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Mon Journal de guerre - Page 36

  • Lettres de Céline

    Pour me délasser, je lis quelques lettres de L.-F. Céline dans le volume de la Pléiade qui m'a été offert. Auprès de G. Gallimard, Céline insiste pour être publié dans la Pléiade, ayant besoin d'argent. En même temps, Céline n'ignore pas, comme J.-J. Rousseau, que la bestialité humaine vient du besoin d'argent. Céline veut "assez d'argent pour pouvoir faire autre chose", dit-il dans une lettre à Simone Saintu, une amie d'enfance, après avoir estimé le rendement de la plantation de cacao en Afrique qui l'a embauché comme contremaître.

    Je n'aime pas le papier bible de cette collection, qui donne au bouquin un air sacré. Plus les bouquins ont l'air sacrés, moins ils sont lus, et plus le clergé prolifère.

    Dans l'ensemble, Céline est le Français-type, c'est-à-dire moyennement patriote. Je pourrais reprendre quelques-unes de ses déclarations à mon compte, comme celle-ci : "Je n'ai jamais voté et je ne voterai jamais ; si je votais, je voterais pour moi-même, car je suis seul à pouvoir me diriger." Le Boche, lui, a besoin de faire corps avec le reste de la meute ou de la fourmilière, et de manifester son adhésion de façon symbolique avec le restant de l'espèce ; voter lui en fournit l'occasion. La démocratie est une religion en Allemagne, et une extraordinaire hypocrisie en France, puisqu'elle gêne le gouvernement des puissants, qui rêvent secrètement de l'abolir, et que le Français moyen s'en soucie peu ; il y a des moyens moins coûteux d'alimenter les conversations. Il est plus difficile d'imposer la monarchie aux députés, comme de Gaulle l'a fait, qu'aux Français. La démocratie a fait la fortune des gratte-papier.

    - Une controverse l'oppose à Simone Saintu : Céline prétend que le courage des soldats n'est pas du courage, mais un défaut d'imagination. Simone n'est pas d'accord. Il n'y a pas et il n'y aura jamais de soldat mâle sans femme pour le pousser au cul. Je compléterais d'ailleurs le propos de Céline en disant que le type de courage attribué aux femmes est le même que celui des soldats, résultant aussi d'un défaut d'imagination.

    Il y a quelques mois, une salope juive m'interpelle sur un blog, sous prétexte que je contribue à un fanzine anarchiste intitulé "Au Trou !?", ce titre constituant selon elle une insulte pour les femmes (!?). Je dis "juive", comme elle prétend être, mais je devrais plutôt dire "freudienne". La véritable raison de cette attaque est que je m'en étais pris aux mères de soldats, qui généralement gravent dans la cervelle friable de leur gosse ce mobile funeste et contraire à l'injonction divine : "Tu ne tueras point."

    Quand les mères juives et les mères catholiques romaines, à peine moins cinglées et avides de sécrétions masculines, commenceront de se convertir au christianisme au lieu de s'efforcer de le tuer dans l'oeuf, c'est sans doute que le triomphe de l'Eglise ne sera plus très loin. Autre scénario possible : elles crèveront toutes avant.

  • Tous saints ?

    "Laissez les morts enterrer les morts !", ordonne le Messie, opposant ici le plus catégorique démenti à l'idée que le christianisme n'est qu'une culture de mort féminine, idée insinuée par l'antéchrist F. Nitche.

    Catégorique, car il n'est pas de culture ni d'ordre moral sans culte des morts. L'antichristianisme a donc deux visages ou deux angles d'attaque. L'un, viril, assumé par Nitche, qui consiste à dire : judaïsme et christianisme sont des religions de sous-hommes, fondées sur l'argument débile et néfaste de la "victimisation".

    L'autre visage de l'antichristianisme est celui de la "culture chrétienne", féminine, et qui se détermine en creux par rapport à la culture de vie païenne. Les tenants de cette culture assument la convergence de l'Occident moderne et de l'éthique dite "judéo-chrétienne", qui actuellement a beaucoup de peine à dissimuler qu'elle n'est autre que l'éthique des élites capitalistes dirigeantes. L'Eglise romaine est la matrice de cette culture essentiellement fondée sur la propagande ; une matrice dépassée par les métamorphoses de la société occidentale, qui trouvent dans l'idéologie hégélienne une démonstration désormais plus convaincante de la supériorité morale de l'Occident.

    Or, sur le plan culturel, le christianisme n'a rien à dire : sur ce point, Nitche aurait pu en apporter la preuve évangélique, et dire par exemple : il ne peut pas y avoir d'architecture chrétienne, de musique chrétienne, etc. Il ne le fait pas tout à fait, mais préfère faire comme si le Messie avait bel et bien fondé la pire culture de tous les temps.

