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Mon Journal de guerre - Page 63

  • Permis de tuer

    Les Yankees ont bien raison de défendre le port d'armes à feu. Nulle société n'abolira jamais la méfiance du voisin ni son assassinat. L'assassinat fait d'ailleurs partie des beaux-arts. De temps à autre quelque ponce-pilate l'avoue, et fait l'éloge, par exemple, du marquis de Sade. Il y a d'ailleurs dans l'aristocratie un goût du viol et du meurtre plus prononcé, du fait de la position sociale. N'oublions pas que la culture imite la nature, et que le viol ou vol sont plus naturels que le mariage ou la propriété. La "licence poétique" devrait être invoquée par les avocats des assassins.

    La société seule accomplit le crime parfait, au nom du droit - au nom des "droits de l'homme", même, s'agissant d'Hillary Clinton et des 30.000 Irakiens exécutés. La gorgone Clinton paraît le condensé de toute l'hypocrisie yankee. Je ne serais pas plus étonné que ça si BHL la compare un jour à Jeanne d'Arc. La notion de légitime défense prête à sourire tous les humoristes qui protègent le peuple de croire que le droit est une chose sérieuse.

    Du reste les accidents de la route font plus de victimes que la défense de la propriété par les armes à feu ; sans compter l'alcoolisme, ou l'avortement, qui fausse les statistiques de la criminalité en faveur des femmes, afin d'en faire des personnes morales exemplaires, jeu débile auquel elles se prêtent le plus souvent volontiers, par amour des fleurs. Mon dieu quand cessera la cupidité des femmes, derrière tous les permis de port d'arme, l'alcoolisme et les accidents de la route ?

  • Aux Français

    Français, si l'on vous parle de "modernité", traduisez par "hypocrisie" ou "Etats-Unis". Aucun penseur français digne de ce nom n'a cédé à cette idéologie socialiste. Ce sont les types sociaux abjects décrits par Molière qui sont "modernes", et non Molière lui-même. Le principal soucis d'un artiste est d'échapper au mouvement, et non d'y verser, afin d'éviter d'exprimer seulement les préjugés de son temps.

    Même Baudelaire et Delacroix, fondateurs d'une modernité "à la française", ne sont pas assez cons pour n'être pas de purs réactionnaires et participer à la culture générale comme des singes savants. La seule chose à retenir des spéculations esthétiques de Baudelaire, c'est que la culture est toujours assez bête pour avoir un temps de retard sur la contre-culture.

    La principale astuce des modernes est de faire passer la religion pour la science. On reconnaît là que l'idéologie moderne repose sur un fatras de thèses universitaires, multipliant les références pour faire oublier qu'elles sont nulles. Car si l'université française moderne n'est pas le lieu de la recherche scientifique et de la critique, cela signifie qu'elle est la première cause d'emplois fictifs, mais aussi le ferment du populisme, qui part toujours dans le peuple du sentiment d'avoir été trahi par l'élite dirigeante.

    La seule contribution des Lumières françaises à la Révolution, dont la violence fut réprouvée par ceux des philosophes qui vécurent assez pour la connaître, fut de mettre en exergue l'imposture des élites et de l'art baroque, tombés au niveau de la figure de style et des mathématiques mondaines. Tout le reste, s'agissant de la révolution, n'est, comme dit Marx, que pure mythomanie libérale du niveau des slogans échangés par les députés lors des séances à l'Assemblée.

     

  • Exit la France

    Je ne fais jamais l'éloge de la France, mais de la franchise, contrepoint du cléricalisme des Etats-Unis, et du faciès de singes souriants de leurs édiles. Louis-Ferdinand Céline, par exemple, était franc, c'est-à-dire inadapté socialement, et le clergé continue de le poursuivre de sa vindicte post-mortem.

    L'éloge de la France trahit le narcisse allemand, qui n'aime jamais que lui-même, à travers divers objets. On n'est pas très loin de la pédérastie, caractéristique des civilisations en phase terminale, transies d'angoisse, et qui se réfugient comme les vieillards dans les souvenirs d'enfance. Le Pen pédéraste ? Pourquoi pas ? Le gadget de la fête de Jeanne d'Arc est proustien en diable.

