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Lapinos - Page 33

  • Police chrétienne

    Un hebdomadaire financé par un industriel de l'armement fait de la publicité cette semaine à un groupe de jeunes chrétiens diplômés qui se veulent engagés au service de la cité. La mention des diplômes est sans doute là pour faire sérieux ; un presque jeune curé souriant prend la pose près d'un bénitier pour augmenter l'effet.

    Une jeune normalienne déclare qu'elle a créé un sous-parti à l'UMP, mais que si on essaye de la récupérer, elle s'en ira, na ! Se douterait-elle de quelque-chose ?

    En français, "chrétien engagé au service de la cité" se traduit par "mondanités" ; sauf pour les bidasses chrétiens qui s'en vont tirer du taliban en Afghanistan ou du djihadiste en Centrafrique pour veiller au salut de la France, et dont l'utilité est plus certaine pour le bon approvisionnement de la cité.

  • Le Christ anarchiste

    Dans sa lettre aux Galates, l'apôtre Paul accuse l'apôtre Pierre de n'avoir pas compris la nouveauté du message évangélique, par rapport à la loi juive, et de se comporter de façon ambiguë vis-à-vis des juifs et des gentils : "Mais lorsque Céphas (Pierre) vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était digne de blâme."

    L'apôtre Paul prétend détenir de l'Esprit de dieu lui-même la vérité sur le sens du sacerdoce nouveau qui, pour le dire vite, fait de chaque homme ou de chaque femme un apôtre ou un prêtre à part entière. Paul abolit ainsi la fonction sacerdotale au nom de l'Evangile. Peu de temps avant de retourner au père, on vit en effet le Messie recommander à ses apôtres de ne plus lui donner du "maître", mais de l'appeler leur "frère".

    On trouve dans les différentes épîtres, outre le détail de la dispute avec Céphas, de nombreuses explications à la signification du sacerdoce nouveau que le chrétien qui veut travailler au règne prochain du Christ ne peut se dispenser de lire. J'insiste sur le terme "prochain", car la perspective d'un temps infini est faite pour anéantir la foi chrétienne dans le salut, la noyer dans l'action sociale ; les païens ne requièrent nullement l'aide ou l'apport du christianisme dans le domaine de l'action sociale, et quand l'antichrist Nietzsche accuse l'action sociale chrétienne d'être le principe même de la décadence, il a parfaitement raison... si ce n'est qu'on ne voit nulle part aucun apôtre prôner l'action sociale, c'est-à-dire le service du monde.

    "Pour nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les Gentils. Cependant sachant que l'homme est justifié, non par les oeuvres de la Loi, mais par la foi dans le Christ Jésus, nous aussi nous avons cru au Christ Jésus, afin d'être justifiés par la foi en lui et non par les oeuvres de la Loi [comment le clergé soi-disant chrétien peut-il justifier l'action sociale, si ce n'est comme une oeuvre de Loi]. Or si, tandis que nous cherchons à être justifiés par le Christ, nous étions nous-mêmes trouvés pécheurs..., le Christ serait-il donc un ministre du péché ? Loin de là ! Car si ce que j'ai détruit, je le rebâtis, je me constitue moi-même prévaricateur, puisque c'est pas la Loi que je suis mort à la Loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec le Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s'obtient par la Loi, le Christ est donc mort pour rien."

    Paul définit l'ancienne Loi comme une pédagogie. Le peuple juif élu a été soustrait à la loi naturelle commune comme une première étape nécessaire. Il lui oppose la foi communiquée par le Messie et la parole divine comme un perfectionnement non nécessaire, mais indispensable pour parvenir à l'amour et au salut.

     

     

  • Le Christ anarchiste

    L'amour est aussi intolérant avec le sentiment amoureux que la vérité est intolérante avec la raison sociale ou les doctrines du même goût.

    Le blasphème de la bourgeoisie contre l'amour, c'est de cela dont crèvent ses enfants sous ses yeux.

  • Preuve de dieu (3)

    "Le suicide prouve dieu" : cet élément de preuve avancé par Jacques Léopardi a le mérite, contrairement au pari et aux pensées confuses de Pascal, de mettre à jour le véritable sens antisocial du message évangélique.

