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  • Cqfd

    Tout gosse, déjà, je sentais que cette abréviation, "cqfd", était aussi creuse que les "valeurs républicaines", identiques à l'acier dont sont faits les coffre-forts et les missiles Dassault, et que la morale, comme l'esthétique, se résout à un simple calcul de singe.

    Pour nier le progrès, il suffit de se situer sur le plan social, exactement le même où l'évolution se démontre.

  • L'Evolution finale

    Ce qui fait que l'artiste ou l'homme de science sera peu enclin à gober la théorie de l'évolution, c'est qu'elle est, de toute évidence, une pure clause de style.

    Alphonse Allais, le seul surréaliste vraiment sérieux, comme son sens de l'auto-dérision l'indique (il est difficile de prendre l'humanité plus au sérieux que l'espèce des primates), emploie toutes les ressources de son art afin de souligner toutes les incohérences que la théorie de l'évolution entraîne pour un esprit français : elle oblige à prendre la religion au sérieux ; à voir dans les salauds des surhommes, puisqu'il faut être un salaud pour s'adapter à la société, etc. On devine derrière le ton badin d'Allais un homme extrêmement colère que la société française, du fait de son élite républicaine, soit en train de devenir nazie.

    Si Céline avait lu Allais plus attentivement, il aurait été encore moins nazi, car il aurait su que les hommes les mieux adaptés dans ce monde ne sont juifs que dans la mesure où c'est à la mode de l'être. En principe, ils sont de confession assyrienne ou babylonienne. 


  • Les Mots

    Reconnaître le mensonge dans les mots, comme Léopardi, est assez rare de la part d'un homme élite. En effet le piège dans lequel tombent les faibles est toujours d'abord rhétorique. Le style moderne est "sémantique", c'est-à-dire qu'il tente de faire croire que le langage a un sens propre.

    Le combat de Marx est contre la sémantique, sachant que les peuples sont systématiquement entraînés sur ce terrain par ceux qui les dominent et les exploitent. On dispose en France avec le jansénisme de l'exemple d'une pensée chrétienne pratiquement aussi idiote que le libéralisme dans le domaine économique, c'est-à-dire une pensée où la fonction religieuse devient le but religieux.

    En tant que Français, je renie la langue française et je vomis l'Académie française et l'académisme : pratiquement, ce sont les auteurs les moins français. Il faut être Québécois pour cultiver la langue française. La culture américaine découle plus de l'académie française que moi, car, pratiquement, l'académisme en art revient au culte de satan (n'importe quel artiste, ayant vu le faciès de Richelieu par Champaigne comprendra ce que je veux dire : c'est un portrait de l'iniquité).

  • Art et Peuple

    - Le peuple s'interroge sur l'art abstrait et se demande s'il n'y aurait pas là quelque ruse religieuse ? En effet.

    - Le clergé répond que l'art abstrait est l'art de s'interroger toujours, sans chercher de réponse. A juste titre.

    - Il faut entendre par "abstrait" l'art le plus spéculatif : la photographie, le cinéma ou l'argent. Dans le domaine des choses virtuelles, le clergé se meut à son aise, comme l'araignée sur sa toile.


  • Amour et vérité

    On ne se détermine contre la vérité que par faiblesse. L'une d'entre elle consiste à faire croire que l'âme est plus forte que le corps, alors qu'en vérité c'est l'homme tout entier qui est faible.

    La division entre l'âme et le corps n'est introduite qu'au détriment de l'homme, pour le bénéfice de la société. Les femmes y adhèrent naturellement, tandis que les hommes s'en méfient.

    Si l'Occident s'inspire des religions païennes animistes dès le moyen âge, en dépit des Grecs (Homère ou Aristote), du judaïsme ou du christianisme, c'est faute de trouver dans la pensée matérialiste occidentale une incitation au devoir ou au civisme, quelque chose qui fonde le respect de la personnalité morale ou de l'identité. Tous les philosophes orientalistes libéraux ou fachistes du XIXe siècle ont beaucoup de retard sur le seul terrain où ils croient briller : celui de la culture. Dans ce domaine, d'ailleurs, on est toujours en retard sur les pyramides.

    Si l'amour et la vérité se confondent dans le christianisme, tandis qu'on trouve toujours un éloge plus ou moins discret du mensonge dans le socialisme, c'est parce qu'il est impossible d'aimer quand on est faible : on "hallucine d'aimer", dans ce cas, c'est-à-dire qu'on idolâtre, on prend pour but ce qui n'est qu'un moyen - la vie. Satan n'a pas d'autre ruse que l'anthropologie.

    N'écoutez pas les faux apôtres qui prétendent qu'il y a un "érotisme chrétien" : ce sont des chiens et des lâches ; et une lâcheté aussi extraordinaire signale que le plan social n'a jamais été aussi incliné.

  • Golden Calf

    - It is said that French people do not love money. If they would hate it, they would be saints, and of course they are not.

    - When money is sacred, sex is too: this was the religion by Ayn Rand, and she was right. God bless her.

  • New Superstition

    It is not possible in Molière's country to take the German medicine of S. Freund or C. Jung really seriously -as something else than a new baroque religion. And neither in Shakespeare's country I guess?

    Money make people mad, obviously (no need to make long studies on human soul and dreams): the psychanalyst is the therapist who is paid to hide the fact that money make people mad (Women do like those kind of therapists who tell them that money is 'reasonable', as Eva did like the fruit that was given to her by the devil).

  • Psychanalyse et totalitarisme

    Au niveau conscient, la démocratie n'est pas possible, car elle n'est pas plausible. La démocratie ne fait pas moins appel à l'inconscient que la publicité.

    D'ailleurs il n'y a AUCUN homme politique, d'aucun parti, qui ne fasse appel aujourd'hui, exactement comme Hitler ou Staline firent, à l'érotomanie des foules qui les admirent. Un bon avocat plaiderait pour Hitler ou Staline selon la même défense que pour tout homme politique depuis Ponce-Pilate jusqu'à aujourd'hui : "Responsable mais pas coupable."

