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satan - Page 5

  • Homme libre...

    ...toujours tu haïras le cinéma.

    Plus un cinéaste clame son antichristianisme atavique, moins il est dangereux. Gare aux mécaniciens démocrates-chrétiens !

  • Jésus et les prêtres

    - Jésus-Christ est l'homme le plus facile à vilipender, insulter, calomnier. Il l'a voulu ainsi, interdisant même à ses apôtres de le défendre contre les attaques. La colère du Christ n'est pas dirigée contre le blasphème et les blasphémateurs ; elle vise ceux qui empêchent le salut et l'apocalypse, les anthropologues de toutes sortes. Chaque fois qu'un des douze premiers apôtres du Christ a cédé au raisonnement humain, nécessairement étriqué, et que les anthropologues "rallongent" à l'aide de spéculations grossières, il a été vigoureusement tancé par le Christ.

    C'est une chose facile à comprendre, mais que les partisans démoniaques de la "civilisation chrétienne" s'efforcent de dissimuler, exposant leurs propres enfants à la damnation éternelle : seuls les faux dieux ou les idoles requièrent d'être défendues par les hommes. Satan s'appuie sur la propogande de la foi pour rameuter les foules, tandis que Jésus-Christ sait l'imbécillité quantique des foules, et qu'il ne ralliera jamais que des hommes sortis de la masse. Il y aura peu d'élus, car le plan social absorbe les faibles et les lâches.

    Il n'y a ni ETHIQUE, ni VALEURS chrétiennes. Seuls les chiens et les serpents peuvent se prévaloir d'une telle éthique, qui constitue un grave recul par rapport à la loi juive. Nitche a le mérite d'avouer que c'est par lâcheté qu'il hait le Christ, les anarchistes et les communistes, qui ne font aucun cas de la civilisation, masque satanique, qui plus est de plus en plus carnavalesque.

    La racaille n'a que ce mot-là à la bouche : "l'éthique", et je le dis pour les plus jeunes, réduits en esclavage par leurs aînés, qui n'ont pas eu le loisir de soulever la robe du langage moderne : ils parlent d'éthique parce qu'ils n'osent pas parler directement d'argent, fluide le plus "éthique" qui soit.

    Car dire "l'argent" reviendrait à avouer le pré carré que l'élite démocrate-chrétienne ou républicaine, en réalité, défend, et non la paix. Le courtier en banque démocrate-chrétien manipule l'éthique à longueur de journée : il lui est impossible de reconnaître qu'il n'y a là-dedans RIEN DE CHRETIEN, mais un opium dont il se nourrit, qui peut empoisonner tout son entourage. L'éthique est en outre comme le drapeau : elle sert à rallier des types sincères pour faire le sale boulot. Remarquez comme l'élite est absente sur ces champs de bataille où il s'agit de défendre la propriété et la civilisation. Remarquez comme l'élite est prompte à s'indigner de la sauvagerie de la soldatesque, qu'elle paie pour accomplir ses forfaits.

    - N'importe quel lâche peut donc s'en prendre au Christ. Seule la propriété est jalousement gardée, et les prêtres qui la défendent aussi dangereux que des serpents, retors au point d'exalter la folie ; de la rendre séduisante aux yeux du peuple. On fait aussi l'expérience de Dieu dans l'acharnement des médiocres à piétiner tous les progrès accomplis par l'esprit humain, afin de justifier leur petite vertu et leurs statistiques électorales.

    S'il vous plaît de défendre autrui contre les idoles de la terre et leur mobile carnassier, débarrassez-vous de l'armure de l'éthique ; comme la musique, elle vient du diable ; elle a été conçue par lui pour rassurer ses troupes, de plus en plus inquiètes du sort qui les attend, à l'approche de l'abîme.

  • La Religion des Français

    On croit souvent que les Français, comparés aux Yankees ou aux Allemands, sont sans religion...

    La religion des Français est de se méfier de l'argent, le plus rassurant des dieux. Spéculer, c'est avoir la foi. L'argent, moins réjouissant que le vin. Ah, j'ai observé des gens riches : ils ne jouissaient même pas, ou peu, de la seule sécurité, qu'un sale cauchemar suffisait à chasser.

    - "Mais qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?" Même Racine, le dévot Racine, a conscience de la part de l'argent et des banques dans le culte du langage et de l'inconscient collectif, propre aux païens.

    Un Français veut dire de quelqu'un qu'il est un salaud antisémite, par exemple, il dit : "Ce type-là (Louis-Ferdinand Céline) aime l'argent."

    Français veut dire sincère. Vous connaissez beaucoup d'hommes riches sincères ? L'homme d'avoirs ne se connaît pas lui-même. Il ignore ce qu'il vaut. Il peut toujours aller se faire psychanalyser, comme une femme allemande, ça n'y changera rien. L'argent est un peu comme le mariage démocrate-chrétien : un idéal d'asthmatique.

    Les Français râlent toujours. Quand ils n'ont pas d'argent, contre la vulgarité de ceux qui en ont. Quand ils ont de l'argent, parce qu'ils savent qu'ils n'ont que dalle. Les Français râlent toujours, parce qu'ils n'ont pas la culture de vie, propre aux religions qui se prosternent devant le veau d'or.

    François Fillon peut aller se faire voir aux Etats-Unis, avec son enrichissement sans cause de néo-nazi chrétien, qui confond dieu avec Satan. Et se faire rebaptiser Bernard, comme le moine de sinistre mémoire, buveur de sang au lieu du vin.

