" qu'on entend souvent aujourd'hui dans la bouche de tel ou tel philosophe de plateau télé ressemble à une sorte de nazisme au rabais, plus "petit-bourgeois" encore que l'hitlérisme qui fit rêver Céline ou Drieu La Rochelle un temps d'"ordre nouveau" plus honnête opposé au mercantilisme.
La "fin de l'histoire" perpétue en effet le mépris de la polytechnique nazie pour toute forme d'art ou de dialectique, à commencer par la dialectique historique. De la folie destructrice grandiloquente de Napoléon ou Adolf Hitler, il semble qu'on est passé à une sorte de "Pourvu que ça dure !" bobo, renonciation de la bourgeoisie à chevaucher au-devant de la mort. Contrairement à Don Juan qui ne craint pas de croiser le fer, Sganarelle, lui, préfère croiser les doigts. La "fin de l'histoire" est juste la relève de Don Juan par la grenouille de bénitier Sganarelle.
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Dreams are burning
LET US PUT FIRE IN THE HOLLY WOOD AND SEE THE BAD ANGELS BURNING WITH THEIR COMMON DREAM OF POWER.
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Blancs manteaux
Ces trois grands penseurs matérialistes que sont Paul Véronèse, le Tintoret et le Titien sont à Paris, et mon coeur bat plus fort. Voilà les artistes maudits, bafoués, trahis, exploités, baroquisés, dont l'art défie le temps. Il ne faut pas perdre de vue que toute pensée païenne se résout à une morale ou une politique, sous le joug d'Apollyon ; toute pensée matérialiste authentique en revanche -Aristote, Shakespeare ou Karl Marx-, est synonyme de doctrine artistique.
Difficile pour une femelle ou un capitaliste pédéraste de regarder Paul Véronèse en face. Héraut indifférent à la vertu comme aux sirènes du sexe, Véronèse renvoie Ophélie à ses calculs et à son néant. Elle s'en ira crever dans la mare, d'y avoir vu sa photographie et s'être penchée dessus.
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Pity for little boys
PITY THE POOR LITTLE BOY WHO WANTS TO HAVE SEX WITH ME TO FEEL THE WARMTH OF HIS MOTHER ONE MORE TIME:
HE DOES NOT KNOW THAT THE MATRIX IS COLD.
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De modèle à Hortefeux
"Bresquet, bouffon de François Ier de France, tenait le compte des imbéciles dans un calepin avec lequel il amusait le roi, lui disant toujours son motif d'y inscrire Untel.
Quand l'empereur Charles Quint, confiant dans la noblesse de coeur de François, traversa la France pour aller mater la rébellion de Gand, Bresquet l'inscrivit dans son calepin. Le roi lui demanda pourquoi. Il répondit que la cause était que Charles, après avoir fait subir au roi de France les pires vexations qu'un prince endura jamais, n'en continuait pas moins de se fier à lui.
- Dites Bresquet, fit le roi, que diriez-vous si vous le voyiez s'en retourner dans l'autre sens comme s'il se promenait tranquillement à travers l'Espagne? Et Bresquet de répondre : auquel cas je l'ôterais de mon calepin et vous y mettrais."
François Bacon, "Apophtegmes" (trad. Lapinos libre de droit sauf pour capitalistes pédérastes.)
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Pitié pour Sarkozy !
Après avoir exclu les Africains de l'histoire sur des critères qu'il aurait d'abord dû s'appliquer, voilà-t-il pas que Sarkozy veut bouter le moyen âge hors de la science et proclame noir sur blanc qu'assimiler la pédérastie à l'homosexualité est tout à fait moyen-âgeux (sic).
La conception de l'histoire de Sarkozy & Guano consiste à peu près à croire que c'est le dernier crétin qui a parlé qui a raison, idée qui n'est pas "historique" mais "médiatique". On peut penser -voire souhaiter-, que "qui pèche par le médiat, périra par le médiat", comme tout gobe-mouche.
D'ailleurs pour faire confiance à un type comme Franz-Olivier Giesbert, il faut quand même sacrément manquer de physionomie ! Quant aux démocrates-chrétiens boutinistes qui ont soutenu Sarkozy, ils ont été les premiers à le trahir, comme bonne girouette sent le vent venir ; et si certains d'eux s'accrochent encore à Fillon, ce doit être à cause de son air de croque-mort.