    Les deux angles de l'antichristianisme, qui ne sont pas exempts d'une connotation sexuelle, comme toutes les choses naturelles un peu évoluées, en même temps qu'ils sont des angles opposés, appuyés sur des interprétations de l'évolution du monde opposées, malgré tout sont articulés, et se confortent l'un-l'autre, postulant ensemble cette contrevérité selon laquelle les chrétiens sont associés à la marche du monde, que ce soit pour décrier ce mouvement, ou au contraire vanter ses mérites. Peu importe, ici, que le Messie clame de la première à la dernière ligne des évangiles son innocence et celle de ses apôtres, c'est-à-dire qu'il n'y a dans le camp des saints qui figure l'Eglise AUCUN actionnaire du monde.

    - L'Eglise romaine ne pouvait délibérément instaurer un culte des morts, tandis que le Messie en dissuade formellement. Elle a donc institué, en lieu et place du culte des morts païens, suivant sa méthode aussi systématique qu'inefficace, un culte des saints, c'est-à-dire de ceux qui vivent éternellement, purifiés du péché qui tue. Systématiquement l'Eglise a procédé de cette façon, remplaçant les fêtes paysannes sataniques, par des fêtes chrétiennes ; la fête de l'éternel retour du printemps, par la fête de la résurrection du Messie, quand bien même les disciples du Messie ne sont pas incités à fêter sa résurrection, mais à ressusciter eux-mêmes. C'est donc l'aspect du culte, c'est-à-dire de la culture, qui fait de l'Eglise romaine la matrice de la culture de mort antichrétienne, et d'une détermination idéologique que l'on retrouve dans tout l'art et la science modernes : cette détermination consiste à effacer le conditionnement naturel qui fonde la culture de vie païenne, pour lui substituer une détermination aussi vague que peut être le "culte des saints" ou la "culture de la résurrection", dont le chanteur populaire le plus crétin donnera une version idyllique, sous la forme du "On ira tous au paradis !".

  • Dans la Matrice

    Contrairement à la tyrannie qui est l'énoncé d'un satanisme à l'état brut, suivant une structure pyramidale montant jusqu'au ciel, le totalitarisme est une oppression plus subtile, dont George Orwell indique qu'elle est la moins visible par les intellectuels. Il faut ajouter que le totalitarisme traduit l'empreinte du christianisme sur les nations et leurs élites ; non pas la marche en avant de l'histoire, mais au contraire une tentative subtile d'empêcher la fin du monde.

    Lorsqu'il n'y en a que pour la culture dans une société, avec un ministère par-dessus le marché afin d'indiquer le sens des réjouissances, cela signifie que la science est exclue. Qu'il n'y a derrière le rationalisme technocratique qu'une rhétorique creuse. Car la culture est l'ennemie de la science, comme les mauvaises herbes le sont des plantes fructueuses. Qui peut dire à quoi sert la "culture scientifique", si ce n'est à paraître savant ?

     

     

  • Les gaullistes

    Qu'est-ce qu'un gaulliste ? Un Allemand, car il n'y a qu'un Allemand pour suivre un "homme prédestiné".

    Prédestiné à quoi, d'ailleurs, si ce n'est à jouer le rôle de charnière entre des brutes galonnées - de vrais soldats -, et des bureaucrates - de vraies femmes.

    De Gaulle annonce la fin de l'espèce, et c'est tant mieux.

  • Armagedon now

    En même temps que l'homme subit l'avenir, il le fabrique. Ou plutôt vaudrait-il mieux dire "la femme" ou "l'Occident", étant donné leur goût prononcé pour les produits stupéfiants.

  • Aventures de l'Art

    "Nous avons l'Art, afin de ne pas périr de la Vérité." F. Nitche

    Est très honnêtement posé ici par l'antéchrist le problème de la menace que la vérité représente pour le monde, qui s'organise autour d'une vérité relative, constituée d'un mélange de raison et de foi.

    L'idéal moderne, en effet, parfaitement irrationnel car sacrifiant à la fois la raison païenne et la logique chrétienne aux intérêts méprisables d'une petite élite, l'idéal moderne s'efforce de faire paraître le mariage de l'art et de la vérité possible.

    La Vérité est au contraire le seul maître auquel un chrétien obéit, art et monde dussent-ils en périr. Non, le chrétien n'a pas part au monde moderne, pas plus que les juifs ne furent actionnaires de l'ancien, en dépit des racontars de Nitche et des papes romains.

    A l'éternel retour la beauté doit tout, la vérité rien, et c'est pourquoi Shakespeare n'hésite pas à flétrir les roses et l'éternel féminin.


  • NON AUX FASCISTES

    ...DANS MON QUARTIER !

    (Slogan peint au pochoir sur un trottoir de Paris ; la tendance du citoyen lambda à courber de plus en plus l'échine incite sans doute à peindre les slogans sur la chaussée.)

    C'est bien parce que la connerie humaine est à double sens qu'elle est aussi difficile à vaincre.