  • Satan est KTO

    Depuis plusieurs mois que je regarde de temps en temps cette chaîne de télévision chrétienne, je n'y ai toujours pas entendu un seul enseignement véritablement chrétien.

    Bien sûr, il est parfois, et même souvent, question des saintes Ecritures, mais comme on traite Shakespeare dans les thèses universitaires modernes d'auteur "baroque" ou "romantique". La récupération du christianisme à des fins sordides est une chose contre laquelle les chrétiens sont assez avertis, ayant d'abord été témoins du même phénomène dans le judaïsme.

    Le "dogme", s'il convient parfaitement à la religion des Egyptiens, est assez contestable dans le christianisme, son usage plutôt obscurs étant donné le caractère institutionnel de la vérité dogmatique : mais là, sur KTO, il n'est même plus question de dogme institutionnel, mais de "chacun pour sa pomme". Untel déclare que l'essentiel du christianisme est "D'accepter de se laisser aimer par dieu.", formule incantatoire sans grand intérêt ; suivi de tel autre qui donne le christianisme selon Chateaubriand en exemple, alors que le vicomte breton n'a jamais aimé que lui-même, ne supportant même pas la concurrence que lui faisait Napoléon dans la chorale de Satan.

    En résumé, KTO diffuse sous l'étiquette chrétienne une sorte de religion bouddhiste. Je prends ici le bouddhisme comme la religion la mieux faite pour entraîner toutes les sortes de soumission. Si je me trompe, qu'un bouddhiste me corrige, car j'avoue connaître beaucoup mieux la démocratie-chrétienne et sa tendance à se prosterner devant toutes les idoles païennes possibles et imaginables que le bouddhisme. J'ai ouï-dire que Bouddha n'était pas gras dans toutes les sortes de bouddhisme, voire qu'il voulait le bien du peuple ; y a-t-il un bouddhisme qui ne traduise pas le "bien du peuple" comme une sorte d'exercice d'endurance à la douleur, susceptible d'entraîner l'adhésion de toutes les bonnes femmes de la terre, et d'être repris par tous les dictateurs de la terre comme religion d'Etat ? Si ça se trouve, qu'on me le dise.

    Quant au sigle KTO lui même, typique de la logocratie démoniaque, je ne serais pas étonné qu'il se rapporte au nombre de la bête, qui est un "nombre d'homme" selon l'apocalypse - le fameux 666, et qu'on désigne sous le terme générique d'"éthique". E. Swedenborg, rejetant la morale catholique romaine comme protestante, dans la continuité de saint Paul, qui n'est pas plus "moral" que les autres apôtres, explique assez bien en quoi l'éthique chrétienne est le fléau des temps modernes, représenté dans l'évangile comme "la bête de la terre".

  • Satan rules USA

    It is poor US-Citizens responsability to fight as much as they can for peace against US-Government need of war. Because they are the only one to be able to. When you are rich, you cannot think but just try to keep the money that strengthens weak people and makes their life an ugly mixing of terror and comfort. Money makes people run faster than Usain Bolt for same stupid reason than him.

    If philosophers can say that money is as stupid as Life or Nature, it is because $ is protecting from the terror that $ is building. Female need male sex for same reason: she is weak. Lost is the country which citizens are afraid to be poor. It's an old country. 

    Sometimes you can listen to someone who does explain that, because he was very poor in his first years, he does need money to feel better now. Truth is that his primary fear did not prevent him against the mirroring of money that will let him as weak as he was first. Foolish or weak people are experts at painting in brilliant colours what they imagine that could fill their black hole. And this is 99% 'art'. 'Abstract Art for cowards' writes French Louis-Ferdinand Céline, who was turning in the Capitalist Circus as a Tiger in his cage.

    The weakest you are, the richest you need to be. Same for nations. The biggest they are, the most corrupted by money. It's biologic. This is the reason why Prophet Moses is condemning bad Jewish who praise the Golden Calf, or the reason why Jesus-Christ does doubt rich people to follow him an join the All-Saints-Camp. Because God is Strength, though a big State or money, which are made of the same bloody nature, can only as Satan share their power during a while.

    The idea that God is word or language is coming from Liars; mostly latin clerks who are suckers and traitors as Shakespeare-Bacon does explain in his tragedies (two latin clerks making of Romeo a stupid bloody aristocrat, for instance). Because their own power came from language -as lawyers. But Jesus-Christ who gives us his experience of God tells us that 'What comes out people mouth is corrupting people, not what comes in' (Mat. XV-11) This enables Shakespeare to demonstrate that blood and language are both corrupted. This is why Roman Empire was Satanic: because it was under the law.

    - I recently watched on a TV-Show a young US-Citizen who was taking advantage of this short time of Glory to threaten the World like this: 'Satan is my Master, and you will soon see how big his power is!' I am the last to mistake Satan's power Who is able to make Catholic clercks praise Him, in the name of God or Jesus-Christ.

    Is she not said to be Christian, US Politicker Hillary Clinton who explained recently that it is not ethical to piss on a dead man but you can kill him? In the terrific silence of religious authority that did not notice that the confusion between peace and death is nazism or egyptian religion, but not Christian. And that every Christian who is using weapons or even put someone in jail is condemning himself (Rev. chap. XIII).

    This young satanist is blind if he does not see that TV, theater and music are already showing the power of his God. But I doubt that Satan's power next explosion will prevent the devil's Gunners as for the A-Bomb before. Therefore I think US-Citizens praising Satan are closer to Jesus-Christ than many supposed to be US-Christian, whose abstract belief is hidding that they are their own God. The situation of Satanic people claiming against Christian people because they do not care charity or their own law prohibiting the use of weapons is not 'bizarre'. It is normal or legal.