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Rappelons que d'une certaine façon le XXe siècle opère à travers sa philosophie existentialiste un retour au moyen-âge, remet une définition strictement politique de la vie humaine ("existence") en selle. Mais le XXe siècle "tardif" va plus loin que le moyen âge dans l'éloge de la folie, en inventant le "ghetto homosexuel" (celui de San Francisco doit être un des premiers), espèce d'abomination néo-nazie, utopie dont les ressorts sont d'abord Démagogie et Mercantilisme, frères jumeaux de la louve capitaliste. Que telle ou telle personne accepte ou pas d'être répertoriée sous l'angle de son penchant sexuel n'enlève rien au caractère totalitaire de cette typologie. Le regroupement par religion, juive, musulmane, lefèbvriste..., si on peut le trouver médiéval et sectaire, n'atteint pas le point d'absurdité ou de hasard du ghetto "gay" ou du ghetto racial. Sans compter les rayons de la Fnac "spécialisés" dans la littérature cucul-bobon rose, qui là encore donnent une idée de la modernité au ras de la tétine. La Fnac avec sa littérature "certifiée non conforme" affiche presque sa conception totalitaire du livre-fétiche, au demeurant, comme si les lecteurs étaient devenus de parfaits connards et qu'on pouvait se foutre ouvertement de leur gueule en leur fourguant des romans d'Alexandre Jardin ou de Jean d'Ormesson comme de la littérature.
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Le président ignore la différence entre le mot d'origine grecque "pédophile", et l'insulte de cours de récréation : "Sale pédé !", que le code pénal est débile à réprimer, tant et si bien qu'on peut même se demander si ceux qui ont eu l'idée d'un tel gadget ne sont pas des bobos TOTALEMENT hypocrites, qui inscrivent leurs enfants à l'école à Neuilly tout en voulant régir les cours d'écoles qu'ils fuient. Il m'est arrivé plusieurs fois de me faire traiter de "sale pédé" par des putes sur tel boulevard après avoir décliné leurs services, et je dois dire que je préfère ça à "fils de pute" ou "chien de ta race", sachant que les bobos connaissent, eux, toutes les manières d'insulter quelqu'un sans déborder les lignes blanches qu'ils tracent.
La "pédérastie" n'est pas une catégorie juridico-sexuelle mais un penchant culturel au sens large. Tenir à quarante ans passés sa gonzesse par la main à Disneyland, comme si c'était sa maman traduit une certaine forme de pédérastie, même s'il s'agissait sans doute plutôt de la part de Nicolas et Carla de fournir un cliché conforme au sentimentalisme pédérastique dominant dans la société capitaliste, notamment dans les milieux nostalgiques qui ont élu Sarkozy.
Les théories qui, au XXe siècle, ont tenté d'expliquer la pédérastie par la génétique, non seulement ont une accointance certaine avec la philosophie nationale-socialiste, mais sont en outre toutes plus grotesques les unes que les autres. Leur seul intérêt est de permettre de comprendre : 1/ Le rapport entre génétique et statistique ; 2/ Le rapport entre pédérastie et national-socialisme/capitalisme.
1. L'observation de la nature est secondaire dans le transformisme darwinien, sous l'influence primordiale d'une idée statistique et morale (les valeurs germaniques de "mère patrie", de retour à la "terre-mère", tout l'attirail nitchéen qu'on retrouve jusque dans l'idéologie du "parti vert" écolo, espèce d'irlando-fachisme inepte).
2. La pédérastie est quelque sorte le terme de l'existentialisme (définition politique de la vie humaine). Sous le poids écrasant de la politique, l'individu redevient un petit enfant, doté d'une sexualité particulièrement immature ; d'une frénésie sexuelle peut-on dire, puisque la frénésie sexuelle est le propre du petit enfant, ce que le puritanisme allemand "augustinien" savait mieux que son dérivé freudien actuel. L'hostilité du capitalisme vis-à-vis de "ce qui peut émanciper de la politique", à savoir la science, est encore plus forte que celle du nazisme.
- Plus grave dans la mesure où il est censé être le premier magistrat du pays, le président ignore la différence entre la pédophilie qui ne s'accompagne pas de violence ni de plainte (celle de Frédéric Mitterrand ou de Gabriel Matzneff écrivains, ou encore des récits détaillés de crimes sexuels perpétrés sur des enfants exploités par "France Télévision") et la pédophilie condamnée pénalement. Le moyen âge sait mieux que Sarkozy que le droit n'est pas la vie, et que l'opposition du genre "hétérosexuel-homosexuel" est, comme l'inceste, une notion totalement relative, c'est-à-dire entièrement culturelle. Bien sûr Sarkozy est à mille lieues du christianisme ou ce n'est qu'un "chrétien de campagne électorale" comme la Boutin, mais on peut quand même rappeler que si tel n'était pas le cas, si la pédérastie/homosexualité était "génétique", alors cela signifierait que l'homme n'est qu'un automate, jouet du hasard et du destin.
