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Mon Journal de guerre - Page 104

  • Justice à deux vitesses

    Le principe de la culpabilité définitive de Jean-Marc Rouillan dans l'assassinat de l'industriel Georges Besse est posé. Admettons. La morale bourgeoise ne connaît pas le pardon, d'une part, et par ailleurs Jean-Marc Rouillan a bénéficié d'une mesure de grâce de la part de cette justice laïque, une mesure impliquant qu'il s'abstienne de reprendre la lutte.

    Mais il ne faudrait pas oublier trop vite les milliers de victimes que l'industrie automobile fait chaque année. Cette industrie n'est pas disculpée par le fait que les gamins qui se tuent à la sortie des boîtes de nuit sont des crétins consentants. Ni par la reconversion de Jean-Louis Schweitzer dans l'humanitarisme BCBG.

    Bien sûr l'industrie fournit tout un tas de justifications diverses et variées à la frénésie autoroutière ; les meilleures sont assez floues ; ainsi la philosophie existentialiste justifie de cent façons ces ruées sporadiques de touristes vers le Sud, puis vers le Nord. "Passer ses vacances à plat ventre sur le sol de la Costa-Brava contribue grandement à l'épanouissement d'une personnalité, etc". Chacun sait que le tourisme est indissociable de la littérature romantique, bien plus que du Guide Michelin encore, qui n'est venu qu'après. Et on imagine mal un adepte de Nitche rouler en vélosolex ou en 2CV. Qui a lu Kierkegaard devinera qu'un beau coupé Mercedes est un formidable "aspirateur à gonzesses".

    Moi-même je dois admettre qu'un certain nombre de ces branleurs existentialistes, s'ils avaient bénéficié d'une forme de puissance réelle comme un gros 4x4, ça nous aurait sans doute épargné des milliers de pages sur la volonté de puissance et la métaphysique du dragueur désargenté.

    Les raisons, c'est pas ça qui manque, donc, pour justifier les carnages. Mais j'imagine que si on demande à Rouillan, c'est pas uniquement pour le plaisir de voir couler le sang de Georges Besse sur le trottoir qu'il l'a buté. Il doit bien avoir ses raisons lui aussi. Sans doute moins floues. Plus on est responsable, moins on est flou.

     

     

  • Double jeu

    Sahra Palin, la colistière de MacCain, devrait être félicitée pour ses prises de position contre l'avortement. Surtout par un communiste. Le communisme est du côté de la vie contre la mort. Karl Marx lui-même a eu sept enfants avec Jenny von Westphalen dans des conditions précaires, à une époque où l'aide sociale n'existait pas, où il était traqué par toutes les puissances européennes, ce qui est une belle preuve de positivisme.

    Le "hic" c'est que Sahra Palin incarne l'hypocrisie profonde du régime yanki. Car c'est bien de la morale yankie puritaine que vient l'avortement à l'échelle industrielle, l'élimination de centaines de milliers de vies chaque année. Ce n'est pas l'Iran ou les Talibans qui ont inventé et mis en oeuvre les moyens de ce sacrifice humain dantesque. Ce crime contre l'humanisme est indissociable de l'"American Way of Life" importé en France à partir de Mai 68 (Alain Geismar : "Ce que nous voulions, c'est des ordinateurs comme sur les campus américains.") - et à partir du Concile de V2 dans l'Eglise.

    Sahra Palin est également une adversaire déclarée de la pornographie. Et là, c'est encore la même chanson, la prostitution à l'échelle industrielle est indissociable du puritanisme yanki. L'une se nourrit de l'autre et "vice versa". L'économie yankie, en particulier ce qu'on a appelé la "bulle internet", fut tributaire de l'exploitation barbare de centaines de milliers de jeunes femmes russes, hongroises ou tchèques, pour répondre au besoin des pays occidentaux en cinéma porno. Comme l'avait anticipé Marx, la prostitution est parfaite lorsqu'elle est pure relation humaine tarifée, abstraction faite de la chair. Et le cinéma est le vecteur idéal de la prostitution capitaliste. A tel point qu'il semble n'avoir été conçu que pour cette fin.

    Il n'y a rien d'inconséquent à s'opposer à la fois aux Etats-Unis de Sahra Palin ET à l'idéologie hypocrite des bobos français. 

