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  • Trahison des clercs

    Nul chrétien ne devrait croire qu'il peut servir Bel impunément et qu'il y a un purgatoire qui permet aux spéculateurs de se mettre à l'abri de la foudre.

    Bien que le christianisme soit en principe la religion des pauvres (qui ne lisent pas "Le Figaro" ni "Valeurs actuelles" mais se torchent plutôt avec, cela dit contre ceux qui tentent de faire croire qu'on peut être chrétien et travailler pour le compte de gazettes qui contribuent à faire de la pornographie une valeur), le capitalisme a engendré cependant une théologie démocrate-chrétienne, sur le mode de la corruption.

    Celle de Jean Guitton notamment, idolâtre adorateur de Kronos. Le retour en grâce de la théologie imbibée de paganisme de saint Augustin (toute la stupidité de Nitche est là, dans le fait de ne pas voir que saint Augustin le précède dans la voie païenne) a des raisons politiques qu'il n'est pas très difficile de comprendre. Mais, aussi marqué par le paganisme soit-il (et par sa mère), Augustin n'a jamais franchi le seuil que Einstein ou Guitton ont franchi, qui oblige à dire que ce dernier n'est pas plus chrétien que Charles Maurras, Heidegger ou Adolf Hitler.

    La caution fournie par Guitton aux délires sado-masochistes de ladite Marthe Robin ne fait qu'ajouter au caractère étrange du propos prétendument chrétien de Guitton.

    Je n'ai donc pas été si étonné que ça de découvrir en librairie qu'il existe même une théologie chrétienne pornographique. Extrait de F. Hadjadj, journaliste au... "Figaro" : il n'y a pas de hasard. Non seulement le hasard est le dieu des imbéciles, comme dit Bernanos, mais il est plus exactement celui des possédés.

    "Au commencement, avant de créer le monde, Dieu pensait au sexe d'une femme. Est-ce le secret de son anatomie en coupe faciale : une sorte de croix avec un triangle sur la pointe au centre ? La chose est probable, mais ce qui est sûr, c'est que le Père, pensant d'abord à cet Adam dont son fils assumerait la nature jusqu'à la mort la plus douloureuse, ne pouvait pas ne pas songer en même temps à ce qui serait sa première résidence : l'utérus de la Vierge (...)"

    Cet ésotérique guignol qui n'hésite pas à prêter à Dieu ses fantasmes de pédéraste est exemplaire de la compromission démocrate-chrétienne. L'idée que Jésus "assume" la nature d'Adam "jusqu'à la mort la plus douloureuse" est une idée idiote qui ne veut strictement rien dire. Adam est pécheur et c'est ce qui cause sa chute et sa mort. Jésus n'est pas pécheur. Le propos d'Hadjadj est donc celui d'un nécromane sado-masochiste.

    On peut vérifier en lisant l'Ancien Testament (Daniel) que c'est exactement le procédé des prêtres de Bel que reprend Hadjadj : faire de Dieu une marionnette.

    Par ailleurs cet Hadjadj fait l'apologie du cinéma yanki et de son message évangélique, alors même que le cinéma est certainement une des drogues capitalistes les plus puissantes et un terrain plus que favorable à la prostitution, soupape des régimes puritains.

    La boucle est bouclée avec le dernier ouvrage en date de ce saint Nitouche employé de Dassault qui n'hésite pas à qualifier de "satanique" la connaissance et la science au mépris de cette vérité première, soulignée par François Bacon, que l'Esprit saint apporte la sagesse et que Lucifer n'aime rien tant que le clair-obscur. On retrouve là l'ancienne hypocrisie de saint Augustin, puisque celui-ci, après avoir condamné la science ne s'en vautrait pas moins largement dans la gnose platonicienne et pythagoricienne.

     

     

  • Capitalisme et sexualité

    Marx associe l'idéologie capitaliste à l'onanisme. Vu qu'il ne dépasse pas le niveau de la ceinture, il ne faut pas hésiter à saisir le capitalisme par les couilles.

