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  • L'Apocalypse ou la mort !

    La cri de ralliement trouvée par Fodio n'est pas mal puisque l'apocalypse chrétienne peut être regardée comme le remède à la mort. Le Christ a vaincu la mort et montré la voie à ses saints. Clairement, l'armure que Hamlet endosse est celle du combat contre le destin (= 666). Si le profane peut trouver étonnant qu'un chrétien en affronte d'autres, c'est qu'il ignore précisément tout de l'apocalypse chrétienne, en particulier de la synagogue de Satan et de son clergé, après plusieurs siècles de compromis libéral avec les puissances séculières. D'ailleurs où est-il écrit dans le Nouveau Testament que le Christ a le goût de la diplomatie ?

    Seule la vérité permet d'échapper au destin, inséparable de la mort, tel est donc bien le message apocalyptique.

    *

    La science d'Aristote déjà consiste à tourner et retourner la mort dans tous les sens, tant son caractère d'"absolu relatif" paraît étrange à ce grand naturaliste qui embrasse tout. La mort est comme un sophisme d'Einstein ! Comme la statique mouvante du cinéma.

    A quoi tient tout le paradoxe du moyen âge, incarné par Thomas d'Aquin ? A une science en chemin vers l'apocalypse, mais qui se heurte encore à la religion ; au passage on remarque que Dante est plus avancé que Thomas d'Aquin, comme s'il ne pouvait y avoir de véritable théologie qu'en dehors des murs des institutions ecclésiastiques. Il faut en effet mesurer l'effet, volontaire ou pas de la part de Dante, de son intrusion dans le purgatoire, auparavant de l'ordre de la science-fiction juridique. De même que les fictions hollywoodiennes à base de "voyage dans le temps", sur la base du prédicat stupide d'Einstein : ce cinéma ébaubira sans doute le beauf yankee, mais aux yeux d'un public plus humaniste, il fera ressortir la stupidité du prédicat d'Einstein.

    Du côté de la mort, il y a eu, il y a et il y aura toujours la religion, Tartuffe hier, Freud aujourd'hui. C'est précisément la raison pour laquelle l'Eglise catholique, contre son enseignement classique le plus élémentaire, lentement au cours des siècles écoulés a "avalé le diable". Si la religion tend à se recentrer sur la mort et à bannir consécutivement l'apocalypse, c'est en raison de l'enjeu stratégique que représente la mort, sur laquelle les religions "fidéistes" sont centrées. Ainsi, dans la religion laïque ou capitaliste, qui reprend la formule du jansénisme, la foi dans l'homme et ses systèmes implique obligatoirement une forme de lieu temporel abstrait du type du purgatoire, de l'enfer et du paradis jansénistes, où l'homme trouve le réconfort en songe.

    Avant toute chose, la religion existentialiste est la religion du fantasme. Si elle fait autant penser à Pascal, c'est qu'elle ne repose sur rien de sérieux et de concrêt.

    Les chrétiens libéraux, qui de façon satanique font l'apologie de Freud et du freudisme sont trop stupide pour s'apercevoir qu'il fait double emploi avec le purgatoire. Le chrétien libéral porte une veste chrétienne, doublée d'une étoffe païenne, afin de mieux assurer ses actions.

    "L'Apocalypse ou la mort" n'est pas mal ; tiré du livre de Joël par François Bacon, j'aime beaucoup aussi :

    "Vos jeunes verront des visions et vos vieillards rêveront des rêves.", évocation perspicace du grand divertissement capitaliste béni entre autre par le super-crétin en chef Pie XII.

  • Anarchie capitaliste

    "Vivre en harmonie avec la nature" : avec ses moeurs de crocodiles ou de loups -clan Sarkozy contre clan Villepin-, le capitalisme n'a aucune leçon à recevoir des écologistes, dont le naturalisme est un naturalisme de safari-photo.

    La conception politisée de la nature de Nitche ou Darwin est poussée jusqu'à l'absurde par Cohn-Bendit, plus pédérastique encore. Non plus la loi de la jungle seulement, mais la loi de la jungle "cool".