     

  • FRENCH ATTACKS

    SHOULD SAHRA PALIN BE CONGRATULATED FOR HER FIGHT AGAINST ABORTION? COMMUNISTS ARE FOR LIFE AGAINST DEAD. KARL MARX HIMSELF HAD SEVEN CHILDREN WITH HIS WIFE JENNY VON WESTPHALEN. THEREFORE THEY WERE NOT RICH AND PUBLIC SOCIAL INSURANCE DID NOT EXIST AT THIS TIME. A GOOD PROOF OF MARX'S CONFIDENCE IN THE FUTURE.

    THE PROBLEM IS THAT SAHRA PALIN DO REPRESENT US HYPOCRITE PRINCIPLES AND MORALITY MORE THAN THE FIGHT FOR LIFE. ABORTION AT AN INDUSTRIAL SCALE, HUNDRED THOUSANDS AND HUNDRED THOUSANDS INNOCENT LIFES KILLED EVERY YEAR, THIS IS DUE TO US' PURITANISM AND INDUSTRY. NEITHER IRAN OR TALIBANS HAD THIS IDEA AND INVENTED THE CHEMICAL MEANS TO DO IT. USA DID IT WITH THE HELP OF A GERMAN WONDERFUL CHEMISTRY. ONE CANNOT SEPARATE INDUSTRIAL ABORTION FROM THE 'AMERICAN WAY OF LIFE' THAT MAKE IT 'REASONABLE'.

    SAHRA PALIN IS PROBABLY A PROUD OPPONENT OF PORNOGRAPHY AND PROSTITUTION TOO. AND HERE IT IS THE SAME LIE. BECAUSE INDUSTRIAL PROSTITUTION IS LINKED TO US' PURITANISM AND ECONOMY TOO, FEEDING EACH OTHER. ESPECIALLY THE LAST 'INTERNET ECONOMIC BOOM' WAS BASED ON THE SLAVERY OF HUNDRED THOUSANDS OF YOUNG RUSSIAN OR HUNGARIAN WOMEN, COMPLETING THE DEMAND OF AMERICAN AND EUROPEAN CUSTOMERS FOR THIS KIND OF MOVIES. AS MARX FORESAW IT, PERFECT PROSTITUTION IS PURE ILLUSION OF HUMAN RELATIONSHIP WITHOUT FLESH. THE HOLLYWOOD IS THE PARISIAN BOULOGNE WOOD, BANNER OF THIS PURE PROSTITUTION.

    ETHICS LESSONS OF SAHRA PALIN ARE PROSTITUTION OF CHRISTIANISM WHICH IS NOT ONLY A LESSONS WITHOUT EFFECTS.

  • Antisémitisme et féminisme

    La question du féminisme et celle de l'antisémitisme sont étroitement liées. Pas seulement parce que les médias les ont  embrouillées, propulsant au rang de philosophes des journalistes comme Eric Zemmour & Nolleau, dont les arguments binaires finissent par abrutir tous ceux qui les regardent autrement que comme un duo de comiques.

    On voit bien qu'en fait de féminisme, on est en plein dans l'égalitarisme hypocrite. Le principe de répudiation juif ou musulman est "tempéré" à côté du divorce laïc. Une féministe qui verrait un progrès dans le fait que la répudiation s'applique désormais aussi aux hommes, cette féministe-là ferait partie de la catégorie désignée par Balzac comme celle des féministes "bourgeoises", opposée au féminisme "aristocratique". Il ne suffit pas de brandir un godemichet pour être une femme intelligente.

    Ce que des féministes idiotes et labellisées par les pouvoirs publics comme Caroline Fourest ou Isabelle Alonso désirent, c'est le même pouvoir que les hommes ; ça revient à confondre la virilité avec la volonté de puissance de puceaux impuissants comme Nitche, Sartre ou Kierkegaard ! Qu'est-ce que ces philosophies pour garçonnières laïques ont à voir avec le féminisme et la modernité ? Cette philosophie est précisément le produit du patriarcat archaïque, de cette relation "spéciale" que les petits garçons protestants, juifs ou laïcs, entretiennent avec leurs mères, et qui les conduit à penser que le sexe des femmes est une sorte de tabernacle contenant Dieu (J'observe au passage que les grands modernes, Balzac ou Marx, très loin du crétinisme freudien, précision utile, ont été élevés par leurs pères. Un reproche des protestants qui haïssent Marx est qu'il avait de très mauvais rapports avec sa mère.)

    Il ne faut pas s'étonner du succès grandissant auprès des hommes du genre de filles qu'on peut trouver à la sortie des synagogues, des mosquées ou de Saint-Nicolas du Chardonnet. Elles sont archaïques, certes, de croire que la chasteté avant le mariage est un point crucial de la religion, et de déifier leurs maris, mais du moins elles sont sincères. Il vaut mieux avoir dans son lit une enclume plutôt qu'une vipère...

