Quand on voit les tics et les grimaces de Sarkozy et de ses disciples, on se dit que le capitalisme est plutôt long, surtout vers la fin.
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Zéro limite
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Sainte Europe
La Semaine sainte électorale approche. Un proche parent à moi qui a voté toute sa vie scrupuleusement me confie d'un seul coup, comme pris d'un remord :
"- En politique, je suis agnostique !"
C'est bien ce que pense, l'agnosticisme est la seule religion qui possède en France de nombreux fidèles pratiquants. Et dévôts avec ça ! "Dévotion, piège à cons !" : slogan à peindre sur les églises et les isoloirs.
Etonnez-vous après ça que les Juifs et les Alsaciens prennent Sarkozy pour un homme providentiel, les cathos prennent Ségolène pour la Vierge Marie et Le Pen pour le Père Fouettard, et les musulmans qui croient encore vraiment en Dieu votent Dieudonné.
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Internet et la censure
Internet commence à poser des problèmes au gouvernement de Sarkozy. D'une situation où l'UMP s'était adjoint les services du crétin blogueur-vedette Loïc Le Meur, on est passé assez rapidement à une situation de "dissidence larvée" des blogues qui commence à poser un problème institutionnel, ne serait-ce qu'à cause des millions qu'un gouvernement démocratiquement élu, quel qu'il soit, au moins depuis Goebbels, est obligé de dépenser dans la propagande, rebaptisée "communication".
Autrement dit à quoi sert "Le Point", à quoi sert "Le Monde", si les blogues contredisent pour pas un rond des journalistes grassement payés à bourrer le mou de l'opinion publique dans TOUS les domaines.
Et la situation de la France est plus "avancée", dans la mesure où le nombre de blogueurs est très supérieur à celui de tous les autres pays, compte tenu de l'individualisme des Français et de leur niveau élevé d'équipement (tous les services gouvernementaux répètent en boucle depuis cinq ans que les gamins qui n'apprennent pas à se servir d'un ordinateur sont voués à l'arriération mentale, contre la plus élémentaire vérité que l'humanisme vrai se passe aussi bien d'ordinateurs que de la machine à calculer de Blaise Pascal.)
On avait prévu les profits de la pornographie en ligne (l'essai du "Minitel rose" aidant), ceux des services marchands, même s'ils s'avèrent beaucoup moins juteux que la traite des Hongroises ou des Slovaques par dizaines de milliers, mais on ne se doutait pas qu'il y aurait des blogueurs, autant de blogueurs.
Surtout on ne se doutait pas qu'ils ne se contenteraient pas tous de recopier les articles de "Libé" ou du "Figaro" tels quels, ou de commenter le dernier épisode de "Plus Belle la Vie". On ne s'attendait qu'à des blogueurs dans le style de Jean d'Ormesson ou de Laurent Joffrin.
Bien sûr les blogues sont "a priori" beaucoup moins dangereux que des radios ou des télévisions libres, susceptibles d'ameuter rapidement des foules d'auditeurs. Mais on peut poser l'axiome suivant que, dès l'instant où la vérité sera publiée sur internet et que cette vérité sera accessible facilement à travers le dédale de "sites" (la "Propaganda Staffel" en est réduite, paraît-il, à acheter des mots-clé dans "Google" pour tenter d'étouffer la contradiction !), un groupe de députés réclamera alors qu'une forme de censure efficace soit mise en place sur le ouaibe, car les blogueurs ne vérifient pas leurs informations, tandis que les baveux officiels, eux, disent la vérité, toute la vérité et rien que la vérité que le ministère de l'Intérieur leur livre gratuitement. Jamais un bobard dans la presse officielle. Ou très peu. Si peu que les lecteurs ne s'en rendent même pas compte.
Il y a un an ou deux, la journaliste de télé Marie Drucker s'inquiétait qu'on puisse parler librement sur internet de la choa, jusqu'à débattre de ses modalités ou de ses mobiles, auprès de Serge Klarsfeld, célèbre chasseur international de nazis. Comment pouvait-il laisser s'ébattre tous ces petits Le Pen librement sans rien faire ?