    On peut interpréter l'écologisme comme le nouveau cri de ralliement de la meute libérale. Dès lors que le moindre chacal capitaliste au fin fond du Texas aura compris que l'industrie yankee est morte, il se convertira à l'écologie.

  • Théâtre mou

    Invité à mater une pièce de Claudel donnée dans un minuscule théâtre parisien, je m'y rends en traînant les pieds. Même si Claudel rejoint parfois Bernanos dans la dénonciation du christianisme libéral, l'illustration de son mobile satanique, je n'ai jamais aimé Claudel, qui masque plus ou moins que le paganisme est contenu entièrement dans la politique, et la politique dans la famille. "A contrario" il n'y a aucun paganisme qui ne se fonde sur la famille, même si la formule du paganisme libéral est particulièrement invertie ou hypocrite.

    Si l'on ne rejette pas le droit judéo-chrétien, y compris les "Droits de l'homme" comme Marx, dans la lignée du rejet des institutions juives par le Christ, autant entamer une danse du scalp autour du veau d'or comme le peuple juif privé de son guide, servir la diplomatie de son pays comme Claudel.

    Je remarque qu'il y a souvent de belles femmes parmi les actrices et les spectatrices de Claudel. De ces belles femmes qui semblent troublées par cette question, familière des peintres : comment retenir ce qui constitue leur principal trésor : la beauté ? (je ne parle pas ici de la beauté janséniste selon Karl Lagerfeld, qui n'est que le charme ou le "sex appeal", une manière de dissimuler l'inceste).

    Bref, au bout de cinq minutes, ce "Pain dur" m'emmerde déjà. La bourgeoisie n'est pas un sujet pour le théâtre ; elle est beaucoup trop compliquée. L'unité de temps et de lieu du théâtre classique est une idée mal comprise. La vision classique est hors du temps et de la géographie. On peut très bien écrire une pièce dans le style de Feydeau en respectant bêtement l'unité de temps et de lieu, elle n'en sera pas plus "classique". Shakespeare peut étaler son intrigue sur le fil d'une année entière, il n'en sera pas pour autant "romantique".

    La bourgeoisie qui vit sous l'empire du destin ne peut en aucun cas faire un sujet universel, classique. La bourgeoisie est morte-née, ou innée. Si la Grèce a des auteurs tragiques, c'est notamment parce qu'elle croit en dieu, sans quoi elle n'aurait que des comiques et des poètes, qui jouent sur le mouvement.

    Le théâtre vivant commence après la pièce lorsqu'un sorbonnard parfaitement dans le style sorbonnard, qui connaît la date des premiers furoncles de Claudel, celle de sa dernière bandaison, et ne souffrira pas qu'on évoque un simple rapport sexuel de son idole si ce rapport n'est pas archivé, un tel olibrius monte sur la scène pour une petite conférence de son cru. Il va s'agir en un quart d'heure principalement de démontrer que Claudel n'était pas... antisémite. Car si d'aventure Claudel était vivant, cela ferait automatiquement des spectateurs qui ont payé leur entrée des collabos, et du spécialiste en question une sorte de "gauleiter". Mais qui oserait parler de censure ici ?

    Au beau milieu de ce petit rituel de dévotion à l'esprit du temps, le type se paie même le luxe de dire qu'il trouve parfois Claudel un peu trop religieux.

     

     

  • Marx pour les Nuls

    Je ne me lasse pas de résumer Marx à sa plus simple expression. C'est utile pour ne pas tomber dans la religion communiste comme Aragon, Althusser & cie.

    Donc, la politique est un rêve ; on le comprend facilement à partir des exemples de Néron, Napoléon, Hitler ou Obama (je fais exprès de prendre des Romains). Quant au capitalisme c'est un rêve érotique, une pollution nocturne. Le capitalisme est donc la politique ramenée à l'essentiel.

    (Un chrétien se doit d'ajouter que la politique est aussi le rêve de Judas Iscariote.)

  • Poètes hibernés

    Le poète loue avec la même ardeur les tyrans et les femmes.