    Denying the power of the Devil when you are Christian is just as stupid as denying the power of the Nature, or being a 'Christian ecologist' (!). You can recognize this ignorance, not in Ancient Egyptians of course, who did properly understand their God and praised him better than Roman civilization, Germany or USA, but in the Jewish, Christian or Muslim for whom 'God is out the world', i.e. nowhere but in Banks or Paradisiac islands for rich people.

  • Autoportrait de l'Homme en Christ

    Soyez Christ : Jésus ne vous en voudra pas. Seul le clergé redoute la concurrence. Ne faites aucune confiance au "génie du christianisme", vent de panique et non Paraclet. Il n'y a dans le christianisme qu'un seul génie, Satan.

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  • Souchiens

    Le raffinement génétique est celui du chien.

    Le raffinement culturel est celui du maître-chien, ignorant que l'existence de son chien est moins vaine que la sienne.

    A l'heure de la curée, si les chiens peuvent encore nourrir un peu d'espoir, Dieu sera sans pitié pour les maîtres-chiens. Satan joue à E=mc2. 

  • The Devil Inside

     

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    French journalist Jacques Duquesne wrote a book about the Church and the Devil, demonstrating that Catholic Church got rid of him last Century along. And in fact advertising for the Devil is more in rockn'roll Lyrics or Hollywood movies now than in Christian Churches.

    This turn is for the author Duquesne a progress toward more Responsability:

    - First thing to say is that the reflexion of Duquesne is out of Christian tradition or explanations though this man does like being called a 'Christian' or even a 'Papist' to sell more books. One cannot be 'Christian' and not believe what Jesus says. Religion of Duquesne is Capitalism and he worked in fact during decades for Newspapers praising capitalism, not Jesus. Responsability is starting with the fact not to mix capitalism with the Christian praise of poverty.

    - Idea of a 'bigger responsability' would be funny if the sense of responsability of capitalist Politics was not illustrated by rivers of blood due to the struggle between huge States until War along last century.

    *

    But this Publicist is not responsible of the vanishing of the Devil in most Christian Sermons or Theology. German Christian Theology where Nazism and 'existentialism' came out enable to understand this changing. One can summarize it under the name of 'Anthropology'. This mechanic that one can find in E. Kant philosophy, S. Freud too, or in nazi Heidegger more recently does enable to change the Devil in a moral value: he becomes 'bad' principle when God is becoming 'good' principle. Understand that this anthropologic turn is as much swallowing the Devil than it is swallowing the Nature (The idiotic turn of Ecologism when Earth becomes one human's soul is included in this philosophy), a 'Nature' which is understood here as it is in the Latin Paganism as 'elements'. Greek idea of Nature that does infirm Latin idea of 'elements' brakes anthropologic reflexion and does explain why lots of Greek scientists did believe in the Devil (Apollo) as true Christian.

    *

    After Shakespeare or Francis Bacon who are in the Christian materialism tradition inspired by Greek Science*, one can think that Christian satanism is summarized in what it is sometimes called 'Natural law', idea which was invented by stupid middle age monks, betraying Aristotle on this point (who did not wait for A. Einstein to know that laws are submitted to relativity principle. Not even Zeno waited for German simpleton Einstein or French Poincaré.) Christian free-masons such as French J. de Maistre in XIXth are not far away from this idea of 'Natural law' too. One can especially read in French poet Baudelaire, who was following de Maistre, that he is not clearly making the difference between God and the Devil, as he is admitting frankly.

    Not difficult to understand that nazism or darwinism are continuing this middle age idea of 'Natural law' too. It is Satanic principle for Christian because this is the way to change Politics in a sacred matter against the warning of Jesus not to try to make his Kingdom in this World.

    *Pythagoras is closer to religion than science and therefore closer to Aegyptian than Greek. Due to pythagorean symbolism of swastika, one can see satanism in Pythagorean Science.

     

     

  • L'Amour de Shakespeare

    S’agissant de Shakespeare, il faut se garder de l’indécrottable niaiserie sentimentale qui est le trait dominant de la bourgeoisie et de sa science scolastique depuis le XIXe siècle. Les sentiments conduisent au merdoiement ultime ; et le tragédien le sachant maintient sa dialectique à distance de la police des moeurs. La prude salope Ophélie peut aller se faire voir au couvent, comme une bonne "fille à papa". Romance est bonne pour le physiologiste ; mieux vaut dire carrément pour le gastronome et sa méditation digestive, le chrétien gastéropode.

    Aussi est-il parfaitement vain de reprocher à Shakespeare son "manque de psychologie" comme tel ou tel poète nationaliste/thésard appointé s'est permis. Les thésards, dans Shakespeare, sont Rosencrantz et Guildenstern, et on sait ce qu'il advient d'eux enfin.

    Le poème "Phénix et Colombe", partie du "Martyre d'amour" ("Loues Martyr" - 1601) dont la traduction méritoire de François-Victor Hugo ne souligne pas assez l'aristotélisme ou l'"ontologie" shakespearienne appliquée à l'apocalypse, se compose de trois parties. Je choisis d'en présenter d'abord la dernière (Oraison, "Thrène"), dont l'arrière-plan théologique est le plus aisé à traduire. Avant de revenir au début du cantique et à sa partie centrale la plus ardue à expliquer, compte tenu du cancer baroque en phase terminale où nous sommes, la conversion définitive de l'Eglise romaine à des "valeurs actuelles" parfaitement sinistres.

