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Lapinos - Page 103

  • Libéralisme pédophile

    Probable que si les bobos ont reporté leurs suffrages de Bayrou sur Cohn-Bendit lors du dernier scrutin, c'est qu'ils ont dû finir par trouver Bayrou trop révolutionnaire.

    Parmi les nombreuses listes, l'une d'elles révélait l'essence de l'idéologie libérale, la liste "Alternative libérale" conduite par une jeune femme, Sabine Hérold. Sur l'affiche un poupon bien nourri et souriant était censé incarner l'idéal libéral menacé par une politique conservatrice entravant l'esprit d'initiative.

    Relevons d'abord un fait qui permet de mesurer l'amplitude du mensonge libéral : des millions de "bébés" ont été éliminés au moyen de produits chimiques au cours des trente dernières années, dans le cadre d'une politique libérale mise en oeuvre par des politiciens libéraux/démocrates-chrétiens (l'académicienne Simone Veil s'étonnait encore récemment de ne pas avoir été invitée à discourir aux obsèques de Mgr Lustiger, et on a vu Valéry-Giscard d'Estaing au premier rang de la conférence de Benoît XVI sur l'Europe monastique au Couvent des Bernardins) ; cette politique d'élimination massive qui a eu notamment pour effet de mettre à la disposition de l'industrie et de la grande distribution une main-d'oeuvre meilleur marché, n'aurait pas pu être menée sans l'appui des services sanitaires et sociaux de l'Etat ; certes, mais sans ces services publics, comment la politique libérale pourrait-elle être autre qu'une pure théorie ? Si les Etats-Unis d'où vient cette politique d'avortement à l'échelle industrielle ne sont pas libéraux, quelle nation l'est ?

    *

    En dehors de ce fait, la liste "Alternative libérale" illustre que le libéralisme est typiquement une idéologie de mère de famille anxieuse, prête à se ruer sur la première potion magique. Bien sûr Mlle Hérold a raison de dire, telle une anarchiste, que l'Etat est cause de paralysie et d'aliénation. Mais c'est une idiotie de ne pas voir que l'Etat tentaculaire est une machine au service de l'économie capitaliste. La concentration du capital et le développement du rackett fiscal imposent le déploiement policier. L'hypertrophie de l'Etat vient de celle des banques nationales ; sans la concentration de fortunes entre les mains de quelques familles et la spéculation, jamais les grandes compagnies des Indes n'aurait pu être créées sous la Régence de Louis XV en France et la politique monétaire insane de Law être appliquée.

    Pourquoi, maintenant, l'incapacité à comprendre la politique concrètement et globalement est-elle typiquement celle d'une mère de famille ou d'un gosse incestueux, marqué par cette mentalité ? Parce que le raisonnement anhistorique est typiquement génétique et inné ; il renvoie à une idée du monde matricielle. Le cycle capitaliste, qui comprend des phases de guerres sanglantes contrairement à ce que des actionnaires de l'impérialisme comme BHL essaient de dissimuler, ce processus sera naturel aux yeux de ceux qui se font une idée de la nature conforme aux cycles féminins. Il règne d'ailleurs aux Etats-Unis comme un climat général d'inceste et d'hystérie. Moi-même j'étais assez indifférent à la question économique avant de séjourner aux Etats-Unis et de comprendre le caractère profondément pédérastique de la société capitaliste ; j'avais auparavant, encore enfant, noté lors d'un séjour en Allemagne cet état de dépendance marquée des hommes vis-à-vis des femmes, caractéristique de l'idéologie chrétienne selon moi, et assez difficile à endurer pour un Français de souche habitué à vivre dans un pays où l'individualisme masculin est plus marqué.

    Il faut ajouter qu'une société incapable de penser l'histoire, une société qui pose le caractère inéluctable du capitalisme et de sa corruption toujours plus grande, cette société-là ne peut qu'être une société animiste. La ménopause capitaliste est derrière nous.


     

  • Angoisse de la nuit

    Près de mille ans de temps assassin ont passé, mille ans à ajourner l'Apocalypse faute de combattants en nombre suffisant pour oser affronter comme Shakespeare l'angoisse de la nuit, mille ans que la constance de l'ordre dominicain à servir le Léviathan perdure.

    (Je feuilletais récemment la biographie de saint Dominique (de Gusman) par Lacordaire : incroyable tissu de fables et d'hypocrisies ! Cette femelle tente de justifier l'implication de son héros dans la croisade albigeoise qui a ensanglanté le Sud-Ouest de la France, tout en le lavant personnellement du sang versé par les soldats.)

    Aujourd'hui c'est :

    - Philippe Verdin qui fait l'éloge de la théocratie yankie et regrette que ce système de corruption généralisée ne soit pas appliqué en France par Sarkozy ;

    - Jacques Arnould qui fait l'éloge de l'idéologie de Darwin, ciment religieux des régimes laïcs barbares, éternité descendante combattant l'éternité transcendante ;

    - Dominique Humbrecht qui, comme un innocent s'interroge sur les causes de la crise des vocations sacerdotales.

    Le Gusman dans la pièce de Molière est-il une allusion au fondateur de l'ordre prêcheur de guerre ?