(Même le fameux argument de la "morale naturelle" de saint Thomas d'Aquin, prolongé actuellement par la morale républicaine et hypocrite des "droits de l'homme" n'est de la part de Thomas d'Aquin guère plus qu'une entourloupe pour éviter que la nomenklatura ecclésiastique de son temps ne qualifie d'hérétiques ses emprunts à la philosophie matérialiste païenne d'Aristote.)
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Ouverture de la chasse
C'est sans doute le caractère dionysiaque des médiats qui les pousse à mener sans pudeur la traque au Jean-Pierre Treiber. Si je ne m'abuse, les journalistes de "France Télévision" viennent d'empêcher la capture de l'ami public n°1 des médiats en le débusquant avant les gendarmes, comme s'ils souhaitaient voir le feuilleton se prolonger le plus longtemps possible ?!
Est-il besoin de rappeler le rapport entre Dionysos et Artémis la chasseresse qui, offensée dans sa pudeur par Actéon l'ayant vue nue, traque à mort celui-ci ? Le rapport est double :
- Artémis et Dionysos sont tous les deux sous l'influence de la lune et, pourrait-on dire, parmi les plus "féminins" des dieux, dans le sens de "passionnés" ou "hystériques". Nitche a bien raison de relier le nazisme à Dionysos. Là où il se trompe lourdement, et trompe ses admirateurs avec, commettant ainsi la même erreur que Freud, c'est que Dionysos est un dieu on ne peut plus faible ; il n'est qu'un jouet entre les mains d'Apollyon-destructeur (mieux vaut faire confiance à la science de Shakespeare en ce qui concerne la mythologie qu'aux délires boches de Nitche ou Freud qui projettent la religion de la bourgeoisie franco-allemande sur Homère, tandis que Shakespeare s'appuie dessus.)
- L'autre rapport entre Artémis et Dionysos, si tant est qu'ils ne fassent pas double emploi, est plus intéressant encore : Dionysos et Artémis semblent en effet portés à la fois vers l'orgie et la pudibonderie, le veau d'or et la loi. Et c'est précisément de cette façon que Marx décrit le capitalisme, comme l'alliage du puritanisme et de la pornographie ; c'est aussi de cette façon que les Etats-Unis illustrent ces deux modalités de fuite apparemment opposées, l'une dans le mariage, l'autre dans la frénésie sexuelle. Shakespeare montre d'ailleurs qu'Ophélie est aussi capable de petite vertu que de grande vertu (épouser un prince charmant). La morale nouvelle de la capote jointe à la mode du sado-masochisme, solution de l'ennui dans un ennui plus grand encore, invitent même à parler de sexe citoyen. Le prêtre qui justifiait le mariage chrétien par quelque entourloupe juridique, compte tenu des changements économiques qui ont modifié sensiblement la répartition du patrimoine, a été remplacé par le journaliste qui prêche le "safe sex". Il est plus efficace de tenir la cité avec du sexe qu'à coups de trique.
Pour la chasse au Frédéric Mitterrand, contrairement à celle du Jean-Pierre Treiber, elle vient d'être officiellement fermée. C'est un vieux cerf à la viande plus que faisandée que les médiats préfèrent entendre brâmer dans le poste : "Au viol, on assassine la cuculture et mes bouquins de cucul-gnangnan !"
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Paradise lost
I DO NOT BELIEVE IN GOD BECAUSE I DO NOT BELIEVE IN MY BODY.
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Shocking Civilizations
Do US people love the France of Versailles and Louis XIVth? Or the one of the Revolution and Robespierre? Question is not so stupid as USA is supposed to be a democratic nation and illustrate the new modern citizenship -Freedom-Ladies-and-Gentlemen! Obviously USA-Nation has everything to do with Versailles' Great Time from which its Science, Art, Religion (and maybe even its pornography) is issued.
Comparing worshiping king of France Louis XIVth, supposed to be nothing less than a human God or the son of the Sun, with worshiping President Obama, one must say that the worldwide love for Obama is more superstitious (Though the French press suck our Government and State as much as they can, a few journalists were rather surprised by the ask of Obama's wife to open Parisian Shopping Paradise on Sunday when she came with her husband, children and bodyguards. 'What's that? Sunday is Monday now and Shopping religion the religion of every day?' Hypocrisy is essential virtue to be a good French journalist, with a rather big diploma in ignorance.)
Devotion for Louis XIVth is kept by the Versailles stylish furniture or gardening, but cruaulty of diseases and starvings, especially when they were caused by the king wars, makes the comparison between the devotion of any African people today for their President or Dictator more adequate. The popular love for Louis XIVth grand-grand-son Louis XVth who was a better king, more pacific, suddenly turned into hate for almost no concrete reason.