    De fait la pédérastie, en tant que frénésie sexuelle, est un symptôme capitaliste au même titre que l'anorexie-boulimie. Jouer sur le désir comme font les publicitaires revient à jouer sur la peur. Ceux-ci jouent donc dans le totalitarisme un rôle décisif. Que cherche la victime d'un régime totalitaire à consommer avant tout ? Une drogue. Et, le moins qu'on puisse dire c'est que les Etats capitalistes en fournissent toutes les variétés possibles à leurs gosses, afin de les maintenir le plus possible au stade anal et infantile.

    Ici on voit en quoi Lévi-Strauss a joué comme Freud un rôle de légitimation du capitalisme en faisant passer l'inceste pour ce qu'il n'est pas : un interdit absolu. Le charlatanisme va chez Freud jusqu'à se référer à la mythologie grecque dont le propos est contraire aux spéculations de la religion allemande.

    Le paganisme de Freud est en outre déjà présent chez saint Augustin, importateur des plus étronimes sottises pythagoriciennes (via Platon et Plotin), notamment de l'idée que l'art et la science ont un arrière-plan sexuel, alors même que cet arrière-plan sexuel est le fait de la politique et des ORGANES politiques qu'Augustin COMME Freud, puritain et libertin réunis derrière le même mobile, sacralisent. En quelque sorte on peut dire que le complot contre l'art est ourdi par la politique baroque puritaine (Même si le dégoût de la nature est plus fort chez Rembrandt que chez Rubens, on a tort de croire que la peinture de ce dernier rend hommage au corps.) ; la pornographie capitaliste ne fait que parachever un complot ancien. Sur l'essentiel le puritain et le pornocrate sont accordés : de Don Juan à Sganarelle.

  • Poignée de cendre

    Y'a pas plus pompier que l'art pompidolien ;

    Âme bourgeoise taillée dans un morceau de houille,

    Métaphysique des tubes

    Grêle et digestif,

    Qui mène à l'entropie les trous du cul

    Diplômés de l'X.

    Âme bourgeoise, ton ardeur décline

    Au point que tu n'oses plus

    Questionner ton miroir magique.

    *

    Qui ne voit la pompe dans Soulages

    Oublie qu'à la fin la pompe est funèbre.

    La cote de l'art sent le cercueil

    En sapin.

    *

    Âme bourgeoise mécanique

    Ne sens-tu même pas ton arthrite ?

    Et comme le temps presse,

    De t'envoyer au Diable ?


  • Wall as a Shield

    Goebbels is not dead! Due to big economic Bankruptcy, European tv-shows make the Memorial day more important than the Fall of the Berlin wall itself!

    I remember that it was in my own school twenty years ago very difficult for teachers to make their pupils interested in this wall-fall more than five minutes. One must say here that French propaganda, and especially the propaganda of de Gaulle's party after the war (communist party too) made of Hitler and the German people monsters. Hate of some French writers in the XIXth century until World War II against German philosophy and culture (G.W.F. Hegel, father of nazi's ideology especially, or even E. Kant, disliked by C. Péguy), was replaced by stupid believing that German people wanted to fight against French people although obviously industrial and economic reason was the main reason and war was not the idea of common people. Anti-americanism in France now can be seen as the continuation of old anti-germanism ("France against robots" of G. Bernanos in one title unable to understand why, with the big difference that the press was not in the XIXth owned by four or five big companies close to the governement.)

    And the fall was sudden: no time for the tv-channels to organize a great mass as yesterday.

    History of XIX-XXth centuries cannot be made without including the key-play of the weapon industry, including the history of the economic defeat of the USSR in 1989 that was probably more fast than US and European governments thought because of M. Gorbatchov's special stupidity -but defeat that was nevertheless expected by everybody. The key-play of weapon industry must be underlined because one third of the French tv's or newspapers are today owned by this powerful industry.

    Level of stupidity that mass medias cause in the common people can be measured by the fact that some people dared to argue that the Pope himself (!) was responsible of USSR defeat. And recently I heard on tv that the 'Beatle's' too were not peanuts in this.

