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Misère de la science - Page 3

  • Preuve de dieu (2)

    Causons un peu de ce dieu moderne qui éclipse les anciens et que l'on appelle "la science". C'est bien d'un rapport religieux à la science dont il s'agit dans le monde moderne, et qui rappelle par conséquent le propos de Rabelais sur la "science sans conscience", dont les universitaires spécialistes de Rabelais omettent souvent de rappeler qu'il vise la science scolastique.

    Ce rapport religieux est traduit par la notion de "culture scientifique", qui ne choquera pas un homme de foi, mais fera sursauter un scientifique. Il est traduit aussi par l'idée d'une science "tournée vers l'avenir", c'est-à-dire ayant rompu avec la matière, ce qui est le propre d'une conscience religieuse primitive ou infantile.

    Cette dimension religieuse est perceptible également dans la censure par les pouvoirs publics des critiques de la science officielle. Je citerais ici le cas de Michel Onfray, dans la mesure où la portée scientifique de sa critique est très limitée, mais néanmoins rencontre l'hostilité des représentants de l'Inquisition.

    Et, comme la contestation du monopole scientifique de l'Eglise catholique romaine est un des axes de la philosophie des Lumières, s'appuyant parfois sur les évangiles pour contester ce monopole (Diderot), on est très étonné qu'aucun historien "public" ne nous dise que la philosophie des Lumières n'a eu aucun effet en France ; vraiment très étonné qu'aucun historien ne nous dise que les institutions républicaines prolongent les dogmes et idéologies, comportements de l'Eglise catholique romaine, et que la laïcité, le principe de neutralité religieuse de l'Etat républicain est une vaste blague : en ce qui concerne les chrétiens qui cautionnent la laïcité, on peut même démontrer assez facilement que ce sont de sinistres bouffons, dont l'argent est le seul mobile. La laïcité est une vaste blague puisque l'Etat, à coups de milliards d'euros, s'efforce d'imposer l'idée de la science moderne comme un dieu nouveau, et d'autre part sanctionne la contestation de la science officielle. La laïcité témoigne d'une métamorphose du cléricalisme, mais non de l'abandon des méthodes cléricales de l'Ancien régime. La laïcité obéit au principe de la ruse, et typiquement de la ruse de caste. Il est de notoriété publique que Judas Iscariote a rendu l'argent qui lui avait été versé en échange de sa trahison - des démocrates-chrétiens il ne faut pas s'attendre à la même restitution.

    Pour revenir à la preuve de dieu, d'autant plus exigible qu'il s'agit d'un dieu inventé par les hommes : qu'est-ce qui nous prouve que, derrière le gadget moderne, il y a vraiment la Science pure avec un grand S, et que tout ça ne cache pas un vaste système d'exploitation clérical ? D'autre part on aimerait comprendre comment il se fait que la science la plus laïque, et donc la plus neutre en principe, prolonge la science des savants catholiques romains ou protestants du XVIIe siècle, les plus confessionnels de tous les temps, mélangeant de façon indistincte hypothèses scientifiques et convictions religieuses plus ou moins conformes à la Bible ? On aimerait savoir pourquoi les tenants des mathématiques modernes présentent aussi souvent des signes d'aliénation mentale ?

     

     

  • Dans la Matrice

    Le psychanalyste Carl Jung souligne à juste titre que le rejet de la mythologie par le monde moderne est une cause de trouble mental. De fait l'art moderne le plus débile se distingue par l'ignorance de la mythologie, vis-à-vis de laquelle il se croit émancipé. L'opinion particulière acquiert ainsi une valeur supérieure au raisonnement plus général, et l'individualisme est de cette façon réduit au narcissisme, à savoir son contraire, sous prétexte de "libération" de l'individu.

    Ce que Carl Jung ne dit pas, ou pas assez, c'est l'extraordinaire moyen de domination que la culture de masse ou l'art moderne, vecteurs de folie, constituent pour les élites capitalistes occidentales. A travers l'art et les prétendus artistes modernes, qui ne sont en réalité que des kapos pour la plupart, en charge d'une mystification culturelle dont le message essentiel est l'éloge sournois de la faiblesse.

    Ce que Carl Jung occulte en outre, et que le point de vue chrétien extérieur à la culture ou à l'anthropologie permet de voir, c'est qu'il n'y a pas une seule mythologie, mais deux.

    C. Jung est conforme au plan universitaire typique du XIXe siècle pour réduire l'art et la mythologie à leur vocation anthropologique, et tenter ainsi d'étouffer la mythologie juive ou chrétienne, qui porte en elle la condamnation à mort de l'art et de l'anthropologie.

    Ne cessons pas de le répéter jusqu'à la fin du monde : Shakespeare représente un désaveu radical et définitif pour les élites occidentales, apparemment chrétiennes, mais en réalité fondée sur une rhétorique anthropologique impossible, que le nouveau testament qualifie de fornication, c'est-à-dire le pire crime contre l'esprit, et le seul déclencheur de la colère du Christ.

    Le rhéteur démocrate-chrétien n'a d'ailleurs aujourd'hui l'argument anthropologique ronflant à la bouche qu'en raison de l'incapacité de l'Occident à produire autre chose que l'art le plus débile. Ainsi le commentaire philosophique est complémentaire de la culture de masse totalitaire, de même qu'une gnose scientifique se développe autour des systèmes d'exploitation technique afin de dissimuler leur nullité en termes scientifiques.

    La conjonction de l'art le plus abstrait (la musique) et de la plus grande superstition est un trait de caractère de la démocratie ou du totalitarisme, en même temps que le discours démocrate-chrétien est le moins critique à l'égard de la condition humaine moderne. Un esprit païen comme Jung, entraîné à l'être par son éducation catholique romaine, peut comprendre que Satan préside à l'art, c'est-à-dire que toute forme d'art n'est que le produit dérivé du nombre 666, qui définit la seule anthropologie en principe efficiente.

    Carl Jung pose convenablement le diagnostic de folie collective ; il perçoit à quel point la culture moderne libère dangereusement l'instinct, c'est-à-dire en dehors d'une perspective véritablement rationnelle. Mais il pose ce diagnostic en médecin, attaché à une culture de vie païenne, malgré ou à cause de son éducation catholique romaine, faisant complètement fi de l'histoire, et interprétant celle-ci comme un mouvement erratique, selon le pli du raisonnement de l'homme d'élite, qui traduit automatiquement l'histoire comme la condamnation de sa caste et de son rang. Par conséquent, s'il a bien une idée ou un aperçu du mal qui ronge l'homme moderne, Jung s'avère incapable de remédier à la déraison collective - d'assigner un objectif à l'art qui ne soit, comme l'objectif moderne, une sorte d'euthanasie inconsciente de l'art. Tout simplement la mort de l'art est pour Jung, comme pour Nitche, impensable.

    Contrairement au dire de Nitche, la colère de Hamlet ou Shakespeare contre la culture occidentale chrétienne ne s'appuie pas sur la mythologie païenne ou athée. Cette dernière est la plus totalement dépourvue de sens historique (hormis la mythologie de Homère). Shakespeare repose sur la proscription évangélique absolue du mobile anthropologique ou, pour parler le langage moderne, de "l'oedipisme chrétien". Le personnage d'Ophélie traduit le mieux ce type de conscience, et Shakespeare montre sa proximité avec la démence, avec une acuité qui peut paraître d'une cruauté extraordinaire, mais qui l'est surtout pour ceux qui ont condamné Ophélie à cette démence masochiste si particulière à l'Occident moderne.

