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Lapinos - Page 142

  • Fête de la musique

    « - Je me demande ce qu'ils ont tous à vouloir faire de la musique alors qu'ils se …ladent …jà …oute ……née ……pod ………reille !
    - Hein ?
    - L'i-pod, ils se baladent toute la …née …ec !!
    - Et alors ?? je …ge pas ton …stoire …pod !? …Arle …lus …ort !!
    - …erde ! …ment veux tu que je cau… …lus …ort que ce …nard …vec …on …icro !!!
    - …aisse …omber …i-pod et vise plutôt cette nana en tee-shirt vert, les nibards d'anthologie qu'elle a !!! »

  • Chacun son style

    Sur le blogue d'Alain Juppé, il y a des "Coups de cœur", mais aussi des "Coups de gueule", et des "Réflexions". Au mois de mai, par exemple :
    « (…) J'avance lentement dans la lecture du roman de Jonathan Littell, "Les Bienveillantes".
    Récit insoutenable de l'extermination des Juifs, au fur et à mesure de l'avancée de la Wehrmacht et des Waffen-SS en Ukraine. Nausée!
    De la cime à l'abîme. »


    Vous remarquez comme c'est habile ; tandis que les crétins, se disent : « Ô, "de la cime à l'abîme", comme c'est beau ! et puis cette compassion pour les Juifs ! Quand même, on a perdu là un humaniste et un grand poète gaulliste ! », les types comme moi, qui ont du mal à avaler le "business de la choa" à la sauce charabia franglais de Littell se disent : « Ouais, il avance lentement, ça veut dire qu'il a du mal à dépasser la page 2 du pensum. Hypocrite MAIS lucide… »
    Une chose est sûre, Juppé a tout compris à l'usage commun du blogue : en remettre une couche dans le politiquement correct et les bons sentiments qui ne mangent pas de pain.
    Décidément, la société française est trop injuste vis-à-vis des grands chauves brillants. Ce qui est bien, c'est que maintenant Juppé va avoir tout le loisir d'achever les "Bienveillantes".

  • Créationnisme (2)

    Les vrais biches, elles, s’enfuient lorsqu’elles se sentent observées. Celle-ci, au contraire, s’abandonne aux regards volontiers, sur la "plage". C’est une brune, au visage un peu commun, certes, mais qui ne manque pas de caractère. Le meilleur, c’est cette anatomie délicate, ces muscles allongés et ces articulations délicates qui permettent des désaxements variés ; pour moi, il y a beaucoup de perspective chez cette fille. Je ne réclame pas de preuve supplémentaire de l’existence de Dieu.
    En rentrant, je tombe sur ce mot de Delacroix : « J’aimerais autant une société où on n’aimerait pas la vertu, que celle où il serait possible d’avoir le culte du laid. »

    *

    Les Méditerranéennes sont plus pudiques que les gonzesses du Nord, on dirait ; elles sont plus nombreuses à s’approcher jusqu’au bassin enveloppées dans un drap de bain, et la présence d’hommes dans les douches pendant qu’elles font leurs ablutions paraît les troubler davantage. Peut-être, en revanche, les gonzesses du Nord sont-elles plus secrètes sur le fond de leur pensée ?

    « Il y a peu de femmes dont le mérite dure plus que la beauté. » relève Delacroix dans La Rochefoucauld.

  • Créationnisme (1)

    Le “marché de l’art”, cette invention-là a de quoi soulever le cœur d’une âme classique ou même romantique !

    Jean-Philippe Domecq, spécialiste de Ruisdael par ailleurs, a souligné la bêtise de la critique d’art contemporain. Mais Domecq est un idéaliste. À le lire, en le simplifiant un peu peut-être, mais quand même, on peut croire que le résultat que nous avons sous les yeux, tout cet amoncellement de bluff, Anselm Kiefer & Cie, une conjuration de critiques, d’universitaires et de galeristes foireux en sont directement responsables. C'est trop leur faire d'honneur. Non, les causes de l'éclipse sont beaucoup plus profondes.
    Ce que Domecq n’explique pas, c’est comment l’imbécillité et la malhonnêteté ont triomphé de la clairvoyance et de la franchise. Domecq n’insiste pas assez sur le cynisme qui se cache derrière le barnum de l’art contemporain. L'ignorance est secondaire. Des trissotins comme Catherine Millet, Jean Clair, Yves Michaud, Daniel Arasse, il y en a toujours eu, mais ils ne jouissaient pas d'une telle faveur jadis.

    *

    Pourquoi la production française d'art contemporain n'est-elle pas à la hauteur de celle de ses concurrents allemands ou yankis ? Je parle ici de "hauteur" en dollars, un critère sur lequel la critique d'art contemporain garde les yeux rivés.
    Probablement, entre autre, parce que le centralisme français a un effet de corset qui ne favorise pas l’expression de personnalités artistiques dans une direction toujours plus inattendue ou saugrenue. Ou, autrement dit, en France on n’achète ou ne produit que ce qu’il est de bon ton de produire à tel ou tel moment. Paris donne le “la”, pour le meilleur comme pour le pire, actuellement. Et Paris ça veut dire une poignée de gugusses.
    À un moment donné, par exemple, il n'y a pas si longtemps, il y a eu à l’école des Beaux-Arts de Paris, le chef-lieu de l’académisme depuis David, une interdiction faite aux peintres qui y avaient échoué de… peindre. On n'imagine pas une telle directive aux États-Unis, au contraire, où le sens du commerce domine et où un minimum d’intelligence des affaires incline à penser que la future mode ne ressemblera pas à la mode actuelle.
    Pourquoi l’art français est à la remorque, c’est parce que les artistes français prennent plus au sérieux l’art contemporain que les Yankis eux-mêmes ; ils cherchent à imiter une pratique dont une des caractéristiques est, précisément, d’être inimitable.
    Duchamp lui-même, ce pauvre philosophe dont la punition est d’être attaché “ad vitam aeternam” au concept d’urinoir, Duchamp lui-même était abasourdi de voir des imitateurs débarquer dans son usine à gaz pour lui soumettre de nouvelles versions de son "innovation".

    *

    Si Sarkozy, comme il en a exprimé le vœu récemment, veut faire repasser en tête l’art contemporain français dans la compétition, il n’ a pas beaucoup d’autre choix que de parfaire l’américanisation de la société française.
    Ce qui serait dommage, c’est qu’une fois cette tâche accomplie, dans le sens de l’Évolution et du Progrès, ça soit le goût russe qui s’impose au monde (le goût chinois, il n’y a guère de risque, vu que le capitalisme ajouté au communisme en Chine devrait pour longtemps couper les Chinois de toute vie artistique.)

    (PS : Je me réjouis que mon pote H. ait enfin ouvert son blogue ! [http://happeur.hautetfort.com]. On ne sera pas trop de deux pour défendre l’art créationniste occidental et provoquer un krach de l'art bidon de Pinault & Arnault.)