  • Against paederastic music

    SAVE ME THE PAINTER, SAVE ME!
    SOMETIMES I WONDER IF YOU ARE NOT TRUE
    WITH YOUR COLD DISLIKE
    OF THE MUSIC
    AND ITS ENDLESS MIMIC?
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  • On a marché

    Est-ce qu'on a marché sur la lune ou pas ? J'avoue que ce révisionnisme (légal) ne m'est pas complètement indifférent. Avant même le bidonnage des bureaucrates yankis à propos des armes de destruction massive en Irak, je suis d'une génération qui a été traumatisée par l'affaire des faux charniers de Timisoara.

    Ensuite la lune m'intéresse pour plusieurs raisons: d'abord à cause du symbole qu'elle représente (Diane/Artémis). Couplée avec le soleil, elle symbolise voire incarne le temps, ennemi des véritables historiens comme Shakespeare. Ce n'est pas un hasard si l'essentiel de la tragédie apocalyptique de Shakespeare, "Hamlet", se déroule sous la lune et les étoiles.

    De même Shakespeare a peint Achille, avide de gloire, dans "Troïlus et Cresside", en brute lâche et presque aussi diabolique qu'Ajax, cela bien que ces héros soient grecs, notamment parce que le bouclier d'Achille est décoré avec les symboles du temps. Gloire, destin et temps sont des valeurs païennes forcément ignobles aux yeux d'un chrétien qui incarne l'esprit de la Renaissance comme Shakespeare.

    La lune a d'ailleurs un aspect dionysiaque, et Dionysos est le dieu de la bourgeoisie capitaliste. Les Etats-Unis sont une civilisation qui est née hors de l'Histoire, presque parfaitement temporelle.

    En outre cette affaire comporte le cinéma, dont tous les régimes totalitaires modernes usent à des fins de propagande (la plupart des arguments "pour" ou "contre" que j'ai entendu jusqu'ici sont d'ailleurs des arguments d'ordre cinématographique, ce qui a au moins le mérite de souligner le problème de la preuve par des clichés sur le plan scientifique. Beaucoup de personnes qui prétendent avoir vu des soucoupes volantes s'appuient sur des clichés alors que l'usage de lentilles dans la photographie et le milieu intermédiaire entre l'objet et l'objectif sont causes de dédoublement de la réflexion et de mirages.)

    Je suis perplexe, donc. En attendant, la réflexion la plus sotte que j'ai entendue sur le sujet dans la bouche d'une starlette complètement dinde à la télé, c'est que : "Vrai ou pas vrai, peu importe, le voyage sur la lune est une histoire extrêmement poétique !" Je dois dire que j'ai même été choqué sur le coup qu'on puisse penser et déclarer que la science, surtout ce type de science qui coûte des milliards, n'a pour seul but que de distraire les bobos. Et il faut être une connasse d'une épaisseur sans égale pour ignorer que la science polytechnique joue presque le rôle d'une religion pour la bourgeoisie, des mines de charbons meurtrières aux outils de défense nationale fachistes, yankis, soviétiques ou français. L'au-delà du capitalisme est même le plus souvent énoncé par son clergé en termes de progrès technique (Pascal Picq, le fils Debré).

     

  • Deutschland über alles

    Goebbels par mort ! La commémoration de la chute du Mur devient par la voix des médias un événement plus important que la chute du Mur elle-même. Comme la sainte Martingale capitaliste n'est pas au mieux, du petit clergé jusqu'aux grands pontes on n'hésite pas à en faire des tonnes. Ils ont même fait revenir Christine Ockrent, toute pimpante, pour l'occase.

    Je me souviens dans mon bahut l'effort désespéré des profs il y a vingt piges pour intéresser plus de cinq minutes les élèves à ce picrocholine événement. Effort notamment d'un prof pédéraste qui circulait alors librement et régulièrement en RDA où il emmenait des petits groupes d'élèves faire des tours de Trabant. Sa bonne moralité socialiste devait être garantie à la Stasi par quelque membre du PCF ? La télé avait été un peu prise de cours. Pas le temps ni le réflexe d'organiser une grand-messe comme aujourd'hui.

