HATE OF THE ANARCHIST FOR THE POLITICS
IS NOTHING COMPARED
TO THE HATE OF THE ARTIST.
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HATE OF THE ANARCHIST FOR THE POLITICS
IS NOTHING COMPARED
TO THE HATE OF THE ARTIST.
Devinez pourquoi la tricherie fait partie des règles du foot tandis qu'on crée une brigade de fonctionnaires pour réprimer le téléchargement illégal de merde culturelle capitaliste ?
Devinez qui a appris à Thierry Henry et aux gosses qui téléchargent à tricher ?
Il n'y pas d'enfants de la patrie, il n'y a que des pigeons de la morale bourgeoise.
Le philosophe Paul Ariès est un des rares intellectuels, à la faveur de la crise, à s'attaquer au mode économique capitaliste et à faire la promotion de l'oisiveté grecque.
- Une parenthèse pour signaler que les médiats, indissociables du capitalisme qui ne peut se passer d'une propagande centralisée, "deviennent" vaguement marxistes en période de crise, ou ridiculisent au contraire le communisme en période de "boom" économique, sans qu'aucun journaliste ait une idée vraiment précise de la doctrine de Marx.
Ravissante niaise, la journaliste d'"Arte" Isabelle Giordano peut ainsi déclarer que les Allemands "ont inventé la lutte des classes", sous prétexte que Marx était allemand, alors qu'il n'y a pas savant plus germanophobe, et accessoirement antisémite, dans tout le XIXe siècle ; le rejet de la culture allemande est plus radical encore de la part de Marx que de l'écrivain catholique Léon Bloy (dont l'antisémitisme n'est pas très différent de celui de Marx et Engels), ou Baudelaire.
Le cas de Baudelaire est intéressant car il rejette violemment la philosophie de Hegel alors même que son propre idéal artistique est très proche de l'esthétique nazie développée par Hegel et plagiée ultérieurement par Malraux. Hegel n'a pas connu la technique cinématographique; aurait-il tenté de l'ériger en art moderne comme fait Malraux ? Ce qu'on peut dire c'est que l'argument spéculatif qui permet de consacrer le cinéma comme un art moderne est présent dans l'esthétique nazie de Hegel.
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Refermons la parenthèse. La métaphore d'Ariès d'une bicyclette dont on est sans cesse obligé d'actionner le pédalier sous peine de tomber, correspond bien au schéma marxiste de l'économie capitaliste. Tout y est : le cycle, la chaîne, les déraillements réguliers... sans oublier le dopage requis par l'effort de production d'énergie surhumain à fournir. C'est la nécessité de dégager une plus-value qui selon Marx oriente le travail vers la production de plus en plus massive. On pédale et on ne pense plus à rien.
(Sur le plan chrétien, c'est ce qui rend le capitalisme aussi diabolique, c'est que le fait de gagner sa vie n'est plus accessoire mais principal. Autrement dit : ne cherche pas seulement à satisfaire ses besoins essentiels le chrétien soumis à une économie capitaliste, mais est entraîné à vouloir d'abord gagner sa vie et à thésauriser... et donc à perdre sa vie.)
Cet effet prospectif, de bascule perpétuelle en avant, Marx l'a donc nettement vu ; c'est certainement ce qui séduit les femmes dans le capitalisme, son aspect "programmatique" ; tandis qu'il brise ou révolte plus les hommes. Le capitalisme est une physiocratie et la femme est -non pas exactement "naturelle" comme croit Baudelaire- mais physiocratique, plus "sexuelle" que l'homme contrairement à certains racontars dérivés de la psychanalyse.
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On ne doit pas être étonné que, parlant d'économie et de communisme, on en vienne à parler d'art. Toutes les grandes doctrines matérialistes depuis Aristote jusqu'à Marx en passant par François Bacon ont en commun d'être des doctrines artistiques. Nonobstant douze cent pages consacrées à l'esthétique, Hegel, LA tête pensante du nazisme, est incapable de penser l'art autrement qu'en termes d'outil politique. Le seul intérêt de l'approche nazie, même si ce n'est pas franchement un "scoop", c'est de souligner le caractère "phallique" de l'architecture et de la poésie, et par conséquent de la politique.
S'il fallait choisir, c'est la femme et non l'homme qui est "sexuelle et politique". D'ailleurs on voit bien que dans les conversations entre hommes il s'agit plus de "refaire le monde" que de politique réellement ; les aspects sexuels, domestiques et familiaux préoccupent plus les femmes : et c'est là le vrai terreau de la politique. Ce qui n'empêche pas Simone Weil d'être dix fois plus virile que le pédérastique Charles Maurras ("Politique d'abord !") ou que son propre frangin entiché de jongleries mathématiques puériles.
Comme on confond souvent le marxisme avec l'anarchie, on peut souligner aussi que l'idéologie anarchiste est aussi féminine et sexuelle que l'idéologie maurrassienne ou capitaliste, bien que Marx ait éprouvé de la sympathie pour les anarchistes en raison de leur sincérité.
