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satan - Page 4

  • Le Possédé

    On annonce le décès d'un possédé, Daniel Darc, et on cite la victime : "Je ne fais pas du rock chrétien."

    Certainement le christianisme est le plus dissuasif de voir dans la musique une quelconque spiritualité. Cette idée funeste, révèle Shakespeare, est typique de l'élitisme ou bien des imbéciles (les soldats) qui vivent inconsciemment, sans se douter de rien.

    Je cite encore ce possédé, tatoué d'une croix (l'assimilation de Jésus-Christ à une victime est le fait de théologiens catholiques romains fornicateurs) : "J'irai au paradis, ayant vécu en enfer." Ce culte sado-masochiste de la récompense est, lui aussi, très éloigné du christianisme. La société exige le sacrifice du poète imbécile : Jésus-Christ, lui, exige le sacrifice de la société (il faut rendre à César ce qui est à César) qui, seul, permet l'amour, et d'échapper au destin.

    Le type Rimbaud ou Daniel Darc est aussi utile sur le plan social que le Christ est menaçant. Rimbaud est comme Pinocchio, une marionnette. Probablement le renoncement de Rimbaud à son art vient-il de la conscience du poète que la société a le don de manipuler les hommes, comme les mères leurs enfants.

  • Satan dans l'Eglise romaine

    On reconnaît le possédé à ce qu'il est sûr de son droit. Nitche, par exemple, renia Jésus-Christ en faveur de la folie et du droit, attitude typiquement féminine. On retrouve souvent le nitchéisme chez les hommes manipulés par leur mère, et quasiment l'inversion sexuelle qui consiste, comme Nitche, à prêter aux femmes des vertus masculines, et aux hommes des vertus féminines. C'est aussi pourquoi les femmes ont plus souvent foi dans la biologie et sa loi de détermination universelle. Comment ne l'auraient-elles pas ? Je ne crois pas avoir rencontré, de mon vivant, une femme dont l'existence et la culture ne soit déterminées par celle de ses parents, qu'elle se conforme à leurs voeux, ou parfois même encore quand elle agit contre son éducation. Peu de femmes suivent Jésus, proportionnellement aux femmes, car celui-ci est indifférent aux liens du sang.

    Le principe du satanisme dans l'Eglise romaine consiste dans le rétablissement des liens du sang et leur justification. "Il ne faut pas voir le diable partout." : propos typique du clerc catholique romain ; et pour cause, la conscience du diable est quasiment nulle dans l'Eglise romaine. Théoriquement, un catholique romain, s'il a lu le nouveau testament au moins une fois, sait que le diable existe et qu'il ne peut le nier ; mais il ne sait pas clairement ce qui oppose Satan à Jésus-Christ. Il ne sait pas, par exemple, que la science juridique est une science démoniaque, et que tous les juristes éminents, à partir d'un certain degré d'érudition, rendent hommage à l'Egypte et à son culte satanique.

    Largement, l'ignorance des catholiques romains est entretenue par son clergé, globalement un ramassis d'imbéciles qui ingurgite Kant et le kantisme dans les séminaires sans sourciller, comme les oies se laissent gaver. L'épistémologie de Jésus-Christ tient dans une phrase : "Le langage de l'homme souille l'homme." S'il y a bien une science qui s'appuie sur la rhétorique, c'est la science juridique, qui démontre que la propriété, fruit d'une conquête violente, n'est pas le vol. Ou que le mariage, fruit d'une contrainte sociale ou naturelle, est "librement consenti" ou nul. Je cite le dernier cas, car il est significatif du gauchissement de la science juridique, du fait de l'ineptie du clergé romain. L'aberration juridique de l'Occident moderne est largement imputable aux Eglises chrétiennes. Les Etats-Unis, par exemple, qui sont une sorte d'erreur judiciaire géante, ou de pyramide inversée, découlent du droit romain. Leur culte antichrétien de "Dieu, la Famille et la Nation", vient de là.

    Ce gauchissement ou cette aberration, jusqu'à institutionnaliser sans raison valable la sodomie (contrairement aux hoplites spartiates qui en avaient une plus valable, ou bien les prisons où c'est la coutume) nous instruit sur la durée du pouvoir de Satan sur le monde, puisque le pouvoir de celui-ci s'étend entre l'ordre et le chaos.

    La conscience de Satan est atténuée dans le catholicisme romain, au point d'être inférieure à celle des musulmans qui perçoivent plus facilement, par exemple, en quoi le cinéma est diabolique. Au point aussi que Baudelaire, dont la poésie est entièrement fondée sur cette dialectique, est le dernier catholique romain à tenir un propos cohérent sur Satan et sa grande familiarité avec les hommes - en particulier les curés. Je m'étonne toujours de l'intérêt pour Rimbaud, qui revient à un monothéisme solaire strict. L'imperméabilité de Rimbaud à l'histoire, pour se concentrer sur sa propre rêverie d'écolier, en fait pratiquement un auteur étranger à la France.

    Baudelaire a conscience qu'il y a deux sortes d'art divergents. Grosso modo, l'art religieux satanique d'une part (architecture et musique), par lequel l'homme signe une sorte de pacte avec la nature, et la science d'autre part, chrétienne et apostolique, motivée par l'appel de l'Esprit de Dieu à surmonter la condition humaine.

    En ce qui me concerne, fondu d'abord dans le moule du catholicisme romain, à peine moins étriqué que celui des valeurs républicaines, dont l'indexation directe aux cours de la Bourse se devine aisément aux airs d'épiciers des députés et sénateurs français, j'ai acquis peu à peu la conscience de Satan par l'apprentissage de l'art. L'art fait gagner un temps considérable sur la religion. Ainsi, pratiquement, "être moderne ou ne pas l'être" est une question qui ne se pose pratiquement pas au niveau artistique, tandis qu'elle peut devenir une obsession chez certains dévots. Si le cinéma, par exemple, n'a d'intérêt que pour les personnes religieuses et non les artistes irréligieux, c'est qu'il est un pur stylisme, attaché à une époque particulière. Le cinéma est surtout fait pour maintenir en enfance les citoyens de régime totalitaires. Peu d'artistes souhaiteront aller dans un sens où le gâtisme mène naturellement, c'est-à-dire une euthanasie lente de l'esprit.


  • Gay Savoir

    Comment les antichrists de tous poils, du pape au président des Etats-Unis, en passant par Lady Gaga, tous les petits suppôts qui pullulent dans le cinéma, pensent-ils restaurer un culte de Satan digne de ce nom, quand ils n'ont même pas les couilles, pour la plupart, de reconnaître Adolf Hitler comme l'un des leurs ?

  • Pureté chrétienne

    Un interlocuteur me fait le reproche de me présenter comme un "pur chrétien". Reproche typiquement féminin : les femmes, comme les cambrioleurs, ne conçoivent que le diamant ou l'or pur. Hélas, j'aimerais bien être pur et libre ! Cela signifierait que je suis sauf, et que le destin n'a pas de prise sur moi. Mais je ne suis pas pur, c'est la parole de dieu qui l'est, et les élus qui sont au ciel.

