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Mon Journal de guerre - Page 66

  • Civilisation

    Le drame du parvenu est de parvenir. Il est alors privé de son mobile. Il ne lui reste plus qu'à tenter de se maintenir au sommet, ou bien à repartir à zéro. L'artiste, lui, ne parvient jamais, à moins que ce ne soit un parvenu, cherchant la reconnaissance. Aussi ambitieux soit Picasso, il est agité jusque dans les dernières années de son existence par la peur que son oeuvre soit nulle et non avenue. La société ne le voit pas du même oeil : elle exige du rêve et des artistes à se mettre sous la dent, même s'il n'y a plus que des nerfs.

    La civilisation parvient dans les mêmes termes ; mais elle ne peut pas se retourner. Une civilisation parvenue à maturité exige dans ses vieilles années toute la ruse des anthropologues pour se maintenir, et une philosophie creuse, mais dont l'écho puisse se répandre largement, comme l'existentialisme ou l'épicurisme, dont Epicure fit cadeau à la Grèce avant qu'elle ne s'éteigne.

    La civilisation est plus bête qu'un parvenu, plus cruelle aussi, cependant des millions d'hommes y sont attachés, comme à une vieille mère qui n'aurait jamais commis de péché.

  • Drogue et socialisme

    J'entendais l'autre jour une salope de sociologue ou de pédagogue, je ne sais plus, peu importe, s'étonner du penchant macabre de la jeunesse française. Je dis "salope" parce que le suicide des jeunes Français est préparé et méthodiquement organisé par les institutions françaises - à commencer par l'Education nationale.

    Cherchez la vraie raison du monopole de l'Education nationale ; vous finirez par trouver un fonctionnaire à peu près honnête qui vous la dira : le ciment social. Les rapports économiques, sexuels, alimentaires cimentent-ils moins les hommes entre eux ? Non ; donc, le socialisme est la religion la plus coupée de toute métaphysique, en connaissance de cause, afin d'abaisser l'individu au niveau de l'instinct et faciliter sa fusion dans le creuset social.

    Pour le plus grand profit du commerce et de l'industrie, les autorités morales républicaines, du haut clergé au plus bas, rebaptisant "éthique" la vieille morale pour mieux abuser le populo, ont soigneusement éradiqué la métaphysique et, même, l'histoire, remplacée par le catéchisme républicain, destiné à faire oublier que la République française est un régime de propriétaire, le plus meurtrier de tous les temps.

    Dans ce contexte les jeunes Français sont condamnés à la débilité mentale, à la folie ou au suicide, s'ils ne réagissent pas. Si cette réaction a surtout lieu dans les banlieues, c'est que l'odeur de la tartufferie républicaine y est sans doute la plus sensible. Les derniers jeunes Français qui restent sensibles aux "valeurs républicaines" sont les arrivistes. C'est une indication fiable de la durée de vie de ces valeurs républicaines.

    Comme la femme vit sous l'emprise de la culpabilité, et fait ainsi une victime de choix, la société se nourrit de la frustration de ses membres. Aujourd'hui les vieux charognards républicains pédérastes font payer aux jeunes Français le prix de leurs petites satisfactions mesquines. L'exigence d'éliminer le Christ, et même Marx plus récemment, tient à ce qu'il affranchit l'homme de toute culpabilité, privant ainsi le socialisme de ses droits. Dans ce domaine la république ne fait que répéter la vieille tactique monarchique du sabre et du goupillon.

     

  • Shylock règne

    Le commerce de chair humaine à l'échelle mondiale a été prophétisé par Shakespeare ; Marx a ajouté qu'il se fera encore mieux au nom des droits de l'homme : c'est le commerce de chair humaine éthique : le soldat de la paix et l'artiste-pute, le ministre de la culture, tous frères de sang.

    Nous y sommes, dans cet enfer. Au prix de l'inconscience, quelques privilégiés résident au purgatoire : l'existence du bon côté du manche est la plus hypothétique de toutes. Les castes supérieures haïssent la réalité, auprès de laquelle elles semblent des conglomérats d'insectes ; les castes supérieures préférent l'espace-temps, confort de l'esprit.

    Le pouvoir des puissants de la terre est celui de Satan : il consiste à faire croire aux faibles que l'éthique peut les renforcer. L'énigmatique et pompeuse anthropologie n'a pas d'autre secret. Pourquoi le pape défend-il la morale, principe fondamentalement païen ? Pour ne pas que le ciel lui tombe sur la tête, et les dernières pierres de son Eglise ruinée.

    Ainsi, comme l'enfant que sa mère a mis au monde est sans méfiance vis-à-vis d'elle, les faibles d'esprit font confiance à la nature et à ses richesses naturelles.

  • Antimoderne christianisme

    Il va de soi qu'un chrétien ne peut pas être moderne. Karl Marx, par exemple, a taillé cette nouvelle religion en pièce, et prédit que l'élite sociale-démocrate trahirait son propos. Elle l'a fait de la façon suivante : en purgeant le marxisme de son caractère scientifique.

    Au détour d'un article rédigé par un certain Jean-Claude Milner, collaborateur de l'immonde revue baptisée "Les Temps modernes", dont la vocation est de répandre la philosophie morale allemande en France, sous couvert de défendre les juifs, j'ai relevé ce diagnostic que le marxisme n'a eu, en France, aucune influence, notamment pas dans l'Education nationale, contrairement à un préjugé courant. Le diagnostic est parfaitement exact. Ce que Milner ne dit pas, c'est la raison de cette imperméabilité : Marx est le plus hostile des penseurs à l'idée de modernité, confort intellectuel typiquement républicain. Un marxiste ne peut que railler les cérémonies républicaines, conçue par l'élite républicaine afin d'imposer au citoyen lambda le respect d'institutions dont la déliquescence est automatique et programmée. Qui ne sent pas l'odeur nauséabonde de l'éthique républicaine, à probablement été élevé dans le cinéma moderne.

    La religion moderne a été "conceptualisée", comme disent les modernes dans leur sabir de prêtres égyptiens, par deux suppôts de Satan : Frédéric Nitche et Baudelaire. Tandis que le premier prône ouvertement la doctrine du maître qu'il s'est choisi à la place du dieu des chrétiens, optant pour la "culture de vie" païenne, le second avoue plutôt son écartèlement entre la vertu païenne et la vérité chrétienne. La franchise de ces modernes, inhabituelle dans cette religion largement cauteleuse, fait tout l'intérêt de leur propos. Grâce à Nitche et Baudelaire, on comprend notamment que la religion moderne est édifiée contre le progrès. Le pendant de la haine de Nitche vis-à-vis des chrétiens et des anarchistes/communistes est, chez Baudelaire, ses attaques contre Molière, le plus antisocial des théologiens français, qui s'est appliqué à souligner le caractère démoniaque de tous les types sociaux emblématiques. A travers quel penseur français distingue-t-on mieux qu'à travers Molière la permanence de la bêtise sociale, et donc de l'enfer ? Baudelaire, dont la sagacité n'a pas d'équivalent chez les modernes par la suite, la culture ayant pour effet d'engendrer le gâtisme et le confort intellectuel, Baudelaire a conscience que la civilisation est démoniaque, ou bien qu'elle n'est pas.