    Le rôle d'assassin dévolu au temps dans l'oeuvre de Shakespeare permet à lui seul de reconnaître une pensée matérialiste chrétienne ; ça empêche de faire de Shakespeare un auteur baroque et de le mêler au culte bourgeois de la musique, des horloges, de la balistique et des miroirs, sans compter le concile "tridentin". Le franc-maçon Joseph de Maistre a vu juste en marquant Shakespeare comme un ennemi de son christianisme ottoman ; grâce soit rendue à de Maistre pour une sincérité dont ses héritiers, adeptes d'une théocratie chrétienne en apparence plus molle, parfaitement narcissique mais non moins meurtrière, sont incapables aujourd'hui. L'avantage des cercles délimités par le compas de de Maistre, c'est qu'ils sont nets.

    Shakespeare peint dans "Troïlus et Cresside" Ajax en héros diabolique ; du crâne fendu d'Ajax jaillirait de la musique. Nul hasard chez Shakespeare.

    III. ORAISON ("Thrène")

    "Beauté, Vérité et Excellence, la Grâce en toute simplicité, dans ces scories sont incluses :

    La mort désormais est là où niche le phénix ; tandis que la poitrine de la loyale colombe repose bel et bien dans l'Eternité.

    Sans laisser de postérité : non pas à cause de leur infirmité, mais du mariage dans la chasteté.

    La Vérité peut paraître sans être ; la Beauté triomphe, mais ce n'est pas elle. Vérité et Beauté peuvent être enterrés.

    A cette urne laissons se rendre ceux qui sont, ou beaux, ou vrais ; murmurons pour ces oiseaux morts une prière."


    La gloire pour le phénix, le salut éternel pour la colombe du sionisme chrétien. Shakespeare, rompu aux sciences naturelles comme aux Saintes Ecritures reprend le symbole de la colombe, oiseau incarnant l'Esprit chrétien de sagesse charitable, déjà présent dans les écrits prophétiques juif ou grec en tant que tel. Persée vainqueur de la Méduse est ainsi représenté sur certains cratères antiques, escorté d'une colombe. Athéné, plus souvent associée à la chouette et sa vision nocturne, l'est aussi parfois à une colombe ; le pouvoir de retourner la tête de Méduse contre ses ennemis est d'ailleurs offert par Persée à la déesse qui incarne l'esprit de Zeus.

    Shakespeare fait certainement partie des humanistes jusqu'à Voltaire inclus qui pensent que les Grecs, d'une manière ou d'une autre, ont élaboré une religion dont l'imaginaire provient largement de l'Ancien Testament, prophéties apocalyptiques incluses. Le plus sérieux de ces savants humanistes est François Bacon puisqu'il jette les bases historiques de cette thèse, tout en énonçant une des plus anciennes théories de la dérive des continents (C. Darwin s'y serait rallié à la fin de sa vie, ce qui si cela est vrai implique la mort du darwinisme dans l'esprit de Darwin lui-même, car il n'y a pas hormis celle d'Aristote de science naturelle moins radicalement opposée à l'idée de transformisme et de progrès par mutation, la mutation étant pour Bacon, ontologiquement et symboliquement, un fait statique.)

    Le phénix, lui, oiseau du Sud (l'emblème du Mexique, par exemple, et qui signifie "rouge sang", "écarlate") est pris comme un symbole luciférien en raison de son rapport avec le soleil (Apollyon est le nom de l'ange de l'abîme, Abaddon en hébreu) et de son pouvoir mythique de régénération dans le temps. Le culte du soleil et la pratique des sacrifices humains dans l'Antiquité comme dans les religions du Nouveau Monde ont été rapportées aux humanistes de la Renaissance dont l'eschatologie ne peut se passer de cette géographie. Est-il besoin d'insister sur le fait que l'esprit de la Renaissance que Shakespeare exprime est à mille lieues de l'existentialisme nazi, du cartésianisme ou du christianisme antitrinitaire du dernier pape ?

    La régénération dans le temps est bien sûr liée à l'engendrement et à la postérité. Les sonnets ont pu être traduits parfois comme l'incitation par Shakespeare à la procréation de tel ou tel hypothétique amant !!! Alors que la strophe invite à la chasteté, à l'imitation du Christ ou de la vierge Marie ; on peut aussi citer l'Apocalypse de saint Jean, principale source d'inspiration de l'auteur du chant ("Et ils chantaient comme un chant nouveau devant le trône (...) et nul ne pouvait apprendre ce cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. Ce sont eux qui accompagnent l'Agneau partout où il va." Ap. XIV, 3 ; ces cent quarante-quatre mille qui ont leur place au ciel sont précisément appelés "martyrs" dans la vision de l'évangéliste.)

    Le culte du temps, s'il est un des aspects essentiels d'une philosophie germanique nazie que Joseph Ratzinger n'hésite pas à recycler (le sinistre Hans Küng a publiquement invité son confrère à adopter totalement l'anti-histoire de Hegel - Hitler excepté), ce culte est interprété -au-delà de Shakespeare- par la science de la Renaissance comme étant démoniaque et lié au débordement d'âme animiste, facteur de superstitions et de croyance païenne dans la métempsycose.