    Je ne suis pas dupe que la France est une vieille charogne depuis longtemps ; cela se prouve par le parasitisme de son élite. Surtout dans les cadavres et les oeuvres mortes, les intellectuels trouvent à se nourrir. "Il est difficile d'écrire des choses neuves", dit en substance A. Gide. Tout l'art social est en effet du recyclage, soumis au principe de l'éternel retour. Pas une seule chose neuve dans toute l'élite française, qui n'essaie même pas, mais se contente de machouiller de vieux lambeaux. Et la science ? Quoi de neuf dans la science ? Elle tarde un peu à vaincre le hasard. Où nous menez-vous demandent les enfants ? Pourquoi faut-il continuer d'apprendre à calculer quand les machines s'en occupent mieux que nous ? Etc.

  • Matérialisme chrétien

    Jésus ne s'adresse jamais aux personnes morales. Il les méprise. Que dire à Ponce-Pilate, lui qui n'est qu'un engrenage, une horloge, inique selon le temps ou la nature, et même pas capable d'assassiner de ses propres mains !

    Cela veut dire que Jésus ne parle pas à l'âme, qui anime la chair. L'esprit des personnes morales n'est qu'un mouvement physique. L'âme n'est qu'un centre théorique, un facteur multiplicateur ou diviseur, un château ou une banque.

    "Laissez les morts enterrer les morts !", dit Jésus, bousculant tous les rituels humains, trop humains, dont les pharisiens et les bonnes femmes se font une spécialité.

  • Exit le bonheur

    Chrétien, je m'entends assez avec le philosophe athée d'Holbach quand il démontre que le bonheur est ce vers quoi la conscience de l'homme est orientée par le préjugé social commun. Marx va dans le même sens lorsqu'il condamne l'épicurisme, jugeant la quête du bonheur le plus bas niveau de la philosophie ; c'est-à-dire celui où toute l'Europe a été plongée depuis le XIXe siècle sous l'impulsion de la bourgeoisie industrielle libérale.

    - L'étude de la philosophie des Lumières est vaine tant qu'on n'a pas compris que les cibles visées par d'Holbach ou Voltaire - Leibnitz, Descartes, Pascal - témoignent d'un christianisme truqué, d'une formule éthique adaptée à un régime politique à l'agonie. Depuis le XVIe siècle, l'Eglise romaine n'est plus qu'un vaisseau fantôme, prônant l'éthique quand il n'y a pas de formule éthique qui perdure au-delà de la puissance politique.

    - Le bonheur est une idée mathématique, et c'est cela même qui la rend suspecte aux yeux des Français. Il est frappant de voir comme, du point de vue social, le bonheur se nourrit largement du malheur d'autrui. Le type qui percute une porte vitrée par inadvertance, faisant rire les badauds autour de lui, trimballe le truc qui fonde la plupart des spectacles et divertissements sociaux. Sans "têtes de Turc", volontaires ou involontaires, il n'y aurait pas de société heureuse, ni cinéma, le divertissement préféré des cocus, dont tout le message est passé dans le petit film primitif de "l'arroseur arrosé" des frères Lumières. On pourrait multiplier les exemples de "spectacles dégradants", comme disaient les philosophes du XVIIIe siècle, inventés par l'élite républicaine pour stupifier les masses. Les jeux olympiques ou le football, lénifiants spectacles, endormiraient tout le monde s'il n'y avait, par bonheur, à chaque fois un perdant ou un gagnant. Francis Bacon Verulam, dont l'influence sur la philosophie des Lumières est reconnue, désigne la chasse comme le mobile essentiel de tout acte social. Eh bien le motif de se réjouir en société, pratiquement comme un réflexe conditionné, est très voisin de cette compétition entre les hommes, désormais organisée à l'échelle du monde, sans frein, excitée par les publicitaires qui font office de "gouvernants responsables". On peut penser que les plus rusés de ce monde rient sous cape de la moquerie indirecte des "droits de l'homme", au service de l'Occident (droit au bonheur parfaitement inconséquent). Le tartuffe se garde de rire ouvertement de ceux qu'ils manipule. Laissons la philosophie allemande du bonheur à ceux à qui profite le crime de l'aliénation des masses et du culte de la chose sociale immonde.   

  • Guerre sans trêve

    - Ne jamais compter dans la vie sur personne. Surtout pas sur les personnes qui disent éprouver pour vous des sentiments et qui sont les plus faibles, comme le prouve leur attachement aveugle à l'existence.

    - Chacun pour soi est la règle sociale véritable ; l'apparente cohésion sociale vient du mouvement de fuite.

    - Se méfier des secouristes professionnels. Savoir reconnaître la main vraiment secourable qui sort du magma ordinaire des hommes pour la saisir. Ne pas s'étonner qu'elle soit rare.