    Préférer l'archaïsme à la fausse modernité est une preuve de bon sens. Rien ne coupe plus du progrès que l'hypocrisie. Comment convaincre une musulmane, par exemple, que l'évolution de la morale est une bonne chose, quand elle a sous les yeux le spectacle de la prostitution de centaines de milliers de femmes extradées d'Europe de l'Est par l'industrie cinématographique yankie. Quand la seule préoccupation des féministes bourgeoises est de réclamer les vingt pour cent de salaires dont le CAPITAL les spolie, ou de s'en prendre au voile des musulmans, eux-mêmes victimes de l'impérialisme.

    Comme l'ont parfaitement saisi Balzac et Villiers-de-l'Isle-Adam, nul ne menace plus l'Eve moderne que l'Eve prométhéenne.

  • Créationnisme

    Il faudra moins de dix ans à Darwin pour chuter de son piédestal désormais.

    Je ne m'attends pas alors à ce que les laïcs qui se sont senti insultés dans leur foi par mes propos viennent me faire des excuses. Ils trouveront une astuce pour se dérober. Le problème n'est pas là. Le problème est que les autorités religieuses catholiques, censées défendre l'art et la science, entérinent Darwin au moment même où sa thèse statistico-débile prend l'eau. Ce n'est pas dans "Le Petit Laïcard illustré" que j'ai lu récemment qu'"il est impossible de penser la biologie en dehors de l'évolutionnisme darwinien" mais bien dans une gazette démocrate-chrétienne (Jean Jaume).

    Ce rôle de protection de la science et de l'art que l'Eglise n'exerce plus depuis longtemps, il faudra bien à un moment qu'un pays s'en charge de nouveau.

    Emoi sur un plateau de télé lorsqu'un type ose déclarer que les théories racistes se fondent en grande partie sur Darwin ! La féministe Sylviane Agacinski en tête, parfaite dans le rôle de la bourgeoise offusquée, et dont les petites fiches de philosophie n'ont rien à envier à celles de Michel Onfray. Quand on voit la bobine de patriarche archaïque de Darwin, je trouve assez amusant qu'il soit défendu par des féministes.

    Il faudra en outre éclaircir un jour cette passion spéciale des féministes bobo pour les grands primates.

     

  • Ex-aequo

    Michel Houellebecq ne semble pas avoir pigé que ce qui faisait son succès, comme Le Pen en politique, c'est qu'il piétinait les valeurs bobo, les sermons de Sollers, BHL ou Jean d'Ormesson.

    Alors Houellebecq au cinoche... qu'est-ce que ça peut bien foutre ? Les gens savent bien que le cinéma, c'est le conformisme même. Qui se souvient des films de Coluche, même parmi ceux qui trouvent Coluche impertinent ? Si Houellebecq pense que les gens s'intéressent à ses idées sur la vie et la mort recyclées de Schopenhauer, elles-mêmes recyclées de quelque stoïque crétin... On a quand même fait moins poussiéreux depuis !

    Ce qui est possible dans un bouquin, dénoncer les hypocrites prêchis-prêchas, au cinéma non. On imagine mal un journaliste au "Point", à "Europe 1" ou au "Figaro" dénoncer les trafics des avionneurs ou des industriels de l'armement vu qu'il vit de ces trafics. Même Goebbels le savait, que le cinéma n'était pas tant un art qu'un outil de propagande. Il n'y a pas d'artistes aux Etats-Unis, en dehors de quelques chanteurs populaires, mais question cinéma, il y a tout l'attirail.

    Houellebecq s'abrite derrière les mauvaises critiques, mais pour le public de Houellebecq une mauvaise critique de Jérôme Garcin c'est un compliment. La vérité c'est que H. avait gagné la première manche et qu'il a perdu la revanche. Maintenant c'est les bouquins de sa mère que les gens ont envie de lire. Il n'a qu'à lui prêter sa plume.

     

     

     

  • Septembre 2008

    Voici la version PDF de mon "Journal de Guerre" - septembre 2008. Aussi aiguisée que possible. Si Marx prône le style radical, à l'opposé des circonvolutions de la prose pseudo-marxiste, c'est que le combat révolutionnaire est un combat qui se mène à un contre cent. Pour un révolutionnaire, le style c'est le fil de la lame. 