    Quel poète n'a sa pouliche qu'il rêve de monter,

    A côté de son tyran qu'il rêve de sucer,

    Papa et maman, proportionnés à son instrument ?

    Tyranneau Sarko ne trouve pour sa gloire,

    Pound, Claudel, Céline, Aragon, Eluard,

    Mais Carla Bruni ou Chantal Goya.

    *

    Le poète est pire qu'un boeuf : avide de porter le joug ou la croix.

    Pire qu'un âne il n'a pas vu, le Christ entrer dans Jérusalem.

    Qu'il y ait des poètes chrétiens sous la lune,

    Qui se remettent derrière la charrue, paysans à la nuque raide,

    Auxquels les peintres ne devraient jamais se lasser de botter le cul :

    c'est un monde !

    *

    Baudelaire est le seul poète chrétien

    Qui ne soit pas lamentable,

    Puisque désignant la femme "fléau désirable",

    Il ne dissimule pas l'astuce du Diable,

    Sous un tas de vers.

  • Capital et Sexe

    Marx compare la philosophie allemande à la masturbation. Celle-ci paraît une simulation du sexe. Mais il y a déjà dans le sexe sans masturbation beaucoup de dissimulation, et pas seulement de la part des femmes. Une femme voilée au moyen âge est d'ailleurs prédestinée au sexe comme une putain capitaliste d'aujourd'hui qui fait voir le haut de ses cuisses et se prétend "libre".

    Il n'y rien dans l'islam qui s'oppose radicalement à la chiennerie capitaliste. Sans quoi je m'y convertirais immédiatement.

  • Stendhal = Berlusconi

    Passant devant l'opéra Garnier, j'ai toujours eu un haut le coeur de cette verrue cyclopéenne en plein Paris. Quitte à subir un attentat terroriste, j'aimerais autant qu'il ait lieu dans le hall de cette caverne.

    Toujours à propos de l'amateur d'opéra Stendhal et de ses coups de baguette en faveur du "romanticisme", j'ai noté ceci de plus avisé venant de son confrère Bérenger-Labaume (comme quoi la gloire littéraire frappe indistinctement abrutis musiciens et peintres naturalistes) :

    "Les beautés musicales sont relatives aux temps, aux localités, à la mode si l'on veut, et ne sont point d'un ordre aussi positif que celles de la peinture, de la poésie et des autres beaux-arts."

    Aristote a plus vite et mieux dit que les musiciens sont des imbéciles, des "experts". Le peintre Chenavard aussi avait compris que le vent du crétinisme sort d'un instrument de musique. Mais le mérite particulier de Bérenger-Labaume est qu'il est lui-même, comme Stendhal, amateur de ce divertissement pour femelles italo-boches en rut. Or d'habitude l'amateur d'opéra a horreur de la vérité.

  • Ubu-pape

    La querelle autour du procès en béatification de Pie XII est du domaine de la propagande de la foi. Foi chrétienne, foi juive, et même foi laïque, par-delà le cas de Pie XII, se disputent le Ciel (Ou le Purgatoire dans lequel la bourgeoisie, en raison de ses crimes maquillés en compromis, a toujours été tentée de croire.) La bourgeoisie n'est pas loin, ici, de mettre le Ciel à l'encan.

    La propagande est la queue de la comète politique ; aussi ne concerne-t-elle pas le christianisme. On peut être sûr d'une chose : la canonisation ou la béatification, si elle passionne les gens de robe, est la dernière des choses qui préoccupe les saints.

    Pour ce qui concerne les Juifs, si les pharisiens demeurent célèbres pour leur goût du sanhédrin, leur culte des mots, surtout lorsqu'ils permettent de se justifier ou de tendre des pièges, on peut lire néanmoins dans l'Ecclésiastique, et ce bien que ce livre soit un des moins messianiques et des plus moraux :


    "La gloire et la honte sont dans la parole,

    et la langue de l'homme cause sa perte."

     

    (La spirale du "Père Ubu" est celle du langage ou de la rhétorique politique.)