    Un certain niveau constant d'aliénation du personnel politique lui permet, alors qu'elles sont indéfiniment couvertes de sang, de garder les mains sales pures. C'est très pratique : je suggère à n'importe quel gangster de faire Sciences-po. pour éviter à sa mère de se faire un sang d'encre (Ce qui choque la plupart des mères, c'est le crime illégal. Le vol mais pas la propriété.)

    Un éminent psy se demande pourquoi la plupart de ses patients ne continuent pas de lutter contre l'inconscient après leur guérison, mais préfèrent se contenter d'une part de hasard ou d'inconscient, donc de déterminisme, au lieu d'aller vers une liberté pleine et entière ? La réponse est simple : c'en serait fini de la démocratie et de toutes les sortes d'idéaux totalitaires si l'homme était libre. Ce que la démocratie prétend vouloir, c'est cela même qui la nie. Moins un homme est aliéné, moins il subit le mirage de la démocratie.

  • Mythologie

    Je note un regain d'intérêt en ce moment pour la mythologie antique, dont il est difficile de prononcer s'il est superficiel ou plus profond. Grâce aux contes, les enfants sont restés plus proches des fables mythologiques, car il est difficile d'imaginer des histoires plus simples ou d'intéresser les enfants aux problèmes de robinet des adultes (bien que la tentative existe, à travers les contes pédophiles, c'est-à-dire "à visée pédagogique", dont "Alice au pays des merveilles"). 

    Un genre auquel l'oeuvre de Shakespeare est presque assimilable, d'ailleurs, c'est le conte. Marx n'est pas le premier à avoir pensé le sens de l'histoire à rebours du maillage juridique de plus en plus serré des temps modernes. Or c'est le même Shakespeare qui dévoile que les ornements religieux, culturels ou politiques du Royaume d'Angleterre sont complètement bidons, ses monarques cocus ou démoniaques, qui écrit par ailleurs "Cymbeline" ou "L'Epiphanie".

    Le goût pour la mythologie traduit le goût pour la métaphysique, à laquelle les temps modernes ont substitué des plans éthiques et politiques truqués, analogues à l'ancien purgatoire. Contrairement à la métaphysique, ils ne sont que des représentations abstraites, dérivées des objets physiques qui les déterminent. Comme l'imagination se moque du cinéma, la mythologie protège des hallucinations éthiques et des formules magiques abracadabrantesques.

  • Puritains & Libertins

    Le libertinage ne peut se passer du puritanisme, et vice-versa ; c'est mécanique.

    Pratiquement, Thérèse d'Avila n'a d'intérêt que pour Sade, et Don Juan fascine une nonne. L'intelligence de Molière est de renvoyer puritains et libertins dos-à-dos ; cette lucidité lui vaut la haine à travers les siècles de toutes les variétés de dévôts, et dieu sait qu'il y en a ! Pratiquement ce sont les deux chemins pour parvenir aux ténèbres que le marquis de Sade et Thérèse d'Avila tracent : l'éviscération ou la claustration.

    Pratiquement, on pourrait définir la pensée française comme le double mépris du libertinage et du puritanisme qui, compte tenu du tempérament moderne, revient à peu près au bovarysme ou à la semaine du cinéma japonais à St-Germain-des-Prés. En fonction du revenu national, le libertinage ou le puritanisme aura plus ou moins de succès.

    Merci Louis-Ferdinand Céline de n'être ni libertin, ni puritain, et de nous éviter l'ennui de toutes ces littératures néo-nazies d'après Schopenhauer, Nitche, Hegel ou Freud ! Le dégoût de la mélancolie est assez dissuasif du nazisme, selon moi.

    (Dans une gazette destinée à entretenir le parisianisme, un pornocrate mi-gouailleur, mi-patenôtre, est sondé sur ses goûts littéraires profonds, et forcément précurseurs du "vidéo-club" ; suivi immédiatement d'un article sur les nonnes de Port-Royal, aussi vain et informatif que possible. On y apprend que ces nonnes se défendirent contre l'accusation d'hérésie en affirmant qu'elles étaient stupides. Même Chateaubriand n'a pas conçu une idée du christianisme aussi éloignée des évangiles que le jansénisme.)


  • I Hate Democracy

    Barack Obama a été élu par la frange de la population des US la moins riche, président du pays le plus puissant du monde.

    Tandis que l'idéal démocratique est tout entier contenu dans la promesse d'enrichissement aux Etats-Unis, en France il ne résiste plus que grâce aux efforts de la gauche française, parti des dévôts, aussi prompt à prôner la paix qu'à l'empêcher, dès lors que celle-ci n'est plus le meilleur calcul. La gauche qui est désormais écartelée entre son devoir religieux et son devoir économique.

    Ai-je  vraiment jamais croisé quelqu'un, en France, qui ait foi dans la démocratie ? En dehors de quelques bonnes femmes hystériques, je ne crois pas ; bien sûr des tas de gens qui ont intérêt à faire croire qu'ils y croient ; certains autres qui aiment y croire, pour pas se tirer une balle dans la tête ; plein encore qui n'y pensent pas du tout : - "Hein, ah oui la démocratie, tu m'excuses mais si je ramène pas 3.000 euros/mois à la maison, ma femme se barre, alors la déclaration des droits de l'homme peut bien attendre..." ; certains qui sont tellement distraits qu'ils ne se sont même pas rendu compte qu'on était en démocratie (en quoi ils n'ont pas tort, vu que la religion est un truc parfaitement subjectif), et puis le type du titi parisien que je préfère, plus ou moins l'inverse de cette pouffiasse de Mme Bovary, qui éclate de rire quand on lui parle de démocratie, ou avale son trentième ballon de rouge d'affilé après cinquante ans, s'il a survécu à la circulation parisienne, et pour qui toutes les constitutions démocratiques du monde additionnées n'atteindront jamais le pouvoir de fascination d'un tout petit ballon.

    La démocratie est plus ou moins synonyme de "rêve américain". Le cauchemar vaut mieux : on risque moins d'être déçu au réveil.

