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  • Art et peuple

    Le plus dur en art, c'est le réalisme. Personne n'y a intérêt. Personne n'a intérêt comme Marx l'a fait, à s'exposer à la haine de la bourgeoisie industrielle occidentale et son système d'exploitation infernal. Il l'a payé assez cher, et potentiellement il aurait pu le payer encore plus cher. Le désir des nations de s'égorger les unes les autres lui a en partie facilité la vie, et l'Angleterre puisqu'elle est à ce jeu-là passée maîtresse. L'Angleterre tue comme les femmes ou les députés tuent : en ayant l'air de ne pas y toucher. Il y aura toujours un crétin de baderne, un général débile mental, pour endosser la responsabilité.

    Mieux vaut la culture, cette vaseline faite pour se persuader que le monde n'est pas l'enfer. Mieux vaut passer son temps à la quadrature du cercle, comme Blaise Pascal, ou au cinématographe, comme le premier connard venu, qui a un peu d'entregent.

    C'est cette dureté qui explique que le peuple soit plus près de l'art. En haut de la pyramide, on trempe sa biscotte dans le thé, et on plaide pendant des centaines de page pour faire croire que ce n'est pas de la limonade.

  • L'Amour nulle part

    L'amour, il n'y a pas de matière plus rare ; l'amour, il n'y a rien de plus difficile. Tenez, moi, dans ma vie, ai-je été aimé ? Par qui ? Ma mère ? Je ne suis pas sûr que mes paroles aient jamais franchi le pare-brise de ma mère, qui comme toutes les femmes ressemble à une voiture, et demande à être traitée comme elle : avec tout le tact qu'un propriétaire galant doit à ses objets de prédilection. Vous cherchez un pigeon, mademoiselle : observez bien le comportement de votre cible avec les voitures. S'il file des coups de pied dedans aux voitures ou leur pisse dessus la nuit comme moi, passez votre chemin. C'est le b.a.-ba de la relation sentimentale moderne.

    Et, pour ma part, ai-je aimé ? La camaraderie de l'enfance, ça c'était un truc plutôt sympathique - j'ai plein de bons souvenirs, mais... nous étions trop stupides. Je l'étais, vous l'étiez, chers camarades, et ne m'en veuillez pas si je ne suis pas resté le même. Le monde incite à ça, à consolider sa stupidité, de plus en plus, jusqu'au trépas. Les histoires de couple finissent moches en général. Toute la mystique sado-maso n'y change rien : moche ET ridicule, voilà ce que ça donne.

    J'ai plutôt cherché à aimer des hommes, ça se comprend, à cause de mon attrait naturel pour les femmes, qui représente un obstacle supplémentaire ; c'est déjà assez le supermarché comme ça -non ?- pour pas s'enfoncer encore plus dans le commerce. Curé ? Non, ce sont des toubibs. A une clientèle pas très éloignée de graves perturbations mentales (d'où l'extraordinaire besoin de sectes aux Etats-Unis), ils dispensent des conseils plus ou moins avisés, à des femmes qui n'en ont pas besoin, puisqu'elles en ont l'instinct inné. La faiblesse des féministes, par rapport aux autres femmes, c'est de se couper de la nature, puisque c'est de ce lien que les femmes tirent leur force spéciale.

    Je ne pige pas comment je peux avoir un père aussi féministe !? Oui, d'accord, sans les femmes la société se casse la gueule, mais on s'en fout de la société, puisqu'on est des hommes et pas des curés bretons ou auvergnats, complices des femmes.

    Et puis la société d'aujourd'hui, bon... elle n'est pas de toute première fraîcheur ; c'est pas comme si elle sentait la rose. Il faut vraiment être pédé aujourd'hui, je crois, pour avoir du respect pour la société, comme une vieille mère-pute, ou je ne sais trop quoi de vaguement coercitif : le PS ? la femme de de Gaulle ? Les pédés ils ne couchent pas avec les femmes, alors c'est un peu facile leur carnaval.

    Il te faut quoi, dix, douze ans de vie aujourd'hui pour découvrir le noir purin dans lequel on se traîne ? 

    Les trente-six nuances de gris de la boue de Paris, selon Alphonse Allais, correspondent bien au maquillage de la vieille peau de chagrin rétrécie. "La communauté réduite aux caquets", dit l'autre anarchiste.

    Et donc l'amour est si rare aujourd'hui, en dehors de l'amour de dieu ; aussi rare que la liberté. Il faut pratiquement aller la chercher directement dans les étoiles, la liberté, aujourd'hui. Si elle était "air", nous serions tous crevés depuis longtemps. Combien de temps ils vont pouvoir continuer de feindre comme ça ? Leur histoire va très mal se terminer à tous ces cons.

  • Arcturus

    L'histoire de l'humanité s'achève à l'Occident, aussi Hamlet s'adresse-t-il à l'Esprit, son père, en direction d'une région bien précise de la voûte étoilée, comprenant Cassiopée, le Bouvier, les Pléiades, non loin des grande et petite Ourses et de la queue du dragon. La mythologie chrétienne selon Shakespeare est reliée au ciel, comme celle des anciens.

    - Chacun sait que la naissance du Messie coïncide avec l'apparition d'une étoile, qui guida des savants arcturus,hamlet,bouvier,shakespeare,job,saint paul,polonius,copernic,mazzarothétrangers au peuple hébreu jusqu'à Bethléem, en Judée. L'avènement du Christ de la fin des temps est lié lui aussi à un astre. Celui-ci est, dans la prophétie chrétienne, le cavalier monté sur un cheval blanc, revêtu d'un manteau teint de sang, qui dans certains contes chrétiens populaires, vient sauver l'Eglise des saints et martyrs fidèles et justes des griffes d'une mauvaise reine. Cette représentation de l'Esprit  divin et de sa parole comme un cavalier armé d'une épée ("Je suis venu apporter le glaive.", dit Jésus), n'a pas un sens moral ; la justice et la morale des hommes est, quant à elle, figurée par un cavalier noir néfaste. Les calamités de l'humanité, dit l'apocalypse, l'humanité s'y expose en s'éloignant de la vérité.

    De la bouche de ce cavalier, dont personne ne connaît le nom, si ce n'est lui-même, sort une épée pointue pour frapper les nations - les confondre, comme Hamlet confondit tous les protagonistes du royaume de Danemark.