    En pure perte... L'Allemagne, en dehors des casques à pointe et de l'officier de SS caricaturé par le cinoche, emmerdait largement les gosses à ce moment-là. Pas sûr que la chaîne "Arte", avec son déversement pornographique de cadavres et de films de putes moldaves -le porno sans cadavre n'est pas vraiment le porno-, que ce déversement n'ait changé grand-chose de ce point de vue.

    Côté boche, on voit là l'occasion d'essayer d'effacer un peu plus la trace des camps qui continue malgré tout de ternir l'image des marques allemandes : Bayer, Volkswagen, Mercedes, Krupp, "de sinistre mémoire" comme on dit dans les médiats des groupes Dassault ou Lagardère.

    Ceux-ci sont, de fait, particulièrement concernés, car qui veut écrire l'histoire du XXe siècle, celle dont la chute du mur n'est qu'un symptôme, devra commencer par s'intéresser à l'histoire des consortiums militaires qui ont joué un rôle décisif.

    Ah oui, je me souviens aussi que quelques années plus tard, l'Eglise catholique en panne d'inspiration et vidée de sa clientèle essaya de faire croire que c'était elle, Wojtila et Walesa en tête, qui avait ébranlé l'Empire du Mal soviétique ! Rien moins que ça. En matière de propagande, plus c'est gros, plus ça passe.

    Ce discours est un peu passé de mode ; l'autre jour un énergumène prétendait à la télé que les "Beatles" avaient joué un rôle non négligeable dans la chute du Mur. Les "Beatles" !? Vu que l'industrie du disque est un peu à la ramasse en ce moment, on se demande quelle cause désespérée ne va pas essayer de tirer la couverture de la chute du Mur à soi ? Dominique de Villepin ?

     

  • Viande froide

     

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    Claude Lévi-Strauss s'en est allé,

    Cahin-caha et comme prédestiné

    Par son prénom à déraper,

    Sur la banquise des idées

    Nazies.

    (Morgue insidieuse du savant biscornu qui feint de s'attendrir sur des fétiches pygmées avant d'enfiler son costard de sorcier à queue de pie du Quai Conti. Souvenez-vous de Tartuffe et devinez pourquoi Molière, LUI, n'a pas pris une ride.)

    *

    L'Alighieri au Paradis

    Rejoint sa dame qui est au Ciel.

    Mânes d'Hitler se sont changées en glands

    De la Forêt Noire

    Dont les sangliers se régalent.

    Mais où va l'âme du mythomane

    Taillée dans du drap bleu denim ?

    (Toute âme a la forme d'un vêtement, raison pourquoi l'art grec est nu.)

    *

    Par-delà tous les cercles privés de la raison,

    Aristote va se fondre dans la sphère

    De la matière.

    Mais où s'en vont les bourgeois mythomanes,

    Là-dessus j'ai mon idée :

    Il n'est pas exclu qu'ils se métamorphosent en gaz

    D'échappement.

  • Z comme Zemmour

    Pourquoi les idées de Le Pen,

    défendues aujourd'hui par Zemmour,

    n'ont plus la même saveur ?

    Le fruit défendu hier devenu confiserie

    Pour vieille douairière du "Figaro", vieux papy de l'Académie ?

    Tirons au moins leçon du "petit chose" Zemmour :

    De la France il ne reste plus,

    Que des images d'Epinal dans une boîte en fer émaillée,

    Rien de solide à quoi se raccrocher,

    Et c'est bien fait.

    Nique ta mère !

  • France against USA

    Best-seller author Samuel Huntington is too far away from Western idea of history to be considered as a true scientist. But he is although pointing the good reason why French people who are knowing their own history, art, customs, religion(s), do regard USA-culture as a foreign culture, not only for the sole detail that the USA have a theocratic constitution (French constitution is theocratic too, a theocracy in which the State does not let any place for God. The laws that are fighting against muslim or christian religious symbols prove that Marx was true: State religion is a stronger drug due to its mask of neutrality (Marx in his critics against nazi's State and legacy as G.W.F Hegel does define it.)

