En matière d'Education nationale comme en d'autres matières, le discours de la méthode fait l'unanimité des imbéciles. Difficile de départager la méthode kantienne d'apprentissage de la langue française syllabe par syllabe, qui mène tout droit au discours totalitaire de Finkielkraut, et la méthode globale, tentative de convertir des masses de petits laïcs à l'humanisme... Les décennies écoulées viennent de prouver que la méthode totalitaire est mieux adaptée à un système totalitaire.
Sur cette bêtise, le Tartuffe Xavier Darcos prospère.
Cette espèce de renégat démocrate-chrétien sait bien que l'Education nationale remplit comme il faut les missions que lui assigne le Capital qu'on peut résumer :
- Former des ingénieurs et des informaticiens d'abord, des avocats et des marchands de tapis ensuite ;
- Maintenir la paix sociale et préserver la société civile des débordements révolutionnaires contre lesquels, sait-on jamais, les jeunes Français ne sont peut-être pas complètement vaccinés ; le bac pour tout le monde est une idée géniale du capitaliste Jospin.
- Assurer la surveillance des gosses des caissières, des ouvrières et des secrétaires, les trois états du féminisme, pendant qu'elles accomplissent leur devoir vis-à-vis du Capital.
Vouloir le beurre et l'argent du beurre, ou le camembert et le corbeau par-dessus le marché serait idiot, estime Darcos, qui manifestement a des lettres et des chiffres.
Le Tartuffe est certes rusé, mais la morale veut qu'à la fin il soit chassé à coups de pied au cul.