  • Du Totalitarisme

    Qui veut creuser la question du totalitarisme, afin de savoir si, oui ou non l'état du monde correspond à cette définition qui implique le désir d'être dominé ou tyrannisé de la part du citoyen lambda ; ou encore pour savoir si, oui ou non la culture de masse est un instrument de manipulation des masses par quelques technocrates au prix d'immenses ravages parmi les jeunes gens - celui qui se pose ce genre de questions devra se pencher en particulier sur le rapport des pouvoirs publics avec la science.

    Celle-ci sera-t-elle bientôt soumise au régime de la foire ou du concours Lépine, auquel est déjà soumis l'art ? Et si chacun du fait du récit joliment tourné de son existence peut se proclamer artiste, pourquoi n'en serait-il pas de même, bientôt, du discours scientifique ?

    La première découverte qu'un esprit scientifique curieux fera dans cette direction, c'est-à-dire le contraire d'une esprit mathématique plein de certitudes invérifiables, est la quantité invraisemblable de bobards charriée par les "historiens des sciences", dont un des plus fameux est la légende dorée de Galilée, la pomme de Newton, et autres sornettes au niveau de l'instruction civique.

  • De l'Amour

    Le truc de l'amour est bien plus important dans les romans, au cinéma, dans les magazines, que dans la vie. C'est ce qui donne l'impression, aux Etats-Unis, de vivre parmi des personnages de fiction.

    Les grands esprits et les grands hommes dont l'histoire a retenu le nom furent d'ailleurs à peu près insensibles à la passion. Je ne parle pas ici de Napoléon, dont l'action politique et militaire fut aussi catastrophique pour la France que celle de Hitler pour l'Allemagne.

    L'éloge bourgeois de la passion est un éloge indirect de la barbarie. L'aristocrate commet ses crimes au grand jour. C'est par des rouages compliqués que la bourgeoisie entraîne les jeunes niais de sa propre mouture, et le populo en masse, à assassiner pour son compte quand c'est nécessaire.

  • Du Diable

    Le travail atteste pour les pauvres de la présence du diable. Au regard des nantis, l'ennui traduit la même chose, indistincte mais bien réelle.

    Le plus souvent les pauvres ne travaillent que pour permettre aux riches de s'ennuyer. Le satanisme est perceptible dans tous les divertissements : ceux qui permettent aux pauvres de se délasser, tout comme ceux qui permettent aux nantis de vaincre momentanément leur ennui.

    Si les nantis ne savent pas vraiment s'amuser, c'est qu'ils n'en ont pas besoin, et leurs divertissements ressemblent à des cérémonies ennuyeuses ou des actes de barbarie.

    C'est au moment où Dionysos fait ce clin d'oeil à ses supporteurs que Shakespeare en profite pour lui planter son épée dans l'oeil.

  • L'Antéchrist Onfray

    - De F. Nitche à M. Onfray :

    L'emprise des élites intellectuelles staliniennes (Aragon, Sartre, Althusser, etc.) sur la culture française, depuis la fin de la guerre jusqu'à la chute du mur de Berlin, fut telle qu'elle entraîna la mise entre parenthèses de la philosophie ultra-conservatrice de Nitche. D'abord parce que Nitche réduit l'idéal moderne à un slogan religieux judéo-chrétien ; ensuite parce que la référence des intellectuels fachistes ou monarchistes à Nitche avant la guerre en faisait un philosophe diabolique au regard de la doctrine stalinienne populiste.

    - Précisons que la force et la durée de cette emprise, de nature cléricale, s'explique par le relais de l'Education nationale, véritable armée militante, modelant les consciences depuis le plus jeune âge, sans aucune autre légitimité pour ce faire que le droit qu'elle s'efforce de dénier à l'ancien régime de droit catholique.

    - Précisons en outre que cette longue période de censure de l'intelligentsia se double d'un accroissement des profits engrangés par une économie française de plus en plus capitalistique, au cours des "trente glorieuses". Le totalitarisme stalinien et le capitalisme convergent en effet sur le point de l'ultra-nationalisme (ultra-nationalisme européen/empire soviétique) et le point des méthodes dirigistes et centralisées.

    - Précisons encore, ce n'est pas anecdotique, que l'influence de Karl Marx et du marxisme a cessé de se faire sentir en France au cours de la même période ; c'est un marxisme statufié, et donc débile, qui a été institué à la place du marxisme par le parti communiste français. Au point que des journalistes "gauchistes" incompétents peuvent suggérer aujourd'hui dans la presse des solutions économiques dirigistes inspirées de Marx, disent-ils, quand bien même celui-ci dévalue le point de vue de la science économique au profit de la science historique, et définit en outre l'appareil d'Etat comme une privation de liberté de nature religieuse. Pas plus qu'il n'était envisageable de faire valoir le point de vue marxiste à l'école de guerre, il ne l'était au sein de l'Education nationale. L'intelligentsia n'a jamais craint de se compromettre avec les régimes les plus brutaux, pas plus hier qu'aujourd'hui - en revanche elle s'est toujours arrangée pour faire passer à la trappe ce qui la prive de raison d'être. 