    - Grâce à Nitche et Baudelaire, on peut traduire la religion moderne par un vocable moins mystérieux : la muséographie ; pourquoi la religion moderne, labyrinthe destiné à faire obstacle au progrès, se projette-elle dans l'avenir ? Parce qu'elle a la même vertu que la nostalgie chez un vieillard : elle donne un sens à ses dernières années. Le drame du nazisme, c'est que les nazis sont jeunes : inculquer la religion moderne à de jeunes gens, alors qu'elle est conçue pour l'euthanasie ou le gâtisme, c'est leur inculquer la fureur de vivre et le goût de l'auto-immolation.

    Le christianisme n'a pas non plus vocation à être antimoderne, c'est-à-dire à détruire la civilisation. Sur ce point Nitche ment, cherchant à convaincre d'éliminer les chrétiens, les anarchistes et les juifs. La vérité est que le sentiment antimoderne renforce l'éthique moderne, exactement comme la déclaration des vieux cons que "C'était mieux avant, du temps de leur jeunesse.", galvanise les vieux cons. Encore une fois, la religion moderne est une muséographie. Elle entretient les vieilles Eglises et les musées à grand frais, afin de se justifier. C'est le secret du millénarisme nazi ou républicain, comme de l'art moderne. Si Picasso piétinait l'art antique, comment se convaincrait-il qu'il a ajouté à l'art une page nouvelle, malgré l'évidence que, dans le domaine confus de l'abstraction dont l'art moderne aime se parer, l'art Egyptien est, déjà, un point culminant, la science-fiction la plus puissante ?

    Les chrétiens ne cherchent pas à détruire la civilisation, puisqu'elle n'est qu'un mirage, l'inquiétude de l'humanité, retournée comme un gant pour en faire une pellicule protectrice. Le cinéma assassine ainsi ses victimes avec une efficacité redoutable, après les avoir hypnotisées. Non, le Christ cherche à détourner les fous de ce plan macabre et voué au néant, il invite ses apôtres à marcher sur l'eau, plutôt qu'à se noyer dans la foule des hommes civilisés. Hommes libres, haïssez la mer, car elle signifie votre destin macabre.

  • L'Athéisme

    Un pote, peintre moderniste athée, m'avouait récemment : "Si je croyais en dieu, je ne peindrais pas de la même façon." Et, bien sûr, je l'ai félicité, car le pire est de tout mélanger, comme Kandinsky, l'apocalypse avec son contraire, l'art moral abstrait, qui vise le style.

    Ah, si Satan n'était représenté que par des types francs comme Hitler ou Nitche, la partie serait plus facile, et le monde une plaie moins douloureuse et large.

    Sans une idée globale de la nature, il n'y a pas d'artiste, mais seulement des musiciens ou de médiocres poètes dans l'air du temps. Que cette idée globale soit juste ou pas, celle de Copernic-Polonius ou bien celle de Bacon-Hamlet, pour citer l'affrontement le plus fameux de l'Occident, entre deux artistes et deux conceptions opposées de la nature, il faut qu'elle soit.

    Si les chrétiens ont autant de mépris pour la science évolutionniste, par exemple, c'est parce qu'elle est complètement baroque et composite, empruntant à des idées de la nature opposées : chimérique, elle se focalise sur la chimère.

    Derrière l'athéisme moderne, formulé comme une morale ou une raison pure, il y a bien une conception globale de la nature, nourrissant l'inconscient collectif moderne. Pourquoi mon pote doute de l'inexistence même de dieu ? Il ne le dit pas, mais je le sens : parce qu'il doute de la solidité des certitudes de son époque. Il ne craint pas d'entendre de ma part que la modernité est un truc de cul-béni pour se sentir mieux dans sa peau. C'est le tranquillisant qu'on injecte aux bons citoyens afin qu'ils consentent plus facilement au sacrifice de leur vie au profit du néant. Il en faut toujours plus : c'est la croissance. Il n'y a plus de fric : gare aux bons citoyens qu'il faut séparer brutalement des mamelles de la République, quand ils avaient tout misé dans la continuité de la fonction publique. Si ça se trouve les banquiers paient aujourd'hui les flics qui mettront Neuilly-sur-Sang et sueur du pauvre à sac demain ?

    A la fin du XVe siècle, le grand savant matérialiste chrétien François Bacon Verulam rédige une note dans laquelle il explique comment et pourquoi l'athéisme n'a jamais été, à travers les siècles, qu'une opinion marginale et guère étayée ("Essais") ; cette dissertation n'a pas pris une ride.

    De sorte qu'on peut dire que l'athéisme moderne est "en dehors de l'histoire". La morale ou la politique peuvent resservir de vieux plats, auxquels on a déjà goûté cent fois - et c'est même le rôle des prêtres de nous les resservir cent fois pour le compte des politiciens, en faisant croire à des idées nouvelles, mais, comme dit L.-F. Céline, "l'histoire ne repasse pas les plats", en tant qu'elle est apocalyptique, insensiblement la bête de la terre et les démons qui oeuvrent pour elle s'épuisent.

    L'athéisme moderne, qui n'est qu'un tour de clef supplémentaire dans la science anthropologique est indissociable de la République française, et ne dépasse pas ses limites. Il mourra avec elle. Il y a des tas de mères comme ça, comme la République française, qui n'engendrent et n'élèvent des enfants que par rapport à elle, un peu comme des prothèses. Même cette progression de la prothèse sur la thèse, de la polytechnique sur le vieux paganisme, Bacon l'avait prévue. Et la mort de Fortinbras aussi.

  • L'Année du Dragon

    La logique chrétienne est antisociale. Absolument antisociale, car la société est divisible, fondée sur le compromis avec la mort derrière le masque de la "culture de vie", petite musique de Satan, faite pour rassurer ses ouailles et les entraîner doucettement vers l'abîme. Tandis que la logique est, indivisible et inaltérable.

    Ignorer le caractère antisocial du christianisme, qui perfectionne le judaïsme de ce point de vue, c'est se priver de comprendre Shakespeare ou Molière. Chez ce dernier, l'aumône faite au pauvre par Don Juan l'est en échange du renoncement de celui-ci à Dieu, c'est-à-dire de sa conversion à la société. Fatale erreur pour le pauvre, étant donné qu'elle est pour ce genre d'homme une maîtresse sans pitié.

    Cela me paraît une plaisanterie quand j'entends parler de "sainte Thérèse de Lisieux". Molière et Shakespeare ont affronté un dragon : le XVIIe siècle, siècle satanique s'il en est, où les hommes parlèrent au nom de leur maître, Satan, avec le plus de style. Je n'ai jamais lu sous la plume de Thérèse que des niaiseries teintées de préjugées.