  • C'est fini

    Plein de bonnes nouvelles à la radio ce matin… D’abord le cœur de Ségolène Royal est de nouveau à prendre. C’est une occasion neuve qui s’offre aux amateurs, comme moi, de grandes femmes bien élevées comme Ségolène ; j’avoue que si elle n’était pas en âge d’être ma mère…
    D’emblée j’évacue l’objection de mes amis “fachos” comme quoi elle serait “de gauche”. Et alors ? Depuis la première, c’est un peu une tradition chez les femmes d’être de gauche et de prendre le contrepied du bon sens ; le tout est, au contraire d’Adam, de ne pas laisser sa femme prendre trop d’initiatives. Et puis du moment que Ségolène ne s’habille pas comme une femme de gauche, comme Sylviane, Cécilia, ou bien la régulière de Juppé (son prénom m’échappe)…

    D’ailleurs quel homme aujourd’hui ne rêve pas, à voix haute ou secrètement, d’une femme comme Ségolène, autonome, qui vaque à ses affaires et laisse son homme respirer, qui ne réclame pas une attention constante de sa part, voire pas d’attention du tout !? On n’imagine pas Ségolène en effet réclamer son quota d’orgasmes mensuel, comme une vulgaire lectrice de Elle.
    La preuve que mon choix est bon, c’est que tout au long de ces élections interminables, lorsque j’ai confessé ici ou là que j’en pinçais pour Ségolène, cela m’a valu des réflexions féminines acerbes ou ironiques, du genre : « Ben voyons, vous les hommes vous n’êtes gouvernés que par votre queue ! »
    Par respect pour les dernières femmes de la trempe de Ségolène, j’éviterai de dire, moi, à quoi je compare l’orifice féminin !

    Je précise que je n’ai aucun mépris vis-à-vis de François Hollande, au contraire, il m’est plutôt sympathique, il me fait penser à un Brueghel (de velours un peu cauteleux), et j’ai bien aimé sa façon, virant au Bosch, de fustiger le “traître Éric Besson” ; à une époque un peu plus “shakespearienne” que la nôtre, je sens que Hollande n’aurait pas hésité à faire passer le goût des petits calculs mesquins à cette face de comptable véreux en le faisant molester par des spadassins du parti. À la bonne heure ! Mais le sieur Hollande n’est pas marié à madame Royal, que je sache ; par conséquent il n’est pas interdit à d’autres hommes de la convoiter.

    *

    Seconde bonne nouvelle, les Bordelais ont rappelé Juppé aux affaires municipales. J’avoue que je trouve ça touchant, cette idylle des Bordelais pour leur édile. Celui-ci a la bobine d’un qui ne touche jamais à une goutte de vin, mais il est bardé de diplômes et de citations, et, apparemment, c’est un genre qui séduit encore en Aquitaine (On se souvient que Montaigne n’est pas des plus comiques non plus, quand il n’est pas carrément rébarbatif et plat comme la forêt des Landes).
    Mais le vin, le vin c’est une chose sérieuse ! Et le bordeaux est en danger, menacé par la montée des eaux et le réchauffement climatique. Un maître de chais qui boit de l’eau minérale est donc ce dont Bordeaux a le plus besoin en ce moment. Pour se rendre au Ministère de l’Écologie Urgente en vélo, si possible sur la roue arrière pour impressionner les médias, ce pantin de Hulot fera bien l’affaire, ou Roselyne Bachelot à trotinette.

  • Lâchage

    Ma "vieille" bécane est en train de me lâcher ; il s'en est fallu de peu que je lui mette un coup de boule ce matin, cette salope !

    Par "technologie de pointe", l'expression est bien choisie, on entend bien sûr le dernier gadget à la mode qu'il est moral, dans un régime comme le nôtre, de gauche ou "de droite", d'acquérir sans délai, mais surtout "de pointe" ça signifie "qui casse facilement". Une bagnole avec toute la technologie "de pointe", par exemple, sera équipée de tout un tas de gadgets électroniques, qui, au bout de six mois, seront hors d'usage. Une chaudière, il y a trente ans, était fabriquée pour en durer trente, justement ; aujourd'hui si les composants tiennent dix ans, il faut s'estimer heureux, ce qui n'empêche pas de devoir souscrire un contrat d'entretien onéreux.

    Dans le domaine de l'art, c'est la même chose, combien de temps Anselm Kiefer sera-t-il prisé par les bobos ? Deux ans, un an ? Si ça se trouve dans six mois on n'en entendra plus parler dans les gazettes bobos...

    Et Sarkozy, son ministre Fillon ? Vous les voyez fringuants, là, presque tout neufs, presque de droite, et vous les trouvez séduisants ? Profitez-en, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, ça ne durera pas ; tous les amis de Sarkozy dans les médias, et tous les liftings qu'ils lui feront subir ne suffiront pas à vous le conserver neuf très longtemps.

    La seule chose qui dure plus de trente ans aujourd'hui, ce sont les emprunts auprès des banques ou des compagnies d'assurance. Celles-là, elles ont l'apparence de la solidité.

    Les imbéciles de tout poil, évolutionnistes, démocrates-crétins, journalistes, philosophes, bobos de gauche et maintenant de droite, qui vous disent que tout ça, Sarkozy, Kiefer, et toute la camelote industrielle, c'est inéluctable et qu'il faut donc bien s'en accommoder, c'est de la propagande, ne les écoutez pas... C'est mon testament, au cas où je ne parviendrais pas à redémarrer.

  • Mœurs du Marais

    Je reviens brièvement sur ces queues de pétasses bobos dans le Marais. C'est en effet un phénomène nouveau pour moi, dont je ne soupçonnais ni l’ampleur ni la nature exacte. Si un habitant du quartier ne m’avait pas rencardé, j’aurais continué de croire qu’il s’agissait de queues devant le cabinet d'un gynécologue réputé dans tout Paris pour son habileté à ligaturer les trompes, poser des stérilets, ou enseigner l’art de simuler l’orgasme, tant il transpire de ce troupeau uniforme un sentiment d’antipathie à l’égard de tout ce qui est étranger à son mobile tenace… et non des soldes d’été de “Zadig et Voltaire” !?
    Car les transactions ont lieu dans des “show rooms” discrètes, bien gardées par des vigiles tout noir, qui regardent avec un mélange d’envie et de stupéfaction ces petites bourgeoises riches et superficielles poireauter en papotant, puis ressortir ensuite visiblement comblées, avec de grands sacs blancs bien remplis (je pensais qu’il s’agissait des glaires à porter à l'analyse).


    Erreur, donc, de croire que ce genre de gonzesses n’a ni but, ni idéal, ni religion, ni même une philosophie ; elles ont “Zadig et Voltaire” ! Qu'il pleuve des trombes d'eau, ou qu’un soleil brutal frappe leurs nuques grêles ou grasses, elles attendent leur heure avec une patience carrément angélique.
    Le pire, puisque la seule faute impardonnable c’est la faute de goût, c’est que, après avoir mené mon enquête jusqu’à son terme, j’ai constaté que ces fringues de bobo sont tout ce qu’il y a de plus uniformes, grises - ou beiges -, et banales. Il n'y a que le prix qui soit exceptionnel.

  • À vot' bon cœur !

