Il n'est aucun acte accompli par civisme, dont on ne puisse prouver qu'il répond en réalité à un mobile personnel. Rien de plus naturel que le civisme finisse par un carnage.
Enfant, sois assez pur et fort pour mépriser le civisme.
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Il n'est aucun acte accompli par civisme, dont on ne puisse prouver qu'il répond en réalité à un mobile personnel. Rien de plus naturel que le civisme finisse par un carnage.
Enfant, sois assez pur et fort pour mépriser le civisme.
Je proteste auprès d'une jeune femme athée que le suicide n'est pas un tabou chrétien comme elle prétend, mais un tabou social. Aucune société ne tolère qu'on démissionne avant d'avoir versé pour elle son quota de sueur et de sang.
Puis je m'enquiers aussitôt des raisons de vivre de cette jeune athée, car l'absurdité du monde, et en particulier de la démocratie, me paraît une potion plutôt amère à avaler. A l'art et aux civilisations, le chrétien prête moins d'attention qu'aux étoiles filantes. Mais qu'en est-il de l'athée ?
- La curiosité, me répond-elle avec assez d'aplomb. Et c'est une assez bonne raison pour son jeune âge.
Il me faudra penser à lui dire que la curiosité est, en société, un vilain défaut, et que pour blanchir ses crimes plus facilement, le monde doit s'efforcer de maintenir à son maximum l'ignorance. Le nombre d'étudiants entretenu par la France n'est-il pas proportionnel à son ignorance ?
Le suicide prouve Dieu, comme tous les actes qui ne concourent pas à l'ordre social. C'est bien d'un dieu qui ne concourt pas à l'ordre social dont se plaint le brave Job. Quant à Judas, l'incitation à trahir lui vient aussi de ce que le Messie se moque de l'ordre social, et avec lui tous les chrétiens séduits par les leçons d'éthique ou de politique.
Il faut avoir du goût pour la charogne pour être attaché, à présent, à un ordre moral et politique en pleine décomposition. Y a-t-il des hommes francs qui le sont ? Je n'en vois pas ; je ne vois de cette sorte que des nostalgiques, comme Nitche, tournés vers une beauté antique révolue ; ou bien des hommes tournés vers l'avenir, qui gobent du vent et régurgitent une véritable aérophagie de promesses débiles. Maudits soient ceux qui font miroiter l'enrichissement aux pauvres. Même la promesse de la mort faite par les officiers à leurs subalternes est moins vile.
L'art proscrit aux chrétiens est celui qui contribue à l'ordre social, pour finir par engloutir la vérité sous cette tonne de lisier que les curés nomment la culture. Cet art-là est la fornication. Si les cathédrales contribuent à l'ordre social, elles insultent la parole de Dieu, qui est son esprit.
Le fait de souligner le rapport du nazisme et de la pornographie, est certainement plus utile que toutes les lamentations et repentances posthumes, suprêmes tartufferies.
Pour reprendre le leitmotiv de Pangloss-Anna Arendt sur la banalité du mal, on pourrait dire : de ce que la société ne parvient à se passer de pornographie, on peut déduire qu'elle est irrémédiablement barbare et condamnée à se maintenir au niveau de la nature. Si la philosophie allemande est aussi antichrétienne et athée, c'est parce qu'elle tente de faire passer les questions sociales pour des questions universelles.
Mais le rapprochement du nazisme et de la pornographie, du sacrifice aveugle du soldat et de la putain, est encore une façon d'idéaliser la sexualité, ou de faire croire qu'il n'y pas derrière le nazisme des banquiers et des industriels, des notables ordinaires aux moeurs plus conventionnelles. Le soldat nazi et la prostituée offrent aux bourgeois de se sentir un peu moins coupables pour les crimes commis quotidiennement au nom de la société.
"(...) On finit par se demander pourquoi les hommes ont fait de Dieu un être hostile à l'amour charnel ?" Jack Kerouac (Big Sur)
D'abord dieu n'est pas hostile au coït ; il lui est indifférent. C'est ce qui le rend inhumain. Très souvent les hommes et les femmes hostiles au coït s'en font une idée beaucoup plus haute que ceux qui le pratiquent.
La supercherie du démocrate-chrétien Jacques Ellul est dans l'assimilation de l'Eglise à l'Occident. Le luthéranisme d'Ellul l'a aidé à rejeter la théorie catholique romaine de "l'Eglise-institution humaine", c'est-à-dire plus largement l'invention de l'anthropologie chrétienne au sein d'une religion révélée, ce qui constitue le plus grand et le plus catastrophique mensonge de tous les temps.
De la même façon, la débauche des papes romains inspira à Dante Alighieri une idée de l'Eglise comme "la philosophie", idée récusée par Shakespeare dans ses sonnets. Shakespeare est conscient que la philosophie naturelle de Platon dérive d'un culte égyptien rendu au système solaire, à quoi correspond le nombre de la bête 666.
Science et charité coïncident parfaitement dans le christianisme : en cela il est l'opposé des religions sociales, comme l'épicurisme, fondées sur un mépris plus ou moins affiché de la science (on voit bien que la bourgeoisie libérale a principalement le souci de ses intérêts et du commerce, non pas celui de la science).