    L'intelligentsia française 1950-1990 est donc parvenue à écarter deux penseurs majeurs du XIXe siècle, Nitche et Marx, bien que très différents, au profit de sa propre production d'ouvrages dogmatiques ou psycho-sociologiques serviles. On pourrait ajouter, si elle n'était pas en France une pensée résiduelle ou secondaire, l'abaissement de la pensée chrétienne au niveau de la démocratie-chrétienne. Rares sont en effet les Français à s'intéresser ou à défendre la philosophie casuistique de l'école de Francfort, tartinée par Benoît XVI dans ses dernières encycliques, tant celle-ci est intraduisible en français. Ahuri, ce prélat romain l'était au point de proposer des conférences au gratin de l'oligarchie française, sans paraître se douter qu'un tel comportement a le don de justifier l'antéchrist - ahuri ou cynique au point de se moquer des martyrs qui ont eu à subir les foudres du césarisme.

    - L'antichristianisme nitchéen de Michel Onfray s'insère dans un contexte de dissolution du monopole stalinien. Il lui permet de ressortir Nitche des tiroirs, toutefois à condition d'en donner une version présentable. Un peu comme Marine Le Pen doit abjurer les calembours provocateurs de son père, la dernière version du satanisme à la sauce Onfray s'efforce de respecter les dernières prescriptions de la moraline en vigueur que sont le philosémitisme, le féminisme, la souveraineté populaire, la démocratie, l'écologisme... bref toutes les prétendues "valeurs éthiques modernes" dont Nitche s'efforce de démontrer la dangereuse inconsistance.

    Outre la malversation scientifique d'un procédé qui consiste à "gauchiser" le moins gauchisable des philosophes, on ne peut s'empêcher de remarquer que l'antichristianisme de M. Onfray se situe à peu près au niveau de la doctrine sociale satanique d'un curé de campagne catholique, ou de celle d'un prêtre-ouvrier. Nitche demeure le pape de l'antichristianisme, et sa philosophie a au moins le mérite d'éclairer ses lecteurs sur le caractère ultra-conservateur de l'antichristianisme, tout comme le faste artistique des papes de la Renaissance avait le mérite d'indiquer l'antichristianisme à l'oeuvre au sein de l'Eglise romaine.

    Conservateur, Nitche l'est au point de louer les pharisiens pour avoir annihilé la loi de Moïse en se l'appropriant, et il vitupère l'apôtre Paul pour l'avoir au contraire rendue universelle.

    - M. Onfray contre Paul de Tarse

    Si Michel Onfray jouait franc-jeu, au lieu de remplir le baptistère athée de sa bave de saint curé laïc républicain, il mènerait plutôt ses disciples à des combats plus risqués que ceux qu'il mène contre le vaisseau fantôme catholique romain. Il s'en prendrait à des religions et des cultes dominants en Occident, et non à une culture chrétienne dont Nitche lui-même a cru pouvoir prononcer l'arrêt de mort par usure.

    Mais il ne le peut pas, largement parce qu'il est plus "moderne" que nitchéen, c'est-à-dire davantage déterminé par la moraline judéo-chrétienne que par la philosophie ultra-conservatrice de Nitche. L'antéchrist Charles Maurras, ce Nitche français du compromis avec l'Eglise romaine paganisée, ne berne pour ainsi dire que des catholiques qui ne demandent qu'à l'être et n'ont jamais fourré le nez dans les écritures saintes - qui se moquent littéralement du Messie. Mais pour le reste, pour ce qui est du culte païen, Maurras se paie moins la tête de ses clients que M. Onfray avec son "Nitche de gauche", adapté au militantisme efféminé le plus passif.

    Pour son attaque de Paul de Tarse (les clercs catholiques romains ont déjà fait les 3/4 du travail de sape), M. Onfray se contente de reprendre l'argumentaire psychologique de Nitche, en y ajoutant une légère touche personnelle. L'argumentaire de Nitche est simple : Paul de Tarse était cinglé et il a tout inventé. Nitche ne va pas jusqu'à nier l'existence de Jésus de Nazareth. Il affirme qu'il était un brave type, un illuminé, un anarchiste en somme que les pouvoirs publics ont bien fait d'exécuter, et que les pharisiens ont bien fait de dénoncer. Paul de Tarse a tout inventé, de la religion qui s'ensuit. La touche personnelle d'Onfray consiste à nier carrément l'existence du Messie, et à en faire une pure fiction. Pour ce qui est de l'approbation de l'arbitraire des pouvoirs publics, M. Onfray ne diffère de son maître-à-penser. Dure est la loi républicaine pour ceux à qui elle ne profite d'abord, mais c'est la loi. M. Onfray fait partie de ces amis du peuple "du côté du manche".