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    Août 2008 :

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  • L'Histoire par les Nuls

    Un acolyte de Ségolène Royal au PS, Vincent Peillon, pourtant loin d'être le plus con des socialistes, qui vient de publier un bouquin : "La Révolution francaise n'est pas terminée" : comme quoi la franchouillardise n'est pas l'apanage des crétins gaullistes.

    Ce Peillon ne veut pas savoir qu'il y a eu une révolution en Russie en 1917, que cette révolution-là n'a pas abouti à la prise du pouvoir par une brute laïque sanguinaire telle que Napoléon Ier, et que cette révolution-là est toujours en marche.

    Et si le socialisme d'après-guerre se résumait à Mitterrand d'une part, et une bande de médiocres imbéciles d'autre part ?

  • Tradition française

    D'une vieille tradition française on peut extraire cet axiome :

    - Tout ce qu'un luthérien ou un calviniste déteste justifie au moins qu'un catholique s'y intéresse. C'est la haine des protestants et des démocrates-chrétiens pour Marx qui m'a mené jusqu'au communisme.

    - Et ce corollaire : tout ce qui enthousiasme un protestant, il convient qu'un catholique s'en méfie : saint Augustin en premier lieu.   

  • L'Essence de la Laïcité

    D'où vient le refus des démocrates-chrétiens de considérer la laïcité comme ce qu'elle est concrètement, à savoir une religion à part entière ? Cela vient-il du caractère un peu particulier de la laïcité, qui se présente plutôt comme une philosophie  et qui n'a jamais été véritablement unifiée ? Non, dans ce cas le bouddhisme ou la Scientologie ne seraient pas considérés comme une religion et une secte religieuse.

    D'une religion il est pourtant évident que la laïcité possède les traits essentiels : des récits mythiques, une science, une logique, un art, une éthique, des moeurs, un clergé, des docteurs...

    Prenons l'exemple de l'évolutionnisme ou de la théorie de la relativité d'Einstein, sans me prononcer sur le fond de ces thèses pour une fois : elles font l'unanimité ou presque dans l'Eglise laïque et sont enseignées comme naguère le catéchisme ou l'histoire de l'Eglise l'était aux petits catholiques ; ou encore comme le Coran est enseigné dans les écoles coraniques. Quel catholique, quel musulman n'a jamais eu affaire à un laïc défendant l'évolutionnisme contre toute discussion ?

    D'un pays laïc à un autre, le "tronc commun" de principes peut varier assez sensiblement. Mais cette variation se retrouve dans toutes les religions. Moi-même je suis catholique et je me sens plus proche d'un musulman ou d'un orthodoxe que de mon curé catholique qui cite Nitche dans ses sermons (Je ne change pas car je ne vois pas l'intérêt d'en écouter un autre citer Maurras ou Ozanam à la place.)

    Ce que l'observation concrète du phénomène religieux laïc aurait de gênant pour les démocrates-chrétiens de gauche comme de droite, en premier lieu, c'est qu'elle risquerait de donner lieu à des comparaisons. On aboutirait alors assez rapidement à cette conclusion que la religion chrétienne en Europe n'est plus qu'une branche, une secte de la religion laïque. Après avoir été à l'origine des principes laïcs, développés notamment par la métaphysique allemande au XIXe siècle, le christianisme est désormais modelé par la pensée et la science laïques.

    Autrement dit, laïcs et démocrates-chrétiens réunis considèrent qu'il vaut mieux réserver Lévi-Strauss aux Papous.

     

     

  • Morale du bobo

    L'acteur de cinoche Charles Berling définit sa morale, la morale du bobo, comme étant le meilleur moyen de préserver les beaux quartiers de la colère des pauvres (l'antiracisme importé des Etats-Unis par BHL est un axe essentiel de ce dispositif).

    On voit que la sociale-démocratie laïque mène directement au mépris de la Charité, traduite en Ruse.

    Lénine et Marx n'ont jamais perdu de vue que la principale menace pour la révolution ne vient pas de la "province réactionnaire" mais de la sociale-démocratie. Satan est beaucoup trop malin pour être de droite. Avec Satan c'est toujours d'une part et d'autre part.

    Un acteur de cinoche ne se tient jamais très loin de l'abjection.

     

     

     

  • Avertissement

    Pour la énième fois je répète que tout lien vers Wikipédia sur mon blogue sera supprimé. J'aime trop la science pour accepter que des charlatans yankis la prostituent.

    Sur Wikipédia Freud, Darwin, Benveniste, Saussure, Riemann, sont considérés comme des scientifiques. Je les tiens pour des guignols ou des plagiaires.