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    Barack Obama was elected by the poorer citizens of the U.S., President of the most powerful country in the world.

    While the democratic perfume is entirely bottled in the promise of enrichment in the United States, it has not been yet dissipated in France yet thanks to the persuasiveness of the French left, the main religious party. But, in general, French people do not believe in Democracy or such 'American Dream'. Nightmares are better than dreams, cause when you wake up, reality is not so bad.

  • Mariage gay

    (Avertissement au lecteur : ce blogue est en partie fait pour aider le lecteur à recouvrir la conscience, dans un monde où la manipulation des esprits est devenue une mode de gouvernement conventionnel. La méthode s'appuie sur état psychologique général comparable à celui d'un vieillard, dont les dernières années sont souvent celles d'un suicide lent et absurde, après le gaspillage de sa jeunesse à courir après un bonheur ou une gloire vains. Pour cette raison, l'individualisme est empêché, le respect d'institutions en ruine inculqué à de jeunes générations qui n'en ont cure, voyant qu'elles sont destinées à l'euthanasie de vieux tartufes.

    L'auteur ne partage donc aucune des valeurs actuelles défendues par un quelconque parti laïc ou d'Eglise, groupe de pression privé ou institution d'Etat. Il a foi dans le dieu éternel révélé au monde par son fils Jésus-Christ.)

    - Martin Luther signale que le sacrement de mariage catholique romain est entièrement dépourvu de fondement évangélique. Peu d'exégètes chrétiens un minimum sérieux et un minimum sincères ont d'ailleurs prétendu le contraire.

    - Calvin, que je crois sincère, l'a fait, sur la base de la Genèse attribuée à Moïse ; Calvin n'a pas compris que la Genèse revêt le double caractère mythologique ET historique. Sur ce point au moins, le raisonnement de Calvin est marqué par le paganisme, c'est-à-dire la méconnaissance du sens de l'histoire. Pour un chrétien, suivant l'apôtre Paul, toute entrave à l'accomplissement de l'histoire est une entrave à l'Esprit de dieu et à la parole de dieu ; c'est ce qui rend le dogmatisme impossible dans le christianisme, alors qu'il fonde la culture anthropologique païenne, renversée par Moïse d'abord, et qui par la force de l'Esprit de dieu ne rejaillira jamais.

    La faiblesse de l'homme implique que le chrétien remette sans cesse son ouvrage théologique en cause, faute de quoi il se verra acculé plus rapidement à la stupidité que n'importe quel artiste dans n'importe quelle culture, sauf les cinéastes qui, par définition, sont dogmatiques et faits pour entretenir la bêtise (les arts technocratiques sont tous dogmatiques, et ceux qui les pratiquent n'y vont chercher autre chose que le confort intellectuel).

    Le dogme indique l'assimilation de la théologie à l'architecture, ou de l'Esprit de dieu à la volonté humaine ; ce mouvement est un élément significatif du totalitarisme moderne, dans lequel on peut voir que l'Eglise romaine a joué un rôle décisif. A l'arrière-plan des pires tragédies que l'Occident a connues, et qui sont le plus souvent des sévices que l'Occident s'est infligés à lui-même, comme un cyclope stupide qui se donnerait des coups de massue sur la tête, on retrouve cet étrange attelage de valeurs païennes avec un "judéo-christianisme" au niveau du folklore, au plus bas étage sans doute jamais atteint par la pensée humaine, y compris morale ou politique.

    - A la suite de Luther, très différent du luthéranisme devenu peu à peu une sorte de médiocre poétique du divorce, sacralisant ce que Luther avait désacralisé, et suscitant en outre l'ésotérisme psychanalytique -en créant le besoin, sans contrecarrer sa formule ésotérique médiévale-, suivant Luther on peut donc prononcer que les sacrements catholiques romains, en général, sont le terrain où la métamorphose de la spiritualité chrétienne en éthique païenne s'effectue. Au stade de rituels romains désormais aussi intimes et privés que le mariage gay, l'ésotérisme est le plus flagrant. Tous les sacrements romains ne sont pas aussi éloignés de l'évangile que le sacrement de mariage, mais tous sans exception ont pour effet d'ôter à la parole de dieu ce que l'apôtre Paul défend : croire qu'elle permet la justification des "oeuvres de la loi" ; autrement dit : croire que l'Esprit de dieu peut être asservi, comme les pharisiens firent auparavant, à un intérêt ou une organisation humaine quelconque.

    Un homme, ici non pas forcément instruit du christianisme, mais de bon sens comme les premiers apôtres furent, observera que l'exigence de l'apôtre Paul et les précautions qu'il exige vis-à-vis de la parole divine, sont celles qu'un savant ou un artiste exigera pour sa science ou son art : pouvoir les exercer gratuitement ou en toute indépendance, non comme un simple exécutant. La conscience chrétienne des premiers apôtres est proche de la science. Le sacrement de mariage gay est le produit dérivé de la culture judéo-chrétienne, sans laquelle il n'aurait pas pu franchir la limite de la raison pratique païenne.

    - Un esprit français concluera rapidement que le meilleur parti qu'on puisse tirer du mariage gay est une pièce de boulevard italienne. Il faut souligner par ailleurs la contribution de la science sociologique française d'après-guerre à l'imbécillité humaine : elle n'est que pure rhétorique allemande au niveau du débat sur le mariage gay, pure démonstration de la part d'un régime mercantile de faire croire que les mobiles ou la dignité de ce régime s'élèvent au-dessus des mobiles du commerce. Et cette démonstration, d'une certaine manière est concertée entre les générations ou les associations de consommateurs qu'elle paraît opposer : fruit de la tactique de vils communicants, le débat se nourrit de l'hystérie des deux camps, et de la ruse religieuse la plus grossière qui consiste à opposer le droit naturel à la culture, et vice-versa selon les circonstances, alors que les deux plans sont complémentaires et que la culture, c'est-à-dire la religion, au sens de "l'éthique", repose entièrement sur l'hypothèse du droit naturel. Précisément c'est ce qui explique qu'il n'y a pas d'éthique juive ou chrétienne possible : le pacte de l'homme avec la nature, que l'on voit celle-ci sceller dans la Genèse sous la forme d'un serpent, à côté de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, pour le meilleur et en occultant le pire. La loi de Moïse était faite pour mettre un terme à ce pacte, et non pour le concurrencer ; de là l'insistance de saint Paul à dénier aux oeuvres de la loi la force salvatrice ; une loi qui ne produit pas d'oeuvre ne dérive pas du droit naturel ; de là le pacte, encore aujourd'hui, entre des pharisiens juifs ou chrétiens et la morale antichrétienne, la tenace adhérence de la démocratie-chrétienne à tout ce que les apôtres rejettent explicitement.