La philosophie est une voie vers la vérité et la sainteté, pour Dante : d'où le nom de Béatrice et l'âge qu'il lui donne, coïncidant avec le moment où Dante a rejeté l'institution catholique romaine. Mais Francis Bacon, alias Shakespeare, a récusé la philosophie médiévale, et proposé de la remplacer par une science qui progresse contre l'idolâtrie, c'est-à-dire contre l'anthropologie, puisqu'elle celle-ci procède de la justification de l'homme par l'homme. Le millénarisme démocratique totalitaire n'a aucun fondement scientifique, mais c'est un opium réconfortant que les anthropologues injectent dans les veines du peuple afin de le tenir en haleine.
L'évangile indique en effet que les obstacles au progrès de l'homme vers la vérité sont identiques aux obstacles à la charité, c'est-à-dire principalement les nécessités sociales et politiques, toujours fondées sur le droit naturel et l'iniquité.
Après avoir dénoncé la subversion du christianisme par l'Eglise catholique romaine, J. Ellul accomplit la pirouette impossible de blanchir l'Occident, alors même que la détermination juridique de celui-ci est essentiellement catholique romaine. Et il décrète le message évangélique "féministe".
On voit tout le profit que la démocratie-chrétienne peut tirer de cette pirouette d'Ellul, qui consiste à asperger d'eau bénite le mobile politique le plus païen. De plus Ellul rend l'islam responsable de la trahison de l'Eglise romaine, et cette théorie est aussi faite pour plaire dans une Europe de marchands vieillis et apeurés, craignant pour leurs monopoles et leurs arcanes juridiques.
Cependant le caractère féminin de l'Occident est indiscutable. Aussi féminin que l'Orient est viril. Tous les philosophes et artistes modernes misogynes, ou presque (Baudelaire, Delacroix, Nitche), sont en même temps attirés par l'Orient. Les Allemands, souvent fiers d'être "hyperboréens", sont un peuple efféminé où les femmes dominent le plus souvent sur les hommes. L'Occident paraît correspondre à la notion de "nuit des temps", qui décrit aussi bien l'origine que la fin des temps.
Shakespeare, dans son art apocalyptique, insiste d'ailleurs sur cette notion de pâleur nocturne de l'Occident, dont l'historien verra que c'est la duplicité qui lui permet avant tout de dominer sur le reste du monde. Pratiquement, l'art occidental est un intellectualisme, ce qui explique sa faiblesse inédite, en même temps que son arrogance extraordinaire. Il n'y a pratiquement que Shakespeare à affirmer que la musique est un divertissement féminin sans grande portée artistique.
Il n'y a pratiquement d'hommes féministes que ceux qui ne peuvent s'en passer : les enfants par nécessité, les vieillards par nécessité, et les prêtres par affinité.
La dévotion religieuse excessive de l'Occident s'explique aussi du fait qu'elle est une femme. Le calcul, qui est le b.a.-ba du fanatisme religieux - on peut dire que le fanatique est constamment à la recherche de repères -, a une place bien plus importante dans l'Occident néo-païen que dans l'Orient païen.
Le camp des saint est cependant figuré dans l'apocalypse sous les traits d'une femme. Cette anti-Eve renverse l'ordre physique du raisonnement humain. L'épouse de Jésus-Christ correspond à ce que le Messie ordonne qu'elle soit, et qui est à l'opposé de la manière humaine, inconsciente et fondée sur l'illusion que l'homme a prise sur la nature.
L'argument de la modernité est entièrement soutenu par la technique. Le mot "technocratie" dissimule moins bien le caractère totalitaire de la démocratie libérale, aussi les thuriféraires du totalitarisme ont-ils inventé le gadget de la "modernité", qui permet mieux de berner les foules.
Etre "moderne" est pour le bourgeois en 2013 comme d'être assuré du purgatoire pour son ancêtre de 1213.
Le fondement technique de la "modernité" explique sans doute que les Français gobent assez peu cette religion inventée par l'élite pour son seul profit.
Si l'on comprend la démonstration de Molière que la subversion de la charité chrétienne consiste surtout dans le détournement par l'élite d'un message spirituel qu'elle ne peut entendre, et que la hyène Joseph de Maistre prêche Satan sous l'apparence de prêcher Jésus-Christ, alors on comprendra que la religion moderne dérive de ce dérapage incontrôlé des élites.
Il n'est pas inutile de comprendre, puisque c'est un rouage essentiel de la mécanique totalitaire dont les élites sont actionnaires, que la philosophie d'une élite, son art, reflète toujours le système d'exploitation en vigueur, en tous temps. La pensée de l'élite est gadget. Elle en possède le charme et l'inutilité, se déprécie rapidement. Plus les systèmes d'exploitation sont puissants, plus la pensée de l'élite est nullissime.
C'est d'ailleurs ce qui explique le retentissement mondial de la littérature de Céline. D'autres l'ont fait, mais de façon moins manifeste et retentissante - tout d'un coup Céline décide, non seulement qu'il n'est pas né pour lécher des bottes, comme un intellectuel normal, mais il s'affranchit complètement des codes du langage, et accomplit ainsi ce qu'un intellectuel ne peut pas faire, en raison de la dévotion de l'élite vis-à-vis de ses propres dogmes. De même c'est la dévotion religieuse qui protège les sophismes d'Einstein d'être dénoncés comme des sophismes.