Celui-ci lui fit cette réponse tolérante que les discussions sur le ouaibe peuvent être assimilées à des correspondances privées. Je signale de nouveau cette "jurisprudence" à l'attention de quiconque serait attaqué en justice pour des propos tenus sur internet et "passant la mesure" de ce qu'on peut écrire dans un pays démocratique, libéré de son passé clérical et monarchique, où brille le soleil de la liberté d'expression.
Serge Klarsfeld n'est pas magistrat, ni rabbin, ni curé, certes, mais sans conteste il fait partie des plus hautes autorités morales du pays et il est un des défenseurs de la communauté des Français la plus sensible aux attaques et à l'humour noir. Faut bien sûr pas se faire trop d'illusions. Un chasseur de nazis qui ne changerait pas d'avis ne serait qu'un imbécile comme tout le monde.
Comment elle fait cette phrase de Voltaire, au fait. Ah oui : "Je ne suis pas d'accord avec vous, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ?" Une référence un peu dépassée. On venait alors à peine de sortir du Moyen-âge.
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Brave New World
Si l'Education nationale venait à faire naufrage, pour une raison ou une autre, il s'ensuivrait une phase de progrès considérable pour notre pays, un progrès qui peut se résumer ainsi : la chute du capitalisme.
Contrairement à ce que certains gauchistes un peu primaires pensent, le totalitarisme ne s'élabore pas dans les commissariats de police, ni même à l'Elysée ou à l'Assemblée nationale, mais bien à l'école, de la classe maternelle à l'Université. L'école polytechnique de Palaiseau est emblématique de cet enseignement totalitaire fondamentalement ésotérique. Dans leurs uniformes ridicules qui évoquent les fables anticipatrices d'Huxley ou Orwell -on pense aussi aux médecins des pièces de Molière-, les élèves de l'X s'exerçent à manier une géométrie algébrique, un langage dont ils ignorent le préambule et la fin. Les mathématiques 'nouvelles' capitalistes (pythagoriciennes en réalité, et on ne peut plus archaïques), se vantaient récemment à la Une des magazines spécialisés de leurs dernières avancées dans le domaine de la... cryptographie. Albert Einstein, Henri Poincaré, 'nullibissimes' sophistes, sont idolâtrés dans ces milieux imprégnés d'un mysticisme d'informaticiens détraqués.
Même si la banqueroute de la France, riche pays de cocagne, a des causes extérieures, chacun sait que la responsabilité de nombreux polytechniciens est engagée dans ce gaspillage de ressources humaines invraisemblable. Si les polytechniciens étaient plus malins, ils s'arrangeraient pour que l'arrogante stupidité d'un Jacques Attali, celle d'un Jean-Marie Messier, ne s'étale pas au grand jour. Le marchand de tapis volants Sarkozy paraît intelligent à côté de ces branleurs-là et leurs bouquins torchés pour les clients de la Fnac.
C'est à l'école qu'on fabrique un gardien de camp de concentration, un escroc tel que Daniel Bouton, ou un soldat qui part en Afghanistan défendre une cause dont il ignore tout, pour quelques euros de plus, au risque de détruire des familles innocentes, y compris la sienne lorsqu'on doit rapatrier son corps dans un sac en plastique.
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L'Education nationale entretient l'uniformité des croyances, qu'elle appelle pompeusement 'science'. Elle inculque des réflexes militaires qu'elle dit relever de l''Education civique', prétend inculquer l'esprit critique alors qu'un élève de terminale est incapable de se prononcer sur la fonction de l'algèbre sophistiquée qu'on lui enseigne, à raison parfois de dix heures par semaine, algèbre qui ne lui sera d'aucune utilité dans la vie courante, pas plus que dans sa vie spirituelle, et très rarement dans son métier.
Sans compter la condamnation de principe d'Hitler, assortie de l'admiration pour Napoléon qui précéda le premier dans le massacre de civils, avec un caractère de terrorisme aggravé de la part des soldats de l'Empire N. : paradoxe qui révèle le caractère de propagande que revêt l'enseignement de l'Histoire en France qui dissimule que Napoléon représente un exemple pour l'Allemagne 'prussienne' puis hitlérienne.
