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nitche - Page 4

  • Pourquoi la misogynie ?

    Pourquoi le judaïsme et le christianisme (non pas l'Eglise romaine) sont-ils misogynes ? Simplement parce que la femme est une puissante incitation à la guerre. Derrière le soldat, comme derrière le capitaine d'industrie, ou même le polémiste, on retrouve la détermination féminine ou sexuelle, qui confirme la justesse des mythologies de Moïse ou d'Homère, à travers les siècles. Achille est entièrement actionné par le principe féminin.

    Le voile catholique médiéval, ou le voile islamique, ne sont pas des instruments spirituels, ce sont des instruments de protection sociale. Dans l'Eglise romaine les femmes dominent des hommes soumis au principe de l'éternel féminin ; nombre d'entre elles en sont, d'ailleurs, relativement conscientes. L'art chrétien authentique souligne au contraire la connivence des femmes et de la mort, ce lien que Jésus tente de dénouer dans la conscience de Marthe, soeur du ressuscité Lazare. L'homme meurt de se conformer à sa volonté ou son rêve de puissance, c'est-à-dire concrètement de se conformer au plan social.

    Sur ce point, l'antichrist Nitche ne se trompe pas : le judaïsme, puis le christianisme, ont irrémédiablement altéré l'ordre social : il n'y a plus après Moïse d'autre choix pour un homme d'élite ou de rang supérieur que de rompre avec son milieu, ou d'adopter la fourberie comme le mode de pensée principal, dont la démocratie est le témoignage éclatant, fondé non plus sur la domination mais le désir d'asservissement, inculqué dès le plus jeune âge aux enfants, à l'aide de moyens de propagande extraordinaires. Le dieu des élites est mort avec Moïse et les prophètes. Les nations ont enflé jusqu'à l'échelle totalitaire de ne plus pouvoir se maintenir à l'équilibre. La vitesse moderne est une fuite de l'Etat en avant, caractéristique de la barbarie de nos élites, qui n'ont pas trouvé d'autre moyen que ce train d'enfer pour se maintenir en selle.

    Si la foi dans l'immortalité est plus répandue dans le monde antique qu'elle n'est désormais, c'est parce que la rêverie, les fantasmes juridiques et la projection vers une cible abstraite, sur quoi repose tout l'art moderne, n'y ont pas de place. Le cinéma est destiné aux peuples guidés par la frustration, non à ceux qui parviennent à jouir normalement. Jamais l'aliénation ne fut mise en valeur dans l'antiquité. Le fait qu'elle le soit aujourd'hui prouve le cynisme superlatif des élites en place.

    La société, incarnation véritable de l'éternel féminin, n'est plus qu'une vieille sorcière retapée à la chirurgie esthétique, dont le lait s'est tari depuis longtemps.

  • L'antichrist Benoît XVI

    - Pourquoi Benoît XVI est-il un antichrist, du point de vue évangélique ? Parce qu'il prône la doctrine païenne de Nitche sous l'étiquette chrétienne, et que cela EST SCANDALEUX POUR LES ENFANTS ELEVES DANS CETTE SECTE, non moins que les viols et abus sexuels, mais plus encore.

    - Quelle est cette Eglise où la "tradition" païenne est présentée comme la transmission de l'évangile, si ce n'est une synagogue de Satan ? Qui sont ces pleutres incapables d'assumer leur culte néo-païen ? Ces chiens démocrates-chrétiens et leur plan babylonien au nom de prophètes juifs ou chrétiens qui l'ont combattu avec force ? Pourquoi ne lancent-ils pas un défi au dieu des chrétiens, au lieu de faire croire que celui-ci bénit leur avarice immonde ?

    - Quel est le sens de cette puissance maximale accordée au mensonge maximal de la démocratie-chrétienne, et d'un masque de carnaval aussi grotesque que même l'antichrist Nitche n'a pas voulu le porter ?

    - Si la démission de Joseph Ratzinger de sa charge est un événement, c'est parce que l'institution dont il détient les clefs est la matrice de toutes les institutions de l'Occident moderne. La bêtise juridique de l'Occident moderne et son inaptitude économique particulières, sa science technocratique la plus spéculative ou hasardeuse de tous les temps, en un mot cette formule totalitaire, trouve son origine dans l'Eglise catholique romaine, selon l'avertissement net et comme jailli du coeur de l'enfer du prophète Shakespeare. Ce saint ne juge personne, afin de ne pas verser dans la magistrature infernale : sur quoi la puissance de l'Eglise romaine s'appuyait-elle ? Sur le désir d'aliénation ancré dans l'espèce humaine, plus encore que dans sa volonté de puissance. Ce désir d'aliénation, l'Eglise romaine l'a répandu dans le monde, jusqu'à faire du sexe faible le sexe dominant, ce qui présage une solution finale d'une extrême violence pour l'humanité, car la nature est sans pitié.

    - Quel PDG, découvrant l'entreprise à la tête de laquelle il a été nommé, gangrenée par la corruption et le vice, ne démissionnerait-ils pas ? Seul un orgueil démentiel peut animer en revanche celui qui consentira à tenter la mission ténébreuse de relever une institution qui a fourni sa caution à tous les génocides commis pas la technocratie occidentale moderne, et qui porte des emblèmes dont le nouveau testament nous dit qu'ils sont sataniques, proscrivant d'appeler son "père" quiconque, hormis dieu lui-même, de sorte que les chrétiens sont fils de la Vérité et doivent laisser à César la morale et les arts décoratifs abstraits.