Obama is just a picture on TV of the nice guy every mother wants her son to look like, speeching the Harvard language whiter than George Bush dark slang, with the Nobel Peace Prize in his pocket that will no doubt impress God himself (speciality of Nobel Swedish Jurors is to give prizes to mass murdering tools as they did fresh with Princeton crazy engineers using Black Jack rules to calculate profits after German bishops blessing Atom -"Thu are atoms and thu will turn into atoms later.")
Therefore the French Revolution or the English one never happened in France or England countries themselves but only in Bacon's or Voltaire's thoughts; exactly as Karl Marx' willing to get rid of the State Anarchy is not real yet.
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Apophtegmes
"Il était un roi de Hongrie qui prit sur le champ de bataille un évêque, l'emmenant en captivité ; là-dessus le pape lui adresse une admonestation pour la raison qu'il avait violé un privilège de la sainte Eglise et capturé un de ses fils.
Le roi fit parvenir par ambassade au pape l'armure de l'évêque avec ce seul commentaire écrit : 'Vide num haec sit vestis filii' : Voyez comment désormais votre fils s'habille."
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"Alphonse d'Aragon avait coutume de dire que la vieillesse pour en faire l'éloge qu'elle était le mieux en quatre choses : le bois vieux meilleur pour le feu ; le vin vieux à boire ; les vieux amis en qui faire confiance ; et les vieux écrivains à lire."
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"On l'a dit d'Auguste et de même pour Septime Sévère ensuite : tous deux accomplirent un nombre infini de méfaits à leurs débuts, et un bien infini pour finir ; de sorte qu'ils n'auraient jamais dû naître ou bien ne jamais mourir."
François Bacon, "Apophtegmes" (Trad. Lapinos libre de droits sauf capitalistes pédérastes.)
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Soul System
LORD, SAVE MY BODY FROM THE HOAX OF MY SOUL, PLEASE.
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Polaroïde
Vaste blague que l'engagement politique des romans de Jean-Patrick Manchette, défendu avec une piété filiale touchante par son fiston. Probablement Manchette-père lui-même aurait-il été pris d'un doute sur l'impact politique de son oeuvre, étant donné la promptitude obséquieuse de "France-Culture" et de la "Fnac" à en faire la promo aujourd'hui. Si on va par-là, Jean d'Ormesson c'est Che Guevara.
Sérieusement, le fils Manchette ferait mieux de se demander pourquoi Céline est encore censuré en 2009, contrairement à son paternel, et je ne parle même pas des "Pamphlets" ; pourquoi le moindre scribouillard de gauche, de droite ou du centre considère comme un exercice de style d'aller pisser sur la tombe de Céline en rang serré par deux au pas de l'oie ? Est-ce vraiment la démocratie à qui Céline fait faire dans son froc ?
Personnellement je me suis coltiné deux ou trois polars de Manchette, "Le Petit Bleu de la Côte Ouest", "La Princesse de bidule-truc-chouette"... sans y voir le moindre engagement politique précis ; et même, en-deçà de la logique révolutionnaire, je n'y ai même pas vu beaucoup de passion, un genre plutôt de colin froid ou de photographe. Même la vindicte du réac ADG contre le régime gaulliste mafieux est plus "efficace" et passionnée (et beaucoup plus populaire). D'ailleurs Manchette-fils défend le STYLE de son père. Mais le style ça ne regarde que les gangsters, les flics ou les meubles, bordel ! Marcel Proust. Même Céline ne ramène le truc du style que pour mieux baiser les journalistes.
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L'Amour de Shakespeare
S’agissant de Shakespeare, il faut se garder de l’indécrottable niaiserie sentimentale qui est le trait dominant de la bourgeoisie et de sa science scolastique depuis le XIXe siècle. Les sentiments conduisent au merdoiement ultime ; et le tragédien le sachant maintient sa dialectique à distance de la police des moeurs. La prude salope Ophélie peut aller se faire voir au couvent, comme une bonne "fille à papa". Romance est bonne pour le physiologiste ; mieux vaut dire carrément pour le gastronome et sa méditation digestive, le chrétien gastéropode.
Aussi est-il parfaitement vain de reprocher à Shakespeare son "manque de psychologie" comme tel ou tel poète nationaliste/thésard appointé s'est permis. Les thésards, dans Shakespeare, sont Rosencrantz et Guildenstern, et on sait ce qu'il advient d'eux enfin.
Le poème "Phénix et Colombe", partie du "Martyre d'amour" ("Loues Martyr" - 1601) dont la traduction méritoire de François-Victor Hugo ne souligne pas assez l'aristotélisme ou l'"ontologie" shakespearienne appliquée à l'apocalypse, se compose de trois parties. Je choisis d'en présenter d'abord la dernière (Oraison, "Thrène"), dont l'arrière-plan théologique est le plus aisé à traduire. Avant de revenir au début du cantique et à sa partie centrale la plus ardue à expliquer, compte tenu du cancer baroque en phase terminale où nous sommes, la conversion définitive de l'Eglise romaine à des "valeurs actuelles" parfaitement sinistres.
