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  • Shylock's ruling

    Virtuous circle is vicious circle for Shakespeare and vicious circle virtuous. Wether you think Einstein's trick is bullshit as I do or not -trusting this Music Master-, one must admit that the Center is as much Power as Virtue as Vice: great illusion of Policy. Leviathan probably goes to Hell, with light doubt it is not from Heaven.

  • Jugement dernier

    Lourde responsabilité des partisans démocrates-chrétiens du Pacte Atlantique dans la justification chrétienne des "opex" militaires françaises en Afghanistan. Reportage dans la gazette "Famille chrétienne" (26/9-2/10) sur les grenouilles de bénitier sentimentales épouses de bidasses dont les maris partent chercher fortune aux bordels exotiques financés par l'or noir et le plutonium. Le prêtre n'est plus contre la partie génitale de l'humanité, mais il asseoit désormais au contraire ses sermons dessus.

    Du nationalisme crétin de Philippe de Villiers, on doit dire qu'il n'ajoute à la théodicée plus totalitaire de Jacques Attali que l'ignorance des principes géodésiques et polytechniques élémentaires qui fondent tout droit national. Les Etats sont des monstres froids, certes, et même Kouchner ne s'en cache plus, mais à cette loi s'ajoute que la baleine finit toujours par dévorer les petits poissons.

    Quant au civisme laïc, celui d'Hitler lui-même, frappé de la roue du temps, n'a pu être jugé qu'"a posteriori". A priori ses raisons sont les mêmes de s'emparer du sous-sol russe : le bonheur des Allemands. La mélodie nazie est une mélodie du bonheur.

    De la théologie démocrate-chrétienne -il vaut mieux parler d'existentialisme-, on peut se demander si elle n'est pas entièrement conçue pour mettre le Nouveau Testament entre parenthèses. En ce qui me concerne, depuis qu'il m'a été donné de lire dans "Valeurs actuelles" il y a quelques années, sous la plume d'un de ces exemplaires démocrates-chrétiens parfaitement désintéressés de la vérité que "le Christ prescrit de payer l'impôt à César", ma religion est faite. Même Ben Laden serait mieux fondé à se prévaloir de la croisade de Bernard de Clairvaux, dont il n'atteint pas encore la mesure de sang.


  • Feu sur le Ramadan !

    La confiance utopique de Tariq Ramadan dans une possible "neutralité" de l'Etat laïc français, garantissant la liberté de culte, est typiquement mahométane. On retrouve néanmoins un tel a priori favorable vis-à-vis de l'Etat dans d'autres religions judéo-chrétiennes proches. Le jansénisme en France, théologie de la secte de Port-Royal-des-Champs (tout un programme) a ressuscité durablement le providentialisme médiéval au XVIIe siècle, rompant avec l'humanisme de la Renaissance. Sainte-Beuve a fourni une analyse sagace bien que partisane de l'idéologie janséniste. Cette analyse permet d'entendre tout ce qui lie le XIXe siècle romantique et bourgeois au "Grand Siècle" de l'absolutisme, par-dessus les "Lumières françaises" du XVIIIe.

    Le providentialisme, emprunt médiéval à la philosophie païenne romaine, en tant qu'il est procès de sacralisation du pouvoir politique, est inévitablement présent dans toutes les doctrines religieuses à tendance théocratique. Donc dans l'islam ou "les islams". Mais la philosophie nazie de G.W.F. Hegel, la morale existentialiste qui en découle est la déclinaison ultime de cette conception théocratique.

    Ce providentialisme peut aussi être comparé à une sorte d'idée maçonnique chrétienne, qui prête à la politique, qu'elle soit abstraite ou s'incarne dans un homme (ce qu'une idéologie peut difficilement éviter), qui lui prête peu ou prou le rôle de démiurge, de "grand architecte" traçant les plans du monde. Poussée à son point de rigueur et d'absurdité extrême (c'est ce qui en fait toute la valeur), le franc-maçon suisse Joseph de Maistre (cette géodésie totalitaire n'est pas sans rapport avec l'horlogerie) s'est fait le porte-parole d'une version quasiment "ottomane" de la France chrétienne (dont Baudelaire, sous l'influence délétère des spéculations juridiques de J. de Maistre, avoue le caractère satanique ; "Le prêtre, le poète et le soldat", ainsi Baudelaire résume-t-il l'arrière-plan moral et politique de son romantisme, plus romain que chrétien par conséquent).

    J. de Maistre se rêve en éminence grise d'un homme providentiel, Napoléon fournissant un exemple de criminel de guerre à la hauteur de son espérance (L'espèce de fièvre mystique de J. de Maistre évoque celle de Goebbels ultérieurement, même si la haine systématique de l'art, trait dominant chez de Maistre -haine quasi proustienne- fournit "a contrario" de précieux renseignements sur ce qui échappe au domaine de la seule mécanique ou du droit. La s–ret‚ du mauvais goût de cet horloger savoyard force en effet l'admiration.)

    A juste titre, Voltaire voit dans le jansénisme une sorte de reviviscence du judaïsme, iconoclaste et destructrice pour l'histoire. De fait le romantisme ne fait que sonner le glas de l'art, dont le cancer remonte à la période baroque. Rares sont les critiques qui au cours des derniers siècles ont su discerner dans la peinture de Rembrandt ou Rubens, par-delà leur virtuosité, les marques du délitement musical de l'art.

    Le contrat social de J.-J. Rousseau en revanche se rapproche assez de l'idéal de T. Ramadan. La rhétorique laïque grossière d'Eric Zemmour (petit "soldat belge" du cartel médiatico-militaire Dassault - "On n'est pas couchés", France 2 le 26 sept.) qui lui est opposée, T. Ramadan doit la prendre pour ce qu'elle est : un discours RELIGIEUX évacuant l'histoire, par quoi TOUTE thèse d'un pouvoir temporel neutre, repérable à son caractère statique, devra nécessairement passer. L'idée païenne du destin, véhiculée par Hegel jusqu'à nous sous la forme du providentialisme est en effet incompatible avec la recherche d'une logique historique. La propagande cinématographique capitaliste a poussé loin comme sa grande soeur nazie la destruction de la science historique, sans compter la tentation totalitaire récente de légiférer sur l'histoire.

    En l'occurence l'effacement des crimes de guerre atroces de Napoléon (ou de Gaulle) par Zemmour*, le refus d'en tirer la leçon (et au premier chef de voir la troublante ressemblance entre le régime napoléonien et le régime nazi, parfaitement équivalents sur le plan philosophique) s'apparente non pas à du "négationnisme", mais carrément à une négation cléricale de l'histoire elle-même.

    Goebbels pas mort !

    Deux exemples de mensonges grossiers, propagés à la vitesse du son par les médiats :

    1/ L'opposition binaire sans cesse réaffirmée entre un Etat "garant de l'intérêt général" et de grands groupes industriels et bancaires menant leur barque à leur guise - contre l'évidence que ces deux systèmes centripètes s'inscrivent dans le même cercle et ne peuvent être compris séparément. Pas de dictature ou de totalitarisme sans le sophisme, même sous-jacent, de la "loi naturelle". Le projet économique capitaliste COMME la doctrine de la nation laïque projet‚e vers l'avant reposent sur l'idéologie de la "loi naturelle" ; une loi naturelle d'engendrement, dont il faut avoir lu Aristote comme Marx pour comprendre qu'il s'agit d'un mouvement inéluctable de corruption. Shakespeare lui-même a vu venir cette pourriture et la nomme "Danemark", en référence à l'Apocalypse de Jean. Croire au destin revient à s'y soumettre. La mort préside au capitalisme comme au nazisme auparavant.