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Ici s'arrête l'emprunt de Paul Ariès à Marx. Pour le reste, la proposition d'Ariès de révolutionner ou réformer le raisonnement anthropologique dominant, Marx l'aurait trouvée d'une grande naïveté, puisque le capitalisme comme l'existentialisme, le cinéma, le débordement de la politique et de la morale, tous ces phénomènes traduisent un même symptôme : la sidération anthropologique. On peut reprendre la comparaison de la bicyclette qui convient non seulement pour décrire le mode économique capitaliste mais aussi le mode de raisonnement anthropologique spéculatif (il est typiquement romain, allemand ou oriental d'accorder au psychisme un rôle primordial).
Historiquement on peut presque dire que l'anthropologie nazie ou existentialiste est "innée" puisqu'elle n'est que le surgeon d'une anthropologie chrétienne -elle-même déjà en état de décomposition avancée au XVIIe siècle.
A la fois on est reconnaissant à Paul Ariès de rompre publiquement avec le discours de la prostitution capitaliste comme destin commun et inéluctable de l'homme, et en revanche il est stupéfiant qu'il n'aille pas au bout de la dialectique marxiste qui lui permet de décrire le délitement intellectuel causé par le narcissisme cartésien ou anthropologique, l'aspect mécanique du projet capitaliste.
Le philosophe retombe en effet pour conclure dans les préjugés bourgeois et une connerie proche de la psychanalyse, jansénisme du parvenu boche ou yanki -c'est-à-dire un intellectualisme que Marx a toujours vivement rejeté.
(Je dois dire que j'ai été encore plus stupéfait d'entendre Alain Badiou il y a quelques jours vanter les mérites de la copulation bourgeoise, sentimentalement travestie par les régimes capitalistes en "amour", parée de canoniques puis civils attributs, jusqu'à ce que le mariage devienne en définitive une "icône gay". Difficile d'extraire pourtant le "conjugo" du principe consumériste capitaliste dont la morale de la famille restreinte -le couple avec un ou deux enfants- traduit même la tension capitaliste entre l'épargne et la consommation, l'anorexie et la boulimie, le puritanisme et l'orgie coexistant.
En outre pas plus que les théologiens chrétiens sérieux Marx n'accorde au conjugo une valeur autre que temporelle et "tribale", par conséquent archaïque.)
Liesse nationaliste au Nord de Paris. L'Algérie a gagné un match de foot. Bien failli me faire lyncher dans une rue sombre par une bande de loustics en maraude, petits malins profitant du bordel pour se livrer à des rapines faciles ; des gamins de quinze-seize ans. Quelques coups un peu mous, et puis les mecs ont lâché l'affaire, je sais pas bien pourquoi ? A dix contre un je ne donnais pas cher de mon profil d'éphèbe grec.
J'ai vu un type complètement démoli pissant le sang étendu raide sur le trottoir il y a deux ans de ça, après une autre soirée de foot et d'hystérie pédérastique ; et comme je me penchai pour palper le mec et vérifier que son coeur battait encore, les lascars sont revenus me trouver pour me demander si j'aurais eu pitié de la même façon d'un nègre ??? Putain de France !
Un connard fier d'être français avec son drapeau, sa Marseillaise et sa Kronenbourg, parce que Machin-bidule a marqué un but à la la télé en entraîne un autre algérien, camerounais, belge... Ils voient pas les gamins au chômedu quel genre d'intello-bobo fait l'apologie du foot à la télé, les Zemmour, Bégaudeau, Finkielkraut, Gaccio ? Qu'une victoire en foot, ce cinoche-là c'est tout bénéf' pour Sarkozy, Jean-Michel Aulas (cette face de Shylock de parvenu lyonnais me flanque la gerbe) ou Bouteflika ?
Même pas pu me consoler avec la défaite des "blacks, blancs, beurs".
Fascinante émission que le "Club de l'Economie" sur TF1, animée par Jean-Marc Sylvestre. Là il faut avouer que, question vulgarité, les feuilletons yankis sont battus.
On comprend l'intérêt pour les "500 familles" de types comme Sarkozy, Chirac ou Jospin pour les représenter officiellement quand on regarde cette émission, car les tocards réunis habituellement par Jean-Marc Sylvestre sur son plateau ont de quoi faire effrayer la ménagère française de moins de cinquante ans et plus comparés aux politiciens.
La première fois que j'ai vu et entendu ledit Marc de Scitivaux s'exprimer, j'ai même cru qu'il s'agissait d'une parodie d'un chansonnier (même effet que rend la foire d'art contemporain ; on se dit : "Tiens, voilà un truc qui ne se prend pas au sérieux ; et puis si, il y a quand même un prix de vente affiché.").
Ce Scityvaux, des "Cahiers Verts de l'économie", n'était sa moindre omniprésence à la télévision, ne le cèderait en rien à Jacques Attali pour ce qui est de l'autopromotion du néant.
Quand le bonimenteur J.-M. Sylvestre le gratifie d'un "meilleur prévisionniste de la planète" (sic), le Scitivaux se rengorge et secoue fièrement ses fanons de grand mâle cocu dominant. Et justifie à lui seul tous les délits de faciès de la caricature.