    L'idée que le suicide prouve dieu est propre à choquer un païen, n'importe quel tenant d'une quelconque "culture de vie" ; elle a de quoi scandaliser la plupart des Italiens, qui de par leurs mères ont une bite à la place du cerveau. L'honnêteté particulière de Mussolini fut de ramener l'élan commun italien sous les emblèmes de la Rome antique démoniaque. Son imbécillité particulière fut de n'avoir aucun sens de l'histoire, et d'ignorer que le paganisme est condamné dans les temps modernes à revêtir l'apparence chrétienne. Il est condamné à une telle apparence par Satan lui-même. Ceux qui ont quelques notions de la stratégie militaire comprendront comment Satan agit, et qu'il n'est pas utile que ses militants aient une conscience claire du plan d'ensemble. Satan s'oppose à la pleine conscience par l'homme de ses actes par le biais de la science morale (retenez cette phrase, et méditez-la, car elle permet de reconnaître la milice de Satan, y compris la plus dangereuse qui porte un masque chrétien). Les païens qui ne comprennent pas pourquoi Satan les a abandonnés, et la culture de vie n'est plus ce qu'elle était, du temps du culte de Déméter, et pourquoi la puissance de feu est entre les mains d'Occidentaux veules et efféminés, ces païens doivent comprendre que la tactique de Satan est celle de la terre brûlée, et qu'ils font tout simplement les frais de cette tactique.

    Pour actualiser le propos de Léopardi, et mieux le comprendre, on pourrait dire que "La théorie du genre prouve dieu". En effet il ne s'agit pas pour Léopardi de recommander le suicide comme la voie du salut, mais d'indiquer que la vie, dont la volonté humaine découle, étant dépourvue de logique, n'a pas une origine divine mais porte bien la marque du péché originel. L'homme est doué de la capacité de s'opposer au droit naturel, autant qu'il est capable de s'y plier, et cela suffit à justifier les métaphysiciens de dénier à la science physique la capacité de rendre compte à elle seule de l'univers, puisque la biologie n'est même pas capable d'expliquer la raison humaine ou sa détermination propre. Il n'est pas plus fou de se suicider que de vivre pour mourir et s'exposer ainsi en vain à la souffrance. L'homme est moins doué pour le bonheur que le cochon, en dépit des efforts de la bourgeoisie pour l'imiter - mais malgré cette infériorité sociale, l'homme n'en conduit pas moins les porcs à l'abattoir, et non l'inverse. Si l'homme est un loup pour l'homme, pourquoi Darwin expédie-t-il les lettres les plus niaises et sentimentales à sa régulière ? Pour prouver qu'il a le tempérament d'un petit veau, qui aime comme on tète ? Pour prouver que la faiblesse est le propre de l'homme ?

    Bien sûr Léopardi parle ici du suicide comme une solution contre la souffrance et la condition humaine, et non comme un dernier recours ou une impasse. Contrairement à Pascal qui oppose un dieu abstrait aux dieux païens physiques, Léopardi a conscience que le christianisme ne se nourrit pas de preuves ou de paris, puisque le christianisme est une religion révélée.

    Contrairement à Léopardi, Bacon, voire Aristote ou Homère, la théologie de Pascal, qui en réalité n'est qu'une propagande, s'expose à la preuve contraire que le dieu dont le christ Jésus révèle la présence n'est qu'une vue de l'esprit humain, selon la formule mathématique ou juridique. Si d'ailleurs l'antichrist Nitche apprécie Pascal, c'est parce que ce dernier conforte sa théorie selon laquelle il n'y a pas d'autre loi que la loi naturelle de l'éternel retour, et que l'art abstrait est pure négation de la réalité physique, qui ne crée rien d'autre qu'une bulle spéculative. Le dieu des chrétiens n'est rien d'autre pour Nitche qu'une perspective truquée, un millénarisme dangereux maquillé en promesse d'avenir radieux ou de progrès social - l'espoir des faibles, puisque les forts vivent au présent, qui est le temps de la jouissance et du meilleur rapport avec la nature vivante. Léopardi, lui, s'abstient d'une démonstration de dieu à l'aide du moyen rhétorique le plus humain ; il se contente de remarquer que la volonté contraire à la vie et à l'instinct prouve que la psyché humaine n'est pas seulement régie par des lois physiques, et le prouve d'autant plus chez un homme de bonne volonté.

    La métaphysique et la mythologie antiques rendent d'ailleurs compte d'une conscience de la métaphysique des anciens bien plus proche de la pensée de Léopardi que de l'antiquité postfabriquée par Nitche. La théologie antique a d'ailleurs aussi récusé par avance le perspectivisme pascalien, qui part de l'homme et finit nécessairement par revenir à l'homme, de sorte que l'athéisme moderne a frappé la tête des élites occidentales comme un boomerang lancé par les médiocres théologiens du XVIIe siècle, inventeurs du providentialisme chrétien le plus insane, car un paganisme qui ne dit pas son nom.

     

     

     

     

  • Shakespeare contre Claudel

    Paul Claudel est, comme critique d'art, ce qu'on fait de pire. La médiocrité des Français en général dans ce domaine tient sans doute à ce qu'ils sont plus artistes que critiques. L'art d'autrui n'est qu'un matériau pour Claudel afin de produire son propre art, comme on arrache les solives d'une charpente en ruine pour fabriquer sa propre couverture. Claudel ne fait pas de la critique, mais de la récupération. Comme la critique n'intéresse pas les bonnes femmes, qui nourrissent plus de passion pour les flèches des cathédrales en rut, Claudel est à peu près sûr que son public n'y fera que du feu.