    Vous ignoriez que le christianisme est pur de toute morale ? Vous avez été berné, comme j'aurais pu l'être, si Molière ne m'avait tiré de l'hypnotique morale républicaine ou chrétienne. Le monde entier à intérêt à faire croire à l'existence d'une morale chrétienne. Et vous payez le prix de ce catéchisme mensonger : la société ne fait que des victimes, et la bêtise est la première cause de mortalité. Le dragon ne tue jamais que des hommes qui se croient prédestinés à quelque chose ; le poison de l'éthique fonctionne ainsi ; pour ce qui est des femmes en revanche, leur connerie est généralement telle qu'elles se font un devoir de se jeter dans la gueule du loup. Aristote a raison de dire qu'il n'y a aucune variété chez les femmes et qu'elles sont aussi ennuyeuses et prévisibles que les mathématiques.

    Il ne suffit pas à un homme de savoir comment on ôte ses chaînes, encore faut-il qu'il le veuille pour être libre. Et les femmes ont le goût viscéral de l'esclavage, jusqu'à le porter aux nues. L'art abstrait (la musique) peut se résumer à ça. Bande de connes, votre goût de la musique indique exactement de quoi vous êtes faites ! Evitez au moins de donner à vos congénères des leçons de morale : les putes et les assassins jouent aussi leur partition sociale.

    - L'antéchrist Nitche avait connaissance de l'immoralité du christianisme. Mais c'est néanmoins un imbécile ; en effet l'Occident requiert l'ignorance de cette vérité évangélique, et cela depuis bien plus longtemps que Nitche. Tout le paradoxe de Nitche est de vouloir un Occident oriental - sur le modèle de la technocratie romaine ou égyptienne - tandis que les tartuffes chrétiens contribuent activement à cet enfer bien plus efficacement que Nitche lui-même. Pas plus que le crétin Maurras, Nitche n'indique le moyen de retourner au temps des pharaons. Le peuple ne peut plus être contraint par la force, désormais, et cela n'a rien à voir avec le christianisme mais avec la métamorphose du dragon et la prolifération du genre humain.

    Le socialisme ou le populisme est la meilleure ruse que l'élite a trouvé pour sidérer le peuple. Comme l'élitisme, en soi, n'a rien d'une doctrine charitable, il faut bien que les démagogues prennent ici ou là un peu de marxisme ou de christianisme pour fabriquer des discours flatteurs. Ainsi les banquiers feignent de prendre au sérieux les valeurs républicaines, qui promettent l'égalité au peuple, sachant pertinemment à quel point l'argent organise la compétition entre les hommes, non pas l'égalité, et qu'il est nécessaire pour que l'enfer dure le plus longtemps que l'élite prélève sur le peuple une bonne livre de chair bien saignante, en lui faisant avaler que c'est là le mieux pour lui.

    L'homme d'élite ne peut assassiner le peuple, car il le chevauche et, comme le parasite, se nourrit de son sang. Mépriser le peuple, comme Nitche, est le meilleur moyen de se faire désarçonner. Déverser les drogues de Dionysos sur le peuple, et la musique sacrée, s'avère beaucoup plus malin.

  • Satan dans l'Eglise

    La démocratie-chrétienne est le parti du compromis avec toutes les formes de barbarie moderne. On ne peut pas se contenter d'accuser le seul Benoît XVI.

    Il ne faut pas craindre de dire que le nazisme, comparativement, est moins ignoble que la démocratie-chrétienne, restaurer pour cela l'histoire.

    L'iniquité est la justice des hommes. Elle a tranché en défaveur du Christ, en tant qu'il était porteur d'une vérité dont aucune architecture ne peut s'accommoder. Ce que les juifs ne supportent pas dans le Christ, c'est qu'il les accuse d'être devenus des Egyptiens : des géomètres, quand l'Esprit de dieu ne se laisse pas emprisonner dans les calculs humains.

    La démocratie c'est, en réalité, l'iniquité fourguée par des pharisiens au peuple comme un idéal de justice. Ce n'est pas l'amour qui est compatible avec la démocratie, ce sont les charniers et les cimetières, où règnent non seulement calme, luxe et volupté, mais la plus grande égalité.

    Où les démocrates-chrétiens ont-ils été chercher l'idée de souveraineté populaire ? Ces judas l'ont inventée de toute pièce. Elle n'est nulle part dans le Nouveau Testament.

    De la part des juifs qui se disent "démocrates", le souverain mépris de la Bible et de la loi de Moïse sont flagrants. Hitler a raison de dire qu'il n'y a pas moyen de fonder une république démocratique, en y incluant des juifs, à moins qu'ils ne trahissent dieu au profit de la République, divinité païenne romaine. 

    Un historien montrera aisément que l'idéologie juridique de la "souveraineté populaire", bien qu'elle paraisse s'opposer à la monarchie de droit divin égyptienne, participe de la même connerie juridique. Ce n'est que le gauchissement d'une idée juridique, afin de l'adapter aux circonstances du commerce moderne, DONT LE PEUPLE EST VICTIME D'ABORD. Le slogan de la souveraineté populaire dissimule mal un peuple vulgaire et hystérique, esclave de ses désirs et manipulé par son clergé. Shakespeare, qui a beaucoup fait pour souligner l'imposture satanique de la monarchie chrétienne, est l'antidote parfait de la démocratie-chrétienne en vigueur aux Etats-Unis.

    L'idéologie ordurière de la "souveraineté populaire" repose entièrement sur l'efficience de la technocratie. Le peuple doit comprendre que la souveraineté populaire ne va pas au-delà de la capacité d'une technocratie à s'organiser selon le soin de son élite. L'artifice démocratique s'explique par le besoin qu'ont les hommes, même parfaitement conditionnés, de se sentir libres. Or la démocratie ne rend certainement pas les hommes libres, mais il est facile de montrer qu'elle les abrutit, au contraire. La démocratie a ôté à l'oligarchie française le choix de sa politique. Et le quidam, lui, serait libre ? Les contes pour enfants ne sont pas aussi niais que la démocratie.

  • Doctrine sociale

    A quoi bon la société, si ce n'est à rassurer ? C'est si vrai que la société vénère les personnes hors du commun, et qui, d'une manière ou d'une autre, échappent à la société en la méprisant, la dominant ou l'exploitant. La troupe humaine admire ce qui échappe à la troupe.

    Il faudrait en somme, pour que la société fonctionne, que tout le monde soit médiocre, mais personne ne veut vraiment l'être, exceptés quelques moines adeptes de la doctrine stupide de l'ataraxie.

    Ou il faudrait encore que la société soit exclusivement composée de femmes ou d'homosexuels, ayant renoncé à la pensée au profit des méthodes religieuses ou thérapeutiques pour jouir le plus possible/souffrir le moins possible Bien sûr, une société parfaite composée exclusivement de femmes et d'homme infertiles ne durerait pas bien longtemps.