    USA, says Huntington, never knew catholicism and marxism. Catholic religion is not that much different from other Christian religions in fact nowadays, a theological unity that is starting from English and German Reformation (Best proof is that German Ratzinger does quote Saint Augustine very often, who was for medieval (!) catholic theology old fashioned.)

    As the Christian religion almost died in Europe (only 2% of French people go to the catholic mass) and last popes were coming from Eastern culture, one can even say that there is no big difference between protestantism and catholicism anymore (I mean 'no big' regarding theology). Who is interested in theology can even notice that Luther or Melanchton were closer to Aristotelician principles that grounded catholicism during about four centuries than today pope Benedictus XVIth himself does! But there did exist in catholicism a theological idea against theocracy that of course influenced some French philosophers of the XVIIIth, following Bacon and Shakespeare, English example.

    Let us say that Greek Materialism or criticism that Marx tried to introduce again in Europe in the XIXth century never influenced the USA. Best proof is that Time is almost treated as a god in USA culture.

    And this materialism is what can characterize Western Europe culture from others, even if one has to say that marxist historic science is opposite to mainstream French State devotion too.

    No doubt that the commercial and military alliance of France with the USA has for the moment a bigger influence on French people idea about USA.

    French immigrants from Africa, if they were proud of Obama's 'choice' are nevertheless seeing USA-military invasion of Irak nothing else as a colonial war.

  • Apophtegmes

    "Le fils du ministre Bound enleva la femme d'un gentilhomme dans le Shropshire, qui vécut avec lui séparée de son mari ; quand il fut lassé d'elle, il proposa au mari de la ramener à la maison, offrant cinq cent livres en plus en guise de dommages-intérêts.

    Le gentilhomme se rendit chez Sir H. Sidney pour lui demander conseil à propos de cette offre ; il expliqua que sa femme lui promettait de se conduire différemment, et à vrai dire que cinq cent livres l'accompagneraient ; par-dessus le marché, il lui arrivait de souhaiter avoir une femme dans son lit de temps en temps.

    - Par ma foi, dit Sir Henri Sidney, ramène-la chez toi et prends l'argent ; car si elle cocufiait quelqu'un d'autre, tu devrais t'en sentir coupable."

    François Bacon, "Apophtegmes" (1624)

    Certains des aphorismes de Bacon, inspirés de faits réels, reflètent le même mépris pour le masque des conventions sociales qu'on retrouve dans la plupart des pièces de Shakespeare. De "cul" ou de sentiments il n'est guère question dans le théâtre de Shakespeare que pour en railler le principe puéril. Le ton historique et prophétique de Marx (accusé lui aussi à tort de "socialisme") est déjà celui de la Renaissance ; on peut même dire que l'intérêt pour l'apocalypse est une caractéristique de l'art de la Renaissance qui permet de distinguer celui-ci nettement de l'art baroque.

    La critique historique naît ou renaît bel et bien en Occident dans un contexte où le christianisme se "déjudiciarise". Karl Marx est certainement un humaniste beaucoup trop pointu pour ne pas l'avoir remarqué ("pointu" veut dire qu'il n'est pas un guignol comme F. Nitche, archétype de l'abruti national-socialiste et d'un paganisme de cabinet imbécile).

    La façon dont les peintres substituent la mythologie grecque aux contes païens locaux plus archaïques mélangés au moyen âge avec le christianisme, va dans le même sens. Bacon est un chrétien de la Renaissance qui s'intéresse à la religion des Juifs ou à celle des Grecs dans la mesure où elles sont aussi apocalyptiques. Il va de soi que la Renaissance ne va pas dans le sens théocratique comme le franc-maçon catholique Joseph de Maistre l'avait parfaitement pigé, prenant Bacon pour cible dans son délire nostalgique ; s'il y a un fou qui mérite d'être loué pour sa "raison horlogère", c'est de Maistre (L'histoire est ironique au point de nous montrer aujourd'hui un Tariq Ramadan plus "voltairien" et moins "ottoman" que J. de Maistre n'était au XIXe siècle : comme quoi traduire ainsi que le font les médiats les religions en "idéologies", afin de les mieux circonscrire, n'a guère de sens.)