  • Créationnisme

    Selon l'historien Michel Pastoureau, l'homme ne serait pas cousin du singe mais plutôt du cochon, avec lequel nous possédons d'étranges affinités (pas le quadrupédisme). Menace de crise de fous rires sur les plateaux télé lorsque Pastoureau paraît et énonce sa thèse, vu le faciès porcin et nettement couperosé du thésard. Mais les caricaturistes ne relevèrent-ils pas eux aussi en leur temps la grimace simiesque de Darwin ?

    Ce fils prodigue de science ne manque pas pour autant d'arguments. Selon des témoignages récents de rugbymen anthropophages, le goût de la chair serait exactement le même que celui du cochon. Et les organes du porc identiques à ceux de son prédateur, utilisés pour les cours de médecine. Ajoutons l'omnivoracité légendaire de l'homme.

    Expliquer l'interdit alimentaire des Juifs par le tabou de l'anthropophagie est un peu téméraire de la part de Pastoureau cependant, vu que les pourceaux sont dans la Bible (comme chez Rabelais ou Léon Bloy) des bêtes diaboliques, tout comme le singe au demeurant, l'ours, le léopard, les insectes et de nombreux félins.

    Cela dit dans l'ensemble la thèse de Pastoureau est plutôt plus cohérente que celle de Darwin et repose sur un nombre d'analogies physiques plus important.

  • Devises capitalistes

    Condamner Hitler mais admirer la philosophie néo-gothique de Sartre ou Heidegger.

    Condamner Staline mais admirer l'art stalinien de Kandinsky.

  • La Mère morte

    Le cas des infanticides perpétrés par Véronique Courjault permet, comme l'exemple précédent du tueur en série, de mieux comprendre le tribalisme laïc. Pourquoi l'infanticide et l'eugénisme sont-ils désormais unaniment admis par la société civile ? Les cris d'orfraie devant le crime de la Courjault ne sont qu'une feinte, comme le féminisme en plein trafic pornographique.

    Animisme et croyance dans la métempsycose sont caractéristiques du tribalisme ; et la foi superstitieuse dans la thèse freudienne témoigne de l'ampleur de l'hystérie laïque ; autrement dit, lorsque Lévi-Strauss se penche sur le tribalisme, c'est mû par le même tropisme que Narcisse vers son reflet dans la mare froide de la "psyché". L'image reflétée de la barbarie primitive fascine le sorcier laïc Lévi-Strauss. Avec ce bémol : le miroir dit que la sauvagerie était plus belle et envoûtante lorsqu'elle était jeune, plus directe et brutale que le masque d'hypocrisie du sorcier laïc, son bicorne de vieillard académicien. Il est vrai qu'entre un masque vaudou et l'art stalinien de Kandinsky, l'hésitation est permise. L'artifice de l'animisme primitif est directement lié aux phénomènes naturels ; de là vient la séduction de sa sauvagerie. De l'animisme tribal à l'animisme laïc, il y a du phénix au corbeau.


    *


    Qu'est-ce qu'une société qui juge Véronique Courjault ? C'est une société d'insectes aveugles. La métempsycose, la transmission de l'âme se fait désormais dans la progéniture. On peut d'ailleurs bien saisir ici sur quel type d'anthropomorphisme repose l'idéologie darwinienne, en quoi le darwinisme fait partie du dogme laïc : à la voie du Ciel qui est fermée, Darwin et ses disciples substituent une issue génétique, qui permet à la société laïque de se projeter dans l'avenir (au darwinisme nazi, on n'a fait depuis qu'ajouter une dose d'hypocrisie et des comités d'éthiques fantoches). Descendance contre transcendance. De la même façon l'astronomie contemporaine n'est plus une cosmologie mais une généalogie.

    Aussi le pacte d'un chrétien avec le darwinisme signale-t-il sa possession par des principes étrangers à la parole de Dieu. Le piège du diable est particulièrement bien paré de raison et de grammaire, à défaut de logique et de force.

    Bien que d'un conformisme intellectuel rare, la littérature évolutionniste de Pascal Picq renseigne parfaitement sur la formule religieuse temporelle du darwinisme. Le curé Picq traque d'ailleurs l'hérésie créationniste avec une rage qui rappelle celle d'un inquisiteur dominicain, toute science flanquée avec mépris aux oubliettes.


    *


    L'affaire Courjault est significative de ce que le corps n'est plus considéré avec mépris que comme le contenant de l'âme, sa banale enveloppe ; l'âme a désormais investi le moindre objet : photographie, vêtement, automobile, téléphone portable, maison de famille, ordinateur personnel - le fétichisme est partout ; pire, l'âme hante désormais par le biais de langages puritains (tels l'algèbre et le droit), jusque les meubles incorporels : nation, état, club de football, cinéma, entreprise, copulation, musique ; plus raisonnable et mieux fondé était le moyen âge en regard, de prêter l'âme d'abord aux bêtes domestiques ou sauvages.

    Deux comportements dynastiques sont possibles : ou bien la famille sera nombreuse, parant ainsi la mort par la quantité ; ou bien le choix sera fait d'un eugénisme légal, choix de la qualité, qu'on peut interpréter comme une idée de la métempsycose plus raffinée, "existentialiste". Quoi qu'on puisse penser superficiellement, ce n'est pas sur une base morale que se fait le choix entre ces deux comportements dynastiques, mais sur une base patrimoniale. L'effet du patrimoine n'est pas moins grand aujourd'hui qu'il n'était dans la famille au XIXe siècle ; ce qui s'est considérablement accru, c'est l'hypocrisie.