  • Identité, piège à belons

    La formule identitaire la plus raffinée que j'ai pu trouver, celle qui fait le moins énarque gaulliste ou polytechnicien national-socialiste, c'est celle-ci : "Mon pays, c'est ma langue" : elle est du franco-italien Rivarol. Une gazette réactionnaire (hors du lobby réac sarkozyste) pour officiers de marine retraités a d'ailleurs choisi de s'intituler "Rivarol".

    "La gloire et la honte sont dans la parole,

    et la langue de l'homme CAUSE sa perte..."

    Le distingué Rivarol n'avait manifestement pas lu l'Ecclésiastique, pas plus que Judas Iscariote, saint patron des nationalistes ou du part libéral depuis l'interdiction de la politique, Judas allé se pendre par le cou au figuier (stérile) au moyen d'une corde.



  • Le métèque Stendhal

    (Le débat sur l'Identité française invite aussi à faire le tri dans les produits d'importation littéraires.)

    Pour faire pièce au propos de l'académicien gâteux (pléonasme) Michel Déon, disons "a contrario" que qualifier le coup de foudre amoureux de "cristallisation" de la part de Stendhal, est un des rares traits d'esprit de ce physiocrate rital (tout penseur libéral peut être qualifié de "physiocrate", de Diderot à Darwin en passant par Stendhal, voire Delacroix, dont les couleurs traduisent une gastronomie intense).

    Au stade guimauve où est rendu Déon sur l'échelle libérale, peut-être la cristallisation n'a pas lieu mais seulement l'adhérence? Quoi qu'il en soit, la théorie de la cristallisation (à peine oiseuse) permet de relier le coup de foudre à la politique aisément. Les femmes, que leur excédent d'âme rend plus "politiques" que les hommes, croient d'ailleurs que "les diamants sont éternels" (Dans la philosophie nazie en rouge et noir, l'âme est constituée d'un bout de carbone.)

    "Quand on passe sa vie entre les bras d'une femme, tout semble obscur." : encore un coup où Stendhal vise juste et honore sa patrie d'adoption, différente sur ce point de l'Italie ou l'Allemagne, où l'idée est beaucoup plus répandue que par chez nous, Freud redoublant saint Augustin (sans compter Luther et sa bonne femme), que "la femme est à l'origine du monde", concentré de connerie anthropologique.

    *

    A part ça Stendhal aime Shakespeare pour la plus mauvaise raison du monde : parce qu'il le trouve "romantique" (sic), confondant ainsi Shakespeare avec le boeuf Rossini ou Verdi. Les détracteurs de Stendhal plaident qu'aucun argument solide ne soutient la thèse de Stendhal que Shakespeare est plus romantique que Racine ; de fait, ce serait plutôt le contraire, si on considère que le fait de basculer du libertinage dans le puritanisme, comme Racine, est un trait de caractère dominant du type romantique (Ben Laden est le dernier dans ce cas). Le romantisme, dans Shakespeare, c'est Ophélie.

    Et si on donnait Shakespeare et Racine devant un public de nonnes et de putes mélangées, il est presque certain que ce dernier aurait la préférence de ces demoiselles.

    Le constat que les détracteurs de Stendhal ne disposent pas d'arguments plus solides que ceux du Rital m'as-tu vu, incite à classer le XIXe siècle sur le plan artistique au niveau du moyen âge, un moyen âge "descendant".

    Je décide donc de signer l'arrêté de reconduite à la frontière de la littérature de Stendhal (que j'ai toujours eu honte d'avoir apprécié, à l'âge de dix-sept ans, vu qu'on est toujours un peu branleur quand on a cet âge-là).

  • Et l'identité serbe ?

    Slobodan Despot dans le poste a frôlé la limite de ce que la censure permet de dire à la télé. L'officiant Frédéric Taddéi qui l'accueillait sur son plateau a bien failli en avaler son hostie de travers.

    Et moi qui disait il y a à peine quelques semaines que tous les Serbes sont des couilles molles comme leur ambassadeur Patrick Besson qui profite que Céline a le dos tourné pour cracher dessus et se faire mousser ainsi auprès de ses créanciers juifs. Le problème de l'identité, c'est qu'il concerne plus les bessons que les Serbes ou les Français.