  • Le Chat de Schrödinger

    La mystification scientifique est de toutes les époques. Ne pas la soupçonner dans le temps où nous sommes est faire preuve d'une grande arrogance, ou bien d'une grande faiblesse, celle-là même que l'arrogance dissimule, comme on voit tel chef d'Etat à la voix de fausset s'entraîner à parler caverneux.

    Une certitude scientifique: la science moderne est entièrement coupée de l'humaniste occidental, dans la mesure où celui-ci n'accorde aux applications pratiques de la science qu'une faible signification scientifique.

    Le propos de l'humanisme est de souligner qu'il n'y a pas de science sans métaphysique ou conscience. La culture technologique moderne ne dérive pas de l'humanisme, mais de la science la plus cléricale du XVIIe siècle, contrairement aux dires des médiocres manuels scolaires républicains, à peu près au niveau de la légende dorée des saints catholiques romains en ce qui concerne les figures emblématiques du XVIIe siècle, où, nous disent ensemble tous les propagandistes de la foi moderniste, le monde est passé des ténèbres à la lumière.

    Il faut bien relier cette question avec celle de Dieu. Suivant la déploration de Nitche : "Dieu est mort.", bien mal traduite par les disciples aussi disparates que loufoques de cet antiprophète, puisqu'elle exprime le regret que le dieu des élites soit mort, c'est-à-dire que le monde moderne l'ait tué, faisant perdre ainsi aux élites le suprême moyen de légitimation. Napoléon exprime le regret similaire de ne pouvoir persuader le peuple qu'il descend de Vénus comme César, et non d'une bonne femme corse, nonobstant la dévotion oedipienne de tout tyran pour sa mère.

    En effet le prolongement de dieu, son nouveau nom, c'est la science technologique. L'homme bionique n'est pas un futurisme, c'est l'effet du conditionnement technologique passé ou présent sur l'homme moderne. Bien des produits de la technologie moderne ne visent pas un rôle de satisfaction des besoins vitaux primaires, mais vous attachent, à supposer que vous en soyez l'esclave, en tant que porteurs d'espoir, ainsi que le vase de Pandore, symbole de toutes les productions humaines débiles ou insignifiantes. L'espoir, que d'autres païens nomment encore "culture de vie", est l'effet thérapeutique principal du discours religieux. Si Satan a lieu de se réjouir d'être ainsi transposé dans des gadgets technologiques, j'incline à penser comme Nitche que ce n'est pas le cas, mais ce n'est pas la question ici.

    J'ai trouvé ça dans une gazette, la "Quinzaine littéraire" (n°1076), à propos d'un récent bouquin intitulé "Le Chat de Schrödinger", par Philippe Forest.

    "Ce scientifique autrichien [Schrödinger] a mis au point un exemple pour tenter d'exprimer ses réserves vis-à-vis de la physique quantique (qui s'intéresse aux particules et à l'infiniment petit]. Il envisage une expérience où un chat enfermé dans une boîte serait mis à mort par un procédé radio-actif produisant la désintégration d'un atome, si bien que, selon la physique quantique, pendant quelques instants l'atome doit être considéré en même temps comme étant et n'étant pas désintégré, et l'animal comme à la fois mort et vivant. Les conditions de réalisation d'une telle expérience sont si délicates que c'est surtout une expérience de pensée.

    Pour S., il ne fait aucun doute qu'un chat ne peut pas être en même temps mort et vivant. Cela signifie que le calcul probabiliste sur les particules, s'il a bien une vertu prédictive, n'infirme pas toute conception raisonnable d'une réalité à l'intérieur de laquelle aucune chose ne peut être à la fois elle-même et son contraire."

    Et le plumitif de la "Quinzaine" d'ajouter : "Sans remettre en cause la validité et le sérieux des recherches scientifiques, Philippe Forest constate que la pensée humaine, dans tous les domaines, fabrique de petites fictions pour mieux tenter d'approcher ou d'expliciter le réel."

    On peut constater ici jusqu'où va le scepticisme du savant moderne, puisqu'il doute qu'un chat puisse être mort et vivant en même temps. Il néglige l'hypothèse du fantôme ou de la réincarnation, que la physique quantique entraîne plus audacieusement à concevoir. Et si nous allions tous au paradis, comme les particules élémentaires ?

    Plus sérieusement, je relève quelques points : l'expression "expérience de pensée" est à la fois judicieuse et nous ramène ne même temps à la métempsycose. Bon nombre d'expériences scientifiques modernes peuvent être qualifiées "d'expériences de pensée", et non seulement le fait d'agiter vivement des particules pour chercher le boson de machin-bidule-truc-chouette aux frais du contribuable. Un cas typique : l'attraction de Newton. Les moyens n'existant pas de sonder le coeur de la terre au-delà de son épiderme pour en extraire la matière attractive, Newton doit bien en passer largement par une "expérience de pensée". Ajoutons que bien des hypothèses religieuses relèvent de ce qu'on peut appeler "l'expérience de pensée". Si la science moderne, qui se veut "expérimentale" d'abord et surtout, est fondée principalement sur des expériences qui sont des démonstrations déductives, alors cette science est religieuse. L'idée de "vertu prédictive" vient renforcer cette présomption, car ce qui est prédictif sans être historique, ou annoncer comme Cassandre une mort certaine, c'est l'espoir infini, qui a lui aussi une signification religieuse.