    Le comportement de Véronique Courjault traduit surtout une hésitation. Si j'étais capable d'endosser l'ignoble robe noire de l'avocat laïc pour défendre cette femme, bouc émissaire commode, je serais tenté de dire : "Que le couple qui n'a jamais pratiqué la régulation des naissances lui jette la première pierre." D'autant plus que la conservation des corps de ses victimes plaide plutôt en faveur de Mme Courjault. La négation du corps n'est pas totale comme dans l'avortement par injection de produit chimique ou curetage mécanisé. Le païen qui enterre ses morts et entretient leur culte, celui-là sait que la terre est une chambre froide. Le stade qui consiste à enfouir les corps plutôt qu'à les brûler est un stade politique plus avancé, qui marque une progression par rapport à l'animisme radical, où les âmes circulent partout où bon leur semble comme des fantômes, et le corps est complètement dissout. Le besoin d'être confronté au cadavre vient de la peur des fantômes.


    *


    Qui place ses billes dans sa progéniture peut se préparer à un avenir de plomb et non d'or, comme il l'espère. Si comme Karl Marx on traduit Aristote sans le trahir*, on comprend à quel point, de Nitche à Freud en passant par Lévi-Strauss, on comprend comme l'hiatus animiste ultime est le produit du tour totalitaire que prend forcément la politique. Il est terrible pour un chrétien de constater à quel point le christianisme a fourbi les armes d'une telle subversion, notamment des canailles incestueuses comme Blaise Pascal, Nicolas -le crabe- de Cues, Isaac Newton, Hobbes (le plus intelligent donc le plus coupable), Descartes, Huygens, Leibniz, et leurs idéologies de mort.

    Descartes est bien capable de voir la dimension ésotérique flagrante de la théorie d'attraction de Newton, mais s'avère cependant incapable de discerner sa propre fascination pour la religion animiste des Milésiens, Pythagore au premier chef, dont le nom propre sonne pourtant comme un avertissement pour un chrétien, fût-il superficiel.

    On comprend aussi la dimension prophétique de la science de François Bacon, théologien sous le nom de Shakespeare, dont les sonnets spécialement disent, mieux que Baudelaire encore, ô combien le phénix est proche de la colombe, ou bien encore que la maîtresse à la chevelure de jais éloigne du blond combattant qui brandit la lance de l'Esprit. Afin de frapper plus juste et garder le sang-froid, Shakespeare pose contre Dante qu'il vaut mieux ne pas s'encombrer d'une Béatrice.

    *Pour Aristote l'homme n'est porté à la copulation et à la politique, second sentiment plus élaboré qui dérive du coït, qu'au stade animal. Le grand savant naturaliste n'a pas manqué d'observer que la meute de loups est aussi une société politiquement organisée. La science d'Aristote est subvertie par les barbares romains, puis par les savants judéo-boches qui lui font dire son contraire et traduisent la pensée d'Aristote en éloge de la politique ! En germe dans sa pensée politique, plus développée dans sa science physique, la critique de la musique, instrument d'asservissement social, est déjà présente chez Aristote. Athéna détruit l'aulos, la flûte à deux tuyaux, après l'avoir inventé.

  • Poignée de cendre

    La querelle entre les partisans et les adversaires de Vatican II, qui porte surtout sur des questions de rituel, est une querelle de sorciers.

  • Être Persan ?

    La fraude électorale -non pas les 60% d'abstention aux européennes, mais les trafics de bulletins de vote en Iran-, a provoqué ce matin une vive émotion chez les journalistes de "Radio Lagardère". Jean-Pierre Elkabbach se déclare même "moralement" choqué et accuse le coup en ne mâchant pas ses phrases. C'est un fait qu'on observe fréquemment chez les journalistes employés des trafiquants d'armes : ils ont la morale à fleur de peau ou pas de morale du tout. Les affaires sont une chose, et si les émirs arabes et la Chine insistent pour être nos clients, on ne peut tout de même pas les évincer comme ça, surtout en période de crise ; mais les affaires ne doivent pas empêcher d'avoir des principes par ailleurs. Démocrate ou voyou, il faut choisir, sinon plus personne n'aurait de principes, vu que tout le monde a des affaires.

    Bon, cela dit personne n'est vraiment dupe de Jean-Pierre Elkabbach et de pourquoi il rêve d'une révolution en Iran qui ferait le boulot à la place des GI's yankis et permettrait au monopole nucléaire de faire la grasse matinée au lieu de se faire jeter du lit sans ménagément par ses créanciers. Non, le vrai faux-derche sur "Radio Lagardère" c'est Pierre-Louis Batz. Celui-là avec sa philosophie de supporteur de football de gauche à la Bégaudeau me flanque vraiment la nausée. Je devrais changer de station de radio, mais je n'y arrive pas ; j'ai trop peur de découvrir que c'est exactement la même morale hypocrite sur les autres stations, la même musique de merde, le même humour vulgaire, la même putasserie publicitaire... En un sens je crois que ça me rassure de me dire que tous les pires enfoirés sont regroupés dans une seule station.

    (Au cas où d'autres blogueurs seraient intéressés, et vus que les blogueurs sont régulièrement attaqués par les médiats subventionnés par l'industrie pour leur "manque de professionnalisme", si un Prix du Journaliste professionnel le plus veule de l'année 2009 était décerné, je serais prêt à faire partie du jury. Et si cette noble académie existe déjà, merci de me tenir informé.)