    Avant que Polonius-Copernic ne brouille le ciel avec ses calculs de trajectoires, l'apparition d'une nouvelle étoile était un événement considérable dans la communauté des savants chrétiens. Telle la survenue de l'étoile "supernova", dite de Tycho Brahé, dans la constellation de Cassiopée, que l'astronome danois observa du château où Shakespeare a installé son propre conte, puisque les astres sont comme des dieux ou des messagers.

    La bible est émaillée de référence à l'astrologie - les prophètes en particulier. "Est-ce toi, demande dieu à Job, qui fais lever les constellations (mazzaroth) en leur temps, qui conduit Arcturus et ses fils ? Connais-tu les lois du ciel ?"

    "Il y a une gloire pour le soleil, et une autre pour la lune, et encore une autre pour les étoiles ; chaque étoile diffère en gloire d'une autre.", précise saint Paul.

    A celui qui gardera les oeuvres de dieu intactes, et vaincra, le cavalier blanc, agissant au nom de dieu, donnera "l'étoile du matin". "Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux sept Eglises". La précision est ailleurs d'une ressemblance de l'étoile avec l'astre solaire, vénéré par les anciens Egyptiens. D'autres éléments convergent encore vers Arcturus, "chasseur à l'affût de l'ours", l'étoile la plus brillante du ciel boréal (encore appelée Alpha Boötis) ; on la trouve dans le prolongement du timon de la grande ourse (queue de la grande casserole).arcturus,hamlet,bouvier,shakespeare,job,saint paul,polonius,copernic,mazzaroth

    Et ces événements se produiront, la tribulation des chrétiens fidèles prendra fin, quand l'espoir du salut aura été perdu, et que la plupart des hommes auront été séduits par les nations, puisant dans l'énergie solaire toute leur puissance et leurs miracles trompeurs.

     

     

     

     

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  • Terrorisme

    Si les citoyens d'un Etat totalitaire ne sont pas animés par la peur, alors le caractère sacré de cet Etat est menacé.

    Le regret, de la part de Napoléon ou F. Nitche ou G. Steiner, de la mort du dieu païen qui, selon eux (c'est assez largement inexact car circonscrit à l'empire romain), consolidait les élites dirigeantes et nimbait leur pouvoir politique et moral d'une aura mystique, ce regret traduit leur inconscience du totalitarisme, et ce dans le cas de Napoléon, bien qu'il soit le symbole de cette évolution. Il est vrai que quelques pièces de théâtre de Molière ont suffi à résoudre le XVIIe siècle à un carnaval judéo-chrétien répugnant. Et c'est bien sûr dans le culte solaire de Versailles, bien avant Hitler, qu'il faut voir l'accomplissement de la prophétie de Shakespeare d'un Occident instrumentalisé par Satan.

    Shakespeare parle de Satan de façon symbolique, tandis que Francis Bacon Verulam l'aborde sous l'angle "laïc", si on peut dire, de la science physique. Shakespeare fourni d'ailleurs intentionnellement à la Renaissance son trait de caractère : au lieu de craindre Satan et de reculer devant lui comme le moyen âge, l'humanisme de la Renaissance ne craint pas d'affronter Satan. Bien sûr l'Angleterre de Shakespeare est déjà une technocratie, avec tout ce que ça comporte d'assujetissement aux forces naturelles : donc Shakespeare allie, comme Hamlet, la prudence du serpent à la simplicité de la colombe. Mais les rapprochements entre la science technique et Satan, dans l'oeuvre de Shakespeare ou celle de Bacon, sont nombreux. Shakespeare s'abstient lui-même, contrairement à Luther, du jugement moral, sachant celui-ci satanique et fait pour diviser. C'est aussi la raison pour laquelle Shakespeare échappe au drame bourgeois, dans lequel tout est justification ou presque, et reste ainsi au niveau de la culture, c'est-à-dire des pâquerettes.

    L'emprise de la médecine psychanalytique est tel aujourd'hui qu'il permet de maintenir le citoyen dans un état de psychose, sous couvert de lui prodiguer des soins. Ceux qui démentent que la médecine psychanalytique soit d'abord une religion (Carl Jung le suggère lui-même assez nettement), devraient s'efforcer d'abord de démontrer que la religion ne soigne pas elle-même - qu'elle n'est pas un opium bienfaisant pour les lâches, comme disent les athées mal informés de ce que dieu échappe très largement au domaine religieux.

    La psychanalyse n'est pas seule responsable, mais cette religion allemande fait largement obstacle à l'esprit scientifique et à l'humanisme français, plus disposé à se moquer de la médecine qu'à se prosterner devant le sorcier du village et ses formules magiques : à juste titre.

    Les chrétiens et les juifs responsables, non pas comme l'évêque actuel insensé de Rome, possédé par une philosophie qui n'a rien de chrétien, devraient s'interroger sur la pénétration d'une telle médecine, ourdie par un ennemi des prophètes juifs (Freud), et la tentative de fonder un syncrétisme entre le paganisme et le christianisme (C. Jung), sans fondement scientifique, et alors même que ce syncrétisme-là contient la formule de l'extrême violence génocidaire de la technocratie occidentale. A vrai dire il n'est autre qu'un chien, le chrétien qui tente d'adjoindre quelque doctrine romaine élitiste à un christianisme dont le "Seigneur et maître" s'est clairement fait le serviteur des plus faibles, à l'opposé de ce cortège de mitres et de crosses indécent.

    La médecine psychanalytique s'avère incapable, en général, de lutter contre les symptômes de la folie génocidaire d'un type dans le genre d'Anders Breivik, dont le comportement traduit l'effet d'un culte identitaire, c'est-à-dire d'un dévouement extrême à une personnalité morale (des oeuvres d'art abstraits tel que "l'Etat danois", ou encore "L'Occident"). La preuve, c'est que c'est aux Etats-Unis que le  culte identitaire est le plus répandu, en même temps que la considération de la psychanalyse comme une science est la plus grande.