    Diderot avant Claudel fut semblable fantaisiste, qui a fondé en partie la muséographie moderne sur des principes catholiques romains, et fait donc partie du même clergé. Cette dimension catholique romaine de l'art moderne, affirmée et théorisée par Hegel, on la retrouve chez Diderot, plus discrète. Ne serait-ce que parce que l'attachement de Diderot à la musique est typique de l'anthropologie catholique romaine, c'est-à-dire de l'invention d'une dimension anthropologique, dont le christianisme est dépourvu, afin de remettre la définition de dieu et de la foi entre les mains du clergé.

    Baudelaire, lui, au moins, a conscience de la dimension satanique de l'art et de l'aspiration macabre de l'art moderne, travaillant à sa propre perte à la manière d'une femme.

    Claudel accuse Shakespeare d'être païen. Pourtant l'entreprise de démystification systématique de l'érotisme menée par Shakespeare ("Roméo & Juliette") indique on ne peut plus clairement qu'il ne l'est pas. En effet, il n'y a pas de culture païenne sans cette dimension mystique accordée à l'érotisme. Et s'il n'y a pas de culture chrétienne possible, c'est en raison de l'encouragement à la faiblesse que représente la culture. C'est au contraire l'entreprise de blanchiment de l'érotisme qui est la grande affaire de Claudel et de l'Eglise romaine en général, à travers lesquels ils trahissent leur paganisme.

  • La femme de Jésus...

    Tantôt les détracteurs de Jésus disent qu'il n'a jamais existé, tantôt qu'il avait une femme. La seconde manière est sans doute une façon de faire passer le message selon lequel Jésus était un bourgeois, puisqu'il est bien connu que, contrairement aux bourgeois, les héros ne se marient pas.

    Il y a sans doute en France, plus qu'ailleurs, un reste de conscience que les sentiments sont le déguisement de la trivialité.

    "Le Figaro", journal d'information pour les banquiers et leurs employés, qui mélange culte du veau d'or et antichristianisme, titrait récemment : "Jésus avait une femme !" un article consistant à dire que la découverte d'un antique papyrus contenant le mot "Jésus" et le mot "femme" pouvait difficilement appuyer la thèse selon laquelle Jésus aurait eu une épouse. Ce type d'article est plus inquiétant pour ceux qui ont foi dans le journalisme que pour les chrétiens.

    Récemment le coup a été fait du "frère" de Jésus. S'il y a bien une chose que ce type d'article prouve, c'est que Jésus emmerde le monde depuis deux mille ans. Comme le dit le chrétien G. Léopardi : jamais la société n'a été condamnée plus lourdement qu'elle ne l'a été par Jésus, pas même dans l'Antiquité. C'est d'ailleurs ce qui explique que l'hostilité aux "gens de robe", y compris lorsqu'elle est apparemment athée, se rapproche tant de l'esprit du christianisme. C'est aussi ce qui permet de comprendre que l'idée de progrès social prétendument chrétienne s'oppose à la vérité évangélique. C'est une tactique pharisienne, puisqu'il s'agit de blanchir la société, en faisant miroiter un avenir improbable d'égalité et de paix, tandis que la loi chrétienne d'amour nous dit qu'il n'est aucun édifice social dont la clef de voûte ne soit le péché.

    Jésus est l'ennemi public n°1 à jamais.

  • Satan et le mal

    La tradition catholique romaine a beaucoup oeuvré afin d'effacer Satan et l'antéchrist, ce qui revient à barrer à l'homme la voie du salut. L'exhortation évangélique est au contraire à déchiffrer le nombre de la bête.

    La fausse doctrine de l'Eglise romaine a oeuvré selon une méthode facile à comprendre, et que d'autres institutions chrétiennes ont imité. Elle y a oeuvré en incorporant les principes sataniques du droit romain, et ce faisant elle a joué le rôle de matrice des nations européennes.

    Un fidèle catholique n'accorde à aucun système légal, à aucune philosophie naturelle le caractère universel, que ce système fonde un régime monarchique de droit divin, recopié sur le culte égyptien satanique, ou qu'il fonde un régime démocratique bourgeois.

    Chacun sait dès le plus jeune âge, presque instinctivement, ce qu'il est naturellement bon ou mal de faire. Or Satan n'est pas "le dieu du mal", mais le dieu de la connaissance du bien et du mal. Satan est donc, du point de vue chrétien, un dieu vertueux et non un dieu mauvais.

    La coexistence de valeurs juridiques et de l'esprit évangélique au sein de la culture catholique romaine a bouleversé les valeurs juridiques et les mathématiques rationnelles d'une part, tout en portant atteinte à l'esprit chrétien d'autre part.