    Toutes les valeurs libérales sont indexées sur l'argent, quelle que soit leur position dans le spectre ou l'arc-en-ciel libéral, de la démocratie-chrétienne à l'écologisme en passant par tous les autres types de catéchismes érotiques. A moins d'être un esprit cynique, on s'attachera en pure perte à la défense de ces valeurs : POUR LE SEUL PROFIT DE CHIENS qui, ayant passé un pacte avec le diable, tentent de retarder le paiement de leur dette par des holocaustes d'enfants.

    Crétin vous êtes dans ce monde qui ne touchez pas au moins les prébendes qu'un marchand d'armes ou un trafiquant de drogue perçoit pour ses services. La fortune n'est jamais que le produit d'un fin calcul de Satan, où je doute qu'il y a un centime de trop ou de moins sur chaque compte.

     (NB : Une note sur mon nouveau blogue élucide de façon détaillée, et que ceux qui me font confiance pourront se passer de lire, comment les deux derniers évêques de Rome ont inventé l'érotisme chrétien suivant la méthode de S. Freud et Carl Jung, certainement la moins chrétienne possible, mais également peu scientifique. Le plus intéressant dans ce fatras est la reconnaissance par Carl Jung que son antichristianisme ne fait que répéter le propos des alchimistes chrétiens du moyen âge.)

  • Le Christ immoral

    On ne peut pas comprendre la perversité du libéralisme, sans comprendre celle du catholicisme romain. C'est sur ce point notamment que la critique de réactionnaires comme Nitche ou Maurras est défaillante, invectivant d'une part le libéralisme (en vain), et de l'autre Jésus-Christ et ses apôtres, alors que ceux-ci n'ont aucune responsabilité dans le catholicisme romain ou la philosophie médiévale, dans laquelle celui-ci croit trouver une fondation solide.

    Ainsi Nitche se retrouve-t-il dans la position intellectuelle des catholiques romains ou des libéraux, qui n'est pas loin du soliloque ou de la morale pure, non loin de la folie moderne.

    La philosophe nazie Hannah Arendt est une menteuse, et son mensonge est identique à celui de Pangloss. C'est dans l'ordre animal que le mal est banal : dans l'ordre humain, il revêt une dimension bestiale extraordinaire, celle-là même que les anthropologues libéraux qualifient de "mouvement culturel", dont le singe n'est pas capable. C'est ce que l'immonde philosophie évolutionniste ne résout pas : les deux caps que le singe ne peut franchir : celui de la bestialité anthropologique, culturelle (du masochisme, par exemple, ou du cinéma) ; en réalité, doté d'une meilleure vitalité ou d'une meilleure détente, le singe se passe de cinéma et n'a que des divertissements ou des opinions utiles ; et, à l'opposé de la culture, l'esprit critique, dont les régimes technocratiques ou polytechniciens se coupent dans leur aspiration à la puissance, mais dont l'individu, libéré des maillons de l'espèce, sait se montrer capable. Tous les cinéastes qui, d'ailleurs, ont la prétention d'élever le cinéma au-dessus du pur divertissement, refont le même chemin que la philosophie mystique nazie ou le satanisme vers le dogmatisme religieux, l'éloge inconscient de la chair qui anime les sectes puritaines.

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    Pourquoi, maintenant, Jésus-Christ est-il immoral ? Pour employer le langage moderne, la réponse est qu'il est animé par une conscience scientifique et non morale ; cette science que les meilleurs humanistes chrétiens ont désigné, "science consciente", afin de souligner tout ce que la technique doit au réflexe et à un automatisme de la pensée, le terrain même où l'homme est inférieur à l'animal : celui de l'espace-temps. Cette infériorité est suffisante pour expliquer que le libéralisme est la doctrine économique la plus stupide de tous les temps : elle se fonde sur l'aptitude de l'homme à l'économie, alors qu'il est, de toutes les espèces, la moins douée pour l'économie.

    Bien avant Marx, Rabelais prononce que la science juridique n'en est pas une, et fonde la langue française sur le mépris du langage, c'est-à-dire l'outil le plus vil, celui-là même par lequel, selon Jésus-Christ, "l'homme se souille", et en vient à ne plus se connaître, à ne plus s'aimer. La souillure dont parle Jésus-Christ n'est pas d'ordre moral ou éthique : cette souillure revient à la bêtise ou la folie. Sont imprimées sur l'aliéné les stigmates du langage, et il se prend -à juste titre- pour un parangon de justice sociale : à juste titre, c'est-à-dire que sa raison et sa foi sont les plus pures, en même temps qu'il est le plus impuissant à rétablir un ordre dont la ruine lui échappe.

    Tout commentaire des paraboles de Jésus-Christ doit être préfacé par : "Elles sont toutes immorales". Cette immoralité n'a rien d'énigmatique, mais tout le pieux office du clergé catholique romain a consisté à les réduire à cet état, ou par lâcheté et amour du monde, ou par un satanisme avéré, se dissimulant à peine derrière les incitations à la haine du sinistre Bernard de Clairvaux. Très exactement, les paraboles de Shakespeare sont dites "énigmatiques" pour la même raison. Leur prétendue "clef" est la même. Shakespeare confronte un ordre moral chrétien inique à la vérité évangélique, surnaturelle et non éthique. Ce que Shakespeare-Hamlet refuse absolument, à la suite de saint Paul, c'est une philosophie rétablissant la mort dans ses droits, une culture qui ne peut être que celle du suicide grotesque et pitoyable de Roméo et Juliette, d'Ophélie et de son inhumation orchestrée par le singe Laërte - cet acteur de cinéma disloqué.

