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  • La mort qu'on voit danser

    Sans la bibliothèque de mon hôte, je ne sais pas si j’aurais pu tenir aussi longtemps éloigné de Paris. Il faut dire que je soupçonne la moindre boulangère de province de lire Pascal, Cioran ou une niaiserie de ce genre pour se justifier de vendre un pain aussi dégueulasse à ses clients.

    Et dans le moindre plaisancier qui escalade prudemment un promontoire rocheux pour mieux humer les embruns, je vois un petit-fils de Chateaubriand que je me réfrène de pousser au gouffre.

     

    Je parviens à convaincre mon hôte de se débarrasser des ouvrages de Jean Guitton, ce Proust catholique, qui traînent dans ses rayons, avant que ses enfants ne soient en âge de s’en saisir et de se laisser séduire par les attermoiements de ce suppôt.

     Me souviens que j’ai été moi-même ‘guittonien’, autour de dix-huit ans et pendant une semaine, avant de voir que le lac n’était qu’un miroir, le 'style' une jonglerie que le chimpanzé Guitton sait parfaitement contrefaire. La seule originalité de poètes comme Proust ou Guitton, c'est que ce sont des pasticheurs sérieux.

     

    Avant de livrer cette poésie aux flammes de la cheminée, je feuillette encore quelques pages, pour mieux éteindre toute nostalgie. Je ne suis pas surpris d’apprendre l’amitié de Guitton avec Althusser, étant donné les efforts déployé par ce dernier, hystérique femelle, pour convertir le communisme en jansénisme, c'est-à-dire les militants révolutionnaires en fonctionnaires de l'Education nationale.

  • Retour d'exil

    Retour d’un exil de quelques jours en province, au bord de la mer. L’obscurantisme, mélange d’informations approximatives répandues par les médias et d’éducation nationale, y est encore plus épais qu’à Paris.

    Et pour ce qui est de la sauvagerie, les autochtones sont loin d'être à la hauteur des paysages. Balzac relève déjà le caractère profondément réactionnaire de la province. Une réaction molle, voilà tout ce qu’il reste, un mélange de 'ruraux' désormais à demi-citadins et de citadins restés à demi-ruraux.

     

    Dans une église humide mais néanmoins pleine de touristes, un prêtre dans la force de l’âge nous sermonne comme si le peuple chrétien était le peuple hébreu ( !). Eloge de l’obéissance, à la veille de l’Epiphanie, comme si la naissance du Sauveur parmi les hommes n’était pas une Révolution d’ordre cosmique. Comme si les chrétiens n’avaient pas VU ce que les Juifs aveugles, éduqués tant bien que mal par les prophètes, ne faisaient qu’entendre. 

    De nombreux crânes rasés dans l’assistance indiquent la présence dans l'assemblée de bidasses 'en permission' dans leurs familles, flattés par ce genre de sermon claironnant. Probablement estiment-ils que c’est Dieu lui-même qui leur ordonne de prendre des fusils d’assaut et d’aller les décharger à l’aveuglette sur des populations étrangères ? Si l'on pense que les croisades ont été une erreur tragique, que penser aujourd'hui de ces ridicules croisés en treillis dévoués au bon transit de l'or noir vers le Nord ?

  • Sermons de Noël

    Cette orgie de matière plastique, les cathédrales de verre et d'acier assiégées par une clientèle aussi fervente qu'impatiente, supposons que cela soit télédiffusé jusqu'au Zimbabwe où l'on meurt de faim : cela réconforterait ces affamés de voir qu'ils sont plus près de la Nativité que cette danse macabre autour du Père Noël écarlate, que l'on ose présenter en France jusque dans les Eglises comme une sorte de re-création.

    Le clergé démocrate-chrétien aussi bien que laïc confère dans le même esprit aux 'vacances' un sens positif. D'où on peut définir de façon un communiste ou un catholique comme 'Quelqu'un qui ne connaît jamais de vacances.' Toujours à marteler son arme au feu quand il ne s'en sert pas.

     

  • Au Royaume de Danemark

    Contrairement aux allégations de la presse, le considérable escroc Bernard Madoff n'a fait aucune victime parmi les millionnaires qui lui ont fait confiance. D'abord parce qu'il ne saurait être question d'abus de confiance entre escrocs, pas plus que de vols entre voleurs ou de trahison entre politiciens laïcs. La trahison de Chirac par Sarkozy fait partie de la règle du jeu.