  • Croix de Satan

    Il n'y a pas de société qui tienne sans l'éloge de la souffrance par ses clercs. On constate que pour inventer le socialisme chrétien, contre le texte et l'esprit, il a fallu recentrer la théologie autour de la "passion du Christ", c'est-à-dire des souffrances et l'assassinat que Jésus a subi de la part de la société judéo-romaine. L'acte masochiste par excellence dans l'Evangile, c'est le suicide de Judas Iscariote, auquel nombre de clercs chrétiens, tenant d'un christianisme dévoyé, sont susceptibles de s'identifier.

    Il est probable que les insultes dont Jésus-Christ continue d'être la cible, bien que celles-ci ne bravent plus aucun interdit et dénotent même d'un certain conformisme, viennent de personnes entièrement mues par une foi et une raison sociales. L'antichristianisme de Nitche ou de Maurras a le mérite d'être clair : il est fait pour servir la société. Si Shakespeare démasque aussi brutalement les "rois très chrétiens" d'Angleterre, c'est sachant cette vérité constante que ce sont toujours les élites qui sont intéressées au premier chef par le maintien de l'ordre social, ici et maintenant. Le temps présent est le pré carré où jouissent les élites, pendant que le peuple se nourrit de fantasmes et de lendemains qui chantent.

    Au stade capitaliste où nous sommes, époque de maîtres irresponsables de leurs esclaves, l'apologie de la jouissance sans entrave remplace avantageusement celle de la souffrance et du sacrifice, puisqu'elle aboutit au même résultat, à une frustration aussi douloureuse que le travail du paysan ou de l'ouvrier.

  • Purgatoire

    Si être, c'est aimer, tandis qu'avoir n'est que paraître, alors des milliards d'ectoplasmes doivent hanter la terre, âmes des propriétaires du présent, du passé ou du futur.

  • Exit la démocratie

    "La démocratie, c'est un truc de blancs riches pour posséder le monde." : certaines belles consciences républicaines s'étonnent ou s'indignent que les gosses des banlieues gobent de moins en moins la démocratie, préférant se fier aux lois du commerce et de la concurrence. Je prétends que, dans les banlieues, ce sont les musulmans pratiquants les meilleurs défenseurs de la République, c'est-à-dire qui prônent les moeurs les plus éloignées du "deal" ou du gangstérisme libéral. L'essence du libéralisme consiste à faire passer le viol et le vol pour normaux ou éthiques, y compris sur le plan artistique ou intellectuel, puisque le libéralisme procède du pillage d'autres pensées, qu'il s'efforce de faire passer pour originales. Si l'on veut une métaphore, les penseurs libéraux sont des coucous.

    Les musulmans partagent avec les tenants de la laïcité l'idée naïve qu'on peut "encadrer le commerce" et le soumettre à des lois raisonnables, à quoi l'histoire oppose le démenti le plus formel, puisqu'elle montre l'effet d'entraînement sur les lois.

    Les soupçons à l'égard de l'idéal démocratique sont confirmés par les industriels libéraux eux-mêmes, qui viennent de la mettre entre parenthèses en Italie afin de protéger leurs avoirs bancaires. Quand les caisses sont vides, la démocratie flanche, et l'idéal démocratique n'est pas loin d'être aussi stupide que  l'idée d'enrichissement sans cause à l'infini.

  • Pièges de la femme

    L'expression de "matrice" pour désigner le régime totalitaire dans lequel nous vivons a le mérite de souligner l'importance du préjugé mathématique dans l'inconscient de l'homme moderne robotique.

    Le robot et l'animal ont en partage d'être "inconscients", et que cette inconscience soit profitable à leur mode d'action et de réflexion ; l'humaniste combat au contraire l'inconscience comme l'ignorance. Du point de vue de Shakespeare, voire de Marx, ce combat doit s'achever par la fin du monde. Une image célèbre de la Renaissance illustre parfaitement la mécanique de l'inconscient, c'est celle représentant une femme se mirant dans un psyché, et la mort qui ricane derrière elle ; elle est parfaitement dissuasive de l'art religieux abstrait.