    La véhémence de saint Paul vis-à-vis de ses disciples, qui renouvelle celle des prophètes juifs vis-à-vis du peuple hébreu, et bien sûr celle de Jésus, comme la missive de remontrances de Paul aux Galates en témoigne, s'explique par le mépris que l'apôtre des gentils éprouve pour l'anthropologie, c'est-à-dire le penchant naturel ou charnel de l'homme pour l'éthique, c'est-à-dire la justification systématique de ses oeuvres, à laquelle son état d'ignorance l'accule, et par où le judaïsme, congédiant ses prophètes, s'était enlisé dans la superstition et un platonisme, dont il semble que le zélote Judas, d'après ses notes personnelles récemment retrouvées, était proche.

    Ce qui fait la faiblesse de la philosophie morale allemande moderne, c'est précisément cette incapacité à dépasser le niveau religieux ou éthique. Tout le mérite de Marx est de s'être extrait de cette fange.

    Toute la puissance que l'antéchrist Nitche convoque au service de la civilisation, il s'en prive pour lui-même, tandis que l'apôtre, au contraire, détourne des "oeuvres de la loi" (c'est ainsi que Paul désigne la morale juive périmée) afin de renforcer l'homme. Le satanisme est une religion où les plus dévôts sont les plus mal traités, probablement en raison de leur manque d'efficacité ; si les banquiers libéraux sont des surhommes en comparaison, c'est à leur morale beaucoup mieux adaptée qu'ils le doivent, et qui consiste à tirer le meilleur profit pour eux-mêmes de l'exploitation d'autrui : ils ne prétendent pas dicter la morale, mais ce sont eux qui tirent les plus grands bénéfices de la tromperie universelle, entièrement contenue dans le langage.

    Luther a raison (il sait lire) : les oeuvres de la loi ne sauvent pas, et le purgatoire n'est qu'un vaste écran de fumée juridique, équivalent de la chappe de plomb de l'inconscient collectif qui l'a remplacé. L'éthique sociale n'a pas lieu d'être parmi les chrétiens. Shakespeare le dit encore mieux que Luther, en montrant que le négationnisme de l'histoire repose essentiellement sur l'argument de l'éthique sociale, et en permettant par l'histoire à son lecteur de recouvrir la vue, il réunit la vérité à la charité, sans laquelle celle-ci peine souvent à dépasser la sentimentale tromperie de soi-même.

    Shakespeare rapproche l'homme du salut et de la force de l'Esprit, dont le clergé l'avait tragiquement éloigné en scellant Paul et les évangiles sous des boisseaux de philosophie et des tonnes de pierrailles gothiques.

     

     

     

  • Guerre des sexes

    Aristophane avait vu juste : le féminisme est le moyen d'entretenir la guerre des sexes, et donc par conséquent la guerre tout court. C'est aux juifs et aux chrétiens féministes que Céline aurait dû s'en prendre plus précisément. Le coeur de la religion est à jamais entre les mains des femmes : elles font et défont la foi au gré de leurs désirs. Derrière chaque prêtre, chaque poète, cherchez la femme ; derrière chaque type qui "va au charbon", en somme.

    Les féministes prouvent habituellement l'asservissement des femmes par la médiocrité de leurs revenus. C'est occulter complètement dans quel but nombre d'hommes s'activent et se plient aux règles de la compétition. On prouvera au contraire la servitude plus grande des hommes par le fait qu'ils décèdent plus tôt. Les femmes ont un moral d'acier, un flegme naturel, et rien ne s'oppose hormis de vieux préjugés couillons à ce qu'on les expédie désormais en première ligne pour défendre les valeurs actuelles. La guerre par, pour, entre femmes, voilà l'avenir. Amen.

  • Temps et Commerce

    Le commerce éthique est la nouvelle formule du mariage chrétien. "O Tempora, o mores", disent les latins dans une de leurs rares invocations qui ne soit pas satanique.

  • Deus ex Machina

    Le hasard est le dieu des imbéciles, dont l'ancienne formule est la grâce ou la providence des anciens catholiques romains.

    Depuis la nuit des temps, la science combat le providentialisme, et le providentialisme combat la science. Autrement dit le but élucidateur de la science s'oppose au but organisateur de la religion. Le monde, au bout du compte totalitaire, n'est pas complexe, non, ce qui est complexe c'est la foule d'informations contradictoires, de nature religieuse, sur le monde. 

    Le refus de certains biologistes évolutionnistes bornés d'entendre parler d'histoire de la science, par exemple, témoigne de leur ignorance que la science a toujours été un enjeu religieux, c'est-à-dire moral, ou politique majeur, et que la science pèse beaucoup moins sur la morale ou la politique que ces dernières contraintes ne pèsent sur la science. En somme l'influence de l'inconscient collectif est presque reconnue partout, sauf dans la communauté scientifique.

