Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mon Journal de guerre - Page 102

  • La Vertu médiatique

    Soeur Emmanuelle, déjà canonisée par le gratin de la télé, a trouvé le temps d'écrire un bouquin de souvenirs où elle raconte comme elle trouvait de la félicité à se branler l'entrecuisse de temps à autre. Le sermon sur la motte plutôt que sur la Montagne, voilà le tour démocrate-chrétien.

    Sans doute cela vaut-il mieux que les branlettes théologiques de feu Mgr Lustiger, mais j'observe que jamais Soeur Emmanuelle, pas plus que son concélébrant l'abbé de La Morandais, ou encore le lugubre Mgr Di Falco, n'ont profité de leurs fréquentes apparitions à la télé pour dénoncer les lois d'avortement capitaliste immondes qui font des centaines de milliers de morts chaque année en Europe, lois réclamées et obtenues 'au nom des pauvres' par les riches (Autant que les statistiques énigmatiques disponibles permettent d'en juger, les départements les moins riches de France sont ceux où l'avortement est le moins perpétré.)

  • En hommage à la critique

    Parce qu'à cause des grimaces de Beigbeder ou Daniel Picouly, Philippe Sollers, on pourrait finir par croire que la critique est une affaire de chimpanzés accrochés aux branches de la littérature, j'ai jugé bon de recopier ici un exemple de jugement honnête, d'avant le parasitisme, en hommage à la Critique :

    "Victor Hugo vint, Alexandre Dumas vint, et avec eux le troupeau de leurs imitateurs ; la monstruosité des Iphigénie et des Athalie céda la place à la monstruosité d'une Lucrèce Borgia, à l'engourdissement succéda une fièvre chaude ; on prouva que les classiques français avaient plagié les anciens, - et voici qu'apparaît Mlle Rachel et tout est oublié, Hugo et Dumas, Lucrèce Borgia et les plagiats ; Phèdre et le Cid se promènent à pas comptés sur la scène, en débitant des alexandrins bien tournés, Achille parade avec ses allusions à Louis le Grand, et Ruy Blas et Mademoiselle de Belle-Isle ne sortent plus des coulisses que pour se réfugier aussitôt dans des fabriques allemandes de traduction et sur des scènes nationales allemandes.

    Ce doit être un sentiment bienheureux pour un légitimiste, en écoutant les pièces de Racine, de pouvoir oublier la Révolution, Napoléon et la grande semaine ; la gloire de l'ancien régime surgit du sol, le monde se couvre de tapisseries de haute lice, Louis l'absolu se promène en veste de brocart et en perruque à queue à travers les allées taillées de Versailles, et l'éventail tout-puissant d'une maîtresse régit la cour heureuse et la France malheureuse."

    Avouez que si on tombait là-dessus dans "Le Figaro" ou "Le Monde", au milieu des pitreries habituelles de je ne sais quel mercenaire, on sursauterait. Le critique résume ici magistralement les trois-quart de la littérature allemande dans sa formule : "une fabrique de traduction". Et parmi les traducteurs, un sacré paquet de traîtres.

    (Qui devine l'auteur recevra mes félicitations immédiates et mon propre ouvrage dédicacé un peu plus tard.) 

  • Crétin ultime

    Lu dans une gazette soi-disant littéraire ce remède du grand dadais Beigbeder pour soigner le capitalisme : obliger les étudiants de l'ESSEC à lire Proust. C'est partir du postulat qu'un étudiant de l'ESSEC SAIT lire, postulat démenti par les faits ; un étudiant de l'ESSEC n'est pas de ce point de vue plus avantagé qu'un polytechnicien ou un étudiant à Sciences-po.

    A l'appui cette citation extraite de "Le Temps retrouvé" : "La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie, par conséquent réellement vécue, c'est la littérature."

    Mais c'est précisément le capitalisme, l'économie virtuelle qui est enfermé dans cette formule de Proust ! Une idéologie femelle de l'expert-comptable pour qui rien n'est chair, tout n'est qu'écriture.