    Si je ne suis pas pur, en revanche je suis persuadé de la défaite de Satan. La possession entière de nations comme les Etats-Unis - je prie pour les rares justes qui sont prisonniers dans cet enfer -, ne doit pas forcément être interprétée comme un signe de sa toute-puissance. Il y a une foi et une raison, une culture de vie sataniques, et elles ne sont plus respectées par beaucoup. On se moque de Satan au sein même de l'Eglise romaine, édifiée pourtant pour sa défense.

  • Illusion, Opium et Société

    L'illusion est le revers de la médaille sociale ; cette illusion est présente dès les actes sociaux les plus primitifs, comme le coït, jusqu'aux architectures les plus orgueilleuses.

    Le suppôt de Satan qui vient se recueillir dans une cathédrale gothique, celui-ci mérite d'être nommé mage dans son Eglise : il est bien mieux éclairé que le chef d'un petit groupe de rock satanique. Je sais de quoi je parle, j'ai longuement éprouvé l'athmosphère des cathédrales gothiques. L'art abstrait, pratiquement, comme le socialisme, répond au besoin de se recueillir des nouveaux adeptes, pas très bien informés de qui fait quoi dans la synagogue de Satan.

    La haine vis-à-vis de Shakespeare vient toujours systématiquement du clergé de Satan. Qu'elle soit haine-haine (Joseph de Maistre) ; envie spontanée de vomir ; bêtise de paysan (Claudel) ; culte rendu à Satan (le Grand Siècle) ; tentative d'enfouissement (l'université).

    Shakespeare ne se contente pas de mettre le feu à l'art décadent, comme Hitler, mais c'est toute la culture qu'il saccage et fait cramer, avec cette absence typiquement chrétienne de respect pour l'homme et ses objets de culte. Le clergé est entièrement dépossédé de ses biens. Le visionnaire, c'est Shakespeare et non Dante.

  • Maths et Satan

    (Même connexion musique-Satan et mathématiques-Satan, ça va de soi.) Souvent les adeptes de la physique quantique ont des gueules de lézards, ce qui est assez logique : les frangins Bogdanov poussent le truc au niveau télégénique.

    Mais, autant le culte de Pythagore me paraît sérieux, autant celui d'Einstein ou de Cantor, pas tellement. Et je suis presque sûr que Satan est d'accord avec moi : Einstein, c'est vraiment la décadence, le Club Méd. comparé à la Cité du Soleil. Les mathématiques "post-euclidiennes" disent les mecs ; si c'est aussi sérieux que la "post-modernité", et je crains que ça ne le soit, le grand architecte est mal barré.

    J'ai toujours un peu de mal à prendre au sérieux les mathématiciens ou les juristes qui ne se prosternent pas devant les pyramides d'Egypte, comme le suppôt de Satan Montesquieu (il y en a pas mal, du côté de Bordeaux).


  • Noël paillard

    Noël paillard reflète parfaitement la démocratie chrétienne. L'athéisme aujourd'hui, c'est de vomir Noël.

    La légende de saint Nicolas fait partie du folklore pédophile germanique. Elle a comme toutes les idéologies venues d'Allemagne, non seulement le nazisme, un caractère régressif ; à savoir que ces idéologies s'appuient pour se répandre, avec leurs vagues de suicides et de sacrifices d'enfants inutiles, d'avortements par millions, sur la puérilité des foules. Bien sûr Noël n'a rien d'enfantin : c'est une pure nostalgie d'adultes capricieux. 

    La seule chose qui peut décevoir l'antéchrist dans cette fête, c'est le niveau de vulgarité bourgeoise qu'elle a atteint, par la faute des banquiers et des trafiquants d'armes judéo-chrétiens. Cette façon répugnante de fêter le solstice d'hiver. A trop gâter ses enfants, Satan en a fait des aliénés qui ne le reconnaissent même plus.

    Le moyen âge, paillard déjà selon les chroniques de Boccace, n'accordait qu'une importance culturelle mineure à la transposition dans le calendrier chrétien de la fête du solstice d'hiver. On insistait plus alors sur l'importance historique de l'épiphanie du fils de Dieu.

    Quand paraît l'astre du Messie dans le ciel, la spiritualité juive est à bout de souffle, au point de ne pas reconnaître le Messie annoncé par les prophètes ; et le culte romain est proche de la décadence. Tout concourt à faire croire à la fin de l'histoire, si ce n'est à l'espérer, du point de vue de Hérode et du haut clergé, d'où vient systématiquement la haine de l'histoire, depuis des millénaires.

  • Le faux prophète Benoît XVI

    Que le dernier évêque de Rome soit bien intentionné quand il prêche la paix ou la pauvreté, cela importe peu, car l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il doit y avoir aussi des apôtres bien intentionnés de la démocratie, qui ne se contentent pas de faire miroiter l'enrichissement aux pauvres : cela ne fait pas moins d'eux des imbéciles dangereux, servant l'intérêt des cyniques à faire gober aux peuples l'utopie démocratique.

    L'évangile ne départage pas les imbéciles des cyniques, car au fond c'est la même bêtise qui les anime.

    La parole de Dieu ne plaide pas ; elle ne cherche pas à convertir comme le pape : elle est un glaive, une arme entre les mains du Juste pour qu'il frappe l'iniquité.

    L'incitation à la paix, au mépris de l'argent : tous les beaux discours du pape n'ôtent rien au fait que je suis Français, vivant dans un pays dont les édiles se disent athées ET guéris des vieilles croyances désuètes, MAIS pourtant n'hésitent pas à faire garder leurs biens et entreprises colonialistes par des officiers catholiques romains, confortés dans leur superstition par un clergé appointé par l'Etat. Que fait le pape, si ce n'est prêter son sceau et son goupillon à un tel crime contre l'Esprit ?

    - Faisant le constat de l'ignominie du monde actuel, pas une fois l'évêque de Rome dans son homélie de Noël ne mentionne Satan, ni l'apocalypse, qui fournit aux apôtres le sens de l'histoire.

    - L'homme est tout entier empli de lui-même et ne laisse pas de place à Dieu, critique le pape. Bon sang, mais l'homme moderne est ainsi fait à cause de l'Eglise romaine, dont les plus terribles idéologies modernes portent la marque : Rome est la première cause de l'enivrement de l'homme par ses propres oeuvres, aussi nulles soient leurs causes et leurs buts.

    Le pape prône la paix et la pauvreté, quand on retrouve à l'avant-poste de la violence militaire et de la finance ploutocratique... le parti démocrate-chrétien, grand pourvoyeur de charniers, par qui essentiellement le pape conserve le peu de crédit qu'il a.