    Ensuite parce que les millionnaires spoliés par Madoff ont eux-mêmes dérobé cet argent à des esclaves ; ces cinquante milliards de dollars partis en fumés qui ne sont que des mots pour un expert-comptable ont une odeur de chair et de sang brûlés.

     

  • Signes sataniques du temps

    Cabu qui dessine Sarkozy avec de petites cornes a beaucoup plus de flair que Christine Boutin.

    'Ce qui sort de la bouche de l'homme souille l'homme.' écrit saint Paul. Si l'on ajoute à la diarrhée verbale de Sarkozy le mouvement perpétuel qui agite son corps, on comprend qu'un artiste puisse être amené à voir en Sarkozy un agitateur, plus encore qu'en ses prédécesseurs, bien que le discours ne s'écarte pas du roulement habituel de tambour laïc.

    Les cornes du démon sont aussi des cornes de cocu, car la puissance que Satan promet à ses fidèles, il ne l'accorde jamais. Elle se résout dans l'impuissance et la mort. L'érotisme et Satan, ça fait deux. C'est dans le domaine des sentiments, de la séduction et du flirt poétique que le démon excelle. La science et l'érotisme contre la musique et les sentiments.

    Je repense à Christine Boutin : dans son 'Don Juan', Molière rappelle opportunément la séduction particulière que le diable exerce sur les femmes, la petite paysanne comme la bonne soeur dévote qui se disputent l'exclusivité du beau messager. Quelle est la carte maîtresse de Don Juan pour séduire ces dames ? Le mariage !

    L'engouement pour les stupides parodies de Molière par de Funès vient de là. Ces grimaces servent à protéger la tartufferie démocrate-chrétienne et le don-juanisme laïc des les charges de Molière.

    Nulle 'préscience' chez Molière, c'est le régime laïc qui est archaïque et pue les artifices et le puritanisme du XVIIe siècle à plein nez. Sans Descartes, par exemple, pas d'ingénieur de l'armement démocrate-chrétien, ni de cadre commercial démocrate-chrétien au service de 'Michelin' ou de 'Renault', ni de journaliste au 'Figaro' ; la bêtise de Jean d'Ormesson et tous les gâteux de l'Académie provient aussi du XVIIe siècle. Avant Hegel Descartes rend la division raisonnable.

     

     

  • La vraie Simone

    Mon entêtement à défendre Simone Weil n'est rien à côté de l'insistance de la presse officielle à faire de cette rebelle une bonne soeur laïque ou une féministe BCBG, comme son homonyme entrée à l'Académie.

    La clef pour comprendre Simone Weil, c'est bien son antisémitisme, proche de celui de Balzac, Bloy ou Bernanos. Cet antisémitisme va de pair avec une certaine forme de misogynie. Rien d'incohérent avec le fait que Simone Weil soit elle-même une femme d'origine juive puisque sa pensée n'est pas génétique mais révolutionnaire. Nitche a beau avoir des couilles, il n'en est pas moins une femelle avide de Sécurité Sociale, de lois, de préservatifs, de codes civils ou policiers, d'empirisme... 

    Il est logique qu'une femme moderne éprise de Vérité comme Simone Weil trouve sur sa route à la fois des juifs, des féministes et des pasteurs protestants. Comment se fait-il que les féministes se retrouvent elles aussi parmi le petit personnel en uniforme du Léviathan laïc ? C'est qu'elles savent qu'elles doivent leur émancipation à la loi laïque et au Capital.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Créationnisme

    Nouveau quitus du Vatican accordé à Darwin en octobre dernier. Bien sûr Benoît XVI ne défend pas la thèse binaire et raciste de Darwin positivement, pas plus que Pie XII n'approuva positivement la politique d'Adolf Hitler, mais la passivité aussi est scandaleuse lorsqu'elle est répétée.

    La condamnation publique d'Hitler aurait pu avoir pour effet de durcir l'attitude des autorités nazies vis-à-vis des populations brimées. Tandis que dans le cas de Darwin, il s'agit d'une idéologie anglo-saxonne qui sert à cautionner les expériences ignobles de l'industrie pharmaceutique capitaliste. Si la statue de Darwin s'écroule, comment les officines justifieront-elles le fameux 'génie génétique' qui, en cinquante ans, après avoir englouti des millions de dollars dans la recherche contre le cancer, n'a pas progressé d'un iota ?