    Qui voudrait l'aliénation de ses propres enfants ? Shakespeare répond : voyez les élites occidentales modernes s'organiser sur cette base suicidaire, les pères donner leurs enfants en pâture à l'avenir afin de gagner du temps. Shakespeare ne s'étonne ni ne s'indigne, contrairement à Nitche ou Jung, à tous les esprits réactionnaires, de la décadence du monde occidental, c'est-à-dire du triomphe de la ruse et de la folie modernes sur la sagesse antique démoniaque. Exit MacBeth ; exit la vieille mythologie démoniaque et la musique des sphères ; si Hitler avait lu et compris Shakespeare, il aurait pu y lire des présages d'écrasement rapide par les puissances de l'axe moderne "judéo-chrétien".

    L'enlisement du monde dans l'erreur n'est que l'expression du jugement dernier, inéluctable. La réponse de Shakespeare à l'aliénation du monde moderne n'est pas une réponse morale comme Nitche ou Jung, l'art ou la psychanalyse, miroirs anciens que Shakespeare sait condamnés à voler en éclats sous la pression moderne ; c'est une réponse métaphysique. Pour Shakespeare, l'amour et la vérité ne sont pas des idées étrangères au monde et à la nature, comme les idéaux modernes peuvent l'être, absolument hypothétiques et religieux par conséquent, mais l'amour et la vérité précèdent tout ce qui naît et meurt, comme une force étrangère ou un corps étranger au monde et à la nature. L'amour et la vérité sont choses aussi incompréhensibles à l'homme que dieu peut l'être, et susceptibles d'autant de formules idolâtres que celui-ci.

    Si l'homme était capable d'amour ou de science, autrement que par intermittence, dans ce cas il ne mourrait pas selon Shakespeare. Ainsi l'humanité est définitivement divisée selon Shakespeare, entre ceux qui, cherchant le bonheur font le malheur d'autrui, suivant la loi naturelle impitoyable, et démontrent ainsi que l'amour n'est qu'un vain mot ; et ceux qui, cherchant l'amour, sont dissuadés de le trouver dans l'homme ou dans le monde ici-bas, dont l'existence même est menacée par la vérité.

    Comment l'élitisme, qui fut le meilleur moyen de la vertu dans les temps antiques, incarne désormais l'irresponsabilité et la bêtise, le sacrifice du bien public au profit de chimères catastrophiques, cela qui parle au nom de l'antéchrist l'ignore, tandis que Shakespeare le sait.


  • Science sans conscience

    J'explique longuement dans ma précédente note comment la "culture scientifique" revient à ce que Rabelais qualifie de "science sans conscience".

    Un athée tel que George Orwell fut capable de deviner sur quelle imposture scientifique repose la technocratie moderne, et de saisir l'ampleur de cette imposture. Celle-ci mène à une sorte de religion de la science, s'éloignant de plus en plus du rationalisme scientifique pour basculer dans la science-fiction.

    Seul un chrétien peut comprendre le sens historique de cette gigantesque imposture. On a coutume de dire, de croire (ou de récuser) qu'un chrétien est reconnaissable à l'amour ou la charité dont-il fait montre, dépourvue du caractère érotique "nécessaire" ou providentiel (à travers le "providentialisme", le monachisme catholique romain a réintroduit la culture de vie païenne sous l'apparence d'institutions chrétiennes) ; mais, dans le christianisme, amour et vérité scientifique sont indistincts, de sorte qu'on peut dire que c'est le manque d'amour, aussi bien que de science, qui permet à l'humanité de persister, aux yeux d'un historien chrétien tel que Shakespeare. Le monde s'appuie sur l'iniquité, et cette iniquité se traduit dans le domaine scientifique par le monopole des technocrates.

    - La science moderne, en particulier la science physique, est organisée comme une poupée russe ou comme une suite mathématique. Elle tire la plupart de ses "preuves", non d'expériences présentes, mais de démonstrations ultérieures, où la vitesse supposée de la lumière joue un rôle primordial, alors même que cette vitesse est quasiment impossible à mesurer concrètement. Cette science évolue paradoxalement depuis le XVIIe siècle et la révolution copernicienne. Elle progresse contre sa propre logique. Prenons un exemple : les données de l'astronomie moderne contemporaine invalident largement la révolution copernicienne, tout en étant solidaires et consécutives de celle-ci. Cette manière d'évoluer de la science est bien plus typique d'un phénomène religieux que d'autre chose, car on peut dire de la plupart des religions qu'elles progressent en s'adaptant.

    - De ce fait, l'imposture scientifique des élites technocratiques est beaucoup plus facile à discerner dans le domaine de l'histoire, science à laquelle les élites ont substitué, grosso modo, l'idéologie hégélienne, dont le caractère "providentialiste" a l'avantage, pour les élites, de consolider leur position dominante.

    L'histoire est une science plus facile d'accès pour l'homme du peuple que pour l'homme d'élite, pour la raison indiquée par Shakespeare que la conduite des hommes ou la politique implique l'aveuglement ou l'ignorance de certaines réalités sur lesquelles l'historien véritable fait au contraire la lumière. L'historien véritable est très rare : il se caractérise par le refus d'octroyer aux élites dans l'histoire le rôle prééminent qu'elles sont amenées à jouer en politique. En outre, Shakespeare se montre très avisé quant à l'irresponsabilité ou la folie particulière des élites modernes, c'est-à-dire aux conséquences de la révélation chrétienne sur le plan politique.

    On peut observer que l'idéologie hégélienne satisfait aussi bien les exigences d'une élite antichrétienne que d'une élite soi-disant chrétienne, et s'étonner d'une telle "ouverture d'esprit". La raison en est simple : l'idéologie totalitaire hégélienne est élitiste, et c'est tout ce qui importe en l'occurrence.

    G.W.F. Hegel traduit la révolution française d'une manière qui n'a pas l'heur de coïncider exactement avec les préjugés inculqués en France par l'Education nationale sous couvert d'instruction civique. En effet, Hegel traduit la révolution française comme un signe de progrès chrétien. Deux autres versions sont davantage en vogue dans l'intelligentsia française : la première, c'est que la révolution de 1789 est un progrès antichrétien ; la seconde, nitchéenne ou baudelairienne, c'est que la révolution française n'est pas un progrès, mais au contraire une catastrophe.

    L'observation juste est que, plus la taille des nations enfle au cours de l'histoire moderne, plus l'enseignement officiel de l'histoire en leur sein se rapproche de l'idéologie pure. La loi des Etats ploutocratiques modernes (Etats-Unis, Russie, Chine, etc.) ne peut se passer du fanatisme religieux afin de se faire respecter, et par là-même ne peut pas tolérer la critique historique. En termes de propagande de la foi, la supériorité de l'idéologie hégélienne, au contraire des arguments réactionnaires de Nitche ou Baudelaire, est de paraître s'accorder avec l'histoire, exactement comme la démocratie ou la promesse d'égalité.