    On trouve l'avertissement contre "les pièges de la femme", dès l'antiquité juive, conforme au récit mythologique de la Genèse. La résistance des mythes au temps incite selon Bacon-Shakespeare à y déceler plus de vérité que dans les spéculations égyptiennes relativistes d'Einstein. C'est la résistance au destin qui résume l'effort de l'humanisme occidental, individualiste, tandis que le régime de la civilisation incline l'homme à s'adapter selon le droit naturel, jusqu'à devenir un singe ou un robot. La théorie de l'évolution elle-même est porteuse d'un négationnisme historique, et sa transposition dans la sociologie ou l'anthropologie est le fait d'esprits criminels. Si l'homme agissait toujours inconsciemment ou religieusement, comme c'est le cas sur le plan économique ou politique, alors le darwinisme pourrait passer pour vrai. Les anarchistes qui soupçonnent légitimement le "darwinisme social" de servir à justifier le régime d'exploitation libéral, après avoir servi le régime nazi, devraient s'interroger plus profondément sur les fondements scientifiques de cette philosophie économique bestiale.

    L'affinité entre le politicien et la femme est qu'ils promettent tous les deux beaucoup, mais tiennent peu ; les enfants ont raison de s'y fier parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. 

  • Solution finale

    Chaos de pétards le soir du 14 juillet. Le sens de la politique est indiqué en France par la fête nationale.

  • Le Logocrate BHL

    ... se fait passer pour un penseur juif humaniste, mais en réalité c'est un logocrate* égyptien, comme tous les juifs convertis à la République. Il n'y a pas d'identité, pas d'éthique juives possibles, c'est un grossier trucage de banquier ou de propriétaire juif, une "lévinasserie" de le faire croire.

    Job s'en plaint d'ailleurs : Le dieu des juifs ne leur accorde aucun droit, il n'est pas généreux comme les dieux païens sont avec leurs peuples. Jean-Paul Sartre est moins faux-cul que BHL : il ne cherche pas à se faire passer pour un juif. Il faut dire que la fausse compassion n'était pas à la mode comme aujourd'hui. Sartre est républicain, donc antisémite.

    - La tactique de BHL est connue : répéter inlassablement à la télé les mêmes slogans, secondé par sa mascotte Yann Moix. De temps en temps BHL cite Isaïe, histoire de clouer le bec à des journalistes, plus habitués à lire Jean d'Ormesson ou Houellebecq. Citons donc Isaïe, lui ne commet pas l'erreur d'amalgamer tous les juifs :

    "Oracle sur Damas,

    Voici Damas retirée du nombre des villes;

    elle ne sera plus qu'un monceau de ruines!

    Les villes d'Aroër sont abandonnées,

    elles sont livrées aux troupeaux,

    ils s'y reposent, et personne ne les chasse.

    La forteresse sera ôtée à Ephraïm,

    et la royauté à Damas;

    il en sera du reste de la Syrie

    comme de la gloire des enfants d'Israël,

    -oracle de Yahvée des armées.

    Et il arrivera en ce jour-là :

    La gloire de Jacob sera flétrie,

    et la graisse de son corps sera amaigrie.

    Il en sera comme lorsque le moissonneur rassemble les gerbes,

    et que son bras coupe les épis;

    il en sera comme lorsqu'on ramasse les épis,

    dans la vallée de Raphaïm.

    Il restera un grappillage, comme lorsqu'on secoue l'olivier,

    deux, trois olives au haut de la cime,

    quatre, cinq aux branches de l'arbre,

    - oracle de Yahweh, le dieu d'Israël.

    -En ce jour-là, l'homme regardera vers celui qui l'a fait,

    et ses yeux contempleront le Saint d'Israël.

    Il ne regardera plus vers les autels, oeuvres de ses mains;

    il ne contemplera plus ce que ses doigts ont façonné,

    les aschérahs et les piliers du Soleil.

    "En ce jour-là ses villes fortes seront

    comme les villes abandonnées dans les bois et les montagnes,

    qui furent abandonnées devant les enfants d'Israël;

    ce sera un désert.

    Car tu as oublié le dieu de ton salut,

    et tu ne t'es pas souvenu du Rocher de ta force.

    C'est pourquoi tu plantes des plantations agréables,

    et tu y mets des ceps de l'étranger.

    Le jour où tu les plantes, tu les entoures d'une clôture,

    et, le lendemain matin, tu fais fleurir tes semences;

    et la moisson t'échappe au jour de la maladie

    et de la douleur mortelle!"

  • L'Antichrist Benoît XVI

    Je répète que la voie la plus sûre, s'agissant de l'antéchrist et du nombre de la bête (666), que les chrétiens sont incités à élucider, est de chercher à reconnaître un principe plutôt qu'une personne.