L'intellectuel est comme l'ordinateur ou le joueur d'échecs, ignorant qu'il est un imbécile.
Il convient de comprendre les meilleurs penseurs humanistes occidentaux comme des anti-intellectuels. Le rôle de l'intellectuel à l'intérieur du christianisme est d'ailleurs le plus ténébreux. Shakespeare exécute dans ses pièces des intellectuels chrétiens à bon escient.
L'humanisme explique que la recherche technologique est le meilleur moyen de faire triompher le point de vue conservateur. Il n'y a aucun paradoxe dans le goût des Japonais, profondément conservateurs et efféminés, pour les gadgets technologiques modernes. Ceux-ci ne traduisent que l'imitation servile et dépourvue d'imagination de la nature. Si l'irresponsabilité des modernes est encore plus grande que celle des conservateurs ou des réactionnaires, c'est en raison de l'imbécillité et de l'arrogance de l'argument moderne, destiné à faire croire au progrès de l'humanité.
Je reviens souvent à Bernard Henri-Lévy, parce qu'il est le plaideur le plus habile en faveur du totalitarisme démocratique occidental. La tâche la plus difficile pour lui est certainement de faire le lien entre la démocratie libérale et le judaïsme.
La véritable religion de BHL est le catholicisme romain, c'est-à-dire la subversion des Ecritures saintes à l'aide de sophismes philosophiques, afin d'inventer un plan politique ou moral qui ne peut pas être fondé sur les prophètes chrétiens ou juifs. On ne trouve aucune trace de la démocratie dans l'eschatologie juive ou chrétienne.
BHL organise une exposition à la fondation Maeght sur le thème : "Art et philosophie/vérité." Les apparences de l'humanisme sont sauves, et c'est sans doute ce qui compte surtout dans cette exposition : démontrer que la démocratie libérale n'est pas exclusivement le culte du veau d'or, c'est-à-dire un régime dont la barbarie excède en puissance celle du régime nazi, dont la volonté s'est heurtée à d'autres régimes plus puissants encore.
La nation juive sous le regard de Dieu, comme la théorie de la France chrétienne, sont des produits de l'art humain, sans consistance spirituelle. N'importe quel ennemi du christianisme ou du judaïsme démontrera facilement que le dieu qui légitime la propriété de tel ou tel peuple est une invention de l'élite afin de conforter sa position. La légitimité des institutions et des élites, ainsi que Shakespeare le montre, ne peut venir que du droit naturel, car il n'est aucune sorte de puissance qui ne soit issue de la nature.
BHL dit : "On a tort d'accuser les juifs de mépriser l'art ou d'être iconoclastes ; le judaïsme ne condamne que l'idolâtrie." Soit. Mais dans ce cas il faut dire quel art est idolâtre, et quel art ne l'est pas, ce que BHL ne fait, occultant l'élucidation de Dürer que les arts libéraux, dont l'exercice engendre la mélancolie, sont idolâtres ou lucifériens. Ce sont des arts qui ont pour but de justifier l'homme ou de le conforter - de maîtriser le feu -, mais qui ne recèlent aucune vérité surnaturelle, vers quoi les prophètes veulent tourner l'homme, dans le sens contraire du monde ou du destin.
Quant à la démocratie, c'est l'idéologie ou l'objet d'art le plus néfaste, étant donné qu'elle n'a pas de fonction pratique, mais une fonction religieuse. "Je ne suis pas venu apporter la paix dans le monde.", dit le Messie, contre les pendards démocrates-chrétiens et leur folklore aussi insipide qu'infernal. Il n'y a probablement pas d'espèce humaine plus hypocrite que l'espèce démocrate-chrétienne, et pourtant cette espèce domine le monde, sans doute parce que son hypocrisie fait qu'elle est la mieux adaptée.
Ses partisans ne sont pas unanimes sur son état de santé. De l'influence de la musique et du cinéma dans le monde, certains déduisent qu'il est au maximum de sa puissance et n'hésitent pas à plastronner. D'autres, au contraire, s'alarment de la médiocrité de l'art et l'économie occidentales, qui traduit selon eux l'épuisement de la puissance physique. Je suis de l'opinion de ces derniers : beaucoup de physiciens ou d'artistes sont plus près de la confusion mentale que de la foi et de la raison pythagoriciennes droites.
L'inquiétude sur l'état de santé de Satan ne fait d'ailleurs que prolonger la déploration plus ancienne de certains hommes d'élite antichrétiens, tel Napoléon ou Nitche, de la mort de leur maître, c'est-à-dire de la difficultée croissante à légitimer les droits des castes dirigeantes par les lois de la nature.
Ces sectateurs du grand Pan ne peuvent que tirer le constat que les moyens dont disposent les élites pour inspirer la terreur aux masses a changé de nature, et, en effet, cette métamorphose n'est pas anodine.