Je reviens souvent à cet exemple de l'algèbre, car il est particulièrement révélateur de la 'foi du charbonnier' laïque. Un adjudant fournit plus d'explications sur le sens des pompes qu'il ordonne à un trouffion d'exécuter, qu'un professeur d'algèbre n'en donne à un de ses élèves qu'il exerce à résoudre des équations à deux ou trois inconnues.
Le 'savant' Claude Allègre s'est fait un devoir, pour tenter de combler les graves lacunes des lycéens dans le domaine des sciences physiques, chimiques, biologiques, d'écrire des ouvrages de vulgarisation scientifique. Fort bien jusque-là, même si Allègre est complètement hypocrite sur les raisons qui ont mené à une telle ignorance, au sein même d'une institution où les mathématiques sont censées être reines et les filières dites 'scientifiques' captent les éléments les plus disciplinés. C'est dans ce type d'ouvrage que Claude Allègre ose utiliser une explication telle que 'la dualité onde-particule dans la physique quantique, c'est un peu comme Dr Jekyll et Mr Hyde' ????? Pour faire prendre au sérieux à un enfant à l'esprit normalement constitué des sophismes tels que 'le chat de Schrödinger' ou la théorie d'Einstein, il faudrait soi-même être un peu plus sérieux que Claude Allègre, pontife laïc qui n'a pas pigé le paradoxe qu'il y a à vouloir éclairer une algèbre pythagoricienne fondamentalement cabalistique. Le dédoublement de Jekyll et Hyde dépasse lui-même, Allègre paraît l'ignorer, le cadre divertissant de la littérature dite 'fantastique'.
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Aussi grossier soit-il dans sa pensée, et vulgaire dans ses manières de parvenu, le baron Ernest-Antoine Serpillère lui-même possède cet instinct de conservation de l'Education nationale, muraille de Chine du Capital français. Idem pour le bouffon de Jacques Chirac, le philosophe de plateau télé Luc Ferry ; lui aussi, aussi kantien soit-il, devine que grâce à l'Education nationale le capitalisme français est le mieux protégé d'Europe (après la Finlande) contre la colère des ouvriers de l'industrie, celle des stagiaires exploités, des travailleurs clandestins, des chômeurs, des agriculteurs et des pêcheurs surendettés, des étudiants ou des fils d'immigrés qui sentent qu'on les mène en bateau, etc.
S'il y a bien un champ d'action ouvert d'ores et déjà, 'hic et ubique', à la Révolution, bien plus que le terrain électoral avec ses 'check points', les plateaux de Michel Drucker, Frédéric Taddéi ou Laurent Ruquier, c'est bien le terrain de l'Education nationale, Léviathan miniature où s'ébattent les futurs consommateurs et agents du capitalisme. En un sens Lénine ne bénéficiait pas d'un terrain aussi favorable à la Révolution. Par ailleurs, Lénine était beaucoup moins soumis aux diktats de la pensée laïque, ayant lu Marx, qu'Olivier Besancenot et Alain Krivine, agitateurs d'idées depuis x-années. (A suivre)
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Demain la Révolution
Voyez Stolypine et Necker : la Réforme avorte toujours. Et voyez Savonarole, Luther, ce dernier trahi par les princes allemands, converti en un cléricalisme plus rigide encore que celui de la Synagogue de Satan qu'il dénonçait. Même sort pour la Contre-Réforme, qui s'achève en eau de boudin bénite.
Voyez encore Napoléon et Hitler, qui commencent par rétablir l'ordre, construire des autoroutes, et qui finissent couronnés empereurs de l'Anarchie et du Désordre.
Et quelles sont les dimensions de Sarkozy, Fillon, à côté de Stolypine ou Necker ?
La Réforme, de sexe féminin, n'advient jamais. Seule la Révolution, virile, finit par triompher. Au terme les cris des martyrs impatients réquisitionnent l'Esprit de feu. Au terme il y a peu d'élus parmi la foule indénombrable de ceux qui ont été appelés, pieux crétins qui croient que le plastique protège des flammes de l'Enfer.
