Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mon Journal de guerre - Page 105

  • Martingales

    En matière d'Education nationale comme en d'autres matières, le discours de la méthode fait l'unanimité des imbéciles. Difficile de départager la méthode kantienne d'apprentissage de la langue française syllabe par syllabe, qui mène tout droit au discours totalitaire de Finkielkraut, et la méthode globale, tentative de convertir des masses de petits laïcs à l'humanisme... Les décennies écoulées viennent de prouver que la méthode totalitaire est mieux adaptée à un système totalitaire.

    Sur cette bêtise, le Tartuffe Xavier Darcos prospère.

    Cette espèce de renégat démocrate-chrétien sait bien que l'Education nationale remplit comme il faut les missions que lui assigne le Capital qu'on peut résumer :

    - Former des ingénieurs et des informaticiens d'abord, des avocats et des marchands de tapis ensuite ;

    - Maintenir la paix sociale et préserver la société civile des débordements révolutionnaires contre lesquels, sait-on jamais, les jeunes Français ne sont peut-être pas complètement vaccinés ; le bac pour tout le monde est une idée géniale du capitaliste Jospin.

    - Assurer la surveillance des gosses des caissières, des ouvrières et des secrétaires, les trois états du féminisme, pendant qu'elles accomplissent leur devoir vis-à-vis du Capital.

    Vouloir le beurre et l'argent du beurre, ou le camembert et le corbeau par-dessus le marché serait idiot, estime Darcos, qui manifestement a des lettres et des chiffres.

    Le Tartuffe est certes rusé, mais la morale veut qu'à la fin il soit chassé à coups de pied au cul.

  • Tous des Talibans

    Si la gauche était à gauche elle dirait : "Nous sommes tous des Talibans et des Afghans !", compte tenu du soutien logistique que l'armée française s'apprête à fournir aux cow-boys yankis et à leurs frappes chirurgicales.

    Au lieu de ça elle vote sans hésiter pour la guerre civile en Afghanistan. Car sans les médias, la gauche n'existerait pas. Il n'est jusqu'à l'antimilitariste Cabu dans "Charlie-Hebdo" qui ne soit d'avis qu'il faut châtier les "fous de Dieu" Talibans dans leur propre pays.

  • Angel face

    Philippe Manière, c'est "Tintin à Wall-Street". Qui incarne mieux que lui le "discours économique libéral", c'est-à-dire la grande truanderie capitaliste, avec sa tête de sainte Nitouche ?

    ("Tintin en Amérique" : le pamphlet anti-yanki d'Hergé a au contraire sa place dans la bibliothèque du réactionnaire Ben Laden.)

    D'après Manière, il faut surtout éviter de condamner moralement les chacals de la haute finance internationale.

    Nul besoin d'être grand lecteur de Montaigne pour voir qu'il ne mérite pas de servir de prête-nom à un Institut qui regroupe une bande d'escrocs de la science économique de la trempe de Philippe Manière ou Claude Bébéar.

    Ces gars-là, que l'effondrement du château de cartes financier devrait plutôt inciter à s'enfoncer six cent seize pieds sous terre d'où ils viennent, ces gars-là sont entièrement dépourvus de pudeur.

  • Philologie

    Sollers = habile. Au royaume des crétins sans imagination, les habiles sont rois.

    La dernière fois que j'ai entendu Philippe Sollers, c'était pour dire que Balzac n'avait pas pris une ride. Il venait de découvrir le sens de La Peau de Chagrin.

  • Marx pour les Nuls

    Dans la morale de Marx, l'esclavagiste vaut mieux que le client de produits fabriqués en Chine. Car l'esclavagiste, lui, est responsable de ses actes. D'où le succès prévisible d'une doctrine étiquettée "libéralisme" auprès des aliénés. En 2008, les salauds portent des pin's qui les dédouanent. Et ce ne sont pas des salauds mais des crétins.

    Si Marx n'emploie guère le mot de "morale", c'est que trop de prêtres l'ont dévoyé précédemment.

    La "sociologie", ce mot-là accolé à Marx est encore pire ; il est synonyme d'une des nombreuses tentatives d'étouffer le caractère révolutionnaire de la doctrine marxiste.

    Les facs de sociologie n'ont d'autre but que de former des marxistes capitalistes. Sorti de ce piège vers vingt-cinq ans, le marxiste capitaliste est trop content de pouvoir faire la plonge chez MacDo ou de fourguer du BHL à la Fnac. Ses études lui permettront s'il y met un peu du sien de finir chef de rayon.