  • Identité, piège à berniques

    "Elle est passée par ici, elle repassera par là, elle court, elle court l'Identité française..." ; serait-ce une cousine de l'Arlésienne? On peut regretter l'absence d'Alphonse Allais, super Français du centre de Paris (Il y a toujours au moins un tiers de Belge, de Boche ou de Rital, dans le provincial), très bien placé pour tirer tout le comique de cette situation algébrique, extraire le PGCD ou la racine carrée de la patrie.

    Car faire rire du néant au lieu d'en tirer des conséquences astronomiques, voilà bien qui distingue le Français de ses cousins germains et qui oblige, si on choisit d'élire comme moi Allais architype français, de reconduire Blaise Pascal et Jean-Paul Sartre à la frontière illico.


  • Vivons cachées ?

    La femme, en France, a bien le droit d'être une pute, mais pas celui d'être soumise. Le maquereau succède au mari. Telle est la religion féministe, plus bête qu'Eric Zemmour (mais tout aussi capitaliste).

    L'hypocrisie féministe qui consiste à dissocier le pouvoir de l'argent se retrouve curieusement chez Maurras ; on comprend ainsi que le féminisme est un pur produit politique et culturel, un sexisme ordinaire, plus bas encore que le sexisme méditerranéen qu'il dénonce, car fondé sur une conception du sexe et de la politique plus mécanique encore.

    Pourquoi deux poids, deux mesures, alors que n'importe quel imbécile est capable de comprendre que la soumission à l'argent est la pire des soumissions, puisque l'argent concentre l'essence du pouvoir politique (On note lorsqu'on est chrétien que les trente deniers versés à Judas sont la conséquence de sa déception politique : Jésus n'est pas venu pour régner sur Israël) ?

    Bien sûr parce que la loi politique/naturelle du plus fort implique que la conjuration des putains et de leurs maquereaux, auxquels il est permis depuis Fourier d'ajouter les bons pères et les bonnes mères de familles bourgeoises abonnés à "Madame Figaro", cette conjuration pèse beaucoup plus dans la société civile que les quelques péquenots musulmans et leurs femmes en tchador.

    Ensuite parce que la prostitution est le mode de soumission préféré du bourgeois, celui qui épargne le mieux son tabou de l'inceste et préserve son désir de consommation.

  • Victimes de la mode

    "La catastrophe naturelle est dans les médiats" : pour dire non pas seulement que la mort et la désolation en Haïti sont dans le poste de télé et les journaux, mais que les médiats participent eux-mêmes de la catastrophe naturelle, ventilant la bêtise à travers le monde comme un poison mortel.

    Ainsi lorsque les médiats se précipitent pour traduire "apocalypse" par "cataclysme", alors que dans l'Apocalypse la catastrophe n'est pas surnaturelle mais artificielle, le combat des partis du diable entre eux, précédant leur extinction. L'excitation de la bêtise humaine passe par l'hypertrophie de l'âme, effet de la politique. Et rien n'est plus efficace pour développer l'âme qu'un miroir comme le cinéma ou la télé. Placer un enfant devant la télévision est le meilleur moyen d'en faire un pédéraste. Salaud de Newton !

  • Signes d'Alzheimer

    La religion de la choa ou le "devoir de mémoire", qui a remplacé peu à peu l'histoire, est la maladie d'Alzheimer de la société bourgeoise française. On décrit parfois la maladie d'Alzheimer comme un manque de mémoire, mais c'est en réalité l'inverse, un excès, une saturation de la mémoire qui traduit le blocage du raisonnement binaire.

    Ainsi le capitalisme, parfaitement binaire lui aussi, est un projet qui se nourrit de nostalgie et de souvenirs. En somme il meurt de son paradoxe qui traduit la perte d'esprit critique.

  • Salaud de Pie XII

    Je sais depuis assez longtemps que Pie XII, dans le domaine de l'art, sous des airs d'intello. n'était qu'un vulgaire iconoclaste (à croire qu'il n'y a pas d'imposture intellectuelle sans lunettes).

