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Mon Journal de guerre - Page 43

  • Dans la Matrice

    La médicalisation à outrance de l'Occident moderne, pour un bénéfice en termes de santé publique discutable et établi seulement à l'aide de statistiques truquées, est un angle sous lequel reconnaître la nature religieuse de l'inconscient collectif moderne, maquillé en rationalisme scientifique.

    Molière fait bien plus que railler l'incompétence de la médecine de son temps. Celui qui dresserait aujourd'hui un bilan équitable de la médecine, lui imputant comme il serait juste l'incroyable dépendance des jeunes générations aux produits stupéfiants dans la population américaine sous assistance médicale et psychiatrique, celui qui dresserait ce bilan serait bien loin de la hauteur de vue du fraternel Molière. Ce que Molière met en cause, c'est l'accointance de l'oppression politique avec la foi dans le pouvoir magique de la médecine, c'est-à-dire toute la part de progrès médical indémontrée.

    On sourit du pauvre boche Nitche, qui se croit français en dépit de sa foi dans la thérapeutique ; à cause du résultat de cette thérapeutique sur lui-même. Sa fureur de vivre lui a grillé le cerveau. Un peu de gymnastique physique antique lui aurait été plus profitable que toutes ses attaques cérébrales. L'atroce destin de Nietzsche est de se soumettre à un régime suicidaire qu'il attribue au christianisme. La société est nécessairement une culture de mort dit la Genèse de Moïse, contre laquelle celle-ci ne peut lutter que par le moyen relatif et limité de la culture et de l'éthique.

    La clef de voûte de l'inconscient collectif occidental, dont Nitche n'a pas tort pour le coup de signaler l'excédent de religiosité et de déficit scientifique, en comparaison de la détermination moins nihiliste et plus scientifique de l'antiquité, cette clef de voûte consiste dans l'affirmation du déterminisme biologique. C'est l'erreur de Nitche à propos de l'antiquité, que ni Marx ni Léopardi n'ont commise : celle d'insulter Moïse (tous les juifs traîtres au judaïsme applaudissent Nitche pour cette raison qu'il conforte leur reniement de la foi juive), et de le prendre pour un artiste abstrait. Tandis que Marx et Léopardi savent que le monde antique avait surmonté le problème du déterminisme et des paradoxes aliénant qu'il entraîne. Nitche est le plus abominable laudateur d'une "race juive", qui n'a jamais existé que dans sa cervelle malade. Nitche n'aime les juifs qu'en tant qu'ils ont assassinés Jésus-Christ. Les juifs fidèles (Spinoza), Nitche les couvre d'injures.

    La conscience religieuse totalitaire repose sur ce déterminisme biologique. Il est pour le cyclope le moyen d'empêcher toute lumière de pénétrer dans la caverne et aux systèmes d'exploitation technocratiques et leurs actionnaires de perpétrer le viol des consciences individuelles.

    La preuve est ici rapportée que les puissantes nations judéo-chrétiennes ne le sont pas. Mais bien "hyperboréennes", selon les incantations de Nitche ou Hitler. La vérité est qu'elles ne peuvent pas se passer de la culture de mort judéo-chrétienne et de son régime de frustration masochiste. Non seulement la culture de mort assure la soumission du citoyen occidental à ses institutions politiques, mais en outre elle permet de sidérer les polulations sous la férule des nations occidentales en suscitant le schisme religieux en leur sein, comme le néo-paganisme nitchéen ne le permettrait pas, en raison de l'affirmation qui en découle que les peuples opprimés sont faits pour l'être.

    La conscience juive, et plus encore la conscience chrétienne sont en effet activées contre l'instinct de vie et de mort. Nulle ingéniérie sacramentelle ne peut l'y réintroduire sans s'opposer à l'esprit de dieu, rappelle Luther.

    L'idéologie totalitaire que les universités occidentales protègent comme un tabernacle est celle du déterminisme biologique. Le système juridique prédateur de l'Occident en dépend. Aussi Freud, Jung, Darwin, Nitche, Einstein, tous ces rationalistes absurdes, créateurs d'univers parallèles improbables, ont-ils le statut de brahmanes intouchables. Et ceux qui se risquent à les remettre en cause publiquement, même de façon anecdotique, s'exposent aux foudres de l'inquisition et à la censure.

    Le rôle de l'évêque de Rome n'est pas de rédiger des encycliques (Lumen fidei) où il développe une conception hégélienne purement rhétorique de la lumière divine, prétendûment dirigée contre la lumière et le feu procréateurs du soleil de Satan. En cette glose, le pape François se montre seulement fidèle à lui-même et à l'enseignement philosophique débile des séminaires catholiques romains, dont il est issu. Le soleil ne peut que se moquer des lunettes fumées de la rhétorique kantienne, qui ne doit pas moins au soleil que l'ombre lui doit.