    Le voile de ténèbres baroque a ressuscité dans une Europe qui les avait vaincus, à l'instar des Grecs plus de deux mille ans auparavant, la fortune et le destin romains. Hitler n'est qu'un pion dans ce jeu d'échec.

    Complot médiatique contre la science traduite comme un complot

    Une illustration : le philosophe Luc Ferry, ex-ministre dont la philosophie est tellement circonscrite qu'elle possède toutes les caractéristiques d'une religion d'Etat elle aussi, ce clerc légitime à mots à peine couverts l'interdiction (renforcée récemment) faite aux parents d'élèves de concurrencer l'Education nationale en enseignant directement leurs enfants, par la raison que cette institution est la meilleure garante de la diffusion d'un idéal républicain commun. Libérer l'enseignement reviendrait à mettre en danger la foi dans l'Etat garant des libertés individuelles et de l'intérêt général, et n'irait sans doute pas dans le sens "capitaliste" qui est celui de Luc Ferry. La libre concurrence des idées est une liberté que l'Etat libéral totalitaire réprouve.

    2/ Deuxième mensonge convergent et aussi grossier, le mensonge selon lequel la "Révolution de 1789" marquerait un virage "humaniste" dans l'histoire de France, et même, la franchouillardise débridée de certains laïcards aidant, dans l'histoire de l'Europe, malgré le retard de plus d'un siècle de la France par rapport à l'Angleterre sur le terrain des idées et des efforts de la classe bourgeoise pour s'emparer du pouvoir. Si Tariq Ramadan a étudié de près la litt‚rature française comme il prétend, il peut constater :

    - que les régimes bourgeois qui ont suivi de près la Révolution ne correspondent en rien aux idées de Voltaire ou J.-J. Rousseau ; Napoléon et sa polytechnique assassine sont typiquement inspirés par la philosophie romaine - jusqu'à Stendhal qui prétend s'inspirer de la prose du code Napoléon ; tandis que Voltaire prend ses distances avec la théodicée germanique de Leibnitz :

    - que la France n'a jamais connu depuis la Révolution un régime de liberté d'expression aussi large que celui qu'elle connut sous Louis XV. Si Voltaire souhaite la libéralisation du régime de Louis XV, encore trop autoritaire à son sens, ni lui ni Diderot n'ont été traqués par la censure comme Marx et Engels l'ont été dans toute l'Europe il y a un siècle et demi seulement, à une époque où la presse représentait une force libre de contestation, danger écarté pour l'oligarchie désormais, notamment du fait de la fin de la lutte des classes en France dès le milieu du XIXe siècle (Déjà du temps de l'ORTF le danger n'existait pas, et personne n'a jamais vraiment pris la menace révolutionnaire des foules d'étudiants de Mai 1968 au sérieux, en dehors de de Gaulle lui-même et de quelques "bons pères de famille" bourgeois, vite rassurés.)

    Existentialisme et pédérastie

    La "révolution sexuelle" a d'ailleurs un aspect pédérastique notable, et nul n'est plus porté à se prosterner devant le Léviathan qu'un pédéraste (Il existe même une association de "gays" chrétiens baptisée... "Jonas" ; Jonas est d'ailleurs le "Juif errant" contre lequel la révolutionnaire Simone Weil a les mots les plus durs, ne le cédant en rien à Voltaire pour ce qui est de l'antijudaïsme. On peut fort bien s'abstenir de stigmatiser les "gays", tout en soulignant à quel point leur sexualité repose sur l'angoisse, et combien la propagande totalitaire joue sur le registre de la sécurité civile. Du reste l'homosexualité, déterminisme inventé au XIXe siècle, n'est que la conclusion rationnelle du mariage ; les pédérastes sont probablement beaucoup plus sensibles que d'autres au caractère incestueux d'une sexualité "hétérosexuelle". Moi-même j'ai fréquenté quelques pédérastes dont les mères ressemblaient comme deux gouttes de sperme à la puritaine BCBG Christine Boutin.

    Toute la philosophie existentialiste ou presque, d'ailleurs, qui est une théologie chrétienne invertie, peut être résolue à une sorte de querelle familiale intestine. Le problème que se pose la philosophie laïque de la "fin de l'histoire" (sic) et la question de savoir ce que devient la famille au-delà de la pédérastie, ces deux problèmes n'en sont qu'un, parfaitement grotesque. D'une part parce que la philosophie et la science la‹ques se sont toujours tenues à l'écart de l'histoire ; d'autre part parce que le droit de la famille est un principe de dérogation à l'inceste qui évolue au gré de l'organisation patrimoniale et politique.

    Existentialisme et pédérastie peuvent être compris ensemble comme le triomphe apparent de Dionysos sur Apollon (Dans le seul but pour Apollon d'asseoir plus solidement son pouvoir ; la République bourgeoise n'a pas inventé l'idée de substituer pour une plus grande efficacité le divertissement à la terreur policière.)

    La voie antiromaine

    Le progrès de l'islam ne peut se faire que dans le sens d'une reconquête scientifique, d'une théologie de la Libération par la science. Même si l'interdiction formelle de servir deux maîtres -Dieu et César- n'est pas dans l'islam comme elle est dans le Nouveau Testament chrétien, l'histoire montre que les autorités politiques font toujours un usage policier des doctrines religieuses, jusqu'à les subvertir complètement comme c'est le cas avec le national-socialisme de Hegel et ses lieutenants du désordre que sont les philosophes existentialistes, amphigouriques suppôts qui ne se connaissent pas eux-mêmes. Et la science est forcément un combat, comme le révèle la vision de Jean, car de la Libération les systèmes étatiques fondés sur la peur ne veulent pas.

    Sur le chemin de cette reconquête, il est d'ailleurs un savant musulman qui pose de très sérieux jalons : Averroès, "au seuil de l'histoire", et donc de la révélation, moins près de la pente théocratique que ne l'est Thomas d'Aquin lui-même. Un thésard démocrate-chrétien pas très sérieux (Rémi Brague) a tenté récemment à coup de néologismes vaseux de démontrer l'apport décisif de Rome à la civilisation européenne ; thèse proche de celle du pape Benoît XVI, parfaitement antihistorique comme toute thèse boche qui se respecte. Le pape n'hésite pas d'ailleurs à se référer à des philosophes parfaitement abscons comme Adorno ou Horckheimer, Popper, Heidegger, branleurs de l'espèce susdite qui font regretter amèrement au Français que je suis que toute la philosophie allemande et pollack ne se soit pas suicidée à la suite d'Hitler et de son état-major, au lieu d'émigrer aux Etats-Unis.