    La mécanique de base du raisonnement hégélien est presque aussi bête que les mathématiques modernes, et c'est ce qui explique qu'elle fonctionne à plein. En résumé, l'Occident est gouverné par des élites qui entraînent les peuples occidentaux vers le progrès, comme Moïse conduisit les Hébreux jusqu'en Terre promise. C'est l'absence d'esprit critique, notamment à l'égard des élites dirigeantes, qui explique le succès du raisonnement hégélien dans les castes occidentales dirigeantes, aussi bien national-socialistes (Etats-Unis) que soviétiques (URSS/Chine).




  • Culture scientifique

    Du point de vue scientifique, l'idée de "culture scientifique" ne veut rien dire. Quel peintre se contenterait du vernis ? Quel savant s'abstiendrait de soumettre à la critique les données de la science ?

    De temps en temps, une étude statistique publiée dans tel ou tel journal sérieux fait état des lacunes des Français en matière de "culture scientifique", de leur retard à adhérer au transformisme darwinien, par exemple, voire à ce qu'il est convenu d'appeler la "révolution copernicienne". En somme, de nombreux Français "mal éduqués" s'en tiennent à l'observation de la course du soleil et prêtent peu l'oreille aux explications avancées par Galilée de la stabilité des choses terrestres, en dépit d'une vitesse de rotation de la terre hallucinante.

    Un tiers des Français pencherait plutôt en faveur de l'immobilité de la terre ; d'ailleurs, je crois qu'on pourrait aussi compter un autre tiers de Français, en quelque sorte le "ventre mou", qui adhèrent à la révolution copernicienne comme à un article de foi, ignorant le détail des "preuves" fournies par Galilée. Je mets "preuves" entre guillemets, car il s'agit d'une démonstration théorique, et non d'une preuve expérimentale, contrairement à celle de la rotondité de la terre. Le physicien moderne H. Poincaré indique même que Copernic ne fournirait qu'une méthode de calcul. 

    Ces statistiques sur la culture scientifique ont le don de déclencher des réactions mi-inquiètes, mi-vexées, de la part des autorités en charge d'inculquer aux Français une culture scientifique digne de ce nom. Elles fournissent l'occasion à ces élites françaises d'enfourcher leur dada favori : les problèmes de méthode et de pédagogie. Mettez trois ou quatre bonnes femmes un peu cultivées ensemble, et très vite elles se mettront à disputer de questions pédagogiques, comme si la pédagogie était une science.

    - Qu'est-ce qui cloche dans la méthode ? Il ne vient pas à l'esprit de ces élites qu'il s'agit peut-être là d'un problème de discipline, primo, et secundo que la discipline, si elle est une vertu sur le plan culturel, n'est pas forcément une qualité scientifique. Les Français manquent peut-être de discipline en comparaison, mettons, des Japonais ? Vu le goût pour les gadgets dans cette nation, et la cohésion sociale dont elle fait preuve, à la limite du fanatisme, je parierais que sa "culture scientifique" est exemplaire.

    Les élites françaises ont souvent un raisonnement qui devrait les inciter à se déporter aux Etats-Unis, au Japon ou en Allemagne.

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    Plus sérieusement, le crédit accordé à la "culture scientifique" est une caractéristique du totalitarisme. Tout en rejetant le monopole scientifique du clergé catholique romain, à travers l'idée de "culture scientifique" se perpétue le même mouvement de développement conjoint de la science et de la religion ou de la morale. Le "comité d'éthique scientifique" n'est que la reformulation du tribunal d'inquisition. On comprend pourquoi, depuis l'Egypte antique, les élites considèrent le langage comme une chose sacrée : il leur permet de projeter un monde à leur image, et de soumettre le peuple à cette cinématographie.

    Le comité d'éthique scientifique représente, à l'instar de son modèle, une double menace pour la morale et pour la science. Sur le plan scientifique, il fait germer l'idée que le progrès scientifique coïncide avec le progrès technique. Sur le plan moral, il remet les rênes entre les mains des élites politiques, dont les intérêts économiques et stratégiques sont primordiaux.

    La science humaniste authentique contient une mise en garde contre l'art et la technique que la science moderne s'est efforcée d'occulter, ainsi que l'aspect chrétien de la volonté de progrès scientifique, qui reflète le caractère apocalyptique du christianisme, la dimension de révélation ultime de celui-ci. Si un chrétien ne peut croire un seul instant dans l'idée de progrès social, c'est parce qu'il croit dans la science et au dépassement nécessaire de la technique et du plan social culturel. Ainsi le savant humaniste Francis Bacon fait observer que le progrès technique n'est qu'une question de temps, et qu'il n'est donc pas un véritable progrès.

    La science moderne a pris un chemin de traverse extrêmement dangereux en prenant à la fois ses distances avec le rationalisme païen, d'une part, qui visait un ordre politique équilibré, appuyé sur une philosophie naturelle cohérente, et récuse l'idée de progrès scientifique ou social, et d'autre part avec la logique chrétienne apocalyptique, insouciante des sciences humaines ou morales. De là l'absurdité particulière du savant moderne et des théories scientifiques modernes, relevée par exemple par George Orwell dans sa critique du totalitarisme. Dans le domaine de l'art, on a pu observer ce phénomène avec les "surréalistes" débiles, ou d'un cynisme exacerbé comme Salvador Dali. S'il y a un courant artistique qui correspond à l'idée de "cancer artistique", c'est celui-là. Il y est fait moins de publicité, mais l'on retrouve dans la science une même tendance "surréaliste".

    Nitche, au nom de l'antichristianisme, fut capable de discerner et qualifier la culture moderne de "culture de mort", mais non de s'y opposer efficacement ou d'en élucider le sens véritable.

  • Dans la Matrice

    Contrairement à la tyrannie qui est l'énoncé d'un satanisme à l'état brut, suivant une structure pyramidale montant jusqu'au ciel, le totalitarisme est une oppression plus subtile, dont George Orwell indique qu'elle est la moins visible par les intellectuels. Il faut ajouter que le totalitarisme traduit l'empreinte du christianisme sur les nations et leurs élites ; non pas la marche en avant de l'histoire, mais au contraire une tentative subtile d'empêcher la fin du monde.

    Lorsqu'il n'y en a que pour la culture dans une société, avec un ministère par-dessus le marché afin d'indiquer le sens des réjouissances, cela signifie que la science est exclue. Qu'il n'y a derrière le rationalisme technocratique qu'une rhétorique creuse. Car la culture est l'ennemie de la science, comme les mauvaises herbes le sont des plantes fructueuses. Qui peut dire à quoi sert la "culture scientifique", si ce n'est à paraître savant ?

     

     

  • Einstein et le relativisme

    F. Nitche combat le relativisme moral des élites modernes "judéo-chrétiennes". Il nie d'ailleurs que ce relativisme soit un individualisme véritable, et il en fait une des causes principales du populisme et de ses conséquences ravageuses pour l'Occident.

    Le point de vue d'Einstein est relativiste, dans la première proposition, puis absolu dans la deuxième. Exactement comme les valeurs éthiques modernes satisfont d'abord le point de vue des élites dirigeantes, avant de s'imposer ensuite à tout le monde.

    Le cas n'est pas rare dans l'histoire de discours apparemment scientifiques, uniquement destinés à conforter le point de vue éthique dominant, c'est-à-dire à permettre la mise en correspondance de la science et du droit.