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Mythomanie laïque
D’où vient le tabou ? D’où vient qu’on ne peut pas toucher à la caricature d’Hitler ? C’est qu’il risquerait de se produire la même confusion que la gauche a connu avec Sarkozy, apparu soudain dans le miroir socialiste, avec les mêmes citations de Jaurès, la même compassion pour les immigrés au service du BTP, le même sourire hypocrite de Bernard Kouchner jonglant avec les Droits de l’Homme en publicitaire chevronné.
On touche là à la mythomanie laïque : rapprocher les deux pôles fait griller le circuit. Comme le schizophrène se réunifie sous l’effet d’un électrochoc. ‘Aut, aut’ dit Karl Marx, démodé jusqu’au sein de la Ligue ex-révolutionnaire qui prône un genre de révolution fonctionnelle, une sorte de balladurisme sans Balladur.
Sur Hitler comme sur des tas d’autres sujets, l’impérialisme a tout à craindre de la Vérité, qui éclatera comme la tempête d’avoir été trop comprimée, violée, ridiculisée, télévisée. -
Le furet du bois joli
A chaque nouvelle exhibition de Sarkozy à la télé, j'ai l'impression qu'il porte un nouveau masque. Je suis plutôt physionomiste, pourtant je ne le remets pas, il me semble que c'est un autre ; ça doit être le fait de son embaumeur et de son préparateur physique... Pourtant, si j'apprenais que l'Elysée emploie une bonne demi-douzaine de sosies pour permettre à Sarkozy de s'échapper plus souvent en amoureux avec Carla à Disneyland ou Brégançon, je ne serais pas plus étonné que ça.
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Signes sataniques du temps
Cabu qui dessine Sarkozy avec de petites cornes a beaucoup plus de flair que Christine Boutin.
'Ce qui sort de la bouche de l'homme souille l'homme.' écrit saint Paul. Si l'on ajoute à la diarrhée verbale de Sarkozy le mouvement perpétuel qui agite son corps, on comprend qu'un artiste puisse être amené à voir en Sarkozy un agitateur, plus encore qu'en ses prédécesseurs, bien que le discours ne s'écarte pas du roulement habituel de tambour laïc.
Les cornes du démon sont aussi des cornes de cocu, car la puissance que Satan promet à ses fidèles, il ne l'accorde jamais. Elle se résout dans l'impuissance et la mort. L'érotisme et Satan, ça fait deux. C'est dans le domaine des sentiments, de la séduction et du flirt poétique que le démon excelle. La science et l'érotisme contre la musique et les sentiments.
Je repense à Christine Boutin : dans son 'Don Juan', Molière rappelle opportunément la séduction particulière que le diable exerce sur les femmes, la petite paysanne comme la bonne soeur dévote qui se disputent l'exclusivité du beau messager. Quelle est la carte maîtresse de Don Juan pour séduire ces dames ? Le mariage !
L'engouement pour les stupides parodies de Molière par de Funès vient de là. Ces grimaces servent à protéger la tartufferie démocrate-chrétienne et le don-juanisme laïc des les charges de Molière.
Nulle 'préscience' chez Molière, c'est le régime laïc qui est archaïque et pue les artifices et le puritanisme du XVIIe siècle à plein nez. Sans Descartes, par exemple, pas d'ingénieur de l'armement démocrate-chrétien, ni de cadre commercial démocrate-chrétien au service de 'Michelin' ou de 'Renault', ni de journaliste au 'Figaro' ; la bêtise de Jean d'Ormesson et tous les gâteux de l'Académie provient aussi du XVIIe siècle. Avant Hegel Descartes rend la division raisonnable.
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Transparence
Pour plus de transparence, il serait bon que le président de la télévision publique soit nommé directement par l'Elysée. (Comme s'il n'était pas parfaitement clair que Patrick de Carolis est une caricature de journaliste chiraquien, s'exprimant comme un chiraquien, avec des goûts de chiraquien et une culture de chiraquien, à peine moins caricatural que D. de Villepin et son panache blanc, mi-bière-mi-limonade.) Pour plus de transparence il faudrait aussi que les salaires de Sarkozy, Fillon et Carla Bruni leur soient directement versés par Bouygues, Lagardère, Dassault, etc., et non par le "contribuable".