    Que l'évêque de Rome démissionne donc incessamment de cette charge pontificale ubuesque, s'il y a un peu de responsabilité dans sa caboche, et puisque ses ouailles ne l'applaudissent que pour mieux rester sourdes à ses exordes sur la pauvreté et la paix. En France, le parti démocrate-chrétien, plus limité qu'ailleurs dans son crédit, est la lie de la société civile française, de sorte que chaque fois qu'un démocrate-chrétien ouvre la bouche il en sort un mensonge, à commencer par cet accouplement insane de la démocratie et du christianisme.

    Si le Messie avait trompé le peuple avec la promesse mensongère d'une démocratie "à venir", il serait un prophète semblable à Staline, Hitler ou Barack Obama. Si les démocrates-chrétiens n'étaient des chiens serviles, ils ne cèleraient pas que la démocratie est une pure spéculation libérale, indexée à la pire doctrine économique de tous les temps.

    Benoît XVI ne dit mot de Satan parce que celui-ci est confortablement installé dans Rome, d'où s'est répandue une parodie de christianisme de plus en plus grossière, jusqu'au plaidoyer pour la fornication dont les encycliques des derniers papes sont ourlées, plaidoyer pire au regard de l'Esprit que les viols ou les attentats isolés. Ce plaidoyer en faveur de la fornication est à peu près du niveau de la rhétorique psychanalytique, dont peu savent qu'elle n'a rien de juif, mais correspond à la subversion du christianisme par la philosophie catholique romaine.

    - Enfin l'évêque de Rome parle dans son discours de "l'hypothèse dieu" : c'est une expression théologique réservée à Satan ou à l'homme, sur qui pèse la lourde hypothèque de son conditionnement naturel, doublé de l'argument totalitaire du droit naturel ou de la morale pure antichrétienne.

    Cette expression trahit de la part de Joseph Ratzinger qu'il est lui-même beaucoup trop empli, non de dieu mais d'une fonction juridique antichrétienne. C'est l'auto-persuasion qu'il a un rôle ou une fonction à jouer sur la scène du monde qui rend principalement l'homme aveugle à dieu, et l'en détourne pour se conformer inconsciemment au destin. On ne peut entrer dans la Jérusalem céleste que par la voie de l'histoire et de l'apocalypse ; l'ordre ou l'équilibre humain trouve sa solution finale dans l'étang de soufre et de feu. La sous-estimation de Satan : c'est en résumé le rôle joué par l'Eglise romaine dans l'histoire ; le sort de la bête et du faux prophète sont bel et bien liés dans l'apocalypse.

  • Satan est mort !

    C'est un des rares points où je m'accorde avec Nitche : Dieu/Satan est mort, et c'est pourquoi aussi je perçois l'apocalypse prochaine.

    La prophétie annonce en effet que Satan sera enchaîné et enfermé par l'ange qui détient la clef du monde inférieur (Pluton ?).

    Pour ce qui est du dieu des chrétiens, à travers l'histoire il est toujours demeuré caché au yeux du plus grand nombre. Remontez la généalogie des nations et de leurs principes fondateurs prétendument chrétiens, et vous ne découvrirez pas le Père de Jésus, mais celui dont Nitche déplore la mort. Lorsqu'un dieu paraît au premier plan de la scène publique, il s'agit nécessairement de Satan. Nul besoin d'être érudit pour reconnaître à quel dieu l'art somptuaire des cathédrales gothiques rend hommage ; il suffit d'être sincère.

    On dirait que Satan s'est pris à son propre piège : il a beaucoup trop accordé à l'homme, qui s'est montré ingrat envers lui, peu économe de ses dons. De la fortune ou de l'art, l'anthropologue moderne, qui est à vrai dire la crème des andouilles, s'est attribué entièrement le mérite. Comme si une civilisation pouvait être prométhéenne, sans le consentement et le secours de Prométhée ! Aucune civilisation n'a commis cette erreur avant. C'est bien le manque de foi de ses corréligionnaires que Nitche devrait accuser, avant d'imputer la mort de dieu aux chrétiens, aux anarchistes et aux juifs. Même Napoléon : quel manque de foi chez ce suppôt de Satan ; il a tendance à prendre le diable pour un simple aide de camp, ou quelque principe mathématique balistique, à l'instar des papes romains avant lui.

    Satan, tu ne m'as pas privé de tes dons... et je t'en sais gré. Mais faire partie de ta troupe d'hommes efféminés, têtant encore le sein de leurs mères à cinquante ans, bien protégés par le bouclier nucléaire, cela ne me sied pas. J'aime mieux combattre avec Shakespeare et le camp des saints, plutôt que me mêler à la volaille innombrable de ce clergé qui te trahit et prétend placer ses droits plus haut que les tiens.

  • Science ou Génie ?

    Le génie s'impose par décret, il ne s'explique pas. Pourquoi l'imbécile Wolfgang Mozart est-il génial ? N'exigez pas trop de ses adeptes qu'ils vous expliquent pourquoi ; idem pour les "Beatles", ou je ne sais trop quel autre truc dans le vent. Le génie est reçu et accepté à peu près comme les ordres de mission le sont dans une caserne de Prussiens. 

    Le génie s'impose de la manière dont s'imposent socialement les goûts de l'élite sur le peuple, y compris dans les régimes staliniens ou ceux qui prétendent avoir accompli la démocratie. Marx voit dans l'Etat une preuve de l'oppression élitiste. Le génie artistique traduit exactement la même chose : de l'opacité culturelle, l'élite tire une partie de sa domination.

    - En quoi l'art de Picasso est-il plus accompli que celui de Michel-Ange ? A cette question simple, que posera l'homme du peuple avant de se convertir, il ne peut être répondu qu'à travers l'argument obscur du génie ou du style. Mieux vaut cacher, n'est-ce pas, que la conception de l'art n'a jamais été aussi élitiste que dans le régime dit "démocratique" ; ce n'est pas tant à la connaissance qu'à l'initiation religieuse que les élites culturelles invitent "la France d'en-bas", c'est-à-dire à l'apprentissage des moyens de parvenir. A ce stade, le crime des élites républicaines ou libérales contre l'humanisme est déjà constitué, et la promesse de souveraineté populaire s'avère l'utopie la plus cynique et sanglante de tous les temps.

    - Bien sûr le seul "génie" du christianisme n'est autre que Satan et tous les empêcheurs chrétiens de dire la vérité.

    Au contraire du génie, on attend du savant qu'il apporte la preuve de sa contribution à la connaissance ou au savoir. On ne peut supporter que la science, contrairement au génie, soit cotée en Bourse ou exposée dans un musée. Autrement dit, l'homme du peuple a une idée de la science très proche de celle de dieu pour un chrétien : "Un jour, elle/il nous libèrera." La principale différence est que le chrétien est moins prompt à faire confiance à l'élite pour apprendre la vérité ; étant donné l'assassinat de son Messie par cette sorte de gens, il sait à quel point le mensonge religieux est protecteur des élites.