    L'antimonachisme de Shakespeare, à la suite de Rabelais, indique qu'il impute aux clercs le retour en force de l'animisme. Difficile pour nous qui sommes contemporains du pacte entre la religion républicaine "laïque" et les églises chrétiennes, objets d'un mépris croissant et proportionnel au nombre de "paroissiens" qu'elles comptent, de comprendre que l'Eglise pour les humanistes qui la critiquent est devenue une puissance séculière, et que c'est cet aspect qu'ils combattent le plus vigoureusement ; d'autant plus difficile que la scolastique laïque tente de faire croire que la religion de l'Etat actuelle est héritière de l'humanisme "via" la Révolution française, hypothèse parfaitement chronologique et absurde, renforcée par la muséographie boche de Freud, Nitche, Panofsky ou Malraux, suborneurs de l'art dont l'astuce consiste à assimiler l'art de la Renaissance à l'architecture jusqu'à aboutir au plus pédérastique fétichisme que le Capital se charge de fourguer à l'aide de sa vaseline médiatique et de ses petits caporaux éditorialistes.

    Quant aux "oiseaux morts", le lien dans la sagesse des Anciens entre le vent et la puissance de Typhon, facteur des tremblements de terre selon Aristote, ce lien n'incite pas Shakespeare en dehors de la colombe ou de l'aigle à regarder les oiseaux comme des créatures liées à l'Esprit saint. Une pénétration plus forte de la pensée matérialiste d'Aristote, distingué de Platon (L'université aujourd'hui qualifie de "néo-platonicien" un savant comme François Bacon qui rejette Socrate et Platon en tant que porteurs d'un paganisme presque aussi ésotérique que celui de la secte pythagoricienne !) implique que la Renaissance accorde au symbolisme une valeur scientifique plus grande qu'aux signes mathématiques (dont la svastika est un résumé plus-que-parfait). Comme la poésie charrie des éléments mathématiques, le genre tragique que Shakespeare préfère repose au contraire sur une physique matérialiste. Le tyrannie au cours des siècles est aussi indissociable des mathématiques qu'elle l'est de la musique, langages qui exaltent tous deux la vertu et la puissance, une harmonie factice qui dissimule le chaos et l'entropie spirituelle. Les "trous noirs" cinématiques ne font que refléter le néant de l'âme de ces fonctionnaires du culte de soi-même. On ne calcule des "théories des cordes" que pour mieux aller se pendre...

    Pour la science baroque, l'éternité est remplie du sifflement des astres. Pour la Renaissance au contraire, le requiem n'est pas le fracas des instruments de l'hystérique Mozart, qui feront le régal du bourgeois. Mais revenons au début du cantique :

    I.

    Que l'oiseau du plus sublime cantique, sur le seul arbre d'Arabie, soit le héraut triste et trompette pour les chastes ailes obéissant à son appel.

    Mais toi, strident messager, nuisible annonciateur de Satan, augurant la fin de la fièvre, de cette troupe ne t'approche pas !

    Proscrit soit de cette assemblée tout volatile au plumage tyrannique - hors l'aigle, sa plume royale, qui garde la règle sévère de ces obsèques.

    Que le prêtre en surplis blanc sache de cette musique funèbre être le cygne devin de mort, de peur que le requiem ne perde son droit.

    Quant à toi, corbeau triplement archaïque que fabrique le genre noir, avec le souffle que tu donnes et reprends, retourne plutôt à nos convois funèbres.

     

    C'est le "Cantique des cantiques" de Salomon qui est évoqué d'emblée ("Oui, tu es belle, mon amie ; oui, tu es belle ! Tes yeux sont des yeux de colombe." Cant. I,15) ; ou encore : "Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Car voici que l'hiver est fini ; la pluie a cessé, elle a disparu. Les fleurs ont paru sur la terre, le temps des chants est arrivé ; la voix de la tourterelle s'est fait entendre dans nos campagnes ; le figuier pousse ses fruits naissants, la vigne en fleur donne son parfum. Lève-toi mon amie, ma belle, et viens ! Ma colombe, qui te tiens dans la fente du rocher, dans l'abri des parois escarpées." Cant. II,10).

    - L'arbre d'Arabie renvoie, lui, à l'olivier dont la colombe dans la Genèse ramène une branche à Noé après la défaillance du corbeau. L'olivier est fréquemment associé dans l'Ancien Testament au pays de Canaan. On pense là encore bien sûr à Athéné et au fait que l'olivier est lui aussi symbole de l'Esprit (le palmier a été évoqué par certains commentateurs, mais Shakespeare précise le "seul" -sole- arbre d'Arabie et le palmier pousse sous toutes les latitudes).

    - L'intérêt de la Renaissance pour les écrits prophétiques, que ses plus grands peintres ont traduit en peinture, a poussé certains humanistes à rapprocher le dialogue entre le sage Salomon et son épouse aux yeux de colombe, de la femme de l'apocalypse de saint Jean, épouse du Christ. La "mariolâtrie" du XIXe siècle assez largement satanique, et celle qui l'est plus encore de la bourgeoisie gaulliste qui n'hésitent pas à mettre le Nouveau Testament au service de son dessein nationaliste, ont conduit à interpréter nombre d'oeuvres médiévales ou renaissantes comme des représentations de Marie, la servante du Seigneur, là où l'épouse du Christ est représentée (typiquement lorsque celle-ci est revêtue par Jésus son époux d'un vêtement blanc, symbole de la pureté et de la virginité des élus à la veille de la seconde résurrection).