    G.K. Chesterton, moraliste anglais converti au catholicisme romain a eu ce mot : "Le monde moderne est plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folles." C'est inexact : il n'est nulle part écrit que dieu récompense la vertu, mais l'amour. Shakespeare, bien mieux que G.K. Chesterton, élucide le phénomène de l'invention de la "vertu chrétienne" par les élites catholiques pour leur propre profit. Derrière toute doctrine sociale chrétienne se cache un élitisme ; et derrière la doctrine sociale démocrate-chrétienne se cache l'élitisme le plus sournois de tous les temps.

    A l'heure du jugement dernier, qui a lieu ici et maintenant, le catholique romain peut toujours se justifier en disant qu'il n'est pas raisonnable de la part du Messie de n'avoir pas prévu des règles pour ordonner la vie de ses disciples. Mais se justifier n'est pas aimer.

    La connaissance du bien et du mal est presque instinctive. Savoir distinguer Dieu de Satan, au contraire ne se peut sans l'aide de l'Esprit.

  • Piège de la Femme

    Le féminisme est la confiance dans l'avenir, tandis que cette invention inspire beaucoup de méfiance aux penseurs misogynes.

    La modernité, religion dont on n'a probablement pas encore vu tous les ravages, les charniers et les guerres civiles, est sans aucun doute une religion de femmes. Elle est, comme elles, dotée de la force animale des femmes et de leur capacité à endurer la souffrance plus que de raison, tandis que le masochisme est pour un homme le comble de la bêtise.

    Le spectacle de sociétés germaniques, comme l'Allemagne ou les Etats-Unis, où la vertu policière féminine est vantée à chaque coin de rue, matraquée par la propagande publicitaire autant que possible, est un spectacle navrant du point de vue français. Un Européen s'attendra à trouver aux Etats-Unis une nation jeune, ou moins racornie que la France, l'Italie ou l'Angleterre ; et c'est tout le contraire : le citoyen américain a peur de son ombre, comme un vieillard ; il est rongé par la culpabilité, et donc par la drogue.

    La vie est trop courte pour penser aux lendemains qui chantent et lire de la science-fiction ; les élites n'y pensent, elles, que parce qu'elles ont le temps de s'ennuyer. Elles remplissent le néant avec l'avenir, c'est-à-dire le vide.

    Voyez les politiciens français qui prônent le modèle américain ou allemand : ils n'attirent à eux que des vieillards, et c'est bien normal, outre quelques jeunes connards qui ont fait des écoles de commerce.

    La musique de l'avenir est celle que le joueur de flûte de Hamelin joue aux gosses afin qu'ils le suivent jusqu'au ravin. Politicien qui cause de l'avenir ne pense qu'à son ambition, et qui plus est d'une façon puérile, d'une manière qui nous informe qu'il a été trop bercé par sa mère.

  • Preuve de dieu (2)

    Causons un peu de ce dieu moderne qui éclipse les anciens et que l'on appelle "la science". C'est bien d'un rapport religieux à la science dont il s'agit dans le monde moderne, et qui rappelle par conséquent le propos de Rabelais sur la "science sans conscience", dont les universitaires spécialistes de Rabelais omettent souvent de rappeler qu'il vise la science scolastique.

    Ce rapport religieux est traduit par la notion de "culture scientifique", qui ne choquera pas un homme de foi, mais fera sursauter un scientifique. Il est traduit aussi par l'idée d'une science "tournée vers l'avenir", c'est-à-dire ayant rompu avec la matière, ce qui est le propre d'une conscience religieuse primitive ou infantile.

    Cette dimension religieuse est perceptible également dans la censure par les pouvoirs publics des critiques de la science officielle. Je citerais ici le cas de Michel Onfray, dans la mesure où la portée scientifique de sa critique est très limitée, mais néanmoins rencontre l'hostilité des représentants de l'Inquisition.

    Et, comme la contestation du monopole scientifique de l'Eglise catholique romaine est un des axes de la philosophie des Lumières, s'appuyant parfois sur les évangiles pour contester ce monopole (Diderot), on est très étonné qu'aucun historien "public" ne nous dise que la philosophie des Lumières n'a eu aucun effet en France ; vraiment très étonné qu'aucun historien ne nous dise que les institutions républicaines prolongent les dogmes et idéologies, comportements de l'Eglise catholique romaine, et que la laïcité, le principe de neutralité religieuse de l'Etat républicain est une vaste blague : en ce qui concerne les chrétiens qui cautionnent la laïcité, on peut même démontrer assez facilement que ce sont de sinistres bouffons, dont l'argent est le seul mobile. La laïcité est une vaste blague puisque l'Etat, à coups de milliards d'euros, s'efforce d'imposer l'idée de la science moderne comme un dieu nouveau, et d'autre part sanctionne la contestation de la science officielle. La laïcité témoigne d'une métamorphose du cléricalisme, mais non de l'abandon des méthodes cléricales de l'Ancien régime. La laïcité obéit au principe de la ruse, et typiquement de la ruse de caste. Il est de notoriété publique que Judas Iscariote a rendu l'argent qui lui avait été versé en échange de sa trahison - des démocrates-chrétiens il ne faut pas s'attendre à la même restitution.