Dernière innovation dans l'émission, J.-M. Sylvestre a recruté une sorte d'entraîneuse, une croupière pour essayer de faire reluire un peu les barbons de son plateau ; qui ressemble à une sorte de pute bavaroise mise au régime sec et maquillée comme une Mercedes volée. Et ça marche ! Les types rosissent un peu, on sent qu'ils brûlent de lui montrer leurs comptes en banques. Rappel que la prostitution joue dans le capitalisme un rôle clef. Marc de Scitivaux parle de "surinvestissement dans les technologies internet", mais c'est oublier un peu vite les milliards de bénéfices supplémentaires engrangés par la prostitution au cours des premières années de développement du réseau internet. Le Scitivaux devrait déplorer plutôt que tous les capitalistes ne soient pas des maquereaux ou des escrocs efficaces ; ça c'est un vrai problème ; on l'a vu avec Kerviel, il était sans doute trop honnête pour faire un bon financier.
Ce "Club de l'économie" peut être vu comme un feuilleton porno. Ne manque même pas à la partie fine l'aristo fin de race, journaliste au "Figaro" ayant épousé une riche entreprise juive pour éponger ses dettes, Yves de Kerdrel : voix de fausset, raie sur le côté, veste de chasse au vestiaire. Mais du porno édifiant. Je compte enregistrer l'émission pour la montrer à mes neveux. A leur âge, le fameux "Qui veut gagner sa vie la perdra" est un peu abstrait et un "Si tu veux gagner ta vie, tu ressembleras à Marc de Scityvaux plus tard" serait plus parlant.
Alain Badiou traite Sarkozy de "barbare". Je dois avouer qu'en ce qui me concerne, les goûts littéraires de Sarkozy ou de son conseiller ne me paraissent pas les pires du moment ;
- Leibnitz, dont Badiou se délecte bizarrement, est le plus dévôt théoricien judéo-chrétien qui soit et sa théodicée plus proche de Staline ou Jacques Attali que de Karl Marx. Il n'y a guère que Blaise Pascal qui est plus animiste que Leibnitz, à se faire inhumer avec un livre de pensées !
D'une manière générale AUCUNE pensée matérialiste sérieuse et un tant soit peu hiérarchisée, que ce soit celle d'Aristote, de Marx, de François ou de Roger Bacon, toutes confessions confondues par conséquent, n'est dissociable d'une critique des mathématiques, du syllogisme et de la rhétorique. Par ailleurs, il n'est aucun Léviathan ni totalitarisme, qu'il soit apollinien comme la dictature militaire napoléonienne, ou dionysiaque comme le capitalisme en phase finale, qui n'utilise les mathématiques comme outil d'asservissement. La "loi naturelle" dans le nazisme est figurée par la svastika, plus mathématique encore que l'hexagone gaulliste ou le pentagone yanki, le compas et l'équerre maçonniques, etc.
Louis-Ferdinand Céline, que Sarkozy déclare apprécier, est donc plus communiste que Leibnitz. Surtout "Mort à crédit", non seulement à cause de son titre balzacien, mais aussi du fait que le personnage de Courtial des Pereire incarne l'anarchiste capitaliste possédé par la polytechnique. Ainsi, le gaullisme qui donne envie de dégueuler tout ceux qui l'examinent de près, a mis la France au bord de la banqueroute de cette façon, en s'appuyant sur des aliénés dans le genre de Courtial des Pereire. Lorsque je veux démontrer à des amis que le gaullisme est démoniaque, je prends toujours l'exemple de Courtial des Pereire dont la folie et la cupidité évoquent le patronnat démocrate-chrétien -"social", ça va de soi, pour mieux enculer ses employés.
- J'avais trouvé aussi plutôt gonflé de la part de Sarkozy d'offrir un exemplaire de Bernanos à Benoît XVI en visite, vu que le courage de Bernanos souligne la trahison des clercs démocrates-chrétiens, à commencer par le pape boche après le pape pollack, que l'on n'a jamais entendu se prononcer clairement CONTRE les robots, mais plutôt en leur faveur. Dans le domaine scientifique, Jean-Paul II a propagé des mensonges hénaurmes, et le désert scientifique profite aux robots.
- "La Princesse de Clèves" est un des bouquins qui déshonore l'esprit français, le premier volume d'une collection Harlequin qui n'en finit pas, malgré et à cause de Mme Bovary qui continue de faire le succès de ce genre de "littérature de style". On ne voit pas bien l'intérêt en effet pour les fonctionnaires des services -privés comme publics, d'ailleurs-, qui sont assez "politiquement corrects" comme ça, de lire Mme de La Fayette par-dessus le marché.
Là où je tiens à prendre mes distances en revanche avec les goûts littéraires du président, c'est à propos de Clint Eastwood, rasoir cul-terreux qui ne fait que transposer le bovarysme et le clèvisme au milieu des bovidés du "Far-West". Qu'il lui fourgue toutes les médailles pour vieilles badernes et les rubans qu'il veut, Sarkozy, c'est pas un problème, on sait ce que vaut l'honneur du bourgeois capitaliste, mais dire que les films de Clint Eastwood sont "Trop géniaux", alors qu'ils sont à se décrocher les mâchoires d'ennui, quelle démagogie ! Même moi qui n'ai pourtant pas une gymnote dans le cul comme Sarkozy, je suis incapable de tenir plus de cinq minutes en place devant un savon d'Eastwood.
Mais c'est sans doute pour caresser l'électorat lepéniste dans le sens du poil que Sarko. s'est fendu d'un éloge de l'Inspecteur Harry et pour rien d'autre.