Le rôle d'assassin dévolu au temps dans l'oeuvre de Shakespeare permet à lui seul de reconnaître une pensée matérialiste chrétienne ; ça empêche de faire de Shakespeare un auteur baroque et de le mêler au culte bourgeois de la musique, des horloges, de la balistique et des miroirs, sans compter le concile "tridentin". Le franc-maçon Joseph de Maistre a vu juste en marquant Shakespeare comme un ennemi de son christianisme ottoman ; grâce soit rendue à de Maistre pour une sincérité dont ses héritiers, adeptes d'une théocratie chrétienne en apparence plus molle, parfaitement narcissique mais non moins meurtrière, sont incapables aujourd'hui. L'avantage des cercles délimités par le compas de de Maistre, c'est qu'ils sont nets.
Shakespeare peint dans "Troïlus et Cresside" Ajax en héros diabolique ; du crâne fendu d'Ajax jaillirait de la musique. Nul hasard chez Shakespeare.
III. ORAISON ("Thrène")
"Beauté, Vérité et Excellence, la Grâce en toute simplicité, dans ces scories sont incluses :
La mort désormais est là où niche le phénix ; tandis que la poitrine de la loyale colombe repose bel et bien dans l'Eternité.
Sans laisser de postérité : non pas à cause de leur infirmité, mais du mariage dans la chasteté.
La Vérité peut paraître sans être ; la Beauté triomphe, mais ce n'est pas elle. Vérité et Beauté peuvent être enterrés.
A cette urne laissons se rendre ceux qui sont, ou beaux, ou vrais ; murmurons pour ces oiseaux morts une prière."
La gloire pour le phénix, le salut éternel pour la colombe du sionisme chrétien. Shakespeare, rompu aux sciences naturelles comme aux Saintes Ecritures reprend le symbole de la colombe, oiseau incarnant l'Esprit chrétien de sagesse charitable, déjà présent dans les écrits prophétiques juif ou grec en tant que tel. Persée vainqueur de la Méduse est ainsi représenté sur certains cratères antiques, escorté d'une colombe. Athéné, plus souvent associée à la chouette et sa vision nocturne, l'est aussi parfois à une colombe ; le pouvoir de retourner la tête de Méduse contre ses ennemis est d'ailleurs offert par Persée à la déesse qui incarne l'esprit de Zeus.
Shakespeare fait certainement partie des humanistes jusqu'à Voltaire inclus qui pensent que les Grecs, d'une manière ou d'une autre, ont élaboré une religion dont l'imaginaire provient largement de l'Ancien Testament, prophéties apocalyptiques incluses. Le plus sérieux de ces savants humanistes est François Bacon puisqu'il jette les bases historiques de cette thèse, tout en énonçant une des plus anciennes théories de la dérive des continents (C. Darwin s'y serait rallié à la fin de sa vie, ce qui si cela est vrai implique la mort du darwinisme dans l'esprit de Darwin lui-même, car il n'y a pas hormis celle d'Aristote de science naturelle moins radicalement opposée à l'idée de transformisme et de progrès par mutation, la mutation étant pour Bacon, ontologiquement et symboliquement, un fait statique.)
Le phénix, lui, oiseau du Sud (l'emblème du Mexique, par exemple, et qui signifie "rouge sang", "écarlate") est pris comme un symbole luciférien en raison de son rapport avec le soleil (Apollyon est le nom de l'ange de l'abîme, Abaddon en hébreu) et de son pouvoir mythique de régénération dans le temps. Le culte du soleil et la pratique des sacrifices humains dans l'Antiquité comme dans les religions du Nouveau Monde ont été rapportées aux humanistes de la Renaissance dont l'eschatologie ne peut se passer de cette géographie. Est-il besoin d'insister sur le fait que l'esprit de la Renaissance que Shakespeare exprime est à mille lieues de l'existentialisme nazi, du cartésianisme ou du christianisme antitrinitaire du dernier pape ?
La régénération dans le temps est bien sûr liée à l'engendrement et à la postérité. Les sonnets ont pu être traduits parfois comme l'incitation par Shakespeare à la procréation de tel ou tel hypothétique amant !!! Alors que la strophe invite à la chasteté, à l'imitation du Christ ou de la vierge Marie ; on peut aussi citer l'Apocalypse de saint Jean, principale source d'inspiration de l'auteur du chant ("Et ils chantaient comme un chant nouveau devant le trône (...) et nul ne pouvait apprendre ce cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. Ce sont eux qui accompagnent l'Agneau partout où il va." Ap. XIV, 3 ; ces cent quarante-quatre mille qui ont leur place au ciel sont précisément appelés "martyrs" dans la vision de l'évangéliste.)