    Non, ce qui caract‚rise la pensée occidentale, comme Aristote en son époque décadente, en quoi elle est différente des pensées orientales ou romaine, c'est bien plutôt par son matérialisme radical, celui de François Bacon (ennemi juré de J. de Maistre) ou de Karl Marx (On en décèle notamment la radicalité au fait que, contrairement à la très grande subjectivité des philosophes épicuriens ou romains, Aristote comme Bacon -la dialectique marxiste-, excluent l'idée animiste de vide, déguisé en "Néant" dans la mystique providentialiste, qu'elle soit chrétienne, nazie, athée, capitaliste. Ce qui me fait dire que Bernanos ne va pas assez loin, parlant du hasard comme "le dieu des imbéciles", car un chrétien doit savoir reconnaître Lucifer dans la roue de Fortune et ses rayons puissants.

    *Pourquoi Zemmour peut exprimer publiquement chaque samedi soir des idées qui ont valu récemment à Le Pen les foudres de l'Inquisition médiatique ? Cela dit presque tout de la société civile française depuis la Libération. Phénomène Zemmour-Le Pen analogue à la condamnation de Louis-Ferdinand C‚line pour propos antisémites et l'absolution des industriels de l'automobile et de l'aviation ayant pourtant mis leur polytechnique de mort au service de l'Allemagne nazie. Industriels actifs pour ce qui est d'exciter le patriotisme vindicatif, mais dont la seule patrie est l'argent.
  • Goebbels pas mort

    Dominique Wolton, fonctionnaire d'expression bureaucratique, tente de convaincre ses confrères que l'Internet recèle une menace pour la corporation des journalistes. A trop recevoir d'informations contradictoires, le robot-citoyen va en perdre son latin et cesser d'exécuter le programme. L'information a vertu de leurre de l'opinion publique.

    En réalité, les médiats avaient déjà grillé leur circuit avant l'apparition de l'Internet. Le poids des cartels militaro-industriels dans la presse était déjà évident. Par ailleurs l'Internet reste assez verrouillé pour que le PS puisse jouer ce double-jeu de condamner le principe de l'invasion de l'Afghanistan dans les médiats, tout en votant les crédits militaires qui permettent cette invasion. Aussi affaibli soit le PS en ce moment, les cartels ne peuvent s'en passer pour le cas où Sarkozy serait brutalement déstabilisé par une plongée encore plus brutale dans la crise. C'est tout le sens des messages subliminaux adressés par le PS au patronnat, qui continue de plastronner sur TF1 en pleine déconfiture financière, comme le FMI après avoir ruiné l'Argentine, l'Onu après avoir laissé le génocide rwandais se dérouler sous ses yeux, etc.

    Le totalitarisme ne passe pas par la destruction du livre comme dans la métaphore d'Orwell, mais plutôt par l'accumulation de faux livres, de livres écrits en haine de l'art par des flics, par-dessus les vrais livres. L'oeuvre de Proust est typique de cette littérature policière qui exprime le fétichisme du langage, jailli du fond du cabinet de Proust contre la critique de Sainte-Beuve, qui a seulement le tort d'être de Proust d'érafler ses joujous d'enfance. Le critique E. Nolleau faisait remarquer récemment à Philippe Delerm que la première gorgée de bière n'est pas plus un sujet qu'un furoncle mal placé. Mais la philosophie de curé janséniste de Sartre est du même ordre : par quel moyen retrouver l'odeur de vulve de maman en dehors d'embaucher une papy-sitteuse prénommée Simone, bonne-soeur laïque en diable, exactement le genre dont les familles aristocratiques se débarrassaient au moyen âge en les expédiant au couvent (Ophélie dans "Hamlet" dont le caractère est un mélange, précisément, d'érotomanie et de puritanisme).

    Les exemples de pédophilie littéraire abondent : Nitche, Sartre, Houellebecq, BHL, Alexandre Jardin, Matzneff. A chaque fois on est assuré de trouver le caractère pédérastique qui traduit le stade génital de la pensée. Nul n'est mieux disposé à consentir à l'aliénation que le pédéraste-écrivain.

    Les fétichistes du langage et des idées comme Wolton, qui pensent que les mots naissent dans les choux ou dans les roses, ont souvent du mal à manier la syntaxe, jusqu'à la caricature chez Finkielkraut et le "chevalier du subjonctif" Eric Orsenna ; au point de donner l'impression d'entretenir un dialogue de sourds avec eux-mêmes.

    A quoi bon l'accumulation capitaliste ? Cela revient au même de se demander d'où viennent les mots. Totems et tabou : le totalitarisme doit resté crypté. C'est toujours sur le mode du court-circuit que le clergé d'une secte opère ; court-circuit des mots qui coupe de la réalité. Philologues et sociologues jouent dans la religion laïque le rôle des clercs qui transforment au Moyen âge le Nouveau Testament en talmud chrétien.

    Pythagore et sa secte fournissent le modèle archaïque de secte démoniaque fétichiste dont la science suprême est la science de soi-même : le miroir de Narcisse. Les branleurs de la physique quantique annoncent dans leurs gazettes navrantes sans se douter de rien leurs dernières découvertes dans le domaine de la CRYPTOGRAPHIE (!), façon d'avouer que pour eux la nature demeure une énigme, le pur reflet de leurs fantasmes.

    Nul n'a besoin d'être "informé" comme un robot le doit, à flux électrique continu. L'outil de sidération n'est bien sûr pas l'Internet. Que des starlettes comme Eric Orsenna ou Finkielkraut, Wolton, Maurice Dantec, pointent du doigt le ouaibe avec mépris et de façon hostile du haut de leurs chaires médiatiques est plutôt bon signe, le signe que la boutique de prêt-à-penser a flairé la banqueroute.

  • Retour du "Titanic"

    Le cinéma est comme les rêves, hanté par la mort. Dormir du sommeil du juste, c'est dormir sans faire de rêves, et surtout pas celui d'Orphée.

    Le cinéma possède même la vertu, comme son frère le songe, de prémonition : c'est le "Titanic".

  • Shylock en "prime-time"

    Première ligne de défense du système capitaliste : les soi-disant "économistes" au service des cartels -Jacques Attali, Alain Minc, Philippe Manière, Jacques Marseille, Daniel Cohen...-, qui non seulement ont répandu leurs idéologies keynésiennes ou physiocratiques dans l'Université, jouant le rôle d'huile de moteur, rabotant les intelligences tant et tant, mais continuent de s'accrocher mordicus à leurs martingales !

    Karl Marx prévient déjà contre la perfidie particulière des sociaux-démocrates, plus nocive à ses yeux que l'imbécillité des derniers réactionnaires ayant coupé les ponts depuis longtemps avec la réalité, privés de toute capacité de nuisance. L'encyclique socialiste de Benoît XVI accuse en effet près de cinq siècles de retard sur les menaces plus sérieuses de Martin Luther à l'encontre des usuriers et spéculateurs boches. C'est avec sept siècles d'avance quant à lui que le Dante promulgue ses décrets d'exil dans l'Enfer des papes, clercs et édiles simoniaques, sans attendre que la grande truanderie capitaliste devienne un modèle de vertu.