    Le matérialisme dans le domaine de la science physique est, selon Nitche, le meilleur garant contre un tel relativisme et des propositions éthiques, scientifiques et artistiques, entièrement fictives ou hypothétiques, dont la solution finale ne peut être que catastrophique. Mais, s'il est beaucoup plus restrictif que celui de la science-fiction moderne, le point de vue matérialiste de Nitche n'en est pas moins lui-même relatif. La théorie du chaos, qui préside selon Nitche au destin du cosmos, laisse transparaître le préjugé de Nitche sur l'organisation du cosmos, pratiquement comme si le préjugé était le mode de raisonnement principal de l'homme d'élite, et que la science physique fournissait la meilleure caution à l'élitisme. On peut dire que la manière dont Nitche met la métaphysique hors-jeu et lui refuse tout caractère visionnaire est pratiquement un réflexe de caste. C'est un brahmane peut-être plus rigoureux que tous les brahmanes que l'Inde a jamais engendrés, défendant le système solaire (666) contre le double danger de la métaphysique et du mouvement moderne d'aliénation mentale. Il y a tout lieu de prendre l'inspiration satanique de Nitche au sérieux.

    Certains se demandent parfois pourquoi l'art moderne est détaché de toute cosmologie véritable, et paraît ainsi sonner aussi creux que le vase de Pandore. C'est tout simplement parce que les élites modernes occupent la place que la nature occupait dans l'art jusqu'à la Renaissance. C'est la caractéristique du totalitarisme moderne d'inventer la nature sous la forme d'une science-fiction.



  • Métaphysiques

    Pierre Pellegrin est l'auteur d'une préface assez intelligible et honnête à la théologie matérialiste d'Aristote, exprimée notamment à travers le recueil de leçons intitulé "Physique" (éd. Flammarion, 2002).

    Relevons d'abord une erreur d'appréciation : le matérialisme d'Aristote ne heurte pas le point de vue chrétien, contrairement à ce que P. Pellegrin suggère. Le matérialisme d'Aristote est gênant du point de vue éthique ou moral, dans la mesure où il empêche de dire une quelconque morale "universelle". Pour prendre un contre-exemple : les syllogismes maladroits d'Einstein, eux, le permettent. Donc c'est du point de vue clérical, de l'enseignement moral, que le matérialisme d'Aristote pose problème - non pas du point de vue chrétien. La théologie d'Aristote empêche, ce qui est fréquent dans les régimes totalitaires depuis l'Egypte antique afin de légitimer les institutions politiques et morales, d'opérer la jonction entre science et éthique.

    Un savant théologien matérialiste plus récent - et chrétien cette fois -, Francis Bacon Verulam (alias Shakespeare), a exposé le danger que représente le rapprochement artificiel de la science et du droit, qui s'effectue au niveau du langage mathématique.

    Ainsi P. Pellegrin ne peut avancer qu'il est logique de s'opposer au matérialisme d'Aristote lorsqu'on est chrétien, à moins de poser l'équivalence du point de vue chrétien et du point de vue clérical élitiste.

    Ce "détail" n'en est pas un, car il permet de replacer Aristote et l'aristotélisme dans le contexte historique, ce que P. Pellegrin a en revanche du mal à faire. En effet, c'est un aspect décisif dans l'histoire moderne que le heurt violent entre le point de vue clérical élitiste et son contraire, fondé sur la théologie. L'élite cléricale prônera toujours la philosophie supérieure à la théologie, car elle détient les clefs de la philosophie. L'anti-élitisme le plus efficace, au contraire, place la théologie au-dessus de la philosophie.

    A cet égard, "Hamlet" est LA tragédie historique majeure, dans la mesure où elle illustre ce heurt violent entre la théologie, incarnée par Hamlet, et la philosophie incarnée par Polonius.

    On voit par exemple que Nitche, au nom de Satan et de l'élite, dans son effort pour restaurer l'ordre naturel antique qui justifiait la domination de sa caste, ne veut pas seulement éradiquer le christianisme avec l'aide du capital et de la race juive : il se débrouille dans sa description de l'antiquité grecque pour en éradiquer tout l'aspect théologique et métaphysique. Fait remarquable : Nitche est moins matérialiste qu'Aristote.

    Comme P. Pellegrin affirme qu'on ne peut comprendre la science d'Aristote indépendamment de sa vision théologique, il devrait être dit que l'optique scientifique élitiste ne peut être comprise indépendamment du besoin pour l'élite de se débarrasser de la notion d'universalité ou de catholicisme, dans la mesure où celle-ci entraîne la remise en cause de l'élitisme et du providentialisme.

    Si le christianisme et la métaphysique matérialiste se montrent hostiles à la musique, comme le Français a tendance à prendre l'Allemand pour le type de l'homme le plus aisément manipulable, c'est parce que la musique propage l'idée d'universalisme la plus truquée. La musique n'est pas plus "universelle" que l'argent.

    Prudemment, trop prudemment, P. Pellegrin fait observer que, si son caractère de science théologique a pour effet de reléguer l'aristotélisme dans le cabinet de curiosités, le même sort devrait être réservé à R. Descartes. En effet, il faut dire plus nettement que l'histoire moderne des sciences est peu ou prou la légende dorée de Descartes, Leibnitz, Newton, Galilée, Copernic, tous physiciens ET théologiens. Qu'est-ce que cette science "laïque" signifie, fondée sur des lois déduites par des physiciens qui se disent chrétiens, et où la géométrie algébrique importée en Occident par des savants mahométans est élevée au rang de science majeure ? Est-ce que l'idée de neutralité scientifique ou de science laïque n'est pas une des plus grosses escroqueries intellectuelles de tous les temps ? Une pensée matérialiste conduira à le penser, car il n'y a rien de "neutre" dans la nature.

    La différence majeure entre Aristote et Bacon d'une part, et les savants mathématiciens chrétiens des XVIe et XVIIe siècle d'autre part, n'est pas une question de foi contrairement à ce qu'on peut lire parfois dans des ouvrages scientifiques médiocres. La différence, c'est que tandis qu'Aristote et F. Bacon sont capables d'articuler les différents domaines de la science entre eux, y compris la science théologique, et de proposer une hiérarchisation des sciences, les savants mathématiciens des XVIe et XVIIe siècle se montrent à peu près incapables de proposer une telle articulation.

    P. Pellegrin conclut ainsi son préambule à la "Physique" d'Aristote : "Mais c'est, évidemment, comme oeuvre philosophique que la Physique a tenu une place de premier plan et continue à donner à penser aux gens de notre époque. Le temps de la philosophie n'est, en effet, pas le même que celui des sciences, et la Physique baigne, plus que bien d'autres ouvrages fameux, dans cette intemporalité qui nimbe les grandes oeuvres de la pensée humaine."

    Par ce galimatia poli, notre préfacier dépose les armes de la pensée aux pieds de la science technocratique et du journalisme, c'est-à-dire de la forme de pensée la plus temporelle. Il fait passer l'intemporel pour le moins utile, alors que ce sont les systèmes d'exploitation technocratiques qui sont les plus superflus. On aurait d'ailleurs aimé que ledit Pellegrin dise de quels "ouvrages fameux" il juge peu utile d'encombrer les bibliothèques, en raison de leur relativisme absolu.