Même si Sarkozy reflète bien la bêtise d'un patronnat français qui ne sait même plus choisir ses employés. Il est évident que la gauche, supportée par l'intelligentsia bobo, constitue une meilleure sécurité pour l'oligarchie, qu'elle est plus apte à endormir l'électorat, à bercer les chômeurs d'illusions et de RMI. D'où la métamorphose habile de Chirac dont Sarkozy ne paraît pas capable : en plein braquage de banques par des cols blancs-costards rayés, Sarkozy n'hésite pas à tancer publiquement des fonctionnaires qui réclament deux ou trois pour cent d'augmentation de salaires et à les attaquer sur le terrain de la... morale.
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Capitalisme et vaseline
"L'économie réelle ! l'économie réelle ! l'économie réelle !" : les banquiers et leurs secrétaires n'ont plus que ce mot à la bouche, ces jours-ci, exactement comme les putains ayant fini par conclure un mariage bourgeois et qui n'a plus que la sacro-sainte morale à la bouche. Une façon de s'acheter une conduite à peu de frais.
Sarkozy, lui, refait le coup du "tonneau des Danaïdes". 360 millions d'euros "de prêt" aux banques : on peut dire que pour une girouette comme Sarkozy, c'est un chiffre symbolique.
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Demain la Révolution
Le krach économique de 2009 ne signe pas plus que celui de 1929 l'arrêt de mort du capitalisme. Il ne signe même pas l'arrêt de mort de l'idéologie libérale, puisque le propre de l'idéologie est d'être mensongère, et que le propre d'un mensonge c'est qu'on peut l'échanger contre un autre. De l'ultralibéralisme au gaullisme ; la police de Sarkozy protège les coffres de Pinault et Arnault, telle est la substance du contrat social actuel.
Cependant le capitalisme a envoyé bien malgré lui à ses ennemis, peu nombreux en France mais qui se comptent en millions, si ce n'est en milliards d'individus dans le monde, un message clair, celui-ci : le capital, rongé par la bêtise, ne tient plus désormais qu'à un fil.
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A couteaux tirés
L'opposition gauche-droite, c'est le moteur à deux temps de la société civile française. La liste des crétins est longue, Jacques Attali en "pole position", de ceux qui proposent d'améliorer le rendement du moteur sur le modèle yanki, en se débarrassant de trublions comme Le Pen ou Besancenot.
Combien de feuilletons débiles TF1 devra encore diffuser avant de faire de la France un pays de crétins parfaitement homogène ?
En réalité Sarkozy, en faisant ressortir l'hypocrisie de la gauche, se montre beaucoup plus subversif que Le Pen et Besancenot réunis pour l'instant.
Si la gauche était au pouvoir, c'est la droite qui feindrait de s'opposer à l'envoi de troupes françaises en Afghanistan, qui s'y collerait à la place d'Arnaud Montebourg (pas très crédible dans le rôle de Jaurès).
Les médias français financés par les marchands d'armes sont plus nuancés : ils sont plutôt pour la guerre. Le souvenir d'un siège social de style "bauhaus" mis en miettes par des terroristes n'est pas près de s'éteindre. Mais les médias émettent tout de même une réserve : il faudrait que les trouffions français soient mieux équipés ; à côté des armes de frappes chirurgicales yankies, l'armée française à l'air de se battre avec des couverts Guy Degrenne.
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De quoi Sarkozy ?
Evidemment il faut éviter de faire de Sarkozy autre chose qu'un symptôme si on veut s'élever au-dessus du niveau moyen d'un PS.
Si Sarkozy cristallise autant de haine française contre lui, c'est parce qu'il nous renvoie le reflet de ce que la France est devenue, quasi le Japon ou l'Allemagne, une colonie des Etats-Unis où l'Education nationale fait miroiter dès le plus jeune âge une vie de beauf en costume rayé qui passe ses week-ends en famille à Disneyland et, par sado-masochisme, épouse une chieuse.