    Ras-le-bol de devoir rembarrer, par principe, des étudiantes souriantes qui collectent des fonds pour la lutte contre le sida… Il n’y a plus une bouche de métro où je ne sois accosté par une de ces (souvent jolies) représentantes de la "charité business" façon Bernard Kouchner… Elles sont particulièrement actives dans le Marais, à croire qu'on veut jouer sur le sentiment de culpabilité des fiers pédés à drapeau qui s’enferment dans le périmètre autour du BHV, ou quelque chose comme ça.
    C’est la septième plaie du Marais, après cette Poste construite par Jean Nouvel (ou un de ses complices ?), les queues de pétasses bobos devant "Zadig et Voltaire", au point qu’on est obligé de changer de trottoir, les boutiques de camelote chinoise importée, les galeries d’art actuel qui insultent la façade de vieux hôtels de guingois, le hangar géant dédié à l’art pompidolien qui bouche la perspective, les bars gays qui déversent en plein jour dans la rue des flots de musique gay…

    Je serais curieux de savoir comment se déroule l’entraînement de ces bonimenteuses, comment on leur apprend à vendre leur "produit". Manifestement, on les incite à balancer un slogan pour stopper le client potentiel, premier assaut, du genre :
    « Est-ce que le sort des séropositifs/pandas/cancéreux/victimes des mines antipersonnel te laisse indifférent, M’sieur ? (“M’sieur” pour le respect dû au client, tutoiement pour m’exclure de la catégorie des vieux schnocks radins)
    - Vous êtes bien gentille mais c’est le cadet de mes soucis en ce moment, le sida, Mlle, vu que j’ai une grosse grippe ! »
    (Réponse-type n°1 ; ou encore, n° 2 : « Je suis très superstitieux et j’ai peur que ça me porte la poisse de donner pour le sida/les cancéreux/les pandas/les victimes des mines antipersonnel ! ». Plus un prétexte est idiot, de manière générale, plus il déstabilise une vendeuse qui n’est préparée qu’à une série d’objections-types : le coup des frais de fonctionnement de la "Croix-Rouge" ou de "Greenpeace", par exemple, on pense bien qu’elles ont été préparées à y répondre).
    Se contenter de prendre la fuite n’est pas une attitude responsable.

    *

    Quand même, j’ai beau dire, j’admire l’aplomb de ces jeunes recrues. C’est vrai, c’est déjà pas facile de faire la manche dans le métro lorsqu’on débarque de sa Bulgarie ou de sa Roumanie natale et qu’on est sans le sou, mais lorsque nécessité ne fait même pas loi, que c’est juste un job pour se payer le nouvel "i-pod" ou des vacances d’été sur la “Costa Brava”, il faut vraiment avoir une bonne dose de suggestion pour taper ainsi les gens avec autant de naturel dans la rue. Voire une bonne dose d’autosuggestion, car je me demande dans quelle mesure ces étudiantes ne sont pas persuadées qu’elles sont eux-mêmes dans la dèche, et que, par conséquent, tous les moyens sont bons pour en sortir, et que bosser pour "Greenpeace" c’est quand même plus moral que faire le trottoir sur internet.
    C’est quand même une sacrée concurrence déloyale pour les vrais nécessiteux. Ces “organismes” ont beau arguer de leur plus grande efficacité, on peut penser là encore qu’il s’agit d’un argument commercial, il suffit pour ça de se remémorer toutes les affaires de détournement de fonds passées et à venir. Ou les excédents de capitaux pour les victimes du tsounami, absurdement placés en bourse par “Médecins du monde” ou “Médecins sans frontières”.

    *

    Ce n’était pas le cas il y a encore quelques années, mais désormais je me laisse aborder avec le sourire par une Témoin de Jéhovah, une Adventiste de la dernière heure, voire même un Mormon, bien que l’abandon de la polygamie ait ôté à cette religion une grande partie de son charme désuet ; au moins, je me dis, ceux-là n’ont rien à me vendre, ils ne font pas partie de la gigantesque secte tentaculaire des vendeurs-consommateurs.

  • Association de bienfaiteurs

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    Sous la plume d'un certain "Coriosol" dans un numéro récent de Présent littéraire, sans doute un pseudo, cette comparaison argumentée entre trois philosophes renommés, BHL, Glucksman, Finkielkraut et les "Pieds-nickelés", les non moins fameux Croquignol, Ribouldingue et Filochard.
    Cette comparaison me convient assez. Elle a le mérite d’être plus "serrée" que ma comparaison entre BHL et Voltaire.
    Sauf l’échec récent de la campagne de Ségolène Royal, BHL a mené une brillante carrière de philosophe comme le grand petit Voltaire, une carrière qui doit beaucoup à la ruse. Héritier de la fortune de son père, bâtie dans les colonies, dans l’exploitation industrielle forestière (exploitation pour laquelle Guy Carlier a travaillé, comme comptable, d'où lui viennent sans doute ses convictions antiracistes et écologistes), BHL n’en a pas moins jugé opportun de voler au secours des opprimés et de clamer son indignation sur toutes les chaînes ("Quelle tuerie, la guerre !"). Voltaire faisait ça aussi, de voler au secours des opprimés, et son enrichissement dans la traite des nègres est connu.
    Passons sur le procédé qui consiste à se draper dans la dignité du martyre juif lorsqu'on est d’une famille de colons d’Afrique et qu’on n’a pas un seul ancêtre martyr, F. Nourrissier a déjà évoqué avec beaucoup de subtilité que Jean d'Ormesson cet aspect des choses dans une chronique du Point (ne pas croire pour autant qu’il y a des choses à lire toutes les semaines dans Le Point, surtout depuis que Patrick Besson est parti à l'assaut de l’Académie française et qu'il s'efforce donc d'être aimable - un Serbe aimable, c'est une gageure difficile !).

    *

    Quant à Diderot, je le comparerais plutôt à Sollers. Le goût affiché de Sollers pour la Chine, Venise, Nitche, le pape, toutes ces choses exotiques, est manifestement destiné à cacher le côté profondément franchouillard du personnage. Chez Diderot comme chez Sollers, il y a un côté "provincial monté à Paris", un peu gêné par ses racines et ses habits de plouc, mais pas trop.
    Et puis l’appétit, la gourmandise de Diderot est connue. Et Sollers ? Il n’est pas un album d’images pieuses ou érotiques qui paraisse sans qu’il souhaite en rédiger la préface. Il est capable, à lui tout seul, ou seulement avec l'aide de son harem, de rédiger un numéro entier de L'Infini, sa revue, rappelant en ça le Diderot encyclopédiste.

    *

    Quant à Rousseau, je ne lui ferai pas l'injure de le comparer à Finkielkraut. Certes, ils ont tous les deux en commun d’être venus de l’étranger jusqu’en France pour nous faire bénéficier de leurs lumières ; mais Genève est un État francophone, tandis que les Polonais, le plus souvent, sont inintelligibles.
    Mais Rousseau est sincèrement et profondément réactionnaire, antimondain, “boy-scout” comme a marqué le documentaliste C. Dantzig sur son étiquette, il ne se contente pas d’aspirer l’air du temps, puis de l’expirer dans un édito ou dans un “essai” ; Rousseau parvient à être original et indémodable.
    Maintenant que j’y pense, puisque Finkielkraut le cite abondamment, la comparaison entre Rousseau et Philippe Muray me paraît moins frauduleuse - je parle là uniquement au plan des idées et pas du style, car Muray aussi est sincère ; inepte comme Rousseau, mais sincère.