    - L'aigle accompagne non seulement saint Jean, "fils du Tonnerre", mais Zeus, que l'humanisme chrétien incorpore fréquemment comme le Dieu de l'Ancien Testament à sa théologie chrétienne. Les autres oiseaux symboles de tyrannie : coq, paon, etc. sont pris par Shakespeare pour des oiseaux qui, jusque dans leurs couleurs, évoquent le diable (A. Hitchcock s'est-il inspiré de Shakespeare ?).

    - Le corbeau, oiseau vain depuis la Genèse et sa substitution par une colombe, symbolise dans l'imaginaire chrétien la synagogue de Satan et un clergé temporel dont le pouvoir repose sur le monopole d'ensevelissement des morts. Certain spécialiste de la religion romaine a pu écrire aussi que l'aigle romain est en réalité un corbeau, ce qui est plausible compte tenu du goût des Romains pour le carnage, les pompes funèbres et les divertissements macabres. Il est en outre prêté au corbeau comme au phénix la vertu de renaître trois fois dans le temps.

    - Le cygne, dans lequel le christianisme romantique (Villiers de l'Isle-Adam) a pu voir un symbole de la poésie étranglée par la bourgeoisie industrielle, Shakespeare en fait un symbole du prêtre annonciateur de la fin du temps.

    Vient ensuite l'antienne, où Shakespeare développe une théologie que Léon Bloy essaiera en vain de relever au XIXe siècle, malgré l'hostilité du clergé à toute théologie extra-sulpicienne. Le "Pilate XV" de Léon Bloy précède notre "Pilate XVI" et ses conférences face à des parterres de notables plus compromis les uns que les autres dans la prostitution capitaliste baptisée "valeurs actuelles", le christianisme social de Mauriac bâti sur un noeud de vipères. Cette eschatologie se concentre sur l'étrange propension de Lucifer à parodier le Christ. Tous les deux sont dits "porteurs de lumière" dans les saintes écritures et "étoiles du matin". Le coït est dit "amour" bien qu'il soit plutôt appétit ou possession. Il est logique que le prolongement de l'accident du temps ait entraîné Shakespeare à élucider ce mystère qui laisse l'apôtre des Gentils lui-même perplexe et constitue la toile de fond de l'histoire ("C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et de deux ils deviendront une seule chair." Ce mystère est grand ; je veux dire, par rapport au Christ et à l'Eglise." Eph. V,31-32)

    II. ANTIENNE

    "Ainsi aimèrent-ils comme doublon, l'être étant présent mais en un seul. Deux personnes, aucune division. Le nombre ici dans l'amour anéanti.

    Coeurs scindés, mais non encore écartés ; un vide, mais pas d'espace visible entre la colombe et sa maîtresse. Mais en eux il y avait un étonnement.

    Ainsi l'amour entre eux brillait-il tel que la colombe pouvait voir brûler son droit dans le regard du phénix. Chacun était le moi de l'autre et réciproquement.

    Le principe ravageur était donc que la personne n'était unie ; deux noms pour une seule nature. Mais ni une ni double n'étant appelée.

    La logique elle-même brouillée voyait la division s’accroître de la multiplication par cette double négation commune."

    [Il ne faut pas s’étonner de lire dans Shakespeare des sentences qui paraissent sonner comme une condamnation prophétique du capitalisme en tant que poésie luciférienne ; il n’est pas en cela un homme très différent de Dante Alighieri, déjà lui-même témoin scandalisé trois siècles auparavant de la corruption de l’Eglise et sa collusion avec le pouvoir politique entre les mains des marchands de Florence. On n’est pas loin de l’attitude de Ben Laden vis-à-vis de l’Arabie Saoudite aujourd’hui, de ses chefs religieux et politiques qui compromettent l’islam dans le trafic d’armes avec les nations occidentales impies… à cette différence que Shakespeare comme Dante va en chrétien se tourner logiquement vers les écrits prophétiques ; car comme dit le chancelier François Bacon : « La prophétie est comme l’histoire. » Dans le sens de l'opposition par Shakespeare de la logique matérialiste au rationalisme luciférien, voir aussi les sonnets n°69 et 144.]

    "Le simple fut si bien composé, qu'elle se lamenta : "Comment un couple peut-il simuler la concorde de l'unité ?"

    L’amour a sa raison mais la raison aucune, si elle s'avère être ce qui peut causer la perte.

    L'oraison ci-dessous est dédiée à la Colombe et au Phénix, co-divinités et astres d'amour, formant le choeur de la scène tragique."

    La véritable "théorie de la relativité" que Shakespeare élabore dans ce passage n'est pas surprenante dans la mesure où une telle théorie est déjà présente dans la "Physique" d'Aristote (déjà sous-jacente au poème de l'Alighieri, dont la Béatrice n'est autre que "l'Eglise des bienheureux" elle aussi, et non une vulgaire donzelle dont Dante se serait entiché). Il a fallu tout le culot du philosophe nazi Heidegger et de sa secrétaire très particulière Hannah Arendt pour inclure le matérialisme d'Aristote aux spéculations de la philosophie boche luciférienne, alors même que la "Physique" d'Aristote représente à peu près la négation de la culture italo-boche. Il ne paraît pas inutile de souligner que la trahison du matérialisme d'Aristote est passée par la philologie de traduction en traduction superposées, juxtaposées, comparées, ressuscitant ainsi la gnose médiévale moisie.

    Chaque mot semble pesé dans cette opposition de la foi et de la raison luciférienne à la charité et à la logique véritable de l'Esprit. Dans cette opposition de l'amour vertueux, légal mais fatal, à l'amour-vrai, don de l'Esprit. Cette théologie inspire aussi les "Sonnets". Et renvoie aux réactions divergentes entre Hamlet et Horatio -ange ou démon ?- face au spectre sur le chemin de ronde d'Elseneur, au milieu de la nuit.