  • Eyes for eyes

    "Eyes for eyes" dans le sonnet 24 que je traduis sans m'écarter volontairement par "yeux pour yeux" est-il une allusion à "oeil pour oeil" et à la morale juive que Shakespeare utilise souvent comme repoussoir ? Ce n'est pas impossible, vu que Shakespeare dénonce les limites et dévoile les soubassements de la morale, devançant en cela Fourier ou Karl Marx... de plus de deux siècles !

    L'idée que la prostitution (de Cressida) est le revers de la médaille du mariage paré d'atours romantiques (désiré par Troïlus), Fourier ne l'a pas inventée ; sa typologie des cocus remonte à la guerre de Troie et à l'interprétation du récit mythologique d'Homère par Shakespeare ("Troïlus et Cressida"). Shakespeare situe dans le camp troyen l'exacerbation sentimentale la plus grande, tandis que deux ou trois Achéens sont pris pour illustrer la bêtise guerrière, Ajax au premier chef (Shakespeare utilise même la symbolique démoniaque pour peindre Ajax).

    Il est important de bien comprendre que, pour Bacon, la mythologie ne s'oppose pas à l'histoire, bien au contraire ; la traduction de l'histoire en archétypes, méthode proche de la peinture d'Histoire, est pour Bacon plus féconde que la chronologie et la gnose chronologique ; la méthode de l'archétype révèle mieux la signification profonde de l'histoire. De là viennent la force persistante d'Eschyle, Sophocle... tragédiens souvent anihilés désormais par des mises en scènes censées épater le bourgeois et lui en donner pour son argent. Ce n'était pas le cas dans les années cinquante, désormais lorsqu'un type d'un milieu modeste peut se payer une place de théâtre, ce n'est plus pour aller voir Sophocle ou Shakespeare mais Guignol. Même si je suis sans doute trop sympa avec les années cinquante, vu qu'avec Brecht, Giraudoux, Cocteau, Montherlant, on est déjà en plein sac.

    Le modèle-type de la gnose chronologique est fourni au XIXe siècle par la doctrine nationale-socialiste de Hegel (gnose luciférienne), que la propagande laïque, effaçant la mémoire des crimes atroces de Napoléon autant que possible, maquille en spéculation philosophique honorable (en Allemagne où le national-socialisme est tabou, Hegel est quasiment proscrit). Les héritiers de la gnose de Hegel, que ce soit Nitche ou Freud, René Girard, interprètent tous d'ailleurs la mythologie grecque, qui nous parle déjà de progrès historique, sur le plan génital ou moral. Homère est plus historique que Lévi-Strauss ou Nitche ! Nitche, c'est Ophélie dans "Hamlet".

    Marx et Engels, qui atteignent quasiment le niveau de l'archétype grâce au matérialisme, rejoignent pratiquement la science de Shakespeare. En tenant compte de ce que les démons ont changé de nature, et la science de mode d'expression (hélas !), on discerne en effet chez Marx et Engels une démonologie comparable à celle de "L'Iliade" et de "L'Odyssée". Bacon n'a pas attendu Dumézil ou Jean-Pierre Vernant pour, dans la "Sagesse des Anciens", éclairer les dessous de la mythologie grecque, bien plus affriolants que ceux de la mythomanie de Lévi-Strauss, cette vieille mégère laïque.

  • Philologie

    "Globalisation" : je n'arrête pas d'entendre ce gros mot. Vu qu'il est question de géographie et d'une idéologie économique contenue entièrement dans le langage, il vaut mieux parler de "cercle vicieux" pour désigner ce serpent de mer.

    Les "trous noirs", c'est-à-dire les crises économiques depuis le début de la "globalisation" correspondent exactement aux trous noirs "astronomiques". La géométrie inepte de Gauss, Beltrami, Helmholtz, Riemann et toute la clique des pollacks, en effet n'a d'usage que sur le plan de la coordination géographique à l'aide de cercles.

    Les Grecs avaient Euclide, et nous avons des géomètres-experts, le GPS, dont découle l'essentiel de la philosophie naturelle laïque ; la "physique quantique", qu'est-ce que c'est ? Une vision du monde à travers un GPS. En fait de "trou noir", il s'agit plutôt d'une "descente aux Enfers".

  • Tranchant double

    "Mon oeil joue le peintre et place la substance de Votre beauté dans le tableau de mon coeur ;

    Mon corps est comme un cadre qui l'englobe.

    Que la perspective soit l'art du meilleur peintre,

    A travers laquelle on pourra reconnaître le talent du peintre

    A trouver où Votre véritable dessein gît,

    Latent dans mon théâtre,

    Dont les croisées sont pourvues du vitrail de Vos yeux.

    Maintenant voyons quelles bonnes révolutions "yeux pour yeux" a donné :

    Mes yeux ont peint Votre forme et Vos yeux sont pour moi les fenêtres

    De mon for, par lesquelles, réjouissant dès l'aube, le soleil mène à Vous contempler jusqu'au milieu ;

    Jusqu'à présent les yeux habiles, avides de gloire,

    Peignent -mais les seules apparences-, ignorant le coeur."