    *

    Le dernier subterfuge est signé Daniel Cohen : faire gober aux téléspectateurs qui subissent depuis cinquante ans le lavage de cerveau à l'échelle industrielle du cinéma et du slogan publicitaire, que le dérapage a pour nom l'apprenti-escroc Jérôme Kerviel et tous les petits joueurs de sa génération et de sa catégorie qui spéculent sans scrupule. L'audace de ce Cohen n'a d'équivalent que celle de son comparse J. Attali, qui continue comme si de rien n'était de fourguer sa théodicée totalitaire de coeff. x.

    Toujours opposer à l'idéologie l'histoire. L'histoire est dialectique, l'idéologie chronologique.

    Dès la régence de Louis XV, comme le centralisme étatique accru depuis la Florence de Dante permet un embryon de politique de flux monétaire, tous les ingrédients du crime capitaliste contre l'humanité dans sa version française sont réunis, à savoir :

    - les mathématiques cartésiennes et l'idéologie physiocratique, qui ont pour effet de conférer aux artéfacts libéraux un caractère naturel, voire "mystique" puisque le clergé piétiste ou janséniste joue un rôle non négligeable dans la diffusion des idées libérales (la brève alliance du Régent et des dévôts a même ressuscité des pratiques chrétiennes à la limite de la sorcellerie dont on ne peut s'empêcher de voir l'équivalent dans la culture populaire aux Etats-Unis actuellement, qui mêle aussi superstition religieuse et économique, avec même des fonds de pension baptisés "Marie, Reine du Ciel" -mélange qui choque même les mahométans, bien qu'ils n'ont pas les mêmes raisons que Marx ou Dante de repousser le capitalisme avec horreur, au nom de la Charité et de l'Esprit.)

    - le racket colonialiste ; le système de l'Ecossais John Law, qui séduisit la chienlit des aristocrates français, est inconcevable sans le miroitement des richesses toutes virtuelles de l'Eldorado et de la Compagnie des Indes française. Dans l'embolie cérébrale capitaliste plus récente, l'or ne fait que changer de couleur. L'investissement capitaliste dans son ensemble est "vertueux" ou "virtuel", c'est-à-dire fondé sur la perspective d'engranger au-delà de la mise.

    - comme le racket capitaliste a enrichi aussi indirectement les pays pauvres au cours des derniers lustres (en tirer de la part des banquiers une fierté morale est sans doute le comble du pharisaïsme), le modèle réduit de John Law à l'échelle française a valu d'abord fortune à ses souscripteurs, et retombées positives pour leurs valets... jusqu'au collapsus. Même le petit renard argenté Alain Minc, avec son air chafouin de se faire passer pour marxiste, ne fait que répéter l'astuce de Law-le-bien-nommé.

    Le joueur de poker qui laisse un bifton au clochard qui fait la manche à la porte -hypothèse assez théorique-, cela ne fait pas moins de lui un scélérat et un aliéné en puissance. Entre le capitalisme et le joueur de poker, il n'y a qu'une question d'échelle. Comme au poker, le meilleur "bluffeur" est celui qui a des cartes en main le plus longtemps ; chutent d'abord les "innocents" comme Kerviel. Question "bluff" Daniel Cohen n'est pas mal non plus.

     

     

  • Philologie, ma haine

    La philologie est le divertissement le moins sérieux du monde, et si Dante revenait il flanquerait sûrement "Philippe Sollers et les Quarante Voleurs" au tréfonds de son "Enfer" glacé, avec tous les carreurs de cercle et de corne "in secula seculorum".

    - "Société du spectacle" : l'expression ne convient pas, car elle oblige comme l'abruti pédérastique Frédéric Nitche à qualifier la tragédie grecque d'art "dionysiaque", à répéter l'attentat permanent de la culture bourgeoise germanique contre l'art. Sophocle confondu avec un toréador ou "Oedipe-tyran" avec "Intervilles".

    - "Société de consommation" : ici c'est l'aspect de l'épargne et du vol qui est dissimulé, primordial dans le capitalisme, avant le gaspillage et le poker menteur de la "Société Générale". Indissociable l'épargne de la consommation, comme l'anorexie de la boulimie, ou le puritanisme de la pornographie, qui ne paraissent raisonnables que dans un mouvement de descendance (comme la raison du droit ou de l'idéologie romaine, c'est l'héritage, fondateur de la "société").

    - "Dissociété" : c'est le plus nul -du branleur puritain Jacques Ellul, me semble-t-il-, puisque la zizanie est politique, et que lorsqu'on ne parle plus de "cité" ou de "politique", mais de "société", c'est que le cadavre est en état de décomposition avancé, et Marcellus la tête si profondément enfoncée dans les détritus -et depuis si longtemps-, qu'il ne sent plus la puanteur du Danemark.

    Ajoutons que l'esprit de dissimulation de la sociologie et des sociologues est analogue à celui des philologues ou autres linguistes. On peut poser que tout art, dans une société totalitaire, est "sociologique" ; quand il ne l'est pas, comme la doctrine marxiste, les sociologue se mettent en quatre pour le transformer en une telle daube : c'est exactement le travail auquel se sont livrés les philologues Balibar ou Althusser, ou encore le sociologue -à moins qu'il ne soit sociophile- Derrida : tanner la peau de Marx jusqu'en faire une descente de lit socialiste. Le sociologue fait le boulot que se coltinait le dominicain au XIVe siècle : faire coïncider par tous les moyens la jurisprudence et le code avec le Testament chrétien.

     

  • L'Art et les cochons

    Rien n'est plus libre de droits et de devoirs que l'art, même si le Code pénal rêve d'en faire un divertissement de bon père de famille. "Royalty" dit tout (voilà pourquoi Shakespeare n'aime guère Virgile).

    On peut ironiser sur ce que François n'aurait osé imaginer que Frédéric s'empresse d'inventer. Le mieux est de s'en tenir au rejet messianique par l'art de la politique et de sa mécanique.

  • Hamlet & Ben Laden

    - Why is Bacon-Shakespeare so interesting? Because he is the perfect contradiction to US-theocracy. I mean: more than Ben Laden does.

    - Sex is statistics for Bacon, and statistics is Death. Einstein's mathematics are about his own sexual obsession. No body is concerned by this trick except those who want to run faster to Death.

    - After betraying his own master Francis Bacon, whoreson T. Hobbes wrote this (that does regard everyone who is living in a Theocracy as a monkey in Noah's Ark: 'Hell is truth seen from the back.'

  • Eternel retard

    Dans le brouhaha médiatique, une partie du discours de Dakar rédigé par H. Guaino pour Sarkozy m'a échappé : la partie théoriquement valable dans laquelle Guaino à travers Sarkozy oppose l'histoire au mythe de l'éternel retour. Rien que pour ça, je me sens obligé de rendre un hommage discret à Sarkozy & Guaino, tant ce type de discours critique est rare de la part d'un chef religieux (si Sarkozy est plus "naturel", Guaino a tout à fait la dégaine d'un "monsignore" en tenue pourpre ou écarlate).