Satan est un être d'une conscience supérieure, d'où dérivent tous les cultes identitaires, qui sont des déterminations plus ou moins inconscientes. Le combat des chrétiens contre Satan exige un niveau de conscience équivalent au sien, tel que celui dont Shakespeare témoigne dans les "temps modernes", "temps modernes" qu'il traduit pour contribuer à notre salut comme un pur divertissement de l'esprit humain. En faisant table rase de la culture occidentale, Shakespeare replace l'homme dans la situation de faire un vrai choix, entre la fortune d'une part, et dieu d'autre part.
L'art est érection. Il est donc contre dieu. Si dieu n'incite pas l'homme à l'érection, mais à l'amour, c'est parce qu'il est une force bienveillante, contrairement à la nature, qui ne donne jamais sans retrancher ensuite ce qu'elle a donné. Le païen, par son art, tente ordinairement de rivaliser avec la nature pour se protéger de ses effets (à l'exception d'Homère, qui met en garde contre le plan physique).
La nature engendre des artistes pour la célébrer ; le Messie est envoyé de dieu pour retrancher ce qu'il faut d'hommes afin de triompher de la nature, marquée par la mort et le péché.
La peur détermine l'art et l'artiste. Celui qui cherche la vérité ne craint ni la foudre ni les vicissitudes du temps.
Crosse et mitre portés par les évêques romains sont des symboles païens : ils traduisent l'entendement supérieur des choses de la nature. L'excellence du clergé romain en science naturelle est toute relative désormais, puisque nombre d'évêques défendent la théorie du transformisme, bien qu'elle soit une simple pétition de principe.
Si les historiens de la science faisaient leur travail, ils révèleraient d'ailleurs que l'évolutionnisme darwinien ne pourrait avoir été conçu en dehors des préjugés propres aux castes dirigeantes judéo-chrétiennes, dont cette hypothèse traduit les idéaux sociaux dévoyés. L'évolutionnisme est aussi typique de la médiocrité scientifique de l'Occident judéo-chrétien que les droits de l'homme sont typiques du totalitarisme. Très peu de doctrines religieuses auront été défendues avec des moyens de propagande aussi puissants que ceux mis au service des valeurs anthropologiques occidentales. L'erreur qu'un savant païen n'aurait pu commettre, c'est celle d'où le darwinisme part, et qui consiste à placer l'homme au faîte de la Nature. On décèle le même tour d'esprit débile dans le droit de propriété intellectuelle, où le bourgeois occidental se pose en démiurge.
Qui prône la démocratie et le darwinisme devrait se demander d'abord comment il peut croire à la formule juridique la plus détachée des exigences naturelles et biologiques, avant d'asséner ses dogmes évolutionnistes et son "éthique scientifique" la plus hypocrite à travers les âges.
La faiblesse et le mensonge théologique catholique romain, pour le résumer, consiste à tenter de rapprocher la pensée platonicienne de la spiritualité chrétienne, qui la récuse absolument. Pas une ligne des évangiles ne va dans le sens de la métaphysique platonicienne. Le prêtre romain plonge donc la vérité dans un brouillard philosophique où il finit généralement par s'égarer lui-même.
La pédérastie et sa justification est bel et bien une marque typique de notre époque, platonicienne. Elle est significative de la dévotion sans frein aux institutions, systématiquement "matricielles" ou providentielles. Et ce culte des institutions a été introduit par le clergé romain, en dépit de la parole divine.
Réfutons donc le pape François Ier et son discours écologiste conformiste et doublement insane : -antichrétien et inefficace.
"Lorsqu’on parle d’environnement, "on pense au livre de la Genèse qui rapporte que Dieu confia la terre à l’homme et à la femme pour qu’ils la cultivent et la protègent."
- Tactique systématique des théologiens romains : effacer l'épisode de la mort et de la chute (ici de façon grossière), et donc laver l'homme du péché tel qu'il est indiqué dans la Genèse, afin d'attribuer à un clergé nécessairement antichrétien le pouvoir de juger."
"(...) Cultiver et protéger est un ordre de Dieu valable dans le temps et applicable à chacun de nous. Cela fait partie de son projet qui est de faire grandir le monde dans la responsabilité, afin d’en faire un jardin, un espace vivable pour tous. Benoît XVI a plusieurs fois rappelé que la mission attribuée à l’humanité par le Créateur implique le respect des rythmes et de la logique de la Création. Mais l’homme est souvent dominé par la tendance à dominer, posséder, manipuler et exploiter, et non par le respect de la nature considérée comme un don gratuit."
Prose délirante. Le Messie ordonne l'amour, et celui-ci est intemporel. La spiritualité chrétienne implique le détachement de la terre ; c'est ce qui la rend aussi difficile à comprendre par les femmes. A l'idée "d'espace vivable pour tous", c'est-à-dire de pré carré où la luzerne pousse en abondance, les évangiles opposent la Jérusalem céleste ou l'épouse du Christ, et la vision apocalyptique réaliste d'un monde inéluctablement en proie à des luttes sanglantes jusqu'à la fin des temps.
- Respect des rythmes et de la logique de la création ? Elles sont païennes ou familiales. Le Messie n'est pas venu apporter la paix dans le monde, disent les écritures, mais le glaive entre le père et le fils pour permettre au fils de trancher la gorge de son père quand celui-ci contredit sans vergogne la parole de dieu, afin de mystifier les foules hystériques qui se prosternent devant lui, afin de les inciter à supporter le joug du temps.