  • Revue de presse (IV)

    « (…) C’est là tout le cocktail de Muray, un Léon Bloy qui aurait lu Guy Debord. »
    E. Phalippou (“La Quinzaine littéraire”, 1-15 juin)
    Extrait d’une rubrique intitulée “Le coin des anarchistes”. Si écrire des articles dans Le Figaro, dans La Quinzaine littéraire, ou dans Marianne, c’est être anarchiste, si fumer dans un espace non-fumeur, c’est être anarchiste, alors Muray fut anarchiste.
    L’hypothèse de Phalippou est assez stupide car on ne voit guère ce qui aurait pu intéresser l’écrivain catholique Bloy chez Guy Debord, petit penseur confus. Muray était plutôt au contraire “comme un Debord qui aurait lu Bloy”.


    ***

    « Le Monde a-t-il encore une équipe de correcteurs ? (…) Le 5 mars, c’est Dominique Dhombres, dans sa chronique de télévision, qui reproche à juste titre à l’émission "Thalassa" de Georges Pernoud (…) d’avoir “enfilé les perles” sur les gratte-ciel de New York et Frank Sinatra au lieu de nous parler de la mer. En fait de perles, Dominique Dhombres termine son article par celle-ci : "New York, la ville debout, comme disait Malraux…"
    (“Rivarol”, 7 avril 2006)
    Ce n’est pas parce qu’il est au Panthéon qu’il faut attribuer à Malraux la fameuse page de Voyage au bout de la nuit où Bardamu découvre New York ("Pour une surprise, c’en fut une… "). Si fameuse qu’un jury aussi conformiste que celui de la rue d’Ulm l’a proposée en 2004 à l’épreuve orale d’explication de texte. »
    Bien sûr que Le Monde a une équipe de correcteurs ! Mais ils sont trop occupés à rédiger un blogue ; et puis dans un cas comme ça, est-ce qu’un petit correcteur ose corriger un grand éditorialiste ?

    ***

    « Les présidents se suivent à France Télévisions, (…) “Envoyé spécial” reste. (…) Le titre du reportage (Avorter… à quel prix ?) donne dans l’interrogation. Et on se prend à rêver. À imaginer une volte-face des habituels propagandistes de la culture de mort. On pense à un aveu tardif du drame de l’avortement. Au terrible prix à payer, psychologique et moral. Non pas ! Le prix en question est celui pratiqué par certaines cliniques de Barcelone (haut lieu de l’avortement hors délai) auprès des Françaises qu’une mauvaise application de la loi Veil condamnerait à avorter ailleurs qu’en France. Déjà, en 1974, pour faire passer la loi Veil, on invoquait le mercantilisme, les mauvaises conditions des avortements clandestins, les accidents. Maintenant que la loi existe, on en dénonce la mauvaise application. Trente-trois ans après le vote de la loi, l’information s’avérerait insuffisante, les moyens seraient réduits, les médecins réticents… toutes choses restreignant l’exercice du “droit” à l’avortement et forçant les femmes à passer les Pyrénées. (…) "Lex injusta, lex nulla" (“Loi injuste, loi nulle”), dit l’adage latin. »
    B. de Givry (“Famille chrétienne”, 9-15 juin)
    Les vieux adages de droit romain impressionnent toujours le lecteur, mais il ne faut pas oublier que le pire revêt souvent l’apparence du droit dans nos sociétés modernes, justement, et que les barbares savent très bien manier les sophismes juridiques eux aussi.
    N'empêche, sans cet article signé B. de Givry dans "Famille chrétienne", j'aurais pu croire que j'avais Télérama ou La Vie entre les mains.

  • Clair comme de l'eau de boudin

    Pendant la campagne présidentielle, tous les canards les plus monomaniaques, Le Chasseur français, Philosophie Magazine, Jogging International, un à un ont recueilli solennellement les promesses des candidats, qui ont répondu aussi poliment que possible (mention spéciale aux photos de Philippe de Villiers en équipement de footballeur qui tente de faire un retourné acrobatique dans L’Équipe magazine et tient à préciser qu'il aurait pu être sélectionné dans une équipe de "pros" ; je sais maintenant pourquoi il y a quelques ouvriers et quelques bobos qui ont quand même voté pour lui).

    Dans la petite bafouille du secrétaire de Sarkozy adressée à Beaux-Arts magazine, un nom est cité : Anselm Kiefer. Bravo, ce mec a tout compris à l’art contemporain ! Dans un cocktail ou un dîner bobo, l’important c’est de citer le nom d’un artiste (“Name dropping”), Werner Büttner ou Dietmar Ganzverrückt, par exemple, sont mes “names” préférés ; que le type existe vraiment ou pas n’est pas fondamental, ce qui compte, en revanche, c’est que ce soit un nom allemand. Les noms français comme Raoul Duchemin ou même André Zweiglück sont complètement “out” en ce moment, et, avec un nom chinois, vous risquez de ne pas le prononcer comme la moyenne et de faire rire tous les jobards autour des petits fours (Il n’est pas interdit, surtout si on n’a pas été invité, de faire une razzia).

    *

    Anselm Kiefer existe vraiment, lui, c’est pas très difficile à vérifier, hélas.
    Le choix d’Anselm Kiefer est bon pour incarner l’art sarkozyste, d’ailleurs, car l’art de Kiefer est “rassembleur”.
    Je ne vais pas faire mon critique d’art contemporain, Jean Clair ou Catherine Millet font ce job mieux que moi, ils maîtrisent mieux le vocabulaire technique. Mais rien que quelques petits prolégomènes coruscants en passant, juste comme ça, sur Kiefer, on me le pardonnera facilement, j'espère :

    Donc "rassembleur" parce qu’on n’est pas dans la modélisation 3D de crottes de biquette anthropomorphiques, ni dans le “dripping” de règles de petites japonaises à peine nubiles sur écran plasma, qui pourraient choquer le bourgeois (pour les bourgeois, le plasma c’est sacré) ; et qu’on n’est pas non plus, au contraire, dans le post-impressionnisme ringard, une préoccupation de rendre la lumière qui s’accroche au bord des feuilles des rhododendrons fraîchement arrosés au crépuscule, qui ferait courir le risque de s’aliéner la jeune génération.
    Kiefer est à mi-chemin entre Corot, ce qu’il y a de plus caractéristique chez Corot, la représentation morne et plate, bien encadrée, paradoxale par conséquent, d’une nature exubérante, sans autre talent que la sincérité, à mi-chemin entre Corot et le “n’importe quoi” de Marcel Duchamp, ou son “tout pour se faire remarquer”, une chaise de jardin qui vous interpelle, en fibre de carbone et à laquelle il manque un pied, pour montrer qu’on a “évolué”, c'est important d'évoluer.
    Kiefer peut donc plaire, non seulement à Jean Clair, mais encore à tout le monde.

  • L'aveu

    Confier la responsabilité à Beigbeder de la campagne du Parti communiste en 2002, c’était déjà une manière d’admettre que le PC n’intéresse plus que les bobos.