    C'est sa démission qui devrait préoccuper le pape, et non sa mission verbeuse. Le Messie a-t-il occupé une fonction ? Non, il a commandé la démission de tous les soi-disant fonctionnaires de dieu. Plus haute la position dans l'ordre humain, plus dure sera la chute écrit le prophète Shakespeare.

    Et pour la vraie lumière, il faut la chercher ailleurs que dans les ténèbres de l'anthropologie. Rien ne dit qu'elle ne filtre pas déjà à travers le système solaire, et que toutes les étoiles obéissent aux ordres du soleil.

  • Dans la Matrice

    La où règne la publicité, l'esprit critique est condamné à mort par les gauleiters qui veillent au respect des systèmes d'exploitation.

    Le combat des prophètes en faveur de la vérité contre les gauleiters du prêt-à-penser religieux, formant la synagogue de Satan, durera jusqu'à la fin des temps. Chacun est en mesure de mener ce combat, à l'instar de Shakespeare, contre le club du Siècle.

    Aucune institution, aucune matrice, n'arme comme les prophètes peuvent le faire, et dernièrement le prophète Shakespeare, appelé à prophétiser par l'esprit de Dieu.


  • Dialogue avec l'Antéchrist

    La fortune critique de Nitche est étonnante. Le "pape François" le cite curieusement dans sa récente encyclique ("Lumen fidei").

    L'incohérence de la pensée de Nitche sur de nombreux points, en particulier sur le point de son incapacité à démêler clairement ce qui relève de l'évangile et ce qui relève de la tradition chrétienne, cette incohérence s'explique du fait que cette pensée est un volontarisme, et que comme toute volonté ou vitalité, elle a des hauts et des bas. En quelque sorte, Nitche n'écrit que pour lui-même. Et on peut le dire de tout artiste moderne "nitchéen".

    Il ne fait aucun doute que la principale cause de la fortune critique de Nietzsche, en quoi son satanisme antimoderne est adoubé par les parangons de la moraline post-moderne de gauche ou de droite, est la mise en valeur par Nietzsche de l'instinct bestial. Voilà qui est propre à satisfaire le goût de la chair humaine, aussi bien du Shylock démocrate-chrétien que de l'athée rationaliste blasé, revenu de tout sauf des rentes de son capital.

    Le problème qui nous occupe est celui de la récupération de Nitche par des chiens démocrates-chrétiens. Les francs suppôts de Satan ne me tiendront pas rancune de dire de Nitche qu'il est satanique, ainsi qu'il l'écrit noir sur blanc. Il est un passage où Nitche écrit que les chrétiens, du fait de leur dieu, n'aiment pas la science ; j'aimerais leur prouver le contraire, en mettant Nitche et Hitler dans le même panier, celui des suppôts de Satan de 2nde classe. 

    "(...) cela impliquerait, en effet, un jugement net sur Jésus lui-même ; or, à cet égard, les jugements de Nietzsche demeurant ambigus malgré une sympathie évidente (entretenue, de plus, par une identification inconsciente qui éclatera à l'occasion de la crise de folie, où Nietzsche signera ses billets du nom, très révélateur, du "crucifié").

    Jean Granier, Nietzsche, PUF.

    Donc dans les presses universitaires de France, on peut écrire que l'antéchrist a de la sympathie pour Jésus-Christ. Et c'est de la science.

    "Ce saint anarchiste, qui appelait le bas peuple, les réprouvés et les "pécheurs", bref les tchandala à l'intérieur du judaïsme, à se soulever contre l'ordre établi - et ce, s'il faut en croire l'Evangile, dans un langage qui, aujourd'hui encore, vous conduirait tout droit en Sibérie - c'était un criminel politique -, dans la mesure où le crime politique était possible dans une société apolitique jusqu'à l'absurde.

    C'est cela qui le mena à la Croix : à preuve, l'inscription sur la Croix. Il est mort pour sa propre faute. Aussi souvent que l'on ait pu affirmer le contraire, rien n'indique qu'il soit mort pour les fautes des autres." (F. Nietzsche ; in : L'Antéchrist)

    Donc, en substance, Jésus de Nazareth était un agitateur politique qui, à ce titre, méritait la mort. Ce faux-cul de Claudel a tenté la théorie non moins probable de la sympathie de Ponce-Pilate pour Jésus-Christ. Le motif du diplomate Claudel (la bassesse humaine est résumée dans le terme de "diplomatie") est clair : il s'agit d'atténuer le machiavélisme du procurateur romain. Nietzsche exprime qu'il n'aurait pas éprouvé le besoin de "s'en laver les mains", mais qu'il se les serait salies volontiers. Pour ce qui est de la sympathie, ledit Granier met sans doute sous ce terme ce qu'il entend lui-même par là.