    - Bien sûr il n'y a pas de principe qui ne procède de la matière, contrairement à ce que le raisonnement anthropologique ou fonctionnel peut inciter à croire, pour le besoin de l'exploitation de la nature ou de l'univers. Ainsi les cartes des géographes aplanissent la terre et on perd le sens de la forme pour le besoin de l'information.

    - C'est-à-dire que le principe peut traduire l'influence d'un astre, ou de plusieurs : la terre, la lune ou le soleil ; ce dernier a toujours brillé au-dessus des grandes théocraties païennes, y compris sous le règne de Louis XIV en France, où certains théologiens introduisirent dans le christianisme le principe de la prédestination, pour le besoin de la cause humaine. La méthode du moraliste qui consiste à mettre dieu à son service est sûrement la meilleure façon de passer théoriquement pour un saint. Comme c'est en outre aussi cette méthode qui interdit de comprendre qui est dieu, son artifice se laisse voir assez facilement.

    - Cela n'empêche pas les personnages perçus a posteriori comme des incarnations du diable : Néron, Louis XIV, Napoléon, Staline, Hitler, etc., ayant tous dominé le monde à un moment donné, avant d'être engloutis par lui, d'être mûs par le principe général que nous recherchons. Nitche, s'exprimant au nom de l'antéchrist, résume ainsi : "volonté de puissance", niant que le dessein des chrétiens ou des anarchistes (pacifistes) d'y échapper absolument puisse être une force. Nitche déplore comme Napoléon la mort des anciens dieux qui confortaient l'élite, sans se rendre compte que le prolétariat est le nouveau souverain, divinisé suivant les mêmes règles que l'aristocratie auparavant, parce que sa volonté de puissance et sa capacité de production sont plus grandes.

    - Ce n'est pas l'appartenance de l'actuel pape aux jeunesses hitlériennes dans sa jeunesse qu'on doit trouver étrange. L'apôtre Paul était lui-même romain avant de devenir chrétien. Les références à l'éthique nationale-socialiste allemande de Benoît XVI et son école de cacouacs de Francfort sont en revanche parfaitement étrangères au christianisme. L'identité juive ou chrétienne n'existe que sur le modèle de l'identité nationale-socialiste. Rien ne dit que la croisade économique menée par la démocratie-chrétienne a été, est, ou sera moins sanglante que celle de Bernard de Clairvaux autrefois.

    La chiennerie du clerc qui prescrit au soldat de trucider autrui dignement excède largement les boucheries commises par des maladroits.

  • Matérialisme

    "Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et le sens.", écrit Paul Valéry. Ce magnétographe oublie de préciser qu'il parle là de la poésie religieuse, qui cultive le mystère ou le hasard. Pour les poètes matérialistes, la musique ne compte pas : Salomon, Homère, Lucrèce, Shakespeare, élucident, et s'appuient pour ça sur les symboles.

    Les métaphores de Shakespeare ne doivent rien au hasard. Son art est le plus dépourvu d'effet.

    Laissons la musique aux Allemands, qui font confiance à n'importe qui pourvu qu'il plaide bien, comme les bourgeois de Hamelin.

  • Postérité de Nitche

    Une certaine franchise de la part de Nitche, bien qu'elle va à l'encontre de son apologie du mensonge, le rend moins antipathique que ses disciples. Peut-il franchement ignorer que Shakespeare, qu'il a lu, est à l'opposé de son prêche néo-païen conservateur ?

    Avec les disciples de Nitche, la culture de vie païenne devient presque une science ésotérique. C'est un perfectionnement au sens où le mobile d'une société doit demeurer occulte. S'il n'y a pas des types pour se jeter par la fenêtre quand on le leur ordonne, la société est en péril. Les personnes morales ou éthiques, qui sont les piliers de la société, doivent être rompues au mal.

    L'apologie de Satan par Nitche, notamment, est gênante et trop directe dans un Occident dont la défense des valeurs sonnantes et trébuchantes sont en partie assurée par des soldats et aumôniers catholiques, voire musulmans. Il a fallu gommer cet aspect du nitchéisme pour permettre à des imbéciles d'endosser l'uniforme sans trop faire de cauchemars. Faites lire par exemple "L'Antéchrist" de Nitche à un officier de cavalerie yankee, et il risque d'être un peu surpris de voir sa religion, qu'il croit chrétienne, prônée au nom du diable avec beaucoup plus de raison. Personnellement, je tiens ce procédé pour un crime contre l'humanité plus sournois que ceux des nazis, pour avoir vu des jeunes types bernés de la sorte, à l'état de loques humaines, après avoir éradiqué quelques-uns de leurs contemporains de la surface de la terre, dans des conditions qui situent leur courage physique à peu près au niveau de celui du gosse qui tue un hérisson d'un coup de talon.