    Les scientifiques ne s'étonnent pas d'un cadre scientifique qui est devenu, depuis le XIXe siècle, une méthodologie pure, ni que le méthodisme soit un principe moral avant tout. Ils ne comprennent pas qu'il est inutile de convoquer l'éthique dans une société technocratique, puisque la technocratie est essentiellement un ordre moral, postulant un "deus ex machina", c'est-à-dire l'équivalent de la formule providentielle. Etat-hasard-"Française des jeux" revient au même que Dieu-grâce-kermesse. Dieu devient inutile peu à peu au XIXe siècle en raison du machinisme. Le paysan ne pouvait manquer de rendre grâce au dieu providentiel pour le fruit de son travail, tandis que pour l'ouvrier ou le citadin moderne "qui vit avec son temps", c'est-à-dire le plus persuadé des mérites de la civilisation dans laquelle il évolue, les machines sont autant de témoignages de l'existence d'un tel dieu, les médiateurs de la puissance de l'Etat et de ses institutions. L'encombrement des machines et leur intrusion jusque dans les détails les plus intimes de la vie dispense d'une idole supplémentaire, d'un dieu du foyer ou du comice agricole tel que Nitche l'aurait souhaité. Ce qui importe aux élites, et Nitche s'avère de ce point de vue impuissant, c'est le maintien de la main-d'oeuvre à un certain niveau d'inconscience ou de folie religieuse, dont dépend la légitimité des faiseurs d'opinion. On a vu maints vieux singes impies (dernièrement G. Steiner) déplorer à la suite de Napoléon la "mort de dieu" et la perte pour leur caste des brahmanes de ce moyen de coercition. Ce type de négationniste occulte que la bourgeoisie industrielle a troqué son dieu contre la paix sociale, et qu'elle ne peut pas payer deux fois la même monnaie de singe. Enrichi, l'homme moderne n'a plus de compte à rendre à son banquier en matière de foi, mais il doit lui prouver désormais seulement qu'il fait son devoir en consommant, digérant, chiant, et travaillant pour consommer de nouveau, suivant un cycle qui tend à prouver que l'homme a bien une parenté avec l'amibe, et qu'il peut de temps en temps faire le singe en vacances.

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    La tentative de Francis Bacon de refonder la science en la purgeant de ses préjugés philosophiques médiévaux, où la méthode prenait justement toute la place, n'a rien de "baroque", comme les moins malhonnêtes historiens de la science le relèvent (ils sont peu nombreux, et j'indique toujours Karl Popper comme le comble de la malhonnêté ou de l'imbécillité) ; cette tentative est caractéristique de l'humanisme de la Renaissance, dont l'art fut aussi le moins soucieux d'éthique - c'est-à-dire le plus réaliste et le moins fondé sur l'illusion de la perspective. Dans l'architecture somptuaire, Bacon voit d'ailleurs un signe de dégradation de l'esprit chrétien, sachant parfaitement pour l'avoir démontré par ailleurs, que le confort et l'orgueuil, l'ivresse du pouvoir, sont les deux mamelles de l'athéisme ou de l'anthropologie. Il est assez étonnant d'entendre Bacon fréquemment cité en référence aux Etats-Unis, alors même que la science polytechnique prométhéenne en vigueur aux Etats-Unis contredit tous les avertissements de Bacon contre "la science sans conscience".

  • De Pangloss à Nitche

    De toutes les personnalités publiques encore vivantes et qui hantent la terre, le pape Benoît XVI est la plus "nitchéenne" d'entre elles. Quelques-uns de ses sbires en France s'attachent par conséquent à  démontrer, sans économiser les "loopings" rhétoriques, que l'antéchrist, a contrario de ce qu'il a écrit noir sur blanc et argumenté longuement, est parmi les plus fidèles apôtres chrétiens. Cela revient à trahir Nitche pour mieux trahir Jésus-Christ.mithraism.png

    Il y a encore trop de vérité dans Nitche pour la démocratie-chrétienne, sans doute la frange la plus représentative de la faillite de l'esprit français. Les arguments de la démocratie-chrétienne se limitent à : "Le général de Gaulle a dit que...", alors même que Napoléon III paraît un géant à côté de ce dernier ; la dimension politique de de Gaulle est une invention de l'éducation civique, proportionnelle au poids de la télévision dans l'éducation civique.

    Mais Nitche, contrairement au pape, n'est pas démocrate pour un sou : il hait le peuple tant qu'il peut, et tous ceux qui ne lui trouvent pas moins de mérite qu'à l'élite : Jésus-Christ, les communistes, les anarchistes. Mais qu'a-t-elle fait, la démocratie-chrétienne, pour le peuple ? Moins qu'Adolf Hitler ou l'ex-RDA. Ah, si, elle lui a léché le cul : mais le peuple n'a jamais demandé ça. En termes d'oppression, la démocratie-chrétienne excède la puissance de l'idéologie nazie ou soviétique. L'idéologie nazie ne fait qu'indiquer le retard de l'Allemagne à se conformer au modèle totalitaire : retard par rapport à l'idéologie soviétique, et plus encore par rapport à la démocratie-chrétienne dont le modèle est anglais. Les méthodes de Hitler pour hypnotiser le peuple sont rudimentaires.

    Nitche étant un irresponsable parfait, ne briguant aucun mandat électif, mais seulement les privilèges anciens d'une caste déchue, celle du propriétaire agricole, il est naturel qu'il se tamponne de la démocratie et ne dissimule pas sa vocation purement démagogique. Nitche n'a nul besoin de gauchir son discours ou de le féminiser pour séduire. Sans inséminateur mâle, d'ailleurs, fini les comices agricoles sous le haut-patronage de Bacchus, fini l'écologie authentique. Nitche est le tenant d'un ordre démoniaque révolu à jamais ; il oublie un des principaux dons de l'Antéchrist : le don de métamorphose, que Shakespeare met en revanche en exergue tout au long de son théâtre, entreprise de démolition de la culture médiévale, dans laquelle le dernier tragédien de l'ère chrétienne fait ressortir la permanence d'un culte païen primitif jusqu'au coeur de l'Occident apparemment chrétien - si peu chrétien, en réalité, nous explique Shakespeare, qu'il n'a opposé aucune résistance à la polytechnique islamique ou arabe, pourtant la plus radicalement opposée à l'esprit chrétien. Les nations mahométanes sont aujourd'hui opprimées par des puissances hyperboréennes à qui elles ont enseigné l'art de maîtriser les forces naturelles précédemment... dans la seule mesure où Satan permet aux polytechniciens et tous ceux qui ont passé un pacte avec lui de le faire, ajoutera le chrétien à la suite de Shakespeare. Ce sont aujourd'hui les musulmans qui ont le plus de raison de faire la critique de l'islam. Etrange malice du destin ; n'y a-t-il pas là, comme Shakespeare, le plus grand motif de se méfier de la Providence, qui fait les cocus cocus, et les mahométans mutilés par leurs propres armes ? A trop étudier l'islam en profondeur, en effet, à l'instar du protestant Jacques Ellul ou de R. Guénon, les Occidentaux risquent d'y découvrir un Occident -et un Etat israélien-, non pas exactement façonné par l'islam comme dit Ellul, mais plutôt animé par des valeurs culturelles identiques. On constate que l'opposition entre la culture occidentale et la culture musulmane est artificiellement creusée par les partisans du choc culturel ou de la guerre : avec plus de ruse de la part des Occidentaux qui possèdent un net avantage militaire : le terrorisme musulman profite d'abord à l'Occident, qui n'a de cesse de l'exciter pour conserver le principal argument au service de l'exploitation colonialiste.