  • Surhomme et évolution

    "... Car il ne faut pas sous-estimer le chrétien : le chrétien, faux jusqu'à l'innocence, surpasse le singe, et de loin - eu égard au chrétien, une fameuse théorie des origines de l'humanité devient pure amabilité..." F. Nitche

    En vertu de sa théorie du sous-homme chrétien, hypocrite et efféminé, et de sa théorie du surhomme nitchéen, le porte-parole de Satan ne gobe pas la théorie de l'évolution. Le surhomme nitchéen agit bien en vertu de la nature, mais d'une manière consciente, dont seul l'homme se montre parfois capable, lorsqu'il est capable de prendre du recul par rapport à la société.

    Le transformisme est un préjugé socialiste. On trouve en outre chez Nitche la même observation scientifique que chez Alphonse Allais : les hommes les mieux adaptés à la société moderne sont les escrocs.

    Il conviendrait d'ailleurs de dire que les anti-évolutionnistes, sous l'étiquette du "créationnisme" ne sont pas "chrétiens" mais "nitchéens" : ils conçoivent dieu comme un démiurge. Sur le plan de la science physique, Nitche se réfère en partie à Aristote. C'est la métaphysique, c'est-à-dire l'indication dans la Genèse qu'il y a une forme de connaissance supérieure au savoir éthique et à la vertu sataniques qui empêche les juifs et les chrétiens de croire dans le darwinisme. La philosophie de Nitche n'est pas totalitaire comme les philosophies milléranistes à l'arrière-plan de l'évolutionnisme, qui se servent de la biologie afin d'ouvrir le plan de l'avenir à l'infini.

    Plus généralement il faut dire que l'histoire de la science moderne est une grossière propagande, exactement comme l'est l'histoire de l'art moderne. L'ouvrage de fonctionnaires payés pour démontrer le progrès social. 

  • Exit la culture

    La culture, c'est de posséder une vaste bibliothèque, remplie d'ouvrages en latin si possible, comme Montaigne. La science, c'est de savoir faire le tri dans une vaste bibliothèque pour se séparer de tous les ouvrages culturels. D'où le mépris de l'homme de science pour la religion ou la culture.

    La culture accouche, comme Montaigne, d'une souris. Je me demande si la Gironde n'est pas le bas-ventre de la France, tant la veulerie de ses "grands hommes" paraît systématique. Même le vin de Bordeaux me paraît plus macabre que les autres, et destiné à plaire surtout aux femmes et aux curés.

    De tous les suppôts de Satan girondins, Montesquieu est le plus respectable, celui qui feint le moins d'être chrétien. Montesquieu est un homme de loi droite, purement satanique, reconnaissant la primauté du Sphinx dans l'ordre juridique satanique. Pratiquement Montesquieu est comme les Egyptiens, il n'entend rien à l'histoire.

    L'homme de culture possèdera Montaigne et Shakespeare dans sa bibliothèque, tandis que l'homme de science lira que Shakespeare est un cavalier qui traverse l'Italie, réduisant en cendres toute la culture latine.

    Shakespeare n'est pas tendre avec nombre de sornettes françaises non plus, comme Jeanne d'Arc, où le culte républicain opère comme par hasard sa jonction avec le culte romain, mais pour ce qui est de l'Italie et de la connivence de Satan avec cette vieille sorcière, Shakespeare se montre plus radical encore. Les Italiens sont les moins capables de comprendre pourquoi le Messie des chrétiens fait fi des "valeurs familiales". Un Italien, sans sa mère, n'est rien. Le plus athée des Italiens n'osera pas dire du mal de l'Eglise, de peur que sa mère ne lui donne une fessée. Il faut pour qu'un Italien commence d'exister, pratiquement que sa mère l'ait abandonné à la naissance.

    L'attrait de la culture italienne s'exerce le plus souvent en France sur les pédérastes, en raison de cet aspect "maternel". C'est encore une raison de choisir la culture plutôt que la science : la culture comporte le moins de risque.

    Une chose que l'homme conçoit mal, "l'honnêteté", à laquelle il parvient très difficilement, si tant est qu'il y parvienne, la culture en dispense largement, comme d'une chose inhumaine - en particulier la culture élitiste, car il semble que "l'honnêteté" a été inventée, comme la démocratie, dans la seule fin de berner le peuple. C'est pourquoi il y a autant d'escrocs à se faire les avocats de la culture, cette espèce d'écoulement fluvial aussi malodorant que le Gange, sacré en dépit de sa puanteur, mélangeant dans son cours toutes les vieilles carcasses des religions mortes, et qui sert à empoisonner les gosses avec la caution de l'Etat.

  • Dialectique contre Ethique

    Cette note est pour accompagner Fodio dans l'étude des sonnets de Shakespeare, où le grand prophète chrétien de l'Occident met littéralement le feu à la culture chrétienne médiévale afin de faire table rase de la morale catholique romaine, entièrement satanique.

    Les sonnets de Shakespeare sont donc le plus grand poème chrétien illustrant la dialectique chrétienne, opposée à l'éthique païenne binaire.

    Dès qu'un chrétien ou un juif invoque l'éthique, vous pouvez savoir grâce à Shakespeare que vous avez affaire à un imposteur: ce que les chrétiens authentiques nomment un "fornicateur".

    Jamais civilisation n'a porté de masque plus ignoble que celui de la démocratie-chrétienne, dont le rapport avec "l'odeur du Danemark" est très étroit. Shakespeare a-t-il prophétisé le nazisme ? Non, il a prophétisé bien pire encore, conformément à l'apocalypse. Un esprit divisionnaire extrême, qui ressemble à la convulsion de la bête de la terre, et qui laissera les fidèles apôtres du Christ indemnes. 

    Shakespeare témoigne d'une conscience chrétienne aiguë de l'écartèlement de l'homme par deux forces antagonistes. Il les décrit dans ses sonnets, l'une comme un ange, "un homme parfaitement beau" (sonnet 144), l'autre comme "une femme à la couleur maligne" (ibidem). Quelques benêts dans l'Université y ont lu un aveu 

    de bisexualité ; ça tombe bien puisque Shakespeare, après Rabelais, dissuade de prendre le savoir universitaire très au sérieux. Il n'y a pas besoin d'une théorie du complot pour comprendre la raison de la médiocrité de l'enseignement académique : agrégation et panurgisme suffisent à l'expliquer.

     

     

     

    Le "prince charmant" des contes chrétiens occidentaux n'est pas plus "sexué" que la vierge Marie, quoi qu'il soit nécessaire de tout érotiser pour fourguer des indulgences ou le purgatoire. Ce prince symbolise

     l'Esprit divin, combattant l'iniquité. L'histoire, pour les chrétiens, commence par la chute d'Adam et Eve suivant la mythologie de Moïse, et s'achève par la résurrection de Jésus-Christ (anti-Adam), et de son épouse, l'Eglise (anti-Eve). Comme Moïse, inspiré par dieu, a conçu une mythologie de l'origine du monde et de la chute, qui entraîne la mort de l'homme, Shakespeare conçoit une mythologie de la fin des temps. 

    Partout dans l'oeuvre de Shakespeare-Bacon, les sonnets aussi bien que les pièces, on retrouve ce symbolisme historique ou apocalyptique.