    - Et pour l'ingénieur, ses solutions finalement catastrophiques, je vous laisse deviner si ce type de cornac relève plus de la science ou du génie.

  • Satan et le Cinéma

    Le plus abject chez Adolf Hitler, c'est son goût du cinéma. Sans cette perversion, le nazisme et les Lumières françaises se confondraient presque, puisque le cinéma n'est autre que l'instrument moderne de manipulation des peuples.

    L'humanisme de l'Occident post-nazi est ainsi entièrement une cinématographie. Pour un Français, reconnaître le cinéma comme un art et non un culte, revient à admettre l'algèbre et les calculs de précision au rang de la science, c'est-à-dire en définitive à céder aux efforts de la bourgeoisie libérale pour faire coïncider la conscience humaine avec celle du robot ou du singe.

    Si la perpétuation de l'Allemagne nazie par les Etats-Unis demeure cachée au plus grand nombre, ce n'est pas quelques philosophes menteurs professionnels qui le permettent seulement, mais l'obstacle majeur à la critique que constitue le cinéma.

    Si les Français sont convertis au culte germanique systématiquement, ce n'est pas tant grâce à des sous-fifres comme François Fillon, mais en vertu du cinéma, artisan majeur de la barbarie moderne et exposé de la méthode totalitaire. Si le mépris du cinéma est demeuré en France (l'assimilation du cinéma à un art pour les grenouilles de bénitier n'est pas de mon seul fait), c'est bien en raison de l'esprit anticlérical français. Une de mes première haines contre le cinéma fut à l'encontre du métèque Louis de Funès et son massacre de Molière, rabaissé au rang de l'art espagnol. Cet acteur minable et manifestement en proie à l'aliénation mentale : c'est la vengeance de Sganarelle contre Molière. Et il y a des imbéciles pour se demander pourquoi on cause encore du jansénisme et de Port-Royal au XXIe siècle ? Tout simplement parce qu'il n'a jamais cessé de nuire, et favorisé dans un pays en principe hostile le mode de raisonnement spéculatif, qui sert désormais à justifier les crimes du libéralisme et à occulter l'histoire.

    Il s'agit exactement dans le jansénisme d'étouffer tout ce qui pourrait venir en aide à l'homme du peuple et lui ouvrir les yeux sur la conduite du clergé, son besoin de cinéma. Il y aura toujours un curé janséniste pour faire croire, par exemple, que le cinéma est un art populaire, alors qu'il véhicule exclusivement des valeurs élitistes.

  • Un rêve

    Il y a deux nuits de ça, j'ai rêvé au milieu de la nuit que Satan était assassiné d'une balle en plein coeur. Et tous ses fidèles perdaient subitement leurs points de repère spatio-temporels. Une mort somme toute assez banale, aussi banale que le bien et le mal, le bien dans le mal, et le mal dans le bien.

  • Des Nouvelles de Satan

    Il faut, pour comprendre Satan, étudier la science physique. Sauf les médiocres moralistes allemands des XIXe et XXe siècles, retournés au byzantinisme médiéval et auxquels les Français réservent le mépris dû aux philosophes régionalistes, tout le monde est conscient que la "science physique", d'une part, et la "métaphysique" de l'autre, définissent deux ordres divins opposés ou contradictoires.

    - Plus simplement : ou bien vous êtes païen, suivant la formule égyptienne probablement la plus pure du droit naturel ou physique, et dans ce cas la métaphysique est dans le prolongement du plan physique, l'"au-delà" pratiquement fait pour stimuler la volonté (cela implique par ailleurs une conception du cosmos teintée de vitalisme : l'univers est, à l'image des espèces vivantes, en perpétuelle mutation). Ou bien vous êtes juif ou chrétien, et dans ce cas la métaphysique est un mode de pensée qui s'élève contre la physique. Le païen se résout à la condition humaine, et cherche dans la culture un baume apaisant contre le caractère inexorable de la condition humaine. Le chrétien, au contraire, se rebelle contre la condition humaine, et n'évite pas par tous les moyens de divertissement de regarder la mort en face.

    - En résumé, les chrétiens (je ne parle pas d'un imposteur comme Benoît XVI, qui se réfère constamment à une philosophie allemande totalement extérieure au christianisme, athée, et qui correspond au plus bas niveau jamais atteint par la philosophie européenne), les chrétiens ne se privent pas d'étudier la détermination macabre de l'existence humaine. Celle-ci l'est au point qu'il n'y a de "personnalité morale" possible, au sens juridique, sans cet effroi de la mort. Qu'il s'agisse du fantôme de l'Etat, où des personnes qui cultivent leur identité ainsi que les fantômes font.

    Comme dit Hamlet, pour résumer l'état d'esprit du Danemark/Occident antichrétien : fuyant la mort, il se précipite au-devant d'elle. C'est une définition de l'âme d'un terroriste, ici, que Shakespeare prête à la pensée humaine incapable de s'élever au-dessus de l'éthique.

    Il convient dans l'Egypte antique, comme dans tous les régimes totalitaires qui en reprennent le schéma, d'encourager cette peur, afin de consolider l'architecture sociale et politique. C'est le problème que pose le christianisme authentique de saint Paul ou Shakespeare dans toute société : l'évangile chrétien désacralise la mort - en cela il est fondamentalement antisocial. La société n'a de valeur qu'aux yeux des lâches, dit le christianisme. Dès lors qu'un soi-disant théologien chrétien prétend concilier le christianisme avec une doctrine sociale, vous pouvez être sûr que c'est un menteur et un traître de la pire espèce - la plus dangereuse pour l'humanité. Shakespeare a tout dit sur le "modus operandi" d'un tel type de traître, et que sa fonction est requise par l'élitisme politique. Sans aucun doute c'est à un tel subterfuge démoniaque, sous le masque chrétien, que Molière réagit. Un étranger à l'Occident n'y comprendra jamais rien, tant qu'il ne comprendra pas que l'Occident est le terrain d'une lutte à l'intérieur du christianisme, entre des chrétiens aussi éloignés que Molière l'est de Richelieu.

    Dire que Satan est un personnage de premier plan dans l'art et la littérature française (si l'on ne fait pas cas du roman bourgeois, qui n'a aucune espèce d'intérêt scientifique), cela revient à dire que l'art français adopte une position critique vis-à-vis de la condition humaine. L'absence de discours critique vis-à-vis de la condition humaine n'est que bavardage religieux.

  • Satan dans l'Eglise

    Satan dans l'Eglise peut se résumer à la "démocratie-chrétienne", c'est-à-dire au capitalisme, comme celui-ci est un projet de société païen sous le masque chrétien.