"La personne est en danger et ceci justifie la priorité d’une écologie humaine. Ce danger est d’autant plus grave que sa cause est profonde. Il ne s’agit pas d’économie mais d’éthique et d’anthropologie."
L'homme est surtout menacé par sa propre bêtise, dont les causes naturelles sont considérablement accrues par les discours éthique et anthropologique modernes. Ils sont à l'origine des guerres et des charniers modernes, auxquels ils ont servi de prétextes idéologiques et d'arguments, impliquant la démocratie-chrétienne au point qu'aucun chrétien ne devrait plus avoir l'impudence de se réclamer chrétien. Même la cause naturelle de la bêtise, mise à jour par les païens, ce scandaleux pape la dissimule et tous les écologistes à la langue fourchue, en louant sans réserve la nature ainsi que des abrutis ou des cinéastes.
Il est IMPOSSIBLE de fonder une éthique ou une anthropologie chrétienne sur les évangiles. L'anthropologie et l'éthique résultent d'un pacte passé par l'homme avec la nature. Le culte démoniaque égyptien est le cadre le plus rationnel de l'éthique et de l'anthropologie. L'interdit juif ou chrétien de représenter dieu s'oppose directement à l'éthique et à l'anthropologie, car le moraliste ou l'anthropologue se représente dieu selon son désir, ce qui est le propre de l'idolâtrie. Job se plaint à dieu qu'il ne permette pas l'anthropologie, et dieu lui répond qu'il lui procure bien plus : la science et la vision des choses éternelles, dont les anthropologues et les moralistes se privent pour jouir mieux à présent (souvent sur le dos d'autrui).
"Il s’agit d’une culture du gaspillage et du rejet qui tend à devenir commune. La mode aujourd’hui c’est l’argent et la richesse, pas l’homme. C’est la dictature de l’argent. Dieu a chargé l’homme de gérer la terre, non l’argent."
L'argent est l'essence de l'anthropologie, où s'accomplit sans doute l'art le plus élevé de l'homme moderne. D'où émane l'émotion la plus forte ; la métaphysique du citoyen des régimes totalitaires est celle d'un paradis fiscal pour tous. Et il n'est pas difficile de deviner le préablable du purgatoire romaine et de ses indulgences dans cette métaphysique bourgeoise. Molière nous montre avant Balzac comment le bourgeois s'attache à l'argent bien au-delà de son usage pratique, en vertu de sa puissance de séduction anthropologique massive. Comme toute anthropologie, l'argent a le pouvoir de rassurer l'homme aussi bien que de le terroriser.
Comme les tombeaux pyramidaux, le sphinx et Oedipe concentrent le culte anthropologique égyptien, l'argent est le condensé de l'anthropologie occidentale. Ce pape ubuesque prône l'anthropologie et l'éthique, sans savoir en quoi ils consistent. Sa rhétorique est inférieure à celle de l'argent même !
Seul un suppôt de Satan peut oser proférer, pour justifier sa stupide incitation au "retour à la terre", que Dieu a chargé "l'homme de gérer la terre", quand la parabole des talents a un sens exclusivement spirituel, et que toutes les choses terrestres ne sont pour le chrétien que des choses charnelles.
Ne pas lapider la femme adultère qui contrevient aux lois et préjugés sociaux.
- Que ceux qui n'ont jamais commis le péché de fornication jettent la pierre aux gays, pourrait-on dire aujourd'hui, et comme l'invention du mariage catholique est un tel péché, la société n'est formée que de spécimens qui s'accusent les uns les autres afin de se justifier.
Le Christ regarde la société comme la chaîne qui relie le maître à l'esclave, et l'esclave au maître, indéfiniment. Le Christ est totalement indifférent à l'art ou à l'anthropologie : il sait son pacte passé avec le diable, et la solution finale irrémédiable de ce pacte. Pas de place dans la société pour l'amour, auquel l'anthropologie ne laisse pas de place.
Le discours du clergé de la synagogue de Satan consiste à humaniser le Christ. L'apôtre Paul est justifié d'affirmer qu'il a part à l'éternité, grâce à l'esprit.
Les apôtres, n'ayant pas encore été confirmés par l'esprit de dieu, sont stupéfaits d'apprendre que leur maître n'a cure de la ruine du temple de Jérusalem.
L'attachement aux institutions de toutes sortes est la marque des esprits qui n'ont pas reçu l'appui de l'Esprit, réclamant de lui un confort ou une vertu qu'il ne procure pas.
L'anarchisme ou le mépris du Messie pour l'art et les institutions humaines est la contrepartie logique de son amour pour l'humanité. L'attachement à l'ordre humain empêche l'homme de s'aimer. L'infraction de la femme adultère ne regarde pas la justice divine, qui sonde bien au-delà de la capacité de l'homme à se soumettre ou à transgresser le code civil.
Le Messie nous prévient qu'à la fin des temps, le mensonge sera tel que la clameur des faux prophètes et des chiens qui invoquent son nom sera si forte qu'elle rendra presque inaudible la parole et l'esprit de dieu.
L'homme naïf et stupide qui croit dans la vertu surhumaine de l'homme, à la fin de son temps vit dans le mensonge et la croyance qu'il n'est pas qu'un mort en sursis.