    Bien sûr la psychanalyse dans le clergé romain n'est pas le moyen de réfréner ses abus sexuels ; le décret d'annulation des pouvoirs spirituels du clergé romain serait beaucoup plus efficace, puisque cette notion est mensongère, et que la notion de pouvoir spirituel est empruntée à la magie ou à la médecine, et rend la manipulation plus aisée : l'enseigne. D'avoir fait des clercs romains les médecins de l'âme, c'est cela même qui les a rendus dangereux.

    La peur est l'état d'esprit significatif de l'homme sentimental. Si l'homme moderne est incité à l'impuissance et au sentimentalisme, à l'image de sa congénère, c'est essentiellement pour des raisons économiques et mercantiles. Ce prêche moral revient à tenter de faire de tous les hommes des militaires ou des militants, car c'est à ce niveau de courage que se situe la femme ordinairement, du courage social.

    Contrairement à l'humanisme véritable, qui traduit le penchant érotique de la pensée comme la marque d'une défaillance de celle-ci (tant pis pour les marchands du temple, qui se voient ainsi privés de leur trafic offrandes), la religion psychanalytique rétablit l'érotisme dans ses droits. Jung décrète que la pensée doit être érotique pour être forte, ce qui revient à faire du marquis de Sade un penseur. Shakespeare au contraire montre que l'assimilation de la pensée humaine à la volonté répond seulement au besoin d'un capitaine d'infanterie ou d'un chef de rayon surgelés.

    La médecine moderne contribue ainsi à plonger les citoyens des Etats totalitaires plus profondément dans un état d'inconscience dangereux. Sans "inconscient collectif", il n'y a pas de guerres mondiales, il n'y a pas de charniers. Seul l'individualisme est véritablement pacifique. Le mercantilisme libéral est plus dangereux encore que le nazisme, qui requiert à peine moins les sentiments et la musique.


  • Journée de la Femme

    - Entre le viol et la pornographie, il y a une différence juridique ; en réalité il n'y en a pas (l'abus de pouvoir est dans les deux cas). Bien évidemment, l'intimité sexuelle en général est un domaine où la liberté est presque entièrement théorique, inventée de toutes pièces par la philosophie libérale, d'une manière qui relève, elle, du viol de la conscience. Il n'y pas plus de liberté dans le domaine de la sexualité, qu'il n'y en a en biologie.

    - La pornographie acquiert le caractère légal que le viol n'a pas, en raison du profit économique de la pornographie. Pour la même raison, pragmatique, l'instinct bestial du soldat est ratifié par les magistrats. La société transforme en courage la lâcheté (c'est ici le problème de l'avilissement des enfants par la société, et pourquoi les anarchistes ne veulent pas s'y mêler, contrairement au nazisme qui incite à "se salir les mains") ; le besoin de soldats et le besoin de prostituées ne sont que deux branches de la même "holding". S'il y a un viol répugnant et scandaleux, c'est celui commis par la société. De sorte que le consentement à la société est un consentement au viol ; nul n'est innocent. Les magistrats sont là pour faire croire au peuple que si. C'est un métier abominable, et on comprend que l'apocalypse chrétienne fasse de la justice des hommes un des trois fléaux majeurs. Probablement le magistrat juif ou le magistrat chrétien, est le plus susceptible d'être frappé d'aliénation ; de l'état d'aliénation décrit dans la littérature apocalyptique de Shakespeare à propos des rois d'Angleterre, et du "droit chrétien", le plus chimérique de tous les temps, auquel leur conscience était enchaînée.

    Je crois, pour peu qu'on prenne l'humanisme un peu au sérieux, et non comme un moyen de se payer la tête du peuple, comme les philosophes-animateurs de télé, qu'on pourra observer que dans les "démocraties libérales", toutes les formes d'esclavage passent par ce genre de tour de passe-passe juridique. Le code civil est d'abord fait pour blanchir un certain type de crimes.

    Le jour où les putes sont devenues des "travailleuses du sexe", les maquereaux sont devenus des humanistes et des poètes.

    L'excécration du libéralisme et des chiens qui le prônent -des chiens juifs et des chiens chrétiens surtout-, n'est pas le puritanisme. C'est au contraire entre les puritains et les libertins qu'existe un pacte. Cette excécration est le refus qu'un homme libre opposera à l'inconscient et à la puissance hypnotique de la société, particulièrement efficace sur les femmes, dont le penchant naturel est d'accorder une valeur mystique au droit ; tandis que plus souvent pour un homme (cf. Karl Marx), le droit n'est qu'un garde-fou qu'il est nécessaire de franchir pour voir les choses telles qu'elles sont, et non telles que le clergé ou les magistrats disent qu'elles sont.

  • Contre la psychanalyse

    Contre la tentative de Carl Jung de concilier psychanalyse et humanisme judéo-chrétien pour fonder une sorte de syncrétisme moderne (essai sur lequel la théologie des derniers évêques de Rome est bêtement recopiée), je voudrais rappeler une évidence chrétienne (à laquelle Jung fait seulement allusion, pour mieux l'enterrer) : la détermination au péché et à la mort est "inconsciente" ou "religieuse" : la Genèse des juifs ne place pas inutilement la force vitale à côté du tentateur, ni les Grecs le feu entre les mains du titan Prométhée.

    Au contraire, selon les apôtres chrétiens véritables, au premier rang desquels saint Paul et Shakespeare, le combat contre la mort et le péché est celui de la "science consciente". Au contraire de ce que prétendent des thaumaturges imbéciles, encore plus néfastes que Freud et Jung : de tout ce que l'homme, sous l'effet de l'inconscience, de la religion ou de l'opium, est capable, l'homme conscient le peut aussi. Simplement comme toute potion ou comme tout remède, tout alcool, au-delà de la dose nécessaire, l'inconscient est un pur poison.

    Ainsi l'inconscient et l'éthique pure, vidés du sens pratique qu'ils possédaient dans les religions païennes, sont d'une valeur spirituelle nulle et non avenue. Heidegger et ses disciples ne sont que de vieilles grenouilles de bénitier qui marmottent des prières pour se rassurer. 