    Entre la vraie vie de Jérôme Kerviel et celle de Proust, celle de Beigbeder, quelle différence ? Ici on voit que Sartre est quand même un peu moins con que Proust, Sartre qui à la fin de "Les Mots" finit par reconnaître tardivement que la poésie est parfaitement réversible (BHL rend hommage à Sartre en retournant sa veste à intervalles réguliers.)

     

     

  • Hybride

    Lu dans "Le Monde diplomatique" un article dont l'auteur propose de chercher des solutions à la crise à la fois chez J.M. Keynes et Karl Marx. C'est complètement absurde ; autant que le rapprochement que font certains universitaires gâteux entre Marx et Hegel (Ce genre de "pondérations" de Marx par Hegel ou Keynes vise bien sûr avant tout à préserver l'honorabilité des carrières des profs qui la suggèrent. Si le slogan des chrétiens est désormais : "Surtout pas l'Apocalypse !", celui du PCF depuis la Libération c'est : "Surtout pas la Révolution !".

    Marx n'a rien à voir avec des crétins comme Keynes ou François Fillon ; le marxisme n'est pas une trousse à outils ; c'est une vision complète de l'homme-artiste telle qu'on n'en avait plus proposé depuis Averroès, saint Thomas d'Aquin ou Raphaël.

    La tentative de réforme du capitalisme par Keynes est à peu près la même que celle qui fut tentée avec le succès qu'on sait par Hitler à partir de 1933 en Allemagne. Elle consiste à essayer de fixer la richesse nationale et à lutter contre la force capitaliste centripète. Toujours ce rythme binaire du capitalisme : sadisme Et masochisme, anorexie ET boulimie, consommation ET épargne, étatisme ET laxisme, Keynes ET Friedman.

    Sans une organisation totalitaire telle que le FMI ou le Congrès yanki, les tours de passe-passe monétaires façon Friedman seraient impossibles. La politique de dépenses contrôlées par l'Etat, non seulement n'a pas sorti l'Allemagne nazie ni les Etats-Unis complètement du marasme dans les années 30, mais elle a entraîné ces nations à développer leurs industries militaires.

    Par conséquent on peut dire que Keynes, autant que Hegel, c'est la guerre.

  • On ne s'ennuie pas

    Carla Bruni, c'est pas "Emma Bovary à l'Elysée" comme je pensais. Non, elle a en effet déclaré l'autre jour à la télé ne s'être jamais ennuyée de sa vie. Il faut dire qu'elle a cohabité quelques mois avec Raphaël Enthoven. Aucune chance de s'ennuyer avec un gugusse pareil. J'invite ceux qui en doutent à regarder son émission de télé sur 'Arte', consacrée à ce grave sujet qu'est la 'Philosophie'.

    Je ne dirais pas 'La Philosophie pour les Nuls', mais plutôt pour les cadres moyens/cadres supérieurs qui seraient tentés après une négociation difficile, surtout en ce moment, de glisser un ou deux concepts dans la conversation, pour changer de l'inévitable match de rugby ou de football - bien que le mélange philosophie et football ne soit pas interdit, bien au contraire.

    Il y a eu des films comme ça dans les années soixante/soixante dix, destinés à inculquer le marxisme aux foules ; c'est un peu à ça que l'émission d'Enthoven fait penser, mais pour les capitalistes. Le truc que je préfère, ce sont les mots-clef qui s'affichent en gros sur l'écran, du genre 'libre-arbitre' ou 'matérialisme', pour le cas où un heideggerien épais de la jugeotte regarderait l'émission et voudrait prendre des notes. En gros c'est "Plus belle la vie" sans les gonzesses bien roulées et tourné dans un hangar parisien plutôt que sur la Canebière.

  • Souvenirs du futur

    Le Président Lebrun a laissé le souvenir d'un loufoque à l'Elysée. Sarkozy laissera plutôt le souvenir, lui, d'une loufoquerie interprétée comme une preuve de bon sens par le personnel médiatique.

    Quant au dévôt Fillon avec sa tronche de clystère pour annoncer 0,3 % de croissance en 2009, il agit sur moi comme un répulsif, ou le portrait d'un pharmacien par Flaubert. Me vient à l'esprit en l'entendant cette répartie de cour de récréation : "Touche à ton cul t'auras des verrues."

