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Lapinos - Page 62

  • Apocalypse 2012

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    - Ayez foi dans l'apocalypse et non pas seulement en dieu ! Tout le monde croit en dieu, hormis l'ignare ou l'orgueilleux qui est son propre dieu, et cette espèce-là est peu représentative de l'humanité.

    La principale cause de l'athéisme est l'absence d'autocritique, qui caractérise la volonté de puissance. Et cette volonté de puissance n'a jamais autant brillé qu'aux yeux des impuissants et des personnes passives. Ôtez son gilet pare-balles, ses frappes chirurgicales, le subterfuge du droit international, l'électricité nucléaire, ses pilules dopantes, à l'athée moderne, et vous l'entendrez appeler sa mère au secours. La technocratie, qui est un système matriciel, rend lâche, et par conséquent athée.

    Athéisme+lâcheté+maman est une triplette qui permet de caractériser la conscience de beaucoup d'hommes modernes, dont l'existence est la plus virtuelle et repose sur les bases d'un fanatisme religieux. Pas de dieu et, néanmoins, des... sentiments !? La démocratie !!? L'athéisme est au niveau de la conscience d'un cinéphile qui ne se rend pas compte que le cinéma, c'est la messe, puisque tous ceux qui ne l'ignorent pas adorent Satan explicitement.

    - Ayez foi dans l'apocalypse et ne croyez pas dans la fin de l'histoire, qui est seulement de l'intérêt des oedipes actionnaires du monde.

    - Ayez foi dans l'apocalypse, car la foi en dieu est à la portée des médiocres, et qu'il est écrit : "Dieu vomit les tièdes."

    - Ayez foi dans l'apocalypse, car ne pas y croire est comme descendre le cours d'un fleuve brillant vers la chute, en croyant qu'on le remonte vers la source.

    - Ayez foi dans l'apocalypse, et laissez la mélancolie aux hommes d'Eglise cuits dans le vin de messe. 

  • Pédérastie et christianisme

    - Il n'y a pas de raison pour un chrétien d'accorder un autre sens à la "pédérastie" que celui fourni par son étymologie : "passion violente de l'enfant ou de l'enfance". Etant psychologique et dans tous les cas déterminée par l'enfance, on peut dire que la passion érotique mérite toujours ce qualificatif de "pédérastique" ; plus la passion du sujet est violente et incontrôlée, plus le sujet est pédérastique, en quelque sorte, quel que soit l'objet auquel son désir s'attache de manière fanatique. Objet qui, soit dit entre parenthèses, peut très bien être une idée de dieu ou la musique, une pure abstraction.

    La division en différents groupes et sous-groupes de consommateurs, en fonction de leurs appétits respectifs, relève du droit civil ou des associations de consommateurs, comme le fait de la criminaliser ou de ne pas la criminaliser, mais en aucun cas il ne relève de la science ou du christianisme.

    - L'identité sexuelle est une notion juridique ultra-moderne, dont on peut penser qu'elle a un caractère totalitaire, à cause de son opacité juridique et de classifications psychiatriques peu scientifiques.

    - Sans l'apport du droit canonique chrétien en Occident, le "mariage gay" ne serait pas. C'est en effet une volonté, celle de marier deux personnes du même sexe, étrangère au droit païen, qui ne prenait pas en compte les sentiments, mais s'occupait seulement d'organisation pratique. Le droit clérical est le principal facteur de l'ajout des sentiments à des affaires pratiques.

    - Le christianisme ne fournit aucune raison de s'arracher à un déterminisme sexuel pour verser dans un autre. Comme le souligne le théologien Martin Luther, le sacrement de mariage chrétien n'a aucun fondement évangélique. Il est donc une "tradition", et en basculant d'un régime ancien à un nouveau, une tradition devient un simple folklore.

    - Détourner le message chrétien au profit d'un parti politique ou d'une association de consommateurs est le plus grave des péchés, car il contribue à l'iniquité du monde.

    - Remarque personnelle : celui pour qui ce genre de polémique ne traduit pas l'extraordinaire mélancolie du monde occidental doit probablement trouver son plaisir dans l'autoflagellation.

  • Ecologie et apocalypse

    C'est sans doute le plus bel aveu de subversion du christianisme dont "l'écologisme chrétien" témoigne. Comme le dernier évêque de Rome aime à émailler ses sermons et encycliques de citations d'Augustin d'Hippone, par Augustin mettons un terme à ces palinodies :