    Damnés seront les hommes qui auront incité leurs semblables à la folie, au seul prétexte de leur propre vanité et faiblesse, et plus encore s'ils se disent chrétiens ou juifs que s'ils avouent, comme Nitche, leur haine de Jésus-Christ ou de ses apôtres. Ils les méprisent encore plus que moi, ceux qui dissimulent que Einstein ou Freud ont renié le dieu des juifs. Ils fabriquent de l'opium pur, et l'injectent directement dans les veines du peuple, ceux-là même qui ont l'audace de se récrier contre la folie du peuple et sa violence sanguinaire, dès lors qu'ils ne sont plus capables de la canaliser. A qui barre la route de l'homme vers la vérité et la sagesse, dieu et ses saints réservent leur colère.

  • Aux captifs...

    ...la libération.

    Encore faut-il éprouver l'enfermement et le poids des chaînes sociales, tel Hamlet au Danemark. Eprouver que dire "le lien social", c'est blanchir l'argent ; éprouver que l'argent est la traduction concrète du "lien social".

    S'il y a un esprit français, divergent de ce que leurs élites ploutocratiques voudraient qu'il soit (allemand), il est bien là, dans le mécontentement de la vie. Les Français sont le peuple le moins existentialiste de la terre, c'est-à-dire le moins socialiste, le moins clérical, puisque la foi est toujours faite pour donner un sens à l'existence, qui en soi en est dépourvue.

    Tous les penseurs existentialistes ont trempé ou trempent dans le crime de l'humanité contre elle-même, et c'est un scandale qu'ils continuent d'être enseignés en France, comparable aux méthodes de séduction des pédophiles. L'Education nationale, humaniste ? C'est un repaire de pharisiens, occupés à araser le plus possible l'esprit de résistance humaniste, dissuasif du civisme, qui n'a jamais engendré que les pires catastrophes.

    Vous voulez des noms ? Rabelais, Molière, Balzac, Bloy, Allais, Céline, Bernanos, Simone Weil... la liste est longue des artistes français dissuasifs de caresser la monstrueuse mécanique sociale dans le sens du poil. Tous empruntent la voie ouverte au milieu des factieux par l'épée de Shakespeare, et le malheur des derniers cités de cette liste vient de ne pas avoir reconnu assez l'appui que Shakespeare fournit à la pensée. Sauver Shakespeare des griffes du Grand Siècle satanique est la meilleure action que les Lumières françaises ont accompli, mais l'effort du clergé n'a pas cessé depuis pour faire en sorte de priver Shakespeare de son sens véritable. 

    Entendu que l'esprit du paganisme le plus terre-à-terre est celui de la médecine, on comprend que les thaumaturges ou les utopistes réformateurs de la société ne comprennent rien à Hamlet ou le vilipendent. Hamlet a la pointe de son épée posée fermement sur le garrot du destin. Il ne reste plus qu'à appuyer.

  • Sagesse et immortalité

    Toute pensée s'élève contre la mort, tout désir s'y plie ; voici ce que dit le grand roi Salomon, que Francis Bacon, alias Shakespeare, prit en exemple :

    "Méditant ces pensées en moi-même, et réfléchissant en mon coeur que l'immortalité est le fruit de l'union avec la sagesse, qu'il y a dans son amitié une noble jouissance, et dans les oeuvres de ses mains des richesses inépuisables, qu'on acquiert la prudence avec elle, et la gloire à prendre part à sa conversation : j'allai de tous côtés, cherchant le moyen de l'avoir avec moi."

    Sagesse, chap. IX, 17.

  • Art et Peuple

    - L'homme du peuple doit se demander en quoi l'argent lui-même n'est pas un art abstrait, comme le cinéma ou la photographie ? Et, de fait, l'argent est pure fiction, provoquant l'émotion et les sentiments. Mme Bovary n'est pas une bourgeoise sentimentale : elle est sentimentale parce qu'elle est bourgeoise.

    L'argent est parfaitement classique sur le plan artistique. C'est la même recette. Brûler un billet de banque ou un Rothko, c'est la même chose : même pisser sur un Duchamp est interdit par le régime nazi, qui se sert de l'art et de son culte comme un moyen d'oppression.

    - On peut poser le principe que, plus un régime est totalitaire, plus l'art y est sacré (aussi vil soit-il), plus le sentiment religieux est développé, plus l'art populaire est étouffé. Typiquement, il n'y a pratiquement pas d'art populaire aux Etats-Unis, mais exclusivement de l'art baroque - la suite de Versailles. Un Français, à cause du réalisme de l'art français, méprisant des gadgets chamaniques allemands et du satanisme à la petite semaine, traduira : les Etats-Unis ne sont jamais entrés dans l'histoire.

    - Bernanos a raison : la Libération fut un mensonge plus grand encore que la collaboration (Marx aurait dit la même chose, ou Balzac : n'importe quel historien digne de ce nom) ; en se soumettant à l'art des Etats-Unis, les élites françaises ont soumis le peuple à un art plus néfaste pour lui encore que l'art nazi. L'avertissement est à prendre au sérieux, car tôt ou tard l'imposture d'une élite finit par être dévoilée.

    La bonne nouvelle, c'est qu'en matière d'élites françaises, il n'y aura plus bientôt que des vieux schnocks débiles. Il n'y aura plus alors qu'à les pousser un peu, et flanquer leur culture au rebut. Sang froid et patience, comme Hamlet dans Elseneur.

     

  • Temps et Argent

    Si "le temps, c'est de l'argent", l'argent, lui, se traduit sur le plan existentiel par "la recherche du temps perdu". Voici à peu près résumée la "phénoménologie de l'esprit" égyptien, persistante jusque dans les nations modernes barbares, comme pour prouver qu'il ne s'accomplit dans le temps aucun progrès.

    - Francis Bacon n'a pas tort : l'intelligence humaine fait du surplace. L'homme n'est pratiquement doté par la nature que d'une volonté absurde, ce qui explique que la folie est la chose du monde la mieux partagée. Non seulement les tocards nazis, empêtrés dans la biologie et la science juridique, mais les tocards libéraux, plus dangereux encore que les nazis, ont quasiment accompli la mutation de l'homme en insecte.

    - Le plus dissuasif pour les gens de condition modeste de s'enrichir plus, c'est que les riches ne savent pas trop comment dépenser leur argent : la manière la plus joyeuse qu'ils trouvent, c'est de le gaspiller, quand ils ne s'achètent pas des armes, pour les retourner contre eux. Cela se passe généralement en deux générations d'imbéciles : la première est continente et avare, la seconde sème ce que la première a amassé.