    W. Shakespeare, Sonnet 24 (trad. Lapinos)

    La difficulté à traduire Shakespeare tient à ce que son art participe de la vision et d'une science exacte des corps animés et inanimés. La langue anglaise de Shakespeare, souple et peu conventionnelle à l'instar de la langue grecque d'Aristote, se prête mieux à la peinture qu'aux litanies funèbres ; à l'érotisme de la science plutôt qu'au sado-masochisme sentimental (Que le thème du poème "Le Phénix et la Colombe" soit romantique est peu probable étant donné la requalification des sentiments amoureux par Shakespeare en prurit de la politique - et vu que le phénix est dans l'esprit de Shakespeare un oiseau démoniaque. François Hugo a fait une effort louable pour ne pas donner dans la guimauve et la traduction hystérique qui conduit à voir des pédérastes partout dans l'oeuvre de S. Mais l'oeuvre de Shakespeare recèle une métaphysique encore plus cohérente que celle que François Hugo dévoile partiellement.)

    Donc la langue de Shakespeare ne se lit pas de gauche à droite, elle est faite pour provoquer l'imagination et l'intelligence comme le dessin, non la rêverie. C'est la raison pour laquelle, faute d'un outil adéquat, le théâtre français ne parvient jamais à retrouver comme Shakespeare la formule apocalyptique des tragédiens grecs, même si Molière exploite dans son "Festin de pierre" le thème de la double face du diable (Don Juan-le séducteur/Sganarelle-le dévôt) cher à Shakespeare. Sans oublier que, question d'anticléricalisme, Shakespeare n'est pas en reste sur Dante Alighieri.

    *

    Plus moderne que l'allemand, le français l'est moins que l'anglais. Peut-on ainsi vraiment aimer Montaigne ET Shakespeare ? A moins de préférer les momies aux êtres de chair comme Proust, cela paraît difficile. Il faut choisir.

    Etant donné la profession de foi géocentrique d'Hamlet, l'importance de la forme sphérique en peinture à la Renaissance, les pièces de Shakespeare étant représentées en outre au théâtre du "Globe", je discerne un clin d'oeil au coeur du sonnet 24. Où j'ai mis "théâtre", un autre traduit par "échoppe", faisant référence à l'atelier du peintre. Je ne crois pas tant personnellement que Shakespeare file la métaphore du peintre de bout en bout mais qu'il révèle plutôt le secret de son théâtre et qu'il est, d'une manière différente de Christophe Colomb, lui aussi un "révélateur du globe".

    Et Miranda dans "La Tempête" :

    - O, wonder!

    How many goodly creatures are there here!

    How beauteous mankind is!

    O brave new world

    Thas has such people in't! Et Prospéro son mage de père de répondre :

    - Tis new to thee.

    "Brave new world" : cette expression reprise par A. Huxley comme titre de son (médiocre) "best-seller" a été justement interprétée comme une allusion au "Nouveau Monde" découvert par Christophe Colomb. Précisément ce monde n'était pas neuf pour François Bacon, auteur de la "Nouvelle Atlantide" et plein d'éloge pour la "sagesse des anciens". Bacon tient que l'Atlantide a réellement existé, et croit dans la valeur historique du témoignage de Solon dans le "Timée" de Platon ; Bacon passe même par le mythe des Atlantes pour expliquer le peuplement de l'Amérique (à noter que les vestiges d'une cité engloutie ont été découverts au large de Cuba où Bacon situe le territoire des Atlantes.

    *

    Il ne faut pas entendre "perspective" ici au sens que lui donnent parfois les muséographes et les archéologues allemands, qui correspond plutôt à la peinture académique et plate de Vermeer, non pas à la peinture de la Renaissance dans laquelle la "perspective" -au sens contemporain- joue un rôle secondaire d'effet spécial dans les grandes compositions ; perspective si secondaire que dans son architecture même, Michel-Ange s'en soucie peu, et lorsqu'il s'en préoccupe, c'est en tant qu'illusion d'optique, pour en jouer ou bien atténuer ses effets. L'idée de la perspective aujourd'hui est inspirée du BTP et des cabinets d'architecture et ne correspond en rien à la mentalité du peintre de la Renaissance.

    Sonnet 24 à rapprocher du "Novum Organum" de François Bacon (aphorisme 9, Livre II) :

    "(...) Ainsi la recherche des formes qui (par leur nature assurément et conformément à leur loi propre) sont éternelles et immobiles, constituera la métaphysique ; la recherche de la cause efficiente, de la matière, du progrès latent, du schématisme latent (toutes choses qui concernent le cours commun et ordinaire de la nature et non les lois fondamentales et éternelles), constituera la physique. Et on leur subordonnera respectivement une science pratique : à la physique, la mécanique ; à la métaphysique la magie (le mot étant épuré), que je nomme ainsi en considération de la largeur de ses voies et de son plus grand empire sur la nature."

    L'empirisme n'est pas ici, on le voit, l'empirisme néo-pythagoricien Galilée ou Descartes, Newton, dont beaucoup d'expériences sont entièrement théoriques, comme les prétendues expériences de Galilée sur la tour de Pise, complètement fantaisistes, ou sa balistique ridicule fondée sur des boulets lancés dans des gouttières ; l'expérience prônée par Bacon est ancestrale et n'a rien à voir avec le gadget technique ou balistique, les conventions algébriques ésotériques de Huygens ou Descartes. L'orgueil laïc est tel qu'au lieu d'écarter carrément Bacon, ce que la place qu'il accorde à la magie par rapport à la physique ou la mécanique oblige n'importe quel commentateur honnête à faire, ou de réserver un traitement à part à Bacon dans l'histoire des sciences, il est NECESSAIRE dans la religion laïque que Bacon soit le père de la science moderne, contre la lettre même de sa démarche scientifique.

