Comment expliquer que, dans un pays aussi anticlérical que la France, autant de Français se précipitent aux urnes, croyant pouvoir ainsi accélérer ou, au contraire, freiner - suivant qu'ils se sont levés du mauvais pied ou du bon -, un mécanisme qui leur échappe complètement ?
- Quand la crise s'aggrave, le pouvoir dit "démocratique", contre lequel il est interdit de blasphémer en temps ordinaire, est remis entre les mains de comités d'experts financiers et économiques. Cela vient de se passer en Grèce, puis en Italie où le pouvoir "fachiste" de Berlusconi a été remplacé par une junte de technocrates moins légitimes que lui, mais que les médias ont été assez puissants pour faire apparaître comme un renouveau démocratique - un comble.
Telle semble aujourd'hui de plus en plus la démocratie aux opprimés, comme le mensonge universel. La chute jadis de l'aristocratie et de ses privilèges inhumains et antichrétiens, s'accompagna de la dissolution d'une illusion analogue à celle de la démocratie : la monarchie de droit divin.
Le droit divin, cette cymbale, pas si creuse qu'on le croit, car elle a un sens païen ou juridique qui n'est pas complètement nul, cette cymbale a perdu son pouvoir de subjuguer la foule, dès lors que l'aristocratie s'est avérée incompétente pour tenir les rênes du pouvoir.
La démocratie est donc le stratagème inventé par la bourgeoisie pour compenser la perte des valeurs religieuses de l'ancien régime. Comment expliquer autrement que l'idée alternative de Marx d'une démocratie SANS Etat ni élite, ait été totalement effacée des tablettes ? Par les soviétiques, d'abord ; mais la bourgeoisie républicaine n'a pas fait preuve de moins de censure. Comment expliquer la défense des institutions démocratiques par l'Eglise romaine, alors que pas une seule ligne de l'Evangile ne le permet ?
Les experts économiques, qui feignent de se substituer temporairement au pouvoir politique, alors qu'ils le détiennent depuis longtemps, s'avèrent eux-même incapables d'enrayer une crise que, faut-il le dire, aucun n'a venu arriver. Remettons la palme de la nullité à Jacques Attali, double-major de promo de l'ENA et Polytechnique, que l'imprévoyance n'a jamais dissuadé et ne dissuadera jamais de se pavaner. Que dire, dans ce cas, d'un bulletin de vote crétin en faveur de tel ou tel tribun à voix rauque ? Autant allumer des cierges dans quelque lieu de culte ésotérique comme la basilique de Montmartre, pour que rien ne change des actuelles données du bonheur des uns aux dépens d'autrui.
Certainement la France, dominée par des mathématiciens ou des juristes, n'est plus la France mais l'Allemagne. Comme l'élite républicaine ose-t-elle se prévaloir des Lumières françaises, quand Voltaire a combattu l'esprit mathématique de Leibnitz et sa mystique technocratique débile, répandue comme un cancer dans tous les milieux ?
De là à dire que la morale antinazie des élites républicaines françaises est une pure mystification, afin d'entretenir le nazisme, il n'y a qu'un pas ; je n'hésite pas à le franchir. Je le dis et le redis depuis que je tiens ce blog : le nazisme est un régime républicain ordinaire. Derrière la mystique nazie, de nature essentiellement juridique et mathématique, c'est-à-dire extra-scientifique, c'est la propriété que le régime nazi vise essentiellement à défendre. Et c'est la raison pour laquelle il fut bestial. Comme le régime républicain est bestial aujourd'hui, son éthique parfaitement immonde. Pour qui les fils de cette République, prostituée à tous les marchands d'armes et trafiquants se prennent-ils pour donner des leçons de morale à ceux qui ne se prosternent pas devant la même vieille peau de chagrin ?
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J'approuve ces gamins de banlieue qui, de plus en plus nombreux, se rebellent contre la République et ses diktats. Bien que je n'ai pas les mêmes raisons qu'eux, je vois une voiture qui brûle dans la nuit comme un emblème du pouvoir nazi qui part en fumée. Combien de jeunes gens ont été assassinés, en outre, par la croissance économique républicaine ? Des centaines de millions !!
La République ne m'a pas déçu : j'ai très tôt appris dans les livres que la République n'est qu'une salope, aimée seulement par des chiens. Ce n'est pas nouveau, il en a toujours été ainsi. Respectée parce que crainte : il en a toujours été ainsi de la République, comme des papes ou des rois jadis. La gratitude vis-à-vis de la République a toujours été inculquée comme une religion par ceux qui vivent de ses prébendes, et qui, en situation de crise, raccourcissent la longe du pouvoir "démocratique".
Si ce que j'affirme est vrai, à savoir que la République n'a jamais été respectée que par les chiens qu'elle a nourris, on en aura bientôt la preuve. Quand les maîtres n'ont plus rien à offrir à leurs chiens, ceux-ci les mordent.
Si ce que j'affirme est vrai, plutôt que de se comporter en chiens, vouons la République au mépris. Soyons moins vils qu'elle, qui n'a jamais eu d'autre religion sincère que la propriété, à l'origine de tous les fanatismes et toutes les superstitions. Faisons comme si la République et ses élites ne multipliaient pas les initiatives depuis cinquante ans pour ravaler les gosses à son niveau, à l'aide de méthodes d'éducation plus pédérastiques les unes que les autres, destinées à favoriser le viol par l'Etat et ses sbires de la conscience de ses administrés, à les rouler dans la farine de ses valeurs miteuses.