    L'histoire de l'Occident et des peuples hyperboréens selon Nitche part donc d'une formidable tromperie. A cette formidable erreur, l'Europe devrait aux papes catholiques romains de la Renaissance d'avoir presque mis un terme en étouffant l'évangile à l'aide de "culture chrétienne", moyen discret de réintroduire les cultes d'Apollon et de Dionysos. Ils y seraient pratiquement parvenus, si le "moine Luther" n'était pas venu tout flanquer en l'air.

    Bien sûr l'argument psychologique contre Paul est facilement réversible et peut être opposé à Nitche comme à Michel Onfray, ainsi que cela a déjà été fait. Ce d'autant plus que Nitche a fait l'aveu de sa maladie, et exprimé la fierté de l'avoir surmontée grâce au satanisme, justement assimilé à une doctrine artistique.

    Quant à la manière psychologique d'expliquer l'histoire, pratiquement comme un non-sens, on voit qu'elle oblige Nitche à sortir des gonds de l'art où la psychologie joue à plein, qu'il s'agisse de la culture de vie païenne ou de la culture de mort moderne (hégélienne). On voit bien que Nitche s'aventure sur un terrain, celui de l'histoire, où il est mal à l'aise, contrairement à l'art, et qui l'oblige à se contredire : le christianisme est une doctrine à l'usage d'esprits faibles et efféminés, cependant après des millénaires, cette mauvaise herbe continue de pousser entre les dalles de la civilisation.

    Pour les chrétiens, et Paul notamment, l'antéchrist joue bien un rôle dans l'histoire, mais il ne coïncide pas exactement avec celui que Nitche s'est attribué. Il est probable que tel sera cheval, ou fou, roi ou reine dans la partie que joue Satan, sans qu'aucun n'ait une vision d'ensemble de sa stratégie, pas même les brahmanes de l'Inde les plus réputés.

     

     

     

  • Homère et les modernes

    "(...) à l'école, on avait affublé Goebbels du sobriquet d'Ulysse, allusion à ce personnage de la mythologie qui symbolise, comme vous le savez, la ruse et la servilité. (...)"

    Franck Ferrand, historien de service sur la station de radio "Europe 1".

    N'est-ce pas un peu délicat, de la part d'un historien, de consacrer une émission à la propagande sur une station de radio dont les employés sont rétribués par la propagande ? On sait par avance ce qu'il va suggérer : que la propagande capitaliste est moins dangereuse que la propagande nazie ou soviétique.

    Alors même que, historiquement, le contraire est probable, à savoir que la séduction du discours libéral est plus grande que celle du discours nazi ou soviétique, et par conséquent susceptible d'entraîner l'homme à des comportements d'une ampleur barbare inédite.

    Le nom de la station de radio qui emploie F. Ferrand est d'ailleurs emblématique, puisque l'Europe n'a pratiquement jamais existé en dehors des discours de propagande. On pourrait même définir l'Europe comme un rêve nationaliste allemand, auquel l'esprit concret et moins religieux des Français a tendance à s'opposer. Un rêve dont les élites libérales et les élites nazies sont co-actionnaires.

    - L'hostilité à Homère est un trait caractéristique de l'élitisme républicain. Il illustre la continuité de ce dernier avec l'élitisme catholique romain : la franc-maçonnerie n'est jamais qu'un phénomène de sécularisation du pouvoir ecclésiastique romain. Bien que cette hostilité s'exprime rarement d'une manière aussi grossière, elle est constante depuis Homère. Son mobile s'explique facilement ainsi : la mythologie et l'histoire ne sont d'aucun profit aux élites ; non seulement ils ne sont d'aucun profit, mais ils constituent un encouragement à l'individualisme et à l'amour, sur lesquels nulle société humaine ne peut se fonder, et par conséquent aucune élite.

    De façon caractéristique, le clergé catholique romain afin de s'arroger le monopole sur l'explication et l'interprétation de la parole divine, s'est efforcé d'en effacer petit à petit la dimension historique et mythologique pour la transformer en discours "anthropologique". C'est précisément pour cette raison, qui demeure largement obscure aux yeux de Nitche, que Shakespeare, historien majeur de l'Occident moderne, décrit la chute de l'Occident, acharné à nier la vérité, sous la forme d'un récit mythologique où le mensonge de l'Eglise romaine joue un rôle primordial. 


  • Science et expérience

    L'expérience rend plus tolérant avec les vices des autres (on l'est toujours avec les siens), en même temps que l'expérience rend plus intolérant avec le mensonge et son institution sociale.

    On constate que l'homme moderne n'est pas expérimenté : il est cuit. En dehors des médiocres, nul ne veut être moderne, c'est-à-dire être justifié seulement par des gadgets.

  • L'étang de feu

    Une secrétaire du Congrès des Etats-Unis, Diane Reidy, a osé prendre la parole à la tribune pour dénoncer l'imposture de la sociale-démocratie américaine, manifestation de l'antéchrist dans l'histoire, comme l'est toute collusion du "sabre et du goupillon".