    "Les Psaumes renferment de nombreux témoignages sur le dernier jugement, mais courts et rapides pour la plupart. Mais ces paroles, prédictions si claire de la fin du siècle, je ne puis les passer sous silence : "Seigneur, dans le principe tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. Ils périront, et tu demeures. Ils vieilliront comme un vêtement, et tu les changeras comme un manteau, et ils seront changés. Mais toi, tu es le même, et tes années ne manqueront point." Et pourquoi donc Porphyre, qui loue la piété des Hébreux d'adorer le grand et vrai Dieu, terrible à ses divinités mêmes, accuser les chrétiens de démence, pour prétendre que ce monde doit finir ? Et cependant, voici que les saintes Lettres des Hébreux disent au Dieu devant qui, de l'aveu de ce grand philosophes, toutes les divinités tremblent : "Les cieux sont l'ouvrage de tes mains, et ils périront." Quoi donc ? Quand les cieux périront, qui sont la partie la plus haute et la plus sûre, est-ce que le monde ne périra pas ? Si ce sentiment déplaît à Jupiter, qui, suivant le témoignage de ce philosophe, emprunte l'autorité grave d'un oracle pour blâmer la crédulité des chrétiens, que ne traite-t-il également de folie la sagesse des Hébreux dont les livres sacrés renferment cette croyance ? Si cette sagesse, qui plaît tant à Porphyre qu'il l'a fait vanter par les oracles de ses dieux, si cette sagesse elle-même nous atteste la ruine future des cieux, quel est donc cet excès d'erreur et d'imposture qui, dans la foi des chrétiens, avec ou par-dessus tout le reste, déteste le dogme de la fin du monde, dont la ruine peut seule entraîner celle des cieux ? Et dans ces Ecritures, qui nous appartiennent en propre et ne sont plus communes aux Hébreux et à nous, dans les Evangiles et les épîtres des apôtres, ne lit-on pas : "La figure de ce monde passe" ; "le monde passe" ; "le ciel et la terre passeront", expressions plus douces il est vrai que celle-ci "périront". Et dans l'Epître de Pierre, où il est dit que le monde ancien périt sous les eaux du déluge, ne voit-on pas clairement quelle est la partie du monde désignée par le tout, et comment elle périt, et quels sont les cieux, renouvelés alors, et réservés aujourd'hui pour les flammes dernières, au jour du jugement et de la ruine des impies ? Et quand il dit bientôt après : "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, et dans une violente secousse les cieux passeront, les éléments consumés se dissoudront, et la terre avec toutes les oeuvres terrestres brûlera" (2P3, 6-10) ; puis ajoute : "Dans l'attente de cette destruction, quelle doit être la sainteté de votre vie !" (...)

    - D'ailleurs y a-t-il doctrine morale plus bête et moins scientifique que l'écologie, qui consiste à désirer préserver la terre du gaspillage des hommes qui l'ont épuisées, pour le bénéfice de ceux-ci ? Le suicide de l'humanité est une doctrine moins illogique.

    - Précédemment à l'écologisme chrétien, qui peut passer pour une simple bouffonnerie démocrate-chrétienne de plus, on fut surpris de voir à plusieurs reprises le pape Jean-Paul II embrasser la terre, lors de ses tournées à travers le monde. Serait-ce que cet évêque polonais aurait été élevé dans le culte d'Isis, Cérès ou Mithra ? Dans ce cas les Journées mondiales de la Jeunesse seraient des fêtes de la fécondité.

  • Darwinisme et néo-nazisme

    La propagande de la foi dans l'évolutionnisme, ou pour être plus dans le "transformisme", pose comme un fait historique que le "darwinisme social" constitue un détournement de l'hypothèse de Darwin. C'est faux.

    D'abord, il n'y a pas d'inconséquence sur le plan éthique, quand on croit dans l'hypothèse du transformisme, comme la science nazie, à vouloir en chercher une application sur le plan social. Après tout, la bombe atomique n'est pas plus sympathique que le nazisme, et on ne prétend pas pour autant qu'elle est erronée sur le plan scientifique.

    Ensuite, l'effort d'application du darwinisme, dont témoigne le nazisme, n'a pas cessé à la suite de l'effondrement de ce régime.

    - Mettons que le darwinisme social nazi n'a pas fait ses preuves, bien au contraire, puisque la déroute rapide des Allemands face aux "sous-hommes communistes" a enclenché le début de l'extinction de la fière race allemande, qui a subi les pertes les plus nombreuses au cours de la dernière guerre. Ce darwinisme social a permis la relégation des juifs au plus bas niveau moral, au rang de personnes peu compétitives (ce qui n'a rien en soi d'insultant pour les juifs, dont la spiritualité ne trouve aucun fondement dans la compétitivité ou l'identité, principe racial et/ou juridique).

    - Mais le darwinisme social libéral, qui permet actuellement de reléguer une partie de l'humanité au rang de la sous-humanité, avec la promesse identique à celle faite aux juifs de "libération par le travail", ce néo-darwinisme social n'a pas, lui non plus, fait ses preuves. Autrement dit, nous sommes en train de l'expérimenter, et, malgré les débuts catastrophiques du darwinisme social, les comités d'éthique paraissent peu s'en émouvoir.

    D'une certaine façon, le darwinisme social libéral paraît voué à un échec plus cuisant et certain encore que le nazisme ; en effet, si certains ont pu croire dans la victoire de l'Allemagne sur le reste du monde, il paraît dérisoire d'affirmer l'équilibre du monde sur la base de la compétition économique, assortie de la seule promesse aux sous-hommes de connaître un jour la démocratie et les profits qui vont avec, pour qu'elle ne soit pas seulement un mirage. On voit se répéter dans le darwinisme social libéral, le même cynisme et les mêmes spéculations scientifiques douteuses que dans le nazisme. En dehors des milieux industriels et boursiers, le darwinisme social paraît scandaleux. Pourquoi ne pas examiner, en dehors des milieux industriels et boursiers, s'il n'y a pas lieu de réouvrir le débat scientifique à propos de Darwin ? C'est naïf, je le reconnais, puisque la télévision joue désormais un rôle de premier plan dans le débat scientifique.

