Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Le sens du devoir

    Ce serait quasiment une faute professionnelle de la part de Carla Bruni de ne pas donner un nouvel enfant au président de la R., comme je le dis depuis plus d'un an. Peu importe qu'il soit de lui et d'elle ou d'un des deux, voire d'emprunt, d'ailleurs.

    Il ne faut pas surestimer la capacité des journalistes qui suivent pas-à-pas les exploits de Sarkozy à tirer à la ligne. On peut lire sur le visage de Laurent Joffrin qu'il est à bout de souffle et réclame des biscuits.

    Au risque de paraître cynique - mais la politique n'est-elle pas machiavélique ?- je dirais même plus qu'un enfant emporté par la grippe A décuplerait les chances du couple d'être réélu.

    On n'a jamais que de mauvaises raisons d'avoir des gosses ; celle-là n'est pas la pire.

  • Rentrée littéraire

    "La ville - tu vois bien toi-même - n'en peut plus des vagues qui déferlent ; elle n'a plus la force de redresser la tête du fond du déferlement meurtrier.

    Elle meurt, dans le calice des fleurs où la terre porte ses fruits. Elle meurt dans les troupeaux de boeufs au pâturage et dans les couches avortées des femmes : et, là-dessus, le dieu de fièvre et de feu, le pire des ennemis - une peste -, s'est jeté, au fouet, sur la cité : sous ses coups, la maison de Cadmos se vide, et le noir Hadès est de plus en plus riche de sanglots et de lamentations."

    Sophocle, "Oedipe-tyran"

    La littérature a cette propriété qu'elle n'est pas saisonnière et échappe à la grippe du temps. Le primeur a goût de flétri quand des fruits millénaires nous bouleversent. Quel homme ne désire posséder la formule d'Eschyle ou Sophocle pour rester jeune à jamais ?

  • Expert in Paris

    Would be 'Expert in USA-Policy and History' Nicole Bacharan for French State TV (depending from French governement) made me laugh, when she explained about the New Health-care Deal of Barack Obama that: 'US-people cannot tolerate the interference of the US-Government in their own private lives.'

    First of all: about Obama's New Deal, French people do know exactly its reason: guess why a Government must change its policy facing a big rate of unemployment that makes middle and law 'classes' more and more angry and less devoted to 'patriotic' values? French Prime Minister M. Rocard created a special income of 500$/month for jobless people eighteen years ago after the violent destroying of Unemployment State Agencies by rather small groups of unemployed angry people that the police was unable to fight with efficiency; money made the police. What are huge French Universities teaching History, Psychology or Law for free in every City made for?... if they are not waiting-rooms before unemployment? (Slow increasing of the National income and the unemployment rate is the key to understand the French Policy since 1970's until 2008.)

    Why is French society stronger than USA in the middle of the economic crisis? Juste because teachers are better cops than cops are.

    No doubt that the power of the State on US-Citizen life is stronger than Muslim priests interference on Citizen in Iran Republic. US-Government power on private life is so strong that it has even interference on Iran-Citizen or French-Citizen private lives, although the opposite is not true.

    Three facts prove the big interference of the US-Government on US-people:

    - US Hollywood movies or soaps can be summed-up in a big love song to every kind of cops, from the private one to the CIA-spy, the Irak-Robocop; even the US-Superman or Batman is helping cops! How long did it take to Clint Eastwood to understand he was just part of the US-Propaganda-Staffel? A life! My sisters are less naive.

    We can see on French TV channels belonging to the State or Banks that even US-Scientists are devoted to the Police ('The Experts', 'Numbers'...). Miss Bacharan should speak about these US reluctant Citizens to State invasion to... French cops, who do not go in some areas until they are less than hundred with their helmets and shields.

    - Twice: perfect organization in two big Republican and Democrat parties of US Policy, which does represent the 'Big Dream' of French bureaucracy, lawyers and politicians for twenty years ago after the first electoral victory of the independent French politician Le Pen. Shut up the minorities with such a tool is what French politician would like to do but they cannot. TV-Channels made the biggest part in this direction, and they of course are the strongest weapon of State with school to interfere in private life.

    - Last but not least: the first 'sexual revolution' happened in the USA, which is the best proof that nobody wants to change the Policy axis. One can guess in fact that 'Sexual Revolution' is not the kind of revolution that the Chinese military dictatorship is worried about. Not to say that Sex is -opposite to Art- the main obsession of citizens in Modern dictatorship, until the SM-sex which is 'practicing Sex with a law-book' (coming from Japan where liberty is not the more obvious thing).

    My first personal idea on USA when I walked in this 'would be Nation of Liberty' for the first time was that I was walking in Bade-Wurtemberg or Nordrhein-Wesphalen. After a few minutes a Cop asked me for my passport because I had crossed the street out of the stripes 'O my God'. Where the hell is this US private life that US-people are so afraid to lose? US-people have no private lifes, they have TV-shows.

  • Goebbels pas mort

    Il y a quelques années, l'écrivaine Amélie Nothomb osait comparer les "reality shows" télévisés aux camps de concentration, débordant ainsi largement le cadre de ce qu'il est convenu de dénoncer dans les médiats, avant de retomber au niveau de la métaphysique des Beatles, dont mes frangines se sont lassées vers l'âge de douze ans et demi.

    Si la comparaison camps de concentration/téléréalité est pertinente, alors ça signifie que Benjamin Castaldi est une sorte de "gauleiter" grotesque ? Les flics sont toujours plus ou moins grotesque. La parade du 14-Juillet aux Champs-Elysées n'a-t-elle pas un côté clownesque (que les gosses apprécient à sa juste valeur) ?