    - Cet incident est sans grande portée du point de vue de la presse française "laïcisée" et peu à même de le comprendre. Il pourrait avoir plus de portée dans une nation en guerre, où le pseudo-christianisme dénoncé par Diane Reidy est cyniquement mis au service du patriotisme pour recruter de la chair à canons.

    - Avec l'oligarchie américaine, on frise la caricature ; son masque démocrate-chrétien ne trompe pas grand-monde. Le mérite de cette Diane Reidy est donc d'avoir osé braver les oligarques américains alliés de la France.

    - Bien sûr semblable stratagème en Europe doit être dénoncé de la même façon, notamment Angela Merkel, chef-comptable de la nef européenne, et tous les agents de change judéo-chrétiens qui chantent ses louanges. A quoi bon ? On ne peut pas le savoir. Le complot des nations judéo-chrétiennes repose d'abord sur la peur de ses membres. La peur incline au mensonge. Et l'ignorance ne fait que renforcer la peur.

    - Les nations antichrétiennes (Inde, Chine, principalement, et la France dans une certaine mesure), s'inclinent devant Satan, certes (la grande Semeuse et la grande Faucheuse) ; mais nous, chrétiens, savons mieux qui il est, et pourquoi il délaisse apparemment ses fidèles pour favoriser des nations "judéo-chrétiennes".

  • L'imposture Boutin

    La pasionaria démocrate-chrétienne Christine Boutin a été victime d'une opération de communication des "Femen" en Belgique (rebaptisées "Lilith"). Celles-ci l'ont enlacée et se sont livré à divers attouchements et insultes. Le prélat latin Mgr Léonard a été dans le même mouvement entarté par Noël Godin.

    Cela fut l'occasion pour C. Boutin, qui mêle sans vergogne ambition politique et références à une culture chrétienne qui n'existe que dans ses fantasmes, de nouvelles déclarations publiques délirantes :

    "(..) Nous sommes aujourd'hui entrés dans un combat qui n'est pas d'ordre politique mais d'ordre spirituel. Désormais, la vraie question qui est posée aux Français, c'est celle de la construction, ou non, d'une société sans Dieu. Madame Taubira nous a bien dit qu'elle souhaitait un changement de civilisation. Ce changement de civilisation est en réalité la proposition qui est faite aux Français par le gouvernement actuel, qui est la construction d'une telle société. (...)"

    - L'imposture de Christine Boutin et des démocrates-chrétiens dans son sillage est bien plus démoniaque que celle des Femen-Lilith : elle consiste à faire croire que le combat spirituel peut ou a pu s'accorder avec le combat politique, contre la lettre et l'esprit évangélique.

    La démocratie-chrétienne consiste à mettre en lieu et place de l'apostolat véritable, les fantasmes et les ambitions de bonnes femmes et de clercs calculateurs. Car la civilisation est une notion satanique, et nécessairement le fruit de la géométrie et du calcul.

    - Une civilisation plus ou moins équilibrée se conçoit comme un rapport fructueux ou providentiel de l'homme avec Satan (cf. doctrine de l'antéchrist Nitche), immuable selon la notion de l'éternel retour. C'est la nature et elle seule qui assure l'inaltérabilité de la civilisation, que seul un païen peut appeler de ses voeux. La décadence, dont l'effet le plus visible ne sont pas les singeries des Femen-Lilith, mais bien plutôt l'oppression extraordinaire de l'Occident sur le reste du monde, cette décadence traduit par conséquent une perturbation dans le rapport de l'homme avec Satan, son créateur.

    Le christianisme n'a donc rien d'un mouvement civilisateur, ainsi que les perfides démocrates-chrétiens tentent de le faire croire. C'est au contraire la révolution ou l'instabilité permanente de l'Occident qui porte la marque de l'idéologie catholique romaine. Le libéralisme, c'est-à-dire l'impuissance artistique traduite dans l'économie, l'athéisme, le fantasme démocratique, l'égalité des sexes, le culte identitaire personnel, tout cela n'est que l'effet de l'insanité extraordinaire de l'idéologie occidentale judéo-chrétienne. Le discours grandiloquent de Mme Boutin dissimule mal qu'elle est elle-même une sorte de femme-prêtre à la tête de pédérastes catholiques nostalgiques de la famille. La lâcheté de ces "veilleurs" est manifeste dans la mesure où ils ne se révoltent contre la pourriture libérale que dans la mesure où ils redoutent qu'elle porte atteinte à leurs intérêts patrimoniaux.

    Une grande part de l'apostolat aujourd'hui consiste à arracher le masque de ces imposteurs. La démocratie-chrétienne correspond au phénomène que les apôtres de Jésus-Christ décrivent comme "l'antéchrist" ou la "synagogue de Satan", c'est-à-dire une subversion du christianisme, comparable à celle que la religion de Moïse a subi de la part de ses prêtres.