    Le principe de la société est si débile que ses plus fervents adeptes sont aussi ceux qui la menacent le plus, en se persuadant qu'elle pourrait être un paradis. L'Eglise catholique romaine auparavant présentait le même défaut de conception, et moins de stabilité que la théocratie égyptienne. Liberté et politique sont deux ingrédients qui, mis ensemble, présentent un risque d'explosion maximum.

  • Penser-dépenser

    "Qui pense peu, se trompe beaucoup." Léonard

    "Les cocus dépensent à l'infini." Lapinos

  • Dans la Matrice

    Si la politique conserve un sens pour les femmes, même au stade de l'impuissance atteint par l'Europe, à qui il ne reste plus que la ruse pour essayer de "faire durer le plaisir", c'est pour la raison que les femmes traduisent la vérité comme "le pouvoir". Dès lors qu'une société est mue par le principe de la compétition, on peut être sûr qu'elle est mue par le principe féminin.

    C'est une marque de sagesse de la part des Grecs, probablement inspirée du judaïsme, d'avoir fait de la divinité de la chasse et de la prédation une femme, Diane, réservant le sort qu'on sait à l'homme qui l'a vue nue. La société frappe ainsi sans pitié ceux qui dévoilent son mécanisme.

    Je précise ici que les femmes prennent soin d'ignorer la mythologie ou la bible, qui ne leur fait pas la part belle, préférant le cinéma, qui passe son temps à les flatter et les présenter en objets de désir parfaits.

    Le rejet de la société par les chrétiens s'explique tout simplement parce que le socialisme cache un mouvement instinctif de peur. La société est protectrice de l'âme des lâches. Dès lors qu'un homme ne se méfie pas du "piège de la femme", comme disent les juifs, il ne se méfie pas du monde, et la confiance qu'il affiche dans l'avenir n'est qu'un slogan, une de ces philosophies orientales débiles qui ont la faveur des barbares allemands, pédales invétérées qui cherchent dans "l'amour des femmes" (sic), à retrouver le joug de leur mère.

    On voit que la genèse ou les grandes mythologies n'ont pas subi l'outrage du temps et demeurent vraies. Les agglomérations de lâches continuent de vivre sous l'emprise des femmes, c'est-à-dire du socialisme ou de l'éthique, discipline qui accorde la plus large part de manoeuvre à l'hypocrisise et l'iniquité. Tandis que le socialisme du dernier pape boche, lui, est en revanche parfaitement local et délimité.

    La volonté de certains groupuscules féministes de donner une version féminine d'oeuvres littéraires écrites par des hommes peut passer pour une imbécillité. Elle n'est pas moins déterminée par cette vérité que les artistes -en majorité des hommes-, méprisent le sexe ou l'érotisme, contrairement au clergé, dont le pouvoir est fondé sur le coït, autant que sur la célébration des funérailles. Si c'est pour faire de l'art érotique, autant s'adonner directement à la masturbation, à quoi Marx résume justement l'art existentialiste.

    - Pourquoi l'érotisme est au niveau d'une nonne socialiste, et non d'un artiste ? Nul besoin d'études artistiques très poussées pour savoir que l'obsession sexuelle féminine ou infantile traduit la peur de la mort. Même si l'artiste n'est pas sans peur ni reproche, il ne peut se contenter du slogan de la culture de vie païenne. La condition humaine, en soi, n'a pas d'intérêt artistique mais seulement cinématographique. L'artiste peut avoir besoin de sexe, comme on a besoin de repos ou de confort, mais il ne fera pas du plaisir ou de la douleur le thème de son art. Le marquis de Sade fait ça, mais c'est un propos bien plus religieux et théocratique qu'artistique ; s'il vaut mieux que le cinéma, c'est parce qu'il pousse le bouchon à fond ; grâce à Sade on peut comprendre que le nazisme, pour ne pas dire l'Allemagne, car personne n'est vraiment dupe de l'opération de blanchiment opérée par la démocratie-chrétienne, le nazisme est à la fois une théocratie et une pornographie.

  • Krach de l'art

    C'est beau une voiture qui brûle la nuit (je n'ai pas de voiture, je laisse ça aux fainéant nazis, entraînés à tuer au nom du travail). Les ruines de la civilisation sont souvent plus belles que la civilisation ; c'est la beauté de la charogne. Certains peintres le savent, comme Hubert Robert.

    C'est encore plus beau une bibliothèque qui crame, même si ça brûle beaucoup moins bien. De tous les fétichismes, c'est le fétichisme de la culture le plus macabre et dangereux, qui tue largement. La science, oui ! La culture ? Le diable emporte la culture, entièrement thérapeutique.

    André Breivik nous a rappelé récemment de quoi les défenseurs de la culture sont capables. Le goût féminin du néant est caché dans la culture.

    Les riches pensent que les objets vils, en toc, ceux qu'on trouve dans les supermarchés, sont plus facilement assimilables à la merde. En réalité le fétichisme ou la relégation de l'homme au niveau de l'identité ou de la fonction ne s'appuie pas sur la merde en plastique, mais bien sur le cinéma, les objets raffinés de culture, les oeuvres d'art abstrait qui ne veulent pas dire leur secret au populo, et dont les vitrines des possédants sont pleines. Le cinéma contredit absolument la tragédie. Tout dans le cinéma est fait pour justifier de façon mystique la propriété.

    Maintenant que les livres sont numérisés, hélas l'autodafé ne servirait à rien. On voit que ce travail a été fait par des bibliothécaires, d'ailleurs, des fonctionnaires de la culture tels que Georges Orwell les décrit : ils ont TOUT numérisé, ces cons, même les livres idiots. La critique est aussi malvenue dans un monde totalitaire de cinéphiles qu'un virus dans un sanatorium.

    Vandalisez, mes frères, n'hésitez pas, un homme fort résiste mieux qu'une civilisation entière. Le Christ l'a prouvé : pharisiens et juristes romains réunis, les mêmes qu'on a aujourd'hui, ont étouffé de leurs propres valeurs. Les vieillards se lamentent sur la civilisation : laissez-les ! leurs âmes lui appartiennent, comme le foetus appartient à sa mère. La civilisation n'est qu'un gigantesque tombeau dont les vieillards s'arragent pour garder l'office secret aux jeunes gens, afin de les inciter au sacrifice, avec l'assentiment des femmes.

  • Populisme et cinéma

    Le populisme est principalement invoqué afin de disculper l'élite, dont l'irresponsabilité atavique est la principale cause des génocides, passés, en cours et à venir.

    L'élite politique ne peut elle-même s'attaquer au populisme et ses causes, puisqu'elle requiert la démagogie pour s'imposer. C'est le rôle du clergé de justifier l'iniquité de l'élite par le moyen du mensonge.