    La véritable censure c'est de laisser libre cours à toutes les superstitions, d'étouffer la semence en cultivant les mauvaises herbes.

    L'imbécile théorie de la relativité d'Einstein préside à la volonté des Etats-Unis de noyer le poisson et d'affermir sa puissance sur la bêtise universelle.

     

  • Bourgeoisie

    Je devise avec une jeune bourgeoise allemande blonde dont on ne soupçonne pas la pesanteur avant de l'avoir portée, tant elle se meut avec grâce. Comme un félin. Elle est fiancée à un physicien absorbé dans des calculs de probabilité du matin au soir. Il n'en sort guère que pour l'accompagner au cinéma. Le portrait d'un abruti complet. Mais une bourgeoise a des raisons que le coeur ignore.

    Elle m'entraîne sur la tombe de Henri Heine. Je ne me suis pas demandé sur le coup ce qui pouvait bien la pousser à s'intéresser à Henri Heine.

    - Je suis étonnée, Lapinos, tu es assez cultivé... comment peux-tu encore croire en Dieu ?

    Disons qu'elle maîtrise bien la syntaxe française. Pour l'histoire de France, c'est autre chose. Je suis tellement rôdé au préjugé laïc que je m'attendais à cette question depuis pas mal de temps.

  • Astrologues et bouffons

    La racaille gaulliste, déjà sous Chirac, s'efforçait de salir Mitterrand. Le but étant notamment de dissimuler la parfaite accommodation aux lois allemandes d'Occupation d'industriels laïcs ou démocrates-chrétiens, les avionneurs Potez ou Dassault notamment, dont les Chirac étaient proches.

    Pierre Péan s'est employé à dissimuler ce lourd passé de non-résistance dans un bouquin sur Chirac à l'usage des ménagères et des abonnés au "Figaro".

    C'est à peu près le seul secret de Chirac et du gaullisme, parfaitement transparent pour le reste.

    Le truc qui revient en boucle dans les médias gaullistes, c'est le coup de Mitterrand et de sa cartomancienne Elisabeth Teissier... Pourtant entre une astrologue et un bouffon comme Jacques Attali, on peut penser que Mitterrand avait fait le meilleur choix. Sans compter le loustic Jean Guitton, chargé lui aussi de temps en temps d'amuser le Président avec ses jongleries pascaliennes.

     

  • Facteur de X

    Il y a encore de la place en France pour l'humour de Coluche ou de Jean-Marie Bigard, mais on voit bien qu'il n'y en a plus pour l'humour d'Alphonse Allais. L'écart entre réalité et absurdité s'est considérablement comblé depuis Allais.

    J'en veux pour preuve que l'humour d'Allais, taillé pour divertir les Parisiens au saut du lit, se retrouve désormais rangé au rayon "Science" des bibliothèques : c'est Karl Popper, par exemple.

    La devise de Popper en termes "allaisiens" s'énonce telle que : "En Science comme aux Jeux Olympiques, l'essentiel c'est de participer."

    Popper : en voilà un qui a de bonnes chances de figurer dans le peloton de tête du Top 50 des crétins qui ont marqué le Siècle de la Lumière.

     

     

  • A couteaux tirés

    L'opposition gauche-droite, c'est le moteur à deux temps de la société civile française. La liste des crétins est longue, Jacques Attali en "pole position", de ceux qui proposent d'améliorer le rendement du moteur sur le modèle yanki, en se débarrassant de trublions comme Le Pen ou Besancenot.

    Combien de feuilletons débiles TF1 devra encore diffuser avant de faire de la France un pays de crétins parfaitement homogène ?

    En réalité Sarkozy, en faisant ressortir l'hypocrisie de la gauche, se montre beaucoup plus subversif que Le Pen et Besancenot réunis pour l'instant.

    Si la gauche était au pouvoir, c'est la droite qui feindrait de s'opposer à l'envoi de troupes françaises en Afghanistan, qui s'y collerait à la place d'Arnaud Montebourg (pas très crédible dans le rôle de Jaurès).

    Les médias français financés par les marchands d'armes sont plus nuancés : ils sont plutôt pour la guerre. Le souvenir d'un siège social de style "bauhaus" mis en miettes par des terroristes n'est pas près de s'éteindre. Mais les médias émettent tout de même une réserve : il faudrait que les trouffions français soient mieux équipés ; à côté des armes de frappes chirurgicales yankies, l'armée française à l'air de se battre avec des couverts Guy Degrenne.