    Compte tenu au contraire du culte des conventions sociales et de la famille dans les peuples germaniques, on comprend que S. Freud ou F. Nitche aient été mal placés pour comprendre Shakespeare et en donnent parfois une interprétation qui flirte avec le grotesque (Claudius, boiteux et incestueux, est beaucoup plus proche, par exemple, du tyran Oedipe, que Hamlet ne l'est.)

    L'occasion de remarquer aussi le décalage entre la théologie de Luther, tout de même imprégnée d'esprit humaniste, et la religion de la bourgeoisie allemande qu'on a appelée "luthéranisme" mais qui s'avère beaucoup plus proche du christianisme mondain de Port-Royal. Je ne suis pas sûr de pousser le paradoxe trop loin en disant que l'illuminisme et la gnose à la mode chez les derniers cathos français qui subsistent est plus près de Rimbaud que de Luther.

    "Une femme soupçonnée par son mari de le tromper et pressée par lui très durement de questions lui fit une brève réponse, protestant vivement qu'elle ne savait pas plus de quoi il voulait parler que l'homme sur la lune. Il se trouve que le capitaine du navire nommé "La Lune" était son amant."

    "Il y avait un jeune homme à Rome qui ressemblait beaucoup à César-Auguste ; celui-ci l'apprit, et le jeune homme convoqué une fois devant lui, Auguste l'interrogea sur le point de savoir si sa mère avait jamais vécu à Rome ? Il répondit :

    - Non, monsieur, mais mon père oui."

    François Bacon, Ibid.

  • So many questions

    DO I MOVE OR THE EARTH DOES?

    DO I BIRTH AND DIE OR THE WORLD DOES?

    QUESTIONS ABOVE A MIRROR

    AND DO I AM THE MOST BEAUTIFUL?

     

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  • A Prize for what?

    Peace Nobel Prize: this is no gift for a virtual mass-murderer like Obama. What the Hell will he make with all his weapons now?

    Jurymen (and women) of Stockholm usually give their prizes to crazy economists, worst novelists (I was almost disgusted of reading when I was seventeen by French Le Clezio who got the Nobel recently), without forgetting engineers who do not doubt that dynamite is essential in human progress (Hitler's engineer Fritz Haber who got the Prize for a gas-explosion detector in 1918 is in fact the more 'human' of them.) That is why one can guess they did not give their Prize to White House Resident on purpose. Best meaning to check it is to wait until next year to know if they give the Peace Prize to Ben Laden and his Al-Qaida party for same reason: helping Ben Laden to be a peace and love guy.

  • Envoi

    J'ai croisé le président Chirac une fois, il allait voir des bouddhas,

    Pas moi.

    Marrant comme les dictateurs, du plus dur au plus mou, aiment la poésie ;

    Et comme les dictateurs inspirent les poètes :

    Ode à Staline, ode à Pétain, de Gaulle s'est chanté lui-même

    en un long poème, pour plus de sécurité.

    (Paraît que Philippe Delerm en pince pour Jospin.)

    Comme à l'UMP on fait plutôt dans les cabinets :

    notaire, architecte, assureur, gastro-entérologue, etc.

    Qui va chanter Chirac ?

    Le petit garçon modèle qu'il fut, qu'il est et qu'il restera ?

    Sans presque rien à se reprocher, hors une ou deux putes de la Casbah,

    Et même écolo par-dessus le marché !