Le problème de l'identité française est beaucoup trop futile pour ne pas laisser à Jacques Attali le soin de le résoudre. Fort de son diplôme de l'x, il s'y attache d'ailleurs dans "L'Express" (5 nov.), gazette dont les chroniqueurs sont proches de ceux du "Point" pour ce qui est de la sagacité. Outre Attali, Jean-Didier Vincent, spécialiste de la psychologie des félins domestiques, me rappelle le Savant Cosinus de mon enfance.
Passons sur le raisonnement d'Attali, aussi oiseux qu'une encyclique pontificale, pour aller immédiatement à la conclusion. Jacques Attali cite une liste d'écrivains qu'il considère comme typiquement français : Blaise Pascal, Montaigne, Senghor, Proust, Chrétien de Troyes.
C'est intéressant parce qu'il paraît qu'il y a une certaine mesure dans cette liste. Et amusant vu que je ne suis pas moins français qu'Attali, voire beaucoup compte tenu de critères cartésiens ; et néanmoins je tiens cette liste pour non moins persane que française (sauf Senghor, que j'avoue ne pas connaître assez) :
- Pour Proust, c'est facile de comprendre pourquoi, car il se compare fort justement lui-même aux "Mille et une nuits" ; je ne veux pas dire par là que pédérastie et nostalgie sont des valeurs typiquement irakiennes, mais le fait est que les religions qui s'appuient sur la famille sont obligées de réguler d'une façon ou d'une autre la pédérastie qui en résulte, et que le ghetto gay ou les confessions intimes de Frédéric Mitterrand ne sont pas forcément la solution la plus humaniste ;
- quant à Pascal, si on le compare à Tariq Ramadan, ce dernier apparaîtra comme furieusement moderne ;
- dans le cas de Montaigne, qui accouche d'une souris au terme d'une longue gestation, il est plus exact de dire qu'il est "latin" jusqu'à la moelle ; mais Rome et Babylone ont de nombreuses valeurs en commun ;
- Chrétien de Troyes enfin, le plus original de la liste (Senghor n'est là que pour rappeler qu'Attali à inventé le RMI remboursable pour les crève-la-faim du tiers-monde), C. de Troyes est le symbole du méli-mélo païen-chrétien que de nombreux penseurs français, Voltaire compris, imputent aux mahométans et dénigrent dans l'islam.
Bref, ma liste n'est pas du tout la même. J'aurais cité comme écrivains typiques de l'esprit français François Rabelais, Marguerite de Navarre pour faire honneur aux dames (du temps jadis), Molière et Voltaire, ça va de soi ; enfin Auguste Comte, qui eut le mérite de signaler avant Simone Weil l'imbécillité particulière des élèves et professeurs de l'école polytechnique (et l'archaïsme dissimulé derrière le masque du progrès, pose perpétuée par le mammouth Allègre et sa morgue de sultan de la science laïque prêt à se vautrer dans la fable du Boson de Higgs si ce n'est du gluon de la fraise à la première occase).
La tradition française du mépris des mathématiques ne saurait être "oubliée" dans le calcul de l'identité, car si elle n'est pas une exclusivité française, elle est assez rare aujourd'hui pour mérité d'être sauvegardée au même titre que le cheptel de Français en voie d'extinction.
En somme le Français véritable est beaucoup trop pragmatique pour ignorer que toute équation peut être réduite à zéro, même si des tas de fonctionnaires germanophiles opérant pour le compte du grand Capital ont intérêt à faire croire le contraire. Au problème de l'identité française s'applique la théorie de la relativité d'Einstein ou de Poincaré (ne soyons pas trop franchouillard) : c'est un absolu totalement subjectif. Le gadget parfait pour fomenter une querelle de voisinage, chacun derrière son petit blason et sa petite devise gothique luttant pour une conception particulière de l'identité française.
SOMETIMES YOU DO SOMETHING
THAT SEEMS TO BE STUPID.
SOMETIMES YOU MARRY, HAVE CHILDREN,
GO TO WORK, EARN MONEY,
FOR NOTHING -JUST BY FEAR.
Même Barrès est obligé de l'admettre, le nationalisme est une idée bien peu française. Louant Hitler, Louis-Ferdinand Céline est incapable pourtant de parler la langue de l'expert-comptable ou de l'assureur, du compositeur de musique de chambre ou du mathématicien, aucun des idiomes nationalistes.
Se sentir français avant de se sentir lui-même eût paru une idée d'Ostrogoth à Rabelais, qu'en ce qui me concerne je n'hésite pas à placer dans le trio de tête des bons François.
Moi, Français depuis x-générations, ne veux pas de Napoléon, Blaise Pascal ou Marcel Proust pour compatriotes, mais je suis bien obligé de cohabiter avec ces idoles germano-pratines.
Y'a qu'à voir la bobine de Stambouliote d'Eric Besson, qui rêve d'être calife à la place du calife, se dévoue pour embobiner le populo pour pas un rond, comme Zarkozy Ier avant lui : deux bons Aryens de plus.