    Actuellement, l'invocation de la démocratie EST le populisme, qui dissimule la détermination du plus grand nombre par une élite captieuse dans tous les domaines. C'est un outil de manipulation du tiers-monde, à qui la démocratie est montrée en exemple, quand la seule réalité est celle de l'enrichissement colonial et impérialiste. Celui-ci ne procure nullement la liberté démocratique invoquée par un clergé d'intellectuels félons, vautrés dans le confort intellectuel, mais la soumission accrue des sujets pédérastiques du capital à leur désir.

    Le populisme devient explosif dès lors que la trahison des élites est flagrante. Les masses, qui ne se soumettent à leurs élites que par crainte de l'avenir, croyant que les "élus" qui sont au sommet le discernent mieux, paniquent alors. Le rôle des élites dans la conception de rêves abstraits, la consolidation du "ciment social" à l'aide du mensonge culturel demeure caché. La panique soudaine du peuple trahit que son élite ne s'efforçait pas jusque là de l'émanciper, mais de le suborner à l'aide de promesses, de mensonges et de cinéma. 

    La permanence du rôle joué par le cinéma, impliqué dans tous les charniers et totalitarismes modernes jusqu'ici, est la preuve de la persistance de l'idéologie nazie derrière les dénégations hypocrites de l'élite républicaine. Comme les pharisiens ont été chassés du temple où ils faisaient commerce de bonnes intentions, le cinéma doit être privé de son droit de mobilisation des masses au service du néant. Race de vipères qui ose faire l'éloge de la musique et du cinéma au nom du Christ, quand des musiciens et des cinéastes plus honnêtes avouent leur mobile satanique de renvoi systématique de l'homme à la terre, sans échappatoire possible.

  • Artisans de paix

    Ce qu'un artisan de paix doit savoir :

    - La paix est un combat incessant contre le penchant naturel des hommes à la guerre. Il ne peut s'achever pour le chrétien que dans l'apocalypse. Celle-ci décrit l'affrontement sanglant des socialismes entre eux au cours du temps.

    - Toute forme d'asservissement à la guerre et à la mort vient de la nature grégaire profonde de l'homme. Les moyens par lesquels les hommes s'unissent sont les mêmes par où ils se trahissent et se divisent.

    - Le Christ a recommandé à ses apôtres de ne pas avoir peur, sachant qu'il n'y a pas de société possible sans la peur, et que les grands empires sont, eux, en proie à la terreur.

    - Les chrétiens qui prônent l'asservissement à la guerre ou à la mort, d'une manière directe ou détournée, doivent être traités par les artisans de paix comme Jésus-Christ a traité les marchands du temple. On peut reconnaître ces faux apôtres, contre lesquels Jésus a multiplié les avertissements, à ce qu'ils prêchent une "éthique chrétienne", ramenant le christianisme en-deçà de la loi de Moïse.

    - L'artisan de paix ne doit pas s'attendre à trouver un écho favorable dans la société. Il n'y a aucune société qui peut se passer de la guerre.

    C'est le destin d'un homme normal de mourir, et pareillement celui d'une société ou d'une civilisation de s'achever dans le chaos. L'homme qui ne s'arrache aux préjugés sociaux est condamné. La société qui ne contraindrait pas l'homme à partager les préjugés et paradis artificiels de son temps ne pourrait survivre. Selon le héros de Shakespeare, Hamlet, prince déchu d'Elseneur, l'esprit chrétien va à l'encontre de la civilisation, qui court à la ruine. 

    L'irresponsabilité et l'inconscience des sociétés au bord du chaos sont maximales, comme les vieillards moribonds sont souvent les plus débiles, sous le masque d'une sagesse, qui n'est que résignation. A la veille de solder leurs comptes avec Satan, les partisans de la fortune font moins les malins.

    - C'est une grave erreur de vouloir instaurer la paix ou l'ordre social, car elle détourne de chercher la vérité, but pacifique qui ne ressemble à aucun moyen de faire régner l'ordre sur terre, dans laquelle les chrétiens ne placent leur confiance, mais les propriétaires ou leurs esclaves.

  • Marx contre Ratzinger

    Démarche du pape Benoît XVI auprès de Castro. Le pape-philosophe a profité de cette visite saugrenue pour rabâcher les vieux mensonges de l'école de philosophie nazie de Francfort dont il est issu : le marxisme a fait son temps.

    Le mensonge est d'ailleurs général, puisque Staline et son armée ont vaincu Hitler, avant que les soviétiques ne soient contraints de s'incliner à leur tour devant le mercantilisme plus compétitif des Etats-Unis. Et que Marx n'a cessé de souligner le rôle primordial joué par l'économie dans le pourrissement des nations occidentales modernes, dissuadant de prendre les motifs nobles qu'elles invoquent, y compris les "droits de l'homme", pour autre chose que de la poudre aux yeux.

    Ne serait-ce que pour enseigner à l'inepte pangloss Ratzinger que les droits de l'homme n'ont rien à voir avec le christianisme, Marx demeure utile. "Stricto sensu", les droits de l'homme sont une ruse républicaine, imitée de l'ancien régime juridique, et qui tient compte du transfert de la souveraineté au peuple. Les droits de l'homme participent de la "morale pure", c'est-à-dire de la religion d'Etat.

    Marx précise par ailleurs que l'aliénation des personnes est proportionnelle à la taille de l'Etat auxquelles elles sont asservies. Par conséquent le marxisme ne justifie aucun Etat titanesque, qu'il soit soviétique ou libéral, comme les Etats-Unis.

    L'Occident a rarement abrité une bande de cacouacs aussi ineptes que ceux de l'école de Francfort.

    Le pape perpétue la tradition catholique romaine multiséculaire qui consiste à occulter l'apocalypse, c'est-à-dire l'eschatologie chrétienne, quand le christianisme n'a, selon saint Paul, pas d'autre logique que l'eschatologie. La force de l'esprit du Christ consiste à dissuader ses apôtres du confort intellectuel de l'éthique. Utile sur le plan social, l'éthique tue l'esprit chez les personnes qui en sont imbues.

  • Exit le féminisme

    Le féminisme n'est qu'un corollaire du libéralisme. Il continuera de faire partie de la morale dominante, tant que le libéralisme durera. Pratiquement, l'éthique libérale aujourd'hui est une esthétique qui consiste à tirer profit de la mise en valeur des biens de consommation. La décroissance ou l'écologisme ne sont pas des idées marxistes, mais traduisent plutôt l'impasse libérale.

    Si la morale pure républicaine ou nazie (Hegel) n'a aucune chance d'enrayer le capitalisme, explique Marx, c'est pour la raison qu'elle est parfaitement virtuelle, la plus religieuse qui soit, sans prise sur la réalité. C'est essentiellement une pensée juridique, et la fonction première du droit ou de la morale pure est de blanchir la société, d'occulter qu'elle repose toujours sur un rapport de forces. Même les sociétés les plus équilibrées, où il est permis de jouir parce que la frustration ne joue pas un rôle moral décisif afin de tenir les masses ouvrières en haleine, même ces sociétés-là, qui sont aussi les moins religieuses ou socialistes, reposent aussi sur le rapport de forces.