    Le projet démocratique est doublement étranger à la conscience païenne, qui se distingue par une éthique et une morale rationnelles, excluant l'utopie égalitaire et le millénarisme national-socialiste, et d'autre part il est étranger au message évangélique sur lequel il est impossible de fonder un quelconque "projet de société", notamment en raison de la place qu'un tel projet accorde nécessairement à l'inconscient collectif.

    Fidèle à l'évangile, la théologie de saint Paul s'appuie au contraire sur la conscience individuelle ; elle et un amour purifié de l'éthique, c'est-à-dire ne faisant aucune place à l'érotisme et à la justification de l'homme par l'homme, qualifiée dans la révélation de "fornication". Le catholicisme, l'universalisme de Paul de Tarse est dépourvu de point commun avec le principe divisionnaire démocratique, non moins identitaire que le nazisme.

    De façon volontairement lapidaire, je viens d'énoncer ici différents motifs qui permettent de distinguer les faux prophètes les plus grossiers, et les théologies les plus mensongères. Les enfants élevés au sein de ce mensonge sont les premières victimes de ce plan démoniaque, dont le caractère pédérastique est particulièrement net dans les grandes nations "démocrates-chrétiennes" ; "pédérastique", c'est-à-dire régressif sur le plan de la conscience.

    - La subversion du christianisme est un phénomène caractéristique de l'histoire moderne, de sorte que l'on peut dire, contrairement à certain théoricien de la subversion du christianisme par les Eglises institutionnelles, que la spécificité du paganisme occidental est de faire obstacle à l'Esprit de dieu. La mer rouge séparait le peuple hébreu des Egyptiens ; l'étang de feu sépare les chrétiens du plan démocratique. Dans le christianisme, histoire et mythologie se rejoignent.

    - L'apôtre Paul promet à ceux qui demeurent fidèles à la parole de dieu, qui est son Esprit, la conscience absolue.

    Les preuves de la subversion démocrate-chrétienne sont partout, plus ou moins flagrantes. La négation de Satan en est une, évidente, comme si le chemin de l'homme vers la vérité et la pleine conscience n'était pas constamment entravé par l'agitation du monde, ainsi que Jésus-Christ lui-même tout du long de sa vie publique, s'est heurté à Satan. La conciliation du message évangélique avec un projet de société, quel qu'il soit, entraîne inéluctablement la négation plus ou moins radicale de l'antéchrist. Les sectes sataniques répandues aux Etats-Unis, surtout dans les jeunes générations, ne font que proclamer tout haut des principes qui animent plus discrètement leurs élites bourgeoises ; ce n'est pas sans rappeler le propos de l'anarchiste Léon Bloy : "A quoi sert de se familiariser avec le culte le plus ésotérique de Satan, les tables tournantes et les messes noires, quand l'organisation du commerce lui rend gloire partout, du matin au soir ?"

    - Cette subversion du christianisme à laquelle le clergé romain médiéval a activement contribué par sa philosophie platonicienne, et qui consiste "grosso modo" à réduire le message évangélique au plan éthique, on en retrouve le procédé plus récemment dans la psychanalyse. Au cours de ses études, Carl Jung, après avoir reconnu la parenté de la médecine de l'âme du psychanalyste avec celle du confesseur catholique romain, autrement dit sur le plan médical la "culture de vie" que celui-ci transmettait à travers divers sacrements, met petit à petit à jour que la science moderne, et non seulement l'inconscient collectif, repose sur les mêmes hypothèses que l'inconscient et la science du moyen âge. Il  peine à se l'avouer, mais on peut l'ajouter : les alchimistes du moyen âge sont mieux conscients que nos savants modernes de la détermination chimique, matérielle, de la psyché. La matière vivante détermine toute volonté, et non l'inverse. On a là toute la philosophie naturelle, et son recyclage à l'infini, contre laquelle Shakespeare s'est dressé, au nom du christianisme. Car, bien sûr, elle n'a rien de chrétien, pas plus que la démocratie, qui n'est autre qu'un phénomène psychologique. La tentative de Jung pour concilier l'éthique païenne et la charité chrétienne ne repose sur aucune base scientifique sérieuse. De façon plutôt cocasse, certains psychanalystes s'obstinent dans une description psychiatrique de Hamlet, quand l'intention manifeste de Shakespeare est de montrer que son héros, vit dans Elseneur entouré de possédés : Ophélie, son père, son frère, le tyran Claudius, la reine Gertrude, tous sont animés par une impulsion inconsciente, dont ils sont incapables de reconnaître le caractère démoniaque ; ce sont des marionnettes. Or pour le chrétien, il faut être fou pour aimer la vie et ne pas se révolter contre la condition humaine.

    Neurasthénique, Hamlet ? Il faut l'être du point de vue de la culture de vie médicale ou païenne pour mépriser la vie. Pratiquement, Shakespeare sait que l'Eglise romaine a réduit le sacerdoce du prêtre à une médecine de l'âme, et que c'est un crime contre l'Esprit de l'avoir fait. Il montre aussi que c'est l'élite qui requiert particulièrement la cure, car c'est sa position sociale qui la fragilise spirituellement et l'expose à la mélancolie. Pusillanime, Hamlet ne l'est pas non plus ; son comportement illustre la prudence scientifique. Quant au désir de vengeance qui animerait Hamlet selon d'autres encore, il ne résiste pas à une simple lecture de la pièce, dépourvue de ressort psychologique ; comment un tragédien, qui n'accorde à la psychologie ou au langage aucun esprit, pourrait-il écrire sur les passions humaines, aussi répétitives et ennuyeuses que la musique, et sur lesquelles tout a été dit depuis le mythe biblique d'Adam et Eve, ou celui d'Oedipe ?

    Hamlet est doté de l'esprit qui consiste à voir le monde comme un enfer, irrémédiable parce qu'il est fermé à la force de l'esprit, et se consolide de cet hermétisme, comme la matière vivante elle-même, et les mirages qui ne font que la prolonger de façon virtuelle.

     




  • Modern Religion

    -The reason why both US-candidates do not say 'SATAN' but 'GOD BLESS AMERICA!': this is the modern religion, which is made of this trick (as Shakespeare does explain it too true Christian people who want to follow Jesus).

    -The reason why Hitler was defeated so quickly was because he was praising SATAN too obviously.

  • 666 : l'enquête

    "C'est ici la sagesse ! Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre de la bête ; car c'est un nombre d'homme et ce nombre est six cent soixante-six." (Apocalypse de Jean, chap. XIII-18)

    Je recopie ici un dialogue avec Fodio, qui creuse sur son propre blogue le thème de la lumière de Satan-Lucifer, opposée à la lumière divine (l'éthique hégélienne nationale-socialiste, adoptée de façon stupéfiante par la démocratie-chrétienne, tend d'ailleurs vers une lumière, dont la modélisation mathématique indique qu'elle est solaire et fonde un régime de droit analogue à celui des cultes solaires antiques).