    Nietzsche reprend à son compte le soupçon que font peser les juifs sur le Christ. Les évangiles ne sont pas anarchistes au sens de Ravachol, Lénine ou Ben Laden. Ni les apôtres, ni Paul ne font d'effort pour instaurer un régime communiste ou une démocratie pour ceux que Nitche qualifie avec mépris de "ratés de la vie". Le nihilisme ou la culture de mort démocratique n'ont rien de chrétien.

    Le délire de persécution signalé n'a rien à voir avec la crucifixion ; pas même dans les termes où Nietzsche la conçoit. Plus probablement Nietzsche souffrait comme les misanthropes du manque de reconnaissance sociale. Et la nature ou la vie, qui est la cause la plus évidente de persécution, n'est pas forcément tendre, y compris avec ceux qui chantent ses louanges. 

     

  • Satan et les intellectuels

    - Comme un paragraphe d'un bouquin de Gilles Deleuze ne me paraît pas clair, je demande à une jeune femme de me l'expliquer. Elle ne se fait pas prier pour me dénouer ces lacets. Il faut être Allemand ou bien une femme pour comprendre Deleuze dès la première lecture.

    - Comment se fait-il, me demande-t-elle, que les intellectuels fassent preuve d'aussi peu de simplicité ? - Parce que la simplicité est, en art, ce qu'il y a de plus difficile. D'une manière ou d'une autre, c'est-à-dire aussi bien du point de vue de l'ordre satanique que de l'esprit du dieu supérieur à Satan, la simplicité s'impose. L'infériorité de l'art roman satanique, comparé à la pureté naturelle des lignes égyptiennes, indique un excès d'intellectualisme.

    - Pour une raison où se mélangent le satanisme et le christianisme de façon quasiment inextricable, l'unique bénéfice d'être Français vient de là, de ce que la pensée française constitue un pôle de résistance aux intellectuels et à l'intellectualisme.

    - L'erreur de Nitche est double : elle consiste d'abord à croire que le christianisme est une des causes de la modernité qu'il abhorre, alors que c'est la philosophie chrétienne qui fut l'instrument de la mise en conformité du christianisme avec l'anthropologie bourgeoise criminelle.

    D'ailleurs Nitche ne voit pas que la ruse féminine s'impose désormais sur la puissance virile dans le gouvernement des hommes, et que la contrainte des élites ne s'exerce plus directement sur la volonté de l'homme du peuple, mais sur sa conscience. Nitche a la nostalgie d'une époque définitivement révolue où les élites étaient responsables. Le plus clair de son temps, l'intellectuel le passe désormais à occulter aux yeux de la populace son inutilité. Le travail de Deleuze consiste à moderniser Nitche.

     

  • Chrétien neuf

    Une fois n'est pas coutume, je tombe en librairie au rayon des "nouveautés" que je dédaigne habituellement, n'ayant pas de goût pour le recyclage mais pour les choses bien dites une fois pour toute, sur un bouquin portant l'estampille chrétienne et tenant un propos chrétien, ce qui est extrêmement rare par les temps qui courent. Le but des nouveaux bouquins chrétiens est le plus souvent de noyer le poisson.

    Le bouquin s'intitule : "La religion crucifiée" et son sous-titre est : "Essai sur la mort de Jésus". Par un certain François Vouga.

    "La mort de Jésus est abusivement interprétée comme un sacrifice destiné à racheter les péchés de l'humanité. Cette conception omniprésente tire son origine du moyen-âge."

    "JESUS EST MORT POUR NOUS LIBERER DE NOUS-MÊMES ET DE LA RELIGION."

    Je m'en tiens pour l'instant à ces "accroches" prometteuses. L'auteur a-t-il poussé son essai jusqu'à s'interroger si le rituel catholique romain du sacrifice de la messe n'est pas le théâtre où s'est principalement échafaudé ce concept frauduleux ? Le théologien anglais John Wycliffe le prétendit au XIVe siècle, traduisant la Bible et fondant la communauté populaire chrétienne des "lollards" sur la remise en cause de principes institutionnels enseignés comme des dogmes. Dans son "Thomas More", Shakespeare nous montre le "saint patron des hommes politiques" (sic) trahissant la promesse faite à un groupe de lollards séditieux d'échapper à l'exécution s'ils déposaient les armes.

    Quelques commentaires autour de ces simples propositions de François Vouga afin de rétablir la logique chrétienne :

    - Le propos débile sur la contribution de Judas Iscariote au salut de l'humanité, celui-ci s'étant fait le vicaire de l'assassinat du Christ, n'est que le prolongement de la fausse doctrine médiévale.

    - L'image du Christ crucifié, ou "de douleur", présenté ainsi comme modèle, est à des fins de direction morale des ignorants par le clergé. Le "masochisme chrétien", sur lequel Nitche a brodé un délire interprétatif, n'existe donc qu'en vertu du sadisme ou de la volonté de puissance de certains clercs.