    Mais le refus du parti, le "niet" de la camarade Marie-Georges, pour rembourser une partie des dettes de la dernière campagne d’affichage, de se séparer de la “Joconde de Marcel Duchamp”, dont il est propriétaire et qui a connu une forte “plus-value”, comme on sait, ces dernières années, alors là c’est carrément un aveu ! l’aveu que le PC se contrefiche bien de la cause du peuple, que c’est le cadet des soucis de messieurs les derniers députés et sénateurs communistes.
    Un urinoir, pour un ouvrier, ça sert à pisser dedans, et pas à autre chose, sauf à se laver les pieds à la rigueur. L’“art” de Duchamp, c’est une préoccupation de bobos - à la rigueur des bobos issus de milieux ouvriers et qui veulent se hisser jusqu’à l’art sans en avoir les moyens.

    *

    Lorsque le Parti communiste disparaîtra complètement, que les blagues sérieuses de Marcel Duchamp sentiront trop la naphtaline, même pour les académiciens du “Monde” ou du “Figaro”, qui est-ce qui le regrettera, le PC, à part Beigbeder, Jean-Pierre Elkabbach, Roger Hanin, quelques bobos - mais déjà la plupart se sont reportés sur Bayrou -, quelques vieilles carmélites lâchées dans la nature, ou encore quelques vieux “barons gaullistes”, en souvenir de la complicité et des accords électoraux avec le PC ?

    Le vote communiste, c'était aussi comme les indulgences de jadis, le moyen pour les bourgeois les plus cyniques de s'acheter une bonne conscience… à ceci près que le vote est un acte gratuit, bien sûr.

  • Mesure d'urgence

    Jamais pu regarder un film avec Serge Brialy en entier. Ni lu son “best-seller” ; je n'ai donc pas versé de larmes de crocodile sur son cadavre l'autre jour ; là n’est pas le problème, mais j’ai noté que Jacques Chirac, à l’occasion de ce décès médiatique, s’est fendu d’un communiqué officiel déplorant la perte d’un "homme immensément talentueux, d’une grande culture, assortie d’un humanisme sans faille…", bref le blabla habituel. Quand s’arrêtera-t-il donc, Chirac ? On le croyait démis de son organe présidentiel, profitant des avantages d'une retraite plus que méritée, mais visiblement il continue d’exercer un des pouvoirs du "domaine réservé" du président. Notre pays souffrirait-il d’un déficit de déclarations officielles lorsque meurt une star du "show-business" ?

    *

    De manière générale, le problème des présidents de la République à la retraite, eu égard à l’allongement de la durée de la vie, se trouve posé de façon plus itérative et prégnante, comme diraient Elkabbach ou Guillaume Durand pour paraître plus malins que Jean-Pierre Pernaud.
    On a déjà eu Giscard et son projet de constitution catastrophique, catastrophique pour les Européens convaincus comme moi, parce qu’il a contribué a donné un couleur juridique, philosophique et idéologique à l’Europe, alors qu'elle devrait être une épopée. Et maintenant, on a Chirac par surcroît, qui se sent investi d’une mission, lui aussi ! Et il se garde bien de dire laquelle, pour pouvoir débouler à l'improviste sur n'importe quel sujet, la mort de Brialy ou de Roger Hanin, le dernier saut de Nicolas Hulot sur la planète, un regain du "Front national" qu'on attendait plus dans une-grande-démocratie-comme-la-nôtre, nourrie au lait de la culture par Arte et divertie par TF1 ("On ne peut quand même pas être sérieux tout le temps."), etc., c'est pas les grands sujets qui manquent.

    À la place de Sarkozy, j’inscrirais vite fait dans la Constitution, puisqu'elle est faite pour ça, le droit - "opposable" évidemment -, des présidents de la République sortants à fermer leur gueule, sous peine de perdre leur véhicule de fonction et leur chauffeur ; sinon il n’a pas fini d’être emmerdé par les "initiatives" de Chirac ou de Giscard ; surtout qu’il va y avoir comme un regain de concurrence entre les deux ex.

  • Un reste de galanterie

    Je me suis laissé aller, hier, à commettre un acte de galanterie inhabituel de ma part, puisque j’ai charrié les provisions d’une voisine jusqu’au cinquième étage - et pas qu’un petit sac avec deux boîtes de LU, je vous prie de croire. Un coup à me faire virer du "Club des Misogynes" si je n’en étais pas le président et le seul membre vraiment actif.
    Il faut dire qu’elle est plutôt gironde, cette voisine ; des yeux verts, des cheveux rouges (faux), et un cul canon, bien qu’un peu tordu. Dans l'ensemble, je suis d'ailleurs plutôt gâté question voisines.
    J’ai été étonné que celle-ci ne m’invite pas ensuite à boire un verre, vu qu’elle est célibataire. Les codes ont changé. De mon temps, pas si ancien, une gonzesse qui acceptait qu’un type lui trimballe ses courses jusqu’au cinquième étage, c’était déjà une manière d’accord tacite. Elle savait qu'une jolie fille peut difficilement vivre seule sans faire de compromis, ne serait-ce qu'un petit baiser gentil.

    *

    Je regarde maintenant les gonzesses de moins de vingt-cinq ans comme des êtres venus d’une autre planète et je suis curieux de leurs mœurs nouvelles. Du coup, malgré ma volonté de ne pas tomber dans le panneau, je reste perméable à leur charme, un charme exotique en quelque sorte.
    J’en ai connu une, elle voulait bien que je la baisouille et que je la lèchouille d’un peu partout, mais pour le reste, que dalle !? Pas moyen de savoir exactement le motif ; pas eu le temps, vu que les léchouilles, moi, au-delà d’une semaine, ça me file des crampes. Je l’ai lâchée, ça n'a pas été une décision facile à prendre parce qu’elle me faisait penser à Marie-Antoinette, la reine, un genre plus rare que les imitations de Jackie Kennedy ou de Joan Baez.
    En outre, elle s’enduisait de crème tous les soirs de la tête au pied avant de se coucher ; c'est complètement idiot mais ça m'impressionnait beaucoup.
    Cette jeune génération de gonzesses, à quelques exceptions près, donne le sentiment d’être très très peu sexuelle, de préférer la télé ; on peut comprendre, après, l’agressivité de beaucoup de jeunes types dans la rue, dans le métro, le RER…

  • Revue de presse (III)

    « Dans la librairie "Le Paillon", rue Georges-Villa, à Nice, je trouve, outre un fac-similé de Doriot ou la vie d’un ouvrier français, de Pierre Drieu la Rochelle (8 €), La Croatie sentinelle de l’Occident de Christophe Dolbeau (Arctic, 24 €). Antiserbe notoire (…), Dolbeau collabore à Rivarol et Écrits de Paris. On lui doit aussi une monographie d’Ante Pavelic, le leader nazi croate, qui ne doit pas être piquée des vers.
    (…) Sur la période la plus sombre de l’Histoire croate - 1941-1945 -, Dolbeau reste mesuré. Il minimise la responsabilité d’Ante Pavelic dans l’arrestation et la déportation de 1700 juifs zagrébois. (…) Le massacre des Serbes de Croatie ? “Représailles aveugles que les opérations de tchetniki (popes en tête) entraînaient parfois.” Il sourit à la déclaration de guerre le 14 décembre 1941, de la Croatie aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, tentant de la faire passer pour un trait humoristique, une blague de potache. »
    Patrick Besson (“Le Point”, 26 avril)
    La chronique est illustrée par une photo d’Ante Pavelic en compagnie d’Hitler. Didier dénonce… Patrick aussi !