    Il me semble qu'il faut cependant nuancer la comparaison de Nothomb pour mieux en saisir le sérieux. D'abord il faut bien voir que la guerre économique diffère de la guerre conventionnelle sur quelques points ; de l'état de nécessité que la guerre conventionnelle renforce, tous les gouvernements -anglais, français, russe, allemand, etc.-, se sont servi pour justifier auprès de la majeure part de la population le rapt d'une minorité de civils et leur incarcération dans des camps. On constate qu'il est plus difficile en temps de guerre économique comme aujourd'hui pour le ministère de l'Intérieur de justifier l'incarcération d'immigrés clandestins auprès de l'opinion publique, qui surveille ce genre d'opérations avec plus d'acuité. J'ai reçu le témoignage direct de "Français de souche" (notion moins stupide que celle d'"identité française" ou d'orthographe) ayant caché des enfants juifs pendant l'Occupation :

    1/ ils connaissaient personnellement les gosses concernés ;

    2/ ils n'avaient pas pris la mesure exacte du danger qui les menaçait s'ils se faisaient pincer, danger probablement assez variable en fonction des divers commandants allemands.

    Cela afin de souligner que les nouveaux moyens de télécommunication ont pour effet de nous isoler davantage les uns des autres que des Français de souche pouvaient l'être il y a soixante ans de gamins d'origine juive. La "télécommunication" renforce "l'attentat contre le réel", expression dont Marx se sert déjà pour caractériser la religion laïque et le capitalisme. Et les télécommunications séduisent avant tout les êtres "hypermoraux", ainsi que la musique (le refuge des faibles dans une société totalitaire est dans une "vie intérieure".)

    *

    Pour éviter de charger Castaldi, dont on voit bien qu'il ne fait "que faire son métier" (Il n'y a pas de sottes gens, il n'y a que des sots métiers), disons plutôt qu'on constate de la part des sociétés de production qui livrent des gamins en pâture aux spots publicitaires le "modus operandi" habituel de la part d'une administration pénitentiaire. Systématiquement lorsque les "candidats" d'une telle émission s'organisent pour parer les effets pénibles de leur réclusion par une forme de solidarité, de "contrat social" improvisé, ceux qui tirent les ficelles se démènent pour réintroduire le vice et la trahison dans les petits groupes qu'elle manipule, et ce précisément afin de les mieux manipuler. Le système du "kapo" dans un camp de concentration vise "grosso modo" au même but : éviter une trop grande solidarité entre détenus pour ne pas perdre le contrôle de la situation.

    *

    Je ne peux m'empêcher de remarquer que ce n'est pas là seulement le témoignage que les organisateurs de tels "divertissements" sournois sont moralement tarés (l'exploitation d'affaires pénales privées par les chaînes d'Etat relève du même genre immonde) ; ça prouve aussi leur manque d'imagination et leur bêtise. Baudelaire a raison de dire que le commerçant le plus avisé est, contrairement à une opinion répandue, le commerçant honnête et non l'escroc, qui finit toujours par se faire rattraper par sa bêtise comme on a pu voir avec Madoff ou Daniel Bouton. Autrement dit, miser sur le goût pour la perversité et le vice du public n'est pas un calcul intelligent à long terme (Le propos de Baudelaire sur l'ambiguïté de la vertu rappelle Sophocle ou Shakespeare et dépasse le niveau de raisonnement de la plupart des curés contemporains de tous bords. Il rejoint aussi Marx sur le point que le capitalisme, en tant que procès systématiquement frauduleux, visant un bénéfice illégal, est condamné par avance à la mort par entropie.)

    Le volontariat des postulants à ce type d'émission n'est bien sûr pas une preuve de liberté. Jusqu'à un certain point, les esclaves chinois au service des cartels industriels chinois sont "volontaires" pour travailler. Le principe du totalitarisme implique même ce sentiment d'être libre de dire et de faire ce qu'on veut qui règne en France aujourd'hui, bien que l'opinion publique aujourd'hui se caractérise par son uniformité si on la compare ne serait-ce qu'à la diversité du XIXe siècle. On peut même dire que les moyens de l'oppression physique sont plus limités que ceux de l'oppression rationnelle.

    Il est tout aussi naïf de croire que, sous prétexte qu'on rémunère ses victimes, on n'est pas un esclavagiste. Le maquereau lui-même ne manque pas de payer ses victimes, et parfois grassement s'agissant de putes de luxe. Ce type de justification par la rémunération a en outre l'inconvénient de conférer de la noblesse au slogan païen ou puritain "Arbeit macht frei", et de le faire paraître moins cynique. C'est la peur qui excite d'ailleurs le désir d'argent comme le désir sexuel et non pas du tout le goût de la liberté. Les Yankis dont le niveau de vie excède d'un tiers celui des Français ont-ils l'air d'être affranchis ? Non, ils ont des airs de porcs qu'on mène à l'abattoir.

    Evidemment si on tient les camps de concentration pour une folie, un mouvement irrationnel, on trouvera la comparaison injuste avec la téléréalité qui a un mobile lucratif déclaré. Il faut pour établir un parallèle entre la téléréalité et son mobile industriel et les camps de concentration penser le totalitarisme dans la formule parfaite énoncée par Hegel au XIXe siècle, c'est-à-dire comme un système reposant sur la foi et sur la raison.

  • Les Experts Paris

    Nicole Bacharan, spécialiste des Etats-Unis pour la télévision publique m'a fait bien rire en commentant la réception du projet de réforme de l'aide sociale d'Obama par la tirade suivante :

    "Les Américains ne supportent pas que l'Etat s'immisce dans leurs affaires privées..."