    - L'enrichissement ne permet même pas d'atteindre l'objectif de la jouissance, quand il est excessif. La compagnie des gens très riches est pratiquement aussi pénible et ennuyeuse que celle des moralistes allemands.

    Du point de vue artistique, la mélancolie des riches est logique : l'enrichissement entraîne une déperdition de l'imagination. Les riches sont comme les drogués : non pas des jouisseurs, mais des peine-à-jouir.

  • Le Christ-thérapeute

    Le désir de bonheur est une source d'hypocrisie inépuisable. La plupart des violeurs promettent le bonheur à leurs victimes, pour peu qu'ils aient un peu d'éducation. Celles-ci se laissent d'autant plus prendre au piège qu'elles sont malheureuses ou frustrées, vu qu'on pêche plus facilement des truites affamées que des truites repues.

    Les sociétés libérales, peuplées d'hommes frustrés, souvent envieux du bonheur d'autres sociétés passées ou virtuelles, prouvent que la quête du bonheur compte plus, comme ciment social, que le résultat lui-même : le plaisir. Comme j'ai l'habitude de dire, qu'est-ce que la promesse de démocratie à côté d'une bonne bouteille de vin ? Un plan foireux. Le totalitarisme est essentiellement démocratique.

    Les élites politiques ou économiques, en raison de leur position sociale, mathématiquement, sont plus exposées à la folie et à la schizophrénie que les castes inférieures. Le pouvoir empêche de se connaître complètement et rend aveugle sur soi-même. La folie sociale est d'abord un problème de riches entre eux, qui les touche particulièrement.

    Pour l'aider à vaincre sa folie, Jésus propose au jeune homme pieux -mais riche- de se délester de sa fortune sur le champ. C'est une thérapie que les médecins n'osent pas proposer à leurs patients : pourtant elle permet de soigner le plus petit symptôme de possession. Tant qu'on n'est pas pauvre, on n'est pas vraiment soi-même. Probablement si les médecins-psychiatres ne vont pas jusqu'à vouloir soigner véritablement l'âme de leurs patients, ou rarement, et se comportent plutôt en matons de l'asile d'aliénés libéraux, c'est parce qu'ils ne savent pas bien eux-mêmes pourquoi ils sont médecins et ils devraient soigner leurs patients ? Tout ça est aussi ténébreux que la cure et le confessionnal d'autrefois.

  • Les Mots

    Les mots sont comme l'argent, dragon indomptable : journalistes et communiquants ne l'ignorent pas. Ce n'est pas la cravate qui pend à leur cou, mais leur cou qui pend à la cravate.

    "Si nous mettons aux chevaux un mors dans la bouche pour nous en faire obéir, nous gouvernons aussi leur corps tout entier. Voyez encore les vaisseaux : tout grands qu'ils sont et quoique poussés par des vents impétueux, ils sont conduits par un très petit gouvernail au gré du pilote qui les dirige. Ainsi la langue est un tout petit membre ; mais de quelles grandes choses elle peut se vanter ! Voyez, une étincelle peut embraser une grande forêt ! La langue aussi est un feu, un monde d'iniquité. N'étant qu'un de nos membres, la langue est capable d'infecter tout le corps ; elle enflamme le cours de notre vie, enflammée qu'elle est elle-même du feu de l'enfer.

    Toutes les espèces de quadrupèdes, d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins peuvent se dompter, et ont été domptés par l'homme. Mais la langue, aucun homme ne peut la dompter : c'est un fléau qu'on ne peut arrêter ; elle est remplie d'un venin mortel.

    (...) De la même bouche sortent la malédiction et la bénédiction !"

    Epître de Jacques

    - Mais qui sont ces serpents qui grouillent dans nos têtes ?

  • Science sans conscience

    Débarrassons-nous d'emblée de l'idée stupide, portant la marque de l'université, que Rabelais met en garde contre une science immorale, ne tenant pas compte de l'éthique. Rabelais n'est pas un de ces crétins républicains athées, dont les valeurs imitent celles de l'Eglise romaine, sans même qu'ils s'en aperçoivent, croyant sans doute avoir inventé la franc-maçonnerie et les ruses modernes pour envoyer le peuple se faire zigouiller en première ligne. BHL avec son judaïsme de foire est l'équivalent d'un Bernard de Clairvaux ou d'un frère dominicain, incitant autrui à l'assassinat d'autrui pour le compte de sa paroisse.

    - L'éthique n'est pas le genre de machin nazi que le Français gobe facilement, notamment grâce à Rabelais. Les valeurs républicaines sont plus éloignées de l'esprit français que les valeurs islamiques (ne serait-ce que parce que les musulmans de France sont plus pauvres, et font donc courir un risque de faillite moins grand que les banquiers qui sponsorisent le PS et sa propagande, ou tel ou tel parti).

    Rabelais dit tout le contraire : la science la plus éthique -l'histoire de France selon un prof républicain, par exemple- est la plus inconsciente et la plus néfaste. L'avertissement de Rabelais est contre la science technique ; de même Francis Bacon mettra en garde ultérieurement contre la "science prométhéenne".

    Tandis qu'on admire outre-Rhin les "techniciens", les Français comprennent mieux pourquoi Einstein fait des grimaces de singe, et pas mal de mathématiciens finissent à l'asile psychiatrique, à force d'essayer de résoudre la quadrature du cercle. Einstein est un moraliste qui se rend à peine compte que ses théorèmes rendent la morale impossible autrement que sous la forme du gangstérisme ou du cinéma.

    Si les neurologues modernes sont des imbéciles, c'est parce que les cordonniers sont les plus mal chaussés. 

  • Freud nazi

    Ce n'est pas moi qui prétend que Sigmund Freud est un thaumaturge nazi, c'est lui qui a désiré en être un. Quel juif défendra un blasphémateur comme Freud, sinon un de ses semblables, prêt à poser l'équation du juif et du blasphémateur républicain ? La fuite de Freud n'y change rien. Le cinéma est un art totalitaire, qui répond au besoin moderne de sidérer des masses humaines gigantesques, en quoi les vieilles morales paysannes s'avèrent largement insuffisantes.