L'hypothèse selon laquelle François Bacon pourrait avoir écrit les pièces signées Shakespeare est écartée avec dédain par Michèle Le Doeuff, spécialiste française officielle de F. Bacon (fac de Toulouse). Mais les commentaires sur Bacon de Mme Le Doeuff s'avèrent sur de nombreux points parfaitement baroques et grotesques ; par exemple :
- Etant féministe, Mme Le Doeuff transpose sur l'objet de son étude sa fantaisie féministe alors même que le féminisme est une variété de sexisme qui n'a de sens que dans un contexte politique récent, la plupart des "droits" acquis par les femmes occidentales ou nord-américaines l'ayant été du fait de l'industrialisation massive et de la généralisation du salariat. Le seul intérêt du féminisme de Mme Le Doeuff est qu'il la conduit à dénoncer le pillage par le "misogyne" Gaston Bachelard d'une partie de l'oeuvre de Bacon. Il faut ajouter que ce pillage est d'autant plus contestable que les délires scientifiques de Bachelard s'écartent complètement de la rigueur scientifique souhaitée par Bacon (dont Marx peut plus légitimement revendiquer la paternité).
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- Plus grave, dans la mesure où cette assertion est devenue un lieu commun sur Bacon (dont J. Ratzinger s'inspire probablement pour s'en prendre de façon inepte et inique à François Bacon dans une encyclique récente), M. Le Doeuff propage l'idée selon laquelle François Bacon serait un des pères fondateurs de la science moderne. Il n'est pourtant pas difficile de prouver que la science de François Bacon est beaucoup plus proche de celle de son homonyme Roger Bacon, moine franciscain du XIIIe siècle, que de la science de Descartes ou d'Isaac Newton, bien peu expérimentales contrairement à la légende dorée de ces deux rhétoriciens (tels sont-ils qualifiables du point de vue de la science matérialiste ; la science d'Einstein ou de Bergson aurait d'ailleurs certainement fait beaucoup rire François Bacon). Descartes prétend il est vrai s'inspirer en partie de Bacon ; mais il prétend aussi s'inspirer d'Aristote qu'il n'a pas vraiment compris, pas plus que le savant nazi Heidegger plus récemment. L'expression de "science expérimentale" est destinée à faire avaler le mythe de la neutralité de la science laïque, bien qu'il ne soit pas difficile de constater qu'Aristote ou Ptolémée font beaucoup plus appel à l'expérimentation que Freud ou Bachelard.
Son propre statut entraîne Mme Le Doeuff à occulter elle-même deux faits concernant la science actuelle : primo celle-ci est dans une large mesure une science de fonctionnaires financée par de grands groupes industriels et donc complètement étrangère aux voeux formulés par François Bacon ; secundo la science a pris la place que la théologie occupait au moyen âge et remplit un rôle religieux désormais en contradiction complète avec l'intention de Bacon. La meilleure preuve ce sont les cris d'orfraie que déclenche à la télévision la simple affirmation que le darwinisme est une pièce essentielle de l'idéologie nationale-socialiste, comme du capitalisme désormais.
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- On peut supposer -même si elle n'en fait pas état-, que Mme Le Doeuff est athée étant donné la légèreté avec laquelle elle interprète ou relègue le christianisme de François Bacon qui est au contraire un axe essentiel de la science de Bacon, si ce n'est l'axe principal.
C'est un point particulièrement intéressant ; il permet de comprendre mieux la dimension religieuse qu'occupe la polytechnique aujourd'hui. Si des savants aussi différents que Bacon, Newton ou Galilée doivent être purgés de leur christianisme au prix de mensonges grossiers (Newton est sans doute un des savants les plus "religieux", dans le mauvais sens, de tous les temps, et cela bien que ses connaissances en théologie sont déficientes), c'est pour mieux les intégrer à un corpus scientifique laïc prétendument neutre.
Comment comprendre que l'université laïque et le pape s'entendent aussi bien, l'une pour déformer, l'autre pour dénigrer François Bacon ? L'explication en est très intéressante. Si la théologie de Bacon est minimaliste dans la forme c'est parce que, précisément, selon le savant anglais, la scolastique a pour effet de dénaturer le sens des Saintes Ecritures dans une très large mesure, de les enfouir sous des tombereaux d'explications plus ou moins gnostiques, non de les mettre en valeur. Les circonvolutions de l'histoire font que l'anticléricalisme de Bacon, désormais que l'Eglise n'est plus qu'un grand cadavre tout à fait froid, transposables à la science universitaire laïque. Typique l'exemple de la biologie quand on observe ne serait-ce que la phraséologie d'un Stephen Gould dans le domaine du transformisme. L'observation de Marx à propos de la scolastique de Duns Scot, selon laquelle ce genre de science fait autorité par son seul poids d'encre et de papier vaut pour les massifs traités de Gould qui empile des considérations quasiment juridiques sans jamais fournir d'explication univoque aux mutations ne serait-ce que légères observées dans certaines espèces animales.
La science universitaire, on le constate, renouvelle l'attentat de la scolastique contre les Saintes Ecritures en général et l'apocalypse en particulier en enterrant la science physique sous des tombereaux de commentaires frappés au coin des préjugés de leurs auteurs. Karl Marx et Simone Weil se voient confirmés dans leur affirmation que la religion de l'Etat qui est inévitablement celle de ses fonctionnaires, mais pas seulement, est un opium plus fort encore que celle de Rome.