    L'égalitarisme, qui est sans doute l'idéologie morale la plus stupide et hypocrite de tous les temps, que ses partisans ne prennent même pas la précaution de joindre au rejet du droit de propriété, nécessairement inégalitaire, l'égalitarisme surgit dans le régime républicain, férocement compétitif et esclavagiste.

    Dans les nations asservies à la production agricole et non au divertissement comme la nôtre, le féminisme est impossible, même si cela ne veut pas dire que les femmes ont moins de pouvoir. Dans les nations asservies à la production industrielle, les femmes peuvent se féliciter de la grâce que leur accordent le patronat d'être enchaînées aux machines à égalité avec les hommes.

    C'est certainement une des idées les plus typiquement féminines de croire que le travail peut rendre libre. Je me souviens d'une idiote, journaliste au "Monde", qui avait attribué cette citation de saint Jean : "La vérité rend libre" à... Hitler. Les femmes raisonnent comme les Allemands, préférant le travail à la vérité. Je suggère d'ailleurs aux féministes français, hommes ou femmes, d'émigrer en Allemagne ou aux Etats-Unis, où les femmes tiennent le manche. Ils pourront constater que dans ces pays, dont les systèmes d'enrichissement sans cause connaissent actuellement une défaillance, le travail n'a rien perdu de son lustre, ce qui indique assez clairement que le travail est une doctrine de jean-foutre mélancolique.

  • Satan par Breivik

    Il n'y a pas de médecine psychiatrique "chrétienne" dans la mesure où, pour le chrétien, la folie, même douce, est un indice de possession satanique, un état intermédiaire, comme le sommeil, entre la vie et la mort. Au demeurant, la médecine agit au nom de la société ; or la folie de quelqu'un ne fait que refléter l'état de la société dans laquelle cette personne vit, société plus ou moins paradoxale suivant la proximité ou l'éloignement de sa ruine.

    La médecine, au même titre que la justice des hommes, ne se préoccupe donc pas de l'aspiration spirituelle de l'homme, mais seulement de sa fonctionnalité.

    Ainsi la pédérastie, presque palpable aux Etats-Unis, non seulement mettra mal à l'aise un esprit occidental, mais elle explique l'état d'hystérie latent de très nombreux citoyens, aux Etats-Unis, souvent inaptes à se concentrer, mais qui constituent aussi des proies faciles pour l'industrie du divertissement ou du cinéma.

    Lorsqu'il met en scène le suicide d'Ophélie dans "Hamlet", Shakespeare entend souligner son tempérament démoniaque, exactement comme Molière le fait avec Harpagon et son attirance érotique irrépressible.

    Le cas particulèrement brutal de Breivik a le mérite de souligner l'exactitude du lien que les chrétiens font entre la morale ou l'éthique et Satan, de sorte que le clergé a très souvent été représenté dans l'art occidental comme ayant partie liée avec le diable (L'exemple des pharisiens juifs est très loin d'être isolé). 

    Elle explique aussi bien sûr la passion des philosophes nazis Hegel, Heidegger ou Arendt pour l'éthique, vertu sociale assez mystérieuse aux yeux de ceux qu'elle est censée conduire suivant le bien, mais beaucoup plus transparente aux yeux des chrétiens. Beaucoup moins inepte que nombre de catholiques romains après lui, Baudelaire a d'ailleurs assez bien élucidé le caractère satanique et charognard de l'esthétique, opium qui a le don de se mélanger avec l'éthique.

    Cela ne veut pas dire pour autant que Breivik est fou. Être un citoyen ordinaire ne signifie pas qu'on n'est pas manipulé. En prenant les armes pour défendre la culture et l'éthique norvégienne, Breivik s'est porté au secours d'une notion indéfinissable. Veut-il parler du petit royaume mercantile que la Norvège représente aujourd'hui ? Il oppose la monoculture au multiculturalisme, mais, par définition la culture n'est qu'un amalgame de croyances et de représentations diverses et variées. Si les artistes un peu sérieux rejettent avec dégoût la culture, c'est parce qu'elle est imperméable à la critique. La culture n'a pas de forme. Elle est un ventre mou, mobilisateur comme celui des femmes, mais peu digne qu'on se sacrifie pour lui.

    Breivik ne le sait pas, mais le rôle de la culture est principalement d'incliner l'homme à la prédation. Il n'y a pas, pour cette raison, de "culture chrétienne". Celui qui croit à la culture bouffe déjà les pissenlits par la racine.

  • L'Athée

    L'athéisme moderne peut être considéré comme le produit dérivé de la théologie chrétienne. En effet, sans le préalable du développement au sein du "monde chrétien" d'un discours anthropologique dépourvu de fondement évangélique, l'athéisme moderne est inconcevable.

    Dans certains cas, le prolongement de l'anthropologie dite "chrétienne" par l'athéisme est parfaitement assumé (c'est le cas par exemple du philosophe libéral Luc Ferry).

    Nitche, lui, paraît s'opposer violemment au christianisme, qu'il charge à la manière des anciens Romains de tous les vices. Mais Nitche n'est pas "athée" au sens strict : il est nostalgique du culte romain païen de la famille. Celui qui tient à s'exprimer au nom de l'antéchrist détient une vérité que, déjà, d'une certaine manière Judas détenait : le Christ ne fournit aucun appui à l'ordre social, encore moins l'illusion que l'ordre social, expression du péché dans la prophétie chrétienne, peut être amélioré. Selon toutes les paraboles, la spiritualité chrétienne renverse l'ordre social. Cela explique la haine des juifs vis-à-vis du Christ. Le clergé, dont la fonction inchangée depuis des millénaires est la justification de l'ordre social, voit dans le Christ un adversaire.

    L'influence d'une philosophie morale aussi religieuse que celle de Nitche en France (Dionysos implique une dévotion plus profonde), s'explique largement par l'influence des Etats-Unis où sévit une religion de type nitchéen, bien que parée de l'étiquette chrétien, où la réconciliation a été opérée du christianisme avec le pouvoir politique, la propriété, l'armée, la société, le cinéma, bref toutes les valeurs antichrétiennes. Peu importe l'étiquette de la bouteille, pourvu qu'on ait le fanatisme religieux "dionysiaque".

    - Je suis témoin d'une étonnante rencontre médiatique entre deux parangons des valeurs républicaines modernes, Jean-François Kahn, dans le rôle du philosophe athée, et Patrick-Poivre d'Arvor, héraut du devoir d'information, dans le rôle du confesseur ou de l'accoucheur.

    PPDA : - Et, donc, vous ne croyez pas en dieu ?

    J.-F. K. : - Non, j'ai été baptisé dans la religion catholique, mais il y a longtemps que je ne crois plus en dieu. Notez que ça ne m'arrange pas, car compte tenu des bonnes actions que j'ai accomplies dans ma vie, je serais à peu près certain d'avoir les faveurs de dieu.