    - L'idée d'une conception mensongère omniprésente est un avertissement sérieux à se méfier du matériel de propagande chrétien en général, en particulier lorsque celui-ci a l'impudence d'introduire les ratiocinages anthropologiques dans une religion révélée.

    - Du point de vue évangélique, l'homme est essentiellement païen, c'est-à-dire religieux et aliéné au raisonnement éthique.

  • Le calcul de Dieu

    "(...) Et enfin, après que les raisons par lesquelles je prouve qu'il y a un Dieu et que l'âme diffère d'avec le corps, auront été portées jusques au point de clarté et d'évidence, où je m'assure qu'on peut les conduire, qu'elles devront être tenues pour de très exactes démonstrations, vouloir déclarer cela même, et le témoigner publiquement, je ne doute point, dis-je, que si cela se fait, toutes les erreurs et fausses opinions qui ont jamais été touchant ces deux questions, ne soient bientôt effacées de l'esprit des hommes (...) et il n'y aura plus personne qui ose douter de l'existence de Dieu et de la distinction réelle et véridique de l'âme d'avec le corps."

    (R. Descartes, "Méditations métaphysiques")

    - On peut dire que le propos de Descartes, ancien élève des jésuites et supposé père du scepticisme et du rationalisme "à la française", ne manque pas de militantisme, puisque celui-ci n'hésite pas à conclure catégoriquement, avant même d'avoir jeté les bases de sa démonstration théorique.

    - Ces quelques phrases permettent de situer le niveau de démence de la science et de l'art baroques. On ne peut comprendre Shakespeare, si on ne comprend que cet esprit fidèle à la parole divine a voulu par charité s'opposer au "génie baroque".

    - La pensée de Descartes constitue une pierre d'achoppement dans la pensée scientifique moderne dite "rationaliste" ; celle-ci accorde à Descartes d'être l'un des pères fondateurs de la science moderne, en raison de l'onction scientifique qu'elle accorde aux calculs mathématiques algébriques, et aux dogmes qui en découlent (par dogme j'entends une loi physique dont la preuve expérimentale n'est pas recueillie, ou seulement par des phénomènes relatifs.) ; en revanche, le catéchisme républicain pose en principe la neutralité "laïque" de la science moderne. Et c'est là l'achoppement : il faut dissimuler par tous les moyens le débordement de foi des pères baroques de la science dite "rationnelle".

    - On remarque le leitmotiv animiste de Descartes, qui semble juger au moins aussi importante la preuve de la séparation du corps et de l'âme que celle de l'existence de dieu. Stratégie ou incompétence de la part de Descartes, il déclare s'inscrire dans la suite de savants qui ont au contraire démontré que cette division est la plus improbable : Aristote et Bacon. Cet article de foi découle de la métaphysique égyptienne, puisqu'il s'agit de remettre ici la bonne étiquette sur les méditations de Descartes. On peut qualifier cette métaphysique de totalitaire - un juif ou un chrétien le fera -, puisqu'elle répond entièrement au besoin d'organisation politique et d'ordre social.

    C'est donc sur le plan social que la croyance dans l'âme séparée est requise, par conséquent comme un degré d'adhésion inconscient minimum au corps social. Psychanalystes et médecins de l'âme modernes prorogent les données de la casuistique cléricale ancienne. Comme les juristes catholiques et les faux savants de la même espèce (Galilée) inventèrent "l'au-delà", la psychanalyse se hâta d'inventer "l'en-deçà" pour pallier les affres existentiels de la bourgeoisie européenne, en remplacement du purgatoire.

    - Descartes rend ainsi le service d'apposer le double-sceau chrétien et scientifique sur une philosophie naturelle des plus nébuleuses. "Dieu" a été remplacé depuis par l'Etat, dont on pourrait démontrer avec la même assurance que Descartes, qu'étant tout à fait providentiel, il doit nécessairement être d'essence sacrée ou divine ; dieu est mort, donc, au grand dam de Napoléon ou Nietzsche, mais le médium scientifique à la manière de Descartes a subsisté. Il y a, en soi, dans les mathématiques algébriques, une propension au dogmatisme et une fermeture à l'esprit critique. Il n'est d'ailleurs aucun sérieux défenseur de l'esprit critique qui ne se passe de divulguer que les élites ont le moins intérêt à ce que cette sorte d'esprit se répande.