    Pour revenir à la preuve de dieu, d'autant plus exigible qu'il s'agit d'un dieu inventé par les hommes : qu'est-ce qui nous prouve que, derrière le gadget moderne, il y a vraiment la Science pure avec un grand S, et que tout ça ne cache pas un vaste système d'exploitation clérical ? D'autre part on aimerait comprendre comment il se fait que la science la plus laïque, et donc la plus neutre en principe, prolonge la science des savants catholiques romains ou protestants du XVIIe siècle, les plus confessionnels de tous les temps, mélangeant de façon indistincte hypothèses scientifiques et convictions religieuses plus ou moins conformes à la Bible ? On aimerait savoir pourquoi les tenants des mathématiques modernes présentent aussi souvent des signes d'aliénation mentale ?

     

     

  • Preuve de dieu

    Pour le chrétien, la preuve de dieu importe peu, puisque ce qui compte c'est de voir dieu enfin en face, comme l'énonce l'apôtre Paul.

    De soi-disant esprits rationnels diront que ce n'est pas sérieux de se diriger vers quelque chose qui résiste au prélèvement d'ADN ou aux moyens de preuve les plus modernes ; mais cet argument revient à dissuader un enfant de vivre, sous prétexte que la probabilité qu'il finisse par mourir est de 100%. La science existe-t-elle parce que l'homme est omniscient, ou au contraire parce qu'il ignore presque tout du cosmos, de l'intelligence humaine, ou encore des maladies futures auxquelles son inconscience l'expose ?

    Il convient d'ajouter qu'un authentique suppôt de Satan n'a pas besoin non plus de la preuve que son dieu existe bien. On peut croire l'inspiration satanique de Nitche sincère, et non un effet de style. La démonstration de Nitche est que seul Satan existe.

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    La formule de la preuve de dieu est d'ailleurs réutilisable afin de prouver que dieu n'existe pas. Cela permet de comprendre que l'athéisme moderne est un culte rhétorique, produit dérivé de la preuve que dieu existe. La rhétorique supplée au manque d'expérience - c'est ce qui explique la méfiance des savants vis-à-vis des intellectuels.

    La preuve de dieu est, comme la rhétorique athée, principalement un moyen de propagande. Lénine a fait l'aveu utile qu'il existe une propagande de la foi athée, conforme à la propagande de la foi catholique romaine, le but étant dans les deux cas de permettre une religion d'Etat. Observez comment l'hypothèse de la laïcité, c'est-à-dire de la neutralité religieuse de l'Etat et ses représentants, scientifiquement absurde, rencontre l'assentiment de catholiques romains & de tenants de "valeurs républicaines" athées. Ajoutons que l'argumentaire laïc est un négationnisme : il occulte la véritable histoire de la République et des institutions républicaines, procédant exactement de la même manière que l'institution catholique romaine par le bourrage de crâne.

    Et maintenant, donnons quelques conseils aux athées afin de prouver que dieu n'existe pas, d'une manière plus sérieuse que : "dieu est un truc pour se rassurer", dans une société régie par le principe de précaution et autres gadgets sécuritaires du même genre omniprésents.

    Bien que l'enseignement de la parole de dieu soit prohibé par les agents de l'instruction publique, au profit de religions plus modernes telle que l'écologie ou l'éducation sexuelle, l'orthophonie et la psychanalyse, il reste qu'on se souvient encore de la prétention du dieu chrétien à être un dieu d'amour. Voilà : dieu est amour ; il suffit de démontrer que l'amour n'est qu'un fantasme pour démontrer que dieu n'existe pas. Or il est un plan où la démonstration est on ne peut plus facile de l'absence d'amour, c'est le plan social, entièrement déterminé par le rapport de force et la compétition. La référence au darwinisme et à l'évolution, ne manquera pas de donner l'apparence la plus scientifique à la preuve que l'amour n'existe pas. Niant ainsi que l'amour existe sur le plan social, autrement que sous la forme de l'aliénation mentale de pauvres imbéciles persuadés du contraire, l'athée fera oeuvre utile, dénonçant ainsi du même coup les efforts pour persuader que la société et l'amour ne se nient pas l'un l'autre, et prouvera que le satanisme est le seul point de vue social honorable.

     

     

     

  • Critique littéraire

    L'écrivain de sexe féminin se soucie du style, l'écrivain de sexe masculin se soucie de sincérité, et l'écrivain asexué se soucie de science.