  • Opportunisme

    L'ex-négociateur syndical Marc Blondel ne cache pas son inquiétude : il craint que la crise économique ne pousse de pauvres âmes égarées à se jeter dans les bras de la religion musulmane ou chrétienne, mettant ainsi en péril leurs consciences laïques (de pH neutre).

    Le suicide apparaît comme le moyen le plus sûr et le plus laïc de ne pas se faire piéger bêtement par Dieu ou ses apôtres.

    Et la Révolution dans tout ça ? Les derniers à prendre la Révolution au sérieux, ce sont bien les négociateurs syndicaux comme Blondel, qui de ce point de vue font la paire avec les curés démocrates-chrétiens.

  • La Peau de Chagrin

    "Quand j'étais jeune, je pensais que deux attractions divergentes aboutissent à un compromis libéral, alors que depuis, nous avons pu constater que très souvent l'une d'elle prévaut complètement. Ce qui justifie le Dr Johnson d'avoir pensé que le Diable, non le Tout-Puissant, a été le premier libéral." Bertrand Russell

    Cette observation, de la part d'un représentant officiel du Système capitaliste, est assez exceptionnelle pour être relevée. On imagine mal aujourd'hui un journaliste démocrate-chrétien du "Figaro" ou même un évêque, avouer que le capitalisme ou le libéralisme fait le lit de Satan. J'ajoute que cette citation de Russell est extraite d'un chapitre intitulé "La renonciation à Pythagore". Ce n'est pas la première fois que je constate que les doctrines pythagoriciennes, ionniennes ou éléates servent de caution à des crétins capitalistes : "signe rétrograde du temps", comme dit Engels.

  • God bless the Poors

    Marx se garde de préciser à quelle vitesse la mécanique capitaliste va s'enrayer. Justement parce les statistiques et les probabilités sont exclues de la science marxiste, qui emprunte sa dynamique à Aristote (au moins autant qu'Averroès ou saint Thomas d'Aquin).

    Peut-être Marx a-t-il sous-estimé l'appui fourni par Satan à cette idéologie d'hommes ? Ce n'est pas sûr car il avait lu Balzac pour qui la volonté de puissance des acteurs du capitalisme est clairement d'origine satanique.

    De même aujourd'hui il est difficile pour un catholique d'ignorer l'omniprésence de Satan dans la culture yankie, à côté des références bibliques. C'est particulièrement net dans la musique pop et dans le cinéma. Un "cinéaste catholique", c'est le genre de truc que j'ai du mal à avaler ; je préfère dire "un suppôt de Satan" tant le cinéma est vecteur de destruction de tout art et de toute science. Quant au slogan "rock n'roll", il est évidemment diabolique aussi.

    Mais les deux preuves les plus flagrantes pour moi sont l'emprisonnement d'Ezra Pound, savant mystique, tendre et dur, comme un homme du moyen-âge, peut-être le seul vrai savant né sur le sol des Etats-Unis. Et cette façon proprement odieuse qu'ont les puritains yankis de baptiser leurs "holdings", c'est-à-dire leurs "hold-ups", de noms chrétiens.

  • Feuilleton de la littérature

    Difficile de dire qui de Houellebecq ou BHL a été le plus mal élevé par sa mère.

    Difficile de dénicher dans leur "correspondance" quelque chose qui corresponde à une remarque intéressante sur la littérature. Je m'étonne que deux ans après sa mort on parle encore de Philippe Muray.

    Une seule observation digne d'intérêt et elle est sociale ou "socio-culturelle", c'est le constat par BHL que son paternel était antisémite, c'est-à-dire que pour lui le judaïsme était synonyme, comme pour un catholique, d'archaïsme. Comme quoi le père de BHL avait mieux pigé que sa "bête à concours" de fils le sens des "Mots".