    Ainsi : "La fonction de tout art est de briser le cercle étroit et angoissant du fini, dans lequel l'homme est enfermé tant qu'il vit ici-bas, et d'ouvrir comme une fenêtre à son esprit aspirant à l'infini." où on voit que Pie XII définit l'art chrétien comme l'art païen, c'est-à-dire environ comme les mathématiques, où le zéro et l'infini sont équivalents, même si on peut jongler avec (les mathématiques sont très proches des arts du cirque, la simplicité des enfants de la balle en moins), avec cette caractéristique propre au mathématicien qui est d'ignorer ce qu'est un cercle, ce que la science et l'art savent et disent déjà depuis près de trois mille ans !! La réflexion est typiquement nazie ; mais les nazis, qui ont gobés Darwin à fond, sont plus près de la grand messe et du cirque que de la science : des polytechniciens ; si on donne à un polytechnicien un pinceau pour peindre, il peindra un pinceau.

    Mais je viens d'apprendre par la télévision que Pie XII, non content de dire des conneries "ad infinitum", a béni publiquement la télévision au moment de sa naissance ! Il a vu en elle un instrument de civilisation à l'échelle mondiale ; ben merde alors ; là pour le coup je doute qu'Adolf Hitler aurait été assez stupide, à la place de Pie XII, pour se prononcer de façon aussi irresponsable dans le même sens. C'est là un quitus donné à un médiat dont il n'a pas fallu attendre longtemps pour se rendre compte qu'il repose comme le cinéma sur la pornographie, c'est-à-dire qu'il excite chez l'homme dès le plus jeune âge les instincts les plus bas afin d'en faire rapidement une brute nazie en puissance, mobilisable dès que nécessaire.

    On sait que les Yankis ont inventé la torture hypocrite par la musique, qui fait peu à peu basculer dans la folie. Je suis tenté de croire que par le cinéma ou la télévision, qui ne sont jamais que des stimulus musicaux plus puissants, l'effet serait encore plus radical, celui d'une chambre noire, peut-être même trop puissant pour satisfaire aux exigences du tortionnaire, qui est d'effrayer sans provoquer l'arrêt cardiaque trop vite.

  • Angéliques

    Pour avoir reconnu les principes romains comme de la pure saloperie, rien que pour ça Karl Marx et Simone Weil sont les plus grands penseurs chrétiens des derniers temps.

    Il y a de quoi en effet, partant des quelques pages roses d'adages latins dans un Larousse, bâtir toute une synagogue de Satan en plaçant un démiurge quelconque à sa tête. Le jansénisme et sa métastase existentialiste ne sont rien qu'un requiem bruyant, la mélopée des fossoyeurs.

  • La Révolution ou la mort

    Si l'on ne comprend pas que Karl Marx pose le problème en ces termes, il suffit de lire Shakespeare pour le compléter. Le capitalisme est un rêve érotique gigantesque, à l'échelle mondiale, qui se terminera comme tous les rêves érotiques dans le néant.

    Le philosophe serbo-croate Slavoj Zizek n'est pas une lèche-cul capitaliste comme Michel Onfray, Siné, Geluck, tous les soi-disant "anars" de "Charlie Hebdo" en prime, qui ne cessent de répéter : "Surtout pas la révolution !" afin de ne pas inquiéter leurs banquiers.

    Mais Zizek n'ajoute rien à Marx, qui éclaire mieux la mystique de la mécanique capitaliste, l'aspiration vers le néant qu'elle contient. En outre la dialectique historique de Marx ne laisse pas place aux slogans anticommunistes des grenouilles de bénitier capitalistes, dont toute l'industrie consiste à faire gober au populo que Hitler, Staline, de Gaulle ou Churchill sont des super-héros gentils ou méchants tombés du ciel. Toujours cocasse de voir un "anar" comme Siné se donner des airs de suppôt de Satan tout en critiquant Hitler, quand même plus crédible dans le même rôle. Sganarelle contre Don Juan. Idem pour Nitche, sorte d'Hitler qui n'ose pas sortir de son cabinet, séducteur de seconde zone ; même Joseph de Maistre a plus de style !