    PPDA : ??? Mais n'êtes-vous pas philosophe ?

    J.-F. K. : - Oui, je me considère comme un philosophe.

    PPDA : - Et, même à ce titre, vous ne vous posez pas la question de dieu ?

    J.-F. K. : - Non.

    Comme on peut le constater, l'autopersuasion joue dans l'athéisme un rôle équivalent de celui qu'elle joue dans la foi en dieu. L'athéisme dont le philosophe Jean-François Kahn se fait l'écho a une cause de ciment social. Depuis le XIXe siècle indique Marx, le prolétariat n'est plus tenu comme il l'était auparavant de s'incliner devant dieu, mais seulement devant la puissance publique, d'où l'anthropologie tire tout son pouvoir de persuation, de sorte que souhaiter la disparition de l'Etat, comme Marx, revient à souhaiter la disparition de l'anthropologie, c'est-à-dire de l'éthique.

     

  • Satan est KTO

    Sur la chaîne de télé KTO, relais de la propagande romaine en France, le directeur de la rédaction de "Famille-chrétienne", Aymeric Pourbaix, fait grief à la religion musulmane de mélanger les choses d'ordre spirituel avec les questions d'ordre temporel.

    Précisons que "Famille chrétienne" est une gazette méprisable de bonnes femmes soi-disant chrétiennes qui fait l'apologie de la télévision et de la culture de vie païenne sous l'étiquette chrétienne. Elle représente une grave menace pour les enfants qui y sont exposés. En effet, tandis que Jésus dit : "Laissez venir à moi les petits enfants !", télévision et culture de vie réduisent à néant les gosses.

    Néanmoins A. Pourbaix a raison de s'opposer ainsi à l'islam ; les chrétiens ne peuvent servir deux maîtres : dieu et la société. Les choses du monde sont décrites par le Christ et ses apôtres comme sataniques. Le "temps est un assassin", rappelle le héraut chrétien Shakespeare, et la mort le fruit du péché selon l'apôtre Paul.

    La seule bonne raison d'un chrétien de combattre spirituellement l'islam est le caractère moral ou éthique du coran, qui traduit l'influence du temps. Jésus combattit de même les juifs, pour la même raison d'une spiritualité juive rabaissée par le clergé juif au niveau de l'éthique. Pour le chrétien, il n'y a pas de vérité éthique ; le temps est cause de tous les relativismes.

    A quoi tient l'intense tartufferie d'Aymeric Pourbaix ? Juste avant de repousser l'islam justement, il faisait l'éloge de la "doctrine sociale" de Benoît XVI ! Ainsi, les catholiques romains pourraient se permettre ce qu'ils critiquent dans l'islam, se vautrer dans le lit du monde ? Y compris lorsque celui-ci revêt toutes les apparences d'un marécage fangeux ? Quel langage de vipère !

    Exactement au même niveau que l'islam, l'Eglise romaine se retrouve dans la position de justifier hypocritement l'éthique libérale dominante, ou bien de suggérer en vain, pour les quelques personnes sincères et non directement subventionnées par la puissance publique, une réforme morale impossible.

    L'éthique démocrate-chrétienne de Benoît XVI est la cousine germaine de l'éthique nazie de Hegel, Heidegger ou Arendt, que l'esprit de résistance français verra naturellement comme de nouveaux Pangloss, non pas soucieux de vérité, mais actifs dans la justification du crime social pour le bénéfice d'une élite cléricale. Dans une perspective analogue de justification personnelle, l'antichrist Nitche a au moins le mérite de parler d'éthique "au nom de Satan" et non de dieu ou du Christ.

    Récemment les assassinats perpétrés par l'armée yankee néo-nazie en Afghanistan nous ont valu, de la part de la sinistre chancelière Hillary Clinton une stupéfiante remarque : le fait pour les soudards de la nation yankee d'uriner sur les cadavres de leurs victimes, a déclaré cette vieille sorcière "n'est pas éthique". Voyez l'usage de l'éthique néo-nazie ou démocrate-chrétienne : elle est d'abord faite pour permettre à l'élite d'échapper à sa responsabilité. Secundo, elle place l'honneur au-dessus de la vie, dans un contexte de "culture de vie païen".

    A ce stade il me semble facile de comprendre pourquoi Emmanuel Swedenborg interprète la "bête de la terre" comme la figuration de cette éthique monstrueuse dans l'apocalypse de Jean. Les musulmans sincères doivent comprendre que la morale, petit serpent au début, a vocation à s'enrouler, anneau après anneau, tout autour de la terre.

    L'éthique est en effet la formule de l'iniquité ou du mensonge universel, justification de l'homme par l'homme, ou encore métaphysique technocratique truquée (Einstein), derrière laquelle l'homme ne voit pas la main de Satan, en dehors de quelques rares exemples comme Baudelaire ou Nitche.

  • Marx contre Ratzinger

    Un Français en viendra vite à défendre le premier contre le second, en raison de la solide résistance de la pensée française à la culture juridique boche que le pape Ratzinger tente de plaquer sur le livre le moins juridique de tous les temps : l'évangile. Toutes les préventions occidentales contre la science juridique, communément assimilée en France à la chinoiserie, proviennent directement ou indirectement de l'évangile.

    Indirectement, je veux dire par là lorsque Daumier figure la magistrature française comme une volée de cacouacs diaboliques. Au nom de quoi ces branleurs jugent-ils ou dirigent-ils ? Au nom de l'intérêt général. Et il n'y a aucun moyen de calculer celui-ci sans être inique. D'une société mue principalement et de façon flagrante par le principe de la compétition, on voudrait nous faire croire qu'elle peut être aussi "juste" ? Cela revient à prendre les Français pour des bovidés allemands. Et c'est exactement ce que les autorités républicaines françaises s'appliquent à faire, parvenant encore à attirer trente-six millions de Français aux urnes, afin de départager deux experts-comptables.

    L'histoire de France enseigne d'ailleurs que le mensonge, inhérent au droit, est une des premières causes du populisme et des révoltes sanglantes du peuple.

    Indirectement ou directement, quand le chrétien Léon Bloy rappelle cette vérité qu'il n'y a pas de pauvres sans un décret des riches. C'est-à-dire que les riches s'appuient sur la doctrine sociale, et cette doctrine sociale sur le droit. L'inégalité sociale ne fonde pas moins l'organisation sociale que la différence des sexes.

    L'égalité, parfaitement théorique ou mathématique, ferait perdre à la société sa raison d'être si elle pouvait être atteinte. "L'argent n'a pas d'odeur" signifie qu'il représente sous l'aspect de saintes espèces la réalité la plus putride et malodorante. C'est la sauvagerie puritaine des prêtres de Babylone que l'argent figure.

    La doctrine de Marx selon laquelle il n'y a pas de progrès possible selon le droit, mais le maintien de l'iniquité sous une forme plus subtile, ne contredit en rien l'évangile. Elle est attestée par l'histoire qui montre le progrès de l'iniquité au cours des derniers siècles, à mesure que la toile du droit s'est étendue, jusqu'à placer les élites occidentales crapuleuses en position de donner des leçons d'éthique au monde.