    L'étonnement ("wonder"), que l'on retrouve aussi chez Dante, entre la colombe et sa maîtresse, fait allusion à : "(...) Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement. (...) Et les habitants de la terre, dont le nom n'est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie, seront étonnés en voyant la bête, parce qu'elle était, qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra. Ap. XVII, 6-7-8." L'épouse du Christ est décrite sous des jours très différents dans l'Apocalypse, y compris sous les traits d'une putain (La Gertrude d'"Hamlet" ; Dante dans son "Enfer" : "A vous, bergers, mirait l'Evangéliste, quand la putain qui sied dessus les eaux avec les rois lui parut s'enivrer..."). L'étonnement est pour le pêcheur d'hommes Jean, fils de Zébédée, de voir l'épouse du Christ en si mauvaise posture.

    La "scène tragique" est bien sûr l'histoire, pour Shakespeare comme pour Eschyle ou Homère. Il faut pour déblatérer à propos de la fin de l'Histoire comme le cuistre moderne/antimoderne, n'y être jamais entré.


  • Poème en prose

    Curés et poètes -et toi Claudel aussi, qui sait, espèce de Ponce-Pilate !- vous êtes des tournesols et finirez comme eux : huile de friture ou de moteur.

    Vous avez joué votre âme aux dés, mis le soleil au centre de vos réflexions : nul n'a cure de vos sacrés coeurs fumeux hors le vautour. On ne peut défier Satan aux jeux pythiques sans se consummer.

  • Signes sataniques du temps

    On entend parfois de jeunes gothiques émules de Satan déclarer, dans des reportages télévisés par exemple, que l'entrée dans la vie civile les a fait renoncer à leurs rituels, maquillages et autres refrains sataniques. Ces reportages sont à l'instigation d'autorités scolaires ou paramilitantes qui jugent le satanisme peu hygiénique et défavorable au bon déroulement d'une scolarité typique, et exhibent donc des repentis "rangés des messes noires".

    Ne subsiste plus, une fois l'adolescent métamorphosé en gentil papillon-citoyen, s'il n'a pas attrapé un cafard ou un bourdon trop gros en travers de la gorge, qu'un tatouage indélébile en forme d'étoile, de dragon ou de phénix, dissimulé derrière une cravate bien lisse.

    C'est une curieuse idée de croire que la vie professionnelle et l'âge adulte éloignent forcément de Satan. On voit bien dans les Evangiles que les plus dangereux suppôts auxquels le Sauveur et ses apôtres sont confrontés sont parfaitement insérés dans la vie socio-professionnelle, quand ils ne siègent pas carrément au Sanhédrin.

    D'ailleurs d'où viennent les pratiques sataniques, dont le décompte s'avère un peu troublant pour les autorités laïques ? Mgr Onfray par exemple, du service de diffusion des idées laïques les plus avancées, rien que sur l'existence historique de Jésus émet de sérieuses réserves ; alors pour ce qui est du diable, le prélat se retiendrait de pouffer s'il n'était pas pénétré du sérieux de sa charge. Merdre, que vient faire le diable en plein XXIe siècle alors que Malraux a déclaré que le XXIe siècle serait religieux ou ne serait pas !?

    Il est communément admis que ce culte naïf, le personnel de l'éducation nationale étant peu enclin à de telles galéjades, s'attrape entre camarades de cours de récréation et ne vient pas du désir malsain des enfants d'imiter leurs vieux.

     

  • L'Inquisition laïque

    La "Miviludes" de Georges Fenech, en lutte contre les sectes, endosse le rôle de la Sainte Inquisition autrefois. Le principe d'unité de l'Eglise (catholique), inconnu aux Etats-Unis, est perpétué par la République jacobine française. L'idée de la religion aux Etats-Unis, marquée par le capitalisme, pousse les Yankis à voir plutôt dans les sectes de petites entreprises spirituelles ou des sortes de partis politiques.

    Que leurs analyses des hérésies soient justes ou pas, saint Augustin ou l'Inquisition toujours isolent dans l'hérésie son principe diabolique. L'hérésie est en effet rattachée dans le Nouveau Testament aux faux prophètes mûs par Satan. Presque toutes les hérésies consistent d'ailleurs à nier la Trinité, comme dans la théologie unitarienne rendue célèbre par Isaac Newton ou Charles Darwin, proches de cette Eglise anglaise.

    L'émergence de sectes en provenance des Etats-Unis, prônant ouvertement cette fois le culte de Satan, renforce la comparaison entre l'Inquisition et la Miviludes, qui s'en serait bien passé vu qu'elle est obligée de se tenir, elle, au principe de neutralité.


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    Les sectes m'ont toujours paru un fantasme de curés laïcs. De toute ma vie je n'ai croisé qu'une paire ou deux de "témoins de Jéhovah", avec qui j'ai volontiers échangé quelques propos de nature oecuménique, étant plutôt curieux de nature ; la "secte lefèbvriste" est aussi un fantasme dans la mesure où ce sont d'abord des questions de personnes et non de théologie qui opposent la secte lefèbvriste à l'Eglise catholique, quoi qu'en disent les deux parties ; on pourrait facilement lire un sermon de Calvin ou de Luther à Saint-Nicolas du Chardonnet ou Notre-Dame de Paris, sans citer l'auteur, et tout le monde n'y verrait que du feu (sacré).