  • Logique de Nietzsche

    Dans l'opuscule que je prépare sur Nitche, je démontre que ce philosophe allemand francophile (ce qui gêna Hitler pour en faire l'éloge) est une sorte de brahmane occidental ; c'est-à-dire que l'antiquité grecque ne correspond pas à la définition que Nitche en donne, d'âge d'or à l'abri de l'histoire et de la métaphysique.

    Un visiteur de ce blog me demande où je veux en venir à propos de Nitche. Dans le combat sans merci qui oppose Satan aux fidèles du christ Jésus, arrière-plan que la plupart des hommes choisissent d'ignorer au profit d'une existence médiocre plus rassurante et d'une science spéculative, la doctrine de ce chrétien renégat qui se voulut fidèle disciple de Zarathoustra/Satan offre un dévoilement partiel de la stratégie de celui-ci. C'est un peu comme si Judas l'Iscariote fournissait le motif détaillé de sa trahison.

    - Il faut noter que Nitche croyait le triomphe de sa doctrine proche, et l'anéantissement du christianisme en passe d'être accompli. A juste titre, Nitche ne considère pas les nations bourgeoises officiellement chrétiennes comme authentiquement chrétiennes. Mais il sous-estime largement, contrairement à Marx, l'intérêt de la bourgeoisie industrielle à s'avancer masquée derrière l'éthique judéo-chrétienne. On retrouve là la même erreur commise par Hitler.

    - Le monde moderne décadent est le produit de l'anthropologie chrétienne proclame Nitche. Sur ce point, il est incontestable que l'éloge de la faiblesse est le résumé de l'anthropologie chrétienne. Aucune religion ou docrine avant l'ère chrétienne ne prône la faiblesse. Ce que Nitche qualifie d'inversion des valeurs, est le propre de la doctrine sociale chrétienne. L'âme de l'art moderne, y compris et surtout lorsque son propos est athée, est la doctrine sociale chrétienne. On le reconnaît à cette volonté de révolution permanente et de mépris du principe conservateur de l'art, qui devrait en principe jouer le même rôle que la peau joue pour le corps, de barrière protectrice contre les injures et les piqûres du temps. Ce caractère conservateur, Nitche le résume dans sa doctrine brahmanique de l'éternel retour du même, très proche de la notion que le nombre 666 recouvre, et qui contient la promesse d'éternité pour le monde.

    - Jusqu'au point où il juge la culture chrétienne la plus décadente, le raisonnement de Nitche est imparable. Cependant le message évangélique est le moins culturel de tous les temps, absolument dépourvu de toute incitation à se sacrifier pour le "bien commun". Aux pharisiens et aux femmes obsédés par les questions sociales, le Messie oppose le plus souverain mépris de ces questions. Et cette souveraineté est celle de l'Esprit de dieu.

    - Il est sans doute plus exact de parler de stratégie que de doctrine satanique, car il est douteux que Nitche ignore le caractère subversif de l'anthropologie chrétienne, la contradiction radicale de l'esprit évangélique qu'elle véhicule. L'antéchrist Nitche nie que Jésus soit un être immortel et divin, métaphysique, mais il a parfaitement conscience que ce Jésus, qu'il félicite les Romains et les Juifs d'avoir assassiné, n'a rien à voir avec le type du prélat catholique romain. De même, si Nitche n'ignore pas que dieu vomit les tièdes, il sait au contraire à quel point la force d'inertie des médiocres ou des vertueux sert le dessein de Satan.

    - Nous, chrétiens, croyons dans la mêlée des suppôts de Satan, s'entre-tuant pour une parcelle de leur foutue terre, les possédant plus qu'ils ne la possèdent, ainsi que les Egyptiens furent noyés jadis dans la mer de leur propre sang. 

  • Exit la modernité

    Plus on est intransigeant avec soi-même, plus on l'est avec autrui et ce que certains vieillards cuits par les années font passer pour de la tolérance apparaît comme le mépris d'autrui.

    Cette intransigeance, qui contredit l'éthique de l'homme moderne, est l'expression de l'amour de soi. ll peut se traduire comme le refus de vivre pour vivre, le refus de la vie comme un but en soi.

    Ainsi Karl Marx voit-il dans l'épicurisme, et Nitche dans le bouddhisme, des religions décadentes, parce qu'elles incitent l'homme à la tolérance vis-à-vis de lui-même. Marx traduit la quête ou le calcul du bonheur (philosophie nécessairement inégalitaire), comme un désintérêt pour le progrès, c'est-à-dire une aspiration spécifiquement humaine, qu'aucune théorie biologique n'explique. Il n'y a que dans l'esprit d'un technocrate, c'est-à-dire d'un sous-homme acceptant d'être réduit à sa fonction, que bonheur et progrès sont deux notions exactement concordantes. Le progrès est réduit au mouvement, c'est-à-dire au sens mécanique du terme.

    L'anthropologie est le mot sophistiqué pour vanter sournoisement la renonciation de l'homme moderne au progrès au profit de réconfortantes fictions.