    L'expérimentation de certains savants, matérialistes notamment, est conçue à l'inverse de ce type "d'expérience de pensée". Il s'agit de ne pas examiner la matière sous l'angle exclusif de son potentiel physique, afin de ne pas s'empêcher de répondre à la question du début de la matière et de sa disparition éventuelle autrement que par un théorie impossible à vérifier expérimentalement. L'expérience de pensée n'infirme pas la métaphysique, c'est-à-dire l'idée que tout n'est pas exploitable et soumis à l'exploitation en raison du potentiel, par l'expérience ; elle l'exclut théoriquement. C'est-à-dire qu'un telle méthode revient à placer la culture au même niveau que la nature physique, puis progressivement au-dessus de la nature elle-même, pour atteindre le paradoxe que Schrödinger soupçonne d'être entièrement casuistique.

    En ce qui concerne "les petites fictions pour mieux approcher le réel", c'est une lourde erreur de la part d'un critique littéraire de penser ça. Nombre de philosophes, tragédiens, voire romanciers, ont conscience du décalage entre le réel et le langage humain, de la difficulté ou la faiblesse de l'homme à rendre compte de la réalité. Si ce n'était pas le cas, l'humanité n'aurait produit que des ouvrages de pure stylistique, habiles seulement à traduire l'odeur des madeleines ou les sentiments féminins - des ouvrages en principe faits pour échapper à la réalité, comme la tapisserie que Pénélope fait et défait indéfiniment. S'il y a une équivalence possible entre la réalité et la fiction, comme si elles pouvaient coïncider, c'est dans la géométrie qu'on la retrouve. La géométrie égyptienne est une philosophie naturelle raisonnable, de concordance entre les éléments supérieurs et la fiction humaine, relative. Raisonnable, c'est-à-dire écologique, parce qu'il n'est pas très sérieux d'envisager la culture comme étant supérieure à la nature, ou la nature relative à l'homme. Les mathématiques modernes basculent dans cette absurdité, pour des raisons d'efficacité circonstancielles.

    Suivant mon propos sur le lien entre la religion et la science, d'une manière ou d'une autre, selon qu'on accorde à la mort des droits comme dans les cultes païens, ou qu'on les lui retire comme dans le christianisme authentique (de saint Paul, par exemple, qui traduit la mort comme la somme des erreurs), on peut prendre la précaution vis-à-vis du sérieux et de la validité de la recherche scientifique moderne, alors même que Schrödinger ouvre une piste vers la critique, comme la peur du blasphème.

    Une fois les fétiches modernes démystifiés -et selon moi ce n'est qu'une question de temps-, à quel dieu l'homme moderne pourra-t-il encore s'accrocher ?

     

     

  • Usage de Bernanos

    Je n'ai pas été élevé par Bernanos. Pour la bonne raison que je me suis élevé par Léon Bloy, auquel Bernanos n'ajoute pas. La culture est comme les rayons des bibliothèques, où les idéologies les plus contradictoires peuvent voisiner dans la poussière. Qui ne sait que la culture est faite pour habituer et mener progressivement au cimetière, comme un lent corbillard, est métèque en France.

    Le type français est beaucoup trop pragmatique pour accorder de l'importance à la culture ou l'art abstrait, où se complaisent les plus pusillanimes dévotes toute leur vie, quand elles n'y mettent pas un terme brusque avant. - Eh, l'argent ne suffit-il pas en matière d'art abstrait, Sganarelle ? L'argent conditionne la musique, et non l'inverse.

    A rebours de la culture, la spiritualité pousse à se chercher un maître d'armes. Le type cultivé, lui, tourne délibérément le dos au champ de bataille. Très largement, la barbarie de l'Occident moderne tient à ce qu'il est incapable de regarder ses propres crimes en face, contrairement à ce larron que la soldatesque romaine avait crucifié à côté de Jésus. L'Occident moderne évoque la figure de Ponce Pilate. Le crime, d'accord, pourvu qu'on ait l'hygiène.

    Préférant la maîtrise d'arme de Shakespeare, j'ai dû négliger Bernanos, et même Bloy. Tous les stylistes qui passent à sa portée, Shakespeare leur tranche la gorge sans pitié. Nitche n'est pas né et mort dans l'Empire, qu'il crache déjà le poison de Claudius, destiné à Hamlet, par les narines. Shakespeare n'a de pitié que pour le simple lecteur. Les étourdis prennent les révolutionnaires français pour des iconoclastes ou des briseurs d'idoles - des talibans. Tout le travail avait déjà été fait par Shakespeare auparavant, pour le compte du cavalier à la tunique ensanglantée, monté sur un cheval blanc, symbolique pour les chrétiens du triomphe de l'Esprit dans l'histoire, sur la grâce et la providence des nations païennes. La seule façon de renverser les idoles, est de le faire spirituellement.

    Shakespeare ne se retourne jamais sur la civilisation, rêverie qui trahit la faiblesse de Bernanos ou Bloy, leur relâchement spirituel. Il ne s'agit pas de juger le besoin de sommeil ou de repos de tel ou tel guerrier. L'apôtre Pierre lui-même s'est trompé plusieurs fois d'épée et de combat. Il s'agit de ne pas se retourner sur la chimère sentimentale de la civilisation, presque aussi niaise que le futurisme démocratique, car ce relâchement est par où Satan et ses hordes regagnent du terrain.

    Il s'agit de suivre Shakespeare dans sa percée fantastique des lignes des robots humains, leurs prothèses mécaniques. S'il y a bien un trait d'esprit français de la part de Bernanos, c'est de stigmatiser la détermination biologique imbécile de la technocratie et des technocrates, suppôts qui ont tous la formule sanguine tatouée quelque part sur le corps.