    ***

    « Notre (sic) Palme d’or va à Quatre mois, trois semaines et deux jours du Roumain Cristian Mungiu. (…) si tout y manifeste l’horreur absolue du crime, tout tend à rendre souhaitable l’avortement légal. C’est d’ailleurs vraisemblablement la position du réalisateur. Le militant pro-vie (resic) peut aussi bien le ranger dans sa vidéothèque que son adversaire (…). »
    Edouard Hubert (“Famille chrétienne”, 2-8 juin)
    Tâchons de traduire les propos jésuites de ce critique de cinéma au service des familles chrétiennes : Christian Mungiou est favorable à la légalisation de l’avortement, ça on le savait déjà vu que tous les gros médias le répètent depuis une semaine, mais son film ne va pas spécialement dans ce sens, c’est ça ? Donc c’est un imbécile qui ne sait pas ce qu’il fait avec une caméra, et cet Édouard Hubert applaudit du cinéma d’imbécile.
    Quoi qu’il en soit on est assez loin du conseil d’objection de conscience donné par Benoît XVI en faisant de la publicité à un cinéaste favorable à l’avortement. Je sais bien qu'il ne faut pas trop en demander à un cinéphile…


    ***

    « - À part Le Plaisir, quels sont vos films préférés ?
    - David Lynch, j’ai adoré, et puis ça m’a passé. Pareil pour Lars Von Trier (…). Récemment, j’ai revisionné des Antonioni, j’ai été déçue. »
    Interviou de Christine Angot (“Première”, mai 2007).
    On ne peut pas dire que comme écrivain, Angot casse des briques, mais comme critique de cinoche, on a connu pire.

    ***

    Un bon Cabu dans Charlie-Hebdo. Ils devraient virer les philosophes, les économistes et les éditorialistes, à Charlie, et ne garder que les (bons) dessinateurs, sinon ils vont finir complètement "bobos" :
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    *

    Et un dessin de Catherine, toujours dans Charlie-Hebdo :
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    ***

    « Mais que M. Besson, après avoir insulté successivement Sarkozy au service de Ségolène Royal, puis Ségolène Royal au service de Sarko, se retrouve secrétaire d’État aux petits pois en boîte dans le nouveau gouvernement, relève du mépris et de la provocation. »
    Jacques Julliard (“Le Nouvel Obs”, 24-30 mai)
    De toute l’espèce des éditorialistes chiants et autres médiateurs hypocrites, en voie de prolifération, s’il fallait en sauver un, c’est J. Julliard que je sauverais. Dans le même édito, Julliard s’étonne qu’on ait nommé un autre déserteur, Hervé Morin, à la tête des armées. Il a raison, ce qui compte en politique, au-delà des drapeaux idéologiques, socialiste, libéral, nationaliste, c’est le choix des hommes, et ce Besson-là, c’est pas un double profil qu’il a, mais une double face.

    *

    Mais le bon sens de Julliard ne suffit pas à compenser les tartines de lieux communs de Jean Daniel ou de François Reynaert, comique pas drôle à succès.
    Le plus intéressant dans le Nouvel Obs, comme dans “Libé” d’ailleurs, ce sont les petites annonces. “Si tu veux connaître un journal, lis ses petites annonces.” (proverbe marxiste).


    - « Détenu, 28a, invite visiteuse de prison jolie et sympa ; merci. Écrire au journal. »
    Les détenus abonnés au “Nouvel-Obs” sont bien élevés ; celui-ci n’a pas précisé “vieille peau s’abstenir”. Ça doit être le dernier moyen d’échapper à la routine pour les bobos, la visite de détenus.

    - « F. 65a auteure ch. H. askhénaze heureux ou sépharade cultivé pr converser et voyager. »
    Il n’y a guère que dans le Nouvel Obs qu’un tel humour raciste est possible. Humour éculé vu que cette vanne est dans tous les recueils de blagues juives.

    - « Kim 28a, sensuelle Eurasienne un peu soumise ch. Maître mais pas trop cruel. »
    …ou l’éloge du sado-masochisme conforme aux Droits de l'Homme.

  • Baudelaire s'éloigne

    À la limite, contre Céline, la position de Charles Dantzig, le chouchou des lectrices de Elle en 2006, qui juge que Céline écrit comme un chauffeur de taxi, ça vaut mieux que tous ces hypocrites qui font le distinguo subtil entre l’homme, auquel on doit refuser de serrer la main, et l’écrivain, dont la jactance fait passer Gide ou Camus pour de vieilles momies à côté.
    Ils veulent gagner sur tous les tableaux, tandis que Dantzig, lui, il n’aime pas les idées de Céline, alors il essaie de l’égratigner, c’est logique, quitte à se discréditer en tant que critique (sauf auprès des lectrices de Elle, bien sûr).
    Il fait ça pour tous les écrivains un tant soit peu politiquement incorrects, Dantzig, au passage, de Bloy à Céline en passant par Waugh, Aymé, Barbey - peut-être pour être sûr d’obtenir la voix de Jean d’Ormesson quand il se présentera à l’Académie, il a le profil.

    *

    Sinon j’ai écouté un type interviouvé par ce lèche-bottes de Frédéric Taddéi, un “agent littéraire”, un certain "Samuelson". Paraît que c’est l’agent de Houellebecq, en particulier ; comme si c’était pas assez moche que des types comme ça existent, il faut en plus qu’on les invite à causer à la radio, et de littérature en plus ! Donc Houellebecq prépare vraiment un film, financé par Lagardère ; Baudelaire s’éloigne de plus en plus, on dirait ; comme si les navets existentialistes de Catherine Breillat ou de BHL, ça ne suffisait pas…

  • Bande-annonce

    Maudits Soupirs pour une autre fois, présenté comme un inédit de Céline, ou plutôt comme le brouillon de Féérie pour une autre fois, m’est adressé par un pote ; ma concierge me le monte ce matin. Avec, sur la garde, la recommandation du pote de lire en priorité les pages 23 à 60, et celles concernant Marcel Aymé - dans ces premiers jets, Céline raconte ses copains de la Butte.
    Pp. 23-60 : j’aime ça, les gens qui n’ont pas de temps à perdre en littérature. On pourrait aussi bien lire Jean d’Ormesson ou Yann Moix, après tout, il faudrait autre chose pour se rendre malade, mais puisque Céline est là :