    Il est complètement faux de prétendre, comme certains démocrates-chrétiens osent l'affirmer, que les thèses de Darwin ne sont pas contraires à la foi chrétienne. D'abord, bien sûr, parce que Dieu a fait l'homme, non pas le singe ou l'amibe, à son image. La Genèse distingue nettement la création des animaux de celle d'Adam et Eve. La raison 'métaphysique' est assez évidente et les musulmans, les juifs ou les protestants partagent à peu près la même raison. En outre le catholisme authentique affirme le bienfait pour tous d'une Science et d'un Art authentiques qui accroît la Charité. Et il se trouve que Darwin est un malhonnête plagiaire de Lamarck. Aucune autorité ecclésiastique, même sous pression, ne devrait cautionner la méthode de Darwin.

    Aux observations de Lamarck qui elles-mêmes ne sont que des hypothèses assez superficielles (La dérive des continents demeure en grande partie hypothétique elle aussi), Darwin ne fait qu'ajouter des calculs empiriques. Son évolution est 'statistique', c'est-à-dire binaire, plus encore que l'idéologie nationale-socialiste de Hegel, elle devrait être condamnée comme une aberration.

    La caractéristique de la science 'empiriste' éclate au terme de trois siècles d'évolution vers le totalitarisme. Elle est observable notamment dans le domaine de l'épistémologie (K. Popper), ou dans les derniers avatars de la science polytechnique (M. Planck, Boltzmann, Poincaré, Einstein, de Broglie) : la science empirique ou 'potentielle' implique que l'Univers a été créé par l'Homme. Dit comme ça, ça peut paraître cocasse, en réalité cette bêtise est à pleurer. L'athéisme laïc aurait dû déboucher en toute rigueur logique sur une science entièrement fondée sur le hasard. C'est-à-dire l'absence de science. Hélas les athées qui se suicident sont rares, et la science laïque est devenue 'probabiliste'.

    Ce déterminisme fallacieux est satanique. La référence à Pythagore et l'éloge de la symétrie trahissent le pacte avec le diable. Le pape se retrouve dans la situation paradoxale d'être interdit de se prononcer sur le plan scientifique, sauf pour approuver publiquement des thèses athées. L'Eglise catholique n'a sans doute jamais de son Histoire été aussi minable. Vivement la Révolution.

  • Ennemi public n°1

    Le vrai scandale de la télé publique, c'est la présence de Jacques Attali sur tous les plateaux de télé. Après ce qui vient de se passer, après qu'on lui a confié un audit de l'économie française et que, de cette tour de guet ce branquignol n'a RIEN vu venir, il aurait dû mourir de honte, au lieu qu'il continue partout à la télé vanter les mérites de sa camelote, de la croissance et du système concentrationnaire capitaliste.

    Une telle arnaque ne serait pas possible sans la complicité des médias français. Plus tôt les chaînes d'Etat crèveront, mieux la Science s'en portera. Et donc mieux le communisme s'en portera.

    Le blanc-seing des grandes banques capitalistes d'Etat, la 'Société Générale' ou le 'Crédit Lyonnais', la 'Caisse d'Epargne', ce qui leur a permis de s'affranchir de toutes les lois, y compris les lois laïques, c'est précisément le sacro-saint taux de croissance de Jacques Attali & Cie.

    Tant qu'elles permettent de tirer un taux de croissance minable vers le haut, toutes les malversations financières sont permises. Et ce Jean-foutre d'Attali se permet par-dessus le marché d'associer Marx à ses calculs débiles de major de promotion. Ah c'est sûr qu'on peut dire que question promotion ce mec-là en connaît un rayon !

    Déjà depuis le scandale du groupe 'Andersen Consulting' spécialisé dans le contrôle de gestion tout le monde savait que les gangters étaient dans la place. Dénoncer le blanchiment de centaines de milliards de dollars chaque année à Wall-Street, comme Claude Bébéar et Philippe Manière l'ont fait avant la crise, ça n'est qu'une façon pour eux de se blanchir. En réalité ils sont mouillés dans ce système mafieux jusqu'au cou.