    Combien de curés démocrates-chrétiens ou nationalistes n'ai-je pas moi-même maudits à voix basse ou à voix haute à cause de leur apologie de la morale païenne et pédérastique de Nitche ? Cette apologie insane de F. Nitche permet néanmoins de comprendre indirectement pourquoi toute Eglise ou secte a tendance à se garder de la science historique comme d'une peste, jusqu'à finir par tomber comme ce fut le cas avec cette grenouille de bénitier idolâtre de Jean Guitton, dans la chronologie - pour ne pas dire la chronolâtrie.

    *

    La théologie marxiste de la Libération est de fait porteuse à la fois de la mort du clergé et des compromis théologiques avec les architectures païennes diverses, dont la métempsycose, qui ressurgit dans la "Phénoménologie de l'esprit" de Hegel. La conception esthétique de Hegel est typiquement une conception anti-historique qu'on peut qualifier de "statique". Au mépris de l'observation historique que différentes formes d'art coexistent - et se combattent les unes les autres -, dans la conception nationale-socialiste de Hegel différents "états" artistiques se succèdent. Hegel se garde bien d'expliquer autrement que par l'emploi d'une phraséologie germanique "claire-obscure", qui parfois n'a rien à envier à la philosophie médiévale remâchée de Kant, COMMENT s'opèrent les mutations d'un état de l'art à un autre, de l'architecture à la peinture par exemple. Hegel dissimule mal que son schéma de progression est un schéma algébrique. Toute l'algèbre étant enfermée dans une cercle, le philosophe évite d'ailleurs de conclure pour ne pas laisser voir le retour au "statu quo ante".

    Ce schéma rationaliste de mutations successives vers un progrès plus grand, on le retrouve bien sûr dans le transformisme darwinien, prédestiné lui aussi à susciter l'admiration de penseurs nazis. Le délire darwinien est perceptible dans la littérature fanatique d'un gugusse comme Pascal Picq, pas très loin du cinéma de série Z yanki quand il s'agit d'expliquer à ses ouailles ce que l'homme super-évolué sera.

    Il me semble qu'il faut dire immédiatement pourquoi les régimes nationalistes capitalistes se sont emparés de Hegel (blanchissant Heidegger et Arendt promptement), après le régime nazi, qui constitue bien une forme d'accomplissement du modèle juridique hégélien. La raison de l'emprunt à Darwin, Hegel et même Freud est précisément que ces doctrines, sous l'aspect de sciences véritables, dissimulent des idéologies parfaitement réversibles et malléables (suivant la définition matérialiste d'Aristote de l'idéologie dans sa "Physique") : Hegel, Darwin, Heidegger, Jünger, Nitche, Sartre, etc., sont antihistoriques, ne contiennent même aucune dialectique véritable. La destruction de la dialectique permet de faire place nette à l'idéologie.

    De la même façon que l'Eglise tend à éradiquer l'apocalypse (c'est-à-dire l'histoire), l'Etat totalitaire tend à éradiquer toute forme d'art et de science.

    *

    Il me semble à ce stade avoir expliqué suffisamment pourquoi la théorie valable de Guaino & Sarkozy heurte de plein fouet la réalité historique de régimes nationalistes et capitalistes eux-mêmes "hors de l'histoire", et qui non seulement en sont sortis, mais ont tout fait pour maintenir les pays en voie de développement la tête sous l'eau.

    Seul le représentant d'un régime totalitaire - et il n'est même pas certain qu'un dirigeant nazi aurait osé le faire face à une population allemande qui se souvenait peut-être encore alors des vitupérations de Luther contre les usuriers - seul le représentant d'un régime totalitaire peut poser l'équation suivante : progrès historique = accumulation de richesses. Dans ce sens le progrès est "Highway to Hell".

    N'importe quel Africain peut décider d'entrer dans l'histoire s'il le souhaite ; il n'a qu'à lire "Hamlet" et voir le sort que Shakespeare réserve à Claudius et son conseiller Polonius, ainsi qu'à toutes les petites femelles confites en dévotion/obsédées par le sexe et le mariage (Ophélie).


  • Bacon as Shakespeare

    Certaine interprétation officielle du poème de Shakespeare "Turtle & Phoenix" comme exprimant le désir homosexuel ou bisexuel de son auteur suffit à jeter le discrédit sur les théories ayant cours dans l'université concernant Shakespeare. Celui-ci n'était certes pas ignorant des cent figures -non pas trois ou quatre-, de la perversion sexuelle, mais les sonnets excèdent largement le niveau mi-génital mi-sentimental qui est le sommet actuel.

    Erreur similaire des critiques qui reprochent à Shakespeare de manquer de psychologie dans certaines pièces. Quel peut-être l'intérêt de la pédérastie ou de la psychologie en tant que telles pour un auteur tragique ? Même Molière, qu'on peut plus facilement accuser de chercher le comique, ne se comprend pas en dehors de sa volonté de peindre des archétypes. Sans quoi Molière serait Coluche.

    Le même genre de galéjade circule d'ailleurs aussi sur Michel-Ange, dont le dessein est parfois confondu avec le mobile de crétins hystériques et superstitieux tels que W.A. Mozart ou R. Wagner, dont les tempéraments pédérastiques sont certainement plus facile à démontrer que celui de Michel-Ange, tant la musique en général, baroque en particulier, pue l'inceste, le sado-masochisme et la superstition (Il ne faut pas oublier que A. Hitler a possédé des foules de femelles et de bidasses à la façon d'un chef d'orchestre, et que tout regain de totalitarisme s'accompagne d'une déferlante de notes de musique.) Si Ajax avait le crâne fendu nous dit Shakespeare (in : "Troïlus et Cresside"), Ajax que Shakespeare prend soin de décrire comme un suppôt de Satan -tout plein de potentiels-, il en sortirait... de la musique. L'hyper-légalisme totalitaire se reflète dans la musique, pratique dont les conventions sont serrées comme des boulons. Déteint-elle sur l'art... elle engendre la peinture stalinienne de Kandinsky.

    Bien que les commentaires d'Henri Suhamy (Pléiade/"Dico. Shakespeare") présentent un caractère de sérieux et d'utilité minimum (ne serait-ce que par rapport à la phraséologie judéo-chrétienne de S. Freud ou R. Girard), on peut douter de la capacité de Suhamy, voire de sa liberté à présenter la théologie de Shakespeare telle qu'elle est. Une théologie dont la cohérence indique que l'auteur n'a pas laissé le hasard s'insinuer dans son théâtre (que les pièces de Shakespeare aient été écrites rapidement n'est pas preuve qu'elles sont "à l'improviste").

    *

    "En plein XVIIe siècle encore, alors que la plupart des grandes pièces du théâtre élisabéthain et jacobéen avaient déjà été écrites, Sir Francis Bacon ne se persuadait-il pas que l'art sérieux du théâtre avait été manifestement négligé dans l'Angleterre de son temps ? Heureusement, la plupart des praticiens, dont Shakespeare, continuèrent d'obéir à leur instinct, plutôt qu'à Aristote tel qu'on l'interprétait à l'époque." Quelques lignes seulement de la préface d'Anne Barton (éd. Pléiade, 2002) permettent de mesurer l'épaisseur du préjugé scolastique actuel. Il faut comprendre ici entre les lignes que Miss Barton, derrière le masque de la neutralité universitaire, cherche à démontrer indirectement que Shakespeare ne peut être Bacon parce que Shakespeare ne gobe pas Aristote (on trouve la démonstration exactement inverse chez d'autres thésards que le matérialisme du Stagirite n'a rien à voir avec celui de François Bacon).