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    Si l'on a fait un peu d'histoire, et pas seulement de la biologie, on verra d'ailleurs que le nazisme n'a fait que donner une coloration juridique particulière à un darwinisme social libéral existant auparavant. Le nazisme n'a pas l'exclusivité du mélange ésotérique de la science et de l'éthique, puisque c'est une caractéristique du totalitarisme, en général. C'est le mode de raisonnement essentiel des régimes théocratiques depuis les débuts (avérés) de l'histoire de l'humanité, tandis que l'étrange attelage de la science et de la morale publique a de quoi surprendre un esprit scientifique plus sérieux, qui objectera : "Et pourquoi ne pas intégrer la science-fiction dans la science, tant qu'on est à y admettre des comités d'éthiques ?" Objection d'autant mieux fondée que c'est ce que font systématiquement les régimes théocratiques depuis l'origine (prouvée) de l'humanité : ils ne distinguent pas la science de la science-fiction. Typique de la théocratie européenne du XVIIe siècle, la science de Galilée mêle psychologie de l'univers et science-fiction (le purgatoire), d'une manière qui n'a rien de surprenant. Pus récemment, la philosophie naturelle de Montesquieu et sa théorie raciste, qui repose plus sur les envolées lyriques que les syllogismes mathématiques, effectue la même jonction de la science naturelle et du droit. La science, dans un régime technocratique, présente le même caractère dogmatique que dans une théocratie.

    - J'entendais récemment Roland Jaccard (statistiques + biologie), piètre savant comme tous les polytechniciens, déplorer quasiment dans la même phrase le défaut de contrôle des savants par des experts ès éthique (c'est-à-dire des curés, fonctionnaires de l'Etat), ET le rôle joué par l'économie et l'argent dans la science moderne. L'argent est sans doute la principale raison, aujourd'hui, du mélange de l'éthique et de la science. Il n'y a rien de plus éthique que l'argent. Il n'y a d'ailleurs qu'un statisticien imbécile pour croire que l'Etat et ses curés sont des esprits purs, et que ce n'est pas l'argent qui les détermine eux aussi.

    - Pour poser l'hypothèse évolutionniste, il faut auparavant poser le fatalisme comme une vérité scientifique. Comme cette vérité est de nature religieuse ou juridique, on peut penser qu'elle traduit chez Darwin l'influence des préjugés théocratiques de son époque. Le judéo-christianisme de Darwin est d'ailleurs très proche de celui de Hitler. Dans les mêmes termes que Darwin et ses disciples posent le principe de la transformation du singe en homme, on pourrait faire la théorie que l'espèce humaine est prédestinée à retomber au niveau éthique où se situe le singe, et à ne plus se comporter autrement que suivant une programmation naturelle fatale.

    Mais, en pratique, quiconque résiste à la bestialité du darwinisme social nazi ou libéral, en refusant de s'inscrire dans la chaîne alimentaire, fait écueil au transformisme, tant que celui-ci n'aura pas démontré comment un être humain peut se situer à part de toute l'espèce à laquelle il appartient, et refuser de se soumettre au droit naturel commun, à laquelle toutes les autres espèces vivantes se plient. Bien sûr il y a une grande place d'abrutissement religieux, de psychologie et de calculs spéculatifs chez l'homme, mais il n'y a pas que ça, et même la détermination psychologique moyenne dans les régimes théocratiques ne serait pas, sans l'effort considérable du clergé pour promouvoir la culture, vecteur principal de l'enseignement de la science et des arts sous la forme dogmatique.

    C'est exactement le même abandon de l'esprit critique qui est requis pour croire le transformisme vrai, que celui qui est exigé pour croire que le libéralisme est une doctrine économique sérieuse, alors qu'elle s'appuie principalement sur l'escamotage et la censure de tous les faits historiques qui la contredisent. Pour croire au libéralisme, il faut croire au destin, comme les joueurs de poker ; idem pour croire au darwinisme, qui ne fournit pas l'explication de l'indétermination humaine, mais seulement de son déterminisme (et encore, une partie seulement).

  • La Prostituée

    Retour sur ma précédente note dédiée à Marx et la prostitution : cette note permet de comprendre pourquoi l'institution ecclésiastique est figurée dans l'apocalypse sous les traits d'une prostituée, au point de stupéfier l'apôtre Jean. C'est donc à cause de la triple 1/idéalisation de la sexualité ; 2/idéalisation du travail ; 3/idéalisation du droit, opérée par l'institution ecclésiastique contre l'Esprit de Dieu.

    (Porteuse des mêmes valeurs, la République n'est qu'une petite putain secondaire.)