    Certains cinéastes ont dû fuir l'Allemagne nazie pour se réfugier à Hollywood : il n'empêche que même un pharisien est capable de comprendre quels anges et quel message est diffusé à Los Angeles.

    Le cinéma, essentiellement ésotérique et égyptien comme tout ce qui a trait aux "chambres noires", contredit l'interdiction juive de représenter dieu, faite pour prévenir l'idolâtrie ou le "fétichisme" comme dit Karl Marx en parlant de la forme d'idolâtrie et de crime contre l'esprit la plus répandue aujourd'hui. La culture américaine est aussi démoniaque ou dionysiaque que la culture indienne, d'ailleurs. Rien ne s'oppose dans la culture américaine au développement du cinéma, moins encore que dans la culture gothique ou germanique. Dans le cas de la France, c'est le culte républicain qui a aboli et s'efforce d'abolir les nombreux contre-feu allumés dans la pensée française pour prévenir les ravages de l'idolâtrie et du cinéma. Depuis le jansénisme, la France n'avait pas connu une idéologie aussi stupide que l'idéologie républicaine.

    -  L'interdiction de fabriquer des idoles, Karl Marx est pratiquement un des derniers fils de rabbin à la respecter, puisqu'elle est la plus incitative au réalisme. On le comprend grâce au christianisme, qui fait en effet du salut l'oeuvre d'art essentielle ou ultime. Marx ne se trompe pas en voyant dans Shakespeare un entrepreneur de démolition de l'architecture égyptienne introduite par le clergé romain en Europe.

    L'onirisme et la science-fiction sont des moyens de subornation du peuple inventés par les Egyptiens : que ceux-ci subsistent et soient cautionnés par les élites intellectuelles de régimes soi-disant "démocratiques" suffit à indiquer que cette "démocratie" n'est qu'un aménagement hypocrite du droit divin et du providentialisme égyptien, dans lequel les arts prométhéens jouent un rôle primordial.

    - Que cela soit le fait de la ruse ou de l'ignorance, on voit d'ailleurs S. Freud, dans la tradition païenne, subvertir le sens de mythes dont l'inspiration biblique est probable. Il n'est aucun système juridique qui ne repose sur l'inceste, et donc la violation des règles qu'il prétend faire respecter. La Vienne dont Freud est issu, d'une manière générale, est une des capitales européennes de la haine du judaïsme et du christianisme. Il se trouve même des Viennois, tel Karl Kraus, pour estimer que Freud n'est pas assez égyptien et proche du culte du langage pur. Juifs et chrétiens d'Europe de l'Est ont très largement contribué à forger la religion barbare identitaire que le parti nazi a imprimée sur ses drapeaux.

    - La démarche du coadjuteur de Freud, Carl Jung, assez proche, permet d'élucider la psychologie nazie ou l'inconscient collectif de l'Allemagne. En effet, Jung montre que l'Allemagne est restée ancrée dans le moyen âge et l'époque gothique des alchimistes et des cathédrales, c'est-à-dire un temps où l'ésotérisme religieux, répondant le mieux aux besoins du capitalisme, passe largement par la morale catholique romaine et la subversion du message évangélique. 

    Heidegger-Alcofribas Nasier et sa porte-plume Hannah Arendt en sont d'ailleurs une autre preuve -Heidegger qui est une sorte de Pangloss affligé du bégaiement. Contrairement à ce que prétend Arendt, le vice de l'Occident n'est pas banal, puisqu'il est un paganisme qui tient à préserver absolument l'apparence du "judéo-christianisme".

  • Sionisme et croisades

    Le chrétien "sioniste" est un type assez peu répandu en France, au moins pour deux raisons. La première c'est que l'Eglise romaine, communauté réduite aux caquets, cependant conserve grâce au soutien financier du patronat et de l'Etat une voix prédominante sur les autres sectes chrétiennes ; or Rome évite de donner des consignes politiques trop directives à ses ouailles, se contentant de recommandations morales (dupant lorsqu'elle fait croire que le capitalisme n'imprime pas nécessairement le mouvement à l'éthique moderne). L'imbécillité des catholiques romains éclata lors de la guerre 14-18, quand Bavarois d'une part, et Français de l'autre, s'étonnèrent du refus de Rome de soutenir l'un ou l'autre camp.

    - D'ailleurs l'anti-américanisme reste répandu en France, ce d'autant plus en période de crise que les Etats-Unis n'ont jamais séduit que par les effets de leur puissance économique et militaire des milieux populaires à qui sont infligée une propagande constante.

    Je m'aperçois que j'ai oublié de définir le "sionisme chrétien" : il s'agit d'une théologie grossièrement truquée destinée à servir de justification au pacte militaro-industriel entre les Etats-Unis et Israël, quand bien même la domination de la puissance nord-américaine sur le monde est éclatante, et la condamnation des nations et des hommes en armes figure dans les écritures chrétiennes. Le sionisme chrétien est une théologie aussi grossière que celle du sinistre Bernard de Clairvaux jadis pour justifier les croisades, visant par conséquent à la mobilisation d'imbéciles au service d'une cause à laquelle ils ne sont pas directement intéressés. Il faut, du point de vue chrétien, deux bandes de singes humains du même niveau de spiritualité pour qu'il se produise, entre eux, un "choc des cultures". Et les études historiques montrent que les ordres religieux militaires officiellement chrétiens, se prosternaient en réalité devant des idoles (bien plus propices à leurs entreprises commerciales et militaires).

    - A l'appui du "sionisme chrétien", comme on peut le lire sur le forum de discussion "Actualité chrétienne", fréquenté semble-t-il surtout par des chrétiens francophones réformés (site auquel le réprésentant de commerce démocrate-chrétien Patrice de Plunkett apporte sa caution), une eschatologie complètement débile ; c'est-à-dire typique de l'amalgame "judéo-chrétien", qui ne dit jamais pourquoi le sacerdoce du clergé juif est caduc selon Jésus et ses apôtres ; l'amalgame revient à introduire le négationnisme de l'histoire dans le christianisme, alors même que le sens de l'histoire a été insuflé dans le monde par les apocalypses juives et chrétiennes.