TARTUFFE HAS A BEAUTIFUL SOUL
HE SAYS.
MY LOVE HAS A BEAUTIFUL BODY
I SEE.
M'a bien fait marrer Yann Moix en déclarant que ses conversations avec son ami Jacques Attali le rendent à chaque fois plus intelligent. De fait c'est bien dans le même sac que j'aurais songé à mettre moi-même ces deux énergumènes télégéniques, tous deux champions de l'autopromotion ; dans ce domaine, on voit mal ce qu'ils peuvent s'enseigner l'un à l'autre, BHL étant le seul qui les dépasse de la tête et des épaules (ou J. Chirac, par la voie détournée de sainte Bernadette-des-pièces-jaunes ; Moix et Attali n'ont qu'à se trouver des gonzesses comme Chirac et BHL qui fassent oublier leurs faces de carême).
Sortie récente de Jacques Attali pour opposer l'histoire selon Shakespeare à l'histoire selon Marx. Naguère je me suis interposé à la Fnac entre une jeune fille (ravissante) et un ouvrage de Jacques Attali complètement débile sur Karl Marx, lui recommandant plutôt un petit opuscule didactique de Pascal Combemale qui présente des garanties de sérieux minimum. Mais je ne peux quand même pas monter la garde devant les bouquins d'Attali en permanence afin de dissuader les jeunes intelligences d'aller s'y égarer.
Outre que Marx faisait apprendre par coeur à ses filles chéries des actes entiers de Shakespeare, celui-ci est le père fondateur de l'histoire telle que l'entend Marx, scientifique et non religieuse. Avant celle de Marx, s'il y a une dialectique CONTRE LE TEMPS et les institutions temporelles c'est celle de Shakespeare, qui va encore plus loin que Marx puisqu'il qualifie le temps d'assassin (Cf. "Sonnets"), du fait de son christianisme.
Pas plus que Marx, Shakespeare ne partage la religion du banquier allemand hégélien selon laquelle "le temps, c'est de l'argent" ; ou plutôt si, mais pas dans le sens positif où Jacques Attali l'entend. A la haine des banquiers boches du XIXe vis-à-vis de Marx, Attali substitue sa polytechnique du sabotage. Dans le même sens Alain Minc ou Eric Zemmour se déclarent "marxistes" pour faire croire que Marx aurait pu être journaliste au "Monde" ou au "Figaro". Ils illustrent parfaitement le rôle décisif de la télévision dans la diffusion du grand n'importe-quoi capitaliste. L'attentat de la vertu contre la réalité.
Nul chrétien ne devrait croire qu'il peut servir Bel impunément et qu'il y a un purgatoire qui permet aux spéculateurs de se mettre à l'abri de la foudre.
Bien que le christianisme soit en principe la religion des pauvres (qui ne lisent pas "Le Figaro" ni "Valeurs actuelles" mais se torchent plutôt avec, cela dit contre ceux qui tentent de faire croire qu'on peut être chrétien et travailler pour le compte de gazettes qui contribuent à faire de la pornographie une valeur), le capitalisme a engendré cependant une théologie démocrate-chrétienne, sur le mode de la corruption.
Celle de Jean Guitton notamment, idolâtre adorateur de Kronos. Le retour en grâce de la théologie imbibée de paganisme de saint Augustin (toute la stupidité de Nitche est là, dans le fait de ne pas voir que saint Augustin le précède dans la voie païenne) a des raisons politiques qu'il n'est pas très difficile de comprendre. Mais, aussi marqué par le paganisme soit-il (et par sa mère), Augustin n'a jamais franchi le seuil que Einstein ou Guitton ont franchi, qui oblige à dire que ce dernier n'est pas plus chrétien que Charles Maurras, Heidegger ou Adolf Hitler.
La caution fournie par Guitton aux délires sado-masochistes de ladite Marthe Robin ne fait qu'ajouter au caractère étrange du propos prétendument chrétien de Guitton.
Je n'ai donc pas été si étonné que ça de découvrir en librairie qu'il existe même une théologie chrétienne pornographique. Extrait de F. Hadjadj, journaliste au... "Figaro" : il n'y a pas de hasard. Non seulement le hasard est le dieu des imbéciles, comme dit Bernanos, mais il est plus exactement celui des possédés.
"Au commencement, avant de créer le monde, Dieu pensait au sexe d'une femme. Est-ce le secret de son anatomie en coupe faciale : une sorte de croix avec un triangle sur la pointe au centre ? La chose est probable, mais ce qui est sûr, c'est que le Père, pensant d'abord à cet Adam dont son fils assumerait la nature jusqu'à la mort la plus douloureuse, ne pouvait pas ne pas songer en même temps à ce qui serait sa première résidence : l'utérus de la Vierge (...)"
Cet ésotérique guignol qui n'hésite pas à prêter à Dieu ses fantasmes de pédéraste est exemplaire de la compromission démocrate-chrétienne. L'idée que Jésus "assume" la nature d'Adam "jusqu'à la mort la plus douloureuse" est une idée idiote qui ne veut strictement rien dire. Adam est pécheur et c'est ce qui cause sa chute et sa mort. Jésus n'est pas pécheur. Le propos d'Hadjadj est donc celui d'un nécromane sado-masochiste.