    L'intransigeance vis-à-vis de soi fonde l'individualisme. Socialement, il n'y aucune raison d'aller à l'encontre du mouvement général, fût-ce le plus bestial. Ce qui permet de caractériser le raisonnement moderne comme un raisonnement fonctionnel, fondateur d'une éthique totalitaire relativiste.

    D'une manière apparemment stupéfiante, le suppôt de Satan et le chrétien rejettent ensemble l'éthique moderne. Le suppôt de Satan (Nitche) y discerne un mouvement de décadence, un abrutissement sans précédent ; le chrétien (Shakespeare) y discerne un mouvement de décadence nécessaire, c'est-à-dire inéluctable, préalable de la fin des temps. Selon Nitche la modernité est chrétienne ; selon le chrétien, elle n'en a que l'apparence.

  • Armagedon now

    Habitué à combattre le destin, que celui-ci se nomme Allah, Zarathoustra, ou l'antique providence des pythagoriciens, le guerrier chrétien a appris à en reconnaître les armoiries, y compris derrière la feinte de l'homme moderne, son air de ne se fier qu'à lui-même et au hasard. L'homme moderne met sa foi dans des ersatz, qui sans le dieu originel ne seraient rien.

    Que les robots soient des imbéciles ne signifie pas que leur dieu, lui, l'est. Entre la détermination du monde moderne et la civilisation déplorée par tel ou tel suppôt de Satan, il y a la même différence qu'entre Frankenstein et son créateur.

    Il faut choisir son camp, car c'est l'Armagedon, et ceux qui ne l'ont pas choisi c'est parce qu'ils sont déjà morts, comme ces assemblées de sénateurs démocrates-chrétiens aux faciès déformés par l'injure du temps. Ces charniers de personnes vivantes sont la dernière carte de Satan, mais ce rempart ne durera pas.

  • Dans la Matrice

    Se débarrasser de la mentalité moderne allemande, c'est comme se débarrasser non pas d'un gadget somptuaire ou hors d'usage, mais de l'esprit du gadget.

    C'est comprendre que ce qui est aujourd'hui appelé "science fondamentale", les hypothèses improbables qui font la fierté de la "civilisation occidentale", ne sont en réalité que la projection du désir humain sur la matière et le cosmos, des gadgets elles aussi.

    Le mouvement erratique de la pensée moderne ou de l'anthropologie est perceptible du point de vue satanique de Nitche, aussi bien que du point de vue chrétien authentique, qui rejette toute forme de philosophie naturelle ou de "science morale". Du point de vue satanique, les mathématiques et le droit modernes sont décadents. Quant au catholicisme, il repose sur la métaphysique et la certitude que celle-ci mettra un terme à l'ordre naturel marqué par le péché et le nombre de la bête 666.

    Le prophète de l'Occident, Shakespeare, a compris et dénonce l'appui fourni par les Eglises chrétiennes et leur clergé à la bête de la terre. Il a compris notamment le rôle de sidération générale joué par la science de Polonius-Copernic.

  • Vive la crise !

    La crise économique est un phénomène favorable à l'émancipation individuelle et à la liberté. Le revers de fortune est une chance sur le plan de la liberté. Pour ma part, je n'aurais pas aimé vivre au cours des "Trente glorieuses", et en tant que chrétien je ne sais pas ce qu'elles peuvent bien signifier, de quelle sorte de gloire les porcs qui affichent leur satisfaction des trente glorieuses se réclament ? Il doit s'agir de la gloire qui fera charcutaille dans l'au-delà les prophètes cyniques de la démocratie-chrétienne darwiniste.

    Avec la crise économique, on est plus près du retour du fils prodigue chez son père spirituel, celui-là même qui proscrit d'appeler quiconque son père en dehors de lui, afin de protéger ses fils contre l'ironie du destin. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées, il n'y a plus de rendement à espérer, et qui dit plus de rendement dit plus d'anthropologie.

    On ne peut définir qu'une psychologie humaine approximative, c'est pourquoi les lois de l'économie ne valent rien, et les économistes sont des idiots comparés aux hommes expérimentés.

    Ce sont les personnes les moins touchées par la crise qui redoutent le plus qu'elle ne dure, et les esclaves qui continuent de faire confiance à des maîtres dont il vaudrait pourtant mieux se prémunir des avis.

     

  • Guerre & Paix

    Contre la guerre et la barbarie, il n'y a pas de moyen plus superficiel que la civilisation, sauf cette espèce nouvelle de civilisation que l'on appelle "démocratie".

  • Peace & Love

    La guerre au nom de la paix ressemble furieusement au sexe au nom de l'amour.

    La formule du satanisme occidental a de quoi dérouter les tenants de l'ancienne culture de vie païenne. Satan comme la nature, se sert du temps pour abuser l'homme.