     

  • Un peu de science pour tous

    Il va sans dire que dans la théorie de la relativité générale "tout est relatif" sauf la théorie de la relativité générale elle même, qu'on pose en Absolu.

    Bref Einstein c'est l'Infini à la portée des caniches.

  • Matérialiste

    Je me suis levé ce matin avec l'envie de trancher la gorge à une idée. Il n'y a pas de meilleure façon d'expédier son auteur en Enfer. Une belle journée en perspective !

  • L'Essence de la laïcité

    Pourquoi la "haute fidélité" fait-elle partie du langage technologique aussi bien que de la morale laïque ? La réponse est dans la question.

  • Par quel miracle ?

    J'en crois à peine mes yeux... Ils sont tous là, derrière le pape. Sarkozy, bien sûr, mais aussi Giscard-d'Estaing, Simone Veil, Bayrou, jusqu'à Jean-Pierre Elkabbach, touché par la grâce... tous ces noms synonymes d'infanticide, de vulgarité, de polytechnique, de reniement laïc, de missiles Lagardère braqués sur des populations civiles.

    Et dire que Benoît XVI prétend connaître et apprécier la culture française ! Apparemment il n'a jamais entendu parler de Paul Lafargue, apôtre de la Charité contre les prélats démocrates-chrétiens :

    "La seule religion qui puisse répondre aux nécessités du moment est la religion du Capital (...). Le Capital est le Dieu réel, présent partout, il se manifeste sous toutes les formes, il est or éclatant et poudrette puante, troupeau de moutons et cargaison de café, stock de Bibles saintes et ballots de revues pornographiques, machines gigantesques et grosses de capotes anglaises.

    Le Capital est le Dieu que tout le monde connaît, voit touche, sent, goûte ; il existe pour tous nos sens, Il est le seul Dieu qui n'a pas encore rencontré d'athée (...)" In : Le Congrès de Londres.

    Autant que le pape le sache, la culture française, celle de Péguy et de Claudel, celle de Paul Lafargue et de Bernanos, la culture française EMMERDE la métaphysique allemande ; la culture française vomit Kant et Hegel, Kierkegaard et Schopenhauer, Heidegger et Nitche, Adorno et Walter Benjamin, Horkheimer et Lévinas ; elle vomit l'"Ecole de Francfort", dont la seule chose à retenir c'est qu'elle est à deux pas de la "Bourse de Francfort".

    Il est écrit à propos de la Charité : "A celui qui a, on donnera, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il SEMBLE avoir." (Mt 25,29)

     

  • Testament

    J'ai pu me procurer grâce à l'internet un bouquin d'un de mes aïeux qui, au lendemain de la Révolution de 1789, détaille quelques-uns de ses principes pour l'édification des générations futures. Etant donné que son principal projet consiste à bâtir au fond de son jardin un temple en marbre d'Italie à la gloire de Dieu, on comprend pourquoi son système n'a pas marqué l'histoire des idées politiques.

    Ce qui me rend cet ancêtre sympathique, alors que la présence dans mon arbre généalogique de nombreux "hommes de loi" m'empêche de tirer une grande fierté de ma famille en général, c'est sa philosophie : cet homme-là vient de tout perdre ; ses biens lui ont été confisqués par la nouvelle administration et il se réjouit ; il se réjouit de ne pas y avoir laissé sa peau ou celle d'un proche. Il tire la leçon qu'on ne possède rien en propre ici-bas réellement et que tout peut nous être retiré du jour au lendemain. Ses prochaines économies, il pense déjà les investir dans un "ex voto" (d'un goût dont il est difficile de juger sur le papier, "néoclassique" certainement).

    Mon ancêtre n'était sûrement pas un cas isolé et son siècle fut plein de types comme lui à n'en pas douter.

    Je ne m'attendais pas à une telle doctrine dans la mesure où la descendance de ce brave lui a forgé ensuite la réputation d'un qui, du temps de sa cassette, ne songeait qu'à faire la bringue en compagnie des jolies filles des environs.

    Un revers de fortune : le seul crime impardonnable aux yeux des bourgeois.

    THANKS TO INTERNET I COULD GET IN A LIBRARY ONE SAMPLE OF AN OLD BOOK WROTE BY ONE OF MY ANCESTOR IN 1795. HIS AIM IS TO GIVE ADVISES TO FUTURE GENERATIONS. IT IS NOT SURPRISING THAT HE DID NOT LET HIS NAME IN POLITICAL IDEAS HISTORY BECAUSE HIS FIRST IDEA WAS TO BUILD A MARBLE TEMPLE TO GOD IN HIS PARK.