On peut vérifier en lisant l'Ancien Testament (Daniel) que c'est exactement le procédé des prêtres de Bel que reprend Hadjadj : faire de Dieu une marionnette.
Par ailleurs cet Hadjadj fait l'apologie du cinéma yanki et de son message évangélique, alors même que le cinéma est certainement une des drogues capitalistes les plus puissantes et un terrain plus que favorable à la prostitution, soupape des régimes puritains.
La boucle est bouclée avec le dernier ouvrage en date de ce saint Nitouche employé de Dassault qui n'hésite pas à qualifier de "satanique" la connaissance et la science au mépris de cette vérité première, soulignée par François Bacon, que l'Esprit saint apporte la sagesse et que Lucifer n'aime rien tant que le clair-obscur. On retrouve là l'ancienne hypocrisie de saint Augustin, puisque celui-ci, après avoir condamné la science ne s'en vautrait pas moins largement dans la gnose platonicienne et pythagoricienne.
Marx associe l'idéologie capitaliste à l'onanisme. Vu qu'il ne dépasse pas le niveau de la ceinture, il ne faut pas hésiter à saisir le capitalisme par les couilles.
De fait la pédérastie, en tant que frénésie sexuelle, est un symptôme capitaliste au même titre que l'anorexie-boulimie. Jouer sur le désir comme font les publicitaires revient à jouer sur la peur. Ceux-ci jouent donc dans le totalitarisme un rôle décisif. Que cherche la victime d'un régime totalitaire à consommer avant tout ? Une drogue. Et, le moins qu'on puisse dire c'est que les Etats capitalistes en fournissent toutes les variétés possibles à leurs gosses, afin de les maintenir le plus possible au stade anal et infantile.
Ici on voit en quoi Lévi-Strauss a joué comme Freud un rôle de légitimation du capitalisme en faisant passer l'inceste pour ce qu'il n'est pas : un interdit absolu. Le charlatanisme va chez Freud jusqu'à se référer à la mythologie grecque dont le propos est contraire aux spéculations de la religion allemande.
Le paganisme de Freud est en outre déjà présent chez saint Augustin, importateur des plus étronimes sottises pythagoriciennes (via Platon et Plotin), notamment de l'idée que l'art et la science ont un arrière-plan sexuel, alors même que cet arrière-plan sexuel est le fait de la politique et des ORGANES politiques qu'Augustin COMME Freud, puritain et libertin réunis derrière le même mobile, sacralisent. En quelque sorte on peut dire que le complot contre l'art est ourdi par la politique baroque puritaine (Même si le dégoût de la nature est plus fort chez Rembrandt que chez Rubens, on a tort de croire que la peinture de ce dernier rend hommage au corps.) ; la pornographie capitaliste ne fait que parachever un complot ancien. Sur l'essentiel le puritain et le pornocrate sont accordés : de Don Juan à Sganarelle.
Y'a pas plus pompier que l'art pompidolien ;
Âme bourgeoise taillée dans un morceau de houille,
Métaphysique des tubes
Grêle et digestif,
Qui mène à l'entropie les trous du cul
Diplômés de l'X.
Âme bourgeoise, ton ardeur décline
Au point que tu n'oses plus
Questionner ton miroir magique.
*
Qui ne voit la pompe dans Soulages
Oublie qu'à la fin la pompe est funèbre.
La cote de l'art sent le cercueil
En sapin.
*
Âme bourgeoise mécanique
Ne sens-tu même pas ton arthrite ?
Et comme le temps presse,
De t'envoyer au Diable ?
Goebbels is not dead! Due to big economic Bankruptcy, European tv-shows make the Memorial day more important than the Fall of the Berlin wall itself!
I remember that it was in my own school twenty years ago very difficult for teachers to make their pupils interested in this wall-fall more than five minutes. One must say here that French propaganda, and especially the propaganda of de Gaulle's party after the war (communist party too) made of Hitler and the German people monsters. Hate of some French writers in the XIXth century until World War II against German philosophy and culture (G.W.F. Hegel, father of nazi's ideology especially, or even E. Kant, disliked by C. Péguy), was replaced by stupid believing that German people wanted to fight against French people although obviously industrial and economic reason was the main reason and war was not the idea of common people. Anti-americanism in France now can be seen as the continuation of old anti-germanism ("France against robots" of G. Bernanos in one title unable to understand why, with the big difference that the press was not in the XIXth owned by four or five big companies close to the governement.)
And the fall was sudden: no time for the tv-channels to organize a great mass as yesterday.
History of XIX-XXth centuries cannot be made without including the key-play of the weapon industry, including the history of the economic defeat of the USSR in 1989 that was probably more fast than US and European governments thought because of M. Gorbatchov's special stupidity -but defeat that was nevertheless expected by everybody. The key-play of weapon industry must be underlined because one third of the French tv's or newspapers are today owned by this powerful industry.
Level of stupidity that mass medias cause in the common people can be measured by the fact that some people dared to argue that the Pope himself (!) was responsible of USSR defeat. And recently I heard on tv that the 'Beatle's' too were not peanuts in this.
Est-ce qu'on a marché sur la lune ou pas ? J'avoue que ce révisionnisme (légal) ne m'est pas complètement indifférent. Avant même le bidonnage des bureaucrates yankis à propos des armes de destruction massive en Irak, je suis d'une génération qui a été traumatisée par l'affaire des faux charniers de Timisoara.