    D'abord il faut dire que pour ce qui est de la réforme d'Obama, les Français qui l'ont accomplie il y a plus de cinquante ans savent très bien à quoi s'en tenir. Ils n'ont pas besoin d'une spécialiste des Etats-Unis pour leur expliquer la manoeuvre. Elle consiste, dans un Etat où le chômage explose, à protéger les institutions publiques ou privées du mécontement populaire. On appelle ça "lâcher du lest". Si Obama est aussi malin qu'on le dit, il doit aussi ouvrir dans chaque Etat une grande faculté de psychologie, de sociologie ou de droit pour divertir les gosses en attendant que jeunesse se passe, au risque d'en voir sortir un ou deux crétins dans le genre de Cohn-Bendit ou Finkielkraut encombrant la scène publique de leurs gesticulations.

    Quant à l'emprise de l'Etat sur la vie privée des citoyens yankis, probablement beaucoup plus forte que l'emprise des imams sur la société iranienne, elle est repérable à trois phénomènes :

    - Le cinéma yanki, qui se résume presque à un hommage-fleuve à toutes les variétés de flics possibles et imaginables, de l'agent de la CIA en passant par le flic municipal jusqu'aux espèces d'armureries sur pattes expédiés au Moyen-Orient pour s'assurer que le raffinage du pétrole saoudien ou koweïtien s'effectue dans de bonnes conditions, sans oublier le bon vieux shérif destiné à émouvoir la ménagère new-yorkaise de moins de cinquante ans. La Bacharan ferait bien de parler de sa théorie de la résistance des Yankis à la pénétration policière de l'Etat... à des flics français.

    - Deuxio : la parfaite bipolarisation du système électoral yanki, qui fait baver d'envie tous les technocrates français depuis trente ans, c'est-à-dire les premiers succès électoraux de Le Pen.

    - Enfin, les Etats-Unis furent le théâtre de la première révolution dite "sexuelle", c'est-à-dire de la première forme de révolution pratiquement entièrement produite et contrôlée par l'Etat, la moins susceptible de bousculer l'oligarchie en place et qu'on peut presque traiter de "non-révolution". Seul un imbécile comme de Gaulle en France a pu confondre des branleurs avec des révolutionnaires, ce qui lui vaut aujourd'hui les hommages respectueux desdits branleurs parvenus au faîte de leur gloire.

    Si Nicole Bacharan est une spécialiste des Etats-Unis, alors il faut croire que BHL est un agent-double palestinien.

    Ma première impression en foulant le sol de la nation yankie a été de me sentir comme dans le Bade-Wurtemberg, en Westphalie ou en Suisse. Au bout de quelques minutes un agent de police me priait de lui montrer son passeport parce que j'avais traversé la chaussée en dehors des lignes, comme un vilain petit garçon. L'Etat ne peut pas s'immiscer dans la vie privée des Yankis parce qu'ils n'en ont pas ; ils ont des postes de télé. Quand ils sont "gays" on les autorise à se marier et ils trouvent le moyen de s'en sentir plus... libres. Il n'est même pas certain qu'un type comme Sarkozy pourrait s'acclimater aux Etats-Unis.

  • Physique quantique

    Quelque six cent nouveaux romans sur les étals de septembre. En les additionnant les producteurs comptent que ça va faire une somme.

  • La Bataille finale

    L'érudit Georges Dumézil, expert ès religions païennes - surtout de la romaine -, distribue les mythes antiques en trois, voire quatre fonctions de l'homme qu'il note F1, F2, F3 et F4, de la plus noble à la plus basse : F1 : fonction scientifique ; F2 : fonction de commandement ; F3 : fonction morale, sentimentale ; F4 : fonction "noire", regroupant les activités troubles ou malhonnêtes de l'homme (je reprends de mémoire une classification qui ne prétend pas être d'une grande rigueur, même si Dumézil va jusqu'à rattacher tel ou tel clan et province irlandais à telle ou telle fonction humaine ainsi délimitée.)

    Etonnement de Dumézil car, alors même que le dernier côté du carré - la fonction dite F4 -, semble ne recouvrir qu'un aspect marginal des activités humaines, le "côté sombre de la force" comme disent les gosses aujourd'hui, lors de la "bataille finale" qu'on retrouve dans presque tous les récits mythologiques (le cinéma yanki entretient les rêves dans la religion laïque depuis quelques lustres), la fonction F4 a pris le dessus en quelque sorte sur les trois autres, l'issue de la bataille étant donc plus qu'indécise.

    Dumézil aurait pu rapprocher ce "phénomène" dont le sens lui échappe du : "Il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus", du Testament chrétien, qui ne doit pas être compris comme une "menace" prononcée par une autorité morale, mais comme un constat "historique" (eschatologique).

    Si on prend la guerre de Troie pour un récit de bataille finale et qu'on y prête bien attention, on peut observer, et c'est même ce qui fait la difficulté pour le lecteur de se positionner derrière les Troyens ou derrière les Achéens sans hésiter, que cette guerre de dix ans n'oppose pas F1 ou F2 à F4, mais bien plutôt F1-Athéna à F2-Apollon, Zeus et Poséidon semblant adopter une attitude plus ou moins neutres. L'énigme de Dumézil paraît donc quasiment résolue par Homère. Le problème de Dumézil vient de ce qu'il applique une grille de lecture anthropologique à des fables qui ne le sont que peu, voire pas du tout. Chez Lévi-Strauss, l'effet de mirage est encore plus grand, qui l'entraîne à intégrer aux mythes laïcs, qui composent une véritable "mythomanie" laïque, des aspects d'une mythologie laïque extrapolée, l'idée idiote selon laquelle la société se construit contre l'inceste, quand l'inceste est d'abord un tabou capitaliste/laïc (qui trahit l'obsession morale).