    Contre Miss Barton :

    - Primo, Francis Bacon est lui-même très peu "élisabéthain" ou "jacobéen", n'ayant trouvé chez Elisabeth ou Jacques que très peu de "répondant" à sa doctrine de rénovation de la sagesse antique, et ce malgré les efforts du savant pour la présenter avec diplomatie. De Bacon, les savants du XVIIe siècle n'ont rien retiré qu'un slogan tronqué, laïcisant ce qui ne l'est pas chez Bacon. C'est tout juste si Hobbes, quelques années plus tard, évoque dans ou autour de sa doctrine du Léviathan -et pour cause !- le théâtre de Shakespeare ou la science de F. Bacon, dont il fut pourtant le secrétaire.

    - Deuxio, si le désir exprimé par Bacon de voir l'Angleterre se tourner plutôt vers Homère, les fabulistes et les auteurs tragiques grecs et abandonner les spéculations et les mythes trop abstraits et décadents de Platon et des platoniciens, si ce désir a peu été suivi d'effets, on ne peut pas dire que Shakespeare fut le plus mauvais élève de Bacon car :

    - Tertio : les pièces de Shakespeare sont truffées de références subtiles à la mythologie (d'où part la tragédie grecque elle aussi), à l'instar de la peinture italienne de la Renaissance, et non pas seulement de références bibliques et chrétiennes. Aristote est même cité au conseil des sages et des rois achéens dans "Troïlus et Cresside" et, ô, coincidence bizarre, Aristote interprété d'une manière très baconienne, non à la manière d'un péripatéticien encapuchonné (Shakespeare affirme constamment sa défiance vis-à-vis des scribes puisque ses traîtres et salauds portent souvent la bure ; sa sévérité n'est non moins grande que celle de Dante Alighieri vis-à-vis des clercs simoniaques et compromis avec le pouvoir temporel.)

    Du reste le regard porté sur la morale par Shakespeare -dans "Measure for Measure" notamment-, renverse la doctrine de la "philosophie naturelle" ou du "droit naturel" chrétien puis laïc, avec l'intention manifeste de tourner en ridicule cette doctrine médiévale (ressuscitée par la science baroque), intention caractéristique de la pensée matérialiste (la vraie, pas celle d'Epicure ou de quelque pythagoricien moisi gobant une théorie "des éléments").

    Dans la mesure où se fier à la vertu est certainement ce qu'il y a de plus hasardeux pour un penseur matérialiste comme Aristote ou Bacon, qui ne détestent rien tant que le destin ou la perspective, postulés par l'âme dans la physique, l'assertion de Miss Barton selon laquelle Shakespeare aurait laissé libre court à son "instinct" relève de la plus pure fantaisie universitaire ; à tel point qu'on a envie de dire à cette Barton d'aller plutôt se faire voir dans un couvent.

  • Maçonnerie

    La théorie du complot est au service du cinéma nazi dans sa démagogie contre les Juifs, avant que certains Juifs ne se mettent eux-mêmes à dénoncer, de plus en plus, des complots antisémites venant d'un peu partout (jusqu'à plusieurs par semaine sur la chaîne franco-allemande "Arte"). En espérant que son dessein ne soit pas aussi noir que celui du cinéma nazi, on constate que la revue de Claude Lanzmann "Les Temps modernes", développe un véritable discours religieux irrationnel à base de théorie du complot antisémite (on peut se reporter par exemple à l'autodafé posthume de l'oeuvre de Simone Weil par Francis Kaplan dans "Les Temps modernes" ; l'évolution de l'autodafé en autodafé idéologique n'est pas si étonnant quand on sait le rapport qu'entretient l'idéologie avec les éléments).

    On observe en outre que la théorie de la théorie du complot est elle-même une sorte de théorie du complot. On dira en effet : "Untel croit à la théorie du complot" pour dire que c'est un comploteur. Cette parfaite réversibilité indique qu'on est dans le domaine de la rhétorique partisane, véritable spirale médiatico-politique. De là vient certainement, dès ma génération, une suspicion assez générale et croissante à l'encontre des vérités officielles dispensées dans les médiats et l'Education nationale.

    Plus bête que la théorie du complot, y'a pas, sauf peut-être le "syndrome de Stockholm" qui est assez gratiné lui aussi.

    On devrait dire la théorie DES complots. Le seul complot unique et puissant en effet, c'est celui de l'ignorance, puisque l'histoire marxiste ou chrétienne a vocation à réduire tous les complots à néant.

    *

    Shakespeare en tant que chrétien conçoit même la révélation historique comme un combat contre les comploteurs. Là où il est tout à fait prophétique et prend le contrepied de l'idée commune, c'est qu'il peint le complot comme une arme au service de l'Etat : Polonius, Guildenstern et Rosencrantz au service de Claudius, pour mieux se débarrasser de l'homme de science et des vérités qu'il colporte (une situation que François Bacon a lui-même vécue).

    De fait les preuves sont nombreuses dans les siècles suivants, et même immédiatement après Shakespeare dans LE Siècle, que le mensonge le plus puissant est bien le mensonge d'Etat. Peu de temps après Shakespeare, la "monarchie de droit divin" préparée par Bodin ou Hobbes, véritable insulte au Nouveau Testament dans une Europe pourtant officiellement chrétienne, supercherie qui n'est qu'une première étape vers le régime totalitaire actuel, encore plus anthropologique. Comme Simone Weil l'a aussi courageusement prophétisé, à contre-courant, le raisonnement anthropologique est celui de l'esclave ou du primate.

    Nulle part n'a été mieux transmise que dans les Universités d'Etat la perversion cartésienne de la science, son éclatement qui ressemble à un cancer, puisque le meilleur moyen pour l'Etat de régner sur la science (jusqu'aux chercheurs du CNRS qui ne sont plus aujourd'hui pour la plupart que des larbins serviles, des enculeurs de mouches rêvant de se voir attribuer une chronique sur une chaine de télé quelconque, comme Enthoven Jr) est de la diviser en x cellules, comme une ruche.

    A Descartes comme aux nullibistes qui le précèdent ou le suivent jusqu'à Sartre, on peut en effet imputer la consécration rituelle du hasard, c'est-à-dire du destin ou de l'ignorance, comme clé de voûte de la connaissance. On peut lui imputer aussi l'assurance du branleur scolastique, assis sur un petit tas de spéculations, et qui contemple avec mépris des millénaires de savoirs antiques. Le chacal janséniste invente la façon de croire en Dieu et de ne croire en rien en se fondant sur les mêmes arguments cauteleux. Et c'est bien pour le compte de l'Etat qu'il accomplit son forfait.

  • Kerviel parl...BIIIIIP

    Sur "France-Télévision", "JEROME KERVIEL PARLE !"... Il parle pour raconter au bon peuple des téléspectateurs des banalités sur le "métier" de "trader", qu'on aurait pu lire aussi bien dans "Le Point" ou "Télépoche".