     

     

  • La chienlit gaulliste

    'Marianne', gazette laïcarde dans laquelle il est permis de ne pas se salir les doigts et qui même comme torche-cul ne vaut rien, 'Marianne' a fait sa Une sur LE COUP D'ETAT MEDIATIQUE de Sarkozy.

    'Marianne' fait avec un petit budget ce que 'Match' fait avec un gros budget. Des Unes raccoleuses en devanture des bars-tabac pour taper dans l'oeil des supporters de foot de Marseille (Ceux du PSG lisent plutôt 'Le Point'.)

    En réalité le lavage de cerveau à l'américaine dont les Français sont victimes n'est pas plus le fait de Sarkozy que celui de ses prédécesseurs, Chirac ou Jospin.

    Le totalitarisme médiatique n'a pas moins le visage de Philippe Val que celui de Sarkozy ou de BHL. En élaguant tout ce qui n'est pas conforme à la Nouvelle Norme Française, et Céline et Le Pen, et Tariq Ramadan et Dieudonné et NTM et Marc-Edouard Nabe, et même Houellebecq qui paraît avoir subi une lobotomie dernièrement, les médias et le cinéma français ont petit à petit préparé cette dictature ubuesque. Par exemple nul n'a été plus efficace à liquider Marx et Engels que 'L'Humanité', pas même l'Université française et ses fonctionnaires laïcs.

     

     

  • Signes sataniques du temps

    Grotesque BHL qui prétend enseigner la théologie aux lecteurs du 'Point' alors qu'il ne sait pas le b.a.-ba de la religion chrétienne. Ainsi il compare les rapports entre chrétiens et juifs à ceux d'un fils avec son père, malgré la Bible et des paraboles où le juif et le chrétien sont comparés à des frères. Un frère aîné jaloux qui ne veut pas que l'on tue le veau gras pour son cadet, par exemple.

    La conclusion de la thèse de BHL est cousue de fil blanc. Les chrétiens veulent tuer les juifs comme un fils veut tuer son père, afin de s'émanciper. Cette explication psychologique elle-même, issue de la philosophie germanique est complètement étrangère à la pensée chrétienne authentique pour qui les théories de Freud ou Jung relèvent de la superstition laïque.

    Aucun catholique ne peut se dire 'issu de l'Ancien Testament' ou du peuple juif comme du Nouveau Testament, car ce genre d'amalgame n'a pas plus de sens en théologie que dans un autre domaine. Aucun théologien chrétien sérieux ne pourrait prétendre que Jésus est le fils du peuple hébreu. C'est au contraire le peuple hébreu qui dépend de Dieu et des chrétiens désormais. Les Pharisiens ne sont pas aussi retors et intentent un procès à Jésus parce qu'il se dit le fils de Dieu au-dessus de la loi de Moïse.

    Et même sur le judaïsme, BHL répand des tonnes d'inepties. Il n'y a pas UN judaïsme mais des dizaines de judaïsmes différents. Tel rabbin n'acceptera pas le culte de l'Etat d'Israël et y verra une atteinte au culte divin ; tel autre au contraire sera disposé à concilier sa théologie avec cette conjoncture politique. Déjà du vivant de Jésus, le judaïsme n'était plus le même que celui du peuple conduit par Moïse ;  il a subi les influences de la religion grecque ou de l'Empire romain. Il y a autant de judaïsmes que d'islam différents ou de sectes protestantes.

    Malgré l'importance accordée à l'art, à la science, par l'Eglise catholique, elle-même n'est pas à l'abri des divergences.

    Si BHL avait une idée précise du judaïsme, aurait-il conseillé à sa fille d'avorter afin que son 'boyfriend' Raphaël Enthoven puisse préparer le concours de l'agrégation en toute quiétude ? Un tel conseil prouve que BHL appartient à la religion laïque, et non à la religion juive.

    BHL n'a en outre pas hésité à prostituer sa femme dans un cabaret de Pigalle pour impuissants sado-masochistes. La moindre des choses seraient que les autorités juives exigent que BHL la boucle et cesse de s'exprimer au nom du judaïsme.