  • L'Athée

    Où l'athée se montre très semblable au catholique romain, c'est par l'ignorance crasse du b.a.-ba de sa propre doctrine. Je pense en particulier à Michel Onfray, qui tient sur le matérialisme les propos les plus délirants. Matérialiste, Nitche ? Il n'y a pratiquement aucun Boche qui le soit. Bien sûr le fétichisme et la religion de l'art (la musique) sont fondamentalement animistes.

    Je n'en veux pas à cet énergumène pour son ignorance, mais il est typiquement, à l'inverse de L.-F. Céline, le type du républicain qui se fait un devoir de bourrer le mou au peuple.

    Si les valeurs républicaines sont aussi débiles, c'est historiquement parce qu'elles ne font que proroger les valeurs éthiques chrétiennes.

    Je conseille aux athées la lecture de L. Feuerbach (Nitche n'est pas athée, mais nostalgique du droit divin d'ancien régime) ; cet autre Allemand (c'est un fait historique que l'arriération philosophique allemande et l'athéisme sont liés) élucide beaucoup mieux la psychologie athée moderne, et comment pour que l'homme devienne son propre dieu (processus aussi incestueux qu'oedipien), l'étape préalable de l'invention d'une religion à sa mesure était indispensable, où le clergé latin a joué un rôle subversif décisif, nul n'étant mieux placé que lui pour ôter son caractère surnaturel au message évangélique. Il y a deux sortes de tocards ultimes en France aujourd'hui : les laïcs athées qui s'opposent à la théorie des "racines chrétiennes", alors même qu'ils en sont le prolongement ; et les démocrates-chrétiens insanes qui revendiquent ces "racines chrétiennes" impossibles selon les écritures saintes. Et cette chienlit-là est déversée sur le peuple et les gosses par des fonctionnaires qui ne méritent pas un centime. 

  • Le Christ immoral

    On ne peut pas comprendre la perversité du libéralisme, sans comprendre celle du catholicisme romain. C'est sur ce point notamment que la critique de réactionnaires comme Nitche ou Maurras est défaillante, invectivant d'une part le libéralisme (en vain), et de l'autre Jésus-Christ et ses apôtres, alors que ceux-ci n'ont aucune responsabilité dans le catholicisme romain ou la philosophie médiévale, dans laquelle celui-ci croit trouver une fondation solide.

    Ainsi Nitche se retrouve-t-il dans la position intellectuelle des catholiques romains ou des libéraux, qui n'est pas loin du soliloque ou de la morale pure, non loin de la folie moderne.

    La philosophe nazie Hannah Arendt est une menteuse, et son mensonge est identique à celui de Pangloss. C'est dans l'ordre animal que le mal est banal : dans l'ordre humain, il revêt une dimension bestiale extraordinaire, celle-là même que les anthropologues libéraux qualifient de "mouvement culturel", dont le singe n'est pas capable. C'est ce que l'immonde philosophie évolutionniste ne résout pas : les deux caps que le singe ne peut franchir : celui de la bestialité anthropologique, culturelle (du masochisme, par exemple, ou du cinéma) ; en réalité, doté d'une meilleure vitalité ou d'une meilleure détente, le singe se passe de cinéma et n'a que des divertissements ou des opinions utiles ; et, à l'opposé de la culture, l'esprit critique, dont les régimes technocratiques ou polytechniciens se coupent dans leur aspiration à la puissance, mais dont l'individu, libéré des maillons de l'espèce, sait se montrer capable. Tous les cinéastes qui, d'ailleurs, ont la prétention d'élever le cinéma au-dessus du pur divertissement, refont le même chemin que la philosophie mystique nazie ou le satanisme vers le dogmatisme religieux, l'éloge inconscient de la chair qui anime les sectes puritaines.

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    Pourquoi, maintenant, Jésus-Christ est-il immoral ? Pour employer le langage moderne, la réponse est qu'il est animé par une conscience scientifique et non morale ; cette science que les meilleurs humanistes chrétiens ont désigné, "science consciente", afin de souligner tout ce que la technique doit au réflexe et à un automatisme de la pensée, le terrain même où l'homme est inférieur à l'animal : celui de l'espace-temps. Cette infériorité est suffisante pour expliquer que le libéralisme est la doctrine économique la plus stupide de tous les temps : elle se fonde sur l'aptitude de l'homme à l'économie, alors qu'il est, de toutes les espèces, la moins douée pour l'économie.

    Bien avant Marx, Rabelais prononce que la science juridique n'en est pas une, et fonde la langue française sur le mépris du langage, c'est-à-dire l'outil le plus vil, celui-là même par lequel, selon Jésus-Christ, "l'homme se souille", et en vient à ne plus se connaître, à ne plus s'aimer. La souillure dont parle Jésus-Christ n'est pas d'ordre moral ou éthique : cette souillure revient à la bêtise ou la folie. Sont imprimées sur l'aliéné les stigmates du langage, et il se prend -à juste titre- pour un parangon de justice sociale : à juste titre, c'est-à-dire que sa raison et sa foi sont les plus pures, en même temps qu'il est le plus impuissant à rétablir un ordre dont la ruine lui échappe.