L'appui de la gauche à l'américanisme depuis 1982 et l'échec de la tentative de Mitterrand de garder la main sur l'économie, cet appui n'est pas moindre que celui du clan gaulliste. Et si Sarkozy n'est qu'un irresponsable, il est même moins coupable que la gauche.
Un simple calcul qui place la gauche en face de ses responsabilités : l'avortement, qui a fait depuis son vote par un gouvernement de droite près de six millions de morts. Trois millions seraient aujourd'hui en âge de voter. On sait que le principal soutien de Sarkozy est l'électorat le plus âgé qui redoute de ne pas toucher une retraite complète, qu'au contraire les plus jeunes Français, qu'ils vivent en banlieue, qu'ils soient chômeurs ou étudiants, de gauche ou de droite, stagiaires ou pas, se sentent moralement et physiquement opprimés.
Si la gauche avait été responsable, au lieu de soutenir la politique libérale d'avortement importée des Etats-Unis, qui a fait la fortune de laboratoires pharmaceutiques, cette gauche ne pleurnicherait pas aujourd'hui sur ses résultats électoraux.
L'Eglise démocrate-chrétienne partage bien sûr cette irresponsabilité, elle qui, entre signer des repentances et agir, a choisi de signer des repentances qui n'engagent que les morts.
C'est un clergé mort de trouille qui encourage ses ouailles à ne pas avoir peur.
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FRENCH ATTACKS
PRESIDENT SARKOZY IS SEEN IN FRANCE BY LEFTWING PEOPLE AS A NAZI. IT IS A LITTLE BIT EXAGERETED I THINK. AS STUPID AS THINKING THAT BARAK OBAMA WILL BE A BETTER PRESIDENT OF THE UNITED STATES ONLY BECAUSE HE IS BLACK.
SARKOZY MUST BE SEEN AS A CONSEQUENCE. EVERY FRENCH PEOPLE CAN SEE HIMSELF IN SARKOZY AS IN A MIRROR; HE IS REFLECTING WHAT WE ARE NOW AND THIS REFLECT IS NOT FLATTERING AT ALL. WE ARE NOW JAPAN OR WEST-GERMANY, AN U.S. COLONY OR NOT FAR AWAY. -
Contre-encyclique
Je donne une nouvelle version de ma critique de l'encyclique "Sauvés dans l'Espérance" de Benoît XVI, revue et corrigée, téléchargeable au format PDF (1 page) ; sous le titre : "De quoi Benoît XVI est-il le nom ?"
Il me semble en effet que Benoît XVI et Sarkozy ont en commun d'être les symptômes d'une confusion générale des idées, derrière un langage pourtant assez simple.
Mais, s'il est de l'intérêt d'un démagogue comme Sarkozy ou ses adversaires d'entretenir la confusion pour séduire un maximum d'électeurs, le pape n'a pas vocation à entrer dans ce jeu-là. S'il y a bien quelque chose qui s'oppose en principe radicalement à la séduction, c'est la théologie.
Bien sûr un Français qui n'est pas franc avec son pape mais juge plus digne de gesticuler sur le passage de la papamobile en envoyant des bisous pensera que je ne suis qu'un trouble-fête.
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Enterrement de première
Le moins que les cartels militaro-industriels puissent faire, c'est d'offrir aux couillons de bidasses qui se sont fait buter en Afghanistan un enterrement de première classe, de beaux cercueils vernis, des médailles et tout le toutime, la couverture de Match et du Point.
Sarkozy, lui, n'aura pas besoin de se pousser pour aller peloter les orphelins, c'est pas la pudeur qui l'étouffe, lui et sa cour de bigots laïcs ou démocrates-chrétins.
Sinon on va dire que Dassault, Lagardère ou Bolloré sont radins. Est-ce que le pédégé d'un hyper de province ne se fendrait pas au moins d'un couronne de fleurs pour un vigile crevé au champ d'honneur ?
En somme l'armée républicaine nous a sauvés par deux fois de lécher le cul des Boches pour mieux lécher celui des Yankis aujourd'hui.