Le culte du temps, s'il est un des aspects essentiels d'une philosophie germanique nazie que Joseph Ratzinger n'hésite pas à recycler (le sinistre Hans Küng a publiquement invité son confrère à adopter totalement l'anti-histoire de Hegel - Hitler excepté), ce culte est interprété -au-delà de Shakespeare- par la science de la Renaissance comme étant démoniaque et lié au débordement d'âme animiste, facteur de superstitions et de croyance païenne dans la métempsycose.
L'antimonachisme de Shakespeare, à la suite de Rabelais, indique qu'il impute aux clercs le retour en force de l'animisme. Difficile pour nous qui sommes contemporains du pacte entre la religion républicaine "laïque" et les églises chrétiennes, objets d'un mépris croissant et proportionnel au nombre de "paroissiens" qu'elles comptent, de comprendre que l'Eglise pour les humanistes qui la critiquent est devenue une puissance séculière, et que c'est cet aspect qu'ils combattent le plus vigoureusement ; d'autant plus difficile que la scolastique laïque tente de faire croire que la religion de l'Etat actuelle est héritière de l'humanisme "via" la Révolution française, hypothèse parfaitement chronologique et absurde, renforcée par la muséographie boche de Freud, Nitche, Panofsky ou Malraux, suborneurs de l'art dont l'astuce consiste à assimiler l'art de la Renaissance à l'architecture jusqu'à aboutir au plus pédérastique fétichisme que le Capital se charge de fourguer à l'aide de sa vaseline médiatique et de ses petits caporaux éditorialistes.
Quant aux "oiseaux morts", le lien dans la sagesse des Anciens entre le vent et la puissance de Typhon, facteur des tremblements de terre selon Aristote, ce lien n'incite pas Shakespeare en dehors de la colombe ou de l'aigle à regarder les oiseaux comme des créatures liées à l'Esprit saint. Une pénétration plus forte de la pensée matérialiste d'Aristote, distingué de Platon (L'université aujourd'hui qualifie de "néo-platonicien" un savant comme François Bacon qui rejette Socrate et Platon en tant que porteurs d'un paganisme presque aussi ésotérique que celui de la secte pythagoricienne !) implique que la Renaissance accorde au symbolisme une valeur scientifique plus grande qu'aux signes mathématiques (dont la svastika est un résumé plus-que-parfait). Comme la poésie charrie des éléments mathématiques, le genre tragique que Shakespeare préfère repose au contraire sur une physique matérialiste. Le tyrannie au cours des siècles est aussi indissociable des mathématiques qu'elle l'est de la musique, langages qui exaltent tous deux la vertu et la puissance, une harmonie factice qui dissimule le chaos et l'entropie spirituelle. Les "trous noirs" cinématiques ne font que refléter le néant de l'âme de ces fonctionnaires du culte de soi-même. On ne calcule des "théories des cordes" que pour mieux aller se pendre...
Pour la science baroque, l'éternité est remplie du sifflement des astres. Pour la Renaissance au contraire, le requiem n'est pas le fracas des instruments de l'hystérique Mozart, qui feront le régal du bourgeois. Mais revenons au début du cantique :
I.
Que l'oiseau du plus sublime cantique, sur le seul arbre d'Arabie, soit le héraut triste et trompette pour les chastes ailes obéissant à son appel.
Mais toi, strident messager, nuisible annonciateur de Satan, augurant la fin de la fièvre, de cette troupe ne t'approche pas !
Proscrit soit de cette assemblée tout volatile au plumage tyrannique - hors l'aigle, sa plume royale, qui garde la règle sévère de ces obsèques.
Que le prêtre en surplis blanc sache de cette musique funèbre être le cygne devin de mort, de peur que le requiem ne perde son droit.
Quant à toi, corbeau triplement archaïque que fabrique le genre noir, avec le souffle que tu donnes et reprends, retourne plutôt à nos convois funèbres.
C'est le "Cantique des cantiques" de Salomon qui est évoqué d'emblée ("Oui, tu es belle, mon amie ; oui, tu es belle ! Tes yeux sont des yeux de colombe." Cant. I,15) ; ou encore : "Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Car voici que l'hiver est fini ; la pluie a cessé, elle a disparu. Les fleurs ont paru sur la terre, le temps des chants est arrivé ; la voix de la tourterelle s'est fait entendre dans nos campagnes ; le figuier pousse ses fruits naissants, la vigne en fleur donne son parfum. Lève-toi mon amie, ma belle, et viens ! Ma colombe, qui te tiens dans la fente du rocher, dans l'abri des parois escarpées." Cant. II,10).