    Comme Drieu La Rochelle le fait remarquer, on peut sans doute brosser l'histoire de son trou du cul à l'échelle de quelques décennies, mais il est difficile de mesurer l'évolution d'une civilisation à moins de quatre ou cinq siècles. Lorsqu'ils dissèquent l'économie capitaliste pour en isoler le trou noir, Marx et Engels eux-mêmes ne disent pas que le capitalisme a surgi de nulle part au XVIIe siècle, mais ils se contentent d'indiquer le durcissement de la mécanique capitaliste au cours de ce siècle noir, en Angleterre d'abord, puis en France.

    Dans une très large mesure, du moins on peut le voir au plan artistique et scientifique, la Renaissance auparavant fut une période de résistance farouche au mercantilisme et au despotisme. Ainsi Dante Alighieri, à la charnière du moyen âge et de la Renaissance, n'a pas attendu Luther pour vouer les tenants des "lois du marché" à l'Enfer.


  • Pour un art communiste

    - Typiquement la philosophie (spéculative) est analytique et conduit à l'élitisme, c'est-à-dire à la "religion de l'art" selon Hegel (= SS).

    - Typiquement l'art analogique ou synthétique conduit au communisme, c'est-à-dire à la libération par l'art de tous ceux qui n'inclinent pas plutôt vers la folie. L'idée de "génie artistique" relève de l'utopie pour Frédéric Engels car elle est le chemin le plus court vers le fétichisme, Proust, autrement dit la mort de l'art par asphyxie. Bien sûr il serait ridicule d'accuser Proust d'avoir assassiné l'art à lui tout seul, mais il est un symptôme caractéristique du cancer bourgeois. La mystique des arts décoratifs (les arts décoratifs ne supportent même pas la critique relative de Sainte-Beuve) qui est dans Proust, on la retrouve dans l'esthétique nazie.

    On observe d'ailleurs que les doctrines des grands penseurs matérialistes à travers le temps, d'Aristote à Marx en passant par François Bacon, méritent d'être qualifiées de doctrines "artistiques", même si ça ne saute pas autant aux yeux dans le cas de Marx que dans celui d'Aristote ou Bacon ; Marx est issu d'une culture germanique qui a érigé le fétichisme et la muséographie en véritable religion d'Etat.

    Le musée Pompidou est comme une parcelle de territoire allemand en plein Paris, qui témoigne de la conversion définitive de la bourgeoisie française aux principes animistes de sa cousine germaine.

    Les caissiers-bureaucrates à l'entrée du Pompidou ont été surpris que je leur fasse un salut romain en passant le portique. Ils préfèrent oublier sous l'uniforme que les couleurs rouge et noire flottent et ont toujours flotté sur les régimes libéraux. Elles ont simplement viré au rose et gris sous l'effet d'un blanchiment intensif : de Julien Sorel à Frédéric Beigbeder.

    J'estime en effet de mon devoir de démystifier l'art contemporain aux yeux de mon pote Henri des Etats-Unis, attiré naturellement dans cette antre à la gloire du plastique, mais sur qui la bêtise manifeste des groupes de visiteurs du Pompidou produit une lente catharsis (Henri est bien obligé de reconnaître que ces bons citoyens-là font du lèche-vitrine kulturel).

    *

    Ainsi un marxiste discernera sans trop de peine la dimension religieuse dans l'art de Picasso, plus ou moins grande bien sûr selon les directions prises par un génie "éclectique".

    Cette dimension religieuse est trahie par un autre aspect de la peinture de Picasso : son aspect architectural. Ce gros poupon incestueux d'Apollinaire trahit sa religion avec son goût pour les cubes.

    Une comparaison simple avec Michel-Ange : chez ce dernier le corps est dans l'architecture et non l'inverse, l'architecture dans le corps. Comment le traduire ? L'art de Picasso tend vers un idéal de beauté morale. Le goût des nazis et des Yankis (Gertrude Stein) pour la peinture de Picasso est loin d'être inconséquent. Autrement dit l'art de Michel-Ange est moins religieux, mieux fait pour plaire à un communiste. L'art de Michel-Ange est moins pédérastique, en outre, que celui de Picasso.