    On est bien sûr encouragé à lire l'"Iliade" comme un récit apocalyptique par le fait que ce récit a fait couler beaucoup de théologie, à commencer par celles d'Eschyle, Sophocle ou Shakespeare, pour ne citer que des auteurs écrivant dans le marbre et possédant le sens supérieur de la prose. On opposera à juste titre que la prise d'Ilion n'est pas "finale", puisque Enée s'échappe, d'une part, et va fonder Rome, la mère des nations chrétiennes ; pour Ulysse d'autre part le plus dur reste à faire, puisque ayant acquis la gloire, il lui faut encore retourner à Ithaque auprès de Pénélope à qui il semble presque aussi attaché que Dante Alighieri à sa Béatrice.

    Mais la dialectique de l'histoire chrétienne elle-même, rassemblée dans la vision de Jean à Patmos, ne se ramène au seul aspect d'une bataille finale entre des combattants cuirassés.

    Ce qui rapproche en outre l'imaginaire des fables grecques de l'imaginaire chrétien, outre le simple fait que la Bible traite une partie de la mythologie grecque comme un pan de l'histoire, tandis que les autres mythologies, celtiques ou germaniques paraissent moins subtiles (tout en l'étant beaucoup plus que le cinéma hollywoodien avec ses grotesques voyages dans le temps et son décorum de supermarché), c'est le peu d'importance accordée à des astres tels que la lune ou le soleil, qui dans les mythes païens barbares correspondent souvent à des divinités majeures. Athéné et Apollon qui s'opposent en outre représentent deux sortes de beauté et de lumière différentes telles que les Evangiles les présentent aussi, antagonistes.

     

  • Brave New World revisited

    Modern dictatorship that Aldous Huxley tried to explain (only the quoting of Shakespeare is well done), this is revealed by the refusal of grounding moral science/laws. Where do the law come from? To where is it driving? No answer. Stupid philosopher L. Wittgenstein said something like: "It is impossible to ground Ethics." W. occultism in Moral science has to be linked with his fight against Nobel prize B. Russell when Russell decided at last to let on one side Pythagorean primary Mathematics (that seem to me made to let their users becoming crazy as a drug).

    I do regard Wittgenstein's attitude in these circumstances as the proof that he was understanding the use of the religious reflexive Milesian mathematics in dictatorship to discourage the interest of common people in Science although art is not a private property but universal; nothing is better to split Science or Art than mathematics.

    Different but not less stupid is Albert Einstein, 'pure Boeotian' who does exchange Physics against Ethics. Sole word of 'relativity' is though indicating that the 'Master's' blind jugglings are about Ethics. Christian or secular theory of 'Natural Law' is broken by Einstein's parallogism that cannot be understood out of the dictatorship context. What is the effect of dictatorship here? To make believe that Einstein is speaking about Physics.

    Absolute Law is becoming Relative Law and Relative Law is becoming Absolute Law: that's the best for dictators and their legal arsenal.

    *

    Although he was too pusillanimous, Voltaire has been fighting since the XVIIIth century against the religious Theodicy of Leibniz that is an algebric Geodesy for modern dictatorship and its dark fate*.

    Voltaire's criticism is of course performed by more drastic of Karl Marx against G.W.F. Hegel's version of the Theodicy/Leviathan in Which Hegel makes the History move the State on a trigonometric rate (to square with the moving phenomenons to which the ethical law is supposed to be linked in theocracy -especially the "light" phenomenon, of course). Mistake of XIXth Christian mathematics and its mediocrity compared to Greek one is rather easy to understand. Binary XIXth century mathematics do believe that the circle is generated by the right line and the right line by the dot. This is the reason why Beltrami, Riemann, Einstein a.s.o, believed they improved Euclide's mathematics. But Greek knew that primary symbol is not the dot but the circle, including all the mathematical stuff that is derivating from it.

    Thanks to Leibnitz static emblematic figure (L. portrayed under the name of "Pangloss" in Voltaire's 'Candide') that capitalism recycled: "Everything is at best in the best of all possible Worlds", one can understand the interest of modern dictatorship in the hidding of Ethics understatment behind "Natural Law" fallacy. This is the best way to protect Policy and hallow it -to play the fish. The Policy is seen in modern dictatorship as a Sphere. Let say Leibniz Theodicy is a sphere to be more acurate, and Hegel's national-socialism is a metamorphic World/Sphere like in Giordano Bruno, N. de Cues or E. Kant science-fictions (Chaplin's famous stage in the "Big Dictator" where the Dictator is playing with a Globe is well done).

    Let us explorate the moral science 'ad infinitum' to protect the Tabernacle of Policy better: that is the turn of official science in Philosophy, famous in France under the name of 'Existentialism' that of course did not invented the circle or the emptyness, not even the faith in words.

    *

    One has to understand too that modern dictatorship is not only more twisted than the old theocracy was, but that it has nothing to do with Jewish religion nor with New Testament. Modern theocracy is a typical product of the bad mixing of both (that Pope Benedictus XVI is continuating after many others before him). Under the cover of honouring Old Testament as much as the New, the mixing, no matter it is islamic or christian or inspirating secular principles, is betraying both Old and New. The theocracy celebrating Phebus is not especially of Jewish/Christian kind, but modern dictatorship devoted to Bacchus does, because of its anthropological turn, not to say 'spin'.

    - In fact, Hebrew people take their Law directly from God, throughout Moses. God is the true warrant of his Law and Moses or Josuah only his assessors. Even if there does probably exist a Jewish natural philosophy, changing Moses in Pan (cf. F. Bacon), and even if one can find the Old Testament explanation 'old-fashioned' -at least Jewish orthodoxy does not suggest the fallacy of 'Natural law' where lots of snakes are coming out.