    Si BHL est un lévite, c'est un lévite laïc qui n'a visiblement d'autre but dans la vie que d'exciter sournoisement la haine entre les religions et les peuples. C'est le genre de prêtre dont l'Eglise ne prospère que sur la division des autres.

     

     

     

     

     

  • Mère-patrie

    Forcément, à cause d'Aristote et d'Ulysse, de Phydias, et bien d'autres encore, les Français ne peuvent rester indifférents à ce qui se passe en Grèce.

    La télévision française d'Etat parle de 'militants anarchistes grecs'. L'anarchie est plutôt le fait de la télévision publique française, ce cyclope qui ignore que les Grecs ont inventé la hiérarchie et les critères. Ce que la population grecque réclame au contraire, c'est la démission du gouvernement grec et l'abolition de l'Etat anarchiste. Après trois mille ans d'Histoire, un peuple n'a pas besoin de mafieux en costards rayés sous escorte policière pour se gouverner !!! Voilà l'Utopie et la grande anarchie.

    La Grèce de par son histoire n'est pas faite pour se vautrer dans le capitalisme et le parasitisme intellectuel qui va avec. La France non plus.

  • Fast-food

    Plus banal que le mal encore, il y a le prof de philo emmerdant. Et dans le genre, Heidegger et sa suivante Jeanne Arendt sont quasi-imbattables, sauf peut-être Derrida. C'est comme à la cantine, on sert ce qu'il y a de plus insipide pour satisfaire un maximum de clients. Et vous prendrez bien une ration de 'dasein' supplémentaire, M'sieurs-dames ? Une louche de 'banalité du mal' en plus ?

    Sans compter que la 'banalité du mal' -tu parles d'un scoop !- d'Arendt, tous ces baveux diplômés de Sciences-po n'hésitent pas à l'accommoder avec la démonologie nazie. Le mal est banal, en somme, sauf quand il est extraordinaire. Probable que Jeanne Arendt voulait seulement disculper son patron Heidegger du crime d'intelligence avec le diable avec ce truc de la 'banalité du mal'. Sans le savoir, elle a disculpé tous les démocrates-chrétiens et tous les laïcs.

    Une seule chose disculpe en réalité Heidegger ou Jünger, ce genre de crétin ultime, par rapport à Céline ou même Le Pen : ce sont des bourgeois. S'ils ont gaffé, c'est par hasard, jamais ils n'ont eu l'intention de dire quelque chose qui déborde cette fameuse banalité, quelque chose qui compromette leur fameuse carrière universitaire.

    Certes il faut être mal intentionné pour confondre Jeanne Arendt et Simone Weil comme font la presse spécialisée et la dinde en cuissardes Laure Adler.

    Rétablissons cette vérité que Simone Weil a hésité à se convertir au catholicisme uniquement parce que l'Eglise catholique lui est apparue comme une sorte de synagogue de Satan peuplée de Pharisiens.

    Le crétin agricole Gustave Thibon n'a pas hésité non plus avant Laure Adler à donner à un recueil de textes de Simone Weil un titre qui pue le jansénisme à dix kilomètres à la ronde : "La Pesanteur et la Grâce", alors que Simone Weil n'a rien de l'épouse bien rangée d'un pasteur anglican ou luthérien. Non, elle se rapprocherait même par son mépris pour la bourgeoisie gaulliste et son intérêt pour les prostituées, son tempérament sincère, un amour à mes yeux un peu excessif de la France, sans compter son antisémitisme, de Drieu La Rochelle.

     

  • Signes sataniques du temps

    Claude Allègre, dans son petit manuel de science laïque (c'est-à-dire "empirique") fait allusion à une rencontre (surréaliste) entre Jean Guitton et les frères Bogdanoff.

    Déjà qu'on puisse mêler Jean Guitton ou les frères Bogdanoff à la Science en dit assez long sur l'empirisme dont Allègre se veut le héraut sourcilleux. L'ésotérisme n'est pas loin.

    Allègre raconte que Jean Guitton se laisse séduire par cette idiote physique dite 'quantique' (comme si la physique pouvait être du domaine du 'quantifiable'). Aux explications des frères Bogdanoff qui lui décrivent les particules comme étant à la fois matérielles et immatérielles, Guitton répond que ce dualisme, cette capacité à être là tout en étant ailleurs, cette ubiquité, en somme, lui fait penser à... Dieu.