    - Attribuée mensongèrement au christianisme (l'essayiste Pascal Bruckner), l'idéalisation de la sexualité est une des fonctions principales du sacerdoce païen dans l'Antiquité. S'il n'est pas le seul, Shakespeare est le meilleur témoin de cette idéalisation démoniaque, dont il nous livre toutes les clefs, en particulier dans "Roméo et Juliette", pièce totalement énigmatique si l'on se place sur le terrain culturel où le christianisme n'est pas enraciné. A la subversion du christianisme, Shakespeare oppose la subversion de la culture dans toutes ses pièces.

    Bien sûr, on trouvera une logique proche de la part de tous les théologiens chrétiens qui font l'effort minimum de rapporter leur propos aux Saintes Ecritures. Si l'on prend le cas d'Augustin d'Hippone, pourtant assez largement ésotérique, et dont la théologie est la plus éloignée des paraboles de Shakespeare, bien sûr il ne saurait être question pour Augustin, en aucune manière, d'"érotisme chrétien", faute de quoi Augustin ne serait qu'un rigolo de kermesse démocrate-chrétien, un abolitionniste du péché originel, et l'ésotérisme d'Augustin ne va pas jusque-là*.

    - L'exemplarité de Shakespeare tient à ce qu'il ne verse jamais dans la psychologie ou l'éthique, pour se situer toujours au niveau de l'histoire, suivant la recommandation de l'apôtre Paul, en quoi nous pouvons aussi voir dans Shakespeare un ange, qui n'a bien sûr rien de "docte". "Roméo et Juliette" est donc une pièce historique, qui à travers l'histoire de deux petits crétins enamourés (on pourrait fort bien placer le mariage gay sous le patronnage de "saint Roméo"), décrit le destin tragique de l'Occident, et donne la raison de celui-ci pour sublimer la bêtise avec une constance inoxydable, sous le vocable de la culture, trépanation de l'âme de l'homme du peuple. Shakespeare dévoile le mysticisme complètement truqué de la culture médiévale. Comme la culture, dans des décors et des costumes différents, n'est que recyclage des viles passions humaines, Shakespeare sait que sa mythologie résistera à l'outrage des siècles.

    - Arrêtons-nous ensuite sur Emmanuel Swedenborg. Son explication de la figure de la prostituée est analogue de celle de Shakespeare. De façon plus générale et complémentaire, Swedenborg précise le sens du mot "fornication" dans le vocabulaire chrétien. Il diffère du sens que lui donne la culture païenne ou l'éthique, ainsi que les pharisiens qui ont condamné à mort Jésus. Pour les pharisiens, Jésus est un fornicateur, tandis que pour Jésus, ce sont les pharisiens qui le sont. Pour les pharisiens, la fornication est la sexualité illégale, qui justifie à leurs yeux qu'une femme adultère soit lapidée. Jésus, lui, ne condamne pas la sexualité ou la chair directement, car cela reviendrait à anéantir l'homme et le priver du jugement dernier, que les justes n'ont pas à redouter.

    - C'est l'éthique sexuelle qui, dans le christianisme, est condamnée sous le vocable de la fornication, c'est-à-dire le péché véhiculé par la prostituée - autrement dit, l'idée qu'il y a une bonne et une mauvaise sexualité, idée qui constitue l'axe du droit et évolue au gré de l'intérêt de telle ou telle société. C'est cette sacralisation, ce sacrement-là que le christianisme ne tolère pas et qu'il désigne comme la fornication, parce qu'il opère la scission de l'humanité avec dieu, en le réduisant à une idole domestique. Sodome et Gomorrhe sont moins éloignées de dieu que Jérusalem, si celle-ci ourdit contre dieu un idéal social plus pur que celui des païens. A cet égard, les musulmans qui croient que la démocratie libérale est immorale commettent une lourde erreur (la même erreur que l'antichrist Nitche) ; l'effacement de dieu est le résultat même du processus moral, d'une part, et le libre-échangisme sexuel, plus ou moins organisé, a un caractère sacramentel dans le droit libéral. On peut dire que l'attrait religieux du libéralisme excède celui de toutes les autres religions. On ne peut s'opposer au cannibalisme libéral par où il a triomphé : l'idéalisation de la sexualité, du travail et du droit.

    - Et Jésus d'expliquer -déjà- aux pharisiens comment ils ont perverti la loi de Moïse en restaurant le plan de la morale pure égyptienne, s'asseyant ainsi sans vergogne sur la conscience historique conférée aux hommes par dieu par l'intermédiaire de Moïse. Le faux juif S. Freud, pour s'en démarquer, définit le judaïsme comme "l'invention de Moïse" ; en dépit de son athéisme, cette définition est assez juste ; on peut la préciser encore en disant que l'essentiel de l'ancien testament est dans la conscience historique (opposée à l'inconscient freudien totalitaire), conscience confirmée par l'apôtre Paul, qui fait définitivement table rase de la morale, privant toute spéculation sur l'éthique ou l'identité juive de fondement (pour ne pas dire qu'il la relègue dans les limbes du ridicule, puisque le paganisme de Freud est moins illogique). L'antisémitisme, lorsqu'il est cohérent, ce qui est assez rare, vise bel et bien la conscience historique. Le judaïsme est insoluble dans la culture ; le christianisme, encore plus.