    Seul le point de vue d'Einstein sur l'univers n'est pas relatif, tout le reste l'est, donc ses syllogismes ont valeur d'oracle divin. Ce qu'il faut démontrer, pour l'homme d'élite moderne, est déjà prouvé d'avance. C'est la marque de l'argument de la "modernité" d'être une pure rhétorique, appuyée sur des moyens techniques de propagande et de coercition extraordinaires. A tel point que la pensée française est une des plus éloignées de l'argument de la modernité. Ce que le Français réclame habituellement, c'est le progrès : et comme le progrès n'est nulle part, mais des gadgets modernes partout comme au Japon, il rejette cette doctrine de styliste boche. A quoi bon la téléphonie mobile et le GPS, si c'est pour se coltiner Houellebecq au lieu d'Homère ?

    Descartes est bel et bien l'un des pères fondateurs de la religion moderne.

  • Anarchismes

    Les anarchistes semblent parfois perdus dans l'anarchisme, et ne plus savoir à quel saint se vouer.

    On peut s'étonner que Ben Laden ne soit pas admiré comme une figure de l'anarchie moderne. Sans doute est-il jugé trop indocile. Ou suspecté de n'être qu'une marionnette des Etats-Unis, ce qui n'est pas faux, puisque l'Etat se nourrit et se raffermit de la violence. Le coup de la menace extérieure est systématiquement utilisé par l'Etat pour resserrer les rênes.

    Ce qui perd l'anarchiste, c'est de poursuivre un but social. Ainsi des moines catholiques qui prônaient le régicide en cas d'oppression excessive, ancêtres de Ben Laden. Ils trahissaient la parole divine, pure de toute "doctrine sociale", comme on dit aujourd'hui pour donner à l'esprit du monde une connotation sérieuse.

    On est carrément plié de rire quand des anarchistes réclament plus de professeurs ou de sécurité sociale.

    Si c'est le chaos ou le bordel que l'anarchiste réclame, il lui suffit de laisser faire les banquiers démocrates-chrétiens, plus efficaces que lui dans ce domaine.

    Il y a tout de même des anarchistes assez lucides pour discerner que la publicité est la religion moderne, et qu'elle s'impose avec plus de force que l'islam ou le purgatoire catholique d'antan.

    Juifs et chrétiens sont anarchistes, selon l'antéchrist Nitche, parce qu'ils sont antisociaux. Il est vrai que la violence joue un rôle primordial sur le plan social.

  • Fils du tonnerre

    Si les péchés des hommes ne scandalisent pas le Messie, c'est parce qu'ils sont d'une grande banalité à ses yeux. Comme nous trouvons banal que le renard dévore le lapin, le Christ trouve banal que le procès de Ponce Pilate soit truqué. Quel procès ne l'est pas ? Le Christ trouve banal que Judas se pende : combien d'hommes sont capables de donner un sens à leur vie plus sérieux que la trahison ou le suicide ? 

    De même que les péchés de l'homme ne scandalisent pas le Messie, l'art humain ne provoque pas son enthousiasme. Tout ça est bien naturel.

    La colère du Christ est contre ceux qui parlent au nom de Dieu, sans savoir qui il est - plus encore que contre les possédés et les antichrists - contre le complot de pharisiens et de veuves, qui à travers les siècles paraît toujours se répéter, afin de tenter d'empêcher l'apocalypse.

  • Mythologie

    Les civilisations qui ne se nourrissent que de l'espoir de lendemains qui chantent vont au-devant de grandes catastrophes (cornaquées par leurs intellectuels).

  • Ordre et puritanisme

    J'ai reçu de mes parents une éducation assez puritaine, que j'ai tôt rejetée sans tomber dans l'excès inverse du libertinage. Probablement n'ai-je fait là que trouver mon équilibre au sein d'une société particulièrement déstabilisante pour les jeunes gens, sous le couvert de pédagogies hypocrites ou inopérantes.

    Cette quête vitale d'équilibre, si elle prend trop de temps, détourne l'homme des questions spirituelles ou scientifiques, que le problème du bonheur met à distance. La quête du bonheur, plus encore que le bonheur lui-même, détourne de la vérité.

    Contrairement aux religions païennes anthropologiques, où il n'est question que de la meilleure exploitation des ressources naturelles possible pour l'homme, science et spiritualité se confondent dans le christianisme, comme l'a si bien compris et expliqué le théologien Francis Bacon, en tentant de prévenir les effets catastrophiques de la confusion des arts libéraux ou technocratiques avec la science.

    Cette confusion entraîne une pataphysique ou un art moderne complètement creux, une culture de mort. Le culte démoniaque de la mort, si répandu dans l'Occident moderne, ne fait que traduire l'impact de la technocratie, qui a pour effet de résumer l'individu à sa personnalité juridique, c'est-à-dire de l'enfermer complètement dans le carcan social qui lui paraît le plus propice. L'élitisme se nourrit de ce culte identitaire, et les élans de fraternité des curés existentialistes sont parfaitement hypocrites ou imbéciles.