Il y a une manière de traduire le monde, voire l'univers, entièrement physique et biologique : c'est celle de la "civilisation". D'où Aristote est stupéfiant pour le curé nazi Heidegger, puisque le savant grec conçoit une logique qui échappe aux lois de la physique (et la pataphysique algébrique).
Il y a une manière de comprendre le monde qui ne s'attache qu'au progrès, négligeant les principes physiques sur lesquels repose la civilisation, et cette manière c'est l'histoire ou l'apocalypse.
Les données de la physique étant invariables, et les civilisations se fiant à ces données, il n'y a pas de progrès à attendre de la civilisation, qui est sans doute la chose la plus ennuyeuse pour l'homme qui cherche la liberté, et donc à triompher de la nature.
La manière dont l'Occident judéo-chrétien ou athée (ces deux idéologies ont la même cause élitiste) présente le progrès, le met en avant, c'est sous la forme de la culture de mort. Certainement l'antichrist Nitche a raison sur ce point, et sa misogynie s'explique très bien ici par le fait que l'Occident est entraîné par une puissance féminine et macabre. L'Occident se définit en creux et en négatif comme une femme. Il se trompe sur le fait qu'on puisse s'opposer à ce mouvement. Et sa haine du Messie et des apôtres n'entame en rien la vérité. Pour empêcher l'Occident de se déterminer contre elle, encore faudrait-le que l'antéchrist puisse détruire cette vérité. Et il ne peut rien contre elle.
La civilisation occidentale mange des pissenlits par la racine judéo-chrétienne.
La manière sournoise dont l'Occident exerce son empire sur le reste du monde évoque la manière dont les femmes exercent leur pouvoir sur les hommes les plus faibles.
L'Occident évoque la figure de la prostituée de l'apocalypse, et les juifs qui cherchent la protection de l'Occident sont certainement des renégats.
Contrairement à un préjugé courant, la pensée athée moderne ne prolonge pas celle de l'Antiquité. L'athéisme moderne n'est qu'une métastase du judéo-christianisme. L'antichrist Nitche n'oppose d'ailleurs pas à la foi des apôtres et au Messie l'athéisme, mais le culte païen de la famille, du travail et de la propriété, légitimés par le "droit naturel" -c'est-à-dire un conservatisme radical et illusoire.
Ainsi que le démontre l'humaniste chrétien Francis Bacon Verulam (censuré par l'université laïque républicaine, c'est-à-dire mutilé, taillé et recomposé selon la réalité scientifique que cette université souhaite marteler), si l'indifférence à l'égard des questions métaphysiques ou scientifiques permet de caractériser certains poètes ou philosophes antiques, nier dieu pour autant ne venait pas à l'esprit des anciens païens, spontanément "écologistes" pourrait-on dire, si les écologistes modernes n'étaient pas des pataphysiciens, introduisant dans la nature une part de rêve humain qu'elle ne contient pas.
L'athéisme moderne est une idéologie entièrement judéo-chrétienne, suivant l'illustration que fournit par exemple le Français Denis Diderot, ou la démonstration plus rigoureuse de l'Allemand Feuerbach, sorte d'anti-Luther.
En effet, quand Luther proteste contre les inventions frauduleuses du clergé catholique romain, qui souillent la parole divine, en particulier les sacrements, L. Feuerbach au contraire se réjouit du génie inventif de l'homme moderne, révélé par les sacrements, la manière dont l'homme se fait démiurge de l'univers par son seul raisonnement.
Feuerbach a raison : le raisonnement des sacrements catholiques est entièrement centré sur l'homme. Tout l'art occidental moderne repose sur cette anthropologie frauduleuse. Il se trompe en revanche, lorsqu'il croit cette athéologie ou cette anthropologie exacerbée sans conséquence sur la nature. Autrement dit, quand les chrétiens (auxquels n'est pas permis l'art), quand ils le pratiquent en dépit de l'Esprit, produisent le plus médiocre et imprudent artifice.
Ici se situe la fracture entre le paganisme antique et ses fruits politiques ou moraux avérés, et le néo-paganisme moderne, d'une criminalité et d'une irresponsabilité extraordinaires. Bien sûr, la théorie de la relativité aurait parue aux savants antiques d'une suprême imbécillité, et Pythagore eût renvoyé à la maternelle Einstein ou Poincaré, pour avoir confondu la géométrie avec la photographie.
Chaque société possède sa faille par où l'homme qui veut être libre peut s'échapper. Il suffit d'observer les "valeurs actuelles" pour connaître l'idole. Elle barre l'accès à la porte étroite du salut.
Un pape condamne l'argent, et nous lui demandons aussitôt : - Eh, pape, pourquoi ne condamnes-tu pas aussi les armes, puisqu'elles sont faites pour garantir l'argent ?
Pourquoi ne pas excommunier de ton Eglise tous ceux qui osent porter des armes ? N'en as-tu pas assez que le monde entier se moque de ta poire, pape, et moi avec ? Crois-tu que le monde se moquerait autant si tu prenais le risque de dire la vérité ?
Un lecteur me reproche la dureté de mes propos, selon lui excessive !?