    *Plus marqué que celui de Thomas d'Aquin, l'ésotérisme d'Augustin réside dans son néo-platonisme.

  • Déphilosopher

    "Comme en son temps l'imprimerie, il n'est pas impossible qu'internet fasse éclore un nouvel humanisme."

    Martin Legros, philospophe de service.

    - Une des caractéristiques de la pensée humaniste est de nier que la technique constitue un quelconque progrès. De sorte qu'on ne peut pas fonder le slogan de la modernité sur l'humanisme, mais seulement sur la pure rhétorique. On pourrait citer cent exemples des préventions de l'humanisme contre la technique. Le meilleur est Francis Bacon, qui dans la "Nouvelle Atlantide" annonce toutes les inventions techniques futures pour mieux signifier qu'elles ne marquent aucun progrès de l'imagination humaine, où Bacon voit la meilleure ressource afin, pour l'homme, de triompher de la nature et de sa condition.

    Du même Legros :

    "Peut-il y avoir de bonnes raisons d'être plus touché par la destruction d'une oeuvre d'art que par celle d'une vie humaine ?"

    Comme on le supute, après quelques syllogismes sentencieux pour l'appuyer, la réponse de Legros est : "oui". Toute la barbarie démocratique est dans cette affirmation. La démocratie est sans doute elle-même le plus beau monument de rhétorique pharisienne, auquel on doit sacrifier autant de vies humaines que nécessaire. Ne croyez pas que les onctueux démocrates se soucient beaucoup de l'art primitif ; il ne leur sert qu'à alimenter leur propre primitivisme.

    On m'interrogeait justement, il y a peu, sur la dette diabolique que la société fait peser sur l'homme et qui a pour effet de l'inciter à aliéner sa conscience, à s'aimer moins qu'il n'aime la société, afin de perpétuer le sacrifice. La réponse est contenue dans l'absurdité de cette affirmation, qui illustre le point de vue social comme celui du démiurge. Ennemi de la démocratie et plus humaniste que tous les souverains pontifes démocrates réunis, Baudelaire constate que le progrès de la civilisation est, avant toute chose, le résultat de l'effacement des traces du péché originel. Sans le péché originel, il n'y a plus que la condition humaine, et puis c'est tout, les barbares peuvent fonder, religieusement, le principe de la banalité du mal. Comment comprendre, ensuite, que la créature humaine est, primitivement, l'oeuvre du diable, et ne peut échapper au déterminisme, si elle s'en tient au plan physique ? On le comprend parce que le raisonnement hypothétique et le raisonnement génétique sont semblables. L'hypothèse ou la condition est le mode primitif de raisonnement. Il n'y a dans toutes les idéologies ou doctrines sociales qui en découlent, qu'un simple volontarisme. L'âme elle-même est déterminée par le physique et la biologie, aussi soluble dans les rêves que la mécanique, les mathématiques ou la démocratie.

     

  • Le spectre de Marx

    Un magazine de philosophie titre en gros : "Karl Marx, l'ennemi intime du capitalisme." Marx n'est pas moins l'ennemi de la philosophie du droit républicain, notamment à cause du service rendu par elle au capitalisme. Cela, ce magazine ne l'avoue qu'à demi, un peu plus loin et en caractères d'imprimerie beaucoup plus petits.

    La preuve que Marx n'est pas républicain, c'est qu'on ne peut le classer ni à gauche, ni à droite. Il ne marche pas dans la combine.

    Le socialisme (républicain) n'est jamais que la reformulation d'une vieille ruse du clergé catholique qui consiste à imposer à l'homme un devoir mystique afin de mieux le soumettre. L'éthique républicaine tire sa source du même endroit que la morale d'ancien régime, c'est-à-dire du néant.

  • Marx et la prostitution

    Marx n'est pas assez naïf pour prendre position "pour" ou "contre" la prostitution, c'est-à-dire pour participer à une polémique typiquement bourgeoise ou républicaine, qui a pour effet, ou but, une triple occultation : 1/L'idéalisation de la sexualité ; 2/L'idéalisation du travail ; 3/L'idéalisation du droit.

    - La sexualité est un enjeu crucial sur le plan social, y compris sur le plan de la barbarie sociale que la sociologie négationniste met à part de l'évolution sociale de façon totalement artificielle. L'idéalisation de la sexualité et du travail est nécessaire au commerce comme à l'industrie.

    - Comment le droit pourrait-il mettre un terme aux fléaux que les populations pauvres subissent, dont la prostitution n'est qu'un volet, quand le droit est au contraire fait pour justifier les inégalités et les consolider ?