  • Censure chrétienne

    Depuis quelques années que je surfe sur le ouaibe, je constate que je suis censuré presque systématiquement, et souvent dès le premier commentaire sur les blogues de publicistes démocrates-chrétiens, voire de clercs.

    Je cite toujours l'exemple de Patrice de Plunkett parce que c'est le plus grossier fourgueur de camelote démocrate-chrétienne auprès d'un public de dévotes paroissiennes que je connaisse ; mais Plunkett n'est pas le seul exemple. J'estime que cette censure est significative ; elle l'est à double titre :

    - d'abord parce qu'elle dit toute l'hypocrisie du "dialogue oecuménique" et de la tolérance dont les démocrates-chrétiens se targuent généralement pour n'être pas en reste par rapport au dogme laïc qui invite à confronter des idées certifiées conformes à d'autres idées du même tonneau, et à se féliciter ensuite qu'une telle liberté d'expression soit permise ;

    - secundo, et c'est le plus important, cette censure vient du fait que la démocratie-chrétienne, précisément d'où émane la revendication absurde des "racines chrétiennes" de l'Europe, n'a aucun fondement historique ; intuitivement, les démocrates-chrétiens savent que leurs fables ne résistent pas à la critique historique, et que leur chapitre est posé sur le sable. Autrement dit, il n'est pas difficile de démontrer que le christianisme romain n'est plus qu'une filiale, une chapelle latérale de la grande nef laïque.

    D'une part la religion laïque ne veut pas -ou peu- entendre parler de ses origines chrétiennes, alors même que le slogan du "judéo-christianisme" est incompréhensible en dehors du phénomène laïc, puisque c'est la longe qui permet d'arrimer la barque chrétienne au navire laïc. Dès le XVIIIe siècle Voltaire fustige déjà ce judéo-christianisme ! Et c'est pourquoi Voltaire est l'ennemi de tous les "judéo-chrétiens".

    D'autre part la religion chrétienne libérale tente de faire croire, bien que ça soit plus difficile, à son autonomie ; alors même qu'on peut constater que sur un sujet par principe déclaré étranger à la religion chrétienne, à savoir la recherche scientifique en général, et le darwinisme en particulier, élément-clef de la religion laïque, le pape est obligé de fournir des gages de soumission.

    Ainsi sur le plan historique, les quelques chrétiens qui continuent de pratiquer sont littéralement médusés par le clergé, et, il faut bien le dire, par le pape d'abord, le Boche comme le Pollack précédent, dont l'injonction lancée à la jeunesse : "N'ayez pas peur !" est parfaitement odieuse, donne un relief spécial à des siècles de lâchetés cléricales, de bénédiction des entreprises militaires les plus diaboliques.

    - J'entame ce jour la publication régulière de commentaires censurés sur des blogues démocrates-chrétiens.

    Commentaire censuré sur le blogue de l'abbé Letourneau, théologien membre de l'"Opus Dei".

    Cité par D. Letourneau, sous le titre : "Relativisme religieux"

    "Il existe des formes de religion dégénérées et malsaines, qui n'aident pas l'homme à se construire, mais l'aliènent : la critique marxiste de la religion n'est pas seulement dénuée de tout fondement." Card. Ratzinger, "Foi, vérité, tolérance", Paris, 2005, p. 218-19.

    Commentaire : "Le fondement de la critique marxiste de la religion est d'abord historique. Manifestement Joseph Ratzinger ignore à peu près tout de la critique marxiste. On ne peut pas réfuter le marxisme comme s'il s'agissait d'une équation mathématique, mais en proposant une synthèse historique contradictoire.

    Si Benoît XVI connaissait Marx un tant soit peu, il saurait que sa critique de la religion est d'abord dirigée contre une religion très "spéciale", à savoir la religion laïque "judéo-chrétienne" telle que G.W.F. Hegel en a tracé le contour idéologique, ou encore l'ex-camarade de promo de J. Ratzinger, Hans Küng.

    Marx a bien vu notamment comme les principes et valeurs laïques, leur supposée "neutralité", ouvre la voie à un fanatisme plus grand encore.

    Marx et Engels tiennent la religion laïque dominante qui les préoccupe pour une "mutation" du christianisme (proches en cela de G.K. Chesterton) ; la religion chrétienne ne survit plus aux yeux de Marx et Engels qu'à l'état de relique.

    L'Histoire confirme Marx et Engels puisque même dans le domaine restreint de la morale désormais, à une assemblée de fidèles très réduite, le clergé romain ne parvient plus à imposer sa morale qu'avec difficulté. Sans compter la picrocholine bataille sur le point de savoir s'il vaut mieux célébrer la messe dos ou "face au peuple".

    On peut pousser jusqu'à dire que le rôle politique essentiel du clergé romain consiste à parer les valeurs laïques nouvelles, fondamentalement basées sur la prostitution, des atours de la "modernité". Il y a probablement un aspect des choses qui fait trembler le clergé romain de peur, dans la critique historique en général et celle de Marx en particulier, un aspect qui explique pourquoi cette critique est pour l'Eglise romaine comme une boîte de Pandore : la critique révèle que l'Eglise n'est autre que la mère des nations, qu'on peut tenir pour "néo-païennes" ou "néo-chrétiennes" suivant le bord d'où on cause."