Quand la vie violente l'homme, de telle manière que l'ouvrier chinois se fait enculer par l'Occident humaniste qui préfère sous-traiter le travail de "gauleiter" ou de capitaine de galère, et se ramone la conscience en matant des films antinazis, il s'agit d'une autre violence et d'une autre dureté que la mienne. Ce lecteur me l'accorderait, je pense.
Il m'accorderait que c'est extrêmement violent de la part d'un philosophe humaniste de se mettre à la tête d'une bande de soudards ivres de sang, leur fournir des armes, des conseils tactiques, et les bénir au nom de quelque divinité philosophique.
Je pense notamment ici à Bernard de Clairvaux. Mais il y a des exemples beaucoup plus récents, de tels chiens spécialisés dans la caution de l'assassinat au nom de "valeurs supérieures".
Ce lecteur m'accorderait aussi qu'il n'y a pas plus nazi qu'un "chasseur de nazi", et que c'est par une distraction extraordinaire que le censeur autorise l'emploi de cette expression abominable en ce qu'elle fait l'éloge, comme fait le capitalisme, de la prédation de l'homme par l'homme. Il suffit de démontrer qu'autrui est nazi pour avoir le droit de le tuer. Alors même que le nazisme n'a pas été défini rigoureusement comme ce qu'il est, à savoir le goût du cinéma.
Donc la violence et la dureté sont partout : elles sont dans la connerie des femmes qui ne veulent jamais rien savoir de la vérité ; elles sont dans l'humanisme judéo-chrétien, inventé pour délester le pauvre sans coup férir du fruit de son labeur ; elles sont dans l'épaisse croûte de mélancolie dont les hideux vieillards "existentialistes" se servent pour étouffer la jeune génération, elles sont dans ces universités pleines d'esprits creux qui n'enseignent que l'art et la manière d'éliminer son rival sans porter la main sur lui, etc., etc.
La dureté n'est pas seulement dans mes propos. Le Christ n'est pas seulement venu apporter la guerre ou le jihad dans le monde pour le plaisir de détruire la terre, mère des païens : il est venu allumer la guerre, y compris entre le père et le fils, au sein même de la famille, parce que le monde n'est qu'une plaie purulente vouée à l'autodestruction.
Bien plus encore que l'idée de dieu, c'est celle du purgatoire dont le bourgeois a besoin pour se rassurer. Le purgatoire n'a d'existence que dans la cervelle insane de Galilée, comme les formules mathématiques abstraites. Imbéciles sont Napoléon ou Nitche de déplorer la mort de dieu et ses conséquences pour leur caste : tant que le purgatoire subsiste, le maître conserve son fouet : la possibilité d'une île, ce rêve de femelle capitaliste.
Le caractère entièrement théorique du purgatoire, formule magique dont les démocrates s'inspirent pour enculer les pauvres, mon lecteur me l'accorderait, il me semble. Je dirais qu'il est trop Français pour ne pas le faire. Comparés au reste du monde, les Français sont des hommes de peu de foi, comparés au reste du monde, composé de femmes prêtes à suivre le premier joueur de pipeau venu, qui leur fait fibrer les ovaires.
Mais peut-être ne voit-il pas sa propre violence et sa propre dureté, ni pourquoi le chrétien ne peut tolérer la moindre doctrine sociale, pas même l'art. Si le socialisme est aussi odieux aux yeux de l'Eglise, véritable Epouse du Messie, c'est parce qu'il insulte la Jérusalem céleste. C'est pour cette raison que la Rome des papes est aussi odieuse : parce qu'elle a inventé le socialisme en Occident, en dépit des avertissements du Messie et de la parole divine de ne pas le faire. L'Esprit donne un conseil d'une sagesse dont l'homme seul ne serait pas possible, et les papes crucifient ce conseil, ils s'assoient dessus. Car, bien sûr, c'est évident quand on lu les apôtres ou saint Paul, concordant avec l'histoire : il n'y a pas de socialisme sans légitimation de la violence.
Le socialisme ne demande aucun esprit à l'homme : c'est une pure réflexion, comme les mathématiques ; le simple fait de vivre rend socialiste. Si mon lecteur ne comprend pas en quoi il légitime la violence, ni avec qui il l'est, pourquoi, qu'est-ce que je veux dire par là, c'est sans doute parce que sa violence est d'abord dirigée contre lui. Peut-être ne s'aime-t-il pas, parce qu'il n'a jamais été aimé ? Et je ne fais pas de psychanalyse ; la psychanalyse c'est tout le contraire : elle est faite pour remettre sur les rails ceux qui veulent en finir avec la vie et justifier l'absurdité de celle-ci par des formules aussi extravagantes que le purgatoire. La psychanalyse va donc dans le sens de la vie et du socialisme, au contraire du christianisme qui réfute que la vie a un sens autre que satanique.
Il y a bien une forme d'amour de Satan pour les hommes, et une forme de violence démoniaque, incitative à l'art ou l'holocauste de l'homme par l'homme. Dans cette perspective ordonnatrice, la quantité a remplacé la qualité. Et d'autre part une forme d'amour de Dieu pour les hommes, pris un par un, puisque leur bêtise vient essentiellement des moyens éthiques ou politiques qu'ils mettent en place pour assurer aux plus rusés d'entre eux une sorte de purgatoire ou de rêve éveillé plus confortable que la vie telle qu'elle est, cruelle salope qui de temps en temps nous accorde une caresse afin que nous en parlions avec plus de respect.