    - Christian Testament does not trust Ethics nor proportion (that is the key of specific Christian art in Europe and has nothing to do with German F. Nitche attempt that is contrarily based on sexual obsession -as moral laws do themselves!). Jesus is beyond power and virtue. Even the more concentrated on Moral Ethics Saint Augustine must admit that "law does not justify Christian people". And plantain-tree that does not give fruits anymore must be cutted without regrets says Jesus (Plantain-tree is the deep symbol of 'Natural philosophy'/Biology from where ethics law are coming and that is the reason why trinitarian catholics cannot believe that C. Darwin is a scientist as Aristotle or Francis Bacon -and of course many others.)

    Trinity dynamic idea is unknown to the Justification trial coming from paganism anthropological turn ("What is good for God is good for the City, and contrarily"). Roman paganism more than Greek. Therefore Holly Gospels are full of Jesus' warnings against any kind of theocracy from the beginning to the end, especially in Saint John Gospel about the Revelation where the Church as a Whore drinks with Kings, surprising Revelation around which both Dante Alighieri's and Shakespeare theologies are translating).

    In fact F. Bacon had that great idea that makes him probably the strongest Christian scientist in modern time that there is no good marriage possible between Christian trinity and the paganism whose rudder is the anthropological rate. Splitted soul of freudian bad Natural philosophy for instance, is not only bad science but against Trinity dynamics too -shame on Saint Augustine to have published the same kind of theory about soul.)

    If catholic doctors from the Middle age (XIIth-XIVth) -before Marx and Bacon- grounded their Philosophy on Aristotle until the Reformation, it is no doubt partly because the best doctors found in Aristotle the antithesis of "Natural law", theodicy or theocracy principles that is not in Socratic philosophy. It is in fact not possible for Aristotle to square the moral laws that are discontinuous, binary, with ethernal Physics where there is no right middle (Notice that Aristotle's analysis of mathematics, the lesson about the incommensurability of the diagonal to one square side for example, is including more than two thousand years before A. Einstein or H. Poincaré a clear theory of 'relativity' and thus a demonstration that 'Quantic Physics' is for children.)

  • La Bataille finale

    D'une certaine façon le combat mené par William Shakespeare est très proche de celui de Dante Alighieri. Mais d'une autre façon, Shakespeare est un martyr fort différent de Dante.

  • Symbole du 11-Septembre

    Dans un écrit posthume de Marx, la somme des systèmes séculiers républicain et capitaliste contre lesquels il s'est battu tout au long de sa vie sans trêve : un "attentat contre le réel", dont l'ampleur lui paraît catastrophique et qui de fait a anéanti les derniers vestiges de l'art occidental (si on tient l'art pour "ce qu'il y a de plus réel et de moins rêvé/déterminé").

    A ce stade on peut douter que Marx, si tant est qu'il y ait jamais cru, a envisagé une réaction de nature politique (encore moins "éthique" bien entendu. Il n'y a aucune raison de ne pas tenir la doctrine de Marx comme une doctrine artistique à l'instar de celle d'Aristote ou Shakespeare, c'est-à-dire pour une doctrine dressée en travers du temps et de ses armées).

    Evidemment, cette somme n'est pas sans rappeler au lecteur le sort de Babylone, ni comment le hasard s'insinua entre les architectes de Babel-l'Orgueilleuse.

    L'attentat contre le World Trade Center se présente, lui, comme l'exact contraire, c'est-à-dire comme un "attentat contre le virtuel". Tous à des degrés divers nous sommes des victimes du "virtuel" en l'an 2009 ; mais seuls ceux qui vivent sous la cloche de l'"inconscient collectif" ont de bonnes raisons de désespérer. Il est en effet écrit que "Celui qui veut gagner sa vie la perdra.", pour qu'on comprenne bien qu'il n'y a de gains que virtuels.

    (Occasion aussi de relire la prophétie de Marc-Edouard Nabe qui, à la date de l'attentat des hommes de Ben Laden fut le seul "Occidental" à ma connaissance à tenir tête à l'extraordinaire déferlement médiatique qui suivit, déferlement qui, fait significatif du processus médiatique, au lieu de parer l'onde de choc en assura sa propagation, de proche en proche, faisant même trembler l'architecture du Léviathan yanki jusqu'à des milliers de kilomètres à la ronde, jusque sur la côte Ouest, comme pour prouver que des Etats ne sont jamais unis que dans la secousse ou la mort.)




  • Totalitarisme et jansénisme

    Trait caractéristique d'un régime totalitaire et par quoi on peut le cerner : le refus de ses clercs de justifier la morale en vigueur. L. Wittgenstein, sinistre fonctionnaire, emploie ainsi une formule du genre : "Il est impossible de trouver un fondement à la morale" - signifiant par là une volonté non pas de creuser, mais d'enterrer.

    L'occultisme dans le domaine moral, c'est aussi l'existentialisme en général, proche de la philologie, qu'on peut définir comme une idolâtrie du langage, caractéristique du régime totalitaire. Le total ne s'opère jamais qu'avec des signes et la peinture stalinienne de Kandinsky forme bien un total, un "nombre d'or" comme dit l'architecte.

    L'occultisme de Wittgenstein est à rapprocher de l'hostilité qu'il manifesta vis-à-vis du Prix Nobel Bertrand Russell lorsque celui-ci prétendit sur le tard revenir en arrière sur le néo-pythagorisme qui avait été le sien. L'attitude de Wittgenstein en cette occasion prouve qu'il savait ou devinait le rôle des mathématiques de la secte pythagoricienne dans le nivellement moral (non pas actif, mais un rôle de "couverture"). A contrario l'attitude de "maître" Albert Einstein paraît celle du pur béotien qui énonce une théorie morale (théorie de la relativité) en croyant qu'elle a une signification physique, faisant ainsi imploser la doctrine de la loi naturelle par l'absurde... sans même s'en rendre compte ! Zénon d'Elée, lui, au contraire d'Einstein, maîtrise parfaitement le mode opératoire algébrique et le "schuss" sémantique. Tous les philologues boches d'aujourd'hui auraient été recalés au concours d'entrée de l'école de Parménide.