    - La lumière luciférienne est associée à l'aurore et au réveil de la création des êtres animés, dont la Genèse raconte qu'elle fut le fruit du péché originel (chute et origine du monde vivant sont associés dans le christianisme, puisque la physique imprime le mode de raisonnement éthique ou moral, dit ("de la connaissance du bien et du mal") ; faut-il le rappeler, contrairement aux persiflages de certains démocrates-chrétiens, la biologie de l'évolution est incompatible avec la science chrétienne, pour la raison que si l'évolution explique "comment" le processus vital se déroule, suivant un déterminisme dont les mathématiciens déduisent le hasard, ou les prêtres païens "la providence" (la main magique d'Adam Smith dans le néo-paganisme capitaliste), elle ne dit jamais "pourquoi" ce processus s'est enclenché, ce qui constitue la vraie question scientifique. D'une façon qui prouve l'effet de l'inconscient, la démocratie-chrétienne, au nom du christianisme, énonce une pseudo-science bouddhiste.

    - à Fodio :

    - Le thème de la confusion entre l'épiphanie de l'esprit et l'aurore du matin (Satan-Lucifer) est au centre du "Hamlet" de Shakespeare. Comme je te l'ai déjà écrit, on lit mieux dans la version anglaise que le père de Hamlet -le spectre-, est une étoile (Chez Shakespeare, les "oiseaux du matin", comme le coq ou l'alouette, ont une connotation satanique : symboles de la culture de vie païenne, ils chantent l'éternel retour du soleil au petit matin.)

    - Le système babylonien dont tu décris la persistance dans les Etats-Unis, ou bien le système égyptien, outre leurs formulations juridiques, sont rattachés à des cultes, lunaire ou solaire. Bien sûr l'apparence chrétienne des Etats-Unis, elle, est plus étrange que le nazisme et le nitchéisme, ou les cultes païens "classiques" (même s'il n'y a pas besoin d'avoir lu et relu les évangiles pour reconnaître la bizarrerie du serment des chefs d'Etats d'Outre-Atlantique sur la Bible.)

    - Donc le 666 ne semble pas désigner un homme en particulier ; il y a plusieurs antéchrists dans l'histoire, mais ils sont animés par une puissance supérieure, d'ordre astrologique comme l'indique Hamlet, qui s'adresse non seulement aux astres, mais à certains astres en particulier. Le 666 désigne-t-il le soleil ? la terre ? la lune ? le système solaire entier ? Le secret de l'histoire de l'humanité est-il contenu dans la voie lactée, comme Dante Alighieri et Shakespeare le pense (bien que l'interprétation de Shakespeare diffère nettement de celle de Dante, puisque Shakespeare est pur de l'éthique) ? J'ai longtemps pensé au soleil, dont les systèmes anthropologiques antagonistes du judaïsme ou du christianisme traduisent le culte, proclamant la lumière "une" sans raison scientifique de le faire, mais bien juridique.

    - J'ajoute que la "meule de pierre" dont il est question dans la vision de l'apôtre Jean se rapporte elle aussi sans doute au système astrologique entier et à la rotation du système solaire (défendue par F. Bacon alias Shakespeare contre le mode de calcul égypto-copernicien). "Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et la lança dans la mer en disant : "Ainsi sera soudain précipitée Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera plus." (Ap. XVIII, 21). 

    - Le site d'où émane la carte indique à juste titre que la révélation chrétienne fournit le point de départ à l'intelligence des hommes en indiquant le caractère anthropologique du 666. L'homme-microcosme, et non pas inscrit dans la chaînes des espèces vivantes, et le produit d'un macrocosme qu'il reflète, selon l'illustration classique des artistes de la Renaissance qui, disposant le corps humain "en étoile", révèle cette origine marco-cosmique. Dans la sagesse grecque, le combat des titans contre Zeus illustre déjà la mobilisation de l'anthropologie contre dieu.

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  • L'imposteur Hadjadj

    C'est toute la démocratie-chrétienne qui est une imposture, et non seulement le factotum Fabrice Hadjadj, dont le rôle est de tenter d'agiter le drapeau de la culture chrétienne dans un pays qui n'en a plus cure depuis longtemps.

    Pour ce faire, Hadjadj et ses comparses prennent en otage la parole de Dieu, ou plutôt, comme on ne peut prendre l'Esprit en otage, édifient un temple à la bêtise où ils enferment ceux qui leur font confiance, histoire de rejouer la comédie des Saducéens une dernière fois.

    Le caractère babylonien de l'institution européenne est en effet remarquable de tous ceux que la technologie ou la musique n'abrutissent pas complètement. On se demande dans quel Evangile le cornac Benoît XVI a pris l'idée d'aller se prosterner devant le Bundestag ? Quand il est question de tribunal dans l'Evangile, il est juif et c'est pour condamner Jésus-Christ à mort.

    Le cacouac F. Hadjadj a tenu à écrire une lettre au président Hollande pour défendre la laïcité et l'idée qu'elle serait d'origine catholique.

    - Rappelons d'abord le mépris de Jésus-Christ à l'égard de Ponce-Pilate, non pas en tant qu'homme, mais en tant que haut magistrat, mû par les principes les plus contraires au message évangélique. Tandis que cet Hadjadj commence par se soumettre volontairement à une autorité civile, alors même qu'elle est de plus en plus contestée par ceux dont c'est le principe de croire en la démocratie et son avenir.

    "Or vous n'êtes pas sans savoir que la "laïcité" est une signe ostensible dans notre langue. Il vient de la théologie catholique. (...) quand vous parlez de laïcité, vous faites de la théologie, et vous renvoyez à la parole du Christ : "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".

    Passons sur la phraséologie byzantine ; au niveau où Hadjadj situe la théologie catholique, n'importe quel boulanger peut se prévaloir de ce label. Depuis les débuts du christianisme, l'institution catholique a souvent été accusée de restaurer un culte païen théocratique, comportant le culte de la personnalité du pape. Dante ou Luther sont des exemples que même un démocrate-chrétien ne peut complètement ignorer. Donc la dénonciation de la théocratie est le fait de catholiques dissidents, parfois pourchassés et condamnés par des théologies officielles, destinées à conforter le mensonge théocratique et la morale chrétienne, puisqu'il n'y a pas de théocratie sans éthique, ni d'éthique sans théocratie. Le catholicisme s'affirmant "universel", il est pur de toute morale, nécessairement relative.

    - La citation de Jésus, et c'est là où l'imposture est à son maximum, exigeant de qualifier la démocratie-chrétienne, à l'instar de la monarchie de droit divin auparavant de PLAN SATANIQUE ne permet pas l'artifice du cercle des affaires privées, opposé à celui des affaires publiques ; il ne le permet pas, d'abord, parce que le principal usage de cet artifice est de consolider le totalitarisme et la théocratie. Ce que Jésus dit par cette parole, confirmée par toutes les autres, c'est que les choses de l'Esprit relèvent de Dieu, et qu'il faut abandonner à César les choses qui ne sont pas spirituelles comme la morale ou la politique. Cette parole de Jésus expédie la démocratie-chrétienne en enfer, comme un pur césarisme, tentant de se faire passer pour un ministère chrétien.