  • Service commandé

    Le gauchiste de service d''Europe 1', Frédéric Bonneau, reproche à Sarkozy de n'avoir pas su orthographier le nom de Barak Obama sur son petit mot de félicitations ; ça doit être encore un fils de connard d'instituteur laïc ce Bonneau (mes bêtes noires avec les bonnes soeurs démocrates-chrétiennes) qui ne sait même pas qu'on peut orthographier à sa guise en français les noms propres étrangers puisqu'ils sont étrangers. Lorsque je vois un Bled ou un Bescherelle, je sors mon arbalète. Je me rappelle mes camarades de classe dans la cour occupés à répéter comme des bonzes leurs conjugaisons et leurs règles de grammaire au lieu de regarder les jambes des filles. Est-ce que ça les a rendu moins crétins ? Apparemment pas.

    A ce qu'on voit la gauche n'est toujours pas prête à laisser passer le moindre détail à la droite. C'est ce qui s'appelle une gauche de combat.

  • Un peu de Science

    "Un peu de Science pour tout le monde", c'est le slogan (laïc) de Claude Allègre. A quoi Francis Bacon répond chrétiennement : "Un peu de Science éloigne de Dieu, beaucoup de Science en rapproche."

    Je ne sais pas si j'arriverai un jour à pardonner à Benoît XVI d'avoir fustigé Francis Bacon. Les fautes de goûts, je le répète, sont impardonnables. Peut-être le pape s'est-il senti visé par l'aphorisme de Bacon ?

  • Y'a bon Obama

    En France, l''obamamania' est d'abord une idéologie de blancs. L'industrie militaire, 'via' ses filiales dans les médias, 'Le Figaro', 'Europe 1', en font des tonnes sur le thème de la victoire du gentil métis noir exemplaire.

    Cette idéologie, c'est typiquement l'idéologie bobo à laquelle la droite, en France, a fini par se convertir : elle consiste à abriter les valeurs bourgeoises libérales derrière les bons sentiments à coloration sociale-démocrate.

    On constate que les pays capitalistes qui ont élu en premier des présidents 'noirs' (Obama n'est pas plus noir que blanc) sont les pays où des lois raciales étaient en vigueur récemment. Si on pousse la logique WASP jusqu'au bout, pour avoir un président noir en France le plus vite possible, le meilleur moyen c'est d'abord d'édicter des lois raciales.

    Ou : étant donné que la France a édicté quelques lois raciales dirigées contre les Juifs pendant la brève occupation d'une partie de la France par les WASP allemands, avec Sarkozy nous avons déjà notre président 'noir' : comme quoi la couleur importe peu et la chanson de Brassens ne vaut pas que pour les jeunes cons et les vieux cons, elle vaut aussi pour les pâles cons et ceux café-au-lait.

  • La Bête à Goncourt

    Le nihilisme peut partir d'un bon sentiment romantique, au bout du compte ce qu'il y a de plus nul dans le nihilisme, c'est le nihiliste : BHL ou Houellebecq, qui prétendent compenser le Néant de leurs poésies par leurs Êtres télévisuels.

    Chateaubriand qui mit la littérature à l'encan trouve en BHL et son compère des héritiers fidèles qui ont opté pour une SARL.

    L'impressionnable jury Goncourt, somme de demi-crétins à côté de la plaque, faute de matière pourra toujours se rabattre sur la proposition inédite qu'on lui suggère : la bête à Goncourt à deux têtes.

  • Déjà morts

    Le problème de type comme Philippe Sollers ou BHL, c'est que leurs vies ont déjà été racontées par Balzac de A à Z. Autrement dit ils sont nuls et advenus. Il ne leur reste plus qu'à exister aux dépends des autres et de programmes de télé moins emmerdants comme "La Vie des Bêtes".

  • Philologie

    Dans le langage laïc, une banque est considérée comme une "personne morale". Sinon à part les crétins qui ont placé leur argent à la Caisse d'Epargne, tout le monde sait que la réputation de l'écureuil et de faire des provisions, de les planquer... et puis de ne plus jamais les retrouver.

  • L'hypocrisie Nuremberg

    Evidemment les industriels français ou allemands sont passés presque tous "à travers" le procès de Nuremberg, dont le principal effet a été de blanchir à bon compte le monde industriel.