    Au contraire c'est dans un but pacificateur que certains font l'effort de rapprocher la culture islamique de l'art occidental (on peut constater que l'art iranien a évolué d'une manière identique à l'art européen, c'est-à-dire qu'il n'est pas moins marqué par le mercantilisme que l'art occidental au bord de la crise cardiaque) : ils vont ainsi au devant d'une impasse qui n'est pas moins tragique que la guerre, événement érotique où la culture retrouve une nouvelle vigueur (à condition que l'extermination ne soit pas générale) : celle qui consiste à fournir la preuve que l'argument de la modernité est une supercherie "hénaurme", et que le même souci d'exploitation anime toutes les civilisations depuis l'origine, doublé d'une grossière conscience religieuse au niveau de la culture de vie, c'est-à-dire du tribalisme. Cela revient à tuer définitivement le dieu que Nitche a voulu sauver à travers cette dernière parade de la modernité.

    La seule vérité, à l'écart de ce débat éthique ou purement stylistique, demeure l'avertissement de Shakespeare contre la culture, qui n'est qu'un masque de beauté, un vernis d'autant plus épais que la croûte à cacher est bourbeuse ou grossière. Tant qu'on n'a pas arraché le masque de la culture, on ne sait pas qui ou quoi se cache derrière. Le culte identitaire, maquillage le plus économique et vulgaire, n'est encouragé dans le peuple par un clergé cynique qu'à la seule fin de rendre celui-ci le plus manipulable et dévoué possible. Si l'on autopsie le cadavre de quelque pauvre bougre, suicidé sous la pression sociale, ex-employé d'une entreprise de télécommunication, on y retrouvera la programmation identitaire, puce électronique de base des citoyens tatoués des régimes identitaires. 

    - Même s'il est moins absurde et mensonger, je m'étonne du rapprochement que certains "nitchéens" opèrent avec Voltaire. Voltaire, conseiller du prince prussien, est une sorte d'Alain Minc qui aurait fait des études plus poussées, de sorte que si Voltaire avait fini évêque au lieu d'académicien, il aurait été parmi les deux ou trois évêques les moins ignares de toute l'histoire de l'Eglise romaine, qui a toujours promu à ces postes des bellâtres ignares (dans le genre de Mitt Romney) afin de mieux capter l'attention des femmes.

    Nitche ou Benoît XVI sont plus proches de Pangloss, dont celui-là porte les habits sacerdotaux, empruntés au culte de Mithra : crosse et chapeau pointu. L'immobilisme moral, dont l'ataraxie bouddhiste n'est pas loin, c'est-à-dire le penchant confessé par Nitche, et le pousse à s'opposer à tout ce qui lui semble incarner le changement, en bien ou en mal, est en effet justifié mathématiquement par Pangloss-Leibnitz, dans sa formule fameuse : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes." Cette formule implique que, puisque la nature est structurellement ou mathématiquement inaltérable, la société dont les principes éthiques ne font que refléter l'âme du monde, ne peut mieux faire que rester figée, elle aussi, dans des rapports de force immuables, où la violence trouve sa place, aussi bien que le plaisir ou le profit. Les mutations sociales ne peuvent aller que dans le sens d'une dégradation. Leibnitz complète la morale privée de Nitche d'un plan géométrique ou astronomique.

    On raconte que Voltaire était "franc-maçon", mais lorsqu'il s'attaque à la religion de Pangloss, c'est au culte démoniaque de l'Egypte antique qu'il s'attaque, perpétué surtout par les moines du moyen âge et non seulement certains cercles maçonniques laïcs modernes ou le nazisme. Voltaire ne peut s'accommoder du caractère statistique de la culture, et de son recyclage à l'infini des mêmes valeurs réconfortantes pour les élites.

    Sur ce point Voltaire suit Shakespeare (et précède Marx) dans la critique radicale du monachisme romain et l'instrumentalisation du christianisme au profit des élites. Le culte de Baphomet qui sévit aujourd'hui aux Etats-Unis, exprimé plus moins franchement en fonction des castes, n'est que la queue d'un ancien dragon. Dans cette société américaine, la plus strictement inégalitaire ou pyramidale, où l'argent seul transcende les castes, le christianisme affiché partout fait office d'argument démagogique. Il comble la lacune d'un ancien paganisme où la domination des masses était assurée à l'aide d'instruments plus rudimentaires que la drogue, la publicité, la télévision ou le millénarisme démocratique.

    + L'illustration représente le culte de Mithra, à côté du "Sol Invictus", culte perse, iranien, ou encore installé à Rome, et à quoi l'Eglise romaine catholique a progressivement ramené le christianisme sous couvert de "tradition" (en l'occurence une trahison) afin de pallier l'absence de solution morale ou éthique dans la spiritualité chrétienne, inutilisable par l'élite.

  • Are Mormons following Jesus?

    As most of French people I met some young Mormons and talked with them a little bit about what they did want us to talk together. They looked like stupid business school students - the kind of guys that you know that they will lead their country to bankruptcy if you let them do, cause gangsters are the best in economy. They did, they are, and they will.

    From someone who is demonstrating that Catholic Roman Church is betraying the prophet Jesus and his gospels like I am trying to do, I see Mormon-Church as a brilliant attempt to imitate Roman Church -same trick.