De trop courir après des chimères qu'il ne rattrape jamais est ce qui rend le bourgeois mélancolique, et donne à son art le goût de la soupe pas assez salée qu'on sert dans les hôpitaux.
Il arrive que le philosophe bourgeois connaisse, à l'article de la mort, une dernière érection et le désir de fabriquer enfin quelque chose, après avoir dépensé tout son intellect sur l'examen des causes premières et des fins dernières.
Son mobile essoufflant lui a au moins appris une chose, c'est que la chimère qu'il poursuivait est, en fait, derrière lui. Cela explique la jalousie extrême des bourgeois à l'égard de leurs enfants, et leur violence à se débarrasser sur leurs épaules de fardeaux aussi inutiles que l'avenir, la réforme sociale ou le soin de la planète. Si Proust ne songe qu'à retremper son biscuit dans le giron de sa mère, c'est sûrement parce qu'il a toujours été à l'article de la mort, et pas assez sportif pour courir après une cause plus chimérique encore.
Quel tableau d'histoire formidable nous propose Shakespeare dans "Troïlus et Cressida", peignant les valeureux guerriers troyens et achéens animés des mêmes intentions bourgeoises et médiocres que l'homme moderne, pratiquant déjà l'art de l'échangisme comme Claudel. Que Shakespeare emploie le même mot de "labeur" pour parler du travail de la terre et du coït, voilà qui était fait pour scandaliser le bourgeois à travers les âges, jusqu'à notre Claudel. La dramaturgie bourgeoise n'est pas dramatique au regard du tragédien - elle est ridicule et pompeuse comme le code civil, uniquement faite pour le blanchiment de l'argent.
Il n'y a que deux voies pour échapper à la mélancolie des tièdes, rançon de leur habileté à s'adapter au monde - la voie de l'art selon Satan, ou bien celle de la vérité selon dieu.
Être dans la matrice signifie être la proie du destin et s'illusionner sur le sens de sa vie. La culture est l'opium qui permet cela.
Nitche s'interroge sur ce que peut bien vouloir Shakespeare -peu importe que celui-là soit sincère ou non. Ce que Shakespeare veut n'a rien d'énigmatique : faire table rase de la culture pour permettre d'y voir clair. Ce que Shakespeare écrit est terrifiant pour les élites occidentales. Comme tous les prophètes, Shakespeare s'adresse directement à l'homme du peuple, qu'il sait nécessairement plus détaché de la culture.
Vis-à-vis de la culture, l'homme d'élite se comporte de la manière la plus stupide, comme le capitaine d'un vaisseau qui sombre dans la tempête et ne veut pas abandonner la nef qui justifie toute son existence. Les marins, eux, savent qu'il y a d'autres navires et d'autres capitaines semblables.
Ainsi réagissent Nitche, ou encore Baudelaire, en hommes d'élite : ils haïssent la démocratie, cargo trop lourdement chargé qui prend l'eau de partout, mais ils n'ont pas d'autre solution que de contempler la ruine de cette théorie catastrophique, qui les emporte. Cette ruine aurait dû leur inspirer le mépris de l'élitisme, et non de la plèbe, car celle-ci n'a jamais songé à la démocratie : le concept lui a été inculqué par des hommes d'élites portant le masque du judéo-christianisme.
Être dans la matrice implique aussi d'ignorer que le mensonge universel porte la marque du judéo-christianisme. Suivant cette ruse le maître dominera sur l'esclave jusqu'à la fin des temps nous dit Shakespeare. Plus fort le témoignage de la Vérité dans le monde, plus puissant l'effort du monde pour produire une musique consolante et mensongère. La culture de vie païenne est impuissante à faire barrage à l'histoire. Seule la culture de mort judéo-chrétienne et ses oeuvres faisandées peuvent fournir la dose d'occultisme et d'opium nécessaires au monde pour se projeter dans l'avenir.
Et, dans sa chute, l'humanité entraîne Satan, dont quelques esprits nostalgiques veulent restaurer le culte... en vain. Shakespeare est pur, Shakespeare est sauf, accompagnons-le.
I visited Germany first (Nordrhein Westfalen) and was almost fluent after a while. I was seventeen. Because I was not waking up before 8 AM, so the family that invited me thought I a was a kind of hippie. But they were although impressed by my ability to speak their German language. German people do think like soldiers and peasants that the world belongs to people who wake up early.
(It's a good thing for French people to visit Germany to understand Voltaire.)
Then I visited USA and it was a G-shock. Females rule on German males because they are soldiers (loving music). Females rule on US males too because they are gangsters (loving rockn'roll). This travel helped me for many reasons. I did not trust democracy a lot, because only hypocrits French artists or philosophers tell us that democracy is not a trick. And after my travel I could not believe in it at all, because money obviously rules USA (the money of Chinese workers), and nothing else.
It helped me to understand too that my Roman catholic religion was wrong. And I started to read and try to understand the Revelation Book that Roman catholic Church is trying to dig under its art and 'traditions' as the plot of Pharisian clerks and widows tried to kill Jesus-Christ... but failed in this satanic plot.