    « Ah ! Je vais m’endormir quand même… ça vient… Marcel ronfle… il geint, il ronfle… je ne sais plus… encore des courtes giclées de pluie… ça dure pas, c’est drôle… dans mon oreille qu’entend y a un bruit qui reste… pflac ! pflac ! pflac !… un petit tintement mat pflac… c’est comme une eau qui s’écrase, un robinet pas fermé, enfin dans le mou… sur du bois… pflac… c’est un bruit qu’est peut-être plus près… ça serait peut-être la fenêtre qui fuit… pflac pflac je devrais me lever aller voir… voilà ce que je pense… une impression comme un malaise… mais je ne suis pas bien vaillant je le sens, et puis comme ça dans la nuit… je connais pas la pièce après tout, l’hôpital ni rien… Elle aurait dû rester la blonde, rester avec nous… ça suffit pas de faire du café… Pfla Pfla… d’où ça sort ?… c’est un bruit que je reconnais pas, enfin ni d’à moi, ni de la nuit, ni de la campagne… c’est quelque chose qui coule dans la pièce… je devrais me lever… Marcel reronfle… c’est la force qui me manque, une chiffe là et tout abruti… en plus je bourdonne droite et gauche… Ah ! je suis coquet !… et puis je m’inquiète… je sais pas pourquoi au fond… La lumière doit être près de la porte, là près du loquet le bouton ? Enfin il me semble… faudrait que je tâtonne dans le noir…
    - Marcel ! Marcel ! eh dis donc !
    Faut qu’il se réveille merde alors… Y a peut-être un bouton de sonnette… Ça fuit quelque part en tout cas… Elle nous a embrassé la blonde, mais elle nous a pas indiqué comment la rappeler rien ni personne… on connaît rien sur les lieux, et dans le noir c’est terrible quand même… Je me soulève, je suis décidé, c’est l’effort… et yop ! un coup de rein, je suis comme en plomb, je peux plus me retourner sur moi-même tellement que je suis lourd… je me fais tomber une jambe par terre, je la pousse à deux mains… mon pied fait flac sur le parquet, ça y est c’est gluant, ça poisse. Je me pousse l’autre jambe hors du lit. Ah ! Je me raidis terriblement, je suis debout maintenant… C’est tout mouillé… j’aurais un vertige si je cédais mais je veux pas, je me raidis dur… je vais à la porte, je vais au bouton, je tâtonne le rebord à Marcel, je suis sûr qu’il est là…
    Pflac J’allume !… c’est rouge partout, c’est pas mes yeux, c’est du sang par terre partout… (…) »

    *

    Je préfère le Céline qui raconte son enfance à celui qui raconte sa guerre. Il épingle sa médaille d’ancien combattant dans la gueule des autres, les chacals, les vautours, les parasites, les Jean d’Ormesson, les Yann Moix d’alors. On préférerait l’ignorance, le mépris superbe. Mais Céline n’est pas Montherlant ; et ces Maudits Soupirs valent mieux que le papier sur lequel ils sont imprimés. Et ça se vendra. Et Gallimard le sait. Car Céline a beau être le “collabo”, le vendu aux nazis qu’on enseigne, « Du temps où nos ancêtres étaient malfaisants, il fut le plus malfaisant d’entre eux. » - dans une dissertation, un article, faire gaffe de bien dissocier l’homme du style, recopier une tirade sur le “génie malfaisant”, n’empêche, c’est une vache à lait. Gros tirage. Logiquement, le scandale devrait être encore plus grand. Mais non, au contraire, ça l’atténue, c’est comme si Céline payait sa caution. On taxe bien les putes.

  • Un zeste de tyrannie

    Mon caractère, comment dirais-je… mettons “tyrannique”, rend donc mes relations avec les “personnes du sexe” difficiles, pour ne pas dire impossibles, du moins durablement.
    Pour ce qui est de l’amitié virile je m’en tire mieux, bien que la plupart de mes potes soient mariés maintenant, alors ça n’est plus tout à fait comme avant.

    Reste les enfants. Je m’entends très bien avec les enfants. Ils s’accommodent très bien de la tyrannie, que dis-je, ils la réclament. Dans mon collège, les “châtiments corporels” étaient encore appliqués, et il régnait un climat tout à fait sain qu’on ne retrouve plus guère aujourd’hui où le libéralisme est partout, à gauche et à droite. Même, certains faisaient tout pour se faire rosser régulièrement ! Sans ça, ils auraient été désemparés. Je parle de garçons naturellement, les filles, elles, ne mouftaient pas. Je préfère d’ailleurs les petits garçons aux petites filles, chez qui la ruse, naissante, est perceptible, ce qui empêche un vrai rapport de confiance.

    Mais ça serait une erreur d’en déduire, constatant l’évolution des sociétés et des régimes politiques, que le despotisme convient mieux aux états primitifs et la démocratie aux civilisations plus avancées. Dans le fond, on sent bien que les Français d’aujourd’hui ne demanderaient pas mieux que de se faire botter le cul par un brave dictateur plutôt que d’entendre les salamalecs de Sarkozy et de Fillon, toute cette vaseline…

    *

    Aussi était-il logique que mon frangin me demande d’apprendre à lire à ses mômes*.
    Je n’ai pas pu m’empêcher de me livrer à de petites expériences, de tester différentes méthodes… On sait que, dans ce domaine aussi, en France, règne la philosophie ; deux philosophies, plus exactement : les partisans de la méthode dite "globale" et ceux de la méthode dite "syllabique" s'affrontent. Les philosophes des deux camps prétendent démontrer scientifiquement, “par a + b”, le bien-fondé de leurs techniques d’apprentissage. Je connais de ces philosophes femelles, en particulier, qui sont véritablement enragées de leur système ! Notamment, elles s’appuient sur le fonctionnement du cerveau - vaste blague, puisqu’on n’en sait à peu près rien… Ah, si, on sait vaguement que le cerveau des hommes n’est pas tout à fait organisé comme celui des femmes. Si tout ça était sérieux, le moins serait de proposer une méthode d’apprentissage de la lecture pour les filles et une méthode pour les garçons différentes.

    Le résultat de mon expérience, c’est que la variable la plus variable, ce n’est pas la méthode - ni le professeur, en l’occurence -, c’est celle dont évidemment aucun ministre ne parle, c’est l’aptitude du novice. Un novice doué avec une méthode rocambolesque et un prof idiot apprendra plus vite qu’un benoît avec moi.

    Au point où j’en suis de mes spéculations, je suis par conséquent fondé à dire que la philosophie est de sexe féminin.

    *Mon frangin estime que la lecture relève de la sphère privée et ne souhaite donc pas laisser à l’État le soin d’apprendre à lire à ses enfants.

  • Supplice cannois

    La "palme d'or" décernée à Cannes à un film roumain quelconque au motif substantiel, matraqué en chœur par la critique, qu'il fait l'apologie de l'avortement, c'est l'hommage de l'industrie du divertissement à l'industrie pharmaceutique et à ses prétendus "progrès".

    « Ceaucescu interdisait l'avortement. » : ce message subliminal, diffusé sur toutes les ondes et sur toutes les chaînes, n'est pas bien difficile à décoder : Ceaucescu interdisait l'avortement, le pape est le seul à l'interdire encore, donc le pape = Ceaucescu.
    Il est entendu que les veaux qui composent le troupeau démocratique sont des êtres libres et indépendants, mais mieux vaut leur indiquer le chemin quand même ; et le cinéma est l'outil idéal pour ça. De Nuremberg à Cannes en passant par Hollywood, le cinéma a toujours défendu des causes plus que douteuses.