     

     

    L'entreprise de Shakespeare peut se comparer à celle de Dante Alighieri, à condition de comprendre que Shakespeare rétablit l'histoire et la science contre l'éthique et la philosophie platoniciennes du poète italien, sans fondement dans les saintes écritures. La Béatrice de Shakespeare est pure, comme l'éternité, de considérations anthropologiques, nécessairement charnelles, portant la couleur maligne, écarlate ou pourpre, du péché.

     

    - Shakespeare sait très bien la tendance de l'homme à tout traduire sur le plan charnel ou érotique. Cette tendance n'épargne pas l'ère chrétienne; elle est représentée sous la forme de la grande prostituée.

    Bacon développe par ailleurs l'idée, opposée à la psychanalyse, que la chair est le principal obstacle à la conscience et à la science. Elle l'est plus encore lorsqu'elle est sublimée dans des théologies puritaines odieuses et qui frisent la démence sado-masochiste (Thérèse d'Avila). L'ivresse de la chair est moins grande chez Sade ou Don Juan qu'elle n'est chez certains religieux dévôts, parfois totalement abstinents mais dévoués à un culte érotique.

    - La dialectique chrétienne, rappelée dernièrement par Karl Marx d'une manière moins imagée, implique contrairement à la foi et à la raison païenne animiste (tous les paganismes ne sont pas des animismes), implique de ne pas considérer l'âme autrement que comme un "principe vital", indistinct du corps. La raison pour laquelle il n'y a ni purgatoire, ni "espace-temps" au-delà de la mort dans le christianisme, que celle-ci n'est pas une étape nécessaire, est liée au fait que l'âme n'a pas dans le christianisme d'existence séparée ou autonome. C'est le sens chrétien de "la résurrection des corps" : la personnalité morale, juridique, n'a pas de fondement chrétien. "Laissez les morts enterrer les morts !" dit Jésus, car le culte des morts est essentiellement païen.

    Pour le chrétien, tout se joue dans l'enfer, ici et maintenant. Satan passe l'humanité au crible.

    Le christianisme n'est pas "binaire", comme sont les religions "anthropologiques" ou "morales". Non seulement le chrétien reconnaît qu'il y a un aspect positif dans Satan, et non seulement négatif, mais il reconnaît que c'est l'aspect de la santé ou de la beauté (au sens platonicien) sur le plan personnel, ou de la politique lorsqu'elle est équilibrée, dans lequel se traduit cet aspect positif.

    C'est bel et bien un sens chrétien qu'il faut donner à la réforme de la science selon Francis Bacon Verulam (alias Shakespeare), et non censurer cet aspect comme font généralement les universitaires qui traduisent Bacon à leur convenance, suivant une tendance équivalente aux méthodes inquisitoriales du moyen âge. Rien n'autorise le droit canonique !!! Il faut le dire et le répéter face aux chiens qui prétendent le contraire, et se mettent délibérément en travers de la voie de l'Esprit.

    Le droit canonique est une insulte à Paul et son épître aux Hébreux. C'est la manifestation d'un pharisaïsme odieux, qui entraînera ceux qui s'y fient dans l'étang de feu.

    La réforme de Francis Bacon vise en effet deux buts concordants, dont les universités européennes n'ont JAMAIS tenu compte (ce que Bacon avait sans doute prévu) : en finir avec la philosophie platonicienne (il met plus ou moins Aristote dans le même sac, sachant qu'Aristote est à moitié platonicien, et qu'il a fini par rompre avec le pythagorisme et la croyance égyptienne dans l'âme séparée du corps) et revenir à la mythologie d'Homère, porteuse de vérités beaucoup plus profondes que l'éthique de Platon. Par Homère, Bacon veut renouer avec un universalisme dont il sait qu'il emprunte tout à Moïse. L'opposition d'Achille le païen et d'Ulysse le juif est déjà une dialectique illustrée.

     

  • Pourquoi Newtown ?

    Enfant, n'écoute pas la voix des édiles irresponsables. Ils savent pourquoi Newtown. Ils savent pertinemment, ces faces de singe égyptien, qu'on ne signe pas impunément le pacte national avec Satan, mais qu'il faut sacrifier sur le bûcher des vanités chaque année quelques milliers d'enfants.

    Le meilleur moyen de réduire un peuple en esclavage (plus encore que l'Allemagne nazie fut, les Etats-Unis d'Amérique sont asservis par eux-mêmes), est de le couper de la métaphysique. C'est ce que l'élite bourgeoise républicaine s'efforce de faire en France, assistée par les milices de l'Education nationale, mais avec moins de succès, étant donné l'effort de certains penseurs français pour émanciper spirituellement le peuple, dont les Etats-Unis n'ont jamais bénéficié.

    Couper les enfants ou le peuple de la métaphysique revient à peu près pour les élites à leur faire croire que les mathématiques ont un sens. Ne pas savoir pourquoi il fait les choses, voilà qui réduit l'enfant ou l'homme du peuple à une bête.

    Le seul moyen de se couper des élites qui vont en enfer, des petits enfants de choeur serviles du rockn'roll, est de faire la paix et la vérité. Car le rêve secret des élites est de se faire assassiner.

  • Mariage et satanisme

    Opposants comme partisans du mariage gay n'ont aucune idée du christianisme et des évangiles. Il n'y a pas, dans le christianisme, le moindre "mysticisme du coït" : c'est là une caractéristique païenne. Dans le paganisme authentique, qui n'a pas les caractéristiques bouffonnes du néo-paganisme actuel -religion de statisticiens et de fonctionnaires minables-, le mariage est un viol rituel, c'est-à-dire qu'il est conçu comme un sacrifice nécessaire pour le bien commun. Cette conscience du viol permettait aux sociétés païennes d'éviter de verser aussi radicalement dans la barbarie.

    Gare aux clercs soi-disant chrétiens qui se positionnent contre le mariage gay ! C'est aux gosses éduqués dans cette secte que mon avertissement s'adresse. Car, sous prétexte du bien social, à quoi le Messie n'a jamais prétendu contribuer, affirmant au contraire qu'il ne peut y avoir de justice en ce monde infernal, sous ce prétexte fallacieux et contraints de parler le langage de sciences plus ou moins occultes, le clergé chrétien fait obstruction à la parole de dieu.

    Les païens, voyant le pharisaïsme des "démocrates-chrétiens", artisans d'iniquité les plus sournois, disent : "Voyez le christianisme, ce n'est qu'une religion d'hypocrites." L'avertissement de l'apôtre Paul aux gentils de ne pas tomber à leur tour, comme les juifs, dans le pharisaïsme, prend pleinement son sens face à la "démocratie-chrétienne", dont l'iniquité dépasse les bornes des nazis ou des soviets, révolutionnaires qu'elle a d'ailleurs, historiquement, provoqués.

    Pourquoi les gosses ? Parce qu'ils représentent ce que ce pays a de plus français et capable de se révolter contre le néo-nazisme des marchands. Principalement, et le Français Bernanos ne l'a pas assez radicalement démontré, c'est le gâtisme psychologique des autorités morales de ce pays le ressort du malheur. Pédérastiques, elles sont, au sens de la régression la plus criminelle. Dans tous les lieux où est affiché le but d'éduquer, c'est plier les gosses à des plans minables à quoi les adultes s'efforcent. Être éduqués dans la rue vaudrait mieux. On y apprend encore plus vite le calcul mental et ses applications concrètes. Au lieu d'être bercé par la niaiserie cinématographique, on y acquiert le sens des réalités. Peut-être aussi, qui sait, à se méfier des femmes, produits de luxe ? Parmi les Français les moins cons que je fréquente -j'appelle "Français" quiconque méprise les choses sociales, à l'inverse de l'Allemand qui ne jure que par elles- plusieurs ont été élevés dans la rue.