    *

    On note que, bien que trop pusillanime, Voltaire s'attaque dès le XVIIIe siècle à la thèse "judéo-chrétienne" de Leibnitz, dont la théodicée revêt déjà toutes les caractéristiques du totalitarisme, en particulier le fait d'être guidé par un ténébreux destin. La critique de Voltaire anticipe bien sûr celle, beaucoup plus radicale, de Marx à l'encontre du national-socialisme de Hegel au siècle suivant. L'erreur de tous les mathématiciens du XIXe siècle, leur infériorité par rapport aux Grecs tient à ce qu'ils croient que le cercle est engendré par la droite, et la droite par un point ; les Grecs savent eux que le signe primitif n'est pas le point mais le cercle, qui contient tout l'attirail anthropologique/mathématique.

    Grâce à la formule de Pangloss-Leibnitz que le capitalisme a recyclée : "Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles", on comprend aisément l'intérêt qu'un régime totalitaire peut trouver dans l'occultation des origines de la morale derrière des théories dérivées du principe de la "loi naturelle". C'est le meilleur moyen de protéger la politique de la critique et de la sacraliser, de noyer le poisson - politique encore une fois conçue dans le totalitarisme comme une sphère (Il faut reconnaître que la scène du "Dictateur" de Chaplin, dictateur qui joue avec une mappemonde, est bien "vue".)

    Sondons la morale "ad infinitum" pour mieux protéger le tabernacle de la politique. L'existentialisme de Sartre, qui a pu paraître "voltairien" à certains, découle bien plutôt en réalité de la morale nullibiste janséniste et du cartésianisme. Le moins qu'on puisse dire c'est que l'existentialisme n'a pas inventé le néant ni le hasard - ni même le culte des mots.

    *

    Il importe aussi de comprendre, non seulement que le totalitarisme est une version plus sournoise de la théocratie, mais qu'il n'est ni d'inspiration juive, ni d'inspiration chrétienne, mais un produit typiquement "judéo-chrétien". Sous couvert d'honorer l'Ancien Testament et le Nouveau, le "judéo-christianisme" quel qu'il soit : musulman, chrétien ou laïc, bafoue le judaïsme comme le christianisme. Le judéo-christianisme n'a certes pas inventé la théocratie "apollinienne", mais on ne peut concevoir sans lui la formule totalitaire "dionysiaque" qui de "l'attentat contre le réel" (Marx) - cinématique, juridique, musical, religieux - a fait litière.

    - Le peuple hébreu tient en effet sa loi directement de Dieu, via Moïse. Dieu et ses lévites en sont garants. Même s'il existe sans doute un "naturalisme juif", une sorte d'assimilation de Moïse au dieu Pan (cf. "La Sagesse des Anciens" de F. Bacon), et que l'on peut trouver la légitimation juive de la loi archaïque ou limitée, du moins les Juifs n'éprouvent-ils pas le besoin de passer par le trucage de la "loi naturelle" pour fonder leur morale ;

    - Le christianisme, quant à lui, est en quelque sorte "par-delà bien et mal" (rien à voir avec Nitche "au-dessous de la ceinture", cherchant l'entrée du con de sa mère comme Proust, victime de l'inceste) : par-delà bien et mal en tant qu'antithèse du judaïsme et de par son potentiel trinitaire. Même le plus moralisateur des théologiens, saint Augustin, est obligé de l'admettre : "La Loi ne justifie pas" ; et le figuier qui ne donne plus de fruits, il faut le couper, comme le Messie lui-même l'indique (figuier qui est le symbole de la science naturelle aussi bien que de la morale qui en découle, comme le lait du tronc du figuier incisé).

    La dynamique trinitaire chrétienne, quant à elle, est historique, apocalyptique, et donc étrangère à un processus de justification marqué par le raisonnement anthropologique païen ("Ce qui est bon pour Dieu est bon pour la Cité, et réciproquement." Un paganisme romain plutôt que grec.), et par l'avertissement solennel du Messie contre la tentation d'établir un Royaume de Dieu sur la terre.

    Quand j'entends l'expression d'"anthropologie chrétienne", je sors mon épée, et chaque chrétien devrait en faire autant car ce terme évoque immédiatement la putain de l'Apocalypse. Il n'y a jamais de mariage heureux entre le christianisme et la science païenne que dans la mesure où celle-ci n'a pas l'anthropologie pour gouvernail ; non seulement la théorie de la partition freudienne de l'âme n'est pas très sérieuse sur le plan scientifique, mais elle est antichrétienne.

    Si les docteurs catholiques du moyen âge, précédant Marx ou Bacon, ont pris appui sur Aristote jusqu'à la Contre-Réforme, c'est indubitablement parce qu'ils ont rencontré pour les meilleurs chez le Stagirite cette opposition à la "loi naturelle", en dehors même de la question de savoir jusqu'à quel point la religion grecque et ses mythes incorporent des éléments de l'Ancien Testament. Impossible en effet pour Aristote de faire coïncider des lois morales discontinues, relatives, biologiques, avec la physique continue et dépourvue de "juste milieu" (A noter que l'analyse d'Aristote des mathématiques, la notion d'incommensurabilité de la diagonale au côté entre autres, contient plus de deux mille ans avant A. Einstein ou H. Poincaré une théorie "éclairée" de la relativité.)