    (Villepin est démissionné)

    Je n'ai trouvé que ça, pour l'évoquer :

    "Dans son beau salon de la rue

    Bleue où crève un anthocéras

    madame cause : une verrue

    fleurit son doigt bagué d'un strass ;


    elle parle de ses menstrues,

    du temps, du Pape et de Maurras,

    dit comment on cuit la morue

    chez ses cousins de Carpentras,


    à tous, d'ailleurs, faisant notoire

    qu'elle mit un suppositoire

    laxatif vendredi dernier !


    Elle PARLE !!! et devant sa bouche

    sans cesse un cadavre de mouche

    accroît un immonde charnier."

     

    de Georges Fourest ; bien qu'on pense plutôt à Bernadette à vrai dire.


  • Vert de gris

    Comme chacun voit midi à sa porte, le grand art pour Eric Orsenna n'est autre que

    le léchage du cul des puissants ;

    petite moustache brosse bien taillée pour ce radoub.

    Exemple donné par Orsenna : Le Nôtre ; ou plutôt : Le Sien.

    Rois, présidents, papes, généraux…

    Jamais cul n'est assez large pour l'académichien vert-de-gris.

    Naguère Edern-Hallier nous a ému, en chien errant délaissé par son Maître.

  • Beware

    BEWARE OF THE MONK, MASTER, TEACHER,

    WHO HAS SOMETHING TO HIDE IN THE CHIAROSCURO OF HIS CELL.

     

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  • Humour anglais

    Le plateau de Franz-Olivier Giesbert, plancton de Sarkozy prêt à se rallier à n'importe quel autre poulpe au premier pet contraire, ce plateau-TV est sans doute le seul endroit de France où Charles Pasqua peut se pointer, dire qu'il est un humaniste admirateur d'Henri IV, et repartir sans avoir déclenché l'hilarité du public. Humour au deuxième degré de la part de Pasqua ? Sans doute. Et Marie-France Garaud c'est Marguerite de Navarre.

    Pasqua, on le connaît depuis longtemps avec sa gouaille de VRP gaulliste inspirée du Fernandel des "Tontons flingueurs", mais de quelle officine de l'UMP sort ce public de jeunes gastéropodes que Giesbert a recruté pour faire la claque ? De Sciences-po. ou bien de Sup. de co. Reims ? (celle qui a formé le lèche-cul professionnel Yann Moix).

  • Ode à Xavier Mathieu

    Invité sur le plateau de Franz-Olivier Giesbert, entre Charles Pasqua, matamore Corse sans couilles qui s'abstiendra pour sa défense de dire le tribut payé par les médiats AUSSI au trafic légal d'armes, et Jacques Attali, inventeur du RMI-remboursable pour Indiens crève-la-dalle ; bref, entre Charybde et Scylla, le jeune chômeur Xavier Mathieu :

    "AUJOURD'HUI CE SONT LES PAUVRES QUI ONT PEUR, DEMAIN CE SERA AU TOUR DES PUISSANTS."

    Paroles conformes à l'apocalypse, même si ce n'est sans doute pas fait exprès.

    A Xavier Mathieu je dédie ce petit poème de mon cru :


    "Grande absente au procès de Nuremberg : la polytechnique.

    Trop occupée à réparer l'avenir,

    La grande horloge des rentiers,

    Dont le "tic-tac", "tic-tac",

    Et les "cocu !", "cocu !",

    Egrennent à chaque Glorieuse qui passe,

    Le destin des petits malins

    Qui vivent à crédit."

     

    PS : Je cherche la vidéo de l'émission. Pas sûr que Xavier Mathieu sera réinvité de sitôt. La manière dont il a fait bouffer son diplôme bac+7 à l'expert-comptable Baverez en cinq sec, c'est exactement le genre de truc que le club de l'horloge ne supporte pas.


  • Matter of Umber

    GRIFF, GRIP, GRID OF TIME,

    MAKES YOU A SILHOUETTE:

    UMBER MADE OF SOIL,

    SHADOW MADE OF BLOOD:

    JOY OF LUCIFER-THE-PHOTOGRAPHER.