    L'antichrist Nitche est fondé à dire que le "droit chrétien" ou la "justice chrétienne" représente une menace de mort pour la civilisation. En revanche c'est une stratégie de reconquête satanique qui le pousse à prétendre le "droit chrétien" fondé sur les saintes écritures.

  • Salut romain

    Le dernier évêque de Rome a fait dernièrement dans une homélie une étonnante déclaration, qui trahit l'acharnement de l'Eglise romaine à se situer en dehors de l'histoire. Cet évêque a en effet repris une critique adressée par Luther au clergé et à l'institution romains, sans paraître se douter que Luther décèle ainsi la clef de voûte de l'édifice juridique catholique romain.

    "Il faut combattre le "syndrome de Jonas" qui nous porte à penser hypocritement que, pour nous sauver, nos oeuvres suffisent.

    (...) Jonas avait les choses bien au clair à l'esprit : la doctrine c'est cela et c'est cela qu'il faut faire, que les pécheurs se débrouillent, moi je m'en vais. Ceux qui vivent selon ce "syndrome", Jésus les appelle hypocrites, parce qu'ils ne cherchent pas le salut des petites gens, des ignorants et des pécheurs. (...)

    Tellement de chrétiens pensent qu'ils seront sauvés par ce qu'ils auront fait, par leurs oeuvres. Les oeuvres sont nécessaires, mais sont une conséquence, une réponse à cet amour miséricordieux qui nous sauve. Car les oeuvres seules, sans cet amour miséricordieux ne servent à rien. Et ce syndrome de Jonas, justement, n'a pas seulement confiance qu'en la justice personnelle, dans ses oeuvres."

    Or le salut par les oeuvres est une invention de l'Eglise romaine, qui sans elle n'aurait pas connu la puissance qu'elle a connue ; l'impuissance et la ruine actuelles de cette Eglise autrefois triomphale résultent de la concurrence accrue de nouvelles oeuvres sociales. Elles indiquent le caractère organique et temporel de l'Eglise romaine, et non historique de l'Eglise des saints véritable, telle que présentée par les saintes écritures.

    Cette invention du salut par les oeuvres est par où cette Eglise répète ou prolonge la synagogue des juifs, condamnée par le Messie et l'apôtre Paul.

    "Car nous tenons pour certain que l'homme est justifié par la foi, à l'exclusion des oeuvres de la Loi." (Romains, III, 28)

    Cette subversion de la parole divine - le mot n'est pas trop fort puisque le salut par les oeuvres prend la place de la charité véritable - a une cause institutionnelle et sociale. Autrement dit, le "salut par les oeuvres de la loi" répond à la vocation d'un corps ecclésiastique constitué, à qui il permet de postuler un monopole sur le salut.

    L'évêque de Rome fait donc preuve d'une grande tartufferie, ou bien d'une grande ignorance de l'histoire de son Eglise. En effet, le pape ne trône sur rien d'autre que sur le salut par les oeuvres, et s'il y a bien quelqu'un qui est concerné par le "syndrome de Jonas", c'est celui devant lequel les catholiques romains se prosternent comme leur père.

  • Pornographie & nazisme

    L'expression "économie de service" est faite pour dissimuler largement le caractère pornocratique de la société occidentale moderne ; celui-là même qui explique que les femmes et les hommes qui exercent officiellement la profession de putain s'estiment fondés à obtenir un statut social et la reconnaissance des pouvoirs publics.

    On dit les putains "affranchies" et généralement lucides sur les rouages de la société, en raison de leur fréquentation du gratin politique, aussi bien que de l'homme de la rue. En l'occurrence il est plutôt naïf de la part de certaines d'espérer voir les représentants des hautes autorités éthiques céder sur ce point. Céder reviendrait à donner droit de cité à l'esclavagisme, c'est-à-dire à renoncer pratiquement à la tartufferie socialiste ordinaire; le public a beau être maintenu autant que possible dans un état d'imbécillité maximum, il ne l'est pas au point de gober très longtemps l'argument du "droit à disposer de son corps". Le masochisme lui-même est un produit typique du totalitarisme, et il arrive que certaines victimes se fassent les complices de leurs bourreaux.

    Reconnaître que la société libérale est une société esclavagiste reviendrait à la priver de sa morale antinazie.

    Walter Benjamin le dit mieux que moi : "Quand les prostituées se déclarent "travailleuses du sexe", le travail est devenu une prostitution."

    Ou plutôt il le dit d'une manière plus concise, mais qui recèle une idéalisation du travail. W. Benjamin fut d'ailleurs assez naïf pour ne pas déceler le caractère essentiellement pornocratique du cinéma.

    En réalité, comme l'enseignent les mythes juifs ou grecs, sexe et travail sont indissociables depuis la nuit des temps. La Bible parle pour décrire l'atrocité de la condition humaine d'une "femme en travail".