    Tout commentaire des paraboles de Jésus-Christ doit être préfacé par : "Elles sont toutes immorales". Cette immoralité n'a rien d'énigmatique, mais tout le pieux office du clergé catholique romain a consisté à les réduire à cet état, ou par lâcheté et amour du monde, ou par un satanisme avéré, se dissimulant à peine derrière les incitations à la haine du sinistre Bernard de Clairvaux. Très exactement, les paraboles de Shakespeare sont dites "énigmatiques" pour la même raison. Leur prétendue "clef" est la même. Shakespeare confronte un ordre moral chrétien inique à la vérité évangélique, surnaturelle et non éthique. Ce que Shakespeare-Hamlet refuse absolument, à la suite de saint Paul, c'est une philosophie rétablissant la mort dans ses droits, une culture qui ne peut être que celle du suicide grotesque et pitoyable de Roméo et Juliette, d'Ophélie et de son inhumation orchestrée par le singe Laërte - cet acteur de cinéma disloqué.

    La véhémence de saint Paul vis-à-vis de ses disciples, qui renouvelle celle des prophètes juifs vis-à-vis du peuple hébreu, et bien sûr celle de Jésus, comme la missive de remontrances de Paul aux Galates en témoigne, s'explique par le mépris que l'apôtre des gentils éprouve pour l'anthropologie, c'est-à-dire le penchant naturel ou charnel de l'homme pour l'éthique, c'est-à-dire la justification systématique de ses oeuvres, à laquelle son état d'ignorance l'accule, et par où le judaïsme, congédiant ses prophètes, s'était enlisé dans la superstition et un platonisme, dont il semble que le zélote Judas, d'après ses notes personnelles récemment retrouvées, était proche.

    Ce qui fait la faiblesse de la philosophie morale allemande moderne, c'est précisément cette incapacité à dépasser le niveau religieux ou éthique. Tout le mérite de Marx est de s'être extrait de cette fange.

    Toute la puissance que l'antéchrist Nitche convoque au service de la civilisation, il s'en prive pour lui-même, tandis que l'apôtre, au contraire, détourne des "oeuvres de la loi" (c'est ainsi que Paul désigne la morale juive périmée) afin de renforcer l'homme. Le satanisme est une religion où les plus dévôts sont les plus mal traités, probablement en raison de leur manque d'efficacité ; si les banquiers libéraux sont des surhommes en comparaison, c'est à leur morale beaucoup mieux adaptée qu'ils le doivent, et qui consiste à tirer le meilleur profit pour eux-mêmes de l'exploitation d'autrui : ils ne prétendent pas dicter la morale, mais ce sont eux qui tirent les plus grands bénéfices de la tromperie universelle, entièrement contenue dans le langage.

    Luther a raison (il sait lire) : les oeuvres de la loi ne sauvent pas, et le purgatoire n'est qu'un vaste écran de fumée juridique, équivalent de la chappe de plomb de l'inconscient collectif qui l'a remplacé. L'éthique sociale n'a pas lieu d'être parmi les chrétiens. Shakespeare le dit encore mieux que Luther, en montrant que le négationnisme de l'histoire repose essentiellement sur l'argument de l'éthique sociale, et en permettant par l'histoire à son lecteur de recouvrir la vue, il réunit la vérité à la charité, sans laquelle celle-ci peine souvent à dépasser la sentimentale tromperie de soi-même.

    Shakespeare rapproche l'homme du salut et de la force de l'Esprit, dont le clergé l'avait tragiquement éloigné en scellant Paul et les évangiles sous des boisseaux de philosophie et des tonnes de pierrailles gothiques.

     

     

     

  • De Pangloss à Nitche

    De toutes les personnalités publiques encore vivantes et qui hantent la terre, le pape Benoît XVI est la plus "nitchéenne" d'entre elles. Quelques-uns de ses sbires en France s'attachent par conséquent à  démontrer, sans économiser les "loopings" rhétoriques, que l'antéchrist, a contrario de ce qu'il a écrit noir sur blanc et argumenté longuement, est parmi les plus fidèles apôtres chrétiens. Cela revient à trahir Nitche pour mieux trahir Jésus-Christ.mithraism.png

    Il y a encore trop de vérité dans Nitche pour la démocratie-chrétienne, sans doute la frange la plus représentative de la faillite de l'esprit français. Les arguments de la démocratie-chrétienne se limitent à : "Le général de Gaulle a dit que...", alors même que Napoléon III paraît un géant à côté de ce dernier ; la dimension politique de de Gaulle est une invention de l'éducation civique, proportionnelle au poids de la télévision dans l'éducation civique.

    Mais Nitche, contrairement au pape, n'est pas démocrate pour un sou : il hait le peuple tant qu'il peut, et tous ceux qui ne lui trouvent pas moins de mérite qu'à l'élite : Jésus-Christ, les communistes, les anarchistes. Mais qu'a-t-elle fait, la démocratie-chrétienne, pour le peuple ? Moins qu'Adolf Hitler ou l'ex-RDA. Ah, si, elle lui a léché le cul : mais le peuple n'a jamais demandé ça. En termes d'oppression, la démocratie-chrétienne excède la puissance de l'idéologie nazie ou soviétique. L'idéologie nazie ne fait qu'indiquer le retard de l'Allemagne à se conformer au modèle totalitaire : retard par rapport à l'idéologie soviétique, et plus encore par rapport à la démocratie-chrétienne dont le modèle est anglais. Les méthodes de Hitler pour hypnotiser le peuple sont rudimentaires.