    Le débat sur la prostitution entre ligues de vertu, dont chacun devine qu'il ne changera rien au commerce de la chair humaine, ni à l'activité économique fondée sur la concurrence, est exemplaire de la mentalité féminine religieuse, qui décrète sans jamais le prouver que la société peut-être perfectionnée, quand bien même sa bestialité n'a jamais été aussi flagrante au plan de la sexualité, au plan du travail, et au plan du droit. On peut mieux dire en étant marxiste que l'économie dite tertiaire ou de service est en réalité une économie pornographique, qu'il s'agisse de vendre sa chair, ou également son âme. Nous sommes bien d'accord avec les prostituées : leur service social en vaut bien d'autres, plus subtils mais non moins aliénants : seulement le reconnaître pour la République française reviendrait à l'aveu qu'elle n'est qu'un lupanar, bien loin des leçons d'humanisme et de démocratie que ses journalistes distribuent à tour de bras. 

  • Dialogue avec l'Antéchrist

    - Tout au plus les antichrists peuvent-ils accuser les chrétiens d'être parfaitement inutiles sur le plan social : des parasites, comme le Reich allemand accusa les juifs et les communistes (pour ne pas se priver de trop de "bonnes troupes chrétiennes").

    - L'accusation de détruire la civilisation, en revanche, est infondée et participe de la recherche de boucs émissaires par la société.

  • Vitesse Moderne

    Pour comprendre la modernité il suffit d'observer une femme, puisque celle-ci est l'objet de culte central dans cette religion, comme fut l'hostie précédemment dans le culte des vieux catholiques latins, suivant un plan mystique exactement semblable.

    Même la démocratie et l'idée du peuple que cette idéologie véhicule exige en réalité un "peuple" le plus effeminé possible, tel que le Japon, l'Inde, les Etats-Unis, l'Allemagne, les pays orientaux en général, comme par hasard ceux qui subissent la férule de la dictature en bronchant le moins, qui ont même inventé de trouver dans l'humiliation et la douleur un surcroît de plaisir. Voilà pour qui la démocratie est faite.

    Les hussards roses de la démocratie prennent le peuple pour de la chair à saucisse malaxable à volonté, et leurs arguments sont exactement ceux du pédéraste pour approcher sa victime.

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    Pour comprendre la "vitesse moderne", il faut comprendre le principe de fuite en avant des femmes. Elle explique l'irresponsabilité similaire des hommes politiques, non pas accidentelle, mais atavique. La science politique n'a JAMAIS EU DE SOLUTION, ni de but, LA POLITIQUE N'A JAMAIS EU QUE DES MOYENS DE FUITE. Toutes les utopies politiques sont formulées de façon hypothétique, c'est-à-dire de la manière la plus religieuse qui soit. C'est le grand service rendu par la polytechnique nazie aux élites démagogiques qui gouvernent la France au gré de leurs intérêts : doter cette élite d'une science statistique et de la mystique grostesque d'Einstein qui va avec, afin de faire croire au peuple que son élite sait ce qu'elle fait, alors qu'en réalité les élites françaises n'ont que des moyens de fuite, s'amenuisant de plus en plus, et que les experts au chevet de la France ne sont que des imbéciles du calibre de Jacques Attali.

    Petite tapette désargentée, si tu crois que la politique va t'inclure dans son plan d'évasion fiscale, tu peux toujours rêver. Les politicards n'ont pas besoin de toi, à moins que tu ne saches sucer ou ramasser les poubelles, ou en tant qu'assassin. Tu sais tenir une arme ? Alors tiens-toi à l'arrière-garde, s'il-te-plaît, pendant qu'on met nos valeurs à l'abri. Ah, tu peux bien être fier d'être gay, connaud. Exige plutôt des branlées à la police !

     "Les peuples intelligents ne se laissent pas gouverner facilement." : vous pouvez être sûr que ce n'est pas un/une féministe qui a prononcé ces paroles. Pour les féministes, il faudrait au contraire inculquer artificiellement aux hommes des raisons de trembler qu'ils n'ont pas naturellement. Ainsi feront-ils de plus parfaits dévots, avides de toutes les sortes de drogues religieuses, parés pour l'abattoir.

    Encore une fois, c'est très facile d'écrire un bouquin sur les penseurs français modernes : leur liste tient sur une page. Même chez Proust, le plus religieux et fétichiste qui soit, on peut trouver quelques lignes blasphématoires vis-à-vis de la religion et de la société. Mme de La Fayette peut être classée parmi les modernes... mais qui lit en France encore Mme de La Fayette en dehors de quelques institutrices semi-frigides et qui bouffent déjà les pissenlits par la racine ? Même aujourd'hui où la religion n'a jamais été aussi forte en France, la démocratie avec une puissance que l'Eglise catholique n'a jamais eu pour inculquer la messe, même à ce niveau la France n'est pas assez moderne pour empêcher ses enfants de lire Louis-Ferdinand Céline et d'y trouver les vérités les plus dérangeantes sur "les artisans de guerre au nom de la paix". La France n'est pas assez moderne pour imposer l'éthique nationale-socialiste à ses enfants, c'est-à-dire la grossière tactique pour imposer la défense de la propriété au nom de la liberté.

  • Gospels don't sing

    Motherfucker does like music -son of anarchy does mistake it. Anarchy and music? Why not drug and anarchy? School and anarchy? More teachers!?