    Les banques d'Etat vivent dans l'ignorance de ce que le plus débile croupier sait : le casino finit toujours par gagner. En l'occurrence la banque c'est le "marché mondial", non moins fantomatique que les banques, et qui distribue plus de jetons que les joueurs n'ont d'oseille dans leurs porte-monnaie (c'est ici que le métier de "trader" rejoint celui de braqueur de banque). Tel ne s'assoit à une table de poker sans prendre le risque de se faire plumer, tel est le capitalisme, engageant des vies qui ne lui appartiennent pas dans ce jeu satanique. Ce qui saute aux yeux, c'est la caution morale fournie à ce fric-frac par toutes les autorités morales internationales, et les efforts déployés par ces autorités pour détourner l'attention vers des leurres comme la choa, la raréfaction du nombre des pandas, les attentats du 11 Septembre, etc., après avoir détourné l'attention du mobile industriel et bancaire des guerres de l'ère dite "moderne", caché que les principes philosophiques qui sous-tendent le régime nazi sont plus que jamais en vigueur.

    *

    Kerviel cause, cause, et dès qu'il cite les noms de ceux qui l'ont aidé à perpétrer ses coups, et laisser filer le magot au bout du compte, les noms de ses supérieurs hiérarchiques : BIIIIP... Censuré ! Seuls les noms de Daniel Bouton et d'un certain Luc François, probablement déjà cité dans la presse, passent le barrage de la censure.

    Non seulement Kerviel est utilisé comme un leurre par "France-Télévision" (Il n'y a qu'un lecteur du "Point" ou du "Figaro" pour croire encore à la moralilté des règles comptables. Il y a autant de chances de ne pas voir un comptable tomber dans le faux en écritures que de ne pas voir un Etat puritain sombrer dans la pornocratie), mais par-dessus le marché on l'empêche de divulguer la plus petite information compromettante.

  • Le Sexe des médiats

    E. Nolleau est le critique de plateau télé parfait, qui a pigé que si on peut encore se permettre d'y vilipender tel ou tel bouquin, cet art bénéfique qu'est le cinoche, il vaut mieux éviter d'en dire du mal. Comme on dit au PS du mal de la guerre, mais on vote pour, histoire de faire la part de l'utopie et du financement des partis politiques.

    Dans la même veine moyenne, Nolleau est assez clairvoyant pour discerner la tournure pédophile* des bouquins de Yann Moix, en oubliant de dire que le préau de la littérature française est encombré depuis belle lurette de ludions qui jouent à touche-pipi : Proust, Sartre, Robbe-Grillet et Houellebecq en queue de peloton, qui se languissent du con de leur mère comme c'est pas permis (tendance qui a même donné un spécimen au rayon théologie : Jean Guitton).

    Idem pour le cinoche ; il suffit de se poster à la sortie d'une salle et d'observer la bordée de foetus qui en sort après le générique (sic) de fin, les yeux papillonnant devant le monde réel, comme déstabilisés. A tel point qu'on peut dire d'un cinéphile qu'il est "inné".

    Dans cette nouvelle Carthage effrayante qu'est New York, terrorisante pour une âme d'artiste français avec ses grands phallus futuristes et sa musique, où Céline se réfugie-t-il ? Au cinoche. Baudelaire a assez d'esprit pour maudire la photographie, irruption du décret dans l'art, mais il se fait cependant tirer le portrait pour que sa mère ne l'oublie pas.

    *Compte tenu du risque de poursuite judiciaire, E. Nolleau ne parle pas de "pédophilie", c'est moi qui utilise ce terme dans un sens très large, incluant le sentiment d'homosexualité et même la monogamie entêtée qui dissimule le même besoin de protection maternelle (la sexualité, naturelle et marquée par la perversion pour Freud, est artificielle et marquée par l'inceste pour un chrétien, quel que soit son goût particulier.)

  • Foi d'athée

    J'ai très tôt douté de l'athéisme de mes contemporains, dont on devine assez facilement le rôle social qu'il joue dans le capitalisme. Les Etats-Unis procèdent différemment, par une extrême segmentation, encore plus commode visiblement pour le "business". Des athées sincères il doit y en avoir encore en Chine, dans les foules d'opprimés, car il semble que l'oppression engendre aussi bien une foi naïve qu'un athéisme naïf ; ça correspond à ce que Trissotin nomme pompeusement "syndrome de Stockholm" : un réflexe sentimental.

    (Je mets de côté la folie d'intelloïdes comme Nitche ou Gombrovitch, manifestement due à l'abus de mauvaise littérature germanique ; et naturellement les suppôts de Satan, qui se recrutent plus facilement dans les milieux intellectuels anesthésiés.)

    L'étude des religions antiques prouve, elle, que l'athéisme tel que nous le pratiquons est une croyance assez neuve et isolée. La boutade de Claudel, qui vaut quand même mieux que le pari blasphématoire de Pascal : "Ce n'est quand même pas de ma faute si Dieu existe !" pourrait fort bien avoir été prononcée par d'antiques païens ne "jouant" avec Dieu que dans des limites raisonnables et non à l'infini.

    Ce qu'on observe dans l'Antiquité, c'est bien plutôt une forme de scepticisme savant à l'égard de telle ou telle religion, notamment à l'époque romaine, et qui a dû favoriser grandement la conversion rapide au christianisme. Un scepticisme plutôt comparable à la remise en cause de l'anthropologie judéo-chrétienne par Marx et Engels, dont il n'est pas paradoxal qu'elle ait contribué à allumer une flamme communiste vivace. Lucrèce n'est pas athée ; en revanche on peut dire qu'il se forge sa propre religion, prédestinée pour une raison très précise à plaire aux chrétiens du XVIIe siècle, mais c'est une autre histoire.

    On aboutit au paradoxe (et certainement ce paradoxe a sauté aux yeux de Marx avant moi) que l'athéisme, disons le plus sûr de lui-même, qui tient à peine l'espace de deux siècles sur quelques continents, contre trois mille ans de déisme, cet athéisme est typiquement un athéisme chrétien. Autrement dit, sans le christianisme, Michel Onfray ou Nitche, pour prendre des exemples bien bornés, seraient inconcevables. Sale affaire ! D'autant plus que Onfray ou Nitche ne sont pas responsables. Ils soufflent sur un foyer qu'ils n'ont pas allumé. Ils sont les avatars du piétisme et d'un recentrage -quasi mathématique-, du christianisme sur la foi, véritable vase de Pandora.

    Dans ce cas les insultes de Ben Laden et ses accusations d'impiété sont-elles justifiées ? Oui, elles le sont. D'ailleurs les conversions de jeunes chrétiens à l'islam sont beaucoup plus compréhensibles à l'heure actuelle, étant donné le cynisme presque palpable d'une majorité de peuplades chrétiennes. Reste que les musulmans feraient mieux de comprendre que le piétisme est une voie de garage.

     

     

  • Phénix et Colombe

    Hamlet nomme "Fortune" le destin pour bien montrer qu'il a les pieds trempés dans le sang et l'argent noirs. Providence gonfle les voiles des sbires de Claudius vers la mort.