     

  • Sens de l'histoire chrétien

    Le sens de l'histoire chrétien est une épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête des élites occidentales. Manié par Shakespeare, ce rasoir fait plus de dégâts que tous les couperets révolutionnaires du monde. Nul n'a jugé plus sévèrement la monarchie britannique que Shakespeare, puisqu'il l'a jugée absurde.

    Le danger de l'histoire est si grand pour les élites occidentales, dont les institutions sont formulées contre elle, que la principale tâche assignée aux universités occidentales depuis mille ans est d'occulter l'histoire. N'importe quel universitaire occidental peut se reconnaître dans le portrait de Polonius-Copernic planqué derrière une tenture, rangé du côté du pouvoir contre la vérité.

    Loué soit Shakespeare d'avoir su protéger comme Homère la vérité contre les malversations des intellectuels et des philosophes.

     

  • Evolutionisme et humanisme

    Jean d'Ormesson, critique littéraire au "Figaro", suggérait il y a quelques années que la théorie transformiste darwinienne était en cause dans l'athéisme de la société occidentale moderne.

    C'est inexact. C'est oublier d'abord que le christianisme n'a jamais été et ne sera jamais une religion commune, un culte providentiel, mais que c'est une religion qui compte peu d'élus, tant la puissance du Séducteur est grande.

    C'est oublier ensuite que la thèse du "génie du christianisme" de Chateaubriand est parfaitement satanique, qui fait la théorie d'un christianisme culturel ou mondain. Mahomet fonde une culture, parce qu'il fonde une morale ; le christianisme prévient, lui, au contraire, contre la bête de la terre, et le christianisme oedipien ou pédérastique de Chateaubriand est une religion personnelle, anthropologique et non universelle. Chateaubriand s'émeut sur sa propre enfance, un certain nombre de fêtes païennes "christianisées", et il appelle ce sentiment qui lui réchauffe le coeur "christianisme".

    Il faut prendre l'hypothèse transformiste darwinienne comme une philosophie naturelle moderne. On peut tirer ce constat en observant que les tenants de l'hypothèse évolutionniste postulent simultanément l'hypothèse du progrès social. Il est au moins une chose qui n'a pas évolué depuis l'Egypte antique, c'est la méthode qui consiste à légitimer le pouvoir politique et moral à l'aide de principes scientifiques plus ou moins solides. La théorie transformiste est donc un des éléments qui permettent à l'Occident moderne de prétendre non seulement à une puissance de feu supérieure, mais à la supériorité sur le plan éthique, dans la mesure où le culte du progrès social est devenu la religion commune de l'Occident.

    Donc l'hypothèse de Darwin n'est pas spécifiquement athée, puisque le culte du progrès social a été introduit par le clergé chrétien, véhiculé par une culture chrétienne dans laquelle Charles Darwin a baigné. On fait parfois valoir les sentiments athées de Darwin, contrairement à ceux de son épouse, mais cette culture bourgeoise chrétienne est particulièrement propice au volte-face. Le curé athée Sartre fut ainsi athée tout au long de son existence, avant de manifester une sorte de fidéisme, quelque temps avant sa mort.

    C'est bien la culture chrétienne occidentale qui fait de l'homme un être suprême, une conscience supérieure ; la meilleure preuve en est que la philosophie et la science physique antiques sont incompatibles avec la thèse transformiste, parce qu'au regard du cosmos, l'homme n'est rien ou presque pour un savant de l'antiquité, et l'énigme de l'origine et de la fin de l'humanité, bien plus que dans une détermination instinctive, est à rechercher dans les étoiles. La science naturelle antique fait le constat expérimental de la médiocrité humaine, au contraire de la science biologique moderne qui postule sa supériorité.

    La raison que les chrétiens ont de s'opposer au darwinisme est que cette science mathématique (c'est-à-dire hypothétique, laissant place au hasard), est le fruit de la "culture chrétienne", c'est-à-dire d'une subversion de la parole divine, par et au profit d'élites corrompues.

    En tant que philosophie naturelle propice à favoriser la pseudo-science raciale nazie ou la pseudo-science économique libérale, l'évolutionnisme contredit l'humanisme, particulièrement attaché aux sources antiques.

    J'ai personnellement beaucoup argumenté contre des évolutionnistes, sous l'influence de cultures différentes. Les artistes sont ainsi naturellement sceptiques à l'égard de l'évolutionnisme, dans la mesure où ils font un effort pour se déterminer individuellement et sont donc hostiles à l'idée de progrès collectif ou social (idéologie beaucoup plus germanique que française). Le milieu démocrate-chrétien est à peu près le seul où l'on professe le darwinisme comme un dogme, et il est à peu près certain que les trois-quart des évêques et cardinaux catholiques romains sont convaincus de la validité des thèses de Darwin, sans jamais avoir lu le moindre ouvrage dessus. Si l'on prend la bêtise démocrate-chrétienne pour point de référence, il est certain que l'antécédent du singe est probable.