    I wonder if Mormons are believing in Santa Claus, that idol invented by adults to make their children become as stupid as they are? I call it the "Santa Claus proof": where that puppet is, you can be sure that you are living in a satanic culture. I tell my friends that the most disgusting time to visit USA is that long hunting from 'Thanksgiving' to 'Santa-Claus' feast; I have never seen such a melancholic legal happiness elsewhere: it smells like teens spirits boiling in the Hell.

    And the old Bogeyman who has almost disappeared in the religion of rich people is played by Bin Laden, of course. Barack Obama is not Mormon too? He could be, cause he is a good salesman too.

  • Satan dans l'Eglise

    Le chrétien n'a pas de valeurs, d'aucune sorte. Le chrétien se veut fidèle à la vérité, intemporelle, qu'il aimerait mieux connaître, voir "face à face", dit Paul de Tarse, comme elle EST dieu. Et la vérité selon les évangiles n'est ni charnelle ou organique (juridique), ni abstraite (mathématique), cette seconde manière d'appréhender les choses n'étant qu'une sublimation de la première, où la rhétorique bascule dans le pur fantasme. Le fait est observable sur le plan de l'idéologie politique moderne de la souveraineté populaire ou de la démocratie, sous-jacente au totalitarisme. Karl Marx, dont la critique radicale du droit est sans aucun doute chrétienne (Jésus méprise le droit de façon ostentatoire, et reproche aux pharisiens d'avoir dévoyé la loi de Moïse en lui prêtant une valeur juridique - si Moïse a permis la répudiation des femmes, c'est en raison du manque de spiritualité de son peuple), Karl Marx montre que l'idéologie républicaine déborde le cadre assigné habituellement à la science juridique, c'est-à-dire l'organisation pratique de la société. On peut ajouter ici que, sur ce terrain de la morale pure ou de l'idéologie pure, la confusion du droit et de la géométrie est presque parfaite. Le millénarisme indispensable au totalitarisme moderne est ainsi rempli de ce néant : il est assimilable à l'état léthargique, seul état où les rêves prennent sens, avec l'hypnose. On comprend ici que la révélation chrétienne comporte un avertissement contre l'art technocratique du cinématographe ("image animée de la bête"), en raison de l'effet d'altération de la conscience qu'il a sur ses adeptes, et parce qu'il est un art aussi archaïque et barbare que les pyramides. Les avocats les moins malhonnêtes du cinéma sont ceux qui, assez nombreux en Californie, le font du sein de sectes sataniques, car le cinéma ne fait qu'ourdir la plus bête culture de vie. Et si le culte prométhéen en vigueur aux Etats-Unis est plus dangereux encore que le nazisme, c'est en raison de son masque judéo-chrétien.

    Tandis que Satan est omniprésent dans le monde, le dieu des chrétiens n'est pas "absent" mais "caché". Tandis que les imbéciles ont foi dans le hasard ou la fortune, le chrétien fait l'expérience de son dieu dans les choses qui, contrairement au hasard et à la fortune, ne sont pas nécessaires.

    L'ignorance est donc ce qui sépare l'homme de dieu et non "le manque de religion", celle-ci pouvant principalement être définie comme ce qui lie l'homme à ce monde, autrement dit la "culture de vie" païenne la plus arriérée, c'est-à-dire la moins scientifique. La conscience chrétienne authentique, des apôtres ou de Paul, est bel et bien scientifique, défiant le clergé. Cela explique l'effort des savants humanistes chrétiens de la Renaissance : Rabelais, Bacon ou Shakespeare, de promouvoir une science et un progrès purifiés des valeurs technocratiques ; qu'est-ce que la "science sans conscience" de Rabelais, si ce n'est la technique et son arrière-pensée érotique, puis pornographique au stade totalitaire ? Ou encore la science prométhéenne dénoncée par Bacon ou Shakespeare, et que l'on peut traduire comme l'art ou la science auxquels sont assignés une vocation anthropologique. Le propos de l'humanisme n'a rien à voir avec une science morale ou éthique : seul un imbécile ou un hypocrite, un de ces faux savants qui pullulent au sein des "comités d'éthique", tous les polytechniciens les plus malveillants à l'égard de l'humanité, peut ignorer que l'évolution technique détermine les changements d'orientation de la morale publique ou privée, autrement dit que l'éthique pharisienne ne fait qu'entériner les nouveaux systèmes d'exploitation.

    Le combat des chrétiens doit être inlassable par conséquent contre ceux qui se disent baptisés dans l'Esprit et ne font que mettre celui-ci au service de valeurs : la famille, l'écologie, le cinéma, la civilisation, l'Europe, la France, la propriété, les Etats-Unis, l'éthique, la démocratie, la croisade... ou le diable sait quelle supercherie encore, qui n'ont aucun fondement évangélique, mais remplissent au contraire la fonction d'occulter la spiritualité chrétienne véritable, telle que nul autre que Shakespeare ne l'a mieux mise à jour dans l'Occident moderne. Ce combat n'est pas vain ni perdu d'avance, car le fatras des valeurs modernes fait surtout office de refuge, de sorte que le principal argument de l'éthique moderne est en termes de confort, opérant surtout sur les esprits les plus lâches et les moins raffermis : pratiquement, les enfants, parce qu'ils ne savent pas marcher par eux-mêmes, et les vieillards parce qu'ils titubent, après une vie passée à tourner mélancoliquement en rond ou à poursuivre des chimères. La volonté de puissance, sur laquelle on voit Satan en personne appuyer sa tentative d'infléchir Jésus, opère essentiellement, ainsi que l'art érotique, sur les lâches ou les impuissants qui aspirent à un état ou une position moins douloureuse. Mais l'humanité n'est pas entièrement composée de lâches, quoi que ceux-ci ont désormais les rênes bien en main. Ne serait-ce que survivre, dans les milieux populaires, demande beaucoup d'effort et de résistance. La résignation aux caprices de l'élite, à sa culture et à son cinéma abjects, est une force qui peut être détournée du masochisme féminin et de son inclination à se résoudre au plan social macabre.