     

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  • Marx pour les Nuls

    Y compris pour les dirigeants de ligues communistes ou de syndicats d'extrême-gauche, les noms de Marx et Engels sont presque tabous aujourd'hui et quasiment jamais prononcés sur les plateaux de télé sauf par des journalistes ignorants (Marx est un peu comme la "statue du commandeur" pour des politiciens et des syndicalistes convertis au clientélisme libéral).

    S'ils mélangent eux aussi républicanisme et marxisme de façon inepte et démagogique, la prétention d'Alain Soral et Dieudonné à être "communistes" n'est pas moins sérieuse que celle de Besancenot. L'idée de réconciliation d'Alain Soral est la meilleure idée politique, la plus française depuis la Libération. La zizanie entre Français, excitée par des partis politiques qui bouffent quasiment tous au même râtelier, est la meilleure alliée du pouvoir des cartels médiatico-militaires. Diviser pour mieux régner était déjà la méthode machiavélique des monarques absolus. Le sinistre bouffon Jacques Attali, théoricien du centralisme, c'est-à-dire du totalitarisme à l'échelle mondiale, a même schématisé il y a quinze ans ce moteur libéral à deux temps -alternance du parti libéral socialiste, puis du parti libéral-Dassault-, dont on devine aisément qu'il vise à assurer la pérennité du pouvoir des cartels.

    La haine des médiats vis-à-vis de Soral et Dieudonné, bien que la menace révolutionnaire qu'ils représentent soit nulle, cette haine est significative de la grande peur des bien-pensants que le pouvoir leur échappe.

    Elle prouve que ceux qui ne voient la censure et les privilèges nulle part sont les privilégiés qui n'ont rien à dire.

    On entend plus souvent parler de "lutte des classes", une conception qui n'est pas spécifiquement communiste, et cela bien que Marx, anticipant la division du travail à l'échelle internationale, soit le premier à "enterrer" la lutte des classes et dater sa fin en France de l'élection par la paysannerie française manipulée (notamment par le clergé) d'un représentant d'une classe étrangère à la paysannerie : Louis-Napoléon Bonaparte (Sarkozy a renouvelé avec l'aide de Fillon et Christine Boutin, à une échelle beaucoup plus modeste, la manoeuvre de Napoléon-le-petit et procédé d'une façon similaire avec l'électorat populaire de Le Pen).

    On voit d'ailleurs que les bobos aujourd'hui, en particulier leur représentant Daniel Cohn-Bendit, savent parfaitement jouer du vague sentiment d'appartenance à une classe sociale qui subsiste, bien que la lutte des classes elle-même au sens marxiste n'a plus de véritable sens aujourd'hui qu'à l'échelle mondiale où la guerre économique se joue. Il est d'ailleurs difficile de faire plus hypocrite en effet, ni plus misérable sur le plan intellectuel que la religion écolo de Daniel Cohn-Bendit, pur produit de la révolution sexuelle petite-bourgeoise.

    On discerne ici deux causes à l'échec du parti de Besancenot :

    - l'idéologie à peine moins débile que celle de Cohn-Bendit qu'il développe (Pour mémoire, Cohn-Bendit rend responsable des guerres mondiales les PEUPLES allemand et français et voit dans le NATIONALISME européen le meilleur remède à des guerres dont seul un abonné au "Figaro" pourrait nier le mobile industriel déterminant ; l'hypocrisie de Cohn-Bendit va même jusqu'à occulter que la principale cause de l'échec du nationalisme européen est la guerre que se livrent entre eux les cartels industriels.)

    - le dégoût croissant vis-à-vis de la politique, devant laquelle la femelle boche Maurras fut à peu près naguère le seul en France à se prosterner comme un prêtre de Bel devant le veau d'or, politique que la démocratie n'a pas plus dissoute dans le peuple que la monarchie absolue, c'est désormais une évidence. Il faut être à peu près un gosse comme Maurras, d'ailleurs, pour vomir l'argent et adorer la politique, c'est-à-dire nier cette vérité historique universelle que pouvoir et argent ne font qu'un.