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FRENCH ATTACKS
THE MILITARY INDUSTRY MUST OFFER AT LEAST A FIRST CLASS BURIAL SERVICE TO FRENCH SOLDIERS WHO DIED IN AFGHANISTAN TO PROTECT ITS INTERESTS.
OUR PRESIDENT SARKOZY, FAMOUS FOR NOT HAVING TOO MUCH DECENCY WILL PROBABLY TAKE PLACE NEXT TO THE WIDOWS AND THE ORPHANS ON THE COVER OF A TABLOID SUCH AS 'PARIS-MATCH'.
IT IS OFTEN REPEATED IN FRANCE THAT OUR BRAVE ARMY SAVED US TWO TIMES FROM THE WILD GERMANS. IT WAS TO SUCK THE U.S. BUTT BETTER.
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Devoir de vacance
"De quoi Sarkozy est-il le nom ?" Il y a des sujets de dissertation plus excitants... Je dirais qu'au mieux il laissera son nom au théorème suivant : le libéralisme de gauche ou de droite + les idées laïques + les idées démocrates-chrétiennes + les idées d'extrême-droite = 0.
Les raisons de haïr Sarkozy sont les mêmes que celles qui amènent à le détester. Le reflet que Sarko renvoit, d'une France schizophrène, on peut en tomber amoureux ou lui jeter des pierres. Les vieilles rombières démocrates-chrétiennes qui ont vu dans saint Nicolas le Messie et lui ont versé leur suffrage ne sont pas loin des vieilles bigotes laïques qui traquent dans les discours du Président le moindre blasphème.
Sarkozy a été élu "Produit de l'année". Mais il tourne déjà à la caillette. La "recherche" se penche déjà sur le concept de 2012. Je ne suis pas un spécialiste, mais dans le genre "concept", Carla n'est pas mal pourvue.
Tant que Le Pen est encore là pour nous dérider avec ses vannes qui font blêmir les médias : "Dieudonné est le futur Obama français !", passe encore, mais après ? Après ça sera l'Amérique.
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Misère de la bourgeoisie
Les deux mamelles de la bourgeoisie sont la bêtise et l’hypocrisie ; l’hypocrisie fut plutôt l’apanage de la gauche, sous la Ve République, et la bêtise ce qui distingua la droite. Ça me conduit à requalifier deux présidents, Chirac et Pompidou, plus hypocrites que bêtes, en présidents “de gauche” ; et Michel Rocard, dont la bêtise est d’ordre quasiment “syntaxique”, en Premier ministre “de droite”.
Nicolas Sarkozy, lui, sans qu'il y ait vraiment "calcul" de sa part, tète aux deux mamelles de la bourgeoisie simultanément, la bêtise (d'où sa sincérité) et l'hypocrisie (d'où son double langage et son double gouvernement). Tout l’intérêt de ce “type”, au sens critique, réside dans ce phénomène, qu'on a sans doute pas tort de comparer à l'élection de Napoléon III, qui a bénéficié à peu près des mêmes appuis que Sarkozy, notamment la démocratie-chrétienne.
Sarkozy est à la fois un enfant de la réaction gaulliste aux non-événements de Mai 68, une réaction bête et aveugle, et le parangon des nouvelles valeurs bourgeoises qu’on dit “bobo” pour mieux indiquer leur mièvrerie, qui reposent sur une hypocrisie, une fausse révolution, et plus profondément sur un mépris "libéral" de la science, de l'histoire, de l'art et de la politique. L'"existentialisme", qui fait office de "pensée" à la bourgeoisie, est en réalité un système de justification de l'hypocrisie et de la bêtise bourgeoise.
Sarkozy n’a donc pas beaucoup à forcer son talent pour mobiliser son électorat de vieillards ou de vieillards-nés à coups de slogans idiots, et à priver parallèlement la gauche libérale d’arguments solides contre lui, en la renvoyant à sa démagogie, son hypocrisie, domaine où elle décrochait jusque-là le premier prix.*
J’écrivais récemment à un pote yanki que seule la fréquentation de milieux marginaux, en France, rappeurs fils d’immigrés africains, militants du FN, moines bénédictins, militants de la Ligue communiste révolutionnaire, gothiques, altermondialistes, SDF, putes, délinquants incarcérés, militants anti-IVG, seuls les discours anticonformistes sont intéressants dans la France de 2007.