    Les doctrines sociales doivent s'efforcer, en particulier les doctrines sociales chrétiennes les plus perfides, de redorer le blason de la condition humaine ; le "socialisme chrétien", qui ne date pas d'aujourd'hui puisqu'il est combattu par Shakespeare avec une force inégalée dans les temps modernes, recompose donc une religion chrétienne sur la base de la négation du péché originel. Rien d'étonnant à ce qu'on n'entende pas parler de l'antéchrist au sein d'Eglises chrétiennes qui ourdissent des doctrines sociales contre la parole divine.

    Or la grande prostitution libérale ne serait pas ce qu'elle est, à savoir un régime de servitude inégalé dans l'histoire, dans lequel un antichrist comme Nitche est fondé à voir le triomphe de la bassesse, sans le ver de l'éthique judéo-chrétienne.

    La promesse du salut chrétien a irrémédiablement dévalué la condition humaine ; c'est ce que les renégats "anthropologues judéo-chrétiens" s'efforcent de dissimuler aux peuples, pour le profit des élites dirigeantes. C'est ici le noeud du complot mondial, tel que Francis Bacon alias Shakespeare le met à jour sous une forme mythologique. Shakespeare montre que la vérité évangélique ne peut être subvertie que de l'intérieur de l'Eglise ; autrement dit que l'histoire moderne présente une analogie avec l'histoire antique, puisque la loi de Moïse fut trahie par un complot de pharisiens et de veuves. Et cette trahison consista dans l'assignation d'une vocation morale et politique à la loi de Moïse.

    Il n'y a qu'une différence de degré entre l'idéologie nazie et l'idéologie libérale ; et la seconde est pire que la première, dans la mesure où elle s'avance masquée derrière l'argument de la morale judéo-chrétienne et ses produits dérivés.

     


  • Dialogue avec l'Antéchrist

    Mes raisons d'écrire un "Dialogue avec l'Antéchrist" : d'abord, à propos de Nitche et du néo-paganisme, la plus grande confusion règne et le public est abreuvé de mensonges.

    L'exemple de Michel Onfray est un cas extrême de présentation mensongère, sous prétexte de vulgarisation ; on inventera forcément de toutes pièces un "Nitche de gauche", puisque Nitche est contre tout ce qui est "de gauche", attribuant la prolifération des idées tordues dont le monde moderne s'enorgueillit à Jésus-Christ et à ses apôtres.

    Mais le cas de Michel Onfray est loin d'être isolé. De bonnes analyses existent cependant, mais elles sont parcellaires et largement masquées par des ouvrages qui, suivant la méthode moderne, se focalisent sur l'usage moderne de Nitche, qui n'en a pas, puisqu'il pose l'équivalence de la culture moderne et du néant.

    Un complot pour retremper la volonté des hommes d'élites occidentaux dans des valeurs moins corrompues que les valeurs démocratiques ou monétaires, voilà qui correspond à peu près à la vision politique de Nitche. Il faut dire que Nitche croit l'Occident parvenu à un stade où le "judéo-christianisme" ne serait guère éloigné de s'éteindre définitivement, permettant ainsi à la civilisation, désinfectée, de s'épanouir.

    - En outre, Nitche à la prétention d'être un penseur rationaliste antimoderne. Et sa confrontation à la science moderne, qui prétend à la même rationalité, n'est pas dénuée d'intérêt.

    - Le plus intéressant est l'aspect d'"évangile de Satan" de la philosophie de Nitche. C'est la première fois, ou du moins d'une manière aussi étayée, que le monde est menacé de mort au nom de Satan/Zarathoustra, par un antichrist ; comme si le monde avait pris une tournure qui ne déplaît plus seulement aux chrétiens, mais également à ceux qui se réclament de Satan et de la culture de vie païenne.

    - Enfin il était nécessaire de confronter cette fonction d'évangéliste de Satan ou d'antéchrist que Nitche assume à la conception de l'Antéchrist développée dans les évangiles et les épîtres de Paul de Tarse.

  • L'Homme moderne

    L'homme moderne a inventé une nouvelle façon d'échapper à la mort, c'est de faire le mort. C'est une solution très féminine, donc très occidentale.

    Certains hommes sont assez naïfs pour croire qu'ils sont aimés d'une femme, mais en réalité les moralistes de l'Antiquité et de la Renaissance ne s'y sont pas trompés, les femmes ont souvent la mort pour véritable compagne, et leurs vies ne sont souvent que des efforts désordonnés pour y échapper. Des efforts stupides à côté desquels le suicide peut passer pour un acte intelligent.

    Il était inutile de prêcher le féminisme dans un peuple masochiste comme le Japon : il l'était déjà.

    On peut dire d'ailleurs que le climat de frustration généralisée qui dérive du mode de consommation capitaliste s'accorde avec le tempérament féminin, le plus souvent passif et masochiste.

  • Modernité

    La modernité est la dernière tentative de masquer l'odeur du Danemark de la civilisation.

    Plus la foi dans les mots est grande, moins la définition de ceux-ci est précise, et plus la bestialité de l'homme est flagrante.