    - Supplément : "L'idée que le but d'un homme soit de "se construire" vient probablement d'un mauvais manuel de psychologie boche ; elle ne figure en aucun cas dans le Nouveau Testament."
  • Mode binaire

    "Signe rétrograde du temps" : la formule d'Engels s'applique parfaitement au cinéma, qui entraîne vers l'Enfer ses victimes suivant la méthode du joueur de flûte de Hamelin.

    Un jour, comme je traversai un asile de vieillards abandonnés devant quelque film, j'eus une vision similaire à celle de Dante ; l'écran avait dévoré l'âme de ces êtres, complètement possédés par la mécanique rétrograde du cinéma. Et si cette fente luciférienne aimantait si fort ces pauvres débris décharnés, c'était qu'ils croyaient y voir les cuisses écartées de leur mère : le Paradis.

    Pour le Salut, il faut d'abord se défier de sa mère, dont l'âme n'est ni main caressante, ni même coeur débordant de formules magiques, mais ventre. Hamlet a beau insulter sa sainte mère l'Eglise, la putain de l'Apocalypse, rien n'y fait, elle demeure stupide, comme une vieille nef échouée sur la vase et dont les vers s'occupent déjà.

     

     

  • Maintenance

    Jeu, set, match, carré, rectangle, duel, paume, tie-break, cygnes, coupe, balle, ligne, couloir, tribune, arbitre, chronomètre... : Roland-Garros de la cour au court, histoire de nous rappeler que la "Révolution française" n'a jamais eu lieu que dans la tête de quelques-uns, et que la balistique du XVIIe siècle se maintient encore la tête hors de l'eau - soumise croit-elle pour son destin au battement de l'aile d'un papillon ; plus probable, le changement de climat.

  • Créneaux

    Sur la différence entre deux auteurs proches, Weyergans (Freud) et Houellebecq (Raël+Schopenhauer), tous deux "auteurs de cinéma" et vedettes du "Salon du livre" : on peut dire que le public de Houellebecq est un peu moins "ménopausé" que celui de Weyergans, plus exigeant sur le style (avec l'âge, les femmes échangent leurs meubles Ikéa contre des meubles de style). Pourquoi une clientèle plus jeune ? Parce que Houellebecq, pendant six mois, a été en décalage avec le "politiquement correct", avant d'être rattrapé par Sarkozy (comme Le Pen).

    La tyrannie est un rêve de mère de famille modèle. Et l'enfant-roi n'est qu'un esclave. Le régime totalitaire est généreux avec le fayot du premier rang, y compris lorqu'il est à demi-assoupi sur son cahier comme Weyergans et pas un stakhanoviste préfacier comme Sollers ; de temps à autre il favorise aussi un cancre comme Houellebecq.

  • Plagiat

    Le dernier des académiciens, François Weyergans, traduit le système de Freud en français : il assassine son père dans le dos ("Franz et François"), avant de coucher avec sa mère ("Trois jours chez ma maman") et de reprendre le fonds de commerce familial, sans vergogne (le paternel de Weyergans donnait déjà dans le "conte moral", genre qui garantit le succès auprès des nonnes et des ménagères périménopausées). Freud est sans doute le seul à gagner à cette traduction, avec sa clientèle.

    Pour un Voltaire, combien de Pangloss et de trissotins ? De "chevaliers du subjonctif" grotesques ?

     

  • La Mort et le Cinéphile

    En chaque cinéphile sommeille une fillette ou un garçonnet incestueux : "Saint Proust, patron des cinéphiles, faites que je regagne le sein tiède de ma Mère, à l'abri de la lumière !"

    Observez bien le cinéphile après s'être fait une toile, l'âme regonflée à bloc, comme s'il venait de naître. On croirait assister à un accouchement. Tout l'obscurantisme de la maïeutique est dans cette scène. 

    C'est pourquoi l'inceste est un sujet tabou pour le cinéphile et qu'il préfère nettement sublimer l'inceste en "culte des morts".

    A cette passion romaine, qui ne passe même pas le seuil de la grotte de Platon, assouvie sur un cadavre encore chaud, succède la raideur et le froid cadavérique. Nul doute que le cinéphile verra son désir comblé : voir la mort en face. Surtout le cinéphile "chrétien" qui a passé un pacte avec le diable.

  • French Godly Liars

    Christian holders of European nation -Monnet, Schumann and their followers-, did not hesitated to adulterate the Gospel to serve their human wishes. Is there any Leviathan without this kind of perfidy? This was an essay to copy the christian symbolism of United States of America.

    These Christian indeed linked the twelve stars wheel on the blue European flag with saint John Gospel, the Revelation wherein "a woman clothed with sun, the moon under her feet, and a twelve stars crown on her head" is described (Rev. XII,12). This woman was changed in "Mary, Holy Mother of Jesus-Christ" although traditional christian interpretation has been considering this woman since a long time as the Church of Jesus herself, who is depicted in the Apostle's scriptures as "Jesus' bride". Traditional interpretation is based on good reason. A few lines after the description of that woman, she has to escape the devil in a desert and she will give birth therefore to MANY children. One can guess that the twelves stars are representing the Apostles.

    Why did these Catholic people decided not to take the right symbolism? Probably for not hurting Lutherian or English irritability. European Union was about agriculture, brass and charcoal first of all, even for these Christians.