    Où le pape voit-il des raisons évangéliques de s'incliner devant de telles autorités ? Elles sont toutes juridiques, et c'est la peur qui incline au droit ; celle-là même à laquelle le Christ incite apôtres à ne surtout pas céder.

    Une personne morale est, dès le départ, une personne qui tremble. Tôt ou tard elle finit par s'écrouler. Il ne faut pas voir le Christ, ni Marx, comme les démolisseurs de systèmes fondés sur le mensonge. Marx montre la tendance du capitalisme à s'autodétruire, plutôt qu'il ne cherche à le détruire. Jusqu'à un certain point, la société occidentale s'accommode très bien de l'autodestruction, et on ne peut pas dire que la corruption dérange l'élite républicaine tant que ça, ni l'art le plus périmé.

    Non, le Christ et ses apôtres exhorte ceux qui le peuvent à ne pas demeurer sous l'édifice des certitudes juridiques ou anthropologiques et leurs arcanes, enflant jusqu'à faire de l'humanité une assemblée d'ectoplasmes, qui croient vivre, alors qu'ils ne font la plupart du temps que tisser leur linceul. La grande complicité des gens de robe, clercs ou femmes, avec la mort, explique que ceux-ci ont à la bouche, comme des serins, la culture de vie la plus idiote et païenne.

    Au moins Hitler avait le mérite de ne pas tromper le monde, en proclamant son principe païen, contrairement aux démocrates-chrétiens qui le cachent.

     

     

  • La Musique de Satan

    ça fait un moment que je suis ce blog, et ça fait plusieurs fois que vous définissez la musique comme diabolique. j'ai d'autant plus de mal a le comprendre quand je vois un lien avec de la musique.

    Octuplex

    POURQUOI LA MUSIQUE EST SATANIQUE :

    - Pour le chrétien, tout ("pan") est diabolique, puisque la nature l'est, comme la pourriture et la mort des choses naturelles le prouve. L'apôtre Paul dit ainsi : la mort est la somme des péchés. Or, la musique, comme toutes les religions païennes horizontales est un opium, destiné à soulager des souffrances et douleurs de la vie. Ainsi, la musique la plus démoniaque dont j'ai connaissance est le requiem de Mozart, qu'un chrétien traduira comme une sorte de chant de victoire du péché.

    Avec son "éternel retour" alchimique des choses et phénomènes naturels, suivant un plan infini, l'antichrist Nitche présente bien le contrepoint païen radicalement opposé à la spiritualité chrétienne (c'est sa théorie du complot juif+chrétien+anarchiste) qui est historiquement erronée.

    Si le christianisme est aussi antisocial, comme le lui reproche à juste titre Nitche, c'est tout simplement parce que la société s'agrège, est cimentée à l'aide du mensonge. Or, le mensonge est la première cause d'iniquité selon le Christ (et non l'immoralité, comme pensent certains païens). L'iniquité croît donc à mesure que la taille des sociétés augmente, et avec elle la nécessité de cimenter des masses de plus en plus vastes, à quoi le mensonge contribue plus efficacement que la violence physique. Le mensonge universel de la musique, on peut le résumer ainsi : "La vie est belle !", ou pire "La mort est belle !" - pire, mais qui à sa raison sociale.

    - Je vous donne un exemple très simple de mensonge social énorme, ayant cours aujourd'hui : le socialisme : alors même qu'il a fait des centaines de millions de mort, au cours d'une brève période récente, n'est pratiquement remis en cause par aucune autorité morale ou politique, dont tous les efforts concourent à le blanchir grossièrement. Pourquoi ? Parce que l'élite ne connaît pas d'autre manière de sidérer les masses que le socialisme ou la prétendue "démocratie".

    COMMENT COMBATTRE SATAN ET LA MUSIQUE :

    - La difficulté principale de combattre Satan et la musique vient de ce qu'ils participent pleinement de votre existence biologique. Or le plan social et culturel ne fait que traduire et mettre en valeur le plan physique ou biologique ; il est, comme une matrice, imperméable à l'esprit.

    Ainsi, considérer le vin comme démoniaque ne m'empêche pas d'en boire. Non pas hypocritement, mais parce qu'il n'y a pas d'éthique chrétienne : ce qui importe pour le chrétien, c'est d'abord et avant tout de ne jamais perdre de vue la cause du mensonge. Ce dont le chrétien doit absolument se garder, et dont il doit protéger ses frères, c'est de considérer l'ivresse ou la musique comme des choses sacrées. Au contraire, afin d'entraîner le monde à sa perte, le clergé de Satan prône la musique, comme le joueur de flûte entraîne les enfants de Hamelin vers l'abîme ; et ce prêche est bien plus subtil et dangereux, issu de cercles soi-disant chrétiens, qu'il ne sera quand il est dirigé contre eux.

    LE SECOURS DE L'HUMANISME ANTINAZI

    Heureusement, la France fait partie des nations prédisposées par ses humanistes contre la musique bourgeoise italienne ou allemande et la tentative de l'élite retorse d'abrutir le peuple à l'aide de la musique. Chaque fois que la France a réagi contre la pourriture de son clergé, elle a également réagi contre la musique. Le gros porc italien Stendhal a à peine prôné l'opéra en France qu'il se trouve un Français pour lui répliquer que la musique n'a aucun intérêt spirituel, mais seulement local.

    C'est encore un Français (Lyonnais), qui prévient que le goût pour la musique se généralise au même rythme que le confort intellectuel. Bien sûr le cinéma n'a rien à voir avec l'imagination, c'est un art purement mécanique ou musical.

    MUSIQUE OU RAP ?

    Ce qui compte d'abord dans ce rap d'Orelsan, c'est le vitriol déversé sur la moraline néo-nazie actuelle, l'éthique des trafiquants d'arme et de drogue ? A mes yeux ce rappeur n'a pas grand-chose à voir avec le panurgisme ou le socialisme ambiants, c'est-à-dire avec la musique. Il me semble plus sincère et moins con que de faux rebelles comme Houellebecq, Mélenchon ou Le Pen, qui ne rêvent en réalité que d'en palper ; plus dissuasif, en un mot, de communier à la connerie ambiante actuelle, point de départ nécessaire de la vie spirituelle.

    On ne dirige jamais à l'aide de la musique, exactement comme on le fait à l'aide de drapeaux, que des imbéciles. Je ne crois pas qu'Orelsan dise une chose nettement différente.

    Je le répète, les enfants, prenez garde à vos maîtres de musique : le premier degré de l'intelligence est au moins de les considérer comme des "dealers", et non des artistes. N'importe quelle petite connasse ou petit connard peut devenir une chanteuse ou un chanteur d'exception, c'est-à-dire une victime, sacrifiée par les prêtres de Bel sur leurs autels.