    - Le christianisme n'a rien d'autre à proposer aux gosses que le martyre. Cela peut faire peur à première vue. Mais la réalité est que des hommes simples, banals, tels que furent les premiers apôtres, n'ont pas reculé devant le martyre ; pourtant ils n'étaient pas dotés de pouvoirs magiques. C'est la société qui est sous l'emprise de la magie et de l'opium. La charcuterie de l'âme démocrate-chrétienne n'est pas quelque chose de très ragoûtant si on y regarde de près.

  • Science ou Génie ?

    Le génie s'impose par décret, il ne s'explique pas. Pourquoi l'imbécile Wolfgang Mozart est-il génial ? N'exigez pas trop de ses adeptes qu'ils vous expliquent pourquoi ; idem pour les "Beatles", ou je ne sais trop quel autre truc dans le vent. Le génie est reçu et accepté à peu près comme les ordres de mission le sont dans une caserne de Prussiens. 

    Le génie s'impose de la manière dont s'imposent socialement les goûts de l'élite sur le peuple, y compris dans les régimes staliniens ou ceux qui prétendent avoir accompli la démocratie. Marx voit dans l'Etat une preuve de l'oppression élitiste. Le génie artistique traduit exactement la même chose : de l'opacité culturelle, l'élite tire une partie de sa domination.

    - En quoi l'art de Picasso est-il plus accompli que celui de Michel-Ange ? A cette question simple, que posera l'homme du peuple avant de se convertir, il ne peut être répondu qu'à travers l'argument obscur du génie ou du style. Mieux vaut cacher, n'est-ce pas, que la conception de l'art n'a jamais été aussi élitiste que dans le régime dit "démocratique" ; ce n'est pas tant à la connaissance qu'à l'initiation religieuse que les élites culturelles invitent "la France d'en-bas", c'est-à-dire à l'apprentissage des moyens de parvenir. A ce stade, le crime des élites républicaines ou libérales contre l'humanisme est déjà constitué, et la promesse de souveraineté populaire s'avère l'utopie la plus cynique et sanglante de tous les temps.

    - Bien sûr le seul "génie" du christianisme n'est autre que Satan et tous les empêcheurs chrétiens de dire la vérité.

    Au contraire du génie, on attend du savant qu'il apporte la preuve de sa contribution à la connaissance ou au savoir. On ne peut supporter que la science, contrairement au génie, soit cotée en Bourse ou exposée dans un musée. Autrement dit, l'homme du peuple a une idée de la science très proche de celle de dieu pour un chrétien : "Un jour, elle/il nous libèrera." La principale différence est que le chrétien est moins prompt à faire confiance à l'élite pour apprendre la vérité ; étant donné l'assassinat de son Messie par cette sorte de gens, il sait à quel point le mensonge religieux est protecteur des élites.

    - Et pour l'ingénieur, ses solutions finalement catastrophiques, je vous laisse deviner si ce type de cornac relève plus de la science ou du génie.

  • Histoire contre Culture

    L'histoire ne repasse pas les plats, tandis que la culture est l'art d'accommoder les restes. L'apocalypse ou la mort, on vous dit !

  • Art et peuple

    Le besoin de mensonge croît à mesure que les sociétés croissent. Kafka éprouve bien que la démocratie rapproche l'homme de l'insecte. La culture, toujours au niveau du cliché, traduit strictement cet avilissement.

  • Freud et la France

    Les Français, grâce à Molière, ne peuvent pas croire que la psychanalyse est une science, car ils savent que la médecine se nourrit de pieux mensonges, dont les personnes affaiblies ont besoin pour se sentir mieux.

    De même, plus une société est affaiblie, plus elle requiert de ses édiles qu'ils tiennent des discours religieux rassurants. La promesse de démocratie répond à un besoin psychiatrique.

  • Oublier le temps

    Un mathématicien franco-italien, Carlo Rovelli, vient de publier : "Il faut oublier le temps." J'ai eu l'occasion naguère lors d'un colloque scientifique d'exprimer mon doute à ce fonctionnaire de la science, quant au sérieux de la science universitaire contemporaine. Mon initiative venait de ce qu'il paraissait lui-même fort empêtré dans la théorie d'Einstein sur la relativité du temps, affectée par lui à travers la notion floue d'espace à la matière elle-même.

    - Dialogue impossible avec le représentant d'une science technocratique, qui ne conçoit pas, ou mal, la convergence de la science, de l'art et de la théologie, de sorte qu'ils se reflètent toujours à travers les âges, d'une manière plus ou moins aisée à distinguer. L'art, la science et la théologie de l'Egypte antique, civilisation la plus pure, se répondent ainsi parfaitement.

    L'esprit français quant à lui, moins religieux et plus concret que celui des autres peuples, conçoit mal qu'une science qui repose sur le langage et des concepts mathématiques absents dans la nature, se proclame "expérimentale". On voit d'ailleurs que la haute définition du langage algébrique s'accommode du flou le plus complet sur des notions telles que l'espace ou l'infini, vocables sous lesquels chacun peut pratiquement placer ce qu'il entend.

    La science est un enjeu théologique majeur, et vice-versa. Y compris aujourd'hui, dans la mesure où la technocratie sous l'empire desquelles nous évoluons, se doublent d'une sorte de culte ou de religion qu'on peut qualifier de prométhéenne. En quelque sorte le feu nucléaire inspire un respect analogue à celui que le fleuve amazone a pu inspirer à telle ou telle tribu riveraine. Etc.

    Comme l'art égyptien reflète la géométrie et la science égyptienne, je fais remarquer que les mathématiques modernes trouvent un écho dans l'art du divertissement où la culture nord-américaine brille. Seul un ignorant pourra contester le rapport étroit entre la religion et le divertissement. Toutes les religions païennes l'ont soigneusement prévu et organisé comme soupape à la contrainte de l'ordre social. Il est parfaitement juste de la part de l'historien Marx, relayé par Orwell dans le même sens, d'indiquer le caractère éminement religieux du monde moderne technocratique, c'est-à-dire son inclination pour la vertu et le mode de raisonnement virtuel.

    L'application la plus courante qu'on puisse rencontrer du voyage dans le temps est le cinéma, qui fait éprouver à ses adeptes un tel phénomène virtuel. "Il faut oublier le temps." : une telle proposition, dans le domaine artistique, entraîne l'artiste à reléguer le cinéma au niveau de la musique, c'est-à-dire du divertissement religieux ou culturel, sans grand intérêt par conséquent pour élever l'humanité au-dessus de la bêtise animale qui est son penchant alternatif. Autant dire que pour un savant/théologien/artiste juif ou chrétien, le mélange de cinéma et d'humanisme passe nécessairement pour une grossière plaisanterie. Autant laisser faire l'art par des ordinateurs, si vous voyez ce que je veux dire, et s'en remettre à eux pour libérer l'homme de la condition humaine. Il faut dire ici à quel point l'éthique moderne est propice à la fainéantise, et j'ai toujours vu depuis ma plus tendre enfance le cinéma fréquenté par des branleurs à la recherche du temps perdu. A partir de là, ça détermine forcément une économie fondée sur l'exploitation d'autrui : je veux dire lorsque pour le profit de divertissements assez médiocres, il faut dépenser des millions, conséquemment des esclaves doivent turbiner en parallèle toute la journée avec la devise : "Le travail rend libre." placardée au-dessus de leur tête. Des concepts frauduleux et perturbateurs de l'intelligence humaine, comme la "propriété intellectuelle", en découlent aussi.