- L'arbre d'Arabie renvoie, lui, à l'olivier dont la colombe dans la Genèse ramène une branche à Noé après la défaillance du corbeau. L'olivier est fréquemment associé dans l'Ancien Testament au pays de Canaan. On pense là encore bien sûr à Athéné et au fait que l'olivier est lui aussi symbole de l'Esprit (le palmier a été évoqué par certains commentateurs, mais Shakespeare précise le "seul" -sole- arbre d'Arabie et le palmier pousse sous toutes les latitudes).
- L'intérêt de la Renaissance pour les écrits prophétiques, que ses plus grands peintres ont traduit en peinture, a poussé certains humanistes à rapprocher le dialogue entre le sage Salomon et son épouse aux yeux de colombe, de la femme de l'apocalypse de saint Jean, épouse du Christ. La "mariolâtrie" du XIXe siècle assez largement satanique, et celle qui l'est plus encore de la bourgeoisie gaulliste qui n'hésitent pas à mettre le Nouveau Testament au service de son dessein nationaliste, ont conduit à interpréter nombre d'oeuvres médiévales ou renaissantes comme des représentations de Marie, la servante du Seigneur, là où l'épouse du Christ est représentée (typiquement lorsque celle-ci est revêtue par Jésus son époux d'un vêtement blanc, symbole de la pureté et de la virginité des élus à la veille de la seconde résurrection).
- L'aigle accompagne non seulement saint Jean, "fils du Tonnerre", mais Zeus, que l'humanisme chrétien incorpore fréquemment comme le Dieu de l'Ancien Testament à sa théologie chrétienne. Les autres oiseaux symboles de tyrannie : coq, paon, etc. sont pris par Shakespeare pour des oiseaux qui, jusque dans leurs couleurs, évoquent le diable (A. Hitchcock s'est-il inspiré de Shakespeare ?).
- Le corbeau, oiseau vain depuis la Genèse et sa substitution par une colombe, symbolise dans l'imaginaire chrétien la synagogue de Satan et un clergé temporel dont le pouvoir repose sur le monopole d'ensevelissement des morts. Certain spécialiste de la religion romaine a pu écrire aussi que l'aigle romain est en réalité un corbeau, ce qui est plausible compte tenu du goût des Romains pour le carnage, les pompes funèbres et les divertissements macabres. Il est en outre prêté au corbeau comme au phénix la vertu de renaître trois fois dans le temps.
- Le cygne, dans lequel le christianisme romantique (Villiers de l'Isle-Adam) a pu voir un symbole de la poésie étranglée par la bourgeoisie industrielle, Shakespeare en fait un symbole du prêtre annonciateur de la fin du temps.
Vient ensuite l'antienne, où Shakespeare développe une théologie que Léon Bloy essaiera en vain de relever au XIXe siècle, malgré l'hostilité du clergé à toute théologie extra-sulpicienne. Le "Pilate XV" de Léon Bloy précède notre "Pilate XVI" et ses conférences face à des parterres de notables plus compromis les uns que les autres dans la prostitution capitaliste baptisée "valeurs actuelles", le christianisme social de Mauriac bâti sur un noeud de vipères. Cette eschatologie se concentre sur l'étrange propension de Lucifer à parodier le Christ. Tous les deux sont dits "porteurs de lumière" dans les saintes écritures et "étoiles du matin". Le coït est dit "amour" bien qu'il soit plutôt appétit ou possession. Il est logique que le prolongement de l'accident du temps ait entraîné Shakespeare à élucider ce mystère qui laisse l'apôtre des Gentils lui-même perplexe et constitue la toile de fond de l'histoire ("C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et de deux ils deviendront une seule chair." Ce mystère est grand ; je veux dire, par rapport au Christ et à l'Eglise." Eph. V,31-32)
II. ANTIENNE
"Ainsi aimèrent-ils comme doublon, l'être étant présent mais en un seul. Deux personnes, aucune division. Le nombre ici dans l'amour anéanti.
Coeurs scindés, mais non encore écartés ; un vide, mais pas d'espace visible entre la colombe et sa maîtresse. Mais en eux il y avait un étonnement.
Ainsi l'amour entre eux brillait-il tel que la colombe pouvait voir brûler son droit dans le regard du phénix. Chacun était le moi de l'autre et réciproquement.
Le principe ravageur était donc que la personne n'était unie ; deux noms pour une seule nature. Mais ni une ni double n'étant appelée.
La logique elle-même brouillée voyait la division s’accroître de la multiplication par cette double négation commune."