     

     

     

  • Permis de croire

    Est-il permis de douter de Dieu en 2008 ? Le fait est que beaucoup de Français doutent à voix haute ou à voix basse. La foi musulmane est jugée trop "entière" par la France laïque.

    Si je me sens aussi étranger à la masse de mes contemporains, c'est qu'un tout autre doute m'étreint. Aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai toujours douté qu'on puisse douter vraiment de la présence de Dieu. C'est ça qui est terrible avec le doute : il s'insinue partout. Et je me montre compréhensif lorsqu'on ne me croit pas sincère. Il ne manquerait plus que je m'oppose au doute du doute du doute !

    Cela peut paraître futile, voire ridicule, pourtant mes relations sociales ont toujours été plus ou moins affectées par cette incertitude.

    Et je ne lis pas seulement Villiers de l'Isle-Adam ou Francis Bacon pour en extraire la substantifique moëlle, idem pour le Tintoret ou Véronèse au Louvre, je les lis aussi pour élargir le cercle de mes amis.

    On pourra penser qu'il ne me reste plus qu'à aller me faire voir aux Etats-Unis où tout le monde croit. Mais entre faire semblant de croire et semblant de douter, la différence n'est pas si grande et à tout prendre je crois que j'aime encore mieux le deuxième choix.

  • Rentrée littéraire

    A chaque rentrée littéraire depuis quelques années je me demande si le record d'abjection détenu par Yann Moix sera battu ? Après tout rien n'interdit à quelque diplômé de Sup de co. de tenter à son tour une perçée à la Fnac pour rembourser ses frais de scolarité.

    Après avoir calomnié publiquement son père et sa mère sur toutes les ondes radios et télé de France, traîné l'érotisme dans la boue de sa petite pornographie, insulté saint Paul pour la plus grande joie des renégats, allumé des cierges laïcs au pied du Panthéon, sans oublier d'attribuer la paternité de tous ces procédés littéraires crapuleux à Céline, Moix cèdera-t-il la place à un salaud plus qualifié que lui (sorti d'HEC, par ex.) ? "That is the question".

  • La preuve

    S'il y a bien une preuve du caractère totalitaire de l'enseignement laïc, dès le début, c'est la disparition lente mais sûre de l'apprentissage du dessin. C'est encore plus significatif que l'éradication du grec. Tout ça au profit de mathématiques prétendûment modernes dont 99,9% des élèves en batterie n'auront pas l'usage, et les 0,1% restant feront un mauvais usage.

    C'est ce qui fait après que des crétins à qui on a enseigné quelques notions de balistique sont prêts à aller se faire trouer la peau en Afghanistan, quand ce n'est pas pour y fomenter carrément la guerre civile, pour le compte de cartels dirigés par des abrutis dans le genre de François Pinault, Jean-Paul Bouygue ou Arnaud Lagardère, machin-bidule Bolloré. Il faut avoir entendu un de ces gars-là donner son avis sur la marche du monde pour le croire ! Sarkozy c'est Montaigne à côté.

  • Jésuitisme dominicain

    Réédition d'un bouquin du grand médiéviste Etienne Gilson (Vrin). Gilson c'est de la balle à côté de ce que des raseurs comme Gauchet et la clique des branleurs démocrates-chrétiens de l'école de Francfort (je pèse mes mots) sont capables de débiter comme tautologies.

    Lire Gilson, c'est l'assurance d'être entraîné très loin des prêchis-prêchas de son curé progressiste, charismatique ou lefèbvriste, pour ne vexer personne.

    Préface hypocrite d'un dominicain, le père Humbrecht, qui feint de trouver étrange que Gilson n'ait pas plus tôt été réédité. Etant donné l'hostilité des libéraux qui tiennent l'Eglise depuis le dernier concile environ, l'exclusion de la scolastique n'a rien d'étonnant. Comme le démontre Gilson, E. Kant, fréquemment cité par Benoît XVI, est un adversaire de la scolastique (qu'il croyait améliorer, cet impuissant).

    D'autre part ce dominicain, Humbrecht, a lui-même collaboré à l'une de ces gazettes démocrates-chrétiennes, en cheville avec Le Figaro, qui sous couvert de christianisme diffuse la plus basse philosophie, des naiseries du bourgeois Frédéric Ozanam à celles de la petite dinde Jeanne Arendt, avec si possible une dose des imbitables sermons du pasteur Ellul, pendant que les enfants regardent "La petite maison dans la prairie" pour parfaire leur catéchisme.