    Deux mormons yankis aussi, avec qui il m'a été impossible de discuter tant leur discours était rôdé d'avance, et vu qu'il n'y a pas de discussion possible avec des représentants de commerce, aussi polis et puritains soient-ils. Tom Cruise quant à lui est un crétin d'Hollywood semblable à tous les crétins d'Hollywood ; si mes yeux ne m'abusent, ses films ne sont ni moins bons ni moins antinazis que ceux d'Harrisson Ford.

    Non, en revanche le danger est grand pour la secte des admirateurs de la République française laïque, secte désormais aussi prospère que sa mère jalousée l'Eglise, d'être gravement blessés ou tués dans quelque mission industrielle ou militaire, sectateurs dont on n'aura pas hésité, pour les convaincre du bien-fondé leur la mission, à bourrer le mou cyniquement. La guerre d'Algérie n'est pas si loin, où les principes sacrés et mystiques de la République coloniale ont vite fait été ramenés par De Gaulle à leur plus simple expression : des puits de pétrole.

    Mourir pour ça, et de mort violente, avec une étiquette de cocu et de tortionnaire, voilà le danger dont visiblement quelques pauvres crétins éduqués trop près de la télé ne sont pas encore à l'abri en 2009.

    J'ai eu de nombreuses fois affaire dans ma vie à des inquisiteurs laïcs, depuis que je suis enfant, qui ont voulu m'inculquer leurs principes sans discuter, me faire abjurer le bon sens des tas de fois : je connais toutes leurs menaces, leurs séductions et chantages variés ; y compris celles des prêtres chrétiens payés pour justifier l'état militaire, aussi incongru que ça puisse paraître. Comme ça n'a pas marché, j'estime être la preuve vivante de l'inefficacité de l'Inquisition.


     


     


  • Signes sataniques du Temps

    La "synagogue de Satan" de l'évangéliste Jean n'est pas seulement remplie de faux juifs mais aussi d'une foule de renégats démocrates-chrétiens qui circonscrivent Dieu au cercle des "affaires privées", d'abord, pour mieux le soumettre à la religion laïque ensuite, c'est-à-dire à César.
    Il ne convient pas de parler de "sphère" privée mais de cercles concentriques, car cette géométrie est dans les Temps modernes réservée au seul Dieu. Seul un imbécile pascalien peut commettre une telle erreur mathématique.

    Au premier rang des renégats, il y a bien sûr les journalistes démocrates-chrétiens du "Figaro" ou de "Valeurs actuelles", retranchés derrière Bernanos ou Bloy pour mieux dissimuler leur empressement à servir les robots et la balistique du système Dassault.

    Et que dire du bègue Bayrou ? C'est à croire qu'il le fait exprès avec sa bannière orange. Si l'azur est la couleur de Dieu le Père, le sang celle du Fils martyrisé par les soldats et les prêtres, l'or celle de l'Esprit descendu parmi nous, alors l'écarlate est la couleur du diable. D'où la défiance du Moyen âge rompu au déchiffrage des symboles à l'égard des roux, des renards, et même des citrouilles oranges, ce légume quantique sans saveur qui se résorbe à rien sur le feu.
    Plus récemment c'est le pyralène, l'agent orange répandu par les Rhodaniens dans leur propre fleuve ; beau symbole, puisque chimiquement il ne se mêle pas à l'eau bleue.
    La bête de l'ancien Testament est de couleur pourpre ; elle revêt dans les Temps modernes la couleur écarlate qui s'insinue entre le sang et l'or.

  • Signes sataniques du temps

    Les signes que Frédéric Engels qualifie de "rétrogrades", un catholique ne peut que les qualifier de "sataniques". Que penser par exemple de l'engagement d'un chrétien dans une armée au service des cartels de l'armement, en Irak ou en Afghanistan par exemple, chrétien qui pourra être un jour ou l'autre amené à tirer sur un civil innocent ? Par quels sophismes sataniques faudra-t-il que ce chrétien passe pour se justifier ? Comment le clergé peut-il s'abstenir de condamner ces crimes et ces mensonges ? De quoi le pape a-t-il peur ?

    C'est sans nul doute ce qu'Engels et Marx ont découvert en lisant Balzac. Que les guerres et les charniers, au-delà de la bêtise et du mensonge bourgeois, ont une cause plus profonde : la volonté de puissance excitée par Satan.

    D'ailleurs le principe que Marx définit comme le principe bourgeois essentiel : "Autem, autem", fait référence à la réplique de Jésus au "jeune homme riche", à qui il n'est laissé d'autre choix que de distribuer ses richesses. "Autem, autem" : c'est aussi le principe du diable, contenant son principe d'ubiquité, son caractère binaire c'est-à-dire désincarné, et sa langue fourchue.

    Les deux principaux obstacles au progrès de la Révolution communiste depuis un siècle sont : la manne pétrolière issue du sous-sol et l'électricité produite par le magnétisme ou les forces centrifuges, ou encore par scission de la matière.

     

  • Signes sataniques du temps

    La tour de Babel bruisse des reptations de la philologie et des philologues.

    Les Nitche, les Wittgenstein, les Walter Benjamin, les Steiner, les Kierkegaard, toute cette vermine universitaire lovée n'attend comme le noeud gordien que le glaive pour la trancher. Et que ce sifflement cesse.

    Et l'étymologie de Voltaire ? Elle ne se mord pas complètement la queue. C'est sans doute ce qui le sauve de l'Enfer.