    WHAT MAKES HIM SYMPATHIC ALTHOUGH I DO NOT HAVE A LOT OF REASONS TO LOVE MY ANCESTRY (LOTS OF 'GENTLEMEN' OF THE ROBE), IT IS HIS PHILOSOPHY: ALTHOUGH HE LOST EVERYTHING BECAUSE OF THE REVOLUTION HE IS HAPPY TO BE ALIVE, HE AND HIS FAMILY. THE LESSON IS FOR HIM THAT ONE DO NOT OWNS ANYTHING REALLY IN THIS LOW WORLD; EV

     

  • Cause toujours

    Consensus autour du robinet d'eau tiède ouvert par Benoît XVI. Du moment que le pape paraît approuver la croisade capitaliste, les rampes de missiles en Pologne, l'occupation de l'Irak, celle de l'Afghanistan, les préparatifs de guerre contre l'Iran, sans compter les centaines de milliers d'avortements chaque année...

    "Paris vaut bien une messe", comme dit l'autre.

    Que dire des dizaines voire des centaines de milliers de crétins qui se sont massés dans Paris pour applaudir les discours du pape ? En quoi cette idolâtrie-là est elle différente de l'idolâtrie des fans de Zidane ou de Johnny Halliday ?

     

  • Marx pour les Nuls

    Qui se souvient de THIERRY MAULNIER ? Sa critique de la "Pensée marxiste" vaut pourtant mieux que le jargon de pseudo-marxistes tels qu'Althusser, Derrida ou Balibar, dont tous les efforts consistent à museler Marx et à donner une version du communisme conforme à la métaphysique capitaliste.

    Maulnier a le mérite de souligner que Marx prolonge la tradition positiviste. Il souhaitait d'ailleurs corriger Marx sur ce point. Erreur ! Marx connaissait cet aspect "utopique". Il savait que depuis la Grèce antique, l'utopie, la science et le progrès politique ont toujours fait bon ménage.

    Le tout est de savoir distinguer l'utopie baptisée "Projet de constitution européenne" de tel polytechnicien débile, ou encore le "Projet de construction d'une station spatiale sur Alpha du Centaure" de l'utopie véritable, féconde au plan scientifique, celle de Thomas More par exemple.

    On sent que le coeur d'athée de Maulnier parfois se révulse : il reproche à Marx d'être fondé sur le "dogme de la bonté originelle", aussi "antiscientifique" selon lui, si ce n'est plus, que le dogme du péché originel. Maulnier ignore donc que l'athéisme qui est le sien est lui aussi fondé sur le dogme du péché originel, ce que Marx, au contact de la théologie protestante allemande qu'il a combattu de toutes ses forces, ne pouvait ignorer.

  • L'Essence de la laïcité

    Dans le mariage laïc il y a un cocu, c'est Dieu. Précédemment dans le mariage démocrate-chrétien, la différence c'est que ce cocu était traité avec ménagement : il disposait d'une chambre d'ami, à sa guise ou presque, pour surveiller les ébats (surtout les débats).

    Opposer le mariage démocrate-chrétien au mariage laïc, c'est non seulement se foutre du peuple mais aussi de l'Histoire, puisque l'un contient l'autre et que le deuxième contient le premier, conformément à la théorie des ensembles, sans laquelle aucune théologie démocrate-chrétienne n'est possible.

    Vouloir rétablir le mariage chrétien pour sauver la morale, c'est du même niveau intellectuel que de vouloir restaurer la monarchie au XXIe siècle. Un étudiant en droit, ça n'est pas très malin en général ; pourtant même un étudiant en droit sait que l'Etat détermine la forme des institutions subalternes. Un Etat capitaliste totalitaire, lui, va même jusqu'à déterminer le nombre d'enfants autour de 2,1.

    La nostalgie du mariage chrétien est semblable à celle de la monarchie, à tel point que les nostalgiques du mariage chrétien conçoivent le mariage chrétien tel qu'il n'a jamais existé, exactement comme Maurras concevait la monarchie telle qu'elle n'avait jamais existé, sur un mode platonicien. Le mariage chrétien contemporain est "platonique" telle la monarchie selon Maurras.

    Ce n'est qu'en apparence que les concepts de "famille recomposée" ou de "mariage gay" s'opposent au concept du "mariage chrétien". Ils sont fondés sur le même sentimentalisme. La théocratie laïque offre plusieurs choix du moment que l'Etat laïc est respecté. Les débats d'idées entre les différentes sectes alimentent le consensus antirévolutionnaire. Qui osera dire que Christine Boutin a éprouvé des difficultés à troquer ses principes démocrates-chrétiens contre des principes laïcs ? 