    Dans le même esprit que Bacon, Marx juge que les élites qui font de la question du bonheur une question essentielle ont cessé de penser. Si les chrétiens se préoccupent aussi peu de la question du bonheur, c'est pour la raison que cet état s'accommode de la souffrance, ce qui n'est pas le cas du Messie, contrairement à la société qui torture à loisir ses victimes.

    La paix véritable n'est pas accessible à l'homme par ses propres forces, et on voit que l'idée de paix se confond aujourd'hui avec les loisirs crapuleux du petit bourgeois capitaliste.

  • Delenda est Roma

    De nombreux romans et drames ne se privent pas d'épingler la vie moderne, qui par bien des  côtés ressemble à un hospice de vieillards. Il n'y a entre s'indigner et sucrer les fraises guère de différence.

    La motivation de nombreux terroristes doit être seulement, dans le fond, d'avoir un bref instant la sensation d'exister. Et ils n'ont pas tout à fait tort, car dieu vomit les tièdes.

    Malgré tout l'ennui de ce monde, la plupart des hommes s'y accrochent encore avec la conviction d'un dentier entamant un steack haché. On nous assure que les bonnes femmes vont prendre le relais du genre masculin en pleine débandade ; sans déconner, les bonnes femmes qui pissent dans leur froc, rien qu'à l'idée du baccalauréat ? Il faudrait tout miser sur la ruse et l'hystérie ?

    Comme la taupe, l'homme est un animal rampant, aveugle et fier de son art, qu'il compare volontiers à l'Himalaya. Mais l'identification de l'homme moderne à l'insecte, selon Kafka, est la plus juste.

  • Art et Vérité

    Tout art dont le but n'est pas eschatologique, du point de vue chrétien représente une forme d'occultisme. Ainsi de la philosophie de Platon, introduite par les érudits musulmans et les clercs catholiques romains au moyen-âge, et qui ne fait que manier des concepts abstraits, sans prise avec la réalité.

    Si Shakespeare-Bacon est aussi combatif contre l'esprit spéculatif des élites, c'est parce qu'il est conscient que seule l'eschatologie chrétienne peut s'opposer efficacement à l'énoncé d'une vérité relative à la nécessité pour les castes supérieures de se maintenir en selle.

    L'interdit juif ou chrétien de l'art vise donc en tout premier lieu ce que les saintes écritures nomment fornication, et qui n'est pas l'acte de chair proprement dit, ou la satisfaction de l'instinct, mais l'attribution d'un caractère sacramentel à cet acte. Il revient à la négation du péché originel.

    Ainsi le clergé institutionnel, asservi au besoin d'énoncer la morale publique, n'a de cesse d'étouffer le message apocalyptique du Nouveau Testament, qui peint en noir la justice des hommes.

    Musique et philosophie sont du goût des élites ; ces arts occultes pèsent lourd dans les charniers de l'Occident.



  • Politique et Evolutionnisme

    Les chrétiens soupçonnent le lien permanent entre la thèse évolutionniste (transformiste) et le totalitarisme ; non seulement la thèse raciale d'amélioration de la race humaine décriée, mais celle encore prônée du progrès d'institutions occidentales, conçues pour favoriser le commerce international, d'une manière où subsiste l'équilibre naturel entre dominants et dominés. L'oppression et la guerre économiques requièrent des arguments où l'idée de déterminisme biologique prévaut. Le totalitarisme se renforce, derrière les belles formules humanistes hypocrites de la démocratie-chrétienne libérale, de l'incitation à la compétition et à la concurrence, à laquelle la science évolutionniste fournit des arguments d'ordre mystique.

    Le totalitarisme s'avance sous des drapeaux différents, mais il se présente toujours comme une réponse politique au désir du peuple - réponse entièrement écrite par des hommes d'élite. La pensée totalitaire, dont Georges Orwell a raillé justement les tournures de phrase typiquement cléricales, destinées par la sophistication à masquer l'imbécillité, cette pensée totalitaire substitue l'anthropologie à la métaphysique de façon typique.

    Scientifiquement, ce qui est incongru dans l'hypothèse transformiste de Darwin, c'est qu'elle place l'espèce humaine au sommet de la pyramide des espèces, ou au terme de l'évolutionnisme, bien qu'on trouve quelques prosélytes de l'homme bionique super-évolué.

    Dans l'anthropologie, tout part de l'homme et revient à l'homme. Or la pensée chrétienne est la plus hostile à l'anthropologie, en raison du caractère obligatoirement macabre de celle-ci, et du manque de sérieux des sciences humaines, marquées par une foi benoîte dans l'homme, extraordinairement peu scientifique compte tenu de son impuissance et sa dépendance vis-à-vis de "puissances naturelles" qu'il ne contrôle pas et dont il sait peu de choses. 