    Les bobos doivent penser que, si l'avortement avait été libéralisé en Roumanie, ils seraient moins emmerdés aujourd'hui dans les rues de Paris par des mendiants roumains qui mettent leur hygiène en danger.

    On peut se poser la question : boycotter le cinéma pour reverser le prix de la séance à un mendiant, est-ce vraiment un sacrifice ?

  • Revue de presse (2)

    « Jean-Marie Colombani a été chassé mardi de la direction du "Monde-Vie catholique-Télérama" par un vote-sanction des rédacteurs de ces publications. Ils lui reprochent le déficit pharaonique de sa gestion financière et la perte d’indépendance de ces publications (…) il y a très peu de journaux (…) dont les actionnaires soient uniquement les journalistes fondateurs et leurs successeurs (…) comme ce devrait être le cas normal. »
    J. Madiran (“Présent”, 24 mai 2007)
    Madiran est trop gentil, bien que Colombani ait tenté de lui clouer le bec en lui réclamant devant les tribunaux des dommages-intérêts pharaoniques. Plus que cela, Colombani incarne le journaliste moderne, dépourvu de style, procédurier, mauvais gestionnaire, en cheville avec le ministère de l'Intérieur et s'acoquinant avec des politiciens (comme Michel Noir). On n'aura guère de difficulté à lui trouver un remplaçant…

    ***

    « (…) Le capitalisme est responsable de l’érosion des valeurs, mais il en a secrété l’antidote, le mariage d’amour directement lié à la naissance du salariat, moment essentiel du capitalisme.
    (…) Le bouleversement commence là : le mariage d’amour se prolonge dans un nouveau rapport aux enfants, contribue à la sacralisation de l’humain dans laquelle nous baignons aujourd’hui. Cette sacralisation est sans doute le seul cran d’arrêt face à la logique d’expansion de la consommation qui renforce, comme je l’ai dit, la logique de déconstruction des traditions.
    (…) Comme tous les croyants, sans doute, j’ai le sentiment qu’il y a du mystère en ce monde. Mais je ne souhaite pas aller au-delà de ce constat.
    L’expérience esthétique est sans doute la plus proche de l’expérience religieuse, car elle donne la conscience de quelque chose qui vous dépasse. »
    Luc Ferry, ex-ministre & philosophe kantien (“Le Monde des religions”, mai-juin 2007)
    Quand on voit Luc Ferry, sa bourgeoise et ses caniches de compétition, on ne peut s’empêcher d’être un peu sceptique sur cet “antidote au capitalisme” que serait le "mariage d’amour". Hélas, on note que l’Église elle-même développe cette idée un peu sotte.
    Le couple idéal dans le système capitaliste, étant donné son faible taux d’épargne et sa tendance à la surconsommation de gadgets inutiles, notamment, c’est le couple d’homosexuels sans enfants.
    La persistance du cabotinage kantien, malgré la nullité intrinsèque de cette philosophie sans point d’appui, s’explique parce qu’elle est la mieux adaptée au système en place.
    L’abus de mystère et d’“esthétique” (comme il dit) peut nuire à la santé de la société de consommation. On voit bien que Luc Ferry en est vaguement conscient, mais le peu d’intelligence qu’il a, il l’emploie à se fabriquer des œillères.
    Aux kantiens de tout poil, Claudel répond avec ironie : « Ce n’est tout de même pas ma faute si Dieu existe ! »


    ***

    Un dessin de Chard, dessinatrice de presse déjà condamnée pour propos incorrect dans notre grande-démocratie-qui-ne-connaît-pas-la-censure.
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    ***

    « De toutes les légendes, rumeurs, fantasmes qui nimbent la figure mystérieuse de François Pinault, l’anecdote selon laquelle il aurait été aperçu, s’infiltrant en bleu de travail, à la veille de l’ouverture, histoire de faire ses emplettes avant même le vernissage, réjouit l’âme. »
    T. Gandillot (“Challenges” + “Beaux-Arts Magazine”, mai 2007)
    Moi, François Pinault me paraît moitié moins “mystérieux” que Monsieur Bertin… Et puis les journalistes d’aujourd’hui ont-ils une âme ?

    *

    « Au début, fut Paul Sérurier (sic). Si Pinault acquiert, en 1972, pour la modique somme de 8000 F, “Cour de ferme en Bretagne”, ce n’est pas (…) parce qu’il est “du coin”, mais parce que tel était son goût. »
    (T. Gandillot, “Challenges” + “Beaux-Arts Magazine”, mai 2007)
    8000 balles pour un Sérusier en 1972, moi je trouve pas ça “donné” ; je mettrais pas ce prix-là dans un Van Gogh. À moins que le baveux Godillot ne fasse allusion à la “plus-value” de l'œuvre d'art, ou quelque chose comme ça ?

    *

    « (…) Acteur majeur du marché de l’art, ses choix influent dorénavant sur la cote des artistes. Et Pinault peut enfin s’offrir ce qu’il considère comme le luxe suprême : s’affranchir de la tyrannie du goût. »
    (T. Gandillot, “Challenges” + “Beaux-Arts Magazine”, mai 2007)
    On a bien compris que Pinault, pseudo prince de Venise en costard sinistre, s’accommode sans peine de la dictature du mauvais goût et qu’il n’a pas de mal à imposer le respect à la valetaille de la "critique" d’art contemporain, des frac, des fiac et du fnac, des galeristes, bref à toutes ces petites mains qui brassent du climat.

    ***

    « Le 4 août 2089, pour le troisième centenaire de l’abolition des privilèges, le ministre d’État chargé de l’abolition des privilèges, le ministre d’État chargé de l’égalité absolue entre les citoyens français promulgua la loi n° 99044-980, à laquelle la population accola tout aussitôt le bizarre surnom de “Lois des laids”.
    Ce texte allait bien au-delà de la directive de la commission mondiale, qui siégeait à Maripasula (Guyane), depuis 2081, depuis que New York avait vu la base de ses gratte-ciel plonger, année après année, dans plus de vingt mètres d’eau, par suite de la montée inexorable des océans.
    La loi française ne se contentait pas de poser le principe de la non-discrimination des laids dans les emplois privés et publics (…). Elle créait surtout un préjudice, ouvrant droit à indemnisation, s’il pouvait être rapporté, par exemple, qu’une discrimination esthétique avait pu de son seul fait être “le facteur empêchant de l’aboutissement d’une relation amoureuse ou affective”, et elle établissait une contravention de première classe à l’encontre de toute “belle personne” qui, sans motif valable, se serait refusée à embrassser un laid qui lui en aurait adressé poliment la demande.
    Jean-Paul Desprat (“Franco Maria Ricci”, dix-huit)
    On doit à Franco Maria Ricci, beaucoup plus crédible dans le rôle du prince italien que François Pinault, et à sa revue éponyme, d’avoir fait découvrir à ceux qui savent que l’art a un prix de magistraux fresquistes italiens méconnus tels que Fasolo ou Felice Giani.
    On peut regretter que, depuis le départ à la retraite de FMR, sa revue s’ouvre trop souvent à des trissotins tel Daniel Arasse.