    Nitche étant un irresponsable parfait, ne briguant aucun mandat électif, mais seulement les privilèges anciens d'une caste déchue, celle du propriétaire agricole, il est naturel qu'il se tamponne de la démocratie et ne dissimule pas sa vocation purement démagogique. Nitche n'a nul besoin de gauchir son discours ou de le féminiser pour séduire. Sans inséminateur mâle, d'ailleurs, fini les comices agricoles sous le haut-patronage de Bacchus, fini l'écologie authentique. Nitche est le tenant d'un ordre démoniaque révolu à jamais ; il oublie un des principaux dons de l'Antéchrist : le don de métamorphose, que Shakespeare met en revanche en exergue tout au long de son théâtre, entreprise de démolition de la culture médiévale, dans laquelle le dernier tragédien de l'ère chrétienne fait ressortir la permanence d'un culte païen primitif jusqu'au coeur de l'Occident apparemment chrétien - si peu chrétien, en réalité, nous explique Shakespeare, qu'il n'a opposé aucune résistance à la polytechnique islamique ou arabe, pourtant la plus radicalement opposée à l'esprit chrétien. Les nations mahométanes sont aujourd'hui opprimées par des puissances hyperboréennes à qui elles ont enseigné l'art de maîtriser les forces naturelles précédemment... dans la seule mesure où Satan permet aux polytechniciens et tous ceux qui ont passé un pacte avec lui de le faire, ajoutera le chrétien à la suite de Shakespeare. Ce sont aujourd'hui les musulmans qui ont le plus de raison de faire la critique de l'islam. Etrange malice du destin ; n'y a-t-il pas là, comme Shakespeare, le plus grand motif de se méfier de la Providence, qui fait les cocus cocus, et les mahométans mutilés par leurs propres armes ? A trop étudier l'islam en profondeur, en effet, à l'instar du protestant Jacques Ellul ou de R. Guénon, les Occidentaux risquent d'y découvrir un Occident -et un Etat israélien-, non pas exactement façonné par l'islam comme dit Ellul, mais plutôt animé par des valeurs culturelles identiques. On constate que l'opposition entre la culture occidentale et la culture musulmane est artificiellement creusée par les partisans du choc culturel ou de la guerre : avec plus de ruse de la part des Occidentaux qui possèdent un net avantage militaire : le terrorisme musulman profite d'abord à l'Occident, qui n'a de cesse de l'exciter pour conserver le principal argument au service de l'exploitation colonialiste.

    Au contraire c'est dans un but pacificateur que certains font l'effort de rapprocher la culture islamique de l'art occidental (on peut constater que l'art iranien a évolué d'une manière identique à l'art européen, c'est-à-dire qu'il n'est pas moins marqué par le mercantilisme que l'art occidental au bord de la crise cardiaque) : ils vont ainsi au devant d'une impasse qui n'est pas moins tragique que la guerre, événement érotique où la culture retrouve une nouvelle vigueur (à condition que l'extermination ne soit pas générale) : celle qui consiste à fournir la preuve que l'argument de la modernité est une supercherie "hénaurme", et que le même souci d'exploitation anime toutes les civilisations depuis l'origine, doublé d'une grossière conscience religieuse au niveau de la culture de vie, c'est-à-dire du tribalisme. Cela revient à tuer définitivement le dieu que Nitche a voulu sauver à travers cette dernière parade de la modernité.

    La seule vérité, à l'écart de ce débat éthique ou purement stylistique, demeure l'avertissement de Shakespeare contre la culture, qui n'est qu'un masque de beauté, un vernis d'autant plus épais que la croûte à cacher est bourbeuse ou grossière. Tant qu'on n'a pas arraché le masque de la culture, on ne sait pas qui ou quoi se cache derrière. Le culte identitaire, maquillage le plus économique et vulgaire, n'est encouragé dans le peuple par un clergé cynique qu'à la seule fin de rendre celui-ci le plus manipulable et dévoué possible. Si l'on autopsie le cadavre de quelque pauvre bougre, suicidé sous la pression sociale, ex-employé d'une entreprise de télécommunication, on y retrouvera la programmation identitaire, puce électronique de base des citoyens tatoués des régimes identitaires. 

    - Même s'il est moins absurde et mensonger, je m'étonne du rapprochement que certains "nitchéens" opèrent avec Voltaire. Voltaire, conseiller du prince prussien, est une sorte d'Alain Minc qui aurait fait des études plus poussées, de sorte que si Voltaire avait fini évêque au lieu d'académicien, il aurait été parmi les deux ou trois évêques les moins ignares de toute l'histoire de l'Eglise romaine, qui a toujours promu à ces postes des bellâtres ignares (dans le genre de Mitt Romney) afin de mieux capter l'attention des femmes.

    Nitche ou Benoît XVI sont plus proches de Pangloss, dont celui-là porte les habits sacerdotaux, empruntés au culte de Mithra : crosse et chapeau pointu. L'immobilisme moral, dont l'ataraxie bouddhiste n'est pas loin, c'est-à-dire le penchant confessé par Nitche, et le pousse à s'opposer à tout ce qui lui semble incarner le changement, en bien ou en mal, est en effet justifié mathématiquement par Pangloss-Leibnitz, dans sa formule fameuse : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes." Cette formule implique que, puisque la nature est structurellement ou mathématiquement inaltérable, la société dont les principes éthiques ne font que refléter l'âme du monde, ne peut mieux faire que rester figée, elle aussi, dans des rapports de force immuables, où la violence trouve sa place, aussi bien que le plaisir ou le profit. Les mutations sociales ne peuvent aller que dans le sens d'une dégradation. Leibnitz complète la morale privée de Nitche d'un plan géométrique ou astronomique.

    On raconte que Voltaire était "franc-maçon", mais lorsqu'il s'attaque à la religion de Pangloss, c'est au culte démoniaque de l'Egypte antique qu'il s'attaque, perpétué surtout par les moines du moyen âge et non seulement certains cercles maçonniques laïcs modernes ou le nazisme. Voltaire ne peut s'accommoder du caractère statistique de la culture, et de son recyclage à l'infini des mêmes valeurs réconfortantes pour les élites.