    Placez les épîtres de saint Paul ou les évangiles entre les mains d'un anthropologue, et sa cervelle se liquéfiera sur place, car il est fait par les apôtres un portrait de l'anthropologue comme un pharisien qui protège sa caste des effets de la vérité. Qu'on l'impute à l'islam (J. Ellul), ou bien au platonisme (F. Bacon) ce qui revient au même, la subversion du message évangélique par le clergé passe par l'ensevelissement de la vérité sous un amas de concepts philosophiques creux (comme dirait K. Marx).

    Science et religion se confondent donc dans le mode de pensée totalitaire, de nature anthropologique : c'est-à-dire que le souci de justifier la société et ses institutions l'emporte sur l'expérimentation scientifique, d'une façon qui frise souvent le ridicule.

    Le christianisme s'accorde avec la science qui met à jour l'antagonisme des raisonnements moral et politique d'une part, et scientifique de l'autre. La science moderne, comparée à la science antique, a largement l'aspect d'une prothèse, c'est-à-dire d'une mise à l'échelle humaine d'un monde ou d'un univers qui échappe largement à l'entendement humain, que celui-ci peine à comprendre au-delà de ses plus petites parties.

  • Chasseur de nazi

    Laissez-moi m'occuper de G.W.F. Hegel, Martin Heidegger et l'université française. Ce serait la plus parfaite iniquité d'imputer les massacres aux seuls soldats, imbéciles notoires et soigneusement entraînés à l'être dans tous les régimes républicains, afin de pouvoir accomplir le meurtre légal dans un état second.

    Accusera-t-on les maçons pour l'effondrement d'un gratte-ciel ? Non, on jugera les architectes et leurs plans. L'appui sur la science physique et la science physique seule n'est pas le seul fait des nazis, mais de tous les évolutionnistes et de toutes les élites modernes.

    Piétinons-donc la philosophie et les philosophes sans ménagement. De même qu'on ne peut pas fustiger les croisades et le culte des chevaliers croisés rendu à Baphomet, épisode précurseur du culte indirect rendu par l'Occident à Satan, sans accuser Bernard de Clairvaux et Dominique, qui ont béni les armes de ces soldats, d'être des chiens.

  • Sainte Famille

    "La Sainte Famille" est le titre du pamphlet dans lequel Karl Marx dicrédite les valeurs familiales paysannes. De ce point de vue, Karl Marx s'inscrit dans la droite ligne de Martin Luther, qui dénonçait déjà l'imposture des sacrements ; bien sûr dans la droite ligne aussi des épîtres de Paul de Tarse ; l'apôtre fournit la meilleure explication à la révolution évangélique, c'est-à-dire pourquoi "les oeuvres de la loi ne justifient pas l'homme", ce qui implique deux choses : 1/Le christianisme n'est pas une voie morale ; 2/La charité, par laquelle l'homme devient juste et immortel, n'est pas une oeuvre de la loi. Au contraire dans les religions païennes démoniaques, l'homme est justifié de se conformer aux lois de la nature.

    La haine des démocrates-chrétiens vis-à-vis de Karl Marx s'explique très bien, y compris lorsque ceux-ci se disent luthériens. Marx est parfaitement conscient de l'étiolement définitif, au cours du XIXe siècle, du paganisme catholique romain et de la nécessité pour les élites industrielles européennes d'instaurer une religion nouvelle pour le monde ouvrier, moins liée à la propriété foncière agricole que le catholicisme romain d'ancien régime. Le providentialisme catholique romain se trouve aussi dévalué du fait de la consolidation des Etats-nations totalitaires et de leurs systèmes de sécurité sociale, qui constituent une garantie plus sûre que le purgatoire, bien que les systèmes de sécurité sociale sont fondés sur l'exploitation des peuples opprimés.

    L'histoire moderne est donc marquée par la conjonction de deux phénomènes que Shakespeare ne manque pas de prendre en compte, et qui font de lui l'historien majeur de l'Occident : le premier est d'une grande banalité, c'est l'élitisme - aucune société humaine ne peut éviter l'élitisme. C'est une observation suffisante pour envisager l'utopie millénariste démocratique et égalitaire comme ce qu'elle est : un piège tendu par les renards libéraux au peuple. Le deuxième phénomène accentue la tragédie humaine et fait de l'Occident un monde sinistre où le bonheur n'est plus permis qu'aux vampires : c'est l'impossibilité pour les élites sataniques, malgré leur combat acharné contre les anges, d'éradiquer le message évangélique.

    Le théoricien nazi G.W.F. Hegel, prenant le boucher corse Napoléon pour modèle, tente d'élaborer une contre-apocalypse, de théoriser un sens de l'histoire juridique pour pallier l'effondrement de l'Eglise romaine et sa fonction négationniste... et patatras Marx démolit le sophisme nazi. Bien qu'il se réfère explicitement à l'apocalypse pour discréditer Hegel, sachant l'effroi que ce texte a le don de provoquer dans les élites chrétiennes, Marx a peut-être perdu la foi à ce moment-là ; qu'importe, luttant contre la toile judiciaire, il lutte contre le cavalier noir et la bête de la terre.