    Qu'est-ce qui peut bien unir un entraîneur de footballeur, un auteur de fiches de philosophie laïque républicaine, un avocat véreux, un journaliste libidineux, un universitaire "judéo-chrétien", un philosophe de plateau télé, un curé de paroisse catholique romaine, tous oecuméniquement derrière le nom de Nitche, sans presque tenir compte des principes de Nitche ?

    Leur dénominateur commun, c'est le truc de la "morale pure", prônée par Nitche, c'est-à-dire l'opium du peuple. Exactement le procédé du slogan publicitaire moderne, dont Nitche n'a pas vu qu'il remplace avantageusement les vieilles religions païennes familiales de l'antiquité ; avantageusement, c'est-à-dire que la mécanique sociale moderne ne peut revenir à Dionysos pour subjuguer la masse des hommes. Le pouvoir de l'élite moderne dont Nitche défend les prérogatives, repose sur la croissance économique. Sans elle, le pouvoir religieux s'écroule, et il n'y a rien d'étonnant à ce que l'homme d'élite moderne soit attaché aux choses les plus triviales.

     

  • Dialogue avec l'Athéisme

    - Lapinos : Tu ne crois pas en dieu, je ne crois pas qu'il y ait des athées, voilà un excellent sujet de conversation entre gens sceptiques.

    - L'Athée : Tu plaisantes. A quoi l'humour peut-il bien servir à un croyant ?

    - Lapinos : L'humour ? Il est fait pour prouver l'imbécillité des doctrines sociales, auxquelles les gens se raccrochent. Il en souligne l'absurdité. Sans l'humour, le commerce occuperait toute la place.

    - L'Athée : Soit, mais je ne suis pas assez tartuffe ni bête pour être socialiste.

    - Lapinos : Donc tu ne crois pas en dieu. Mais crois-tu en la nature ?

    - L'Athée : Comment ça ?

    - Lapinos : N'es-tu pas le produit de la nature ?

    - L'Athée : Sans doute.

    - Lapinos : Eh bien tu es comme ces multitudes de païens, qui croient dans la puissance de la nature, créatrice et destructrice.

    - L'Athée : Soit, je suis croyant, comme un païen, admettons. Et après ?

    - Lapinos : Après ? Rien, si ce n'est peut-être ce titre pompeux d'athée, et ces divisions artificielles entre militants des mêmes choses naturelles : les arbres, la famille, les espèces animales menacées, etc., toutes les polémiques inutiles qu'elles engendrent.

    - L'Athée : Quel est selon toi la divinité naturelle à laquelle la plupart des hommes s'accrochent pour se rassurer ?

    - Lapinos : Leur mère, il me semble. Le cordon ombilical est une sorte d'insigne religieux ; au point que je me demande si la cravate du fonctionnaire n'est pas un signe de cette sorte, tant on dit cette espèce frileuse. Il paraît que beaucoup d'hommes, même d'un âge canonique, avant de mourir appellent leur mère.

  • Lumière de Lucifer

    Pour reconnaître la photographie comme un art, il faut se placer sur le plan social, dont la ruse consiste à prêter à des choses pratiques ou triviales un caractère spirituel, de façon théorique (ce que les Allemands appellent "éthique pure", et devant quoi ils se prosternent).

    Un Français comprendra facilement que la principale cause de la conversion des barbares allemands au bouddhisme est technocratique. Autrement dit le bouddhisme, culte paysan primitif, dont le meilleur usage est anxiolitique, résulte de l'évolution technique, qui place l'homme dans un contexte animiste. Nombre de penseurs occidentaux ont le mérite de rappeler qu'une technocratie est nécessairement un régime théocratique, dont le b.a.-ba est d'inculquer un mode de pensée spéculatif. Je lisais récemment le propos d'un mage moderne, expliquant que l'idée de récompense ou de paradis est au coeur de l'inconscient de l'homme. Il est plus exact encore de dire qu'il est au centre de l'inconscient collectif dans un régime totalitaire. L'Allemagne nazie fut mobilisée à l'aide d'un millénarisme de cette nature.