    Très nombreux sont les artistes dans l'histoire qui, contrairement aux prêtres fainéants, se proposent par conséquent de ne pas tenir compte du temps et de ses effets dans leur art. Pensez que, sans ça, on n'aurait que des artistes académiques ou modernes (l'académisme est toujours ce qui paraît le plus moderne sur le moment). Shakespeare, qui tient compte du temps suivant l'observation que celui-ci exerce une contrainte majeure sur le progrès et l'imagination ("L'art est long, la vie est courte"), ne voyage pas dans le temps jusqu'à nous. La réalité est autre : Shakespeare se maintient en relation avec nous du fait de son propos universel, par conséquent hors du temps et des dogmes religieux. Shakespeare n'est pas menacé par la ruine, et dévalue ainsi les civilisations les plus orgueilleuses, dont la jalousie viscérale fait d'ailleurs qu'elles ont tenté d'effacer ses oeuvres.

    Sur le plan scientifique, "oublier le temps" revient à extraire la science de la fonction technocratique et religieuse qui lui est assignée. La science ne peut être "consciente", et non irresponsable comme la polytechnique, disculpée par la propagande et l'éducation civique scientifique de tous ses crimes abominables, "consciente" selon le voeu des humanistes, que sur le plan individuel. Il n'y a aucun dommage à rejeter le mobile technocratique, et à mépriser des tocards arrogants qui, à coups de milliards, ne parviennent même pas à atteindre le but limité que les arts libéraux ne peuvent dépasser : la jouissance paisible du plus grand nombre, et un équilibre relatif, point de départ et non terminus de la science véritable. Toute la difficulté est de ramener à une moindre lâcheté l'Occident, qui s'est exposé lui-même par la gabegie de ses élites à un mauvais film terrifiant : le reflet de sa bêtise, l'insondable connerie qui consiste à se rassurer à l'aide de systèmes providentiels, qui sont la première cause de la tragédie humaine. 

  • Contre la psychanalyse

    Contre la tentative de Carl Jung de concilier psychanalyse et humanisme judéo-chrétien pour fonder une sorte de syncrétisme moderne (essai sur lequel la théologie des derniers évêques de Rome est bêtement recopiée), je voudrais rappeler une évidence chrétienne (à laquelle Jung fait seulement allusion, pour mieux l'enterrer) : la détermination au péché et à la mort est "inconsciente" ou "religieuse" : la Genèse des juifs ne place pas inutilement la force vitale à côté du tentateur, ni les Grecs le feu entre les mains du titan Prométhée.

    Au contraire, selon les apôtres chrétiens véritables, au premier rang desquels saint Paul et Shakespeare, le combat contre la mort et le péché est celui de la "science consciente". Au contraire de ce que prétendent des thaumaturges imbéciles, encore plus néfastes que Freud et Jung : de tout ce que l'homme, sous l'effet de l'inconscience, de la religion ou de l'opium, est capable, l'homme conscient le peut aussi. Simplement comme toute potion ou comme tout remède, tout alcool, au-delà de la dose nécessaire, l'inconscient est un pur poison.

    Ainsi l'inconscient et l'éthique pure, vidés du sens pratique qu'ils possédaient dans les religions païennes, sont d'une valeur spirituelle nulle et non avenue. Heidegger et ses disciples ne sont que de vieilles grenouilles de bénitier qui marmottent des prières pour se rassurer. 

    Damnés seront les hommes qui auront incité leurs semblables à la folie, au seul prétexte de leur propre vanité et faiblesse, et plus encore s'ils se disent chrétiens ou juifs que s'ils avouent, comme Nitche, leur haine de Jésus-Christ ou de ses apôtres. Ils les méprisent encore plus que moi, ceux qui dissimulent que Einstein ou Freud ont renié le dieu des juifs. Ils fabriquent de l'opium pur, et l'injectent directement dans les veines du peuple, ceux-là même qui ont l'audace de se récrier contre la folie du peuple et sa violence sanguinaire, dès lors qu'ils ne sont plus capables de la canaliser. A qui barre la route de l'homme vers la vérité et la sagesse, dieu et ses saints réservent leur colère.

  • Sagesse et immortalité

    Toute pensée s'élève contre la mort, tout désir s'y plie ; voici ce que dit le grand roi Salomon, que Francis Bacon, alias Shakespeare, prit en exemple :

    "Méditant ces pensées en moi-même, et réfléchissant en mon coeur que l'immortalité est le fruit de l'union avec la sagesse, qu'il y a dans son amitié une noble jouissance, et dans les oeuvres de ses mains des richesses inépuisables, qu'on acquiert la prudence avec elle, et la gloire à prendre part à sa conversation : j'allai de tous côtés, cherchant le moyen de l'avoir avec moi."

    Sagesse, chap. IX, 17.

  • Science sans conscience

    Débarrassons-nous d'emblée de l'idée stupide, portant la marque de l'université, que Rabelais met en garde contre une science immorale, ne tenant pas compte de l'éthique. Rabelais n'est pas un de ces crétins républicains athées, dont les valeurs imitent celles de l'Eglise romaine, sans même qu'ils s'en aperçoivent, croyant sans doute avoir inventé la franc-maçonnerie et les ruses modernes pour envoyer le peuple se faire zigouiller en première ligne. BHL avec son judaïsme de foire est l'équivalent d'un Bernard de Clairvaux ou d'un frère dominicain, incitant autrui à l'assassinat d'autrui pour le compte de sa paroisse.

    - L'éthique n'est pas le genre de machin nazi que le Français gobe facilement, notamment grâce à Rabelais. Les valeurs républicaines sont plus éloignées de l'esprit français que les valeurs islamiques (ne serait-ce que parce que les musulmans de France sont plus pauvres, et font donc courir un risque de faillite moins grand que les banquiers qui sponsorisent le PS et sa propagande, ou tel ou tel parti).

    Rabelais dit tout le contraire : la science la plus éthique -l'histoire de France selon un prof républicain, par exemple- est la plus inconsciente et la plus néfaste. L'avertissement de Rabelais est contre la science technique ; de même Francis Bacon mettra en garde ultérieurement contre la "science prométhéenne".

    Tandis qu'on admire outre-Rhin les "techniciens", les Français comprennent mieux pourquoi Einstein fait des grimaces de singe, et pas mal de mathématiciens finissent à l'asile psychiatrique, à force d'essayer de résoudre la quadrature du cercle. Einstein est un moraliste qui se rend à peine compte que ses théorèmes rendent la morale impossible autrement que sous la forme du gangstérisme ou du cinéma.

    Si les neurologues modernes sont des imbéciles, c'est parce que les cordonniers sont les plus mal chaussés.