  • Nid d'hirondelles

    Ce n'est pas Sarkozy qui change le discours sur la croissance et le PIB, mais la croissance et le PIB en berne qui modifient les discours de Sarkozy. Tel est l'homme "sorti de l'histoire" : une hirondelle qui zigzague dans le vent en attendant la tempête.

    Si Claude Allègre défend la notion de croissance industrielle, c'est que l'économie capitaliste est comme la science physique dans laquelle Allègre a foi, entièrement "virtuelle". Peut-on tourner sa veste et inverser la morale cyclique capitaliste, prôner la décroissance ? Théoriquement c'est possible ; vu que la fausse dialectique du progrès scientifique ou économique, indexée sur le temps, est entièrement de l'ordre de la rhétorique binaire, négatif et positif se valent, et en tant que dispositions de l'entendement sont interchangeables. Mais, sur le plan religieux, la perspective de la décroissance risque de n'être pas "porteuse" comme celle de la croissance, même si l'effort des écologistes pour présenter le nouveau capitalisme centripète comme une ascèse puritaine séduit les quelques bobos crétins qui votent Cohn-Bendit.

    *

    Cette affaire de croissance-décroissance fait furieusement penser à ces mondains du XVIIe siècle, Pascal ou Racine, qui endossèrent l'habit de Tartuffe au dernier moment pour tenter de sauver leur peau. Et ce d'autant plus que ces cacouacs ont inventé ce dérivatif à la charité qu'on appelle la grâce, courant alternatif qui circule entre l'oint et sa divinité. Or la grâce n'est autre que l'ancêtre du hasard. Avec la grâce disparaît l'esprit comme le hasard dissout la science. La science-fiction de Dieu engendre la science-fiction tout court. Pascal, Mersenne, Descartes, Gassendi, grenouilles à qui l'eau bénite sert de prisme, réintroduisent le poison du destin et du culte des morts romains dans l'Occident chrétien qui l'avait presque vaincu. Seul le prophète Shakespeare a vu que l'obsession sexuelle fonde aussi bien la putain que le puritain, que la même ferveur les anime ; pornographie et puritanisme sont des états unis.

    Il n'est pas faux de dire que dès le XIIIe siècle le capitalisme est en branle. Le désir de Dante Alighieri, qui possède une longueur historique d'avance sur Thomas d'Aquin, n'est-il pas déjà de préserver l'Eglise, dont la figure est prise entre les astres, de tout commerce avec le temps ? Mais ce n'est que trois siècles plus tard que la mécanique devient cet engrenage infernal et prend le pas sur l'histoire.

  • Bacon as Shakespeare

    I have read somewhere that most of the 'Baconians' are from the USA, refering I guess to Henry James or Mark Twain (I wonder if Ezra Pound was Baconian because James Joyce is 'turning around' and Italian middle-age poetry is both the heart of Pound and one key for understanding some of Shakespeare's plays.):

    - My first remark about that is that a lot of US-writers are feeling in the US-Nation like in a gigantic cell. Those writers are not representing common US-people at all that voted for George Bush because he was wearing a cow-boy's hat or for Barack Obama because he was the cheapest and best means (costed about one milliard $) to give new hymen to a Nation covered of fresh blood and fresh lies (as every Nation: it is in the Constitution of a Nation to make war).

    - Probably US-people are able to feel that Francis Bacon's Science is as far away from US-Science based on computing, mixing numbers with metaphysics without any hierarchy -as far away as possible-, and that Shakespeare's fight against theocrazzy is away from US puritanical idea of Nation (Proof is given in 'Measure for measure' that puritan idea and pornography are grounded on the same sexual obsession, representing the perfect example of what materialist scientists as Aristotle or Marx are calling 'idea', includind two symetric directions.)

    Shakespeare and Bacon are attractive for US-people or writers whose Nation-mother never came into History era, 'further Hercule's Columns'... as two exotic islands are. There is the link.

    - Therefore one has to notice that European today scholars cannot make this link unless offending the honour of the whole scholarship (four hundred centuries without seeing anything in Shakespeare except stylistic details!) Same for England itself. Explaining Shakespeare's plays with the help of Baconian Science and Baconian Science with the help of Shakespeare's tragedies would lead to the understanding that English heroe W. Shakespeare is not very... English. In fact Francis Bacon did not imagined England as the Big National Bankruptcy, a no man's land country as it is now, governed by a ridiculous Queen.

  • Physique quantique

    Il faut bien que Sarkozy ressuscite les idées exsangues de gauche, si personne ne s'y colle vraiment ; qu'il remonte une opposition même factice, comme aux Etats-Unis, faute de quoi la droite est condamnée à errer elle-même comme une âme en peine et se perdre. A cet égard je ne crois pas que Cohn-Bendit soit vraiment un cadeau pour le Président. Il fait un peu trop factice.

    Coca-Cola renforce Pepsi et Pepsi renforce Coca-Cola. Dans un pays où de plus en plus font des études de marché, le principe est simple à comprendre : c'est la théorie de la relativité ; sans cette conjugaison, l'absolu de la phraséologie politicienne meurt, et ce sont des dizaines de milliers de journalistes qui se retrouvent au chômedu ; exit Jacques Julliard, Finkielkraut, BHL, JFK, Joffrin, Fottorino, Giesbert, Zemmour, Duhamel, Onfray, etc. Fini, plus d'écho.

  • Poupée russe

    Débat sur le thème du totalitarisme sur "France Télévision". N'y sera pas abordé -bien entendu- le rôle primordial de la télévision ou de la cinématique en général dans la diffusion de la bêtise, de loin la meilleure arme au service d'un Etat totalitaire. Remarquable en effet la servilité accrue du journaliste par rapport à tous les clergés antérieurs, sa dévotion extrême aux mécanismes politiciens, plus grande encore que celle du politicien lui-même. C'est peu de dire que Hegel ou Maurras triomphent, puisque c'est "politique d'abord"... et surtout rien de plus à côté.

    Il suffit de prendre le train ou le métro, d'entendre les gosses y causer des personnages de films ou de séries télé comme de personnes réelles pour comprendre comment l'infantilisation et l'iconoclasme au cours des cinquante dernières années passent par le cinéma. Des adultes (plus de douze ans) lisant "Harry Potter" dans le métro, les soirées Casimir au "Grand Rex", c'est "1984" d'Orwell accompli, avec toujours le trait de caractère pédophile marquant dans la morale capitaliste.

    Le cinéma c'est l'ultime architecture romantique ; elle conclut l'esthétique nationale-socialiste de Hegel en démontrant que l'architecture c'est la ruine. Le cinoche c'est le sommeil éveillé de l'impuissant. Or ce qui distingue la meilleure architecture, la plus gratuite, la moins politisée, du plus médiocre compilateur de cahier des charges urbaines, c'est que ce dernier tend vers un maximum d'âme, au nombre d'or.

    Nul n'est d'ailleurs plus contraint de croire à la survie de l'âme que le citoyen au milieu d'une dictature ou d'une théocratie, perfusé d'information. Le cinéma par ses hologrammes dispose à la mort.

    Un débat à la télévision sur le totalitarisme, voilà le totalitarisme.