    L'homme qui s'efforce d'être libre voudra se débarrasser de cette puce qui lui a été implantée dans le cerveau, pour ne pas se retrouver comme un chien à qui son maître jette un os pour le tenir en haleine, jusqu'à la dramatique et cocasse immolation par le feu du type qui vient de comprendre qu'il n'y a plus d'os dans le garde-manger, archétype de l'homme manipulé. Quelle raison l'individu a-t-il  d'adhérer à la société ? Voilà une question taboue dans un régime totalitaire, et pourquoi la culture est faite pour imperméabiliser l'homme contre le christianisme et toutes les doctrines qui prônent la vérité et la liberté.

    Toute la philosophie allemande moderne, que Karl Marx a justement déclaré nulle et non avenue, l'est pour la raison qu'elle est entièrement prévisible. Les clichés allemands ont une vocation thérapeutique. La cinématographie de Hegel contient toutes les autres. Pour ma part j'ai d'ailleurs complèment cessé d'aller au cinéma, dont j'avais perçu assez jeune le rôle de médication à l'usage des femmes ou des personnes mélancoliques, après m'être cogné G.W.F. Hegel-le néo-Platon. Si la médecine psychanalytique était faite sérieusement, elle devrait considérer la cinéphilie comme un symptôme de névrose. A l'instar de Hitler, on doit considérer les responsables politiques qui avouent leur passion pour le cinéma, comme des criminels en puissance.

    Dans un petit résumé synthétique des éléments physiques qui déterminent le national-socialisme de Hegel, Karl Marx mentionne d'ailleurs le courant électrique.

    Baudelaire et Delacroix éprouvent vis-à-vis de la photographie un mélange de fascination et de dégoût. Il est significatif de leur écartèlement entre la lumière de Lucifer, et celle du christianisme.

    Les paroles de Jésus à propos des pharisiens : "Ils ne savent pas ce qu'ils font." est valable pour tous les mathématiciens et les cinéastes, l'art mécanique en général, qui n'est qu'une méthodologie. Nul mieux que Bacon-Shakespeare, pas même Marx, n'a discerné l'effet destructeur de la méthodologie sur la métaphysique. Le tocard allemand Descartes est bien plus néfaste que Hitler. Descartes est le modèle de l'ingénieur ; il ne comprend jamais rien de ce qu'il lit pour s'instruire : la vanité du raisonnement mathématique virtuel, selon Aristote : comprend pas ; que la culture de vie est un principe païen et non chrétien : comprend pas ; que le temps est une question physique et non métaphysique : comprend pas ; que Bacon tient la mécanique pour un art subalterne : comprend pas non plus. Descartes ne raisonne qu'en termes de rapport, c'est un méthodiste pur.

     

  • Le Pain Blanc

    Le suicide prouve dieu, la société le nie ; autant en emporte le vent.

  • La France contre la Musique

    L'hostilité ou la méfiance des Français vis-à-vis de la musique s'explique par leur goût de la critique. La musique est faite pour le blanchiment des sépulcres et le culte païen des ancêtres.

    - "Y'a d'la joie !" : voilà des paroles pour le jeune soldat de la SS, la fleur au fusil. La grande pédérastie nationale-socialiste se prouve par le goût de la musique. Je parle de la vraie pédérastie, c'est-à-dire de la passion de l'enfance, non pas de la définition du code civil.

    - La musique réconforte, comme le vin. Le pouvoir de l'élite politique tient non seulement au pinard et à l'alcool, qu'elle distribue largement pour favoriser le meurtre de l'homme du peuple par l'homme du peuple, comme dit Ferdinand Céline, mais aussi à l'épandage de musique. Le peuple aime les musiciens comme le drogué aime son détaillant.

    - La musique est le plus horizontal des arts, c'est pourquoi on dit que "les morts savent danser". Dès qu'un chrétien fait l'éloge de la musique, vous pouvez être sûr d'avoir affaire à un imposteur bouddhiste. Même la théorie de l'évolution - je le dis pour les musulmans qui croient que dieu aime les mathématiques ou la musique -, est une théorie musicale, postulant le principe d'un bienfait social, sans jamais le prouver autrement que par la musique.