    Behind mass-murderers, or even the little serial-killer, you can find the music principle. And if musicians were not those hypocrits, they would praise Hitler as the best conductor of its generation! As the 1936's Olympic Games were a hit! It is not proven that Jewish are sub-human, but music fanatics are, in the physical sense.

    As a Christian and a French guy (if you cross a French who does love music or mathematics, he is a fake one, probably one of those Italian motherfuckers), I have been impressed for a long time by the deep understanding of Satan's code that music players have. I remember this US-music when I was younger by Kurt Cobain: because they hate life and brake their satanic instruments, rockn'roll singers are closer to Christian people than stupid pagan praising life to seduce and fuck their neighbors easily. There was a baby on the cover-disk; this was brilliant from Cobain to make the link between his suicide-appeal and a sub-human. Nirvana of Music fanatics is indeed their mother. '1/The motherfucker, 2/the suicide and 3/the happiness or Nirvana, 4/the music', everything was there about the Slavery or the matrix-system.

    Of course, in Modern Times, the most satanic as Shakespeare does explain it, is the Christian music: playing satanic music 'in the name of the Gospels'. A. Hitler was too frank or to stupid to understand it. United-Kingdom gave US-German culture this lesson. But Shakespeare is painting this world as a Hell, where Music is just a pill for people who are not courageous enough to commit suicide at once. 

  • Christine Boutin

    En voyant cette figure -la figure de Christine Boutin- qu'on croirait tout droit sortie de la "comedia del arte", je me demande combien de temps cela prendra pour en faire une "icône gay", et l'Eglise romaine avec elle ?

  • Quel Nouveau Monde ?

    Il a fallu que je voyage jusqu'aux Etats-Unis pour comprendre que le "Nouveau Monde" ne l'est pas. En dépit de la réclame et de la promesse de nouveauté, rien de neuf aux Etats-Unis. Plus jeune, la vieille Europe, ou moins vieille si l'on veut. Les Etats-Unis sont un sanatorium de vieilles idées transparentes, tellement elles ont servi.

    Les Etats-Unis sont vieux au sens où Francis Bacon dit que nous sommes antiques, et que l'antiquité, elle, était jeune. Un Américain est obligé de réagir contre ça, comme un gosse élevé par des parents trop vieux doit absolument réagir. C'est ça, les gosses yankees font pitié comme les enfants de vieux, gâtés par la peur de leurs parents ; même la province française n'est pas aussi sinistre, et dieu sait qu'il y a de quoi crever d'ennui, rien qu'à traverser à pied la ville de Bordeaux.

    Il a fallu que je voyage jusqu'aux Etats-Unis pour avoir confirmation que l'enfer est ici-bas, et nulle part ailleurs. D'où l'importance du rêve, dans lequel les vieillards croient pouvoir battre en retraite.

  • World War III

    Politics or Ethics when it is under the Christian-Jewish flag is far more dangerous than any other. It is more dangerous than nazi's one. Switch-off the propaganda and stupid movies made for people to forget that: 1/Germany was defeated very quickly; 2/Hitler's army worked for the USA that got a huge benefit of this war, thanks to Roosevelt's trick; 3/German-culture and USA-culture are as close as possible; and culture always gives the reason to make war. Typically, the culture is making of labor and property a dream for those who are unemployed and poor. This is the reason why free people want no culture.

    You cannot find any reason in the Christian Gospels to praise any kind of ethics or politics. So why do these 'Christian clergymen' sing the song of 'Christian values' all the time? Without hesitating to commit a crime against God Spirit, that Hitler himself did not committed?

    Because USA-propaganda does need it, as Goebbels needed racist theories, no matter if he was believing that these were true or not. Of course there are plenty of brave guys, who are paid for doing this job: marry people or burry people in the name of someone -Jesus-Christ- who never got married and never died. But Hell is nevertheless full of that kind of brave guys. Professional-liar, even if it seems to be good for Society is a job that you cannot do in the name of Jesus-Christ. You cannot use HIS words to play YOUR own game -or just go to Hell as Pharisees did.

    Why don't USA dare making the War 'in the name of Satan', as Hitler did?

  • Orwell ou Shakespeare

    A qui me fait remarquer que Georges Orwell fut un écrivain visionnaire, je réplique qu'Orwell a près de quatre siècles de retard sur Shakespeare ; "rétro-visionnaire" paraît donc mieux adapté.

    Comparés à Shakespeare, tous les poètes occidentaux paraissent "modernes", c'est-à-dire producteurs d'ouvrages de circonstance, voués au rebut, suivant cette vérité éternelle que le temps commence d'abord par frapper de ses rayons ceux qui croient malin de lui réclamer des dividendes.

    Bien qu'il ne se passe pas un jour sans qu'un professeur complote d'assassiner Hamlet une bonne fois pour toutes, Shakespeare demeure, bien plus contondant qu'Orwell, une pierre dans la botte de l'oppresseur, le genre de caillou dont Goliath ne croyait pas devoir se méfier.