    Pour un démocrate-chrétien comme pour un laïc, c'est l'homme qui est fait pour la messe et non la messe qui est faite pour l'homme.

  • Saint Hegel

    Le "sein" et le "dasein" : qui n'a eu affaire un jour à ce fétiche brenneux inventé par Hegel pour distraire les cons ? C'est un truc de pasteur protestant emprunté à Kant. Kant et Hegel sont deux de ces types qu'on peut voir dans une croûte de Rembrandt, autour d'un cadavre, affairés à le découper en petits morceaux pour tuer le temps.

    Un pasteur protestant qui essaie de comprendre cette phrase : "Je suis Celui qui est." Saint Hegel : tout sauf la Charité.

  • Collusion

    "Large Hadron Collider" : ou comment claquer du pognon plus bêtement qu'en fabriquant des missiles Dassault ou en passant ses week-ends à Disneyland.

    La collision qui va suivre est celle de la physique quantique avec elle-même. L'arroseur arrosé. Hélas ça ne suffira pas pour anéantir tous les crétins qui gravitent autour d'elle. Hélas.

    La superstition laïque a des fondements plus solides que l'équation bancale de Schrödinger ne le laisse présager, ou le faciès innocent d'un tripoteur de formules algébriques, poète la tête dans le cul.

    J'entends l'écho du rire de Newton. Chrome yellow. Ma concierge aussi glisse des mots anglais dans la conversation pour avoir l'air d'en avoir.

    Pour Marx les imbéciles sont plus à craindre que les salauds. Il faut comprendre cette morale de la façon suivante : car les imbéciles n'ont pas de remords.

  • Old England

    Avec le retour de la "guerre froide", qui ne l'est bien sûr que pour ceux qui sont du bon côté des frappes chirurgicales, le Royaume-Uni va pouvoir renouer avec une tradition multiséculaire : promouvoir la guerre sur le continent en déployant des trésors d'ingéniosité.

  • Saint Hegel

    On peut dire qu'au Royaume des crétins, Hegel est Roi. Il englobe tout : le passé, le présent et l'avenir de la laïcité.

    C'est en remontant l'autoroute de l'Histoire à contresens que Hegel s'aperçoit qu'elle en a un. Du coup il a un doute, tout-à-coup ; il prend un rond-point et hésite sur la direction. Mais c'est trop tard. Il y a pas mal de hégéliens qui tournent encore, pas près de se lasser du manège.

  • Négritude

    Daniel Picouly, c'est le parfait nègre du gaullisme ; nègre dans le mauvais sens du terme : intarissable pisseur de copie au service du Capital. Non seulement Jean d'Ormesson n'est pas encore crevé, mais il laisse une descendance !

    Si tous les gaullistes pouvaient être comme Charles Pasqua ou Eric Zemmour et perpétuer le grotesque gaulliste sans se forcer, au moins on s'amuserait !

  • Créationnisme

    C'est le même mouvement qui pousse le pape à condamner la science positiviste de Roger ou Francis Bacon, de Karl Marx, et à admettre en revanche les hypothèses débiles de la science capitaliste, l'évolutionnisme en tête.

    Les "repentances", quels que soient les hypocrites qui les signent ou les contresignent, en faveur des noirs, des Juifs, des Arméniens ou de ma pomme, est le signe avant-coureur de nouveaux crimes commis au nom des Droits de l'Homme.

    Rien n'est plus opposé au pardon sincère que ces ignobles repentances. On a inventé-là une nouvelle manière laïque ou démocrate-chrétienne de se payer la tête des morts.

  • Contre-encyclique

    Je donne une nouvelle version de ma critique de l'encyclique "Sauvés dans l'Espérance" de Benoît XVI, revue et corrigée, téléchargeable au format PDF (1 page) ; sous le titre : "De quoi Benoît XVI est-il le nom ?"

    Il me semble en effet que Benoît XVI et Sarkozy ont en commun d'être les symptômes d'une confusion générale des idées, derrière un langage pourtant assez simple.

    Mais, s'il est de l'intérêt d'un démagogue comme Sarkozy ou ses adversaires d'entretenir la confusion pour séduire un maximum d'électeurs, le pape n'a pas vocation à entrer dans ce jeu-là. S'il y a bien quelque chose qui s'oppose en principe radicalement à la séduction, c'est la théologie.

    Bien sûr un Français qui n'est pas franc avec son pape mais juge plus digne de gesticuler sur le passage de la papamobile en envoyant des bisous pensera que je ne suis qu'un trouble-fête.

    spesalvi3.pdf