    - Le boom de la musique en Europe au XVIIe siècle coïncide avec le recul de la pensée matérialiste et le progrès des moeurs sado-masochistes orientaux. L'art totalitaire qui place la musique au sommet, n'est que le produit du capitalisme. Pour être un artiste moderne, c'est-à-dire exprimer la musique du moment, il faut consentir à être une victime de la société. Cette remarque de Bacon-Shakespeare à propos des moralistes, cousins germains des musiciens, vaut aussi pour l'artiste moderne, à savoir qu'il exhale une odeur de plante odoriférante quand on le broie dans un creuset. A la musique cinématographique et son signalement totalitaire, Shakespeare oppose l'image vraie. Shakespeare sait que les plantes vertes aiment la musique, à commencer par les grosses légumes.

  • Marx et Bernanos

    Il y a quelque correspondance entre le propos de Bernanos et celui de Marx. D'abord Bernanos a souligné l'imposture du régime politique issu de la Libération, fondé sur le mensonge ou la négation de l'histoire, c'est-à-dire des causes ayant entraîné les millions de victimes de la guerre civile européenne, depuis la fin du XIXe siècle. Quand je dis que la polytechnique est partie civile au procès de Nuremberg, au lieu d'être sur le banc des accusés, je peux affirmer que c'est un propos dans la droite ligne de Bernanos. Evidemment la condamnation à mort de quelques badernes nazies est un procédé de blanchiment. Expliquer la guerre par la folie de Hitler, c'est prendre les jeunes générations de Français pour des débiles mentaux ou des cinéphiles, les méduser à l'aide des mêmes procédés dont usa le régime nazi pour fabriquer des robots.

    Il ne faut pas, ici, se tromper de cible : ce ne sont pas les juifs qui sont intéressés à la doctrine mystique de la choa, mais les institutions républicaines et européennes. Les soi-disant juifs qui prônent cette doctrine sont en réalité des logocrates républicains. Un juif authentique ne connaît pas d'autre loi que celle de son dieu. La République ne connaît pas d'autres lois que les siennes. Non seulement l'invention de l'éthique ou de l'identité juive est une grossière mystification, mais elle s'appuie sur les syllogismes de cacouacs boches qui ont contribué à forger la mystique du peuple allemand.

    Très loin de protéger les juifs, cette logomachie républicaine ne fait que recréer les conditions qui ont facilité la propagation de la haine des juifs dans le prolétariat. Prenant fait et cause pour le prolétariat, souhaitant le déciller, Louis-Ferdinand Céline s'en prend aux juifs qui intriguent dans les institutions internationales, mettant en cause la sincérité des intentions pacifiques de ces institutions. Le récent déroulement d'un génocide entre ethnies africaines, sous les yeux des casques bleus, ne fait que confirmer la vision de Céline de l'Occident comme un enfer pavé de bonnes intentions judéo-chrétiennes. Quel juif ou quel chrétien un minimum sérieux peut ignorer le caractère babylonien des institutions internationales et pencher par conséquent largement dans le sens de Céline ?

    - En outre Marx précède Bernanos dans le diagnostic de la robotisation des esprits. Mieux que ça, Marx met à jour que le millénarisme hégélien ou national-socialiste revient à croire le progrès de l'humanité "automatique", et à faire fi du progrès réel de l'homme contre l'anthropologie, y compris dans le contexte totalitaire, où l'anthropologie occupe toute la place, jouant le rôle de Méduse. Nier le sens de l'histoire comme Nitche, ou bien affirmer qu'il est indexé sur le droit, revient au même. Bien sûr le néant intellectuel ou l'éthique pure républicains forment le contexte le plus favorable au gangstérisme économique. Le hasard dont Hegel croyait triompher, a triomphé de lui, ignorant que le droit, comme la biologie, est fondamentalement aléatoire. La doctrine évolutionniste s'enlise de la même manière. Comme dit Bernanos : "Le hasard est le dieu des imbéciles." C'est évidemment la foi et la raison de l'homme fondée sur le hasard qui font de lui un robot ou un animal-machine. Comme le millénarisme nazi, l'évolutionnisme est un programme axé sur l'homme. Si les nations totalitaires sont aussi attachées à la doctrine évolutionniste, c'est pour la raison qu'elle véhicule un préjugé juridique : autrement dit, en dépit de tous les signaux avertisseurs d'une régression, l'évolutionnisme renforce l'idée de civilisation. Aussi méprisable soit l'idée d'adaptation du point de vue humaniste, la technocratie s'accroche à cette idée profondément religieuse, la fascination du monde animal étant le propre des dévôts.

    La science issue des religions bibliques ne peut s'accorder avec la mimique du droit, et on voit que la vision des prophètes juifs ou chrétiens, de Moïse à Shakespeare, est toujours par-delà le cadre social ou identitaire.