    +

    "La condition de possibilité historique de votre exigence de laïcité repose sur le judéo-christianisme et sur la distinction catholique entre clercs et laïcs."

    - Le sacerdoce est fondé par saint Paul sur la distinction de ce qui est nouveau dans le christianisme par rapport au judaïsme, notamment l'effacement de la distinction entre clercs et laïcs.

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    "S'il n'y avait pas l'Evangile, mais seulement le paganisme ou le Coran, l'Eglise et l'Etat se confondraient, et nous subirions l'emprise totalitaire d'un calife ou d'un président qui se prend pour Dieu."

    Comme le chien urine pour marquer son territoire, le scribe démocrate-chrétien trempe sa plume dans le fiel et l'ignorance. Pour le chrétien, le paganisme, incluant le pharisaïsme, consiste dans le mysticisme de l'éthique, l'opacité qui renforce son pouvoir de coercition. Le nazisme est une religion païenne pour cette raison. Il n'y a pratiquement aucune raison pratique d'élire un président de la République, mais uniquement des raisons culturelles ou religieuses ; cela signifie par conséquent qu'il est divinisé, et toute la société civile avec. De tous les régimes, la démocratie est un des plus théocratique et consacré religieusement, dont le subterfuge coïncide dans l'histoire avec les plus grands charniers.

    La peur du califat, voilà tout ce que les disciples de Bel sont capables de trouver pour convaincre qu'ils sont honnêtes.

    La démocratie-chrétienne est le fléau de dieu, mais d'un dieu qui n'est pas celui des chrétiens.

  • Gay Savoir Catholique

    Si l'on souhaite connaître Jésus-Christ et son message, on ne tiendra aucun compte des querelles touchant aux moeurs à l'intérieur de la Synagogue de Satan. Que l'on soit "pour" ou "contre" le mariage des gays, cela repose sur des positions économiques et sociales, dans un monde occidental dont les moeurs sont désormais principalement marquées par le mercantilisme et la publicité.

    Ces luttes intestines entre nantis constituent, comme la publicité commerciale, un viol de la conscience des enfants qui sont exposés à ces querelles où la vérité n'a pas de place, mais le mensonge sous la forme démoniaque des spéculations sociologiques. Probablement celui qui se définit par sa sexualité a subi un viol de sa conscience, et celui qui vit dans un monde qui le classifie en fonction de ses moeurs sexuelles, vit dans un monde barbare. Aucune doctrine sociale ne peut se passer du viol ; toutes trouvent un moyen subtil de le faire subir aux enfants. Shakespeare raconte comment dans "Roméo & Juliette".

  • La Preuve de Satan

    Plus possédé que Baudelaire croit généralement que Satan n'est, de la part du "prince des poètes", qu'une figure de style. C'est situer Baudelaire au niveau du petit Rimbaud, ou du petit Proust, plagiaires talentueux sans doute, mais simples plagiaires, ressemblant au vin comme l'alcoolique lui ressemble, mais non pas comme le vigneron. Beaucoup de poètes modernes se contentent de faire l'éloge de leur mère, comme si elle était pour eux toute la nature. Baudelaire n'est pas aussi limité dans ses vues.

    Incontestablement, Satan est de tous les stylistes, le plus grand, et si Baudelaire se contentait exclusivement de tirer de ses cordes les plus rassurantes ou les plus effrayantes sonorités, il ne distinguerait pas Satan de Dieu. Il dirait "dieu", tout simplement, comme les poètes dévots.

    On retrouve, de la même façon, dans les questions que Baudelaire se pose à propos de ce qu'il fabrique en tant qu'artiste, tournure d'esprit assez stupéfiante pour notre temps, habitué à agir de façon inconsciente et sur ordonnance, on retrouve l'intelligence de Baudelaire de la double orientation de l'art. Non pas, bien sûr, la culture de vie d'une part, et la culture de mort d'autre part : un médecin ne sera pas assez bête pour les opposer, et la culture de vie thérapeutique de Proust est une sorte de tremblement face à la mort.

    +

    Pour le chrétien, c'est l'impossibilité de concilier éthique et vérité qui prouve Satan. La morale conforte, mais non la vérité.

    Curieusement, parmi les musulmans que je trouve aujourd'hui cette notion la mieux conservée, quand  ceux avec qui j'ai l'occasion de causer me disent : "Tu ne peux pas vouloir la vérité, Lapinos, car ce serait la fin du monde !" Exactement !, depuis le début les chrétiens veulent la fin du monde.

    L'effort des avocats de Satan -pratiquement toujours des hommes d'Eglise- pour faire paraître cette perspective effrayante, passe par la rhétorique de la foi et de la raison. J'ajoute à l'attention de mon pote musulman que, lorsqu'il s'éteindra, ce sera la fin du monde : s'il n'a jamais eu sur le monde qu'un point de vue personnel, le point de vue de l'imbécile ou du géomètre-expert, à travers un prisme, bien sûr le monde prendra fin pour lui, la mort ayant le pouvoir de rappeler à elle toutes les illusions morales et politiques qu'elle engendre.

    Et d'ailleurs, je me dois d'ajouter à mon pote musulman qu'il n'est pas moins mourant que vivant, au moment où nous parlons. Comme il n'est pas riche, ni propriétaire, je ne peux m'empêcher, en outre, de lui demander quel intérêt il peut avoir dans le prolongement théorique du monde ? Les musulmans n'y sont-ils pas le plus généralement opprimés ? Ou, pire encore, léchant le cul de régimes démocrates-chrétiens qui semblent avoir découvert le moyen de pousser l'abjection au-delà des limites atteintes précédemment par le nazisme ? Je crois que mon pote musulman possède un avantage, au plan de la conscience, sur le socialiste lambda : il ne croit pas que la métamorphose de l'animal en homme soit possible ; cette idée heurte sa conscience, et même l'expérience qu'il a des choses de la nature : il est par conséquent beaucoup mieux imperméabilisé contre le truc de la métempsycose ou celui du darwinisme social, dont la propagande démocratique fait un large usage pour méduser le plus grand nombre, pour introduire la culpabilité, la dette de l'homme à l'égard du monde.

    "Si Satan se montre aussi généreux avec l'homme, ajoute un autre pote, c'est parce que Satan a besoin de lui." On trouve la confirmation du rapport amoureux entre l'homme et Satan chez Baudelaire.

    +

    - Beaucoup plus difficile est la preuve de dieu pour un chrétien, tandis que celle de Satan est d'une simplicité biblique, Satan étant présent pratiquement dans chaque hypothèse. Sauf la paix dans le monde, je ne vois rien de plus improbable que le dieu des chrétiens, et on ne peut en vouloir trop aux théologiens chrétiens d'avoir convaincu aussi peu de monde, empêché la ruée vers des Eglises  prêchant un écologisme plus ou moins simplistes.