    Pratiquement les élites occidentales ne disposent pour suborner les foules que de moyens d'intimidation et de propagande extraordinaires. Le rapport de force physique mis en place par la tyrannie antique et son art viril ne suffisent plus. Il était nécessaire que l'Eglise romaine et son clergé mettent en place une culture de mort féminine pour parer la menace que la révélation chrétienne fait peser sur l'organisation sociale, comme le prophète Daniel représenta une menace pour la religion et l'ordre babyloniens.

     

  • Aventures de la Vérité

    Tiens, frère Bernard-Henri Lévy du couvent des oiseaux de proie prétend s'intéresser à la vérité et à l'art !? On s'attend donc à ce qu'il nous parle du veau d'or ou de l'idolâtrie de l'Etat d'Israël, comparé au culte wagnérien des industriels chrétiens boches... par sympathie pour Moïse.

    Citer Isaïe et Sartre dans la même phrase, comme BHL est capable de faire, ce n'est pas de l'art mais du journalisme.

  • Art et apocalypse

    Juifs et chrétiens sont dissuadés par les prophètes de pratiquer un art qui ne soit pas apocalyptique, c'est-à-dire qui ne contribue pas à la révélation de dieu, et à couper l'homme de ses racines, par où les faibles se sentent renforcés.

    C'est donc l'art par où l'homme se justifie et se renforce contre les éléments, c'est-à-dire l'anthropologie ou la religion des élites, représentée par un veau d'or dans la Bible. La philosophie occidentale, dénoncée par Rabelais ou Francis Bacon, est largement un effort pour renforcer l'anthropologie et la menace que le message eschatologique fait peser sur elle. L'anthropologie occidentale peut paraître une folie aux peuples païens, et de fait elle l'est. Sa débilité n'a d'égal que son arrogance. Mais cette débilité extrême s'explique par la nécessité d'un mensonge extraordinaire. Le mépris de Jésus-Christ des institutions humaines est bien trop grand et explicite pour que les élites actionnaires du monde ne s'efforcent de censurer les évangiles.

    Parlez d'apocalypse à l'intérieur d'une cathédrale gothique, vous y entendrez craquer les articulations de Satan. Ces nefs monstrueuses sont notamment destinées à proclamer le triomphe de la philosophie platonicienne sur l'apocalypse chrétienne.

    Récemment, la religion de l'art hégélienne ou nazie est bien plus rassurante que dieu, donc elle fait le consensus dans les élites occidentales, y compris en France malgré son apparence de pur syllogisme germanique ou monastique. Cette religion présente un aspect polytechnique majeur. Sur le plan de la raison pratique, elle consiste banalement à tirer parti de la nature, suivant une recette où les Egyptiens se montrèrent bien plus économes et efficaces que les polytchniciens hyperboréens. Sur le plan de la foi ou de la raison pure, elle consiste dans une mystique ubuesque.

  • Patriotisme et identité

    Pour berner le peuple, les élites bourgeoises libérales et leurs larbins républicains cireurs de bottes n'ont qu'à changer le vocabulaire.

    Se sacrifier pour la patrie ne mobilise plus que quelques catholiques proches de la camisole de force, alors appelons-ça "l'identité".

    L'identité donne tous les droits, surtout les plus virtuels.

  • Possibilité d'une île ?

    La démocratie est le paradis promis aux ouvriers. Il faut pour y croire être aussi confiant que les paysans furent dans le purgatoire promis par leurs maîtres.

    - Les paradis fiscaux fleurent moins bon l'humanisme, sans doute, mais ce sont des promesses un peu mieux garanties.

    - "Un 'tiens !' vaut mieux que deux 'tu l'auras'", se disent les curés assez haut perchés sur l'échelle du pouvoir pour apercevoir les limites de la démocratie. Français, nous pouvons témoigner de la gratitude à nos philosophes : aucun d'eux n'a tenté de nous verser le poison de la démocratie dans l'oreille ; les rares à l'avoir fait ne sont que des gauleiters allemands ; dans l'ensemble, la fable de Molière de l'aumône faite au pauvre a été peu trahie.

    - J.J. Rousseau ? Tout le mal vient de l'argent, dit-il.


  • Musique au coeur

    Le destin ordonne l'homme, et dans la musique je reconnais cet ordre.

    Le destin fascine l'homme, comme Eve fascina Adam, et dans la musique je reconnais cette fascination.

    Le destin se moque de l'homme, et dans la musique je reconnais son rire moqueur.

    La musique est, à l'instar de l'anthropologie, flatterie de l'homme par l'homme, qui l'entraîne au-dessous de la bête, car les animaux ont une meilleure perception de la musique.