    The idea of an European or Mediterranean Christian Kingdom or even Geographical has nothing to do with the Gospels. "My Kingdom is not from this time" do not stop repeating Jesus from the beginning to the end of his public life (I wonder how American people can understand these words as time is in the Usa a real thing -English people have Shakespeare). And therefore, historically the idea of a mostly Roman Europe has more to do with self-suggestion than History. To limit oneself to French history, it is for a large "piece", not only Voltaire or Molière, AGAINST Roman principles.

    (In some Us-Churches one guess that the woman of the Revelation is Israel. This is nearly as wrong as the "European translation" because here no difference is made between Christian Church and Israel. Best way to understand Holy Spirit is to confront the two Testaments and not to comput them. If not saint Paul will be translated into Moses! From the Book of Genesis, Glory is for Israel and after the fight with the Angel, Jacob is becoming the "House of Israel" and fate of twelve tribes is described (Gen. XLIX,1-27). Of course there are innuendos to Old Testament in John's Revelation, but Salvation is for Christian Church and not for Israel. And in fact some American Christian are building as French with their Europe a geographical sionism that has no sense regarding the Holy Scriptures.)


    *

    Let us say that this Christian French Party whose last daze was the ephemeral government of de Gaulle cannot rebirth now. But the wrong idea about the Revelation as a useless bazaar full of symbols was madly instiled. Only the Leviathan idea is alive yet to which satanic theory of Hobbes was a stone.

    Most of French Christian are viewing their Catholic Church as a Virgin. Instead of the whore it is maybe.

  • Obamamania

    Le discours plein de bons sentiments de Barack Hussein Obama à l'égard de l'islam écarte-t-il le risque d'une attaque de l'Iran par les forces du Pacte Atlantique ? Seul un imbécile peut croire que ce sont des raisons sentimentales qui ont poussé les Etats-Unis à changer leur fusil d'épaule vis-à-vis de Saddam Hussein. Le gouvernement français a-t-il déclaré la guerre à l'Allemagne en 1939 parce qu'il était choqué par les dicours d'Hitler ? La réalité et les processus historiques sont un peu plus compliqués que les documentaires d'"Arte" qui, dans le meilleur des cas, ne jettent sur les faits qu'une lumière électrique blafarde.

    Léon Blum, beau parleur lui aussi comme Obama, voulait la guerre contre l'Allemagne, puis il a été soulagé que les accords de Munich la repoussent... avant de la vouloir de nouveau.

    John Kennedy a beau avoir un côté "sexy et sympathique" et s'être gargarisé des Droits de l'Homme tout au long de sa carrière comme un bureaucrate s'asperge de Guerlain pour Homme avant d'aller poser son cul dans un bureau à La Défense, il n'en reste pas moins l'un des présidents des Etats-Unis les plus assassins.

    Le débarquement en Normandie, célébré avec tout le faste républicain qui s'impose, non plus décisif dans le triomphe des forces alliées en 1944 que les bombes atomiques larguées sur le Japon, ce débarquement a fait près de vingt mille victimes la plupart innocentes en Normandie. Que faisaient les troupes anglaises dans les barges de débarquement, si ce n'est repousser un peu plus loin, non pas les forces allemandes dont la défaite était prévisible, mais l'Armée rouge. 

    Le vent de stupidité que les médiats et les politiciens soufflent sur des troupeaux d'électeurs dociles est tel désormais qu'on parvient à faire croire que dans une économie mondialisée où les cartels multinationaux font la loi, où les groupes de pression sont officiels, la décision de faire la guerre ou pas repose sur un homme SEUL ?! Il ne s'agit même pas de discuter la démonstration de Marx que l'économie capitaliste entraîne inexorablement ses acteurs vers le conflit armé, mais carrément d'effacer les faits historiques.

    Que l'amour-propre des mollahs iraniens se trouve mieux des déclarations d'Obama, c'est une chose ; l'histoire en est une autre et son oblitération complète par les idéologies nationalistes qui se sont succédées en Europe au cours des deux derniers siècles n'est certainement pas sans rapport avec le processus guerrier. Les nations guerrières n'ont pas d'Histoire, en quelque sorte, et c'est pourquoi on devine, derrière le nationalisme, quel que soit son échelle, la main de Satan. Le nationaliste, dans le nouveau Testament, c'est Judas Iscariote, qui prend Jésus pour un nouveau Moïse sans comprendre la radicale nouveauté du message évangélique.

  • Recette allemande

    Il y a une demoiselle allemande en ce moment, peu importe son nom, qui cartonne dans son pays avec une autobiographie pleine de descriptions crues d'objets gluants ou hérissés, comme son con et son trou du cul propres, où elle ne manque pas d'enfourner les doigts, en bonne ingénieuse polytechnicienne, pour mieux explorer l'origine du monde.

    Succès garanti dans une nation où le puritanisme absolu le dispute à un puritanisme relatif mais non moins absolu. Les puritains que la moindre vérité choque, doivent jeter des cris d'orfraie à l'idée qu'on puisse rabaisser les mots jusqu'aux objets immondes. Et leurs voisins doivent se jeter par pur esprit de concurrence sur le bouquin. Peu importe son titre. Suivant le principe de la sarabande.

  • Scrutin

    Hormis les vieillards, il n'y a plus guère que les fils-à-papa qui votent encore. S'il y a bien un sentiment que j'ai éprouvé très jeune et sur lequel je n'ai pas varié, c'est celui de l'indécence de la liturgie électorale. L'urne est un symbole malin pour attirer les papillons, pas les chrétiens.