    Un bon esthète au demeurant, et à cet égard Baudelaire surpasse largement Diderot et ses pirouettes de rhéteur janséniste, un bon esthète fidèle à la raison incluera nécessairement la charogne à l'idéal de beauté morale, sans quoi l'architecture, nettement organique, ne tiendra pas, faute de symétrie ; la morale est aussi binaire qu'un ordinateur. La polytechnique ne peut être élevée au rang de science véritable, elle qui est si pétrie de sexe et de morale, que dans un régime politique totalitaire.

    Picasso a le mérite comme Céline de proposer un art où le classicisme et le baroque se téléscopent, un dialogue et non un monologue hystérique. S'agissant de Kandinski ou Klee en revanche, on peut parler de style ou de religiosité débordante : l'onanisme dont parle Karl Marx pour qualifier la philosophie allemande.

    Celui qui ne comprend pas que l'art de Picasso est plus religieux, c'est qu'il ne sait pas faire la différence entre la beauté et la séduction ou le charme. Celle-ci est morale et magnétique (non loin de la "cristallisation" de Stendhal, dont c'est à peu près la seule formule intelligente) ; la beauté est, elle, véritablement "par-delà bien et mal" ; certainement pas "dionysiaque" bien sûr ; mais pas non plus "apollinienne" ; athénienne, tout simplement.

    *

    On peut enfin définir la musique ou la culture (concept germanique), comme le mode de destruction de l'art. Episode de la mythologie, Athéna jette au loin et brise la flûte charmeuse qu'elle avait embouchée et qui l'enlaidissait. Que le divertissement est compatible avec la critique et le progrès est une théorie bourgeoise. La musique est d'argent et le silence est d'or. L'ordre bourgeois fondé sur l'argent inclut la guerre et le désordre comme l'harmonie musicale comprend le chaos.


  • Marx et Jospin

    Quand j'entends Lionel Jospin raconter sa vie à la télé, je comprends que de braves cons aient pu voter pour Sarkozy. Le côté cocasse de Jospin, c'est qu'il ne peut ouvrir le bec sans faire l'apologie du suicide, c'est plus fort que lui.

    Déjà Karl Marx voyait dans le discours démocrate-chrétien ou socialiste le discours le plus dangereux pour le prolétariat, car le plus apte à rallier à une politique bourgeoise destructrice. De fait l'armée des instituteurs républicains laïcs s'est laissée en France déposséder du discours moral dont elle avait quasiment le monopole par une presse et des médiats aux ordres des cartels industriels et bancaires qui produisent désormais carrément des émissions grand public à la gloire des "500 familles" qui ont conduit la France là où elle en est, au bord de la faillite et de la nullité intellectuelle que l'Académie dite "française" incarne parfaitement.

    Le niveau élevé du chômage en France depuis les années 70 contraint même les politiciens qui ne dissimulent pas ou peu que leur raison sociale est d'être des factotums de l'industrie et des banques (Sarkozy, Fillon, Chirac et Balladur avant eux), il les contraint à adopter le discours social-démocrate hypocrite.

    Le gauchissement du discours aux Etats-Unis à travers Obama est bel et bien lui aussi une conséquence de l'entrée des Etats-Unis en récession. Le socialisme s'avère donc être la meilleure vaseline pour enculer le peuple.

    Les deux minorités qui ont réagi le plus tôt en France à l'hypocrisie du discours socialiste ou du "gaullisme de gauche" sont les électeurs de Le Pen issus de milieux populaires et les immigrés des banlieues. Tout semble les opposer, mais en réalité ces minorités ont en partage de n'avoir pas grand chose à perdre ; c'est ce qui leur fait dire face aux politiciens et leurs cortèges de promesses et de journalistes : "Ôtez-vous de notre soleil." Cynisme populaire contre cynisme politique. Machiavel n'avait pas tort de peindre la politique aux couleurs du diable (Avec le pourpre et l'écarlate, l'orange en est une, que le roi des faux-culs François Bayrou n'a pas craint d'adopter.)