    Sur ce point Voltaire suit Shakespeare (et précède Marx) dans la critique radicale du monachisme romain et l'instrumentalisation du christianisme au profit des élites. Le culte de Baphomet qui sévit aujourd'hui aux Etats-Unis, exprimé plus moins franchement en fonction des castes, n'est que la queue d'un ancien dragon. Dans cette société américaine, la plus strictement inégalitaire ou pyramidale, où l'argent seul transcende les castes, le christianisme affiché partout fait office d'argument démagogique. Il comble la lacune d'un ancien paganisme où la domination des masses était assurée à l'aide d'instruments plus rudimentaires que la drogue, la publicité, la télévision ou le millénarisme démocratique.

    + L'illustration représente le culte de Mithra, à côté du "Sol Invictus", culte perse, iranien, ou encore installé à Rome, et à quoi l'Eglise romaine catholique a progressivement ramené le christianisme sous couvert de "tradition" (en l'occurence une trahison) afin de pallier l'absence de solution morale ou éthique dans la spiritualité chrétienne, inutilisable par l'élite.

  • US-Dream to Hell

    'American Dream': this motto is enough to see USA from France as an Eastern Nation, closer to India than England or France.

    Stupid US-Writter Johnatan Littell is arguing that because German nazis were better educated than Yankees do today (this is no scoop), education is useless.

    Truth would be to tell people that Nazism was Capitalism, a remake of Roman Empire or Egyptian one. Capitalism for young men when Economics does not work. Hitler was the link between German Industry and poor popular classes that were disgusted by Economic Leaders.

    +

    In France, the difference between Roman and Greek, and mainly the fact that classical art cannot be mixed with business and economics, has been hidden by Republican culture and clerks as much as possible. Music and Architecture are not 'classical'.

    Idea of Art as a religion, i.e. music or culture, is Roman, Nazi, but not Greek; Greek greatest philosophers are aware of the danger for art in the hands of the Government to become just religion, theater or mathematics. K. Marx is not new on this point.

    Of course, because of the Revelation, Christian do not trust Politics either, due to the fact that this text is underlining the dark side of Politics in History.

    'Happiness' is not more Greek than it is Christian, due to realistic view of Politics and Society. Same mistake is made by German nazi F. Nitche in the name of the devil: Christianity is not happy, has nothing to do with Architecture or Civilization (See Lucifer next to Architecture tools by A. Dürer); Nitche is true on this point, which is obvious. But he is wrong to believe that Greek did not share this realistic view that there is nothing strong to expect from the lifetime. Though his big Glory, Achiles is desappointed as he would have lost everything. And Shakespeare does insist on the point that Cowards only fight for Glory (and their mother behind it).

    Nitche nazism is the most common religion in USA now. And this is the worst. The less helpful for poor people, as dreams and ethics are useless for people who have nothing. They are made by rich people to submit them.

    To this taste for dreams of little kids, classical culture, Petrarch for instance, does explain that Nightmares are better than Dreams, because when you wake up reality is not so bad.

  • Dostoïevskimania

    Vu de France, Dostoïevski n'apporte rien de plus que Frédéric Nitche. Le problème de la foi est un problème de femelles allemandes auquel la France a déjà été confronté au XVIIe siècle. On peut résumer le problème ainsi : les trente-six façons d'être chrétien sont identiques aux trente-six façons de ne pas l'être. Si le christianisme était fait pour les écrivains hystériques, ça se saurait. La sainte Russie ou la sainte Allemagne, tout ça n'est plus très frais.

    Me fait bien marrer de lire dans une gazette littéraire que Dostoïevski aurait tout prévu de ce qui allait arriver à la Russie. Raspoutine aussi avait tout prévu, et non seulement ça, mais il a pu menacer des pires calamités cet imposteur de Nicolas II. Sans que cela n'ait aucun effet sur l'abruti Romanov, qui pour un peu ferait passer Marie-Antoinette pour une lumière.

    La seule chose qui soit chrétienne, c'est de prévenir le néant pour untel ou tel autre, pas de l'annoncer aux hommes politiques ou à la masse de leurs électeurs, non moins aveugles et dépourvus d'imagination. Cassandre n'est pas une sainte chrétienne.

  • Ma Vie sexuelle

    Ce qui m'a aidé à me débarrasser du sexe : le tempérament trop prévisible des femmes, ce mélange intime d'ennui et de fantaisie, exactement l'odeur de la société ou des monastères. En un mot, les femmes sont des escargots (j'emprunte la métaphore à Shakespeare) ; en cas de pluie on est sûr de les trouver dehors, et s'il fait trop chaud elles rentrent. L'esprit féminin s'étend de la gastronomie à l'esprit de l'escalier.

    Un monde exclusivement peuplé de femmes, voilà ce qu'il faudrait pour que l'utopie totalitaire ait le plus de chances. Surtout pas de membres virils, c'est ce qui fout le bordel entre les femmes et lézarde tout leur ciment. Ainsi le confesseur dans un couvent, ou le psychiatre dans une famille bourgeoise, soudée par la foi dans l'héritage.

    Je prends pour illustrer mon propos l'exemple d'une jeune et douce étudiante un jour croisée : bien élevée, d'un milieu bourgeois moyen, mais travaillant pour l'industrie pornographique sans complexe afin de se payer ses bouquins et, je suppose, quelques-uns des derniers gadgets hi-fi à la mode, téléphone portable ou autre, dont les jeunes femmes raffolent comme des sacs à main leurs grands-mères. Pas la gonzesse banale me direz-vous, puisque sans complexe ? Et pourtant : le laïus éthique habituel pour justifier son petit business. Une geisha nippone, qui par-dessus le marché a lu Sartre ou Kierkegaard !