    Mais c'est sans doute lorsqu'on examine la liste des prix Nobel de Physique et de Chimie que la continuité entre le régime nazi et l'idéologie yankie est la plus flagrante.

    Le plus cocasse, c'est que le plus nazi des Nobel, Fritz Haber, prix Nobel de Chimie en 1918, est l'inventeur d'un "grisoumètre" destiné à détecter les coups de grisou dans les mines de charbon et préserver autant que possible des vies de mineurs. Il entre sans doute assez peu de philantropie là-dedans, mais lorsqu'on sait les applications qui ont été tirées des recherches de Pierre et Marie Curie ou des ingénieurs français Potez ou Dassault ultérieurement, il n'est pas interdit de faire des comparaisons et de voir dans le régime gaulliste un pastiche du régime nazi. Je ne suis pas un anti-américain primaire.

  • Haute Définition

    Une définition du "pragmatisme libéral" : Judas Iscariote. Un véritable traître n'hésite pas à se renier lui-même.

  • Twin Towers

    Il faut voir tous ces profs d'économie à Paris-Dauphine ou Sciences-po., les énarques libéraux, la légion des fonctionnaires du capitalisme sortir des bureaux ou des salles de cours aseptisés, et envahir les plateaux de télé pour tenter de minimiser la faillite, leur faillite.

    Car la faillite financière est bien sûr secondaire. Au premier chef, c'est une faillite intellectuelle : la chute des cours boursiers entraîne avec elle une quinzaine de prix Nobel d'économie. Non seulement Milton Friedman, mais aussi John Harsanyi, Thomas Schelling, etc., autant de dangereux cinglés nobélisés par les augustes crétins de Stockholm. Le pire d'entre ces prix Nobel est sans doute John Nash, issu de la pépinière de tarés de Princeton, récompensé pour avoir eu l'idée d'appliquer à l'économie les lois du poker.

    A côté de ces criminels de guerre économique, notre cartomancienne nationale Jacques Attali, une carte "plus" dans la manche gauche, une carte "moins" dans la manche droite, peut presque passer pour un véritable savant.

     

     

  • Marx pour les Nuls

    Il y a entre la dialectique de Hegel et celle de Marx la différence qu'il y a entre l'arche de Noé et une cathédrale gothique. La philosophie laïque de Hegel est une philosophie du Déluge. Sa Nef, une Nef des fous. On aura beau chercher, on ne trouvera pas de clef de voûte chez Hegel. Ni dans sa philosophie du Droit, ni dans ses cours d'esthétique, nulle part. Hegel colmate.

    Les arcs de la science marxiste ne tendent pas, eux, vers le Déluge mais vers l'Apocalypse.

    Mais pourquoi Hegel ? Pourquoi évoquer encore ce ringard ? Parce que nulle théologie laïque n'est plus complète que celle de Hegel. Le consensus quasi-général en France autour de Napoléon-le-Sanglant, à commencer par des parodies d'historiens comme Max Gallo, Alain Minc, à quoi il faut ajouter des parodies tout court comme D. de Villepin ou E. Zemmour, de quoi ce consensus est-il le nom si ce n'est de Hegel ?

    A tel point que la plupart des marxistes en France ne sont pas marxistes mais hégéliens, à commencer par les consternants Derrida et Balibar, acharnés à trahir Marx de l'intérieur, instruments les plus sophistiqués que l'Université française sociale-démocrate ait conçu contre Marx.

    Je lisais récemment dans une revue minable, "Le Magazine littéraire" je crois, véritable torche-cul insipide, un crétin allemand s'étonner que Hegel et Nitche soient moins lus en Allemagne qu'en France. Tout le monde sait bien qu'il n'y a aucun pays au monde où le national-socialisme est plus mal vu qu'en Allemagne, et toutes les idéologies qui s'en rapprochent n'y sont pas en odeur de sainteté. Tandis qu'en France, de Gaulle n'est pas perçu comme un dictateur laïc de seconde zone (par rapport à Franco ou Pinochet), mais comme un humaniste de premier plan !