    - Ce sionisme repose d'abord sur des citations tronquées d'Isaïe ou d'Ezéchiel, prophètes qui annoncent essentiellement la venue du Messie véritable Jésus-Christ, contrairement aux apocalypses de Jésus et des apôtres, tournées vers la fin des temps et l'avènement du "fils d'homme". Le caractère mythologique des prophèties juives n'est pas pris en compte, pas plus que le renversement par Jésus-Christ, au nom de l'Esprit, de l'ordre humain moral et politique auquel les nations étatsunienne et israélienne sont adossées. Bien entendu, le culte de la terre des ancêtres est exclusivement païen, et il n'y a pas d'identité juive possible.

    Les prophéties d'Isaïe comme celle d'Ezéchiel renferment d'ailleurs de violentes imprécations contre le peuple hébreu, prémonitoires de l'aveuglement des prêtres d'Israël, qui les entraîna à assassiner le Sauveur (c'est chez le prophète Daniel, auquel Shakespeare fait allusion dans "Hamlet", que l'on peut trouver non seulement l'annonce du Messie, mais aussi des prophéties sur la fin des temps et l'avènement du fils d'homme, qui concordent avec les prophéties chrétiennes ultimes, auxquelles le tragédien anglais se rattache. EN AUCUN CAS ON NE SAURAIT TROUVER DANS L'APOCALYPSE L'INDICATION D'UN PARTI-PRIS MORAL OU POLITIQUE. La spiritualité chrétienne n'accorde pas de sens catholique à des valeurs que les hyènes elles-mêmes se montrent capables de défendre avec moins d'hypocrisie : patrie, famille, et fruit de la chasse.

    Israël n'est pas pour un juif authentique un territoire ou une nation/une mère providentielle, mais la femme chantée dans le Cantique des cantiques, la fille de dieu, soumise à lui et à nul autre. De même la femme aux douze étoiles entre le soleil et la lune figure aux yeux des chrétiens l'épouse de Jésus-Christ, c'est-à-dire l'histoire des fidèles apôtres de Jésus-Christ, inscrite dans les cieux. La fille "émancipée", par conséquent, dont l'assomption est désormais permise.

    - Un certain Luc Henrist, sur le site mentionné, avance des arguments un peu plus sérieux, mais néanmoins inappropriés. Il refuse d'ailleurs la qualification de "sioniste", sachant sans doute qu'elle est forcément ridicule, puisque Sion est le symbole du salut, et que le message universel des apôtres n'a de sens que par le salut et l'eschatologie.

    L. Henrist entend prouver qu'il est le moins antisémite des hommes. Il cite l'épître aux Galates de Paul ; mais celui-ci n'a rien à voir avec l'antisémitisme, notion floue et sujette à controverses. Paul prévient les gentils dans cette épître qu'ils ne doivent pas répéter la même erreur que les pharisiens, et qu'ils ne seront à l'abri de le faire que s'ils restent fidèles aux évangiles. La dernière erreur serait d'y voir une incitation à pactiser avec le pharisaïsme des juifs - erreur qui ne ferait que s'ajouter à toutes celles dont l'iniquité du monde est grosse. L'élection des gentils à la suite d'Israël, "l'olivier franc" selon Paul, ne ferme pas aux juifs la voie du salut.

  • Art et Peuple

    Si même des artistes libéraux comme Delacroix ou Baudelaire, à demi possédés, ont pu discerner le caractère diabolique de la photographie (comme Aristote plus de deux millénaires auparavant), qu'en sera-t-il des chrétiens face au cinéma, "image animée de la bête", selon l'évangile ?

    Les Anglais ont cette vieille expression, qui remonte peut-être à Samuel Johnson ou Shakespeare, du temps où l'art et les artistes n'étaient pas entièrement conçus pour méduser le peuple : "Le diable habite la maison.", pour signifier à quel point le diable est familier de l'homme, prié dans l'ancien culte romain païen à l'intérieur du domicile ; il était naturel que le cinéma s'invite au coeur du foyer, comme le culte prométhéen est au coeur de l'inconscient collectif.

    "S'ils ont appelé le maître de la maison Belzébuth, combien plus les gens de sa maison ! Ne les craignez donc point : car il n'y a rien de caché qui ne doive se découvrir, rien de secret qui ne doive être connu. (...)"

    "je suis venu apporter, non la paix, mais le glaive. Car je suis  venu séparer le fils de son père, la fille de sa mère, et la bru de sa belle-mêre ; et on aura pour ennemis les gens de sa propre maison (...)" Matth. X, XI.

  • Delenda est Roma

    Qu'est-ce que la civilisation, si ce n'est l'art de réduire l'humanité à une porcherie ? De faire de l'institutionnalisation de la sodomie le dernier raffinement social ?

    C'est la fable du "fils prodigue" qui correspond le mieux à l'état d'infériorité spirituelle dans laquelle se trouve l'homme civilisé, ayant quitté la maison de son père. Et la boue de la bauge où se vautrent les hommes civilisés, ils l'appellent "l'éthique", et ils en ont le groin tout barbouillé.

  • Against Ellul

    - That Christian Churches betrayed Jesus-Christ was not only observed by J. Ellul or M. Luther, but many other Christian artists such as K. Marx, William Shakespeare or Francis Bacon, Rabelais, Dante, John Wyclif, Molière, Emmanuel Swedenborg, Balzac... careful readers of the Gospels.

    - Critics by Ellul of Karl Marx were surprising for me, because Marx destroyed the hegelian/nazi modern ethics based on legal science, and Marx does condemn Christian clerks who introduced legal science in the Roman Church. What is legal science for Jewish or Christian people but the AEgyptian science?

    - Shakespeare/Bacon did probably make the best critics.

    - Are Christian 'feminists' as Ellul says when Jewish were before the most misogynist? Every society or civilization is living under a female principle. As Christian people do see Society as Hell, they no doubt beware as Jewish before the female principle.

    - Condemning Mohammedan people is rather useless. The pure satanic religion is the AEgyptian one. The Civilization that has got the best rate, 666/666 in Astronomy. Are Mohammedan people from this religion, as Plato for instance, nazi Hegel, Einstein, Freud, Carl Jung? This is the good question. More than every satanic religion, wealth is condemned by Jesus-Christ as a major barrier to spirituality.

  • Cartels

    De nos jours la bêtise rend un culte au temps, sous prétexte qu'il est "comme de l'argent". Le veau d'or finit en avalanche de plomb sur le râble des crétins.