    Cette difficulté explique, déjà, dans le vieux testament des juifs, l'interdiction de représenter dieu. C'est une précaution scientifique, et non comme on le croit souvent une marque de respect. Ce que vous respectez, vous le craignez, mais ne pouvez l'aimer vraiment. L'effet de cette interdiction, dont je ne crois pas que l'art chrétien occidental s'est beaucoup écarté, empêche de se sacrifier à une vaine idole, de nature éthique ou politique. Même les cathédrales, architectures authentiquement païennes, au symbolisme démoniaque de a à z, que je regrette à titre personnel que l'aviation yankee, dans la foulée de son incompétence militaire, n'a pas entièrement démolies, ces cathédrales ne représentent pas dieu, mais l'espérance païenne, comme les pyramides d'Egypte (concernant Hitler, je serais étonné qu'il n'ait pas eu un faible pour ces cathédrales, étant donné le goût féminin atavique des Allemands pour tout ce qui touche de près ou de loin à l'architecture)

    Le dieu des chrétiens ne se démontre pas, contrairement à toutes les oeuvres d'art pieuses qui prouvent Satan, il s'expérimente. Or l'expérience est une chose pratiquement impossible à communiquer à autrui. Quel artiste chrétien a réussi à communiquer son expérience de dieu dans l'Occident moderne ? Je n'en vois pas deux comme Shakespeare. Bien sûr Shakespeare paraîtra étrange et énigmatique à celui qui part du principe que les cathédrales gothiques sont des édifices chrétiens, mais cela est une autre histoire, celle des imbéciles républicains, dont la sympathie ne manque jamais d'aller aux savants chrétiens les plus superstitieux : Galilée, Descartes, etc.

    Tout au plus l'expérience de dieu, si quelque chrétien parvient à vous la communiquer, peut vous donner envie de la partager. Mais ce n'est ni une preuve, ni une démonstration. De même si l'on vous dit que la science de Newton est vraie, tant que vous n'aurez pas expérimenté vous-même cette vérité, vous resterez au niveau de la religion, et non de la science. Je veux dire par là que la preuve de dieu ou la foi en dieu est une chose démodée pour les chrétiens depuis des millénaires, aussi stupide que l'idée de "culture scientifique" ou de "culture artistique", techniquement au niveau du catéchisme. N'importe qui a un peu d'esprit scientifique reconnaîtra qu'on ne peut pas, ou guère, faire de la science en groupe, mais que la démarche scientifique, contrairement aux soldats qui avancent avec méthode, est une démarche des plus individuelles. D'où l'importance de l'histoire dans le domaine scientifique, que les technocraties ou les théocraties tentent toujours d'empêcher, ou malmènent, imposent (cf. les grossières légendes à propos de Galilée).

    Voici pourquoi Jésus-Christ a retenu la Révélation, et qu'il a dit devant ses apôtres : "Heureux ceux qui croiront sans avoir vu." Parce que chaque homme doit faire lui-même l'expérience du salut, faute de quoi il restera statufié dans ses illusions.

  • Satan dans l'Eglise

    Les chrétiens qui ont accusé au cours de l'histoire la papauté ou l'Eglise romaine d'être la "synagogue de Satan", pointent parfois du doigt son immoralité ; c'est le cas de Dante Alighieri ou de Luther. D'autres, comme W. Shakespeare ou E. Swedenborg, ont mieux discerné que c'est le pacte avec le monde ou le sécularisme des Eglises chrétiennes qui entraîne la subversion du sens des saintes écritures. Shakespeare dénonce notamment Thomas More, dont la tentative de concilier le pouvoir politique et le christianisme ne pouvait qu'aboutir qu'à des formules ubuesques.

    "Dans le christianisme, le temps a une importance fondamentale. C'est dans sa dimension que le monde est créé, c'est en lui que se déroule l'Histoire du salut, qui a son apogée dans la "plénitude du temps" de l'Incarnation et atteint sa fin dans le retour glorieux du Fils de Dieu à la fin des temps.

    En Jésus-Christ, Verbe incarné, le temps devient une dimension de Dieu, qui est Lui-même éternel. Avec la venue du Christ commencent les "derniers jours" (cf. He, 1,2), la "dernière heure" (cf. Jn 2, 18), avec elle commence le temps de l'Eglise, qui durera jusqu'à la Parousie." Jean-Paul II

    La théologie de l'avant-dernier pape est des plus ésotériques. C'est une théologie de coucou suisse dans un nid qui n'est pas le sien. C'est bien sûr dans la religion païenne que le temps a une importance fondamentale, ce qui explique notamment que le soleil ou la lune y sont pris pour des divinités supérieures. Les hommes, en général, vivent prisonnier du temps et des heures : "ultima hora necat" (la dernière heure tue) disaient les Romains.

    Dans le christianisme seulement, l'étau du temps ou de la condition humaine est desserré, et une porte étroite ouverte. L'hypothèque de la mort fonde tous les clergés païens, dont le rôle est en quelque chose de préparer l'homme à sa fin pour servir l'ordre social. Plus un homme est haut placé dans la hiérarchie sociale, ou plus il a de loisirs, plus il a besoin de ces drogues qui font oublier l'instant fatidique où il faut retourner à la terre ; tandis que les hommes asservis au travail, eux, sont résignés à la marche inexorable du temps. C'est ce qui fait dire à Aristote que l'homme n'est pas fait pour travailler, doctrine peu germanique : il y a en effet quelque chose qui n'incline pas l'homme, contrairement à l'animal, à l'oubli complet de soi. L'homme n'est pas, contrairement à l'animal, doté d'une farouche culture de vie ou d'un instinct qui l'empêche de voir la mort en face.

    Si les chrétiens espèrent la fin des temps, c'est précisément parce qu'elle coïncide avec la réunion du Christ et de son Eglise. Si Jésus-Christ s'est incarné provisoirement, ce n'est pas pour faire plaisir à l'homme, mais répéter à ses disciples que la chair est faible et qu'il n'y a pas selon cette voie commune de salut possible. C'est un avertissement terrible, car il réduit à néant toutes les espérances sociales ou religieuses, fondées sur la chair. L'antichrist Nitche voit plus juste que le pape, quand il observe que le christianisme est profondément antisocial. Il se trompe quand il accuse les chrétiens ou les juifs d'attenter à l'ordre social. Fondée sur la chair, les païens grecs avant Jésus-Christ le savaient déjà, l'ordre humain ou la civilisation a une faculté d'autodestruction.

    Dire que le temps est une dimension de dieu est un décret sans conséquence sur dieu. Il n'a pour effet que de rapprocher artificiellement l'homme de dieu. Qui peut dire l'âge de dieu ?