    Je passe sur la débilité en elle-même de la physique dite 'quantique', idéologie d'informaticiens mal élevés comme Houellebecq : mais, bon sang, Guitton prétendait être théologien ; il a même été reçu à ce titre au Vatican. Et il confond Dieu avec le Diable !

    Par ailleurs la science empirique depuis le début, et la physique dite quantique en particulier, multiplient les allusions au diable. Il en est question dans la pseudo-explication de Schrödinger, sans compter les vortex, coniques, ellipses et autres 'spin'.

    Il me semble qu'on a ici un bel exemple de coalition entre le jansénisme (Guitton) et de la religion laïque (Allègre) pour réduire la Science à Néant.

  • L'enfant de choeur athée

    Le prêcheur laïc Philippe Val a déclaré à la télé qu'il n'exclut pas, en dernier ressort, sur son lit de mort, de croire en Dieu. En quelque sorte si j'ai bien compris, la solennité de l'événement pourrait le faire changer d'avis. Mais, car il y a une nuance, il n'aimerait pas dans ce cas-là être filmé (?), afin, tenez-vous bien, qu'on ne sache pas qu'au dernier moment il a renié ce qu'il était auparavant...

    Là où on sent bien le déclin de la religion athée c'est que Pascal ou Diderot étaient capables d'exprimer les mêmes sentiments mais de façon beaucoup plus élégante. Même Céline qui n'est pas vraiment le genre 'grenouille de bénitier' n'a pas une minute à accorder à ce genre d'enfantillages bourgeois, qu'ils soient de signe - ou de signe +.

  • La vie des bobos

    Il semblerait que certains bobos ne trouvent rien de mieux pour se tenir au courant des nouvelles du monde, à part les systèmes Bouygues, Lagardère ou Dassault, que "Courrier international", dirigé par un agent de la CIA autoproclamé : Alexandre Adler.

    Pourtant on devine que Ben Laden est beaucoup mieux informé lorsqu'il dit que Barack Obama n'est qu'une pute de luxe à 250 millions de dollars et que les Yankis possèdent assez d'hypocrisie pour faire blanchir leur sépulcre par un nègre.

     

  • Pour un art communiste

    Les Allemands confondent depuis longtemps l'art de philosopher avec celui de la charcuterie. Kant est un grand saucissonneur devant l'Eternel, un trancheur de lard en deux ou en quatre, mais il n'est pas le seul. L'Ecole de Francfort aussi, à laquelle Joseph Ratzinger est rattaché, compte pas mal d'équarisseurs.

    Dans mon classement international des "Cinquante plus grands Crétins Laïcs", outre Karl Popper et Wittgenstein, Heidegger et Jeanne Arendt, je devrai ajouter au moins trois ou quatre philosophes de l'école de Francfort pour faire bonne mesure.

    Adorno par exemple, est confondant de bêtise. Et quelques pages suffisent à s'en rendre compte, pas besoin d'être exhaustif : Adorno prétend se mêler de questions d'esthétique (de la part d'un Italo-Allemand, il faut s'attendre au pire goût rocaille à faire passer Adolf Hitler pour un peintre classique !) et, alors que l'art baroque peut être résumé en une seule phrase : "l'empoisonnement par la musique" ou encore : "l'instrumentation de l'art", sous prétexte que la poésie et la peinture n'évoluent pas au même rythme, cette andouille conclut que la musique baroque et la peinture baroque n'ont rien à voir ensemble !

    Quant à Hans Küng, l'ex-Kamarade de promo de Benoît XVI, c'est encore pire vu qu'il ne semble même pas s'être aperçu que Hegel, indépassable sommet de la pensée germanique, est aussi l'apôtre le plus complet du totalitarisme, ce qui est un peu ballot de la part d'un théologien soi-disant antinazi.

    (Je ne dis pas qu'on manque en revanche d'imbéciles en France, mais tout du moins Sartre a-t-il le mérite de traiter Heidegger et le "dasein" avec désinvolture, et Céline de n'avoir jamais fait d'affaires avec les nazis, contrairement aux industriels français qui continuent de nous pomper l'air et de philosopher sur cinq colonnes à la Une de leurs journaux de merde, vu que "philosopher" est devenu synonyme de "se payer la tête du peuple".)