[Il ne faut pas s’étonner de lire dans Shakespeare des sentences qui paraissent sonner comme une condamnation prophétique du capitalisme en tant que poésie luciférienne ; il n’est pas en cela un homme très différent de Dante Alighieri, déjà lui-même témoin scandalisé trois siècles auparavant de la corruption de l’Eglise et sa collusion avec le pouvoir politique entre les mains des marchands de Florence. On n’est pas loin de l’attitude de Ben Laden vis-à-vis de l’Arabie Saoudite aujourd’hui, de ses chefs religieux et politiques qui compromettent l’islam dans le trafic d’armes avec les nations occidentales impies… à cette différence que Shakespeare comme Dante va en chrétien se tourner logiquement vers les écrits prophétiques ; car comme dit le chancelier François Bacon : « La prophétie est comme l’histoire. » Dans le sens de l'opposition par Shakespeare de la logique matérialiste au rationalisme luciférien, voir aussi les sonnets n°69 et 144.]
"Le simple fut si bien composé, qu'elle se lamenta : "Comment un couple peut-il simuler la concorde de l'unité ?"
L’amour a sa raison mais la raison aucune, si elle s'avère être ce qui peut causer la perte.
L'oraison ci-dessous est dédiée à la Colombe et au Phénix, co-divinités et astres d'amour, formant le choeur de la scène tragique."
La véritable "théorie de la relativité" que Shakespeare élabore dans ce passage n'est pas surprenante dans la mesure où une telle théorie est déjà présente dans la "Physique" d'Aristote (déjà sous-jacente au poème de l'Alighieri, dont la Béatrice n'est autre que "l'Eglise des bienheureux" elle aussi, et non une vulgaire donzelle dont Dante se serait entiché). Il a fallu tout le culot du philosophe nazi Heidegger et de sa secrétaire très particulière Hannah Arendt pour inclure le matérialisme d'Aristote aux spéculations de la philosophie boche luciférienne, alors même que la "Physique" d'Aristote représente à peu près la négation de la culture italo-boche. Il ne paraît pas inutile de souligner que la trahison du matérialisme d'Aristote est passée par la philologie de traduction en traduction superposées, juxtaposées, comparées, ressuscitant ainsi la gnose médiévale moisie.
Chaque mot semble pesé dans cette opposition de la foi et de la raison luciférienne à la charité et à la logique véritable de l'Esprit. Dans cette opposition de l'amour vertueux, légal mais fatal, à l'amour-vrai, don de l'Esprit. Cette théologie inspire aussi les "Sonnets". Et renvoie aux réactions divergentes entre Hamlet et Horatio -ange ou démon ?- face au spectre sur le chemin de ronde d'Elseneur, au milieu de la nuit.
L'étonnement ("wonder"), que l'on retrouve aussi chez Dante, entre la colombe et sa maîtresse, fait allusion à : "(...) Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement. (...) Et les habitants de la terre, dont le nom n'est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie, seront étonnés en voyant la bête, parce qu'elle était, qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra. Ap. XVII, 6-7-8." L'épouse du Christ est décrite sous des jours très différents dans l'Apocalypse, y compris sous les traits d'une putain (La Gertrude d'"Hamlet" ; Dante dans son "Enfer" : "A vous, bergers, mirait l'Evangéliste, quand la putain qui sied dessus les eaux avec les rois lui parut s'enivrer..."). L'étonnement est pour le pêcheur d'hommes Jean, fils de Zébédée, de voir l'épouse du Christ en si mauvaise posture.
La "scène tragique" est bien sûr l'histoire, pour Shakespeare comme pour Eschyle ou Homère. Il faut pour déblatérer à propos de la fin de l'Histoire comme le cuistre moderne/antimoderne, n'y être jamais entré.
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Journal de Guerre
Version légèrement raccourcie au format PDF de mon "Journal de Guerre 2008-2009" (mois de mai). Où je traite notamment de la très grande proximité entre la science matérialiste de François Bacon et la littérature apocalyptique de W. Shakespeare :
- apocalypse que la politique religieuse aussi bien que la religion politique exclut ;
- science matérialiste que l'enseignement universitaire exclut, plus encore que Lénine lui-même, soumis à la contrainte des faits, puisque l'Université française s'est efforcé de ramener le matérialisme de Marx à l'idéalisme de Hegel rejeté par Marx comme la religion de la bourgeoisie, au point que des écrivains fachistes (Thierry Maulnier) sont parfois plus proches d'une interprétation juste de la science historique de Marx, de son interprétation de l'Etat comme mécanique de l'anarchie, ou de la religion laïque comme un opium plus fort, plus proches que ne le sont des mandarins communistes comme Althusser ou Derrida (Ce dernier n'ayant eu aucun scrupule du reste à se mettre au service de la fonction publique la plus oppressive du monde, celle des Etats-Unis.)