    La plus noble idée du coït qu'on puisse avoir à mon sens, c'est l'idée païenne du "repos du guerrier", c'est-à-dire un truc bel et bien social, mais qui ne prend pas au moins les dimensions envahissantes du prêche d'un pasteur puritain ou de la monomanie de Sade. Et vous savez quoi ? Je ne suis pas loin de croire d'après mon expérience que, de la grenouille de bénitier féministe ou chrétienne en passant par le pédéraste, cette manière de concevoir la copulation, "le repos du guerrier", séduit assez largement les foules. Faut-il chercher plus loin la quasi-unanimité des autorités mondaines à défendre le violeur Polanski ? La populace contre lui manifestant plutôt sa haine des autorités mondaines, comme à chaque fois qu'elle laisse paraître son double-jeu.

    Pitié donc pour les petits garçons accrochés à leur mère-épouse (à commencer par mes ex-potes, les pauvres, que je ne crois pas assez stupides tout de même, pour en cas de divorce ou de veuvage prématuré songer à se remarier).

    NB : Je m'excuse auprès de ceux qui détestent les conversations sur le sexe comme celles dont les secrétaires ou les sportifs professionnels sont coutumiers. Ce chapitre intitulé "Ma Vie Sexuelle" est le brouillon d'une brochure que j'écris pour le compte d'un pote sur le thème plus général de la philosophie pédérastique de Frédéric Nitche : pourquoi elle séduit autant les journalistes, etc. (On reconnaîtra qu'il ne s'agit pas non plus d'un énième plagiat de Marx-Edouard Nabe au fait que celui-ci ne va pas jusqu'à dire du mal des femmes, à peine moins intouchables pourtant que les Juifs.)

  • Par quel miracle ?

    J'en crois à peine mes yeux... Ils sont tous là, derrière le pape. Sarkozy, bien sûr, mais aussi Giscard-d'Estaing, Simone Veil, Bayrou, jusqu'à Jean-Pierre Elkabbach, touché par la grâce... tous ces noms synonymes d'infanticide, de vulgarité, de polytechnique, de reniement laïc, de missiles Lagardère braqués sur des populations civiles.

    Et dire que Benoît XVI prétend connaître et apprécier la culture française ! Apparemment il n'a jamais entendu parler de Paul Lafargue, apôtre de la Charité contre les prélats démocrates-chrétiens :

    "La seule religion qui puisse répondre aux nécessités du moment est la religion du Capital (...). Le Capital est le Dieu réel, présent partout, il se manifeste sous toutes les formes, il est or éclatant et poudrette puante, troupeau de moutons et cargaison de café, stock de Bibles saintes et ballots de revues pornographiques, machines gigantesques et grosses de capotes anglaises.

    Le Capital est le Dieu que tout le monde connaît, voit touche, sent, goûte ; il existe pour tous nos sens, Il est le seul Dieu qui n'a pas encore rencontré d'athée (...)" In : Le Congrès de Londres.

    Autant que le pape le sache, la culture française, celle de Péguy et de Claudel, celle de Paul Lafargue et de Bernanos, la culture française EMMERDE la métaphysique allemande ; la culture française vomit Kant et Hegel, Kierkegaard et Schopenhauer, Heidegger et Nitche, Adorno et Walter Benjamin, Horkheimer et Lévinas ; elle vomit l'"Ecole de Francfort", dont la seule chose à retenir c'est qu'elle est à deux pas de la "Bourse de Francfort".

    Il est écrit à propos de la Charité : "A celui qui a, on donnera, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il SEMBLE avoir." (Mt 25,29)

     

  • MON JOURNAL DE GUERRE

    En fait de "Sixième sens", il en manquerait plutôt un aux femmes. Mais lequel ? La vue ! Je me base sur Simone de Beauvoir pour dire ça.

    Il ne faut pas confondre la méfiance du communisme vis-à-vis du féminisme avec la mysoginie de crétins comme Schopenhauer, Strindberg, Nitche, Freud, Cioran, etc. L'archaïsme n'a pas de meilleur allié que la fausse modernité et vice-versa.

  • MON JOURNAL DE GUERRE

    Tant le mauvais goût de l'abbé Mugnier est sûr (Proust, Chateaubriand, Barrès, Nitche...), je ne peux m'empêcher de le voir comme le précurseur de tout le clergé catholique actuel.

    Ce genre de boussole inversée qui indique l'Enfer n'est pas absolument inutile contrairement à un type comme Sollers qui ne se trompe pas parfois (je n'ai pas d'exemple en tête).

  • FRENCH ATTACKS

    THE TASTE OF FRENCH CRITICIST FATHER A. MUGNIER (1879-1939) IS SO DEPRAVED (HE LIKES PROUST, CHATEAUBRIAND, BARRES, NITCHE...) THAT I CANNOT SEE HIM OTHERWISE AS THE PRECURSOR OF ALL THE CATHOLIC PRIESTS OF TODAY!

    THIS KIND OF INVERTED COMPASS THAT INDICATES INFERNO IS NOT ENTIRELY USELESS CONTRARY TO THE FRENCH CRITICIST P. SOLLERS (1936-) WHO IS NOT WRONG SOMETIMES (EVEN IF I DO NOT HAVE ANY EXAMPLE IN MIND).