Tous ces marginaux qui pour la plupart ne sont pas représentés politiquement détiennent la vérité politique, de façon morcellée, ce sont les victimes de décennies d’hypocrisie et de bêtise, de mensonges bourgeois.
Sinon autant rester aux Etats-Unis, mon pote, où la bêtise et l’hypocrisie se confondent déjà depuis un moment. -
Au cœur de la propagande
Enquête dans l’hebdo démocrate-chrétien “Famille chrétienne” sur la "choa par balles", expression désignant l’élimination par l’armée allemande de "suspects" juifs dans des villages ukrainiens entre 1941 et 1944. Enquête en cours, mais conclusions déjà tirées, ainsi va l’histoire contemporaine en dépit de la démarche scientifique qui imposerait de vérifier les témoignages, d’effectuer un décompte précis avant de parler de ces crimes de guerre comme des crimes de guerre "extraordinaires".
L’hebdo sous-titre : "Une enquête encouragée par Benoît XVI". C’est vrai que compte tenu de la liberté d’expression totale qui règne en Occident, au lendemain de la “Journée mondiale de la choa”, on aurait très bien pu imaginer que Benoît XVI déclarât :
« Les prêtres et les évêques catholiques ont autre chose à faire que de participer à des enquêtes historiques sur des crimes de guerre vieux de plus de cinquante ans, alors que les crimes et les abominations commises dans le monde, “hic et nunc”, n’ont jamais été aussi nombreux, en Irak, au Tchad, en Palestine, au Liban, en Chine, sans oublier les néocolonialistes arrogants, qui vont jusqu’à donner des leçons de morale à des morts, pendant que la population occidentale est décimée par l’avortement, tous ces enfants qu’on sacrifie sur l’autel des conventions bourgeoises, de la société de consommation et du confort moderne, de l’écologie (!)… »
On aurait pu imaginer le pape parlant vrai. Cette “Journée mondiale de la choa” évoque fortement l’évangile de la poutre et de la paille ou les “sépulcres blanchis” des pharisiens. Au plan métaphysique, et non plus du blabla démocrate-chrétien, le discours sur le génocide restera comme la plus vaste opération de blanchiment des consciences bourgeoises occidentales, avec l'appui, réticent mais quand même, de l'Eglise.
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Certains milieux traditionnellement “anticommunistes” ont pu se réjouir de l’ouverture d’enquêtes sur les crimes du régime soviétique, longtemps passés sous silence, comme une sorte de rééquilibrage et d’équité historique nouvelle. Il n’en est rien. La diabolisation de Staline, comme celle d’Hitler auparavant, procède de la même démarche antihistorique, et derrière c’est le même mobile : détourner l’attention des politiques criminelles menées actuellement par les puissances néocolonialistes, au nom de la paix mondiale, de l’égalité entre les hommes, de la fraternité entre les peuples.
Contrairement à ce que croit Sarkozy, archétype du bobo (qui se croit moderne), ce n’est pas le travail qui rend libre, mais la vérité.
Compte tenu du fanatisme démocratique en Occident, par la force des politiques libérales de gauche et de droite conjuguées, des modes d’expression favoris du régime, à savoir le cinéma et la télévision, qui bafouent sans vergogne la vérité, la vérité est sortie du monde occidental, asservi à des superstitions païennes.
À un moment ou à un autre, inévitablement, c'est le “tiers-monde” tout entier, pas seulement Amadinejah, qui viendra replacer l’Occident terroriste face à ses responsabilités, face à la vérité. À ce moment-là la démocratie-chrétienne, le libéralisme, le socialisme, le féminisme, toutes ces idéologies bourgeoises à la mode, pourront toujours essayer de se défausser sur le nazisme ou le communisme, les fantômes de Staline et d'Hitler, efficaces dans le domaine de la politique intérieure et des débats démocratiques ridicules, sur le plan mondial perdront tout leur pouvoir magique.