    Beaucoup mieux qu'Orwell, Shakespeare montre que l'oppression s'accroît du faux savoir livresque, autrement dit de la "culture", n'interdisant pas la lecture, mais rendant au contraire obligatoires les ouvrages les plus vains -tout ce qui relève de la psychologie-, passion qui trahit l'onanisme des intellectuels ; la grande majorité des lectrices ne fait que boire comme du petit lait le foutre de curés ou d'enfants de choeur, croyant ainsi se fertiliser la cervelle. Les imbéciles, chez Shakespeare, sont presque toujours des ecclésiastiques (Polonius, Thomas More, Erasme), sachant la contribution majeure de l'intelligentsia catholique aux divertissements psychologiques. La foi et la raison totalitaires sont inscrites pour Shakespeare dans le plan des hommes depuis le jour où un homme, Jésus, est parvenu à échapper à la condition humaine, privant le clergé et la culture de toute fonction, et même la fonction de sa fonction. 

  • Mathématiques modernes

    Comme je doute depuis longtemps que les femmes soient bien réelles, l'abstraction des musulmanes dans leurs grands linceuls noirs ne me surprend pas. Masque de beauté ou masque d'éthique, cela revient au même.

  • La Preuve de Satan

    Si tu es démocrate-chrétien et que tu ne crois pas dans Satan, va à Los Angeles, au pays où l'on fabrique le cinéma et l'on feint moins d'ignorer qu'il y a deux sortes d'anges que dans les lieux d'aisance aseptisés de la démocratie-chrétienne.

    Dans l'ensemble, les Etats-Unis valent pour leur foi peu dissimulée dans Satan, qui éclate pratiquement dans chacun des discours de leurs édiles. La "grâce", notamment, est une invocation très commune des sectateurs de Lucifer, qui indique au chrétien le "deus ex machina" des cultes païens amateurs de musique.

    Interrogez ce type de suppôt qui invoque le Christ, par ruse ou confusion, sur la différence entre "la grâce" et "l'esprit" : il balbutie. La grâce est une notion presque exclusivement éthique ou politique, qui pourrait presque être bannie du vocabulaire chrétien ; la grâce est faite pour autoriser la passivité et la faiblesse d'esprit humaine, niant ainsi l'Esprit. Celui qui voit la correspondance de la grâce dans la géométrie et l'algèbre comprendra pourquoi les juifs et les chrétiens sont aussi hostiles à admettre l'intrusion de l'hypothèse mathématique dans la science expérimentale.

    En principe, pour peu que tu sois un tant soit peu français, et non curé ou publicitaire, l'atavisme te permettra de déceler l'esprit manipulateur de l'espèce des cinématographes, comme la mangouste renifle le serpent à longue distance. Personnellement, causer avec Adolf Hitler, à supposer que les théories néo-nazies d'Einstein soient vraies et qu'on puisse voyager dans le temps, une discussion avec Hitler me serait moins pénible qu'avec un de ces cinéastes qui n'ont pas le courage d'aller s'amuser en enfer seuls, mais réclament la compagnie des petits enfants pour pouvoir se livrer sur eux en toute légalité à un maximum de sévices délicieux.

    En effet, d'une certaine façon, Hitler a mis sa peau au bout de ses idées ou de son cinéma, tandis que dans l'engrenage du cinéma moderne et ses conséquences catastrophiques, au sein de la grande théocratie égyptienne restaurée par les nations occidentales, on peut faire confiance aux cinéastes pour faire tout pour se disculper, arguer qu'ils sont "responsables mais pas coupables", le genre d'argument que seuls les plus lâches officiers ont osé au procès de Nuremberg.

  • La Bêtise

    Comme il est prouvé que la bêtise contribue au bonheur, les laboratoires pharmaceutiques, qui financent les partis politiques, en ont trouvé la formule chimique et la distribuent dans leurs officines sous forme de pilules remboursées par la sécurité sociale.

  • En construisant

    ...la Tour de Babel

    "Tu étais en train de purger ta peine et tu travaillais comme manoeuvre.

    Des grimaces de l'aube jusqu'au ricanement du soir,

    le travail était dur comme la terre, l'hiver, pour le fossoyeur,

    et cela faisait longtemps qu'il nous avait coupé la respiration

    et longtemps que l'espoir d'une évasion n'était pas grand-chose de plus

    qu'une giclée de salvive piétinée par le pied nu.

    Le caractère éphémère de tout ce qui était spirituel

    était si effrayant que beaucoup d'entre nous auraient volontiers cru dans l'immortalité de la chair.

    Nous commencions à rencontrer nos doubles...

    En ce qui te concerne... Mais non !...

    Il suffisait que la femme de Psentostris

    longe le haut rempart de bitume

    pour que tout cet énorme édifice inhumain

    qui devait survivre à l'éternité

    t'apparaisse aussitôt pure improvisation.

    Les ruines étaient si immédiates

    qu'elles étaient comme la certitude de l'amour...

    V. Holan (Trad. D. Grandmont)

  • Hamlet, mon frère

    Il faut toujours ruser avec le diable pour vivre, cela Hamlet l'a bien compris ; c'est-à-dire vivre au-dessus des moyens que la Nature procure.