  • Essence de la laïcité

    Le prêtre perd son rôle de directeur de conscience au profit de l'instituteur au cours du XIXe siècle ; l'instituteur est remplacé à son tour par le journaliste après la Libération (sic). Le flux des décrets moraux vient à dépasser l'écluse de la politique, "signe rétrograde du temps" comme dit Frédéric Engels.

    On peut considérer que la trigonométrie de Hegel décrit le processus de vie et de mort des civilisations (Le philosophe souabe conçoit la politique comme une sphère, et son progrès, son histoire - qui n'en est pas une -, comme un cercle vertueux, au contraire de la sagesse des Anciens qui le sait vicieux.)

    - Naissance due à une conjonction de phénomènes attribués au hasard ("Big-bang"), progrès qui consiste dans la sublimation des institutions morales en institutions politiques (de Dionysos à Apollon), puis dégradation anarchique des institutions politiques en institutions morales. Et mort ("entropie"). La morale "existentialiste", qu'on peut résoudre à zéro, n'a pas d'autre sens ; elle ne fait qu'inverser les spéculations médiévales. Hegel retourne la robe de Thomas d'Aquin. Le même escalier que Thomas d'Aquin a monté, Hegel le descend. Ces deux docteurs "angéliques" (reste à savoir de quel ange le message de la phénoménologie de l'esprit de Hegel fait passer) se sont heurtés d'ailleurs heurtés à plus matérialistes qu'eux - Averroès ou Sigier de Brabant pour le premier, Karl Marx en ce qui concerne G. Hegel.

    L'anarchiste et le capitaliste ont en commun, l'un par naïveté, l'autre par hypocrisie, d'ignorer que la dictature morale est pire que la dictature politique, pour différentes raisons élucidées par Marx :

    - parce que la dictature morale est bien plus sournoise et nous prend par les sentiments. Mettons que la dictature est "apollinienne" et le totalitarisme "dionysiaque" ; la piquette des sentiments conduit à Marx ou à Shakespeare ;

    - parce que la dictature morale est un terminus et qu'on n'enfonce pas un butoir.

    Signe caractéristique, le droit qui dès le moyen âge commence à envahir la sexualité sous l'impulsion de clercs maniaques, bien que le Testament invite à relativiser l'importance de la sexualité et des conventions matrimoniales (Paradoxe : le moyen âge érige le sacerdoce et l'abstinence en vocation supérieure - paradoxe dont l'Eglise catholique ne s'est jamais remise et dans lequel le protestantisme s'est engouffré.) La législation et les rituels nuptiaux ont désormais envahi complètement la sexualité, jusqu'à la promotion de pratiques sexuelles comme le sado-masochisme, importé du Japon et des Etats-Unis, qui ne relèvent quasiment plus que du droit ou de la liturgie. L'aberration du mariage gay dévoile le mobile véritable du mariage chrétien, derrière les fanfreluches sentimentales.

     

  • La faute de Xavier Matthieu

    Laurent Joffrin, diplômé en journalisme, à propos des déprédations commises à la sous-préfecture de Compiègne par le syndicaliste Xavier Matthieu et quelques-uns des ouvriers limogés de "Continental" :

    "Il est inadmissible de s'en prendre à un symbole de l'Etat !"

    Un peu plus on croirait que c'est le Temple de Jérusalem que Xavier Matthieu a saccagé comme Jésus ! Même Sartre, pourtant peu révolutionnaire, n'aurait pas osé comme Joffrin-le bobo marquer aussi ostensiblement son soutien à l'Etat.

    On est ici typiquement dans le cas que Karl Marx dénonce : le détournement de la religion au profit de la justification du pouvoir oligarchique. Bien sûr Laurent Joffrin est encore moins capable qu'Henri Guaino de faire un sermon laïc sur la Sainte Mère la République veillant jalousement sur ses enfants, et tout le décorum cartésien qui va avec : ses lecteurs bobo-branchés n'endureraient pas un tel ton, plus susceptible de séduire les retraités alsaciens électeurs de Sarkozy.

    Joffrin ne peut même pas avancer, vu la déconfiture actuelle des cartels, la théorie de l'Etat défenseur de l'intérêt général. Son métier de journaliste se cantonne donc à prendre son auditoire pour un ramassis de crétins confits en dévotion.

    Un autre journaliste, Galtier-Boissière, fondateur du "Crapouillot" après la Grande guerre, malgré son anticommunisme regrettait que le Parti communiste à la faveur de la "Libération" (sic) ne débarrasse la France des "500 familles". De fait ces 500 familles, appuyées notamment sur la baderne de Gaulle, espèce de Franco d'opérette, ont mené en très peu d'années un pays de cocagne au bord de la faillite - financière ce n'est pas le problème, mais surtout intellectuelle.

  • Goebbels pas mort

    Quoi qu'il en soit, hadopi-royalties ou pas, "si tu ne vas pas à Lagardère-Groupe, Lagardère-Groupe ira à toi". Le progrès par rapport à Goebbels consiste à faire supporter au contribuable les frais de la propagande gouvernementale.

  • Mise en pli

    Avec le renfort de Frédéric Mitterrand, Sarkozy peut toujours espérer inventer la révolution permanentée.

  • Sermons gagnants

    Le succès d'Eric-Emmanuel Schmitt, tant au cinéma qu'au rayon "livres", ne faiblit pas. Comme j'ai pu moi-même constater, c'est surtout auprès de la gent féminine qu'il se vend comme des petits pains. Comme quoi le magnétisme du curé sur les gonzesses n'est pas qu'un truc d'ancien régime. Succès de Schmitt en Allemagne aussi, nation où la féminité est plus exacerbée encore chez les hommes que chez les femmes, comme dans toutes les populations où le goût pour le droit et les mathématiques, marqueurs de l'animisme, est débordant. Il y a tout lieu de penser que le premier langage humain écrit fut un langage mathématique, et que l'écrit a progressé ensuite contre l'arithmétique et les mathématiques.