Ensuite la lune m'intéresse pour plusieurs raisons: d'abord à cause du symbole qu'elle représente (Diane/Artémis). Couplée avec le soleil, elle symbolise voire incarne le temps, ennemi des véritables historiens comme Shakespeare. Ce n'est pas un hasard si l'essentiel de la tragédie apocalyptique de Shakespeare, "Hamlet", se déroule sous la lune et les étoiles.
De même Shakespeare a peint Achille, avide de gloire, dans "Troïlus et Cresside", en brute lâche et presque aussi diabolique qu'Ajax, cela bien que ces héros soient grecs, notamment parce que le bouclier d'Achille est décoré avec les symboles du temps. Gloire, destin et temps sont des valeurs païennes forcément ignobles aux yeux d'un chrétien qui incarne l'esprit de la Renaissance comme Shakespeare.
La lune a d'ailleurs un aspect dionysiaque, et Dionysos est le dieu de la bourgeoisie capitaliste. Les Etats-Unis sont une civilisation qui est née hors de l'Histoire, presque parfaitement temporelle.
En outre cette affaire comporte le cinéma, dont tous les régimes totalitaires modernes usent à des fins de propagande (la plupart des arguments "pour" ou "contre" que j'ai entendu jusqu'ici sont d'ailleurs des arguments d'ordre cinématographique, ce qui a au moins le mérite de souligner le problème de la preuve par des clichés sur le plan scientifique. Beaucoup de personnes qui prétendent avoir vu des soucoupes volantes s'appuient sur des clichés alors que l'usage de lentilles dans la photographie et le milieu intermédiaire entre l'objet et l'objectif sont causes de dédoublement de la réflexion et de mirages.)
Je suis perplexe, donc. En attendant, la réflexion la plus sotte que j'ai entendue sur le sujet dans la bouche d'une starlette complètement dinde à la télé, c'est que : "Vrai ou pas vrai, peu importe, le voyage sur la lune est une histoire extrêmement poétique !" Je dois dire que j'ai même été choqué sur le coup qu'on puisse penser et déclarer que la science, surtout ce type de science qui coûte des milliards, n'a pour seul but que de distraire les bobos. Et il faut être une connasse d'une épaisseur sans égale pour ignorer que la science polytechnique joue presque le rôle d'une religion pour la bourgeoisie, des mines de charbons meurtrières aux outils de défense nationale fachistes, yankis, soviétiques ou français. L'au-delà du capitalisme est même le plus souvent énoncé par son clergé en termes de progrès technique (Pascal Picq, le fils Debré).
Goebbels par mort ! La commémoration de la chute du Mur devient par la voix des médias un événement plus important que la chute du Mur elle-même. Comme la sainte Martingale capitaliste n'est pas au mieux, du petit clergé jusqu'aux grands pontes on n'hésite pas à en faire des tonnes. Ils ont même fait revenir Christine Ockrent, toute pimpante, pour l'occase.
Je me souviens dans mon bahut l'effort désespéré des profs il y a vingt piges pour intéresser plus de cinq minutes les élèves à ce picrocholine événement. Effort notamment d'un prof pédéraste qui circulait alors librement et régulièrement en RDA où il emmenait des petits groupes d'élèves faire des tours de Trabant. Sa bonne moralité socialiste devait être garantie à la Stasi par quelque membre du PCF ? La télé avait été un peu prise de cours. Pas le temps ni le réflexe d'organiser une grand-messe comme aujourd'hui.
En pure perte... L'Allemagne, en dehors des casques à pointe et de l'officier de SS caricaturé par le cinoche, emmerdait largement les gosses à ce moment-là. Pas sûr que la chaîne "Arte", avec son déversement pornographique de cadavres et de films de putes moldaves -le porno sans cadavre n'est pas vraiment le porno-, que ce déversement n'ait changé grand-chose de ce point de vue.
Côté boche, on voit là l'occasion d'essayer d'effacer un peu plus la trace des camps qui continue malgré tout de ternir l'image des marques allemandes : Bayer, Volkswagen, Mercedes, Krupp, "de sinistre mémoire" comme on dit dans les médiats des groupes Dassault ou Lagardère.
Ceux-ci sont, de fait, particulièrement concernés, car qui veut écrire l'histoire du XXe siècle, celle dont la chute du mur n'est qu'un symptôme, devra commencer par s'intéresser à l'histoire des consortiums militaires qui ont joué un rôle décisif.
Ah oui, je me souviens aussi que quelques années plus tard, l'Eglise catholique en panne d'inspiration et vidée de sa clientèle essaya de faire croire que c'était elle, Wojtila et Walesa en tête, qui avait ébranlé l'Empire du Mal soviétique ! Rien moins que ça. En matière de propagande, plus c'est gros, plus ça passe.
Ce discours est un peu passé de mode ; l'autre jour un énergumène prétendait à la télé que les "Beatles" avaient joué un rôle non négligeable dans la chute du Mur. Les "Beatles" !? Vu que l'industrie du disque est un peu à la ramasse en ce moment, on se demande quelle cause désespérée ne va pas essayer de tirer la couverture de la chute du Mur à soi ? Dominique de Villepin ?