  • No logo

    La suppression de la publicité sur les chaînes de Patrick de Carolis signifie-t-elle la suppression de l'émission littéraire de Daniel Picouly ? Ou juste la disparition des spots très courts et de ce fait beaucoup plus supportables ?

    En tout cas c'est un bel hommage rendu au capitalisme par la gauche laïque de dire que la télévision, sans la publicité, c'est plus la même chose.

    Dès que la droite sort de son rôle de flic, étant donné qu'elle ne pige rien à rien, elle fait n'importe quoi. L'oppression du capitalisme doit rester dissimulée derrière l'alternance droite-gauche ! Jacques Attali a théorisé ça il y a plus de vingt ans ! Mais un crétin comme Sarkozy n'est même pas capable de piger les gadgets d'Attali. Le président aurait dû prendre sa carte au PS avant de se faire élire. Un bon vendeur comme lui doit pouvoir fourguer n'importe quelle forme de démagogie, de droite ou de gauche.

    Si l'alternance, qui suppose une télévision étiquettée à droite, et une autre étiquettée à gauche, si ce processus est mis à mal, c'est la porte ouverte à toutes les formes de sincérité, à l'extrême-droite ou à l'extrême-gauche, à Dieudonné. Le péril est soudain accru pour la bourgeoisie et les cartels industriels, le masque bobo tombe.

    Si Dieudonné serre la main de Le Pen, c'est à cause de ça : parce que tout d'un coup la gauche ne fait plus semblant d'être différente et la sociale-démocratie en général n'apparaît plus que comme le rempart du capitalisme elle aussi. Les 35 heures de Martine Aubry furent une excellente astuce capitaliste comme Fillon ou Devedjian sont incapables d'en inventer, crétins cupides qui pensent qu'on peut avoir le beurre et l'argent du beurre et qu'un peu de vaseline ne sert à rien. En un sens des idiots de cette encâblure sont les meilleurs alliés de la Révolution.

  • La vie des bobos

    Je passe devant une librairie bobo spécialisée dans la philosophie : "L'Eternel retour". Une idée de boutiquier. Je me demande en effet quel philosophe est plus consensuel que Nitche, de mon curé en passant par les baveux de "Libé" jusqu'aux plateaux de télé -à part Eric-Emmanuel Schmitt bien sûr.

  • Branle-bas et haut

    En poésie ne valent que les empêcheurs de tourner en rond, Baudelaire, Céline. Tout le reste n'est que branle-bas : Nitche, Cioran, Valéry, j'en passe et des pires. Sans Homère attaché à la Vérité et à la Science, Nitche n'aurait même jamais existé qui n'est qu'une parodie.

    A quoi s'attaque Céline directement, c'est à la trigonométrie de Descartes. Ca permet de situer Sartre, dont la carrière ne connaît qu'un bref instant de lucidité, vers la fin de "Les Mots", lorsqu'il se rend compte que toute sa vie se résume à une pirouette et que le cartésianisme qu'il croyait avoir laissé derrière lui est en réalité juste devant, et que ses grands calculs prétentieux ne l'ont conduit qu'à un tout petit décalage.

    Je me suis toujours demandé ce que les adolescentes de mon lycée pouvaient bien trouver à "Les Mots" ? Maintenant je le sais, "Les Mots" c'était pour elles quelque chose comme l'aventure, du Rimbaud "light".

     

  • Pour un art communiste

    Les artistes détestent la poésie comme les pauvres détestent les politiciens. A cause du voeu de puissance des politiciens et des poètes qui mène tout droit à la misère et au "big-bang". Churchill et Hitler étaient tous les deux des poètes. Que les hommes politiques actuels soient plus impressionnistes encore, au niveau du sudoku, du haiku ou du calembour, n'augure rien de bon.

    Si Delacroix avait été plus indépendant, il aurait strictement défendu à Baudelaire de causer peinture, comme Degas l'interdit à Paul Valéry en sa présence.

    Impuissant, Delacroix n'a pu que conseiller Baudelaire. Lui déconseiller certaines analogies par exemple, même si la comparaison de Rembrandt avec un hôpital n'est pas mal trouvée. Car il n'est pas rare que l'Hôpital se moque de la Charité.