  • Satan dans l'Eglise

    Satan dans l'Eglise peut se résumer à la "démocratie-chrétienne", c'est-à-dire au capitalisme, comme celui-ci est un projet de société païen sous le masque chrétien.

    Le projet démocratique est doublement étranger à la conscience païenne, qui se distingue par une éthique et une morale rationnelles, excluant l'utopie égalitaire et le millénarisme national-socialiste, et d'autre part il est étranger au message évangélique sur lequel il est impossible de fonder un quelconque "projet de société", notamment en raison de la place qu'un tel projet accorde nécessairement à l'inconscient collectif.

    Fidèle à l'évangile, la théologie de saint Paul s'appuie au contraire sur la conscience individuelle ; elle et un amour purifié de l'éthique, c'est-à-dire ne faisant aucune place à l'érotisme et à la justification de l'homme par l'homme, qualifiée dans la révélation de "fornication". Le catholicisme, l'universalisme de Paul de Tarse est dépourvu de point commun avec le principe divisionnaire démocratique, non moins identitaire que le nazisme.

    De façon volontairement lapidaire, je viens d'énoncer ici différents motifs qui permettent de distinguer les faux prophètes les plus grossiers, et les théologies les plus mensongères. Les enfants élevés au sein de ce mensonge sont les premières victimes de ce plan démoniaque, dont le caractère pédérastique est particulièrement net dans les grandes nations "démocrates-chrétiennes" ; "pédérastique", c'est-à-dire régressif sur le plan de la conscience.

    - La subversion du christianisme est un phénomène caractéristique de l'histoire moderne, de sorte que l'on peut dire, contrairement à certain théoricien de la subversion du christianisme par les Eglises institutionnelles, que la spécificité du paganisme occidental est de faire obstacle à l'Esprit de dieu. La mer rouge séparait le peuple hébreu des Egyptiens ; l'étang de feu sépare les chrétiens du plan démocratique. Dans le christianisme, histoire et mythologie se rejoignent.

    - L'apôtre Paul promet à ceux qui demeurent fidèles à la parole de dieu, qui est son Esprit, la conscience absolue.

    Les preuves de la subversion démocrate-chrétienne sont partout, plus ou moins flagrantes. La négation de Satan en est une, évidente, comme si le chemin de l'homme vers la vérité et la pleine conscience n'était pas constamment entravé par l'agitation du monde, ainsi que Jésus-Christ lui-même tout du long de sa vie publique, s'est heurté à Satan. La conciliation du message évangélique avec un projet de société, quel qu'il soit, entraîne inéluctablement la négation plus ou moins radicale de l'antéchrist. Les sectes sataniques répandues aux Etats-Unis, surtout dans les jeunes générations, ne font que proclamer tout haut des principes qui animent plus discrètement leurs élites bourgeoises ; ce n'est pas sans rappeler le propos de l'anarchiste Léon Bloy : "A quoi sert de se familiariser avec le culte le plus ésotérique de Satan, les tables tournantes et les messes noires, quand l'organisation du commerce lui rend gloire partout, du matin au soir ?"

    - Cette subversion du christianisme à laquelle le clergé romain médiéval a activement contribué par sa philosophie platonicienne, et qui consiste "grosso modo" à réduire le message évangélique au plan éthique, on en retrouve le procédé plus récemment dans la psychanalyse. Au cours de ses études, Carl Jung, après avoir reconnu la parenté de la médecine de l'âme du psychanalyste avec celle du confesseur catholique romain, autrement dit sur le plan médical la "culture de vie" que celui-ci transmettait à travers divers sacrements, met petit à petit à jour que la science moderne, et non seulement l'inconscient collectif, repose sur les mêmes hypothèses que l'inconscient et la science du moyen âge. Il  peine à se l'avouer, mais on peut l'ajouter : les alchimistes du moyen âge sont mieux conscients que nos savants modernes de la détermination chimique, matérielle, de la psyché. La matière vivante détermine toute volonté, et non l'inverse. On a là toute la philosophie naturelle, et son recyclage à l'infini, contre laquelle Shakespeare s'est dressé, au nom du christianisme. Car, bien sûr, elle n'a rien de chrétien, pas plus que la démocratie, qui n'est autre qu'un phénomène psychologique. La tentative de Jung pour concilier l'éthique païenne et la charité chrétienne ne repose sur aucune base scientifique sérieuse. De façon plutôt cocasse, certains psychanalystes s'obstinent dans une description psychiatrique de Hamlet, quand l'intention manifeste de Shakespeare est de montrer que son héros, vit dans Elseneur entouré de possédés : Ophélie, son père, son frère, le tyran Claudius, la reine Gertrude, tous sont animés par une impulsion inconsciente, dont ils sont incapables de reconnaître le caractère démoniaque ; ce sont des marionnettes. Or pour le chrétien, il faut être fou pour aimer la vie et ne pas se révolter contre la condition humaine.

    Neurasthénique, Hamlet ? Il faut l'être du point de vue de la culture de vie médicale ou païenne pour mépriser la vie. Pratiquement, Shakespeare sait que l'Eglise romaine a réduit le sacerdoce du prêtre à une médecine de l'âme, et que c'est un crime contre l'Esprit de l'avoir fait. Il montre aussi que c'est l'élite qui requiert particulièrement la cure, car c'est sa position sociale qui la fragilise spirituellement et l'expose à la mélancolie. Pusillanime, Hamlet ne l'est pas non plus ; son comportement illustre la prudence scientifique. Quant au désir de vengeance qui animerait Hamlet selon d'autres encore, il ne résiste pas à une simple lecture de la pièce, dépourvue de ressort psychologique ; comment un tragédien, qui n'accorde à la psychologie ou au langage aucun esprit, pourrait-il écrire sur les passions humaines, aussi répétitives et ennuyeuses que la musique, et sur lesquelles tout a été dit depuis le mythe biblique d'Adam et Eve, ou celui d'Oedipe ?

    Hamlet est doté de l'esprit qui consiste à voir le monde comme un enfer, irrémédiable parce qu'il est fermé à la force de l'esprit, et se consolide de cet hermétisme, comme la matière vivante elle-même, et les mirages qui ne font que la prolonger de façon virtuelle.