    J'avoue ne connaître moi-même la teneur des sermons de Schmitt que par des échos. Pas question de regarder un film d'après Schmitt, même pour me faire une idée. Et au bout de quelques paragraphes, j'ai des troubles de la vision, toutes les lignes se superposent pour n'en former plus qu'une seule.

    Cependant E.-E. Schmitt est l'auteur d'une définition parfaite de la démocratie-chrétienne, c'est  : "L'Evangile selon Pilate". Dont on pourrait imaginer une suite encore plus audacieuse : "L'Evangile selon Caïphe".

    Un type étiqueté "catholique" mais qui n'a jamais sans doute entendu parler de la "synagogue de Satan" (Ap. II et III), n'a pas hésité il y a quelque temps à me vanter sur un blogue les vertus de cette secte juive. D'après le "Dictionnaire du Nouveau Testament" du Chanoine Crampon (base de connaissance assez solide comparée à ce qu'un curé moyen est capable de proférer comme conneries aujourd'hui), la secte pharisienne se serait en partie constituée en réaction à l'hellénisme menaçant d'envahir la religion de Moïse.

    Si Crampon dit vrai, nul besoin de pharisaïsme aujourd'hui puisque le jansénisme et la théocratie ont éradiqué peu à peu à partir du XVIIe siècle tout "hellénisme" du catholicisme. Autrement dit, Schmitt et les sermons béni-oui-oui ont remplacé Dante et Shakespeare.

    Eradication complète de la mythologie grecque, comme on peut s'en rendre compte en lisant Dante ou Shakespeare. Mais éradication complète aussi d'Aristote, dont la science ne souffre pas d'être amalgamée avec les théories médiatiques et primaires de Pythagore, les mathématiques milésiennes - Pythagore que jansénistes et puritains ont lui aussi largement contribué à ressusciter ; éradication si complète que Joseph Ratzinger passe par la théorie des ensembles pour expliquer la charité à ses ouailles. Tel spécialiste de Pythagore estime d'ailleurs que sa secte rencontra beaucoup de succès auprès des femmes et des mères de famille ; c'est exactement ce qu'est devenue la secte démocrate-chrétienne en France : une religion de mères de famille où les hommes ne sont pas les bienvenus. Surtout s'ils conchient la guimauve chrétienne d'Emmanuel Schmitt.

  • L'humour des médiats

    Ce jour le comique Nicolas Canteloup sur "Europe 1" raille la schizophrénie de Sarkozy, qui prétend moraliser le capitalisme tout en s'efforçant de fourguer des "outils de défense nationale" made in France dans le monde entier. Humour corrosif au troisième degré, quand on sait que Canteloup lui-même est employé par le Groupe Lagardère comme Sarkozy.

    Il y a quelques semaines l'animatrice Julie, espèce de dinde chargée de répandre la bonne humeur sur les ondes radio par ses gloussements, suggérait qu'on inculpe le pape Benoît XVI pour crime contre l'humanité après qu'il avait émis des réserves sur l'usage du préservatif en Afrique.

    Trait caractéristique de l'hypermorale laïque : elle sacrifie l'honnêteté à toutes les vertus secondaires.

  • Nouvel Observateur

    Selon Jacques Attali la France connaît une récession économique d'une ampleur inédite. Il se tient à la disposition des Français qui ne comprennent pas pourquoi les prévisionnistes ne prévoient jamais rien, et surtout pourquoi ils le font avec un tel aplomb.

  • L'Artiste et le poète

    La façon de Géricault de n'être jamais du côté de César, voilà ce qui fait de lui un artiste, au contraire d'Aragon. Et pourtant Géricault n'a rien d'un anarchiste.

    Mieux encore que Delacroix, Géricault rappelle Shakespeare.

  • Contre Hadopi

    "Au fond, nous sommes tous des êtres collectifs... Tous nous devons recevoir et apprendre autant de ceux qui étaient avant nous que de nos contemporains... C'est vrai, j'ai fait et réalisé dans ma longue vie diverses choses dont je pourrais peut-être me vanter. Mais si nous voulons être loyaux, qu'avais-je donc vraiment en propre, sinon la capacité et l'inclination d'entendre, de distinguer et de choisir, d'animer avec quelque esprit et de rendre avec quelque adresse ce que j'avais vu et entendu ? Je ne suis nullement redevable de mes oeuvres à ma propre sagesse seule, mais à des milliers de choses et de personnes en dehors de moi qui m'en offrirent les matériaux."

    Goethe (17 février 1832)

    La protection des artistes par l'Etat est une vieille lune à laquelle les poètes sont parfois tentés de croire (Eluard et Aragon n'ont-ils pas composé des odes à Staline, Céline et Drieu La Rochelle au régime nazi ?) ; on constate cependant que la Villa Médicis, mise un temps à la disposition des artistes par l'Etat, n'a pas tardé à devenir une datcha de fonctionnaires à la solde du pouvoir, excitant la convoitise des plus serviles d'entre eux : PPDA, G.-M. Benhamou et F. Mitterrand, pour prendre l'exemple le plus récent.

    On peut même poser que plus l'Etat est centralisé, et le nôtre l'est plus encore que celui de Louis XIV, plus il est conventionnel et hostile à l'art qui détruit l'idéologie de la "loi naturelle". L'Etat omnipotent maudit l'artiste ; il exige des valets et des putes sacrées.